Boom Or Bust : Les choix du premier tour de la draft 2022 (2/4)

BoomOrBust2015

Nous continuons avec les tribulations des 32 choix du premier tour de draft pour savoir comment ils se sont comportés, et s’ils ont été les meilleurs rookies de leur équipe. Aujourd’hui nous regardons les picks #9 à #16.

NB1 : PD = passes défendues.

NB2 : Les snaps sont divisés en deux. Tout d’abord, le nombre total de snaps du joueur et son classement par rapport à l’équipe entière. Ensuite, le nombre de snaps du joueur dans son escouade principale, sa participation (en pourcentage du nombre maximal de snaps) et son classement dans l’escouade. Certains rookies jouant beaucoup sur équipes spéciales, les deux nombres de snaps peuvent donc différer.

NB3 : Les stats viennent d’ESPN & Pro-Football-Reference.

 

9. SEATTLE : Charles Cross, OL, Mississippi State

500-SeahawksMatchs joués : 17
Snaps : Équipe – 1167 (2/69) ; Attaque – 1091 (99.8%, 2/29)
Pénalités : 8 total, 8 acceptées, 55 yards

Seattle attendait que Russell Wilson soit parti pour drafter un Offensive Tackle haut avec Charles Cross.

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La belle saison des Hawks n’est pas un miracle, elle provient aussi de la contribution de nombreux rookies. Cross a été le premier d’entre eux et il a discrètement creusé son trou à l’instar du troisième tour Offensive Tackle Abraham Lucas, aligné à l’opposé et qui a lui aussi fait une saison assez remarquable vu les circonstances. Tout n’a évidemment pas été parfait et on a quelques fois eu l’impression de revoir la passoire des années précédentes, mais étant donné l’inexpérience et le rôle dévolu à Cross d’être le protecteur côté aveugle, c’est vraiment une première saison encourageante.

Nous avons déjà parlé de Lucas qui a également contribué, mais ce n’est pas moins de six rookies qui ont joué 400+ snaps ; si Boye Mafe et Coby Bryant méritent mention, le deuxième tour coureur Kenneth Walker III et le cinquième tour Tariq Woolen ont été les meilleurs.

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Avec les soucis de blessures du maudit Rashaad Penny, Walker a pris les rênes du jeu au sol et il a été une formidable arme : 255 touches pour 1215 yards et 9 TDs. Il a permis à Seattle d’alléger la charge de Geno Smith et d’offrir une alternative crédible, tout cela avec des mains sûres. Woolen, de son côté, pourrait bien continuer la tradition des Cornerbacks superstars de Seattle pris au 3e jour : 66 ciblages, 51.5%, 6.3 yards par ciblage, 12.3 yards par complétion, 3 TDs, 6 INTs (top) dont un pick-6, 16 passes défendues (4e), 48.7 de Cover Rating (top).

 

10. NY JETS : Garrett Wilson, WR, Ohio State

500-JetsMatchs joués : 17
Snaps : Équipe – 884 (8/66) ; Attaque – 884 (79.3%, 3/32)
Course : 4 courses, 4 yards (1.0)
Réception : 83 réceptions, 1103 yards (13.3), 4 TDs, 10 BTKs (6e)
Avancé : 56.5%, 5 drops, 86.6 Target Rating
Cumulé : 87 touches, 1107 yards, 4 TDs, 13 big plays, 10 BTKs
Fumbles Off. : 2 commis, 1 perdu

Comme les Giants, après avoir aidé la défense, les Jets se tournaient vers l’attaque avec le receveur Garrett Wilson.

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Petit rappel : Wilson a posté ses stats avec 9 matchs de Zach Wilson, 4 matchs de Mike White, 5 matchs de Joe Flacco et 2 matchs de Chris Streveler. Et seul le dernier a posté 60+% de complétion… sur 15 passes tentées. Dans une attaque en manque de playmakers, l’ex-Buckeye a été dominateur, engrangeant quasiment le double de yards et de TDs de la deuxième cible. On aura du mal à lui en vouloir pour le taux de réception, et il est en plus difficile à plaquer quand il a la balle en main. Encore un choix judicieux de la part de Gang Green.

 

11. NEW ORLEANS : Chris Olave, WR, Ohio State

500-SaintsMatchs joués : 15
Snaps : Équipe – 607 (20/75) ; Attaque – 607 (57.7%, 8/39)
Réception : 72 réceptions, 1042 yards (14.5), 4 TDs, 2 BTKs
Avancé : 60.5%, 7 drops, 82.7 Target Rating
Fumbles Off. : 2 commis, 2 perdus

Premier échange de la soirée avec les Saints qui remontaient pour choisir le receveur Chris Olave.

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Vous pouvez critiquer Andy Dalton autant que vous voulez, au moins il n’est pas au niveau du quatuor des Jets, donc Chris Olave a un peu moins de mérite d’avoir fait une excellente saison rookie. Mais cela ne retire évidemment rien au talent du receveur qui, lui aussi, s’est un peu retrouvé dans un désert de playmakers ; la preuve, avec la patient Louisianais Michael Thomas encore indisponible, il a également le double de yards de la deuxième cible. Sa capacité de big play a fait beaucoup de bien à l’offensive et il devrait continuer de faire le bonheur de la franchise ; il n’a plus qu’à faire un peu attention aux drops.

Nous verrons l’autre premier tour des Saints plus tard, mais petite mention au dragster Rashid Shaheed qui, question big play, n’a rien à envier à Olave : 6 sur 28 réceptions pour 17.4 yards par réception (4e).

 

12. DETROIT : Jameson Williams, WR, Alabama

500-LionsMatchs joués : 6
Snaps : Équipe – 79 (60/76) ; Attaque – 78 (6.8%, 24/31)
Course : 1 course, 40 yards (40.0)
Réception : 1 réception, 41 yards (41.0), 1 TD
Avancé : 11.1%, 2 drops, 83.1 Target Rating
Cumulé : 2 touches, 81 yards, 1 TD, 2 big plays

Le premier receveur pris avait créé une onde de choc et Detroit faisait un monstre trade up du fond du premier tour pour sélectionner Jameson Williams.

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Difficile d’évaluer la saison de Williams car les Lions savaient qu’il allait rater la majorité de l’exercice. Cependant, sur les derniers matchs, il a démontré tout ce qu’il pouvait apporter à l’attaque de Detroit, et notamment les voies qu’ils pouvaient ouvrir aux autres cibles. Avec une intersaison en bonne santé dans une offensive déjà prolifique, cela devrait devenir explosif en 2023.

 

13. PHILADELPHIA : Jordan Davis, DL, Georgia

500-EaglesMatchs joués : 13
Snaps : Équipe – 303 (37/63) ; Défense – 224 (20.2%, 17/31)
Plaquages : 18, avec 8 solo, 1 stuff
Pénalités : Aucune

Troisième échange de suite avec les Eagles qui remontaient légèrement pour aller chercher le Defensive Tackle Jordan Davis.

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Davis n’avait pas besoin de mettre le feu à la NFL à l’intérieur d’une ligne défensive déjà très talentueuse, et sa blessure à la cheville l’a coupé dans son élan. Il n’a jamais vraiment réussi à reprendre complètement sa place dans la rotation mais il a déjà démontré qu’il serait un élément important contre la course pour les saisons à venir.

Aucun des rookies n’a joué 300+ snaps, donc il est difficile de déterminer qui a été le meilleur, mais on peut noter que le non-drafté Safety Reed Blankenship a été intéressant.

 

14. BALTIMORE : Kyle Hamilton, S, Notre Dame

500-RavensMatchs joués : 16
Snaps : Équipe – 830 (8/76) ; Défense – 548 (50.1%, 9/38)
Plaquages : 62, avec 46 solo, 2 stuffs, 5 manqués
Fumbles Déf. : 1 forcé
Pass-Rush : 7 pressions, 2 sacks
Couverture : 49 ciblages, 73.5%, 279 yards (5.7), 1 TD, 5 PDs
Cover Rating : 93.8
Pénalités : 3 total, 2 acceptées, 12 yards

Baltimore continuait d’alimenter sa défense en choix premium avec le Safety Kyle Hamilton.

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On s’est un temps demandé où il allait pouvoir jouer vu le talent dans l’arrière-garde (on se rappelle de la réaction de Chuck Clark après sa draft). Il a logiquement eu un début de saison compliqué, mais en général il n’a pas failli seul ; il a fait partie de ratés défensifs plus globaux. L’organisation a finalement décidé de ne pas le cantonner dans un seul rôle et de le laisser être un joker, un facteur X capable d’être sur la ligne de scrimmage ou en profondeur. Le résultat est probant : blitzeur, sûr dans ses plaquages, présent contre la course, capable de couvrir, il a été présent sur tous les fronts avec une qualité certaine. Il ne lui reste plus qu’à garder cela en augmentant son temps sur le terrain.

Nous verrons plus loin l’autre premier tour des Ravens mais Hamilton a été le meilleur d’entre eux.

 

15. HOUSTON : Kenyon Green, OL, Texas A&M

500-TexansMatchs joués : 15
Snaps : Équipe – 870 (10/74) ; Attaque – 824 (77.5%, 6/35)
Pénalités : 12 total (5e pire), 7 acceptées, 64 yards

Houston renforçait la ligne offensive avec le polyvalent Offensive Lineman Kenyon Green.

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C’est peu dire que Green a souffert pour sa première saison en NFL. Nous avons parlé plus tôt des difficultés de Pierce à trouver des brèches au sol à cause de la ligne offensive, et Green a fait partie du problème. Il a eu un sacré cortège de Defensive Tackles à affronter entre Dallas, les Rams, Tennessee ou les Giants, et de plus il a raté quelques matchs à cause d’une blessure ; rien de cela n’a arrangé son apprentissage à la dure de la vie d’un intérieur de ligne en NFL. Il faudra attendre pour voir s’il peut bâtir sur cette expérience compliquée.

 

16. WASHINGTON : Jahan Dotson, WR, Penn State

Matchs joués : 12
Snaps : Équipe – 651 (17/73) ; Attaque – 651 (54.7%, 8/33)
Course : 2 courses, -7 yards (-3.5)
Réception : 35 réceptions, 523 yards (14.9), 7 TDs, 1 BTK
Avancé : 57.4%, 6 drops, 96.6 Target Rating
Cumulé : 37 touches, 516 yards, 7 TDs, 10 big plays, 1 BTK

Après une pause, un autre receveur tombait avec Jahan Dotson à Washington.

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On peut faire quelques parallèles entre Atlanta et Washington : malgré une saison plutôt décevante dans l’ensemble, il y a du talent offensif pour l’avenir avec un combo coureur/receveur qui va faire des étincelles. S’il n’a pas les même stats que London, c’est parce que Dotson a eu une situation plus instable au poste de lanceur et il avait plus d’aide autour de lui avec Terry McLaurin et Curtis Samuel. De fait, l’ex-Nittany Lion a pu se concentrer sur les big plays (28.6% de ses réceptions) et les TDs (top team + top rookies) ; il a trouvé sa place dans une attaque aérienne qui mériterait de dépoter un peu plus.

L’incroyable histoire de la saison est évidemment celle du troisième tour coureur Brian Robinson Jr., touché dans une fusillade mais qui est revenu sur le terrain pour faire des merveilles.

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A tel point qu’il a porté plus souvent le cuir que Antonio Gibson : 214 touches pour 857 yards et 3 TDs. Si on compte le fait qu’il a joué dans trois matchs de moins que le précité, cela lui donne une bonne moyenne de 71.4 yards par match. Ses 3.9 yards par course pourraient faire grincer des dents si on n’observait pas les 2.2 yards avant contact, tout comme Gibson ; des stats insuffisantes qui prouvent que la ligne offensive a sa part de responsabilité. Il y a du jeune talent offensif à Washington.