NFL Team Honors VII : Washington

500-Washington

On a beaucoup parlé des fins de « séries record » pour Cincinnati ou Buffalo récemment, et du fait que Detroit ou les Jets en récupéraient quelques-unes. C’est parfois oublier que Washington en a quelques-unes qui font tâche : 9 saisons consécutives à moins de 10 victoires (le deuxième pire est à 7), 30 saisons à moins de 11 victoires (le deuxième pire est à 14) ou 30 saisons sans un shutout défensif (le deuxième pire est à 14 aussi). Nouvelle saison à sept victoires pour une équipe de la capitale qui n’a pas été épargnée par les blessures et qui a du talent à certains postes, mais qui n’arrive toujours pas à mettre les ingrédients bout à bout pour faire une saison potable. Peut-être qu’avec le nouveau nom, ça ira mieux !

À lire en se disant que Football Team, ce n’était pas si mal…

 

WASHINGTON FOOTBALL TEAM
3e NFC East ~ 7-10

 

Les prévisions de Madame Soleil 2021

 

C’était peu de dire que la saison 2020 avait été mouvementée pour l’Équipe de Football, et malgré cela elle avait réussi à s’extirper de la division avec un bilan négatif mais avec un match de playoffs dans lequel elle n’avait pas démérité face aux futurs champions. C’était à la fois grisant et dégrisant, et avant même d’espérer être le premier champion NFC East à doubler depuis 2004, il fallait améliorer le bilan.

Instabilité, Washington écrit ton nom depuis des lustres au poste de Quarterback. Avec la retraite de survivant Alex Smith, c’était notre ami Highlander qui allait servir de titulaire : Ryan Fitzpatrick débarquait devant Taylor Heinicke et Kyle Allen pour rendre fou les supporters de la capitale. Afin de l’aider, l’organisation avait bien compris qu’il fallait solidifier le groupe des receveurs : l’ex-Titan Adam Humphries venait apporter une solution dans le slot, alors que l’ex-Panther Curtis Samuel devait s’aligner à l’opposé de son ancien compère d’Ohio State, le fantastique Terry McLaurin ; le Tight End Logan Thomas devait continuer sur sa belle saison dernière, et le troisième tour Dyami Brown avait débarqué. Cela s’était fait au détriment des anciens du R4, notamment Steven Sims (Chris était toujours là) et Antonio Gandy-Golden (qui était néanmoins sur Practice Squad).

Les coureurs aussi avaient aidé à la réception et Fitz devait les utiliser si besoin : Antonio Gibson et J.D. McKissic formaient un duo qui savait attraper le cuir et gagner des yards. Ils étaient également efficaces à la course, même si le secteur n’avait pas forcément été toujours à son avantage. La ligne offensive avait été plutôt sympathique malgré quelques blessures, cependant elle avait été un point d’attention pendant la Free Agency : le départ de l’Offensive Tackle Morgan Moses avait été compensé par la signature de l’ex-Bear Charles Leno ; de plus, l’ex-Dolphin Guard Ereck Flowers était revenu à D.C. par échange et l’ex-Panther Centre Ted Larsen avait aussi posé ses valises. Leno allait se poster à gauche (moins bien que Trent Williams mais mieux que les solutions l’année dernière), alors que le deuxième tour Samuel Cosmi était catapulté titulaire à droite ; Flowers était remplaçant derrière Wes Schweitzer. Le solide Centre Chase Roullier et l’excellent Brandon Scherff complétaient un groupe qui devait être surveillé sur les ailes.

La défense avait livré une belle partition la saison précédente, mais elle avait vu quelques départs avec les vénérables Defensive End Ryan Kerrigan et Linebacker Thomas Davis ou les Cornerbacks Ronald Darby et Fabian Moreau. Les arrivées étaient intrigantes : le premier tour Linebacker Jamin Davis, l’ex-Bengal Cornerback William Jackson ou l’ex-Dolphin Safety Bobby McCain. La ligne défensive ne bougeait pas avec un Jonathan Allen qui avait mis les sousous dans la popoche, Da’Ron Payne, Chase Young, Montez Sweat, le retour de blessure de Matt Ionnadis, la découverte Tim Settle ; bref, bonne chance aux adversaires. L’arrivée de Davis aux côtés du duo Jon Bostic – Cole Holcomb, remplaçant Kevin Pierre-Louis parti, devait renforcer le parent pauvre de la défense, surtout au niveau de la couverture.

Le pass-rush devrait encore être productif, aidant par rebond une arrière-garde où le talent était là : Jackson remplaçait un Darby présent en 2020, alors que Kendall Fuller et Jimmy Moreland avaient été dans leur rôle. Si vous rajoutiez par-dessus cela un groupe de Safeties où Landon Collins revenait de blessure et Kamren Curl avait brillé en son absence, sans oublier Deshazor Everett prêt à aider, vous aviez une unité qui tenait la route ; elle avait même vu le troisième tour Benjamin St-Juste s’installer.

L’Équipe de Football avait l’air de la franchise cocue par excellence : championne de division avec un bilan négatif, donc des choses à améliorer, mais plus compliqué de trouver un franchise Quarterback quand on était hors du top 20 et calendrier plus compliqué que les autres franchises de la division. Mais au moins elle avait tenté de corriger les points qu’elle pouvait corriger, et elle avait ses chances en NFC East… il fallait juste qu’ensuite elle trouve son Aaron Rodgers (drafté #22), son Dak Prescott (2e tour) ou son Russell Wilson (3e tour).

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 vs. LA Chargers L 16-20 0-1 wo/L
2 vs. NY Giants (0-1) W 30-29 1-1 do/W
3 @ Buffalo (1-1) L 21-43 1-2 wp
4 @ Atlanta (1-2) W 34-30 2-2 co/W
5 vs. New Orleans (2-2) L 22-33 2-3 cw
6 vs. Kansas City (2-3) L 13-31 2-4 wp
7 @ Green Bay (5-1) L 10-24 2-5 cwp
8 @ Denver (3-4) L 10-17 2-6 o/L
9 BYE
10 vs. Tampa Bay (6-2) W 29-19 3-6 cwp
11 @ Carolina (5-5) W 27-21 4-6 co
12 vs. Seattle (3-7) W 17-15 5-6 co
13 @ Las Vegas (6-5) W 17-15 6-6 wpo
14 vs. Dallas (8-4) L 20-27 6-7 dwpo
15 @ Philadelphia (6-7) L 17-27 6-8 dwp
16 @ Dallas (10-4) L 14-56 6-9 dwp
17 vs. Philadelphia (8-7) L 16-20 6-10 dwpo/L
18 @ NY Giants (4-12) W 22-7 7-10 d

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Saison 7-10
Demi-saison 3-6 4-4
Quart-saison 2-3 1-3 3-1 1-3
Détail Bilans
Domicile 3-5
Extérieur 4-5
Division (d) 2-4
Conférence (d+c) 6-6
Équipes > .500 (w) 2-9
Équipes en playoffs (p) 2-7
Matchs à une possession (o) 5-4
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 2-3-0-0
Prolongations 0-0
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2020) 136-134-2 (0.504, 15e)
Calendrier réel (2021) 153-136 (0.529, 4e)
Écart entre les deux 0.025 (26e)

 

C’est littéralement la même saison que l’année dernière : mauvais départ, réveil dans le troisième quart mais cette fois cela n’a pas suffi. Une défaite de plus concédée à l’extérieur dans la conférence par rapport à 2020, avec un calendrier qui était supposé difficile… et qui l’a été encore plus à cause de la résurgence de la NFC East menée par les deux qualifiés en playoffs ; et pourtant il y avait du travail avec les chutes diverses de Buffalo, Kansas City, New Orleans ou Seattle. Si on compare au calendrier de la saison dernière (0.459), vous ne serez pas surpris d’apprendre le bond du nombre de matchs contre les équipes terminant en positif (11 vs. 5) et des matchs contre les qualifiés en playoffs (9 vs. 5) avec les mauvais bilans qui en découlent. De plus, Washington n’a pas gagné large, avec +5.7 de différence de points moyenne dans les victoires (28e) et a été un peu trop friable en dernier quart-temps.

 

La réalité

 

Attaque Washington Rang Adversaire Rang
Points par match 19.7 23 25.5 25
TDs 37 21 51 25
Yards par match 323.6 21 359.3 22
First Downs par match 20.3 16 20.4 18
Third Down % 38.839 20 48.472 31
Redzone Drive % 33.721 14 36.207 23
Redzone TD % 52.000 26 59.322 17
Big plays 50 24 59 15
Pass/Run ratio 1.243 8 1.477 12
QB/Cover Rating 85.8 22 100.8 28
Turnovers 24 20 19 21
Défense Washington Rang Adversaire Rang
Stuff % 1.749 29 2.391 14
Pressions 140 11 146 24
Sacks 38 17 43 23
Équipes Spéciales Washington Rang Adversaire Rang
Field Goal % 84.849 17 93.103 31
Extra Point % 86.207 27 93.478 14
Punt Net Yards 42.0 11 43.3 31
Autres Washington Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 4.8 5 5.6 20
TOP moyen 30:38 11
Extra Stat Washington Rang Adversaire Rang
TDs 1er QT 4 27 13 31

 

Vous vous souvenez de la défense qui se bat bec et ongles pour gagner des matchs en 2020 ? Accrochez-vous au pinceau, on enlève l’échelle : +4.9 points par match (pire marque), +14 TDs (pire marque), +6 drives de 80+ yards terminant en TD (pire marque) dont +3 de 90+ yards, +54.7 yards par match, +2.3 first downs par match, +12 big plays, +17 voyages adverse en redzone dont +5.8% terminant en TD ou +10.9% de 3e tentatives autorisées (pire marque) ; elle qui était d’un solidité absolue dans les 30 dernières minutes l’année dernière est retombée du nuage avec +5.9 points et +15 TDs en deuxième mi-temps (pires marques). C’est très probablement l’escouade qui a subi le plus gros crash cette saison en NFL.

L’Extra Stat montre que les matchs ont démarré aussi mal que la saison dernière avec une première période largement déficitaire en TDs. Dans l’ensemble, l’attaque a fait un exercice quasiment identique au précédent (autant de TDs) mais avec encore moins de points (-1.2 par match) ; la faute au dernier quart-temps (-2.3 points par match à 5.8 – 22e), ce qui explique qu’il est difficile de conserver des avantages quand la défense prend l’eau et que l’attaque est moins performante à la fin. Elle a été plus efficace à convertir les turnovers en points (+1.0 point par turnover à 3.2 – 12e) mais il y en a eu moins (-4 turnovers) ; elle est allée plus souvent dans la redzone adverse (+4 voyages) mais a été moins efficace (-5.5% terminant en TD). Bref, du Washington : pas assez mauvais, pas assez bon, désespérément médiocre.

Voici les récompenses de la saison :

 

Terry McLaurin – WR
Course 1 course, 12 yards
Réception 77 réceptions, 1053 yards, 5 TDs, 15 big plays, 4 BTKs
Avancé 59.2%, 5 drops, 85.2 Target Rating
Cumulé 78 touches, 1065 yards, 5 TDs, 15 big plays, 4 BTKs
Moyennes 12.0 yards par course
13.7 yards par réception

 

Trois joueurs méritaient la récompense dont deux offensifs, et l’un d’entre eux s’est auto-éliminé sur un point bien précis malgré sa production. C’est donc le receveur qui reçoit le trophée, ne serait-ce que par cette stat totalement hallucinante : il a posté 265% des yards de la deuxième cible… qui est UN COUREUR. Et en terme de ciblages, derrière ces deux-là… ENCORE UN COUREUR.

Bref, les séries de McLaurin ont à nouveau délivré un résultat excellent malgré le marasme ambiant, ce qui commence à être une ritournelle dans la capitale. Le fait qu’il soit utilisé à toutes les sauces fait un peu baisser son taux de réception et il doit faire un peu attention aux drops, mais il fait ce qu’il peut avec ce qu’il a (autour).

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Et puisque nous y sommes, restons dans le groupe des receveurs. Une fois qu’on a écarté les deux coureurs, on voit « arriver » Adam Humphries et ses 41 réceptions pour 383 yards ; l’ex-Titan a été bien loin de sa qualité habituelle. DeAndre Carter a été plus intéressant avec 24 réceptions pour 296 yards et 3 TDs, et il pourrait voir encore plus de passes dans le futur. Les Tight Ends John Bates et Ricky Seals-Jones ont apporté 50 réceptions pour 520 yards et 3 TDs ; sympathique mais sans plus. On peut taper sur le Quarterback autant qu’on veut (nous en reparlerons), mais on ne peut pas dire que les receveurs aient été fantastiques non plus.

 

Bobby McCain – S
Plaquages 63, avec 47 solo, 8 manqués
Couverture 32 ciblages, 62.5%, 311 yards, 1 TD, 9 PDs, 4 INTs, 1 pick-6
Moyennes 9.7 yards par ciblage
15.6 yards par complétion
Cover Rating 65.5

 

La couverture va avoir sa propre « récompense », mais il ne faut pas forcément mettre tous les oeufs dans le même panier. On n’attendait pas forcément McCain à ce niveau, même si comme toujours avec les Safeties, quand ils se ratent, cela peut faire mal (cf. la moyenne en yards par complétion). Il a néanmoins fait le travail correctement et a su voler quelques ballons, scorant même un TD.

 

Antonio Gibson – RB
Course 258 courses (4e), 1037 yards (6e), 7 TDs, 4 big plays, 19 BTKs (9e)
Réception 42 réceptions, 294 yards, 3 TDs, 2 big plays, 4 BTKs
Avancé 80.8%, 6 drops, 109.5 Target Rating
Cumulé 300 touches (4e), 1331 yards, 10 TDs, 6 big plays, 23 BTKs (9e)
Moyennes 4.0 yards par course
7.0 yards par réception
4.3 yards par occasion
Fumbles Off. 6 commis, 4 perdus

 

En voyant les stats, vous aurez compris que nous avons fait référence à Gibson deux fois dans le paragraphe sur McLaurin : la première, c’est qu’il s’est auto-éliminé du titre de Most Valuable Player malgré sa production à cause principalement de ses mains. Ses fumbles ont été trop nombreux, certains à des moments trop importants, et il a un taux de drop de 11.5% (8e pire marque). La deuxième, c’est qu’il a été très présent en réception et fait partie des deux coureurs suivant McLaurin en réceptions.

Même si sa saison a vu plus de volume mais un peu moins d’efficacité, il remporte largement le titre d’Offensive Player Of The Year : il a accumulé 36% des touches offensives (4e), 22.9% des yards (10e) et 29.4% des TDs (10e), sans oublier les 77 first downs (7e). Ce n’est pas une surprise si, malgré l’attaque stagnante et la défense revenant sur terre, le temps de possession a néanmoins pris +0:43 à 30:38 (11e) : le playcall a été bien plus équilibré avec une bonne dose de courses (+6.5% à 44.6% du temps – 8e) basée sur les efforts de Gibson et permettant à l’Équipe de Football de manger le chrono.

J.D. McKissic est, sans surprise, l’autre coureur qui a été largement utilisé à la passe et un peu moins au sol : 91 touches pour 609 yards, 4.4 yards par course, 4 TDs et aucun drop ; toujours aussi précieux dans ce rôle hybride qui lui convient. Le rookie Jaret Patterson boucle le trio avec des apparitions intéressantes, postant 78 touches pour 339 yards et 2 TDs.

À l’image de Gibson, avec plus de travail, le jeu au sol a été un peu moins efficace et moins explosif que l’année dernière : 121.2 yards par match (12e), 4.3 yards par course (18e), 13 TDs (21e) et 8 big plays (22e).

 

Jonathan Allen – DE
Plaquages 62, avec 31 solo, 1 stuff, 3 manqués
Pass-Rush 38 pressions (7e), 9 sacks

 

C’est le moment où il faut trouver quelque chose de nouveau à dire sur Allen.

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Ah si : il a été comme à son habitude disponible toute la saison, ce qui a été un exploit sur une ligne défensive de Washington qui a pris quelques éclats. C’est notamment ce qui lui permet de finir top team en pressions et sacks, prouvant une énième fois qu’il est le joueur sur qui on peut compter… même s’il a peut-être été un peu moins en verve contre la course.

 

Sam Cosmi – OT
Pénalités 3 total, 3 acceptées, 30 yards

 

En parlant de ligne qui prend des éclats, nous reviendrons plus loin sur l’unité offensive qui a également eu son lot de joueurs à l’infirmerie ; et pourtant elle a fait une saison vraiment intéressante. Le deuxième tour a contribué aux deux faits : il a subi des blessures à la cheville et à la hanche qui lui ont fait rater plusieurs matchs, mais ce qu’on a vu de sa part était prometteur. Il a été une vraie force dans le jeu au sol, avec une certaine amélioration en protection au fur et à mesure (ce qui est un peu le leitmotiv du groupe en général), et il prouve déjà qu’il faudra compter sur lui dans le futur.

 

Pas de tableau de stats, juste l’indicible horreur des blocks subis sur équipes spéciales : Washington a concédé 6 blocks (pire marque). SIX. Chris Blewitt (ça ne s’invente pas) a vu un FG contré par Green Bay en Week 7 et deux FGs contrés par Denver en Week 8 avant d’être remplacé par Joey Slye qui s’est promptement blessé sur son XP contré et retourné pour un TD par Seattle en Week 12 avant d’être lui aussi remplacé par Brian Johnson qui a vu un FG contré par Dallas en Week 12 ; tout ça sans oublier un punt de (l’excellent par ailleurs) Tress Way contré encore par Dallas mais au retour en Week 16.

Washington devait jouer chaque semaine contre 11 Dikembe Mutombo, et les soucis de Kicker n’ont pas aidé : figurez-vous que Gibson termine top team avec 60 points marqués ; un poste en général dévolu au Kicker.

 

La défense contre la course
Stats 104.4 yards par match (8e), 4.1 yards par course (9e), 14 TDs (11e)
Explosivité 8 big plays (6e) dont 2 homeruns (20e)
Stuffs 21 (29e) soit 1.7% des plaquages (29e)
Matchs marquants 1 match d’un coureur à 100+ yards (2e)

 

La défense de la capitale n’a pas toujours été efficace autour de la ligne de scrimmage (tendance à être dominée dans les situations de gains courts, faible taux de stuff), mais elle a néanmoins su contenir les brèches pour limiter les gains.

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Les blessures subies par le duo Montez Sweat – Chase Young n’ont pas aidé : Allen n’a pas eu la même envergure que d’ordinaire, et le duo Matt Ioannidis – Daron Payne n’a pas eu suffisamment d’impact non plus ; ils ont été bien plus présents dans le pass-rush avec 32 pressions dont 7 sacks à eux deux. Sweat et Young avaient bien commencé avec 3.5 stuffs, 23.5 pressions dont 6.5 sacks et 5 fumbles forcés en cumulé mais leur saison a été saucissonnée entre le terrain et l’infirmerie (on peut quand même être déçu de la demi-saison de Young). Tim Settle est toujours aussi précieux dans un temps de jeu réduit (4 stuffs), mais les ailes manquent d’un remplaçant solide comme lui ; personne n’a vraiment pris la suite de Young et Sweat parmi James Smith-Williams ou Casey Toohill.

Le travail n’a donc pas été facile derrière pour Cole Holcomb et le rookie Jamin Davis, surtout avec la mise sur IR de Jon Bostic. C’est pour cela que l’abattage de Holcomb, devenu capitaine-par-défaut, doit être noté même s’il a logiquement eu du mal : 142 plaquages (top team), 1 stuff, 2 fumbles forcés, 74.1%, 3 TDs, 2 INTs, 7 passes défendues et 95.7 de QB Rating. Et si lui a ramé, imaginez Davis qui a commencé au milieu avant de montrer clairement ses limitations ; il a fait quelques tours sur le banc, et comme Holcomb, il est plus à même de jouer sur un côté que dans l’axe. Heureusement que l’arrière-garde a été présente pour aider contre la course… même si…

 

La couverture
Stats 67.0% (25e), 254.9 yards (29e), 34 TDs (pire), 11 INTs (22e)
Moyennes 7.3 yards par passe tentée (28e)
10.8 yards par complétion (27e)
YAC 41.7% (top NFL)
QB Rating 100.8 (28e)
Explosivité 51 big plays (15e) dont 10 homeruns (18e)
Matchs marquants 4 matchs d’un QB à 300+ yards (16e)
3 matchs d’une cible à 100+ yards (4e)

 

… elle a eu BIEN plus de mal en couverture, surtout au début de la saison.

Kendall Fuller a été pilonné et a tenu bon : 113 ciblages (4e), 67.3%, 7.1 yards par ciblage, 4 TDs, 1 INT, 16 passes défendues (6e) et 95.9 de Cover Rating ; on en connaît plus d’un qui aurait craqué avec ce volume. L’ex-Bengal William Jackson, si bon en 2020, a été bien plus inconstant : 59.1%, 7.5 yards par ciblage, 6 TDs, 2 INTs, 8 passes défendues et 100.4 de Cover Rating. Le rookie Benjamin St-Juste a lutté (2 TDs et 112.9 de Cover Rating), tout comme Danny Johnson (2 TDs et 111.3 de Cover Rating-).

Chez les Safeties, nous avons déjà parlé de McCain : Kamren Curl confirme qu’il est un joueur solide avec 99 plaquages (2e team) dont 6 manqués, 1 stuff, 59.3%, 5.9 yards par ciblage, 3 TDs, 5 passes défendues et 93.0 de Cover Rating. C’est surtout Landon Collins qui a joué les Docteur Jekyll et Mister Hyde : très présent contre la course avec 4 stuffs, il a raté 13.8% de ses tentatives de plaquages et il a été souvent pris à revers en couverture, postant 70.5%, 8.3 yards par ciblage, 8 TDs (pire marque), 2 INTs, 2 passes défendues et 121.4 de Cover Rating.

 

Charles Leno – OT
Pénalités 2 total, 2 acceptées, 15 yards

 

Cosmi n’a pas été la seule addition intelligente sur la ligne offensive : Leno a été un vrai roc, top offensif utilisé par Washington (99.5% des snaps). Il a eu une petite période d’adaptation, mais par la suite il a dominé avec régularité ses adversaires directs, donnant au moins un flanc immuable à l’unité… qui en a eu bien besoin.

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Le Centre Chase Roullier a été un peu moins solide, surtout en protection, mais il a quand même fait une saison d’un bel acabit avant de se blesser ; il a laissé sa place à Wes Schweitzer qui a donné la même performance en Guard puis en Centre (meilleur à la course qu’en protection)… avant de se blesser lui aussi.

Keith Ismael et Tyler Larsen ont terminé l’année avec sérieux, mais ce dernier a aussi eu des pépins physiques. À droite, le Tackle Cornelius Lucas est important dans son rôle de remplaçant même si tout n’est pas parfait. Chez les Guards, nul besoin de parler de Brandon Scherff (à part qu’il a aussi connu un exercice incomplet), et le retour d’Ereck Flowers a été une réussite (lui aussi a tenu sa place toute la saison comme Leno). C’est dommage que l’unité n’ait pas été laissée tranquille, et elle a été plus à l’aise au sol qu’en protection.

Et puisqu’on parle de blessure et de protection, autant parler des Quarterbacks. Ryan Fitzpatrick n’a eu le temps de lancer que six passes avant de se blesser et d’être supplanté par Taylor Heinicke. Le presque héros du Wild Card, sans surprise, a fait son maximum mais a exhibé pas mal de limitations : 65%, 3419 yards, 6.9 yards par passe tentée, 20 TDs, 15 INTs, 2 fumbles, 38 sacks et 85.9 de QB Rating. Le playcall plus tourné vers la course l’a un peu protégé, comme l’utilisation importante de la play-action, et il a eu plusieurs matchs intéressants, mais personne ne sera surpris si nous disons que Washington n’a pas réglé son problème au poste.

 

Curtis Samuel – WR
Course 4 courses, 11 yards
Réception 6 réceptions, 27 yards
Avancé 66.7%, 0 drop, 30.6 Target Rating
Cumulé 10 touches, 38 yards
Moyennes 2.8 yards par course
4.5 yards par réception

 

C’est toujours embêtant de donner la récompense à un joueur blessé, mais comme on le dit en anglais, la meilleur qualité, c’est la disponibilité. La première saison de Samuel a été nulle et non avenue à cause d’une rapide blessure, mais cela n’enlève rien à la qualité du joueur et ce qu’il peut apporter… c’est juste qu’il aurait vraiment pu aider McLaurin.

 

La victoire 29-19 contre Tampa Bay en Week 10. Difficile de faire mieux que battre les champions en titre avec un début de match parfait, puis l’attaque et la défense qui voguent de concert pour contrôler le retour des Bucs ; de plus, cela a démarré une belle série de victoires. Le souci c’est que juste derrière…

 

La dérouillée 56-14 contre Dallas en Week 16. … il y a eu les deux sweeps complets contre Dallas et Philly qui enterrent les espoirs de playoffs, avec ce rotoplaf intégral chez les Cowboys. Mention au fait que FedExField, contre Philly, a encore confirmé sa position comme pire stade de NFL.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 vs. Jacksonville 3-14 Négatif 0
2 @ Detroit 3-13-1 Négatif 0
3 vs. Philadelphia 9-8 Playoffs 1
4 @ Dallas 12-5 DivChamp 1
5 vs. Tennessee 12-5 DivChamp 0
6 TNF @ Chicago 6-11 Négatif 0
7 vs. Green Bay 13-4 DivChamp 3
8 @ Indianapolis 9-8 Positif 0
9 vs. Minnesota 8-9 Négatif 0
10 MNF @ Philadelphia 9-8 Playoffs -3
11 @ Houston 4-13 Négatif -1
12 vs. Atlanta 7-10 Négatif 0
13 @ NY Giants 4-13 Négatif -3
14 BYE
15 vs. NY Giants 4-13 Négatif 7
16 STF @ San Francisco 10-7 Playoffs -3
17 vs. Cleveland 8-9 Négatif 0
18 vs. Dallas 12-5 DivChamp -3

 

Matchs Nombre Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2021 8 26
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2021 7 14
Bilans Bilan Rang
Cumulé total 133-155-1 (0.462) 31
Cumulé à domicile 76-77 (0.497) 18
Cumulé à l’extérieur 57-78-1 (0.423) 31
Écart domicile/extérieur 0.074 4
Stats additionnelles Valeur Rang
Kilométrage total théorique 10764 12
Total jours nets de repos entre les matchs -1 17

 

Encore une bye week tardive mais le calendrier n’a rien à voir avec d’autres : le top de la draft a largement sa place. Si cette équipe veut aller quelque part la saison prochaine, il faut tenir entre les Weeks 3-8 et faire un carton autour de la bye week pour attaquer la fin avec confiance.