Boom Or Bust : Les choix du premier tour de la draft 2022 (3/4)

Nous continuons avec les tribulations des 32 choix du premier tour de draft pour savoir comment ils se sont comportés, et s’ils ont été les meilleurs rookies de leur équipe. Aujourd’hui nous regardons les picks #17 à #24.

NB1 : PD = passes défendues.

NB2 : Les snaps sont divisés en deux. Tout d’abord, le nombre total de snaps du joueur et son classement par rapport à l’équipe entière. Ensuite, le nombre de snaps du joueur dans son escouade principale, sa participation (en pourcentage du nombre maximal de snaps) et son classement dans l’escouade. Certains rookies jouant beaucoup sur équipes spéciales, les deux nombres de snaps peuvent donc différer.

NB3 : Les stats viennent d’ESPN & Pro-Football-Reference.

 

17. LA CHARGERS : Zion Johnson, OL, Boston College

Matchs joués : 17
Snaps : Équipe – 1237 (2/70) ; Attaque – 1184 (99.3%, 2/30)
Pénalités : 6 total, 5 acceptées, 44 yards

Les Chargers s’occupaient de leur problème au poste de Guard avec Zion Johnson.

Les Bolts avaient besoin de renforcer la ligne offensive, mais ils n’ont pas eu de chance avec diverses blessures dans l’unité cette saison. Néanmoins, ils doivent être encouragés par l’investissement à la draft : en Right Guard, Johnson a certes eu ses problèmes, notamment en protection où il a été parfois trop souvent dominé par les pass-rushers intérieurs adverses, mais il n’a pas coulé non plus ; cette expérience devrait lui servir pour plus tard.

Et que dire du remplacement au pied levé de Rashawn Slater, quelques matchs dans la saison, par le sixième tour Jamaree Salyer.

Justin Herbert a subi son lot de sacks, mais sans Salyer l’addition aurait pu être pire ; il a été assez impressionnant en protection, n’autorisant son premier sack qu’après trois ou quatre matchs. Il a évidemment eu des moments plus difficiles comme n’importe quel rookie, mais étant donné les circonstances sa performance est très intéressante. Il reste maintenant à voir où il va jouer avec le retour de Slater.

 

18. TENNESSEE : Treylon Burks, WR, Arkansas

Matchs joués : 11
Snaps : Équipe – 417 (30/86) ; Attaque – 393 (38%, 12/36)
Course : 4 courses, 47 yards (11.8)
Réception : 33 réceptions, 444 yards (13.5), 1 TD, 2 BTKs
Avancé : 61.1%, 3 drops, 70.3 Target Rating
Cumulé : 37 touches, 491 yards, 1 TD, 9 big plays, 2 BTKs

Nouvel échange surprise avec Tennessee qui envoyait A.J. Brown à Philadelphie pour pouvoir sélectionner son remplaçant (espéré) Treylon Burks.

La première année de Burks a été pourrie par les blessures, mais entre les pépins physiques il a montré sa qualité d’explosivité avec un quart de ses réceptions à 20+ yards. Il doit désormais améliorer sa condition physique, surtout pendant l’intersaison (il avait passé la précédente à visiter les équipes), et cela va lui permettre de pouvoir pleinement profiter de son gabarit.

Difficile de donner le titre de meilleur rookie à quelqu’un : Burks n’a pas énormément joué, le quatrième tour Tight End Chigoziem Okonkwo a été une belle surprise avec 32 réceptions pour 450 yards et 3 TDs mais il n’a pas dépassé 400 snaps, et le deuxième tour Cornerback Roger McCreary a joué tous les snaps (!) mais en a payé le prix avec 108 ciblages (2e), 73 complétions (pire marque), 67.6%, 7.9 yards par ciblage, 11.6 yards par complétion, 6 TDs, 1 INT, 8 passes défendues et 105.9 de Cover Rating. Il a néanmoins redressé la barre en deuxième partie de saison, et il a ponctué cela par cette INT improbable où il dévie la balle pour son partenaire alors qu’il est sur le point de sortir du terrain.

 

19. NEW ORLEANS : Trevor Penning, OL, Northern Iowa

Matchs joués : 6
Snaps : Équipe – 141 (51/75) ; Attaque – 124 (11.8%, 24/39)
Pénalités : Aucune

New Orleans remplaçait un ancien premier tour par un nouveau premier tour avec l’Offensive Tackle Trevor Penning.

Il a démarré la saison sur IR suite à un problème au pied, il a ensuite été la doublure de James Hurt en faisant des piges ici ou là, et enfin il s’est blessé de nouveau ; il n’y a donc pas beaucoup de matière pour évaluer la première saison de Penning. On savait avant la draft que sa préférence était dans le jeu au sol, c’est ce qu’on a vu dans ses rares passages sur le terrain : il va devoir beaucoup travailler en protection pour devenir le Left Tackle du futur.

 

20. PITTSBURGH : Kenny Pickett, QB, Pittsburgh

Matchs joués : 13
Snaps : Équipe – 804 (13/63) ; Attaque – 804 (69.3%, 8/26)
Passe : 63%, 2404 yards (6.2), 7 TDs, 9 INTs, 27 sacks
QB Rating : 76.7
Course : 55 courses, 237 yards (4.3), 3 TDs
Fumbles Off. : 4 commis, 1 perdu

L’histoire s’écrivait d’elle-même : le Quarterback de Pittsburgh Kenny Pickett restait à Pittsburgh pour prendre la suite de Big Ben.

Pickett a pris les rênes de l’attaque après un mois de Mitch Trubisky, et les résultats ont été mitigés : il a logiquement mal démarré avant de commencer à attraper le rythme et sembler un peu plus confortable, notamment dans la poche, envoyant des lasers à courte distance si besoin. Il n’a pas hésité à sortir de la poche sans se précipiter, gardant les yeux vers le terrain, et il a su gagner des yards avec ses jambes. De manière générale, il a un calme et une capacité à rebondir qui lui ont servi plusieurs fois, notamment pour mener deux drives victorieux. Cependant, il n’a rien fait pour rassurer sur sa puissance de bras (regardez sa moyenne par passe tentée) et sa précision sur passe intermédiaire – longue laisse encore à désirer. Une saison avec des hauts et des bas qui demande à voir ce qu’il va faire pour bâtir dessus en 2023.

Pickett sait déjà qu’il pourra compter sur le deuxième tour receveur George Pickens dans le futur.

Si nous mentionnions le manque de bras de Pickens, ce n’est pas par hasard : c’est parce que Pickett s’est déjà installé comme une menace longue distance redoutable avec 52 réceptions dont 17 big plays (32.7% – 4e) pour 801 yards et 4 TDs. L’ex-Bulldog a cramé de l’asphalte et a été l’auteur du seul match d’un receveur Steeler à 100+ yards, démontrant déjà tout ce qu’il va apporter à l’offensive. Mention au coureur non-drafté Jaylen Warren qui a été intrigant avec ses 105 touches pour 593 yards à 5.4 yards par touche et 1 TD.

 

21. KANSAS CITY : Trent McDuffie, DB, Washington

Matchs joués : 11
Snaps : Équipe – 715 (19/68) ; Défense – 682 (59.4%, 8/28)
Plaquages : 44, avec 28 solo, 2 manqués
Fumbles Déf. : 1 forcé
Pass-Rush : 2 pressions, 1 sack
Couverture : 51 ciblages, 52.9%, 253 yards (5.0), 3 TDs, 7 PDs
Cover Rating : 86.5
Pénalités : 2 total, 2 acceptées, 50 yards

Kansas City remontait dans la draft pour sélectionner le Cornerback Trent McDuffie.

Les Chiefs ont reçu une belle contribution de tous leurs rookies, et McDuffie fait partie de la liste. Au début, il y a eu des tâtonnements pour savoir où l’aligner : il a joué à l’extérieur et dans le slot. Mais il a finalement été placé dans le slot, ce qui a apporté un certain équilibre à l’arrière-garde : ayant un gabarit et des qualités plus efficaces à l’intérieur, il a permis de repositionner L’Jarius Sneed sur les extérieurs, et il a permis de libérer un peu les Safeties car il n’a pas besoin de leur aide pour couvrir. Il a apporté le danger à chacun de ses blitz et, même s’il n’est pas encore un défenseur contre la course abouti, il continue de produire alors que la franchise se prépare au Super Bowl.

7 rookies ont joué 300+ snaps et nous verrons plus loin celui qui a été aligné le plus souvent ; pour l’instant, mentionnons le septième tour coureur Isiah Pacheco qui a pris la relève de Clyde Edwards-Helaire, blessé.

Pacheco n’a pas hésité à porter la charge depuis que CEH est sur IR : 183 touches pour 960 yards, 4.9 yards par course et 5 TDs. Il a été présent à la fois à la course et en réception (même s’il est assez peu utilisé dans ce registre), et il n’a pas peur d’aller gagner les yards difficiles même si Edwards-Helaire reste un peu meilleur que lui dans cette situation.

 

22. GREEN BAY : Quay Walker, LB, Georgia

Matchs joués : 17
Snaps : Équipe – 924 (8/65) ; Défense – 846 (81.9%, 4/30)
Plaquages : 121, avec 75 solo, 3.5 stuffs, 6 manqués
Fumbles Déf. : 3 forcés, 1 récupéré
Pass-Rush : 5.5 pressions, 1.5 sacks
Couverture : 45 ciblages, 53.3%, 184 yards (4.1), 7 PDs
Cover Rating : 63.6
Pénalités : 4 total, 4 acceptées, 40 yards

Avec les meilleurs receveurs partis, Green Bay se penchait sur un autre poste souvent oublié au premier tour avec le Linebacker Quay Walker.

Cela faisait longtemps que les Packers n’avaient pas eu un playmaker au poste, donc on peut voir ses stats et sa saison rookie comme réussie. Il est vrai qu’il est actif et rapide ; il sait également s’en servir dans le pass-rush et en couverture où il a été assez redoutable. Cependant, il a principalement deux soucis : le premier, c’est son manque de réactivité contre la course qui le met souvent hors de position ou sur le chemin d’un bloqueur ; le deuxième, c’est cette indiscipline notoire avec deux éjections. Il doit donc surtout effectuer un travail mental pour la suite afin d’atteindre son meilleur niveau constamment.

Nous verrons plus loin ce qu’a fait l’autre premier tour ; pour le reste, la frustration est probablement ce qui émerge le plus de la draft de Green Bay, non pas par manque de qualité mais manque de disponibilité. Preuve #1 : le deuxième tour receveur Christian Watson.

Quand on voit la série de matchs qu’il a faite une fois revenu de blessure, on se demande ce que cela aurait pu donner sur une saison complète : 48 touches pour 691 yards, 14.9 yards par réception, 9 TDs (top team + top rookies) et 4 drops. Son explosivité a été importante pour étirer la couverture et elle a été parfois utilisée au sol pour prendre les défenses à revers. Avec son partenaire Romeo Doubs (lui aussi prometteur malgré les blessures), ils devraient aider les Packers à redresser la tête offensivement.

 

23. BUFFALO : Kaiir Elam, DB, Florida

Matchs joués : 13
Snaps : Équipe – 502 (21/73) ; Défense – 477 (45.4%, 9/35)
Plaquages : 41, avec 29 solo, 1 stuff, 4 manqués
Couverture : 47 ciblages, 70.2%, 363 yards (7.7), 3 TDs, 4 PDs, 2 INTs
Cover Rating : 96.3
Pénalités : 3 total, 3 acceptées, 17 yards

Buffalo allait chercher le Cornerback Kaiir Elam pour le placer à l’opposé de Tre’Davious White.

Elam n’a jamais vraiment réussi à s’installer durablement comme titulaire dans sa première saison ; il a même partagé sa place avec un autre rookie, le sixième tour Christian Benford. Néanmoins, il a su se montrer davantage sur la fin de saison et notamment dans les playoffs, mais on reste encore sur notre faim ; on connaît ses qualités et il les a montrées parfois cette saison, mais il va devoir trouver le moyen d’être plus constant dans ses performances.

Il a joué moins de 300 snaps, mais le deuxième tour coureur James Cook mérite une mention avec 110 touches pour 687 yards, 5.7 yards par touche (2e) et 3 TDs.

 

24. DALLAS : Tyler Smith, OL, Tulsa

Matchs joués : 17
Snaps : Équipe – 1230 (1/72) ; Attaque – 1144 (98.5%, 1/33)
Pénalités : 14 total (pire), 10 acceptées (5e pire), 80 yards

Avec le départ de La’el Collins, Dallas choisissait l’Offensive Tackle Tyler Smith pour aller avec son presque homonyme, Tyron Smith.

« L’autre T.Smith » a eu une saison peu évidente où on lui a demandé de jouer à plusieurs postes pour pallier les blessures, et si on rajoute l’inexpérience d’un rookie dans la ligne offensive, il n’est pas si surprenant de voir autant de mouchoirs jaunes en sa direction. Néanmoins c’est un peu trompeur, car dans l’ensemble il a été un vrai plus dans l’unité ; notamment au sol, ce qui était déjà ciblé comme sa spécialité avant la draft. Cela s’est confirmé et il n’a pas été manchot en protection bien qu’il doive encore travailler. Un excellent choix pour le futur.

La draft des Boys a également apporté le quatrième tour Tight End Jake Ferguson et surtout le cinquième tour DaRon Bland qui n’a pas démérité avec 72.6%, 5 TDs, 5 INTs, 7 passes défendues et 83.5 de Cover Rating.