Analyse : Jets @ Miami (Supychou – W17 2013)

New York Jets 20 – 7 Miami Dolphins

Une dégringolade prévisible

Pour les Miami Dolphins, la donne était assez simple. Il fallait simplement gagner un match lors de leurs 2 dernières rencontres pour avoir une chance d’aller en Playoff. Mais le jeu proposé par l’attaque a été bien loin de suffire. Et sur cette rencontre, ce sont les New York Jets qui en ont profité afin de finir l’année sur une bonne note.

Depuis le début de l’année, Ryan Tannehill faisait des miracles avec une O-Line misérable. Maintenant que cette dernière fait un excellent match, c’est le jeune QB qui gâche tout en faisant briller… les DBs adverses avec 3 interceptions. Sa difficulté à trouver Mike Wallace (5 balles catchées sur 12 pour 25y…) lui aura alors été fatale, malgré un TD de 5y du joueur. Le bon côté, s’il doit y en avoir un, c’est que le jeu de course a montré des choses intéressantes dès lors que la ligne ouvre quelques trous (et encore). Lamar Miller aura ainsi couru pour 73y (4,3y par portée) mais cela n’aura pas suffi pour passer une défense adverse féroce.

La défense, c’était une des satisfactions des Dolphins jusqu’à il y a peu. Mais une nouvelle fois, cette dernière a montré ses limites, notamment contre le jeu de course (2 TDs encaissés). Et cela s’est ressenti dans le jeu du front seven et notamment de la D-Line où Paul Soliai a été, bizarrement, assez affligeant, incapable de bloquer qui que ce soit. Reshad Jones a essayé de faire ce qu’il pouvait, aussi bien en couverture que contre la course (11 plaquages), mais cela n’aura finalement pas réussi à aider une équipe de Miami aussi désastreuse offensivement que défensivement.
Pour les Jets, certaines choses ont changé aussi. Alors que Geno Smith faisait plutôt rire, voilà le rookie qui enchaîne les bonnes performances, évitant même cette fois de créer le moindre turnover. Bien qu’il n’ait pas trouvé la faille dans les airs, il aura réussi à faire avancer suffisamment son équipe, tout en créant le danger au sol (44y, 1 TD). Et le danger au sol, c’est bien ce qui a fait gagner les Jets lors de ce match (offensivement). Outre le QB, New York peut se targuer d’avoir plusieurs RBs intéressants, s’échangeant chaque semaine l’award de meilleur RB (Bilal Powell et ses 76y lors de ce match). Et chose moins habituelle, c’est un défenseur qui a marqué l’autre TD à la course du match, avec un TD d’1y de Sheldon Richardson repositionné en FB spécialement pour ce jeu. Avec succès.

La défense a elle aussi permis la victoire. Malgré une difficulté avérée pour mettre la pression sur le QB adverse, la secondary a réussi un match assez exceptionnel. Il faut dire que 2 joueurs en particulier, qu’on n’attendait plus vraiment cette saison, reviennent de mieux en mieux et ont fini une nouvelle fois très fort. A commencer par le rookie Dee Milliner, impérial contre la passe (5 passes défendues et 2 int !!) et tout naturellement nommée Rookie défensif du mois. Et l’autre, à l’opposé, le vétéran Ed Reed, qui continue de montrer qu’il a toujours ce qu’il faut pour jouer, notamment sa vision du jeu (1 passe défendue et 1 int). Parfait pour freiner l’équipe adverse.

Les Dolphins pourront s’en vouloir d’être passés si près des PO alors qu’ils s’étaient mis dans les meilleures conditions. Les Jets ont mérité leur victoire et sont allés la chercher, finissant avec le même bilan que leur rival du jour (8-8). De bonnes choses à retenir pour chaque équipe, mais tout autant à régler pour accéder aux PO la saison prochaine.