NFL Team Honors VIII : Chicago

500-Bears

Madame Soleil n’attendait pas grand-chose des Bears cette saison, et elle a eu raison : la saison de Chicago a été un long calvaire… qui a fini par être bénéfique grâce à l’aide ironique de Lovie Smith et des Texans qui, en gagnant leur dernier match, ont donné un joli cadeau avec le top choix de la draft que les Bears se sont empressés de transformer en paquet cadeau très intéressant. Et donc, en effet, même si la cuvée 2022-2023 a été un cauchemar, certaines individualités se sont révélées et pourraient former la base d’une franchise compétitive dans le futur.

À lire en se disant que normalement, après la pluie vient le beau temps.

 

CHICAGO BEARS
4e NFC North ~ 3-14

 

Les prévisions de Madame Soleil 2022

 

« L’autre Matt Ryan » ferait-t-il mieux que son prédécesseur ? Les Falcons n’étaient pas les seuls à s’être reposés, ces dernières années, sur un « Matt Ryan » : la différence était que celui d’Atlanta était le Quarterback, alors que celui de Chicago était en fait un duo, le General Manager Ryan Pace et le Head Coach Matt Nagy. Celui-ci n’ayant pas donné satisfaction et les Bears aimant la continuité, ils avaient remplacé un Ryan par un autre avec Ryan Poles et un Matt par un autre avec Matt Eberflus ; ce dernier étant ironiquement un ancien d’Indy… où se trouvait actuellement Matt Ryan… le Quarterback. Vous suivez ?

Voici un indice sur l’escouade qui avait posé problème en 2021 : départs de tous les Quarterbacks ne s’appelant pas Justin Fields, du Guard James Daniels, de l’Offensive Tackle Germain Ifedi, des coureurs Tarik Cohen et Damien Williams ainsi que des receveurs Marquise Goodwin, Jakeem Grant et Allen Robinson ; arrivées des Offensive Linemen ex-Bengal Riley Reiff, ex-Viking Dakota Dozier, ex-Packer Lucas Patrick, ex-Raider Alex Leatherwood ainsi que des receveurs ex-Giant Dante Pettis, ex-Chief Byron Pringle, ex-Falcon Tajae Sharpe (sur IR), ex-Patriot N’Keal Harry (sur IR aussi), ex-Packer Equanimeous St. Brown, troisième tour Velus Jones… plus l’ex-Jaguar Tight End James O’Shaughnessy juste au cas où. Seuls The Moon Man Darnell Mooney et Cole Kmet revenaient en deuxième semaine au niveau des cibles, et la question était de savoir qui allait tirer son épingle du jeu dans un groupe où aucun #1 ne se dégageait.

Le nouveau Coordinateur Offensif Luke Getsy (encore un ex-Packer) devait créer un système autour des forces de Fields, mais cela ne serait possible qu’avec une ligne tenant la route. On sentait néanmoins que les positions étaient générées aléatoirement : Cody Whitehair restait meilleur Centre que Guard mais Patrick devait s’installer au milieu, poussant Whitehair sur la gauche ; à droite, la blessure de Dozier ouvrait la porte à Teven Jenkins devant Leatherwood. Sur les ailes, la signature récente de Reiff prouvait que l’équipe n’était pas tranquille avec Larry Borom, sans oublier la draft du cinquième tour Braxton Jones qui allait démarrer à gauche. Les Bears devaient s’arrêter sur un cinq majeur capable de protéger le Quarterback et ouvrir les brèches pour le duo de coureurs David Montgomery – Khalil Herbert.

Et la défense dans tout cela ? Elle avait pris des éclats en intersaison : les Defensive Tackles Eddie Goldman, Bilal Nichols et Akiem Hicks, le Linebacker Danny Trevathan ainsi que le pass-rusher Khalil Mack étaient partis, ce dernier échangé aux Chargers. Cela faisait un sacré ménage dans un front-7 qui allait être remodelé en 4-3 : les nouvelles têtes s’appelaient ex-Charger Justin Jones et ex-Colt Al-Quadin Muhammad pour assister Angelo Blackson, Robert Quinn et Trevis Gipson sur la ligne défensive. Les Defensive Ends Quinn et Gipson avaient été efficaces dans le pass-rush et l’équipe compterait sur eux dans un système différent pour continuer cela. Du côté des Linebackers, Roquan Smith allait faire alliance avec l’ex-Raider polyvalent Nicholas Morrow, l’ex-Colt Matt Adams ou le voyageur Joe Thomas dans un groupe à la tête bien différente.

La couverture avait été trop souvent mise à mal l’année dernière, ce qui expliquait la draft des deuxième tour Cornerback Kyler Gordon et Safety Jaquan Brisker. Jaylon Johnson progressait à vue d’oeil et devait continuer sur cette voie, alors qu’on attendait un rebond d’un Eddie Jackson sortant d’une année 2021 cauchemar. L’ex-Raven Tavon Young complétait le quintet principal des arrières qui avait perdu Tashaun Gipson ; Duke Shelley, Kindle Vildor et DeAndre Houston-Carson servaient de seconds couteaux dans un groupe qui devait élever son niveau dans cette division.

Le Kicker Cairo Santos offrait enfin un peu de stabilité au poste alors que le septième tour Punter Trenton Gill remplaçait Pat O’Donnell. Pour les retours, le départ de Grant devait permettre à Herbert et Velus Jones de prendre la suite.

Les résultat du nouveau « Matt Ryan » ne pourraient évidemment se voir que dans le temps, et il ne fallait probablement pas attendre de miracles cette saison. Avec les remaniements opérés tant dans la structure dirigeante sportive qu’en attaque (sur des contrats courts) et en défense, tout cela ressemblait à une première année de reconstruction où on faisait état des forces en présence. Le calendrier n’était pas trop difficile et permettait aux fans d’espérer une folle épopée, mais il y avait trop d’inconnues pour s’aventurer au-delà du bilan équilibré (et même là, ce n’était pas évident). Atteindre un bilan au minimum équivalent à 2021 en démontrant des progrès de Fields et de l’attaque était déjà un bon pas.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 vs. San Francisco W 19-10 1-0 cwp/W
2 @ Green Bay (0-1) L 10-27 1-1 d
3 vs. Houston (0-1-1) W 23-20 2-1 o/W
4 @ NY Giants (2-1) L 12-20 2-2 cwpo
5 @ Minnesota (3-1) L 22-29 2-3 dwpo
6 vs. Washington (1-4) L 7-12 2-4 co/L
7 @ New England (3-3) W 33-14 3-4
8 @ Dallas (5-2) L 29-49 3-5 cwp
9 vs. Miami (5-3) L 32-35 3-6 wpo
10 vs. Detroit (2-6) L 30-31 3-7 dwo/L
11 @ Atlanta (4-6) L 24-27 3-8 co
12 @ NY Jets (6-4) L 10-31 3-9
13 vs. Green Bay (4-8) L 19-28 3-10 d/L
14 BYE
15 vs. Philadelphia (12-1) L 20-25 3-11 cwpo
16 vs. Buffalo (11-3) L 13-35 3-12 wp
17 @ Detroit (7-8) L 10-41 3-13 dw
18 vs. Minnesota (12-4) L 13-29 3-14 dwp

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Saison 3-14
Demi-saison 3-6 0-8
Quart-saison 2-3 1-3 0-4 0-4
Détail Bilans
Domicile 2-7
Extérieur 1-7
Division (d) 0-6
Conférence (d+c) 1-11
Équipes > .500 (w) 1-9
Équipes en playoffs (p) 1-7
Matchs à une possession (o) 1-7
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 2-3-0-0
Prolongations 0-0
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2021) 135-152-2 (0.471, 24e)
Calendrier réel (2022) 163-122-3 (0.571, 1er)
Écart entre les deux 0.095 (32e)

 

Cela avait bien démarré, avant que les blessures ne sapent un effectif qui n’en avait pas besoin. Rien de bien surprenant quand vous terminez avec le pire bilan de la ligue, mais à chaque fois on peut voir les choses comme le verre à moitié plein ou à moitié vide. Chicago est la seule équipe à avoir fait une bulle dans sa division et a été catastrophique dans les matchs à une possession, mais elle en a joué plus qu’en 2021 (8 vs. 6). C’est notable quand on se rend compte que les Bears ont pris le plus gros bond de difficulté du calendrier pour terminer avec le plus difficile ; c’est évidemment le sursaut de la NFC East qui en est le premier coupable, mais Philly, Buffalo ou San Francisco ont également contribué. Donc si personne ne va prendre Chicago pour une bonne équipe, il y a quelques circonstances.

 

La réalité

 

Attaque Bears Rang Adversaire Rang
Points par match 19.2 23 27.2 32
TDs 37 19 57 32
Yards par match 307.8 28 375.9 29
First Downs par match 16.4 30 21.2 28
Third Down % 40.909 13 49.020 32
Redzone Drive % 31.515 18 40.373 31
Redzone TD % 56.000 13 64.516 28
Big plays 56 21 73 28
Pass/Run ratio 0.780 1 0.924 32
QB/Cover Rating 80.3 26 94.4 26
Turnovers 25 27 23 14
Défense Bears Rang Adversaire Rang
Stuff % 3.843 6 3.110 18
Pressions 62 32 148 21
Sacks 20 32 58 29
Équipes Spéciales Bears Rang Adversaire Rang
Field Goal % 92.593 5 72.414 2
Extra Point % 84.375 32 96.154 21
Punt Net Yards 40.9 23 42.9 26
Autres Bears Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 4.7 3 4.9 29
TOP moyen 29:54 16
Extra Stat Bears Rang Adversaire Rang
TDs Sur Drive 80+ Yards % 8.108 32 13.208 4

 

Sentez-vous un thème se dégager de ce tableau des stats ? L’attaque a lutté mais elle n’a pas aidé une défense déjà aux abois avec les pertes de balle, et il y a un secteur qui sait déjà qu’il va prendre du shrapnel un peu plus bas. Les Bears se sont régulièrement mis dans le pétrin, et ce dès le premier drive : 52 points marqués (3e) dont 4 TDs (12e) contre 60 points encaissés (31e) dont 8 TDs (pire marque). L’incapacité à profiter des turnovers adverses a aussi été préjudiciable avec seulement 38 points marqués (pire marque) dont 3 TDs alors que pourtant la défense a été meilleure pour les provoquer (+7).

Sans surprise vu le Quarterback, Chicago a eu le playcall le plus déséquilibré, alors que la défense a, comme l’année dernière, vu le playcall adverse le plus déséquilibré. Quand l’attaque a nettement amélioré son taux de 3e tentative à +6.2% (2e), la défense a pris un éclat avec +10.6% (pire marque) pour finir en bas de la ligue. Cette équipe est une gigantesque paire de vases communicants. L’Extra Stat sur le taux de TDs scorés suite à des drives de 80+ yards est terrible en elle-même, prouvant que l’attaque a été incapable de monter de longs drives jusque dans l’endzone, mais elle l’est encore plus quand on la compare avec l’aberration de l’année dernière (11 TDs sur 30 soit 36% !!!).

Voici les récompenses de la saison :

 


(2020 : Roquan Smith)
(2021 : Robert Quinn)

Justin Fields – QB
Passe 60.4%, 2242 yards, 17 TDs, 11 INTs, 55 sacks (pire)
QB Rating 85.2
Course 160 courses, 1143 yards (7e), 8 TDs, 10 big plays (2e), 10 BTKs
Moyennes 7.1 yards par passe tentée
11.7 yards par complétion
7.1 yards par course (top)
Fumbles Off. 16 commis (pire), 2 perdus

 

Justin Fields a redonné du peps au poste de Quarterback à Chicago, ce qui est suffisant pour lui donner la récompense.

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Alors bien entendu, avec une protection à géométrie variable et des cibles douteuses (nous y reviendrons), il y a beaucoup de scories : les INTs, les sacks et les fumbles (commis mais non perdus avec une chance assez insolente cette saison). Mais avec lui quelque chose se passe sur chaque action, il a été inarrêtable avec ses jambes ne serait-ce que pour essayer de survivre et de réaliser une action positive ; imaginez-vous qu’il termine TOP TEAM EN YARDS CUMULÉS. On voulait la confirmation qu’il y avait de la pâte à modeler ; maintenant, il s’agit de la modeler comme il faut en lui donnant les possibilités de pouvoir s’améliorer en tant que passeur.

 


(2020 : Bilal Nichols)
(2021 : Trevis Gipson)

Braxton Jones – OT
Pénalités 10 total, 8 acceptées, 55 yards

 

Cela n’a pas été visible en 2022, mais la classe rookie de Chicago devrait contribuer à un retour en puissance de la franchise. Jones se fait souffler le Rookie Of The Year, mais il en a été un des éléments majeurs : il a été le seul Offensive Lineman à jouer tous les snaps et il a été solide pour une première année comme Left Tackle. Il y a eu quelques pénalités, comme souvent avec les jeunes à ce poste, mais tout laisse à penser que Chicago à trouver son protecteur aveugle de Fields pour le futur.

Le reste de la ligne a été un peu plus variable. À l’opposé de Jones, le duo Larry Borom – Riley Reiff a été sympathique sans plus. Cela a été plus compliqué à l’intérieur : le jeune Teven Jenkins est bien revenu après sa saison rookie tronquée, et il a été une force à droite à la course. C’est dommage qu’il ait encore été gêné par les pépins physiques car Michael Schofield et Cody Whitehair ont été en-dessous de lui. C’est surtout au Centre où le bât a blessé : l’acquisition de Lucas Patrick n’a pas eu les résultats escomptés car il s’est fracturé le pouce, le forçant à jouer Guard, et quand il est revenu au milieu il est parti sur IR ; Sam Mustipher a dû reprendre le poste avec les résultats qu’on connaît. Il y a du talent dans cette ligne, mais il faut un ou deux renforts et de la disponibilité.

 


(2020 : David Montgomery & Allen Robinson)
(2021 : Darnell Mooney)

Cole Kmet – TE
Réception 50 réceptions, 544 yards, 7 TDs, 6 big plays, 3 BTKs
Avancé 72.5%, 2 drops, 105.0 de Target Rating
Moyennes 10.9 yards par réception
Fumbles Off. 1 commis

 

Il y a des baffes à distribuer chez les unités de Chicago et l’attaque aérienne va l’éviter, mais c’est de peu. Pour vous donner une idée, Kmet reçoit cette récompense surtout pour éviter de la redonner à Fields, et parce qu’il a été sa meilleure cible… mais il a quand même posté les pires totaux en réceptions et en yards en réception pour un top team ; point positif, cela lui donne un sacré taux d’efficacité dans l’endzone. C’est aussi une note d’encouragement pour le junior qu’on attendait davantage depuis sa draft, et qui a enfin émergé dans une connexion devenue intéressante avec son lanceur. À surveiller la saison prochaine.

 


(2020 : Akiem Hicks & Khalil Mack)
(2021 : Roquan Smith)

Eddie Jackson – S
Plaquages 80, avec 59 solo, 1 stuff, 9 manqués
Fumbles Déf. 2 forcés
Couverture 34 ciblages, 61.8%, 348 yards, 1 TD, 6 PDs, 4 INTs
Cover Rating 66.4
Moyennes 10.2 yards par ciblage
16.6 yards par complétion
Pénalités Aucune

 

Jackson se devait une revanche après une saison 2021 méconnaissable ; est-ce l’arrivée de Matt Eberflus comme Coordinateur et le passage à la 4-3 ou l’ajout d’un sémillant rookie sur lequel nous reviendrons, toujours est-il que le Safety a rebondi de manière spectaculaire, redevenant ce playmaker du début de sa carrière, menant l’équipe en fumbles forcés et en INTs.

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Il est dommage qu’il ait dû écourter la saison sur blessure, mais le vétéran du groupe s’est remis sur le droit chemin ; une bonne nouvelle car le mouvement jeune a eu plus de mal en couverture : 67.2% (28e), 218.6 yards par match (17e), 7.7 yards par passe tentée (pire), 22 TDs (11e), 14 INTs (12e), un QB Rating adverse de 94.4 (26e), 46 big plays (20e) et 3 matchs d’un Quarterback à 300+ yards (16e).

C’est d’autant plus dommage que le secteur a été la moins testé, mais il a la circonstance atténuante du manque d’aide devant (chargez le tromblon, ça arrive). Les rookies Kyler Gordon et Jaylon Jones n’ont pas à rougir : le premier a été le plus ciblé dans l’équipe, postant 82 ciblages, 76.8%, 3 TDs, 3 INTs, 6 passes défendues et 101.9 de Cover Rating ; le deuxième a posté 65.9%, 1 TD, 2 passes défendues et 97.3 de Cover Rating. Gordon va néanmoins devoir travailler sur les pénalités, ayant été attrapé 7 fois pour 131 yards (pire marque).

Jaylon Johnson a été le leader des Cornerbacks avec une solide saison à 58.8%, 1 TD, 7 passes défendues et 94.6 de Cover Rating. Kindle Vindor progresse mais est encore un peu en difficulté via 3 TDs, 1 INT, 5 passes défendues et 110.1 de Cover Rating.

 


(2020 : Darnell Mooney & Jaylon Johnson)
(2021 : Khalil Herbert)

Jaquan Brisker – S
Plaquages 104, avec 73 solo, 1 stuff, 7 manqués
Fumbles Déf. 1 forcé, 1 récupéré
Pass-Rush 8 pressions, 4 sacks
Couverture 48 ciblages, 56.3%, 352 yards, 4 TDs, 2 PDs, 1 INT
Cover Rating 98.6
Moyennes 7.3 yards par ciblage
13.0 yards par complétion
Pénalités Aucune

 

Il y a du boulot en défense, mais le poste de Safety semble assuré avec Jackson revenu en grâce et le rookie Brisker qui a pris le rôle à bras-le-corps.

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Il est prometteur contre la course et en couverture alors qu’il a été particulièrement visible dans le pass-rush, et dieu sait que l’équipe en a eu besoin. De plus, il est l’arrière ayant le plus joué dans un groupe qui n’a pas été épargné par les blessures. Tout semble prouver que le deuxième tour était un très bon choix, ce qui aide quand vous n’avez pas de premier tour.

 


(2020 : Chicago et ses Quarterbacks)
(2021 : La couverture)

Le pass-rush
Pressions 62 pressions (pire) soit 12.9% par action de passe (pire)
Sacks 20 sacks (pire) soit 4.0% par action de passe (31e)
Taux de conversion 32.3% (12e)
Sackeurs 10 (pire) soit 2.0 par joueur (pire)

 

Trevis Gipson est le plus faible top team en pressions avec 13 et Justin Jones est le plus faible top team en sacks avec 3. Nous pourrions directement passer à la suite – d’ailleurs nous allons le faire – mais ajoutons que ce n’est que la partie émergée de l’iceberg de catastrophe qu’a été le front-7 de Chicago. Ce qui vous donne une idée de quelle unité va être élue Worst Unit Of The Year.

 


(2020 : Le front-7)
(2021 : Le pass-rush)

L’attaque terrestre
Stats 177.3 yards par match (top), 5.4 yards par course (top), 18 TDs (7e)
Explosivité 18 big plays (16e) dont 8 homeruns (7e)
Stuffs 38 (17e) soit 3.1% des plaquages (18e)
BTK 41 (2e) soit un toutes les 13.6 courses (6e)
Matchs marquants 5 matchs d’un coureur à 100+ yards (7e)

 

Le choix n’était pas compliqué, c’est le seul secteur qui ait fonctionné.

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Fields a été la tête de file, David Montgomery a été davantage une arme polyvalente avec 235 touches pour 1117 yards, 4.0 yards par course, 4.6 yards par occasion et 6 TDs, mais on a vu qu’il s’est fait piquer des ballons par Khalil Herbert qui a été une alternative très crédible au sol en postant 138 touches pour 788 yards, 5.7 yards par course (!) dont 2.5 yards après contact (3e) et 5 TDs.

 


(2020 : L’attaque terrestre)
(2021 : La ligne offensive)

La défense contre la course
Stats 157.3 yards par match (31e), 4.9 yards par course (27e), 31 TDs (pire)
Explosivité 27 big plays (26e) dont 5 homeruns (8e)
Stuffs 47 (5e) soit 3.8% des plaquages (6e)
Matchs marquants 5 matchs d’un coureur à 100+ yards (24e)

 

Forcément, si votre front-7 est à la rue, votre défense contre la course est aussi dans la panade. Et pourtant, ce n’est pas comme si la défense avait des bras en mousse : 74 plaquages manqués (19e) soit 5.7% (19e), on a vu pire. Non, c’est surtout que pour manquer les plaquages encore faudrait-il être à distance de plaquage. La ligne défensive s’est faite bouger trop facilement et les Linebackers n’ont pas toujours su boucher les trous ; encore moins après l’échange de Roquan Smith.

La rotation à l’intérieur n’a rien donné de probant entre Justin Jones, Armon Watts, Mike Pennel ou Angelo Blackson ; et ce même si le premier a au moins eu un petit impact avec 3 sacks et 9 run stuffs. Sur les ailes, le départ de Khalil Mack a laissé des cendres : Gipson a été décevant mais il a au moins été plus efficace que la recrue Al-Quadin Muhammad, alors que Terrell Lewis ou Dominique Robinson ont été plutôt invisibles.

 


(2020 : Jimmy Graham)
(2021 : Jason Peters)

Nicholas Morrow – LB
Plaquages 116, avec 83 solo, 11 stuffs (4e), 6 manqués
Couverture 44 ciblages, 75%, 333 yards, 2 TDs, 2 PDs, 1 INT
Cover Rating 101.8
Moyennes 7.6 yards par ciblage
10.1 yards par complétion
Pénalités Aucune

 

Difficile de faire son choix. Comme dit plus haut Justin Jones a au moins eu un petit impact comptable, mais le reste a été trop insuffisant. Donc donnons la « récompense » à celui, derrière, qui a tenté de boucher les trous. Si vous en êtes à espérer que Morrow soit votre sauveur, c’est vous qui avez un problème, pas lui ; il a fait une saison à son niveau.

La surprise est venue du rookie non-drafté Jack Sanborn qui a amené un peu de peps dans l’unité avec 3 run stuffs et 2 sacks ; il devrait gagner du temps de jeu dans le futur.

 


(2020 : Robert Quinn)
(2021 : Aucun)

Les receveurs – WR
Course 9 courses, 95 yards, 2 big plays
Réception 61 réceptions, 824 yards, 5 TDs, 11 big plays, 1 BTK
Avancé 56.9%, 8 drops, 82.2 de Target Rating
Cumulé 70 touches, 919 yards, 5 TDs, 13 big plays, 1 BTK
Punt Return 18 retours, 163 yards
Moyennes 7.9 yards par course
13.7 yards par réception
2.3 yards par retour de punt
Fumbles Off. 2 commis, 1 perdu

 

Plusieurs joueurs déjà cités auraient pu recevoir la récompense, mais faisons un prix de groupe pour les receveurs signés en Free Agency. Kmet a mené la charge des cibles avec le Moon Man Darnell Mooney derrière lui, postant 40 réceptions pour 493 yards et 2 TDs. Si vous vous dites que les totaux ci-dessous ne sont pas si mauvais, ils se sont mis à trois et demi : N’Keal Harry (blessé une partie de la saison), Chase Claypool (arrivé au milieu de saison), Equanimeous St. Brown et Dante Pettis.

Les Bears ont posté le pire total de YAC par match avec 67.4 et aucun match d’une cible à 100+ yards ; au moins les mains n’ont pas trop tremblé avec 18 drops (2e) soit 4.8% (12e).

 


(2020 : La victoire 20-19 contre Tampa Bay en Week 5)
(2021 : La victoire 25-24 à Seattle en Week 16)

La victoire en ouverture contre San Francisco. Les ouvertures de saison sont toujours un peu particulières, mais ce match est devenu dantesque avec les conditions météo qui ont largement favorisé les locaux. Le match était au moins fun à voir dans la catégorie water-football.

 


(2020 : Le triptyque divisionnel autour de la bye week)
(2021 : La défaite 45-30 à Green Bay en Week 14)

0-2 contre des Packers médiocres. Certes la tôle en Week 12 contre les Jets était moche, cependant ils n’étaient pas encore en chute libre. Certes la tôle en Week 17 à Detroit était moche, cependant c’était contre des Lions en pleine résurgence et Chicago lorgnait déjà le top choix de la draft. Ici on parle de la plus vieille rivalité de NFL, et perdre deux fois contre ces Packers-là n’était vraiment pas glorieux.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 vs. Green Bay 8-9 Négatif 0
2 @ Tampa Bay 8-9 DivChamp 0
3 @ Kansas City 14-3 Champ 0
4 vs. Denver 5-12 Négatif 0
5 TNF @ Washington 8-8-1 Équilibre 0
6 vs. Minnesota 13-4 DivChamp 3
7 vs. Las Vegas 6-11 Négatif 0
8 SNF @ LA Chargers 10-7 Playoffs 0
9 @ New Orleans 7-10 Négatif 0
10 TNF vs. Carolina 7-10 Négatif 0
11 @ Detroit 9-8 Positif 3
12 MNF @ Minnesota 13-4 DivChamp 0
13 BYE
14 vs. Detroit 9-8 Positif 6
15 @ Cleveland 7-10 Négatif 0
16 vs. Arizona 4-13 Négatif 0
17 vs. Atlanta 7-10 Négatif 0
18 @ Green Bay 8-9 Négatif 0

 

Matchs Nombre Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2022 6 25
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2022 5 27
Bilans Bilan Rang
Cumulé total 143-145-1 (0.497) 18
Cumulé à domicile 59-77 (0.434) 29
Cumulé à l’extérieur 84-68-1 (0.552) 6
Écart domicile/extérieur -0.118 29
Stats additionnelles Valeur Rang
Kilométrage total théorique 9149 1
Total jours nets de repos entre les matchs +12 1

 

Beaucoup de points positifs dans ce calendrier des Bears, outre le fait que les voyages hors des bases vont être corsés et que la bye week est tardive, ce qui peut devenir compliqué si vous entassez les blessés. Avec peu de kilomètres et AUCUN désavantage direct dans les jours de repos, Chicago a de quoi améliorer son bilan en 2023.