NFL Team Honors VII : Tampa Bay

500-Buccaneers

Tous les titulaires sont revenus et le doublé n’a jamais paru autant possible, surtout dans une NFC South qui n’a pas proposé de réelle opposition… mis à part ces fichus Saints qui ont encore pourri le bilan dans la conférence, empêchant les Bucs de finir à sa tête. Mais cela n’aurait pas fait de différence puisque, après après s’être défait de Philly, la franchise a reçu leurs futurs remplaçants en tête de la ligue, les Rams. Cette fois ils ont pris un trou dans la coque trop grand et trop rapide pour, malgré un énième comeback improbable du capitaine, s’en sortir en Divisional Round. Mais comme un autre #12, la dernière danse n’est finalement pas la dernière, donc souquez ferme.

À lire en partant, puis en revenant.

 

TAMPA BAY BUCCANEERS
1er NFC South ~ 13-4 / 1-1

 

Les prévisions de Madame Soleil 2021

 

Tampa Bay avait réussi son pari fou de l’intersaison dernière, et il était difficile de pouvoir renchérir dessus… à part viser le doublé. La question était donc de savoir ce qui pouvait empêcher ce qui n’était plus arrivé depuis 2003-2004.

Et ce pouvait être les prévisions le plus faciles de l’histoire, car littéralement RIEN n’avait changé chez les titulaires. On pouvait se contenter de citer les rookies des trois premiers tours (Linebacker Joe Tryon – Quarterback Kyle Trask – Offensive Tackle Robert Heinsey) et de dire que c’était reparti et hop, terminé. En attaque, il y avait même le retour du Tight End O.J. Howard qui avait rapidement fini sur IR la saison dernière et la signature de l’ex-Bengal coureur Giovani Bernard pour offrir une alternative hybride ; si on partait du principe que Tom Brady avait désormais une intersaison pour mieux connaître l’attaque, on pouvait arguer que l’escouade offensive revenait encore plus forte. Le cinq sur la ligne offensive était inchangé : le Left Tackle Donovan Smith devait juste limiter les pénalités alors que le Right Tackle Tristan Wirfs avait été impressionnant dans sa saison rookie, les Guards Ali Marpet et Alex Cappa étaient solides et le Centre Ryan Jensen pourrait lui aussi bénéficier de l’année en plus avec un « nouveau Quarterback ».

Du côté des armes, comme dit précédemment Howard revenait aux côtés des Tight Ends Gronk’ et de Cameron Brate, alors que le trio de receveurs Mike Evans – Chris Godwin – Scott Miller repartait pour un tour, Antonio Brown n’avait pas dit son dernier mot et Jaydon Mickens attendait son heure ; Brady avait encore de la matière pour avancer sur le terrain, il fallait presque que Tampa Bay joue avec deux ballons. Cependant, malgré cette pléthore d’armes aériennes, les Bucs avaient eu leurs meilleurs résultats quand ils étaient passés à une attaque plus équilibrée : Bernard rejoignait Ronald Jones et Leonard Fournette dans une unité qui aurait son importance ; « Gio » apportait aussi quelque chose qui ferait beaucoup de bien dans le groupe : des mains.

En défense, on prenait aussi les mêmes et on recommençait. Même le premier tour Tryon pouvait ne pas avoir énormément de temps de jeu si le duo des Frères Tapedur devant lui continuait sur cette voie : Lavonte David et Devin White allaient encore patrouiller au milieu de la défense… et sur les côtés… bref, partout. Sur les extérieurs, Shaq Barrett et Jason Pierre-Paul avaient chacun prouvé quelque chose : le premier que son début de carrière décevant était derrière – le deuxième que sa fin de carrière n’était pas pour tout de suite. Au niveau de la ligne défensive, la blessure du Defensive Tackle Vita Vea n’avait pas empêché l’équipe d’aller en playoffs, et son retour avait fait beaucoup de bien. Cette fois il comptait bien faire tout l’exercice, avec les Defensive Ends Ndamukong Suh et William Gholston comme camarades pour mettre le boxon dans les lignes offensives.

La reconstruction via la draft de l’arrière-garde avait été une réussite presque digne de celle de Seattle au début des années 2010 : Carlton Davis, Jamel Dean, Sean Murphy-Bunting, Jordan Whitehead, Antoine Winfield Jr. – tous draftés par Tampa Bay, et tous étaient encore sur leurs contrats rookies. Jeunes et avec du talent… même si les premiers de la liste n’allaient pas tarder à vouloir leur part du gâteau. Et en plus Tampa semblait avoir enfin réglé le problème de Kicker qui traînait depuis longtemps avec Ryan Succop. Que demander de plus ?

Une seule chose pouvait empêcher les Bucs de faire le doublé : moins de chance générale avec les blessés (i.e., plus de blessés chez eux, moins de blessés chez les autres).

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 vs. Dallas W 31-29 1-0 cwpo
2 vs. Atlanta (0-1) W 48-25 2-0 d
3 @ LA Rams (2-0) L 24-34 2-1 cwp
4 @ New England (1-2) W 19-17 3-1 wpo
5 vs. Miami (1-3) W 45-17 4-1 w
6 @ Philadelphia (2-3) W 28-22 5-1 cwpo
7 vs. Chicago (3-3) W 38-3 6-1 c
8 @ New Orleans (4-2) L 27-36 6-2 dw
9 BYE
10 @ Washington (2-6) L 19-29 6-3 c
11 vs. NY Giants (3-6) W 30-10 7-3 c
12 @ Indianapolis (6-5) W 38-31 8-3 wo
13 @ Atlanta (5-6) W 30-17 9-3 d
14 vs. Buffalo (7-5) W 33-27 (OT) 10-3 wpo/TL
15 vs. New Orleans (6-7) L 0-9 10-4 dw
16 @ Carolina (5-9) W 32-6 11-4 d
17 @ NY Jets (4-11) W 28-24 12-4 o/W
18 vs. Carolina (5-11) W 41-17 13-4 d
PLAYOFFS
WC vs. #7 Philadelphia (9-8) W 31-15
DR vs. #4 LA Rams (12-5) L 27-30

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Saison 13-4
Demi-saison 6-3 7-1
Quart-saison 4-1 2-2 4-0 3-1
Détail Bilans
Domicile 7-1
Extérieur 6-3
Division (d) 4-2
Conférence (d+c) 8-4
Équipes > .500 (w) 6-3
Équipes en playoffs (p) 4-1
Matchs à une possession (o) 6-0
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 1-0-0-1
Prolongations 1-0
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2020) 126-145-1 (0.465, 29e)
Calendrier réel (2021) 135-154 (0.467, 31e)
Écart entre les deux 0.002 (17e)

 

Les Bucs ont amélioré leur bilan total de l’année dernière principalement en étant bien plus intraitables à domicile, et surtout remarquables contre les équipes de qualité ; regardez un peu ces bilans contre les franchises terminant en positif et celles qualifiées en playoffs. Ironiquement, si vous voulez savoir ce qui a fait de la résistance, ce sont… New Orleans et les Rams, les poisons de la saison de Tampa. Le club n’a pas perdu un match de plus 10 points, il a gagné tous ses matchs à une possession (en saison régulière) et a maîtrisé son sujet une bonne partie du temps. Le calendrier a été comme attendu (la NFC East équilibrant les chutes de New Orleans, Indy ou Buffalo), et plus facile qu’en 2020 (0.488).

 

La réalité

 

Attaque Buccaneers Rang Adversaire Rang
Points par match 30.1 2 20.8 5
TDs 63 2 39 6
Yards par match 405.9 2 331.5 13
First Downs par match 23.8 2 20.2 17
Third Down % 47.085 2 38.496 12
Redzone Drive % 39.785 8 32.620 16
Redzone TD % 66.177 2 52.542 10
Big plays 85 1 66 23
Pass/Run ratio 1.958 32 1.986 1
QB/Cover Rating 101.6 6 85.6 8
Turnovers 19 8 29 5
Défense Buccaneers Rang Adversaire Rang
Stuff % 3.020 11 2.752 19
Pressions 174 1 78 1
Sacks 47 7 23 1
Équipes Spéciales Buccaneers Rang Adversaire Rang
Field Goal % 80.645 25 87.097 18
Extra Point % 94.915 15 94.444 18
Punt Net Yards 38.4 29 40.5 14
Autres Buccaneers Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 5.7 10 4.6 32
TOP moyen 30:37 13
Extra Stat Buccaneers Rang Adversaire Rang
Drives Démarrant Dans le Camp Adverse 30 1 18 12

 

Deux équipes ont été top-5 NFL en attaque et en défense en termes de points, nous venons de les voir à la suite : Buffalo et Tampa Bay… et les deux n’ont pas dépassé le Divisional Round. Mais vous avez probablement remarqué autre chose concernant les deux équipes : alors que la défense de Buffalo a froncé les sourcils (et cassé quelques tables), celle des Bucs semble être un peu retombée sur terre. Une partie de cette impression vient du fait que le niveau général en NFL s’est élevé : comparez 331.5 yards encaissés par match en 2021 (13e) contre 327.1 en 2020 (6e). Mais on note quand même quelques « vrais » signes : +16 big plays ou +7 voyages adverses en redzone. Elle reste néanmoins redoutable en dernier quart-temps avec 8 TDs (top NFL) et elle a été bien plus solide en redzone avec -10.2% des voyages adverses terminant en TD.

L’attaque a fait une saison équivalente, même si elle a été bien aidée en démarrant souvent les drives en terrain adverse (cf. l’Extra Stat). Elle a été encore plus régulière que l’année passée dans sa répartition des TDs (et des points) sur les quatre quarts-temps : 15 – 18 – 15 – 14. Elle a marqué en début de match, en fin de mi-temps, consécutivement aux turnovers adverses, suite à de longs drives, à l’endroit, à l’envers, en travers, comme vous le voulez. Elle a été un peu plus explosive (+9 big plays) et les drives ont été boostés par +3.6% de 3e tentatives converties. De quoi donner un temps de possession un peu plus dominateur.

Voici les récompenses de la saison :

 

Tom Brady – QB
Passe 67.5% (9e), 5316 yards (top NFL), 43 TDs (top NFL), 12 INTs, 22 sacks
QB Rating 102.1 (8e)
Course 28 courses, 81 yards, 2 TDs
Moyennes 7.4 yards par passe tentée
11.0 yards par complétion
2.9 yards par course
Fumbles Off. 4 commis, 3 perdus

 

Qu’est-ce qu’on peut bien vous dire de neuf sur l’ex-futur retraité ? Il a fait une saison de haut niveau à 44 ans dans l’équipe au playcall le plus déséquilibré (66.2% de passes).

https://phantom-marca.unidadeditorial.es/c4707a015bc5f342c334de2597539dad/resize/1320/f/jpg/assets/multimedia/imagenes/2021/12/08/16389340706598.jpg

Il a comme d’habitude dégainer rapidement (2.50 secondes avant de lancer, 3e plus petite marque), il a été létal en redzone, il a été un peu plus aidé par ses receveurs qui ont réalisé autant de drops que l’année dernière (32) – avec un plus gros volume, cela ramène à un meilleur taux de 4.4% (14e) – et même si on continue de remarquer le même « déchet » dans ses lancers depuis plusieurs années (sous-entendu un déchet un peu plus grand que par le passé), cela reste minime par rapport à sa charge de travail (et au reste de la ligue).

 

Anthony Nelson – DE
Plaquages 22, avec 13 solo, 2 stuffs, 1 manqué
Fumbles Déf. 1 récupéré
Pass-Rush 15 pressions, 5 sacks

 

Avec les soucis de blessure de Jason Pierre-Paul, le junior Nelson a sauté sur l’occasion pour prendre du temps de jeu, et il a été très intéressant à la fois contre la course et dans le pass-rush. Il offre une troisième solution sympathique derrière les deux de devant, même si cela ne devrait pas calmer le spécialiste ès blitz, Todd Bowles, et ses 313 blitz soit 44.5% du temps (top NFL).

 

Chris Godwin – WR
Course 4 courses, 21 yards, 1 TD
Réception 98 réceptions, 1103 yards, 5 TDs, 15 big plays, 5 BTKs
Avancé 77.2%, 5 drops, 109.1 de Target Rating
Cumulé 102 touches, 1124 yards, 6 TDs, 15 big plays, 5 BTKs
Moyennes 5.3 yards par course
11.3 yards par réception
Fumbles Off. 2 commis, 2 perdus

 

Comme l’année dernière Godwin n’a pas fait une saison complète, mais son importance dans l’attaque est désormais impossible à nier. Si c’est son camarade Mike Evans qui gobe les TDs, la polyvalence de Godwin est inestimable : il est autant capable de jouer la profondeur comme Evans, que d’attraper une balle dans le trafic au milieu du terrain sur un parcours intermédiaire, que de prendre une petite passe rapide et de la transformer en gros gain grâce avec 586 YAC (6e NFL) soit 6.0 par réception. Il est top team avec 5 matchs à 100+ yards, et le seul reproche qu’on peut lui faire sont ces deux fumbles perdus.

https://images.actionnetwork.com/1200x675/blog/2021/02/Super-Bowl-55-Chris-Godwin-2.jpg

Restons sur le corps de receveurs, car c’est une autre unité qui aura le Best Unit Of The Year. Evans a donc scoré à tire-larigot avec 74 réceptions pour 1035 yards, 64.9% de réceptions, 14.0 yards par réception, 14 TDs (2e NFL), 20 big plays (6e NFL), 2 drops et 122.6 de Target Rating (top team). C’est toujours assez fou de voir un joueur aussi explosif avoir un si bon taux de réception et un si petit nombre de drops ; avec ses 14 TDs, il a établi un nouveau record de franchise, dépassant de brillants joueurs tels Mike Evans (2020), Mike Evans (2014)… ou Mike Evans (2016).

Le Gronk’ a été rattrapé par les pépins physiques le limitant à 12 matchs, mais il a eu le temps d’accumuler 55 réceptions pour 802 yards, 6 TDs et 16 big plays. Avant de partir dans son sketch lunaire, Antonio Brown avait ajouté 545 yards et 4 TDs. Le reste est complété par un Tyler Johnson un peu trop discret (360 yards), un Cameron Brate de même sauf en redzone (245 yards et 4 TDs) et un Cyril Grayson intrigant (212 yards et 2 TDs). Dans tout cela, c’est Scotty Miller qui a disparu avec une saison pourri par le redouté turf toe ou rupture de la plaque plantaire de l’articulation métatarsophalangienne du gros orteil (l’anglais est tellement plus concis).

 

Antoine Winfield Jr. – S
Plaquages 88, avec 62 solo, 2 stuffs, 12 manqués
Fumbles Déf. 2 forcés, 3 récupérés (top NFL)
Pass-Rush 5 pressions, 2 sacks
Couverture 45 ciblages, 73.3%, 358 yards, 2 TDs, 6 PDs, 2 INTs
Moyennes 8.0 yards par ciblage
10.8 yards par complétion
Cover Rating 92.6

 

Pendant que l’attaque arrosait avec le playcall le plus déséquilibré, la défense voyait le playcall adverse le plus déséquilibré avec 66.5% de passes ; à Tampa Bay, on ne connaît pas la demi-mesure, c’est toutourien. Et quand votre arrière-garde est autant testée, vous avez intérêt à avoir des joueurs de qualité : on sait depuis un moment que c’est le cas chez les Bucs ; le fils de son père en est la preuve.

On peut pinailler sur les plaquages manqués, un peu trop de réceptions autorisées, et le fait qu’il n’a joué que 13 matchs dans un groupe qui n’a pas été épargné par les blessures (et encore il termine quand même 2e team avec 76.8% des snaps), mais sa progression énorme pour une deuxième année et sa polyvalence lui donnent la récompense.

https://www.gannett-cdn.com/presto/2021/01/16/NSHT/bc171af2-d099-4876-9531-62cc8ef26b2d-AP21003711216849.jpg?crop=3299,1856,x0,y85&width=3200&height=1801&format=pjpg&auto=webp

Plus généralement, la couverture a fait une bonne saison : 65.4% (17e), 238.9 yards par match (21e), 6.0 yards par passe tentée (4e), 26 TDs (13e), 17 INTs (8e), un QB Rating adverse de 85.6 (8e), 55 big plays (21e) et 5 matchs d’un Quarterback à 300+ yards (24e).

Ce n’était pas gagné car Carlton Davis a passé un tiers de l’année sur IR et Sean Murphy-Bunting la moitié, sans oublier un match ici ou là manqué par Winfield ou Jordan Whitehead. Davis a quand même réussi à être efficace avec 57.4%, 6.0 yards par ciblage, 3 TDs, 1 INT, 11 passes défendues et 83.6 de Cover Rating. Whitehead a été partout : 5 stuffs, 63.2%, 5.4 yards par ciblage, 2 INTs, 8 passes défendues et 62.6 de Cover Rating. « Super Mario Bros » a eu plus de mal avec 3 TDs et 101.5 de Cover Rating.

Le leader de la couverture a en réalité été Jamel Dean et ses 65 ciblages, 47.7% (9e), 4.9 yards par ciblage, 2 INTs, 9 passes défendues et 49.6 de Cover Rating (8e) ; de plus il a aidé sur la ligne de scrimmage avec 2 stuffs, et il est un plaqueur sûr avec 4 plaquages manqués. Mike Edwards a également assuré (54.3%, 3 TDs, 3 INTs dont 2 picks-6 et 67.9 de Cover Rating). Avec les blessures, Ross Cockrell (3 TDs, 106.9 de Cover Rating) a été parfois en difficulté et Pierre Desir (1 TD, 2 INTs, 84.4 de Cover Rating) a offert une prestation sympathique.

 

Joe Tryon-Shoyinka – DE
Plaquages 29, avec 21 solo, 1 stuff, 6 manqués
Pass-Rush 14 pressions, 4 sacks
Couverture 3 PDs

 

Les Bucs n’avaient pas besoin que le jeunot se transforme de suite en Lee Roy Selmon (le Hall Of Famer en retraite depuis 1984 a toujours le record de sacks en carrière à Tampa Bay). Il a surtout joué en situation de pass-rush et il a été intéressant, mais il doit désormais gagner en volume, et surtout finir le travail en laissant moins de Quarterbacks lui glisser entre les doigts.

https://fffaceoff.com/wp-content/uploads/2021/08/buccaneers-defense-2021.jpeg

Il faut dire qu’il n’est pas facile de se tailler une place dans un front-7 pareil… bien qu’on ait vu quelques failles ici ou là ; prenez la défense contre la course : 92.5 yards par match (3e), 4.3 yards par course (15e), 11 TDs (5e) et 11 big plays (19e).

C’est moins dominateur que l’année précédente, même si l’ensemble reste de qualité. Comme dit plus haut, JPP a été assez invisible, poussant Nelson dans la lumière. Heureusement qu’à l’opposé, Shaq Barrett a continué son carton, amassant 32 pressions dont 10 sacks, 3 fumbles forcés et 2 fumbles récupérés. Au coeur de la ligne défensive, T3MVF2 « Vita » Vea, Rakeem Nunez-Roches, William Gholston et Ndamukong Suh ont formé une rotation solide, même si on l’a un peu plus vue dans le pass-rush que contre la course ; Suh (19 pressions dont 6 sacks) a mené la charge devant Vea (17 pressions dont 4 sacks) et Gholston (15.5 pressions dont 4.5 sacks) alors que Nunez-Roches a surtout réalisé 3 stuffs. Steve McLendon a été sérieux comme toujours.

Les duettistes derrière ont encore canardé à tout va, mais là aussi on a noté une petite baisse de régime ; la blessure de Lavonte David a été dommageable car c’est lui le coeur du duo. David a accumulé 3 stuffs et 6 pressions dont 2 sacks, alors que Devin White a posté 128 plaquages (top team), 4.5 stuffs, 15 manqués et 21.5 pressions dont 3.5 sacks. C’est surtout en couverture que les deux ont été largement testés, et ils ont autorisé 80+% chacun ; David est responsable sur 3 TDs et leur Cover Rating n’est pas génial (95.7 pour White, 106.5 pour David). Quand David a été indisponible, Kevin Minter l’a remplacé sans forcément briller.

 

Le retour de karma. Bruce Arians en octobre 2020 sur Antonio Brown : « s’il fait un seul pet de travers, il est dehors ». Décembre 2021, Brown est suspendu trois matchs pour avoir soumis une fausse carte de vaccination contre le COVID, alors qu’il a un Head Coach survivant du cancer et un Coordinateur Offensif de 83 ans. Devinez ce qu’il s’est passé ? Il est resté, et littéralement deux matchs après il pète son câble sur le bord de touche contre les Jets. Arians : « c’est la première fois que je vois ça de ma vie ».

C’est le souci, Bruce : à force de jouer avec le feu (et de laisser son Quarterback faire l’équipe), on se brûle.

 

La ligne offensive
Stuffs 35 (20e) soit 2.8% des plaquages (19e)
Pressions 78 pressions (top NFL) soit 10.7% par action de passe (top NFL)
Sacks 23 sacks (top NFL) soit 3.0% par action de passe (top NFL)
Taux de conversion 29.5% (17e)

 

Certains Offensive Linemen méritaient une récompense, mais autant tous les grouper ensemble pour leur donner celle de la meilleure unité. Elle a encore été d’une incroyable longévité, même si cela a fini par plier en playoffs car ce genre de « réussite » avec les blessures dure rarement.

https://static.clubs.nfl.com/image/private/t_editorial_landscape_12_desktop/buccaneers/omtdnyot7gyxcwh9nsz4

Néanmoins, pendant la saison régulière, le cinq habituel a été redoutable : Ryan Jensen au milieu, flanqué de Ali Marpet et Alex Cappa, avec Donovan Smith et Tristan Wirfs sur les ailes. Smith a été un peu trop souvent pris par la patrouille avec 9 pénalités, mais mis à part cela c’est difficile de trouver une faille dans la performance du groupe.

Et comme il a aussi été efficace dans le jeu au sol, c’est un peu dommage de voir ce secteur rester en arrière-plan : 98.4 yards par match (26e), 4.3 yards par course (15e), 18 TDs (9e) et 9 big plays (16e).

Leonard Fournette a fini sur IR, mais il a été le cheval de travail classique, postant 249 touches pour 1266 yards, 4.8 yards par occasion, 4.5 yards par course, 10 TDs et 17 plaquages cassés ; il a toujours un gros souci en réception avec 6 drops. Derrière lui, Ronald Jones a été remuant comme toujours avec 111 touches pour 492 yards et 4 TDs. Gio Bernard et Ke’Shawn Vaughn ont surtout marqué (5 TDs à eux deux) alors que Le’Veon Bell a été invisible.

 

Les équipes spéciales
FG 25/31 soit 80.6% (25e)
XP 56/59 soit 94.9% (15e)
Touchback 74.0% (5e)
Punt 42.0 yards bruts (pire) et 38.4 yards nets (29e)
Taux dans les 20y adverses 41.9% (7e)
Moyenne sur retours 19.7 yards par retour de kick (26e)
26.8 yards par retour adverse de kick (30e)
7.1 yards par retour de punt (29e)
8.0 yards par retour adverse de punt (11e)

 

Au moins les Bucs n’ont encaissé aucun TD, c’est déjà ça. Mais pour le reste, la troisième phase a été un gros souci avec des Kickers défaillants, des retours catastrophiques et une couverture rarement mieux. Petit bémol sur les punts : les moyennes semblent brutales, mais regardez le taux de punt dans les 20 yards adverses ; cela veut surtout dire que l’attaque a suffisamment avancé pour permettre au Punter de plaquer l’adversaire dans son camp plutôt que d’envoyer une mine le plus loin possible qui finit en touchback.

 

Pas vraiment de « meilleure signature ». Richard Sherman aurait pu rendre de bons services avec les blessures, mais comme il est passé par l’IR lui aussi et qu’au final le secteur de la couverture a plutôt bien tenu, envoyons ça à la mitraille.

 

Pas vraiment non plus, aucun contrat ne mérite d’être nommé un bust.

 

La victoire 33-27 contre Buffalo en Week 14. Les fans ont dû passer par toutes les émotions avec ce retour de -17 des Bills en dernier quart-temps, mais cette victoire arrachée en prolongation sur le 700e TD de Brady en carrière, c’était presque écrit.

 

LA et NO. 0-4 en cumulé contre ces satanés Saints qui ont décidément la clef pour maltraiter les Bucs, et des Rams qui ont pris la couronne de Tampa Bay. Et la stat qui fait vraiment mal ? Les Bucs n’ont mené que 9:52 sur les QUATRE matchs (7-0 et 27-26 à l’aller contre New Orleans).

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 SNF @ Dallas 12-5 DivChamp 0
2 @ New Orleans 9-8 Positif 0
3 vs. Green Bay 13-4 DivChamp 0
4 SNF vs. Kansas City 12-5 DivChamp 0
5 vs. Atlanta 7-10 Négatif 0
6 @ Pittsburgh 9-7-1 Playoffs 0
7 @ Carolina 5-12 Négatif 0
8 TNF vs. Baltimore 8-9 Négatif 0
9 vs. LA Rams 12-5 Champ 3
10 MU vs. Seattle 7-10 Négatif 0
11 BYE
12 @ Cleveland 8-9 Négatif 7
13 MNF vs. New Orleans 9-8 Positif 0
14 @ San Francisco 10-7 Playoffs -1
15 vs. Cincinnati 10-7 DivChamp 0
16 SNF @ Arizona 11-6 Playoffs 0
17 vs. Carolina 5-12 Négatif -1
18 @ Atlanta 7-10 Négatif 0

 

Matchs Nombre Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2021 10 7
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2021 8 6
Bilans Bilan Rang
Cumulé total 154-134-1 (0.535) 4
Cumulé à domicile 83-70 (0.542) 3
Cumulé à l’extérieur 71-64-1 (0.526) 8
Écart domicile/extérieur 0.016 16
Stats additionnelles Valeur Rang
Kilométrage total théorique 21414 32
Total jours nets de repos entre les matchs +8 4

 

Accrochez-vous au pinceau les Bucs, ça va frapper fort dès le début de la saison. Le match à Munich n’aide pas le kilométrage d’une équipe de Floride qui devra aller jouer sur la côte ouest ; après le premier gros écueil et la bye week, il y en a un deuxième qui sera tout sauf évident. Il y aura donc du voyage à faire pour Tampa, mais au moins au niveau des jours de repos, c’est positif.