NFL Team Honors VII : San Francisco

500-49ers

San Francisco a démarré la saison comme une équipe avec des interrogations sur son niveau car décimée par les blessures en 2020, et avec une controverse au poste de Quarterback. Peu de gens pouvaient s’imaginer que cela se terminerait en finale NFC à un quart-temps catastrophique du Super Bowl, même s’il est vrai que les 49ers y étaient pas plus tard qu’il y a deux saisons. La route n’a pas été facile, et certains pointeront des preuves que ce succès est fragile, mais toujours est-il que les californiens ont trouvé les ressources dans les trois escouades pour arriver jusque là. Maintenant il faut solidifier tout cela pour continuer, surtout vu la division.

À lire en attendant le passage de témoin.

 

SAN FRANCISCO 49ERS
3e NFC West ~ 10-7 / 2-1

 

Les prévisions de Madame Soleil 2021

 

Jusqu’où allaient rebondir les 49ers ? La franchise de Californie avait subi une intersaison 2020 assez pourrie qui s’était poursuivie en saison régulière et qui avait décimé l’effectif ; malgré cela, elle était parvenue à poster un bilan de 6-10 histoire de rappeler aux autres que sa qualité intrinsèque n’était partie nulle part. Avec les retours, San Francisco devait revenir à son vrai niveau.

Mais avec qui en lanceur ? Kyle Shanahan maintenait le suspense : les blessures à répétition de Jimmy Garoppolo avaient poussé l’organisation à remonter dans la draft pour choisir le franchise Quarterback du futur, le premier tour Trey Lance. Quelle que soit la solution choisie, le lanceur aurait une ligne offensive un peu différente devant lui : l’ex-Falcon Centre Alex Mack était arrivé pour solidifier le poste à la place du polyvalent mais friable Daniel Brunskill ; il était repositionné en Guard à l’opposé du sérieux Laken Tomlinson, alors que le deuxième tour Aaron Banks avait été ajouté aux côtés de Tom Compton et que le duo d’Offensive Tackles Trent Williams – Mike McGlinchey tenait son poste.

Le groupe des cibles était top heavy avec la superarme Tight End George Kittle et les deux jeunes receveurs Brandon Aiyuk et Deebo Samuel ; l’ex-Lion Mohamed Sanu avait été signé pour pallier le départ dans le slot de Kendrick Bourne. Au niveau de la course, c’était une petite révolution : deux rookies avaient été choisis, le troisième tour Trey Sermon et le sixième tour Elijah Mitchell ; ils rejoignaient non pas Tevin Coleman (parti) mais Raheem Mostert alors que le sous-coté Jeff Wilson allait malheureusement démarrer sur PUP. Les jeunots pouvaient donc voir des snaps rapidement dans une attaque qui avait tout intérêt à être équilibrée.

Mine de rien, la défense n’avait pas posté de si mauvaises stats que cela la saison passée malgré le shrapnel qu’elle avait pris à droite et à gauche. Le Coordinateur Défensif Robert Saleh avait récolté les fruits de son travail avec un poste de Head Coach chez les Jets (où il semblait avoir apporté la même poisse si on en juge par les blessures là-bas), et celui qui le remplaçait rappellerait des souvenirs aux fans des Texans et Eagles : l’ancien Linebacker DeMeco Ryans. Il espérait avoir les pass-rushers Nick Bosa et Dee Ford pour toute la saison, car on savait le grabuge que Petit Bosa et Ford pouvaient faire ; le pass-rush avait également vu le départ de Kerry Hyder (dommage) ainsi que les signatures de l’ex-Ram Samson Ebukam (ça compense) et des ex-Raiders Arden Key & Eddie Vanderdoes (qui devaient être plus actifs). Le Club des Cinq Choix de Premier Tour avait perdu Solomon Thomas, mais Arik Armstead et Javon Kinlaw étaient là pour boucher les trous à l’intérieur ; on attendait notamment un bond du sophomore une fois qu’il aurait tout ce talent à ses côtés.

Dans le back-7, c’était la blessure du Cornerback Richard Sherman qui avait été notable la saison passée, mais la deuxième saison à 10+ matchs de Jason Verrett avait été suffisamment brillante pour laisser le vétéran partir ; Verrett avait rappelé ce qui avait fait de lui le premier tour des Chargers en 2014, et s’il pouvait rester sur le terrain c’était un pari réussi pour les 49ers. Autre « coup » réussi, resigner le Cornerback K’Waun Williams et le Safety Jaquiski Tartt pour des cacahuètes et conserver une arrière-garde compétente qui comprenait aussi Jimmie Ward, Emmanuel Moseley ainsi que le troisième tour Ambry Thomas. Et au milieu de tout cela, pourquoi changer ce qui marche avec le trio de Linebackers Fred Warner – Dee Greenlaw – Azeez Al-Shaair qui était à la fois présent contre la course mais aussi mobile pour couvrir.

Malgré les quelques départs, difficile de dire que l’effectif s’était affaibli… mais même un nombre « normal » de blessures aux mauvais endroits pouvait faire du dégât (non, pas Quarterback évidemment, mais Cornerback par exemple). Si tout s’emboîtait bien, c’était l’attaque qui tenait les clés de la saison, car la défense pouvait redevenir effrayante. Playoffs, oui, division pourquoi pas même s’il n’était jamais facile de finir à sa tête.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 @ Detroit W 41-33 1-0 co
2 @ Philadelphia (1-0) W 17-11 2-0 cwpo
3 vs. Green Bay (1-1) L 28-30 2-1 cwpo
4 vs. Seattle (1-2) L 21-28 2-2 do
5 @ Arizona (4-0) L 10-17 2-3 dwpo
6 BYE
7 vs. Indianapolis (2-4) L 18-30 2-4 w
8 @ Chicago (3-4) W 33-22 3-4 c/W
9 vs. Arizona (7-1) L 17-31 3-5 dwp
10 vs. LA Rams (7-2) W 31-10 4-5 dwp
11 @ Jacksonville (2-7) W 30-10 5-5
12 vs. Minnesota (5-5) W 34-26 6-5 co
13 @ Seattle (3-8) L 23-30 6-6 do
14 @ Cincinnati (7-5) W 26-23 (OT) 7-6 wpo/TL
15 vs. Atlanta (6-7) W 31-13 8-6 c
16 @ Tennessee (9-5) L 17-20 8-7 wpo/L
17 vs. Houston (4-11) W 23-7 9-7
18 @ LA Rams (12-4) W 27-24 (OT) 10-7 dwpo
PLAYOFFS
WC @ #3 Dallas (12-5) W 23-17
DR @ #1 Green Bay (13-4) W 13-10
CC @ #4 LA Rams (12-5) L 17-20

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Saison 10-7
Demi-saison 4-5 6-2
Quart-saison 2-3 2-2 3-1 3-1
Détail Bilans
Domicile 4-4
Extérieur 6-3
Division (d) 2-4
Conférence (d+c) 7-5
Équipes > .500 (w) 4-5
Équipes en playoffs (p) 4-4
Matchs à une possession (o) 5-5
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 1-1-0-1
Prolongations 2-0
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2020) 132-138-2 (0.489, 19e)
Calendrier réel (2021) 144-144-1 (0.500, 17e)
Écart entre les deux 0.011 (19e)

 

C’est rare de voir une équipe aussi tardivement dans le Season Review avec un tableau des bilans aussi peu concluant. Le démarrage a failli condamner la franchise mais le finish a été suffisant pour décrocher une place en playoffs grâce à un bien meilleur bilan à domicile que l’année dernière (1-7 !). Les bilans contre les bonnes équipes ont également été améliorés, que ce soit celui contre les équipes terminant en positif ou les équipes qualifiées en playoffs (les deux étaient à 2-6). Le bilan en prolongations est crucial car c’est en Week 18 par ce biais que la franchise s’est qualifiée au terme d’un calendrier au niveau prévu, mais plus facile que l’année dernière (0.549).

 

La réalité

 

Attaque 49ers Rang Adversaire Rang
Points par match 25.1 13 21.5 9
TDs 50 12 43 12
Yards par match 375.7 7 310.0 3
First Downs par match 21.2 11 18.7 6
Third Down % 40.201 14 40.000 17
Redzone Drive % 32.584 16 35.955 22
Redzone TD % 66.667 1 56.667 15
Big plays 75 3 65 20
Pass/Run ratio 1.096 4 1.351 19
QB/Cover Rating 99.2 9 97.0 25
Turnovers 24 20 20 19
Défense 49ers Rang Adversaire Rang
Stuff % 4.115 2 2.525 17
Pressions 151 6 111 5
Sacks 48 5 33 11
Équipes Spéciales 49ers Rang Adversaire Rang
Field Goal % 84.375 18 77.778 5
Extra Point % 91.304 22 94.737 19
Punt Net Yards 40.7 18 41.8 18
Autres 49ers Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 6.0 13 5.5 22
TOP moyen 30:31 15
Extra Stat 49ers Rang Adversaire Rang
TDs Sur Drive 90+ Yards 6 1 1 1

 

Les 49ers ont quelques séries individuelles de très longues durées comme 21 saisons sans Quarterback à 4000+ yards, 20 saisons sans Quarterback à 30+ TDs, 7 saisons sans coureur à 1000+ yards, 12 saisons sans coureur à 10+ TDs ou 8 saisons sans receveur à 10+ TDs ; cela ne les a pas empêchés de scorer davantage avec +1.6 points par match ou +5 TDs. Pourtant, au niveau yards, first downs ou redzone, c’est équivalent : on voit +12 big plays et +1.1% de 3e tentatives, mais cela n’explique pas tout. C’est au niveau des turnovers qu’il faut regarder : en attaque, non seulement il y en a eu moins (-7 ballons perdus) mais elle a été bien plus efficace pour capitaliser sur ceux volés par la défense avec +44 points à 62 (16e) soit +2.2 points consécutifs par turnover à 3.1 (14e). L’escouade a également été forte pour scorer juste avant la mi-temps avec 70 points dans les deux dernières minutes du deuxième quart-temps (top NFL) et pour monter de longs drives jusqu’au TD (cf. l’Extra Stat).

Du côté défensif il y a également eu une petite amélioration avec -2.9 points par match… mais en réalité, cela vient déjà du fait que l’attaque a « offert » -4 TDs aux défenses adverses par rapport à 2020. En fait, c’est même assez incroyable quand on voit qu’il y a par exemple eu +12 big plays, +19 voyages adverses en redzone ou +4.5% de 3e tentatives autorisées. Et pourtant, comme pour l’attaque, les stats majeures n’ont pas beaucoup changé, mais c’est bien l’amélioration de cette dernière qui a été le meilleur atout de la défense ; mais pas toujours les équipes spéciales contrairement au Divisional Round, car elle n’a pas démarré 25 drives dans son propre terrain (28e) par hasard si l’attaque a moins perdu le ballon.

Voici les récompenses de la saison :

 

Deebo Samuel – WR
Course 59 courses, 365 yards, 8 TDs (10e), 5 big plays, 9 BTKs
Réception 77 réceptions, 1405 yards (5e), 6 TDs, 23 big plays (3e), 13 BTKs (2e)
Avancé 63.6%, 10 drops, 106.2 de Target Rating
Cumulé 136 touches, 1770 yards (3e), 14 TDs (7e), 28 big plays (2e), 22 BTKs
Kick Return 3 retours, 75 yards
Passe 50%, 24 yards, 1 TD
Moyennes 6.2 yards par course (4e)
18.2 yards par réception (2e)
9.8 yards par occasion (top NFL)
25.0 yards par retour de kick
12.0 yards par passe tentée
24.0 yards par complétion
Fumbles Off. 4 commis, 2 perdus

 

Nous avons laissé toute la liste pour vous donner une idée de l’abattage de Deebo à qu’il a manqué de faire quelques piges comme Defensive Back pour être un vrai 60-Minute Man à l’ancienne (ou presque, il n’a pas énormément participé sur équipes spéciales).

Nous vous orientons sur sa moyenne de yards par occasion qui prouve que non seulement il a dépassé les marques minimales pour que la stat compte (50 courses et 30 ciblages), mais en plus il a été totalement dominateur ; pour référence, la deuxième meilleure moyenne dans l’équipe a été réalisée par Tony Pollard à 6.0. Il a également posté 110.6 yards par match (5e) et 5 matchs à 100+ yards (5e), mais on voit qu’il y a toujours un souci de mains avec des drops et des fumbles.

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On pourrait donc croire que c’était le Monde de Deebo dans l’attaque des 49ers, mais il n’a pas été tout seul ; nous reviendrons plus loin sur la belle surprise au sol, mais restons sur les cibles. George Kittle a fait un passage sur IR qui l’a empêché de faire son carton habituel (et Samuel lui a piqué des ciblages), mais il a quand même fait mal aux défenses : 71 réceptions pour 910 yards, 6 TDs et 13 big plays.

Le sophomore Brandon Aiyuk a eu une année étrange où il a été invisible au début avant d’émerger au fur et à mesure et de finir avec des stats de dragster : 56 réceptions pour 826 yards, 14.8 yards par réception, 5 TDs et 16 big plays ; les fans espéraient peut-être qu’il fasse un plus grand bond dans sa progression. Le jeune Jauan Jennings et le vieux Mohamed Sanu (qui a fini sur IR) ferment la marche, le premier s’étant fait remarquer en scorant 5 TDs.

 

Azeez Al-Shaair – LB
Plaquages 102, avec 58 solo, 7 stuffs, 12 manqués
Fumbles Déf. 1 forcé, 2 récupérés
Pass-Rush 4 pressions, 2 sacks
Couverture 66 ciblages, 80.3%, 409 yards, 3 TDs, 5 PDs, 1 INT
Moyennes 6.2 yards par ciblage
7.7 yards par complétion
Cover Rating 101.3

 

On pouvait s’inquiéter pour les Linebackers quand Dre Greenlaw, la révélation de 2019, a vu son année totalement pourrie par les blessures, mais Al-Shaair a bâti sur une deuxième saison intéressante pour s’installer aux côtés de Fred Warner. Le junior a été présent à tous les niveaux, même s’il a autorisé quelques TDs en couverture où il a été le plus ciblé ; il risque d’y avoir une petite foire d’empoigne entre lui et Greenlaw pour le poste de lieutenant de Warner.

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Puisque nous parlons des Linebackers, ils ont participé à une sympathique défense contre la course, bien qu’il y ait eu quelques faiblesses : 103.5 yards par match (7e), 4.0 yards par course (7e), 17 TDs (21e) et 11 big plays (19e).

Vous avez vu dans le tableau général des stats que la défense a accumulé les stuffs ; en général cela a été la matérialisation du travail constant de l’escouade. Shaair et Warner ne se sont pas contentés de laisser la ligne défensive agir : ce dernier a encore fait une saison remarquable avec 137 plaquages, 6.5 stuffs, 11 manqués, 3.5 pressions, 1 fumble forcé et 1 fumble récupéré. Néanmoins, comme son partenaire, il a été un peu plus en difficulté en couverture, et les Quarterbacks ne se sont pas privés pour le viser avec 62 ciblages (2e team), 79%, 6.9 yards par ciblage, 3 TDs, 4 passes défendues et 111.6 de Cover Rating.

Le troisième larron a été Marcell Harris dans ce rôle hybride de Linebacker/Safety qu’on voit de plus en plus, mais il a eu du mal à avoir un vrai impact avec 1 stuff, 9 plaquages manqués sur 53 tentatives, 20 ciblages, 90% et 1 INT. Avec le retour de Greenlaw, cela devrait créer une sacrée unité.

 

Trent Williams – OT
Pénalités 8 total, 6 acceptées, 60 yards

 

La domination de Williams a été totale cette saison, ce qui explique ce double vote Pro-Bowl/All Pro largement mérité ; et ce même s’il a reçu son quota quasi-habituel de pénalités.

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À 33 ans, il n’y a qu’une chose qui semble pouvoir le freiner, ce sont les pépins physiques : il vient de terminer sa onzième saison mais il n’a joué que deux saisons complètes, et cette année encore il a dû rater deux matchs.

 

Nick Bosa – DE
Plaquages 52, avec 40 solo, 5.5 stuffs, 3 manqués
Fumbles Déf. 4 forcés (7e)
Pass-Rush 48.5 pressions (2e), 15.5 sacks (4e)

 

Même si on se doutait que certains Quarterbacks allaient se battre pour le NFL Comeback Of The Year s’ils retrouvaient leur niveau, Petit Bosa l’aurait mérité également. Sa rupture d’ACL rapide l’année dernière lui a permis de pouvoir redémarrer plein pot, et il ne s’en est pas privé, ressuscitant un secteur dont nous reparlerons un peu plus bas. Il a également apporté sa contribution au sol avec sa capacité à fermer les ailes.

 

Elijah Mitchell – RB
Course 207 courses, 963 yards (8e), 5 TDs, 6 big plays (9e), 16 BTKs
Réception 19 réceptions, 137 yards, 1 TD, 1 BTK
Avancé 95%, 1 drop, 111.9 de Target Rating
Cumulé 226 touches, 1100 yards, 6 TDs, 6 big plays, 17 BTKs
Moyennes 4.7 yards par course
7.2 yards par réception

 

Avec les blessures subies par Raheem Mostert, les 49ers avaient besoin que quelqu’un prenne la relève, même si on sait que l’équipe adore courir par comité. Si on pouvait se douter qu’un des rookies devrait se révéler, on pensait plus au troisième tour Trey Sermon, mais c’est bien le sixième tour Mitchell qui a pris les choses à son compte. Malgré le fait qu’il a dû lui aussi passer la main à cause de pépins physiques, quand il a été sur le terrain il a rendu de fiers services.

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Additionnez les productions de Mitchell et de Samuel, et vous avez une excellente base pour l’attaque terrestre : 127.4 yards par match (7e), 4.3 yards par course (16e), 22 TDs (5e) et 12 big plays (9e).

Jeff Wilson Jr. est le seul à n’avoir pas vraiment trouvé la solution avec 3.7 yards par course (et 2 TDs). JaMycal Hasty et Sermon ont porté quelques ballons, scorant 2 TDs. Tous ont pu profiter de brèches ouvertes par une unité sur laquelle nous reviendrons, et du travail de l’indispensable Kyle Juszczyk qui a surtout produit en réception, totalisant 38 touches pour 318 yards et 2 TDs.

 

Kyle Shanahan dans le dernier quart-temps en playoffs. Nous évoquerons un peu plus bas la seule escouade qui a vraiment raté sa saison (mais pas ses playoffs), donc penchons-nous un instant sur la réputation que Shanahan est en train de se construire : celle d’un Head Coach dont les équipes plient trop facilement dans le dernier quart-temps des playoffs.

Il était Coordinateur Offensif d’Atlanta lors du Super Bowl LI, et les Falcons menaient avant de prendre un 19-0 face à New England. Il était Head Coach de San Francisco lors de Super Bowl LIV, et les 49ers menaient avant de prendre un 21-0 face à Kansas City. Cette fois, en finale NFC, les 49ers menaient avant de prendre un 13-0 de la part des Rams. Et le playcall lors du dernier exemple rappelle qu’il sait être agressif pendant 45 minutes, mais semble l’oublier dans le dernier quart d’heure.

 

Le pass-rush
Pressions 151 pressions (6e) soit 27.7% par action de passe (3e)
Sacks 48 sacks (5e) soit 8.1% par action de passe (3e)
Taux de conversion 31.8% (8e)
Sackeurs 12 (20e) soit 4.0 par joueur (4e)

 

On aurait pu citer d’autres secteurs (en fait, les quatre secteurs principaux ont tous bien fonctionné), mais le pass-rush gagne la récompense pour le bond qu’il a fait après le carnage de 2020 : +53 pressions dont +18 sacks. Évidemment cela n’est pas surprenant car le retour de Petit Bosa a fait un grand bien, ne serait-ce que pour permettre à DeMeco Ryans d’appeler beaucoup moins de blitz : -79 à 124 (28e) soit -13.8% à 21.5% du temps (26e). Mais cela veut aussi dire que le Defensive End n’est pas la seule raison de ce mieux.

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Sur le reste de la ligne défensive, à l’opposé de Bosa, la signature d’Arden Key a été une réussite avec 22.5 pressions dont 6.5 sacks, comme celle de Samson Ebukam avec 15.5 pressions dont 4.5 sacks ; elles ont surtout permis de pallier la mise rapide sur IR de Dee Ford qui avait déjà fait des apparitions (7 pressions dont 3 sacks). Jordan Willis a ajouté sa contribution via 8 pressions dont 3 sacks.

À l’intérieur, le duo Arik Armstead – D.J. Jones a été polyvalent car chacun a eu sa spécialité : le premier a surtout planté du Quarterback avec 17 pressions dont 6 sacks alors que le deuxième a surtout planté du coureur avec 8 stuffs (9e), tout en ajoutant 5 pressions dont 2 sacks et 2 fumbles forcés. Javon Kinlaw et Maurice Hurst ont connu des saisons quasi-nulles à cause des blessures, et Kentavius Street s’est surtout distingué avec 8 pressions dont 3 sacks, ajoutant lui aussi au total.

 

Les équipes spéciales
FG 27/32 soit 84.4% (18e)
XP 42/46 soit 91.3% (22e)
Touchback 41.1% (29e)
Punt 45.0 yards bruts (20e) et 40.7 yards nets (18e)
Taux dans les 20y adverses 37.3% (12e)
Moyenne sur retours 18.9 yards par retour de kick (28e)
23.1 yards par retour adverse de kick (23e)
8.2 yards par retour de punt (18e)
7.8 yards par retour adverse de punt (9e)
TD encaissés 1 TD sur retour de kick

 

S’il y a une escouade qui s’est pris les pieds dans le tapis pendant la saison régulière, ce sont les équipes spéciales, surtout sur la phase de kick. Oui, elles ont été cruciales en playoffs à Green Bay, mais avant cela les choses ont été plus compliquées avec aucun retourneur qui se distingue, une couverture moyenne et des botteurs pas toujours au rendez-vous voire blessés.

 

Alex Mack – C
Pénalités 2 total, 2 acceptées, 15 yards

 

La vraie surprise n’est pas que Mack se soit installé au Centre de la ligne pour rendre son excellente copie habituelle, c’est surtout qu’il ait décidé de prendre sa retraite. San Francisco a eu un bon retour sur investissement de la part du vétéran dans une unité très solide.

Autour de Mack, Laken Tomlinson a également fait une performance classique de sa part, régulier dans tous les compartiments, alors que l’arrivée de Mack a permis à Daniel Brunskill de se décaler en Guard, où il a exhibé les mêmes forces (au sol) et les mêmes faiblesses (en protection). Comme le Centre, les deux Guards ont confirmé leur capacité à être disponible pour jouer tous les matchs, ce qui est une bonne chose car les Tackles n’ont pas eu cette chance : nous avons parlé de Williams, mais Mike McGlinchey a passé la moitié de l’année sur IR après un solide début ; Tom Compton a pris sa place et il a fait un excellent intérim.

L’ensemble a été une aide pour le jeu au sol mais aussi pour les Quarterbacks. Jimmy Garoppolo a donc fait la majorité de l’année comme titulaire, et il a démontré son mix habituel de lancers précis et d’INTs confondantes : 68.3% (6e), 3810 yards, 8.6 yards par passe tentée (2e),12.7 yards par complétion (top NFL), 20 TDs, 12 INTs, 3 fumbles, 29 sacks et 98.7 de QB Rating (10e) ; avant de vous ébaubir sur les moyennes, 53.4% des yards sont des YAC (9e). Il a également apporté au sol avec 3 TDs. Il va probablement finir ailleurs (un jour), et avec lui vous savez que vous avez un Quarterback avec un plancher qui reste sympathique, mais dont le plafond dépendra de qui il aura autour.

Son futur remplaçant, Trey Lance, a prouvé sans surprise qu’il avait du potentiel pour faire mal avec ses jambes, mais que pour le bras il va falloir bien plus de tentatives pour se faire un vrai avis : 57.7%, 8.5 yards par passe tentée, 5 TDs, 2 INTs, 97.3 de QB Rating + 4.4 yards par course et 1 TD.

 

Josh Norman – CB
Plaquages 49, avec 36 solo, 3 stuffs, 7 manqués
Fumbles Déf. 7 forcés (2e)
Couverture 60 ciblages, 66.7%, 542 yards, 4 TDs, 5 PDs, 1 INT
Moyennes 9.0 yards par ciblage
13.6 yards par complétion
Cover Rating 110.6

 

La couverture des 49ers a été assaillie par les soucis physiques : Tony Jefferson, Emmanuel Moseley, Jaquiski Tartt, Tavon Wilson ont fait des tours sur IR, comme le pauvre Jason Verrett qui n’a malheureusement pas poursuivi sur sa bonne résolution en 2020. Norman s’est donc retrouvé comme le Cornerback ayant le plus joué, et les résultats n’ont pas été au niveau des attentes ; surtout avec un pass-rush qui a fait le travail devant. Au moins il a rendu un vibrant hommage à Peanut Tillman au niveau des fumbles.

C’est toute la couverture qui a soufflé le chaud et le froid : 68.3% (29e), 206.5 yards par match (6e), 6.4 yards par passe tentée (11e), 25 TDs (12e), 9 INTs (26e), un QB Rating adverse de 97.0 (25e), 54 big plays (20e) et 2 matchs d’un Quarterback à 300+ yards (4e).

Malgré son tour à l’infirmerie, Tartt a fait une bonne saison à tous les niveaux avec 5 stuffs, 57.6%, 2 TD, 1 passe défendue et 95.0 de Cover Rating. Son compère Safety Jimmie Ward a aussi été présent avec 59.1%, 4 TDs, 2 INTs, 1 pick-6, 6 passes défendues et 92.5 de Cover Rating ; il a notamment la distinction d’être le plus gros plaqueur sans s’être raté une seule fois avec 77 plaquages et aucun manqué (!).

Chez les Cornerbacks, Emmanuel Moseley continue d’être sous-coté avec 56.4%, 5.8 yards par ciblage, 1 INT, 11 passes défendues et 65.6 de Cover Rating. On a connu K’Waun Williams un petit peu plus saignant même s’il n’a pas à rougir (77.6%, 1 TD, 1 INT, 4 passes défendues, 91.7 de Cover Rating).

Le rookie Ambry Thomas a très mal démarré et, s’il s’est repris, cela pique quand même les yeux : 62.5%, 10.9 yards par ciblage, 3 TDs, 1 INT, 5 passes défendues et 118.0 de Cover Rating. Dontae Johnson (106.4), Talanoa Hufanga (114.1), Deommodore Lenoir (125.4), les Linebackers… vous avez compris : il y a beaucoup mieux à faire.

 

Le sweep des Rams en saison régulière. Le match aller a été une boucherie un peu inattendue, le match retour a été un retour improbable de -17 à l’extérieur pour forcer la prolongation et valider le ticket pour les playoffs.

 

Le dernier quart-temps de la finale NFC. Le problème évidemment, c’est que les Rams ont rendu la pareille dans ces dernières 15 minutes où rien n’est allé dans le bon sens pour les californiens.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 @ Chicago 6-11 Négatif 0
2 vs. Seattle 7-10 Négatif 1
3 SNF @ Denver 7-10 Négatif 0
4 MNF vs. LA Rams 12-5 Champ 0
5 @ Carolina 5-12 Négatif -1
6 @ Atlanta 7-10 Négatif 0
7 vs. Kansas City 12-5 DivChamp 0
8 @ LA Rams 12-5 Champ -7
9 BYE
10 SNF vs. LA Chargers 9-8 Positif 7
11 MNF,MX @ Arizona 11-6 Playoffs 0
12 vs. New Orleans 9-8 Positif -1
13 vs. Miami 9-8 Positif 0
14 vs. Tampa Bay 13-4 DivChamp 1
15 TNF @ Seattle 7-10 Négatif 0
16 STF vs. Washington 7-10 Négatif 3
17 @ Las Vegas 10-7 Playoffs 0
18 vs. Arizona 11-6 Playoffs 0

 

Matchs Nombre Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2021 10 7
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2021 7 14
Bilans Bilan Rang
Cumulé total 154-135 (0.533) 5
Cumulé à domicile 89-64 (0.582) 2
Cumulé à l’extérieur 65-71 (0.478) 22
Écart domicile/extérieur 0.104 2
Stats additionnelles Valeur Rang
Kilométrage total théorique 14774 23
Total jours nets de repos entre les matchs +3 11

 

Oui, il y a du rouge avant la bye week, mais regardez de plus près : il y a beaucoup de déplacements, sans oublier le double duel avec le champion en titre et le match contre le champion de l’année dernière ; autant dire qu’avant même la moitié de la saison, les 49ers sauront déjà où ils en sont. Par la suite, les choses s’équilibrent avec une série de trois matchs à domicile après celui au Mexique, mais aucun ne sera facile, comme le démontre le bilan cumulé à domicile.