NFL Team Honors VII : New Orleans

500-Saints

Certes, les Saints ont connu une première saison sans Drew Brees difficile offensivement, et les blessures ont fait du dégât, mais la défense a maintenu un très haut niveau pour empêcher l’équipe de sombrer trop bas. New Orleans est ainsi resté dans la course aux playoffs jusqu’à la fin, et c’est la preuve du bon travail de Sean Payton qu’un bilan positif soit à la sortie d’une année qui ne s’annonçait pas forcément facile et qui a été compliquée par les événements. Peut-être plus que la transition entre 2020 et 2021, la prochaine sera révélatrice de la direction future du club.

À lire en ouvrant définitivement un autre chapitre.

 

NEW ORLEANS SAINTS
2e NFC South ~ 9-8

 

Les prévisions de Madame Soleil 2021

 

Si la retraite de Drew Brees était évidemment le sujet qui avait prédominé pendant l’intersaison, le serpent de mer du Salary Cap avait fini par rattraper sa proie, forçant l’équipe à purger une partie de l’effectif contre des contrats bien plus courts. De fait, ce n’était pas seulement le poste de Quarterback qui allait poser questions en Louisiane cette saison.

Qui aurait prédit en 2015 que le #1 de la draft serait titulaire six ans plus tard chez le rival de division ? Jameis Winston devait faire revenir le jeu long qui avait fini par disparaître ces derniers temps, mais il allait aussi faire revenir le risque d’arroser un peu partout : fort heureusement il avait le coureur Alvin Kamara à ses côtés, aussi dangereux à la course qu’à la passe. Il devait aider son lanceur à ne pas gagner les matchs à lui tout seul, sans oublier l’incontournable « Kamarade » Latavius Murray.

Autre point positif pour Jameis, la ligne offensive revenait au complet : le quintet Terron Armstead – Andrus Peat – Erik McCoy – Cesar Ruiz – Ryan Ramczyk était désormais installé et si Ruiz pouvait continuer à progresser, il n’y aurait aucune faille visible mis à part les blessures ; Nick Easton était parti mais James Hurst était resté et l’ex-Cardinal J.R. Sweezy était arrivé. Le groupe des cibles avait vu quelques départs avec l’important receveur Emmanuel Sanders ainsi que les Tight Ends Jared Cook et Josh Hill. Le départ de Sanders était d’autant plus embêtant que l’organisation semblait avoir mal géré un souci à la cheville de Michael Thomas qui allait démarrer sur PUP (soit six semaines sans lui) : de fait, les jeunes devaient prendre le pouvoir avec Tre’Quan Smith, Marquez Callaway, Deonte Harris ou les Tight Ends Adam Trautman et l’ex-Bronco Nick Vannett ; ça poussait, mais ça n’avait pas vraiment explosé encore. Le jeu au sol risquait d’être encore plus important.

Le plus gros chamboulement avait eu lieu en défense, représenté par un haut de draft totalement concentré de ce côté du ballon avec le premier tour Defensive End Payton Turner, le deuxième tour Linebacker Pete Warner et le troisième tour Cornerback Paulson Adebo ; chaque ligne avait son tour, pas de jalouse. Turner arrivait dans un groupe où la surprise Defensive End Trey Hendrickson avait transformé son année révélation en contrat lucratif ailleurs : Marcus Davenport devait (enfin) faire la même chose pour offrir une solution à l’opposé de Cameron Jordan, avec l’intrigant Carl Granderson en soutien ; l’ex-Chief Tanoh Kpassagnon avait été ajouté. Au milieu de la ligne défensive, Malcom Brown et Sheldon Rankins étaient partis, laissant le sous-coté David Onyemata en place ; c’était à Malcolm Roach et Shy Tuttle de passer un palier pour l’assister.

Chez les Linebackers, Warner serait à bonne école avec le patron Demario Davis, mais ce dernier avait perdu son lieutenant Alex Anzalone ; l’organisation espérait que Kwon Alexander allait se remettre de sa blessure, mais le troisième poste était un peu dans le flou avec Kaden Eliss. Il serait important de mieux couvrir pour le groupe, ce qui avait été son gros point noir… contrairement aux arrières. Néanmoins, ces derniers avaient subi de nombreuses pertes : les Cornerbacks Janoris Jenkins et Patrick Robinson avaient quitté l’équipe (ce dernier partant en retraite) alors que l’ex-Cardinal Prince Amukamara avait fait un rapide passage. Adebo et le volontaire ex-Raider Safety Jeff Heath avaient débarqué, mais plus pour jouer les assistants : Ken Crawley devait remplacer Jackrabbit à l’opposé de Marcus Lattimore, avec le polyvalent C.J. Gardner-Johnson, P.J. Williams et l’ex-Lion Desmond Trufant derrière, pendant que Malcolm Jenkins et Marcus Williams allaient encore former un solide duo de Safeties.

Si les Saints avaient la même réussite avec les blessures que les Bucs l’année dernière, ils pouvaient s’en sortir car les titulaires restaient d’excellente qualité. La profondeur de banc avait néanmoins pris cher, et si jamais Winston ne pouvait pas bénéficier de toutes les forces en présence, il pouvait partir en sucette bien plus vite que Brees. Le calendrier était assez clément pour atteindre encore les playoffs, mais attention : ils pouvaient aussi bien les rater.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 vs. Green Bay W 38-3 1-0 cwp
2 @ Carolina (1-0) L 7-26 1-1 d
3 @ New England (1-1) W 28-13 2-1 wp
4 vs. NY Giants (0-3) L 21-27 (OT) 2-2 co/TL
5 @ Washington (2-2) W 33-22 3-2 c
6 BYE
7 @ Seattle (2-4) W 13-10 4-2 co/W
8 vs. Tampa Bay (6-1) W 36-27 5-2 dwp
9 vs. Atlanta (3-4) L 25-27 5-3 do
10 @ Tennessee (7-2) L 21-23 5-4 wpo
11 @ Philadelphia (4-6) L 29-40 5-5 cwp
12 vs. Buffalo (6-4) L 6-31 5-6 wp
13 vs. Dallas (7-4) L 17-27 5-7 cwp
14 @ NY Jets (3-9) W 30-9 6-7
15 @ Tampa Bay (10-3) W 9-0 7-7 dwp
16 vs. Miami (7-7) L 3-20 7-8 w
17 vs. Carolina (5-10) W 18-10 8-8 do
18 @ Atlanta (7-9) W 30-20 9-8 d

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Saison 9-8
Demi-saison 5-4 4-4
Quart-saison 3-2 2-2 1-3 3-1
Détail Bilans
Domicile 3-5
Extérieur 6-3
Division (d) 4-2
Conférence (d+c) 7-5
Équipes > .500 (w) 4-5
Équipes en playoffs (p) 4-4
Matchs à une possession (o) 2-3
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 1-0-0-1
Prolongations 0-1
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2020) 131-140-1 (0.483, 22e)
Calendrier réel (2021) 148-141 (0.512, 10e)
Écart entre les deux 0.029 (28e)

 

L’équipe a semblé mettre un temps avant de trouver son rythme même avant les blessures, redressant bien la tête autour de la bye week… avant ce crash généralisé qui a fini par condamner l’équipe. Le Superdome n’a pas été une citadelle imprenable, et surtout les Saints n’ont pas réussi à autant dominer la division (4-2 vs. 6-0) et la conférence (7-5 vs. 10-2) qu’en 2020. Les bilans contre les bonnes équipes sont à peu près équivalents, mais il y a eu plus de matchs dû à un calendrier plus compliqué que l’année dernière (0.459), et plus compliqué que prévu avec le « réveil » (ou plutôt le retour à une certaine normalité) de la NFC East. Et pour faire le pont avec l’introduction, les Saints sont passés de -5.8 de différence de points moyenne dans les défaites (top NFL) à -11.5 (17e). C’est ce qui arrive quand…

 

La réalité

 

Attaque Saints Rang Adversaire Rang
Points par match 21.4 19 19.7 4
TDs 43 17 35 2
Yards par match 304.5 28 318.2 7
First Downs par match 18.1 27 17.9 2
Third Down % 35.455 30 37.083 8
Redzone Drive % 29.570 22 25.907 1
Redzone TD % 58.929 18 43.478 1
Big plays 50 24 65 20
Pass/Run ratio 1.061 3 1.498 11
QB/Cover Rating 87.4 20 81.7 4
Turnovers 18 6 25 10
Défense Saints Rang Adversaire Rang
Stuff % 3.518 6 3.028 24
Pressions 159 4 128 15
Sacks 46 8 37 15
Équipes Spéciales Saints Rang Adversaire Rang
Field Goal % 83.333 20 81.579 7
Extra Point % 81.579 32 96.774 27
Punt Net Yards 42.0 10 40.4 12
Autres Saints Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 5.8 12 5.2 26
TOP moyen 30:05 18
Extra Stat Saints Rang Adversaire Rang
Points Sur Premier Drive 16 32 23 4

 

… votre attaque produit un joli écran de fumée en Week 1 avant de prendre la plus grosse claque de la saison : -8.7 points par match, -17 TDs, -3 TDs et -18 points sur premier drive à 16 dont 1 TD (pires marques), -71.9 yards par match, -0.9 yard par action, -4.8 first downs par match, -8 big plays, -17 voyages en redzone dont -13.1% terminant en TD, -9.3% de 3e tentatives converties, +5.5% de drives terminant en 3&out et on va arrêter là qu’est-ce que vous en dites ? Les Saints ont été largement inconstants dans l’ensemble, pour preuve les différences de points par quart-temps : -2.2, +1.8, -2.1, +4.5 ; l’équipe a sauvé plusieurs de ses matchs dans le dernier quart-temps avec une belle performance d’ensemble.

La différence entre l’attaque et la défense, c’est que cette dernière a tenu la cadence pendant tout le match… à part une petite faiblesse dans le premier quart-temps avec 8 TDs (14e) et 4.5 points encaissés (20e). Sinon pour le reste elle a fait une année équivalente, en étant même encore un peu plus efficace : malgré une attaque qui a lancé 3 picks-6 contre aucun en 2020, elle est passée sous la barre des 20 points ; cela aide quand vous autorisez -24.5% de voyages adverses en redzone terminant en TD pour terminer top NFL.

Voici les récompenses de la saison :

 

Alvin Kamara – RB
Course 240 courses (6e), 898 yards, 4 TDs, 3 big plays, 22 BTKs (5e)
Réception 47 réceptions, 439 yards, 5 TDs, 4 big plays, 3 BTKs
Avancé 70.1%, 9 drops, 112.7 de Target Rating
Cumulé 287 touches (5e), 1337 yards, 9 TDs, 7 big plays, 25 BTKs (6e)
Moyennes 3.7 yards par course
9.3 yards par réception
4.4 yards par occasion

 

Most Valuable Player, cela ne veut pas forcément dire le meilleur joueur de l’équipe mais celui qui a été le plus important. Dans cette optique, bien que la défense possède beaucoup de joueurs ayant brillé, qu’aurait été l’attaque sans Kamara, même s’il n’a pas fait une saison aussi exceptionnelle que par le passé ?

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De plus, ses performances ont été impactées par les blessures autour de lui (nous reviendrons sur la ligne offensive) mais cela n’a pas empêché l’équipe de se mettre sur son dos et hue dada avec 48.5% de courses (3e). Quand on fait le total de tout cela et malgré sa moyenne au sol plutôt maigre, il a quand même totalisé 35.7% des touches (5e), 24.6% des yards (6e) et 102.9 yards par match, tout en conservant son agilité.

 

James Hurst – OL
Pénalités 5 total, 4 acceptées, 30 yards

 

Madame Soleil a attiré le mauvais oeil sur la ligne offensive qui a été une résidente permanente de l’infirmerie, ce qui l’a empêchée d’être le roc qu’elle est d’ordinaire ; et comble de tout, le seul qui est resté debout tout l’exercice est le Guard Cesar Ruiz qui a été le moins bon d’entre tous (Saint le plus utilisé à 1147 snaps dont 100% des snaps offensifs).

Le Centre Erik McCoy a raté plusieurs matchs dès le départ et quand il est revenu sur le terrain c’est Andrus Peat qui a fini sur IR, pendant que Terron Armstead se battait avec les blessures pour rater la majeure partie de la deuxième moitié de saison, tout comme Ryan Ramczyk. Ces deux derniers forment un des meilleurs duo de Tackles de la NFL, et quand vous les perdez en même temps c’est déjà trop ; au milieu, McCoy est toujours solide, mais Peat a eu un peu plus de difficultés avant de se blesser.

C’est à ce moment qu’arrive notre récipiendaire : la polyvalence de Hurst a été inestimable puisqu’il a été aligné partout sauf au Centre, et il s’est acquitté de sa tâche avec sérieux. Il est plus à l’aise en Guard mais il a rendu de fiers services aussi sur les ailes. Calvin Throckmorton a également dû jouer à plusieurs postes et il a parfois eu des difficultés, mais ce n’était vraiment pas une situation facile pour lui.

 

Avec ce que nous venons de dire plus haut, difficile de ne pas le donner à Alvin Kamara quand les titans de la ligne offensive ont eu du mal à rester sur le terrain et que le deuxième offensif derrière le #41 a péniblement atteint la moitié de ses yards.

 

Demario Davis – LB
Plaquages 105, avec 70 solo, 10 stuffs (3e), 9 manqués
Pass-Rush 13 pressions, 3 sacks
Couverture 59 ciblages, 67.8%, 334 yards, 7 PDs
Moyennes 5.7 yards par ciblage
8.4 yards par complétion
Cover Rating 82.2

 

Cela se bouscule au portillon pour recevoir la récompense car il y a beaucoup d’appelés mais peu d’élus. Et c’est Davis qui est peudélu.

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Il est difficile de ne pas le nommer car il a encore fait une saison royale au coeur de l’escouade. Plaquage, course, blitz, couverture, il sait tout faire et depuis un moment ; personne ne fait attention à cause d’un certain duo qui se trouve aussi dans la division, et avant cela il y avait un autre phénomène qui a pris sa retraite récemment. Pour info, il a non seulement été drafté par les Jets, mais il y est retourné en 2017 avant de signer à New Orleans. Même quand les Jets draftent bien…

 

Paulson Adebo – CB
Plaquages 66, avec 55 solo, 4 stuffs, 10 manqués
Couverture 89 ciblages, 61.8%, 715 yards, 5 TDs, 8 PDs, 3 INTs
Moyennes 8.0 yards par ciblage
13.0 yards par complétion
Cover Rating 91.7

 

En parlant de draft, les Saints pourraient se retourner dans deux ou trois ans sur celle de 2021 et se dire qu’ils ont bâti leur nouveau succès dessus. Le troisième tour Adebo n’a pas été le meilleur intrinsèquement, mais il a été pris plus tard et il a plus joué que l’autre candidat, donc il est choisi.

Il n’était d’ailleurs pas prévu qu’il joue autant mais la blessure de Ken Crawley l’a propulsé sur le terrain : c’est ce qui explique son début de saison problématique, mais il a corrigé le tir pour faire une bonne fin d’exercice et démontrer qu’il avait sa place sur un gridiron professionnel. Il doit faire attention aux plaquages manqués, mais il est loin d’être le pire dans une défense qui a connu une baisse de régime dans ce secteur avec +28 plaquages manqués à 109 (17e) soit 8.4% des tentatives (20e).

 

La Michael Thomas dépendance. Évidemment le but ici n’est pas de taper sur le receveur, c’est surtout de dire ce que tout le monde a vu arriver depuis un bout de temps : la dépendance au #13 était déjà assez forte quand Brees était là, alors sans les DEUX sur la même saison, cela a été très difficile. Néanmoins, on a vu que New Orleans pouvait tenter de manager la chose : ce sont vraiment les autres blessures qui ont mis le boxon dans le plan.

Commençons par celle de Jameis Winston qui, histoire d’enfoncer le clou, est le top team en yards à la passe le plus bas de la ligue cette saison avec 1170. Non, nous ne sommes pas en 1975, c’est surtout qu’il s’est blessé au bout de deux mois. Après son départ magistral, il a eu des passages plus difficiles, mais dans l’ensemble il a démontré savoir mieux protéger le cuir et il était sur la pente ascendante ; il a posté 59%, 1170 yards, 7.3 yards par passe tentée, 14 TDs, 3 INTs, 1 fumble, 11 sacks et 102.8 de QB Rating.

Trevor Siemian l’a remplacé et il a fait… du Siemian avec 57.4%, 1154 yards, 6.1 yards par passe tentée, 11 TDs, 3 INTs et 88.4 de QB Rating. Cela a poussé la titularisation de Taysom Hill (jusque là utilisé comme gadget player), et il a surtout fait mal avec ses jambes comme on l’a vu ; à la passe les choses ont encore été compliquées : 58.2%, 7.3 yards par passe tentée, 4 TDs, 5 INTs et 75.4 de QB Rating. Enfin, Ian Book a joué le fameux mach de Week 16 qui a clos la série de défaites.

Quant aux cibles, c’est le sophomore non-drafté Marquez Callaway qui se retrouve en tête avec 46 réceptions pour 698 yards, 15.2 yards par réception, 6 TDs et 4 drops ; il a fait ce qu’il a pu dans un rôle de #1 pas forcément taillé pour lui, mais il a prouvé qu’il pouvait être un bon lieutenant. Deonte Harris (désormais Harty) a été le dragster de service via 36 réceptions pour 570 yards, 15.8 yards par réception et 3 TDs et il a eu une belle présence sur les retours. Kamara arrive derrière (quoi de neuf), alors que Tre’Quan Smith continue de décevoir en ne trouvant pas la troisième vitesse dans sa carrière (377 yards et 3 TDs).

Vous comprenez mieux les stats de l’attaque aérienne : 58.1% (31e), 187.4 yards par match (pire), 6.8 yards par passe tentée (21e), 29 TDs (11e), 13 INTs (11e), un QB Rating de 87.4 (20e), 41 big plays (27e) et aucun match d’un Quarterback à 300+ yards (pire).

 

La défense contre la course
Stats 93.5 yards par match (4e), 3.7 yards par course (top NFL), 12 TDs (6e)
Explosivité 9 big plays (11e) dont 1 homerun (7e)
Stuffs 42 (5e) soit 3.5% des plaquages (6e)
Matchs marquants aucun match d’un coureur à 100+ yards (top NFL)

 

Les adversaires n’ont couru que 40% du temps (22e) contre New Orleans car c’était un mur de scies circulaires en face.

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Tout a commencé devant avec une ligne défensive où David Onyemata continue d’être un des Defensive Linemen les plus sous-cotés, associé à Shy Tuttle… qui est aussi sous-coté (3 stuffs) et Christian Ringo en support (2 stuffs). Sur les ailes, vous avez Cameron Jordan et Marcus Davenport qui font leur part – même s’ils sont surtout actifs dans le pass-rush et que Davenport a été blessé – avec Carl Granderson et Tanoh Kpassagnon en renfort – ce dernier ayant lui aussi vu sa saison coupée par les blessures. Et derrière, vous avez Davis pour utiliser les brèches créées devant avec le deuxième tour Pete Werner qui a été très actif (4 stuffs) ainsi que Kwon Alexander (3.5 stuffs) qui a été inconstant mais qui a eu ses bons moments.

En parlant du pass-rush, Jordan a été le chef de file avec 34.5 pressions (10e) dont 12.5 sacks (7e) – sans oublier les 6 passes défendues – avec Davenport à sa suite (25 pressions dont 9 sacks) ; le reste a été divisé entre les précités qui sont tous à 10+ pressions et entre 2-4 sacks. Cela a permis d’avoir une bonne production équivalente à celle de 2020, et tout cela en blitzant moins (-10.1% à 23.5% – 20e).

 

L’attaque terrestre
Stats 117.1 yards par match (15e), 3.9 yards par course (28e), 12 TDs (24e)
Explosivité 9 big plays (16e) dont 1 homerun (15e)
Stuffs 39 (24e) soit 3.0% des plaquages (24e)
BTK 40 (3e) soit un toutes les 12.8 courses (7e)
Matchs marquants 4 matchs d’un coureur à 100+ yards (9e)

 

« Le Season Review a perdu la boule : voilà qu’il met le secteur du Most Valuable Player comme Worst Unit Of The Year au lieu de citer, au hasard, le jeu aérien ? » vous dites-vous. Oui et non : il fallait vous montrer les stats globales de l’unité qui sont loin d’être mirobolantes quand on voit la charge de travail, à cause notamment des blessures sur la ligne offensive.

Mais il y a également eu des absences dans le groupe des coureurs : derrière Kamara, on retrouve l’hybride Taysom Hill et ses 70 courses pour 374 yards, 5.3 yards par course et 5 TDs ; il a été précieux pour « surprendre » les défenses (d’où une moyenne plus élevée que les coureurs), mais quand il s’est blessé cela a enlevé une possibilité. Même chose avec Tony Jones et ses 59 touches pour 171 yards et 2.6 yards par course ; oui, 2.6, mais il faisait de son mieux avant de se blesser. Cela a poussé à faire revenir Mark Ingram qui a aussi ramé pour progresser avec 88 touches pour 398 yards, 3.8 yards par course et 1 TD.

 

Bradley Roby – CB
Plaquages 23, avec 19 solo, 2 stuffs, 4 manqués
Pass-Rush 4 pressions, 1 sack
Couverture 40 ciblages, 70%, 306 yards, 1 TD, 5 PDs, 1 INT
Moyennes 7.7 yards par ciblage
10.9 yards par complétion
Cover Rating 90.2

 

L’arrivée de Roby dans le slot a été sympathique, même si on l’a déjà vu plus en verve, au sein d’une couverture qui a bien tenu la route : 62.3% (6e), 224.8 yards par match (14e), 6.5 yards par passe tentée (12e), 20 TDs (3e), 18 INTs (6e), un QB Rating adverse de 81.7 (4e), 56 big plays (24e) et 4 matchs d’un Quarterback à 300+ yards (16e).

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Elle a été menée par l’inévitable Marshon Lattimore qui a été partout, défendant contre la course sur les ailes et abattant tout ce qui passe à sa portée : 106 ciblages (6e), 57.5%, 7.8 yards par ciblage, 7 TDs, 3 INTs, 19 passes défendues (3e) et 92.7 de Cover Rating ; certes ce nombre de TDs est élevé, mais les autres stats rattrapent en prouvant qu’il est toujours face aux meilleurs, et qu’il s’en sort plus souvent vainqueur que l’inverse. Chauncey Gardner-Johnson a encore joué les têtes à claques (pour les adversaires) et les DCA (pour son équipe) via 63.9%, 1 TD, 3 INTs, 7 passes défendues et 67.7 de Cover Rating.

Ajoutez à tout cela les Williams, Marcus et P.J., et c’est encore mieux : Marcus n’a autorisé que 48.8% sur 43 ciblages, P.J. a réussi 1 pick-6 et les deux ont accumulé 3 TDs, 5 INTs et 13 passes défendues ; le premier est à 85.5 de Cover Rating, le deuxième a 60.7. Enfin, si vous trouvez qu’ils peuvent être un peu légers contre la course, le vétéran Malcolm Jenkins a fait une dernière pige pour 2 stuffs, 57.4%, 2 TD, 1 pick-6, 5 passes défendues et 78.9 de Cover Rating.

Pas un seul des joueurs ciblés plus de 20 fois n’a un Cover Rating à 95+, ce qui est énorme.

 

Nick Vannett – TE
Réception 9 réceptions, 133 yards, 1 TD, 2 big plays, 1 BTK
Moyennes 14.8 yards par réception
Avancé 60%, 3 drops, 111.2 de Target Rating

 

Ah au fait, dans les déceptions offensives, le Tight End Adam Trautman n’a pas profité du départ de Jared Cook pour s’imposer (263 yards et 2 TDs), et l’arrivée de Vannett n’a pas fait beaucoup de différences en cours de saison, même s’il a dû attendre d’être remis d’une blessure pour entrer sur le terrain.

 

Le sweep de Tampa Bay avec la bulle de Week 15. Quelque soit le bilan final de la franchise, on peut toujours compter sur elle pour être une épine dans le pied des Bucs, que ce soit au Superdome et surtout au Raymond James où, encore une fois, Tom Brady s’est cassé les dents sur une défense intraitable. Et tout ça avec Siemian pour trois périodes à l’aller et Hill au retour.

 

La défaite 26-7 à Carolina en Week 2. Il est vrai qu’une bonne partie des assistants n’était pas là à cause du COVID, mais mon dieu quelle boucherie offensive. Certains aimaient dire que les absences étaient une excuse, d’autres pointaient des failles qui pouvaient perdurer toute la saison.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 @ Atlanta 7-10 Négatif 0
2 vs. Tampa Bay 13-4 DivChamp 0
3 @ Carolina 5-12 Négatif 0
4 UKH vs. Minnesota 8-9 Négatif 0
5 vs. Seattle 7-10 Négatif 0
6 vs. Cincinnati 10-7 DivChamp 0
7 TNF @ Arizona 11-6 Playoffs 0
8 vs. Las Vegas 10-7 Playoffs 3
9 MNF vs. Baltimore 8-9 Négatif -3
10 @ Pittsburgh 9-7-1 Playoffs -8
11 vs. LA Rams 12-5 Champ 0
12 @ San Francisco 10-7 Playoffs 1
13 MNF @ Tampa Bay 13-4 DivChamp 0
14 BYE
15 vs. Atlanta 7-10 Négatif -1
16 STF @ Cleveland 8-9 Négatif 0
17 @ Philadelphia 9-8 Playoffs 0
18 vs. Carolina 5-12 Négatif 0

 

Matchs Nombre Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2021 9 19
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2021 9 2
Bilans Bilan Rang
Cumulé total 152-136-1 (0.528) 7
Cumulé à domicile 80-73 (0.523) 10
Cumulé à l’extérieur 72-63-1 (0.533) 7
Écart domicile/extérieur -0.010 21
Stats additionnelles Valeur Rang
Kilométrage total théorique 19864 29
Total jours nets de repos entre les matchs -8 28

 

Quand vous avez déjà un calendrier compliqué à l’extérieur et qu’en plus vous allez vous balader sur la côte opposée – voire en Angleterre – ça commence à faire beaucoup. Une fois rentré de Londres (où ce sera tout sauf facile), c’est un enchaînement de matchs compliqués qui se terminent par la réception du champion en titre et un double déplacement coast to coast à San Francisco et à Tampa Bay. Encore une bye week tardive qui devra être méritée avant une fin un peu plus « tranquille ».