NFL Team Honors VII : Philadelphia
Oh hey, regardez qui est revenu : les Zombieagles ont profité d’une NFC plus faible que sa consoeur et d’une série de victoires dans la division pour arracher une place en playoffs assez improbable. Bien sûr cela a rapidement tourné court, mais même si certains vont vous pointer dans plusieurs directions à la fois pour expliquer ce petit miracle, il est toujours positif pour un club de réussir là où d’autres échouent (hello Minnesota) ; cela fait toujours du bien au moral, surtout avec un nouveau Head Coach. L’important est de se rappeler que C’ÉTAIT un petit miracle, et qu’il y a du travail pour stabiliser tout cela, sinon la chute sera moins miraculeuse.
À lire en essayant de rester modéré (on connaît les fans de Philly).
PHILADELPHIA EAGLES
2e NFC East ~ 9-8 / 0-1
Les prévisions de Madame Soleil 2021
On aurait peut-être un jour un 30 for 30 sur le rotoplaf des Eagles, mais au moins ils auraient toujours Minnesota et le Super Bowl LII. En attendant la rétrospective, Nick Sirianni récupérait une équipe de Philly qui n’était pas sans talent, mais qui devait à la fois arrêter de se blesser, et remplir quelques trous rédhibitoires.
Pour l’ex-Coordinateur Offensif des Colts, cela commençait par faire de Jalen Hurts un franchise Quarterback, et le jury était encore en délibération ; autant à cause du nombre de titularisations que de l’hécatombe et du manque de talent autour de lui en 2020. Donc focalisons-nous sur ce que l’organisation avait fait pour l’aider. Au niveau des cibles, il y avait eu du nettoyage : DeSean Jackson et Alshon Jeffery étaient partis ; à leur place… il n’y avait eu que l’arrivée du premier tour Devonta Smith, reformant ainsi le combo d’Alabama. C’était une bonne chose, mais Smith était un poids plume taillé pour le slot ; cela voulait dire que le sophomore Jalen Reagor devait tenir les ailes avec Greg Ward derrière (et Travis Fulgham sur Practice Squad). Les Tight Ends Dallas Goedert et Zach Ertz (qui était finalement resté) étaient heureusement là pour récupérer une bonne valise de ballons dans leur direction, mais on attendait qu’un receveur émerge du lot.
L’année dernière, la ligne offensive avait été massacrée par les blessures. Tout le côté droit Jason Kelce – Brandon Brooks – Lane Johnson était un vrai mur s’il pouvait rester sur le terrain (Brooks avait une malédiction vaudou qui le suivait depuis deux ans et Johnson avait des soucis de cheville). À gauche, Isaac Seumalo était sympathique, et Andre Dillard avait vu sa deuxième saison balayée par une blessure ; l’étonnant newbie Jordan Mailata était même dans les startingblocks alors que le deuxième tour Landon Dickerson pouvait s’installer à l’intérieur en cours de saison. Tout cela devait non seulement aider Hurts, mais aussi le jeu au sol plus conventionnel : celui-ci n’était pas démuni avec le duo Miles Sanders – Bart Scott (et Jordan Howard sur Practice Squad si besoin). Le potentiel était là, le résultat était en attente.
Du côté de la défense, si le pass-rush avait été démoniaque, il avait eu besoin de tout le monde, ce qui n’était pas toujours une bonne chose. Pourtant ce n’était pas comme si la ligne défensive manquait de poids, puisqu’elle continuait d’être la meilleure unité : Brandon Graham, Fletcher Cox, Javon Hargrave, on connaissait les noms. Peut-être en attendait-on plus de Derek Barnett (ancien premier tour), alors que Josh Sweat s’était montré. En tout cas, il y avait eu quelques modifications : départs du Defensive Tackle Malik Jackson et du Defensive End Vinny Curry, arrivées de l’ex-Washington Defensive End Ryan Kerrigan et du troisième tour Defensive Tackle Milton Williams ; il restait à voir ce que Kerrigan avait dans le moteur et s’il pourrait impacter le secteur.
Mais dès qu’on s’éloignait des gros de devant, on se frottait le menton de manière circonspecte. L’arrière-garde avait été un gros problème, et elle avait vu partir un Jalen Mills qui n’avait pas démérité ; les ajouts avaient été notables avec l’ex-Steeler Cornerback Steven Nelson, mais surtout l’ex-Viking Anthony Harris qui brillait depuis quelque temps. Il venait former un sacré duo avec Rodney McLeod, le jeune Marcus Epps étant là pour assister. C’était « devant » eux qu’il fallait se réveiller avec un Darius Slay assez méconnaissable et un Avonte Maddox en difficulté. Enfin, le poste de Linebacker avait aussi vu son acquisition avec le sous-côté ex-Viking (encore un) Eric Wilson ; il venait renforcer un groupe qui avait eu du mal en 2020 mais qui avait vu l’éclosion de la surprise Alex Singleton.
Et maintenant il fallait rester sur le terrain et voir jusqu’où Hurts pouvait aller, sans remettre Joe Flacco à moins que ce soit absolument nécessaire. Oui, tout était toujours possible dans cette division, et les Eagles avaient le calendrier projeté comme le plus facile, mais les matchs à domicile allaient être corsés, la profondeur de l’effectif paraissait limite et l’attaque aérienne reposait sur des jeunes (à part Goedert).
La saison
Wk | Loc. | Adversaire | Rés. | Score | Bilan | Détails |
1 | @ | Atlanta | W | 32-6 | 1-0 | c |
2 | vs. | San Francisco (1-0) | L | 11-17 | 1-1 | cwpo |
3 | @ | Dallas (1-1) | L | 21-41 | 1-2 | dwp |
4 | vs. | Kansas City (1-2) | L | 30-42 | 1-3 | wp |
5 | @ | Carolina (3-1) | W | 21-18 | 2-3 | co/W |
6 | vs. | Tampa Bay (4-1) | L | 22-28 | 2-4 | cwpo |
7 | @ | Las Vegas (4-2) | L | 22-33 | 2-5 | wp |
8 | @ | Detroit (0-7) | W | 44-6 | 3-5 | c |
9 | vs. | LA Chargers (4-3) | L | 24-27 | 3-6 | wo/L |
10 | @ | Denver (5-4) | W | 30-13 | 4-6 | – |
11 | vs. | New Orleans (5-4) | W | 40-29 | 5-6 | cw |
12 | @ | NY Giants (3-7) | L | 7-13 | 5-7 | do |
13 | @ | NY Jets (3-8) | W | 33-18 | 6-7 | – |
14 | BYE | |||||
15 | vs. | Washington (6-7) | W | 27-17 | 7-7 | d |
16 | vs. | NY Giants (4-10) | W | 34-10 | 8-7 | d |
17 | @ | Washington (6-9) | W | 20-16 | 9-7 | do/W |
18 | vs. | Dallas (11-5) | L | 26-51 | 9-8 | dwp |
PLAYOFFS | ||||||
WC | @ | #2 Tampa Bay (13-4) | L | 15-31 | – | – |
Le bilan de saison régulière
Global | Bilans | |||
Saison | 9-8 | |||
Demi-saison | 3-6 | 6-2 | ||
Quart-saison | 2-3 | 1-3 | 3-1 | 3-1 |
Détail | Bilans | |||
Domicile | 3-5 | |||
Extérieur | 6-3 | |||
Division (d) | 3-3 | |||
Conférence (d+c) | 7-5 | |||
Équipes > .500 (w) | 1-7 | |||
Équipes en playoffs (p) | 0-6 | |||
Matchs à une possession (o) | 2-4 | |||
4e quart-temps (W-L-TT-TL) | 2-1-0-0 | |||
Prolongations | 0-0 | |||
Difficulté | Bilans | |||
Calendrier projeté (2020) | 117-155 (0.430, 32e) | |||
Calendrier réel (2021) | 135-153-1 (0.469, 30e) | |||
Écart entre les deux | 0.039 (31e) |
Il faut en effet rester modéré car, malgré une NFC East de meilleure qualité que l’année dernière, ce n’était pas compliqué non plus ; de plus Philly a été une des deux équipes faisant le grand bond avec Dallas, donc fatalement la difficulté de leur calendrier n’a pas été si drastique que pour les Giants ou Washington… et loin d’être aussi drastique que celui de l’année dernière (0.537). C’est une bonne chose car Philly a été catastrophique contre les bonnes équipes, tout comme l’année dernière. C’est surtout à l’extérieur que les Eagles ont construit cette qualification (1-7 en 2020 !), et grâce à cette série de victoires qui a permis de repasser devant Washington et Minnesota dans le sprint final.
La réalité
Attaque | Eagles | Rang | Adversaire | Rang |
Points par match | 26.1 | 12 | 22.6 | 18 |
TDs | 50 | 12 | 47 | 22 |
Yards par match | 359.9 | 14 | 328.8 | 10 |
First Downs par match | 20.7 | 14 | 21.1 | 23 |
Third Down % | 45.701 | 4 | 42.857 | 23 |
Redzone Drive % | 38.323 | 9 | 36.416 | 25 |
Redzone TD % | 62.295 | 8 | 66.667 | 29 |
Big plays | 68 | 12 | 48 | 3 |
Pass/Run ratio | 0.955 | 1 | 1.349 | 20 |
QB/Cover Rating | 89.2 | 18 | 95.4 | 23 |
Turnovers | 16 | 5 | 16 | 26 |
Défense | Eagles | Rang | Adversaire | Rang |
Stuff % | 3.331 | 7 | 2.213 | 12 |
Pressions | 113 | 28 | 100 | 2 |
Sacks | 29 | 31 | 31 | 6 |
Équipes Spéciales | Eagles | Rang | Adversaire | Rang |
Field Goal % | 90.909 | 6 | 87.500 | 19 |
Extra Point % | 100.000 | 1 | 83.721 | 1 |
Punt Net Yards | 38.7 | 26 | 39.8 | 9 |
Autres | Eagles | Rang | Adversaire | Rang |
Pénalités par match | 6.3 | 22 | 5.4 | 24 |
TOP moyen | 29:46 | 20 | – | – |
Extra Stat | Eagles | Rang | Adversaire | Rang |
Points Suite Aux Turnovers Par Turnover | 3.8 | 3 | 2.6 | 7 |
La bonne nouvelle est que l’attaque a recouvré des couleurs par rapport à l’année dernière ; elle est revenue peu ou prou au niveau qu’elle avait en 2019 d’ailleurs : +5.2 points par match dont +14 sur premier drive à 41 (10e), +7 TDs dont +2 sur premier drive à 5 (7e), +25.3 yards par match, +13 big plays (mais -9 homeruns) ou +15 voyages en redzone. Elle s’est constamment facilité la tâche sur 3e tentative avec 6.1 yards en moyenne jusqu’au first down (top NFL), ce qui explique le bond de +8.4% de 3e tentatives converties ainsi que les -6.1% de drives terminant en 3&out à 17.4% (9e). Rajoutez beaucoup moins de drives qui se terminent en ballons perdus (-13) et tout cela vous donne plus d’actions dans le camp adverse, plus de voyages en redzone, plus de situations de Goal-To-Go etc.
C’est la défense qui a eu un trou d’air, malgré les 5 TDs marqués (2e) qui ont bien aidé. Certes, elle a encaissé -3.5 points par match, mais elle a autorisé +2 TDs sur premier drive à 6 (24e) et +13 points à 47 (25e), mettant souvent l’attaque en porte-à-faux dès le début du match. Elle a limité les yards (-34.3 par match) et les big plays (-15) mais elle a autorisé +8 voyages adverses en redzone avec un taux terrifiant de voyages terminant en TD, et +4.9% de 3e tentatives. Elle a été un peu plus assistée par une attaque qui protège mieux le cuir, et l’Extra Stat prouve que l’équipe a réussi à la fois à profiter des ballons volés pour marquer et justement limiter les points suite aux ballons perdus ; le souci principal c’est que la défense en a volé bien trop peu.
Voici les récompenses de la saison :
La ligne offensive | |
Stuffs | 28 (12e) soit 2.2% des plaquages (12e) |
Pressions | 100 pressions (2e) soit 20.2% par action de passe (12e) |
Sacks | 31 sacks (6e) soit 5.9% par action de passe (14e) |
Taux de conversion | 31.0% (21e) |
Quand plusieurs joueurs de la même unité mérite une récompense et qu’on peut éparpiller les autres à qui de droit, autant ne pas se casser la tête : une unité entière est nommée Most Valuable Player, et c’est la ligne offensive.
Cela ne veut pas dire que TOUS les membres ont été à un haut niveau : le poste de Guard a été un peu plus instable que le Centre ou les Tackles, mais l’ensemble a néanmoins été la rampe de lancement de l’attaque ayant le plus couru cette saison (51.2%) après un changement de philosophie salvateur en milieu de saison ; elle a également su être efficace en protection, bien que la mobilité de son Quarterback ait été un gros atout. Enfin, elle mérite la récompense à cause des blessures qui ne l’ont pas épargnée mais qui ne l’ont pas empêchée de faire une excellente saison.
Au Centre, Jason Kelce continue d’être un vrai roc, terminant attaquant le plus utilisé avec 88.7% des snaps ; cela vous indique à quel point l’escouade a dû faire tourner les joueurs si aucun n’est à 90%. Sur les ailes, Lane Johnson et Jordan Mailata ont davantage joué que la saison dernière, et ils ont été plus efficaces encore, formant une excellente paire de Tackles qui sait aussi bien ouvrir les brèches que protéger le lanceur ; ils ont juste eu un peu de mal à rester sur le terrain en début de saison, mais Mailata a carrément poussé sur le banc l’ancien premier tour Andre Dillard (qui n’a pas été mauvais en intérim).
Comme dit précédemment le poste de Guard est celui qui a vu le plus de changements : le deuxième tour Landon Dickerson a été le plus utilisé, et si tout n’a pas été facile pour lui avec des soucis en protection, sa participation dans le jeu au sol a été excellente. Isaac Seumalo était bien parti avant de finir sur IR, alors que le poissard Brandon Brooks s’est encore blessé rapidement ; cela a poussé Jack Driscoll et Nate Herbig sur le terrain. Les deux ont été sérieux : un ou deux crans de moins que les stars, mais ils ont fait leur travail.
T.J. Edwards – LB | |
Plaquages | 130, avec 64 solo, 4 stuffs, 9 manqués |
Fumbles Déf. | 1 récupéré |
Pass-Rush | 3 pressions, 1 sack |
Couverture | 52 ciblages, 78.8%, 351 yards, 2 TDs, 5 PDs, 1 INT |
Moyennes | 6.8 yards par ciblage 8.6 yards par complétion |
Cover Rating | 99.6 |
Il y a quelques années, les Eagles avaient une sacrée ligne de Linebackers (derrière une sacrée ligne défensive), mais ils ont un peu perdu cela depuis quelques temps. Edwards a été une belle surprise cette saison, prenant la position de capitaine de la défense à bras-le-corps et montant de nettes améliorations par rapport à la saison dernière. Il reste un peu tendre en couverture, mais sa participation contre la course et sa sûreté de plaquage sont très précieuses. Il ne sera jamais une superstar, mais c’est le genre de joueurs que vous préférez avoir avec vous.
Dallas Goedert – TE | |
Réception | 56 réceptions, 830 yards, 4 TDs, 14 big plays, 9 BTKs (9e) |
Avancé | 73.7%, 5 drops, 121.1 de Target Rating |
Moyennes | 14.8 yards par réception |
Fumbles Off. | 1 commis |
Le Season Review donne l’Offensive Player Of The Year à une cible qui n’a pas dépassé 1000 yards dans une équipe qui court plus qu’elle ne passe : c’est parce que l’attaque terrestre aura évidemment son heure de gloire un peu plus bas, donc étalons les récompenses.
De plus, Goedert a confirmé prendre les rênes du poste de Tight End avec l’échange de Zach Ertz (même si on s’en doutait déjà l’année dernière). Il est devenu une force difficilement arrêtable dont on ne parle pas trop à cause des Travis Kelce et George Kittle de NFL, mais il a été très important dans tout le jeu offensif : non seulement pour recevoir, mais également pour bloquer. Il doit néanmoins faire un peu attention aux drops.
Darius Slay – CB | |
Plaquages | 52, avec 40 solo, 5 stuffs, 8 manqués |
Fumbles Déf. | 2 récupérés (7e), 2 TDs (top NFL) |
Couverture | 85 ciblages, 58.8%, 535 yards, 3 TDs, 9 PDs, 3 INTs, 1 pick-6 |
Moyennes | 6.3 yards par ciblage 10.7 yards par complétion |
Cover Rating | 74.4 |
Il y a moins de joueurs sur qui étaler les récompenses défensives, donc celle-là est logique : Slay a été un shutdown Cornerback tout étant le défenseur Eagle le plus ciblé (85), et en plus il a scoré 3 TDs à lui tout seul dont ces deux fumbles remontés jusqu’à l’endzone.
Il a également été présent pour stopper les porteurs de balle derrière la ligne de scrimmage, que ce soit des coureurs ou des receveurs sur des screens. Après une saison 2020 où il a été méconnaissable, il est revenu à son niveau habituel et Philly ne serait pas allé en playoffs sans lui.
DeVonta Smith – WR | |
Réception | 64 réceptions, 916 yards, 5 TDs, 16 big plays, 2 BTKs |
Avancé | 61.5%, 2 drops, 102.1 de Target Rating |
Moyennes | 14.3 yards par réception |
Fumbles Off. | 1 commis, 1 perdu |
Mettre Goedert en Offensive Player Of The Year nous permet de donner le Rookie Of The Year à Smith, même si Dickerson a fait une saison méritant considération.
Avec le passage à une attaque plus orientée vers la course, il n’a pas pu poster des stats délirantes, mais il finit quand même top Eagles offensif en yards cumulés, et à chaque fois qu’on a fait appel à lui il a répondu présent.
De plus, faut-il vous rappeler qu’il semble avoir été un bon choix de premier tour au poste de receveur par Philly, et, comment dire…
Jalen Reagor – WR | |
Course | 10 courses, 32 yards, 1 BTK |
Réception | 33 réceptions, 299 yards, 2 TDs, 4 big plays, 1 BTK |
Avancé | 57.9%, 4 drops, 69.3 de Target Rating |
Cumulé | 43 touches, 331 yards, 2 TDs, 4 big plays, 2 BTKs |
Kick Return | 12 retours, 255 yards |
Punt Return | 31 retours (3e), 227 yards (8e) |
Moyennes | 3.2 yards par course 9.1 yards par réception 21.3 yards par retour de kick 7.3 yards par retour de punt |
… OK, Goat Of The Year est probablement un peu fort, mais si vous demandez aux fans des Eagles, ils n’hésiteront pas, eux. Le sophomore a encore régressé par rapport à une campagne rookie déjà décevante, surtout qu’il sera invariablement comparé à celui pris juste derrière lui (un gars en pourpre avec des initiales identiques). Il s’est même fait piquer sa place par un sixième tour pris en même temps que lui, et quand il a été aligné sur équipes spéciales, il a fumblé un retour de punt sans faire des miracles par ailleurs.
Derrière Smith et Goedert, c’est en effet le sophomore Quez Watkins qui a surgi avec 43 réceptions pour 647 yards, 1 TD et 1 drop ; comparez avec les stats de Reagor. Pour le reste, ce sont ceux partis (Ertz) ou les coureurs qui vampirisent, laissant des miettes pour Greg Ward ou J.J. Arcega-Whiteside.
Cela nous permet de parler de celui qui va faire le pont idéal avec la prochaine récompense, et que certains penseront mériter une récompense individuelle. Jalen Hurts a fait une première moitié de saison un peu compliquée quand les Eagles ont voulu forcer le jeu aérien, mais il a été bien plus efficace une fois que le jeu au sol a pris les commandes. En tant que passeur classique, il a montré quelques améliorations avec notamment une volonté de ne pas détaler dès que sa première cible est couverte. Si vous rajoutez sa capacité à improviser, cela devient intéressant.
On peut encore rester sceptique sur son plafond s’il doit lancer 30 fois par match, mais pour l’instant c’est intéressant : 61.3%, 3144 yards, 7.3 yards par passe tentée, 16 TDs, 9 INTs, 2 fumbles, 26 sacks et 87.2 de QB Rating ; c’est ce taux de complétion qui lui fait le plus de mal, mais ses cibles ne l’ont pas toujours aidé avec 5.3% de drops (26e).
Par contre, si on parle de ses jambes…
L’attaque terrestre | |
Stats | 159.7 yards par match (top NFL), 4.9 yards par course (4e), 25 TDs (top NFL) |
Explosivité | 17 big plays (5e) dont aucun homerun (pire) |
Stuffs | 28 (12e) soit 2.2% des plaquages (12e) |
BTK | 39 (5e) soit un toutes les 14.1 courses (13e) |
Matchs marquants | 2 matchs d’un coureur à 100+ yards (17e) |
Cela fait 7 ans que les Eagles attendent un coureur à 1000 yards et 9 ans qu’ils attendent un coureur à 10+ TDs. L’année où le détenteur de ces marques, LeSean McCoy, signe un contrat d’un jour pour prendre sa retraite, la deuxième est tombée… même si c’est le QUARTERBACK qui l’a fait ; Hurts a en effet accumulé 139 courses pour 784 yards, 5.6 yards par course et 10 TDs.
Il a été « le chef de file » d’un groupe de coureurs qui a été d’une très bonne qualité et qui n’a pas souffert des absences de Miles Sanders sur blessure ; derrière une ligne royale, ce dernier a néanmoins su progresser sur chaque ballon, postant 163 touches pour 912 yards, 5.3 yards par occasion (5e), 5.5 yards par course (9e), 8 big plays et 18 plaquages cassés ; il n’a néanmoins jamais trouvé l’endzone.
Ce sont surtout Hurts et Boston Scott qui ont scoré ; ce dernier a engrangé 100 touches pour 456 yards et 7 TDs. Le sixième tour Kenneth Gainwell s’est montré avec 101 touches pour 544 yards, 4.6 yards par occasion et 6 TDs. De retour de blessure, Jordan Howard a été un peu oublié avant que Sanders ne soit indisponible, et il a rendu service avec 88 touches pour 425 yards et 3 TDs.
Le pass-rush | |
Pressions | 113 pressions (28e) soit 19.2% par action de passe (27e) |
Sacks | 29 sacks (31e) soit 4.7% par action de passe (31e) |
Taux de conversion | 25.7% (30e) |
Sackeurs | 11 (26e) soit 2.6 par joueur (21e) |
Les Eagles ont moins blitzé que l’année dernière (-5.3%), et si vous cumulez avec la blessure rapide de Brandon Graham, voilà le résultat : le pass-rush a pris un sacré taquet avec -51 pressions soit -11.8% des actions de passe dont -20 sacks soit -3.8% des actions de passe (pires marques).
Javon Hargrave et Josh Sweat finissent en tête avec chacun 7.5 sacks (sur 25.5 pressions pour le premier et 20.5 pour le deuxième), ce qui correspond à une superbe année pour le premier (qui est un 3-4 Defensive End rappelons-le) et une bonne année pour le deuxième. Fletcher Cox suit derrière avec 15.5 pressions dont 3.5 sacks, et vous devriez de suite voir le problème car on a deux Defensive Linemen dans le lot. Derek Barnett (13 pressions dont 2 sacks), Ryan Kerrigan ou Genard Avery ont été bien trop discrets dans l’exercice. Le troisième tour Milton Williams a joué mais il reste un peu tendre, alors que le sixième tour Tarron Jackson a été intéressant dans un temps de jeu limité.
Anthony Harris – S | |
Plaquages | 72, avec 36 solo, 2 stuffs, 2 manqués |
Pass-Rush | 1 pression |
Couverture | 45 ciblages, 51.1%, 280 yards, 1 TD, 3 PDs, 1 INT |
Moyennes | 6.2 yards par ciblage 12.2 yards par complétion |
Cover Rating | 68.8 |
Malgré Slay, la couverture aérienne n’a pas forcément été en verve cette saison : 69.4% (pire marque), 220.9 yards par match (11e), 6.4 yards par passe tentée (10e), 28 TDs (20e), 12 INTs (20e), un QB Rating adverse de 95.4 (23e), 38 big plays (2e) et 2 matchs d’un Quarterback à 300+ yards (4e).
Les deux ajouts majeurs dans l’arrière-garde, Harris et Steven Nelson, ont beaucoup joué cette saison ; ils ont été des ajouts sympathiques sans être des foudres de guerre. Harris a l’avantage grâce à un excellent travail en couverture et sa participation contre la course dans la rotation au poste de Safety.
Rodney McLeod a été le tenancier au poste, sans surprise, postant 71.4%, 9.1 yards par ciblage, 2 INTs et 69.8 de Cover Rating. Le jeune Marcus Epps a été un peu plus en difficulté via 78.6%, 2 TDs, 1 INT et 117.3 de Cover Rating.
Chez les Cornerbacks, Nelson s’est aligné à l’opposé de Slay et il a posté 66.7%, 8.0 yards par ciblage, 5 TDs, 1 INT, 7 passes défendues et 108.4 de Cover Rating ; ce n’est pas si mal contenu du fait qu’il est arrivé tard dans l’intersaison. La belle surprise (mais en est-ce une) est le replacement de Avonte Maddox dans le slot après son année 2020 catastrophique à l’aile, et il s’est bien repris ; il autorise encore un peu trop de réceptions, mais il a limité les dégâts avec 75.7%, 5.6 yards par ciblage, 1 TD, 1 INT, 9 passes défendues et 87.2 de Cover Rating. Il a aussi été présent pour plaquer à perte avec 4.5 stuffs.
Eric Wilson – LB | |
Plaquages | 43, avec 18 solo, 1 stuff, 3 manqués |
Pass-Rush | 1 pression |
Couverture | 21 ciblages, 85.7%, 169 yards, 1 TD, 1 PD, 1 INT |
Moyennes | 8.0 yards par ciblage 9.4 yards par complétion |
Cover Rating | 96.2 |
Edwards a été une révélation chez les Linebackers, mais pour le reste il y a des choses à redire. Wilson a été un tel raté qu’il a fini par être échangé en milieu de saison à Houston.
Alex Singleton a fait exactement la même saison que l’année dernière : présent contre la course (4 stuffs) et pour mettre la pression, il a été néanmoins constamment hors de position en couverture : 74 ciblages, 85.1%, 5 TDs, 1 pick-6, 4 passes défendues et 111.4 de Cover Rating. De plus, il a eu les bras en mousse avec 20 plaquages manqués (pire marque), et même si son volume fait baisser le taux à 12.7%, c’est toujours trop.
Puisque nous parlons des Linebackers, un mot sur la défense contre la course : 107.9 yards par match (9e), 4.0 yards par course (6e), 18 TDs (23e) et 10 big plays (16e). La ligne défensive a été bien plus bougée que l’année dernière où elle avait été dominatrice. Cela n’a pas empêché Williams (4 stuffs), Cox (3.5 stuffs) ou Barnett (5 stuffs) de créer des actions négatives, mais le front-7 n’a pas réussi à remporter les épreuves de force un peu trop souvent.
La victoire 40-29 face à New Orleans en Week 11. Tout bêtement parce que c’est la seule victoire contre une équipe ayant terminé en positif.
La défaite 13-7 aux Giants en Week 12. Tout bêtement parce que c’est la défaite contre l’équipe ayant fini avec le plus mauvais bilan. Parfois il ne faut pas chercher plus loin. On peut aussi citer Hurts qui manque de se faire écrabouiller par une barrière de FedEx Field.
Le futur
Wk | Type | Loc. | Adversaire | Bilan | Statut | JNR |
1 | – | @ | Detroit | 3-13-1 | Négatif | 0 |
2 | MNF | vs. | Minnesota | 8-9 | Négatif | 0 |
3 | – | @ | Washington | 7-10 | Négatif | -1 |
4 | – | vs. | Jacksonville | 3-14 | Négatif | 0 |
5 | – | @ | Arizona | 11-6 | Playoffs | 0 |
6 | SNF | vs. | Dallas | 12-5 | DivChamp | 0 |
7 | BYE | |||||
8 | – | vs. | Pittsburgh | 9-7-1 | Playoffs | 7 |
9 | TNF | @ | Houston | 4-13 | Négatif | 0 |
10 | MNF | vs. | Washington | 7-10 | Négatif | 3 |
11 | – | @ | Indianapolis | 9-8 | Positif | -1 |
12 | SNF | vs. | Green Bay | 13-4 | DivChamp | -3 |
13 | – | vs. | Tennessee | 12-5 | DivChamp | 0 |
14 | – | @ | NY Giants | 4-13 | Négatif | 0 |
15 | – | @ | Chicago | 6-11 | Négatif | -7 |
16 | STF | @ | Dallas | 12-5 | DivChamp | 0 |
17 | – | vs. | New Orleans | 9-8 | Positif | 0 |
18 | – | vs. | NY Giants | 4-13 | Négatif | 0 |
Matchs | Nombre | Rang |
Vs. équipes avec un bilan positif en 2021 | 8 | 26 |
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2021 | 6 | 28 |
Bilans | Bilan | Rang |
Cumulé total | 133-154-2 (0.464) | 30 |
Cumulé à domicile | 77-75-1 (0.507) | 15 |
Cumulé à l’extérieur | 56-79-1 (0.415) | 32 |
Écart domicile/extérieur | 0.092 | 3 |
Stats additionnelles | Valeur | Rang |
Kilométrage total théorique | 10682 | 10 |
Total jours nets de repos entre les matchs | -2 | 19 |
Après un début abordable, on a une bye week parmi les plus avancées (Weeks 6-14 cette saison sans la Week 12 à cause de Thanksgiving) et on alterne entre bloc compliqué et bloc plus facile pour Philly. Le triple déplacement se terminant à Dallas sera un point crucial pour la course aux playoffs, sinon on remarque que les Eagles auront la chance de recevoir plus souvent les plus gros matchs hors division (Pittsburgh, Green Bay, Tennessee, New Orleans vs. Arizona et Indy).