NFL Team Honors VII : Minnesota

500-Vikings

Les Vikes alternaient entre saison à l’équilibre et playoffs, mais cette fois ce sont deux saisons négatives de suite. Même si, à chaque fois, l’équilibre (ou plus) était à une victoire, la vérité c’est qu’avec son talent, la franchise ne devrait pas se contenter de cela. Et c’est pourquoi une page se tourne définitivement avec le départ du duo Rick Spielman – Mike Zimmer. Le nouveau et surprenant duo Kwesi Adofo-Mensah – Kevin O’Connell doit permettre à Minnesota de s’installer durablement dans le succès, à commencer par la division. À force de voir les Vikes y prendre le contrôle chaque intersaison, les « spécialistes » vont bien finir par avoir raison non ?

À lire en balançant le capitaine du drakkar par-dessus bord.

 

MINNESOTA VIKINGS
2e NFC North ~ 8-9

 

Les prévisions de Madame Soleil 2021

 

Il existe un pattern de la franchise depuis l’arrivée de Mike Zimmer : playoffs les années impaires, pas de playoffs les années paires ; on pouvait également noter qu’il n’y avait eu que deux saisons négatives, les deux à 7-9 (2014 et 2020), ce qui prouvait que l’équipe n’était jamais à la rue. Donc Minnesota allait rebondir, mais jusqu’à quel point ?

Dire que la défense s’était écrasée en 2020 était un euphémisme : c’était à la fois surprenant vu le pedigree des Vikes et de Zimmer, mais les signes étaient là avec un ménage dans l’arrière-garde et des absences dans le front-7 (départs et/ou blessures) ; c’était logiquement de cette escouade qu’on attendait le plus grand rebond. Il devait arriver avec le retour des absents : prenez la ligne défensive avec le retrait COVID du Defensive Tackle Michael Pierce et la blessure du Defensive End Danielle Hunter ; avec eux, c’était déjà une autre unité. Et ce n’étaient pas les seuls, version Back To The Future : le Defensive Tackle Sheldon Richardson, les Defensive End Stephen Weatherly et Everson Griffen revenaient au bercail ; l’ex-Giant Defensive Tackle Dalvin Tomlinson était néanmoins l’arrivée la plus notable tant il pouvait créer le boxon dans la ligne adverse. Cependant on restait sceptique sur le pass-rush qui avait aussi vu débarquer le troisième tour Patrick Jones.

Le groupe des Linebackers avait aussi été touché par les pépins physiques, mais Anthony Barr et Eric Kendricks étaient opérationnels, cimentant la deuxième unité défensive ; Eric Wilson était parti mais l’ex-Charger Nick Vigil le remplaçait. C’était surtout le groupe des arrières qui allait être scruté car il avait été largement rajeuni déjà l’année précédente – d’où ses difficultés – et la seconde charrette était passée pendant l’intersaison : au revoir Cordrea Tankersley, Mike Hughes dans un échange avec Kansas City, et surtout Jeff Gladney après son inculpation ; bienvenue à l’ex-Cardinal Patrick Peterson, à l’ex-Chief Bashaud Breeland et à un autre revenant, l’ex-Bengal Mackenzie Alexander. L’ajout de PP était intéressant si ce dernier pouvait retrouver son niveau d’antan et Breeland pouvait rendre service ; ils rejoignaient le sophomore Cameron Dantzler qui avait progressé au long de la saison dernière. Les Safeties aussi avaient vu du changement : la moitié d’Anthony Harrison Smith était parti à Philly, et Harrison Smith serait désormais assisté de l’ex-Cowboy Xavier Woods.

Il y avait un peu plus de stabilité en attaque, ce qui était normal vu le rendement de l’escouade. On savait que c’était la ligne offensive qui posait problème (ou du moins sa capacité à protéger), et Minnesota avait réagi en conséquence : le premier tour avait été dépensé sur l’Offensive Tackle Christian Darrisaw afin de remplacer Riley Reiff parti à Cincinnati ; problème : Reiff était le meilleur du cinq titulaire. Le Centre Garrett Bradbury et le Right Tackle Brian O’Neill avaient des qualités mais devaient nettoyer leur jeu, le jeune Guard Ezra Cleveland avait été intéressant, Dakota Dozier n’avait pas été convaincant et le troisième tour Wyatt Davis pouvait bien s’imposer.

Chez les playmakers, le Tight End Kyle Rudolph était parti et le jeune Irv Smith Jr. avait subi une opération au ménisque qui allait lui faire rater toute la saison ; cela avait provoqué un échange pour récupérer l’ex-Jet Chris Herndon qui rejoignait Tyler Conklin. Le duo Justin Jefferson – Adam Thielen remettait le couvert et on attendait les mêmes performances de sa part ; les Vikes avaient même fait venir l’ex-Jaguar Dede Westbrook pour renforcer un peu le poste derrière eux aux côtés de Olabisi Johnson et Chad Beebe. Ce ne serait pas de trop, même si les deux titulaires avaient fait un carnage en 2020 et que l’attaque passait avant tout par le coureur Dalvin Cook. Cela enlevait du poids des épaules de Kirk Cousins qui, surprise, avait vu l’arrivée du troisième tour Kellen Mond.

Minnesota avait fait des modifications qui n’étaient pas anodines, sur les deux lignes et dans l’arrière-garde ; la ligne défensive devait y arriver, mais le pass-rush restait en question. Le calendrier allait être ardu (pour toute la division), donc les playoffs étaient certes envisageables mais il fallait que plusieurs unités élèvent leur niveau. Et cela paraissait trop court pour aller vraiment loin même si l’équipe y accédait.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 @ Cincinnati L 24-27 (OT) 0-1 wpo/TT
2 @ Arizona (1-0) L 33-34 0-2 cwpo
3 vs. Seattle (1-1) W 30-17 1-2 c
4 vs. Cleveland (2-1) L 7-14 1-3 o
5 vs. Detroit (0-4) W 19-17 2-3 do
6 @ Carolina (3-2) W 34-28 (OT) 3-3 co/TL
7 BYE
8 vs. Dallas (5-1) L 16-20 3-4 cwpo/L
9 @ Baltimore (5-2) L 31-34 (OT) 3-5 o/TL
10 @ LA Chargers (5-3) W 27-20 4-5 wo
11 vs. Green Bay (8-2) W 34-31 5-5 dwpo
12 @ San Francisco (5-5) L 26-34 5-6 cwpo
13 @ Detroit (0-10-1) L 27-29 5-7 do
14 vs. Pittsburgh (6-5-1) W 36-28 6-7 wpo
15 @ Chicago (4-9) W 17-9 7-7 do
16 vs. LA Rams (10-4) L 23-30 7-8 cwpo
17 @ Green Bay (12-3) L 10-37 7-9 dwp
18 vs. Chicago (6-10) W 31-17 8-9 d/W

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Saison 8-9
Demi-saison 4-5 4-4
Quart-saison 2-3 2-2 2-2 2-2
Détail Bilans
Domicile 5-3
Extérieur 3-6
Division (d) 4-2
Conférence (d+c) 6-6
Équipes > .500 (w) 3-6
Équipes en playoffs (p) 2-6
Matchs à une possession (o) 6-8
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 1-1-1-2
Prolongations 1-2
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2020) 144-127-1 (0.531, 5e)
Calendrier réel (2021) 145-141-3 (0.507, 16e)
Écart entre les deux -0.024 (8e)

 

Minnesota a fonctionné par série de deux quasiment toute la saison, mais comme elle est partie 1-3, elle n’a jamais réussi à passer au-dessus de l’équilibre. Malgré un nouveau bon bilan dans la division (avec la série partagée habituelle contre Green Bay), et un meilleur bilan contre les équipes terminant en positif (3-6 vs. 1-6), cela n’a pas mieux souri aux Vikes pour une raison majeure : ce mauvais bilan dans les matchs à une possession ; en fait, Minnesota est même l’équipe qui a perdu le plus de matchs à une possession cette saison (8 dont 2 en prolongation), ce qui a largement coûté les playoffs. Le calendrier a été un peu plus facile qu’attendu (à cause de la chute globale de l’AFC North), mais très proche de celui de l’année dernière (0.504), donc il n’y a pas eu de vrais progrès.

 

La réalité

 

Attaque Vikings Rang Adversaire Rang
Points par match 25.0 14 25.1 24
TDs 48 16 46 21
Yards par match 362.8 12 383.6 30
First Downs par match 19.5 20 23.0 30
Third Down % 36.404 26 36.449 4
Redzone Drive % 30.412 20 33.333 20
Redzone TD % 62.264 9 55.932 14
Big plays 76 2 65 20
Pass/Run ratio 1.412 17 1.425 13
QB/Cover Rating 101.6 5 91.4 15
Turnovers 13 1 24 13
Défense Vikings Rang Adversaire Rang
Stuff % 0.780 32 4.542 32
Pressions 148 7 125 13
Sacks 51 2 30 5
Équipes Spéciales Vikings Rang Adversaire Rang
Field Goal % 86.842 13 85.000 15
Extra Point % 90.000 24 100.000 30
Punt Net Yards 41.3 15 42.1 27
Autres Vikings Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 6.5 24 5.5 22
TOP moyen 29:29 22
Extra Stat Vikings Rang Adversaire Rang
Points 2 Dernières Minutes 2e QT 22 31 93 32

 

Bonne nouvelle, la défense a un peu redressé la tête : -4.6 points par match, -7 TDs encaissés, +2 TDs marqués, -9.6 yards par match, -4 big plays, -3 voyages adverses en redzone dont -2.7% terminant en TD, -3% de 3e tentatives autorisées et -19 drives commencés dans sa moitié de terrain… OK, nous avons dit « un peu », mais c’est fou comme cela aide quand l’attaque fait bien plus attention au cuir avec -10 ballons perdus. Néanmoins, en parlant de cette dernière, elle a lâché du lest… ou disons qu’elle a été moins efficace : -1.9 points par match, -11 TDs, -30.4 yards par match, -4.4 first downs, -3 voyages en redzone dont 8.9% terminant en TD, -4.9% de 3e tentatives converties et +10.5% de drives terminant en 3&out à 27.3% (31e) ; elle a un peu plus survécu grâce aux gros gains avec +8 big plays.

Il y a néanmoins un gros problème dans le déroulement des matchs : Minnesota part souvent bien, avec 44 points (7e) dont 5 TDs marqués (7e) contre 29 points (12e) dont 2 TDs encaissés (3e) sur premier drive ; et le premier quart-temps suit cette même tendance. Mais cela dure jusqu’à ce que tout explose dans les deux dernières minutes avant la mi-temps (Extra Stat). Cela plombe les deuxièmes mi-temps, sachant que ce n’est pas plus reluisant dans les deux dernières minutes du match avec 25 points marqués (11e) et 35 points encaissés (30e) ; pas étonnant que la franchise ait perdu le plus de matchs à une possession. Les fans vous diront que c’est typique Minnesota : quand ça chauffe, il n’y a plus personne.

Voici les récompenses de la saison :

 

Justin Jefferson – WR
Course 6 courses, 14 yards
Réception 108 réceptions (4e), 1616 yards (2e), 10 TDs (6e), 27 big plays (2e), 5 BTKs
Avancé 64.7%, 7 drops, 111.3 Target Rating
Cumulé 114 touches, 1630 yards (5e), 10 TDs, 27 big plays (3e), 5 BTKs
Moyennes 2.3 yards par course
15.0 yards par réception
Fumbles Off. 1 commis, 1 perdu

 

Les stats se suffisent à elles-mêmes : non seulement Jefferson a été le meilleur receveur de l’équipe et le meilleur offensif, mais il a été parmi les meilleurs receveurs de NFL, et il n’y a aucune surprise à tout cela. Vrai machine à big plays, son taux de réception et ses drops s’en ressentent forcément un peu, sinon il a confirmé qu’il va être aux sommets des classements en réception pendant encore un bon moment.

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Autant passer à la suite où on n’apprend pas grand-chose de plus : Adam Thielen est également bon dans un rôle de receveur davantage de possession. La production de double-J a un peu rogné sur la sienne par rapport à l’année dernière, et on note qu’il a été un peu moins explosif même s’il a tout aussi bien réussi à trouver l’endzone : 67 réceptions pour 726 yards, 10 TDs, 14 big plays et un seul match à 100+ yards ; cela reste quand même une bonne année.

Le troisième larron n’a pas été Olabisi Johnson, blessé la majeure partie de l’année, mais la surprise K.J. Osborn : il aurait pu recevoir la récompense suivante car il s’est révélé, notamment vers la fin de la saison avec 50 réceptions pour 655 yards, 7 TDs et 10 big plays ; s’il peut continuer comme cela, voilà un trio d’armes vraiment intéressant pour la suite.

Chez les Tight Ends, les choses ont été bien plus compliquées avec une signature catastrophique (nous y reviendrons) et la blessure d’Irv Smith qui n’a pas joué un snap. Mais là encore, un homme a surgi pour prendre le flambeau : Tyler Conklin et ses 61 réceptions pour 593 yards et 3 TDs. Si on rajoute que les trois (Thielen, Osborn et Conklin) ont accumulé moins de drops que Jefferson avec 6 drops, voilà un groupe très sûr… à qui, néanmoins, il manque de l’explosivité balle en main avec seulement 45.7% des yards en réception étant des YAC (30e).

 

Brian O’Neill – OT
Pénalités 5 total, 5 acceptées, 30 yards

 

Vous avez besoin d’un Right Tackle de qualité, disponible, capable de jouer l’écrasante majorité des snaps (l’année dernière), voire même la totalité (cette saison) ? Vous ne penserez peut-être pas tout de suite à Brian O’Neill, et pourtant le joueur a été un modèle de constance et d’efficacité.

Vous allez nous dire qu’on ne peut décemment pas nommer Most Underrated Player un joueur qui a été élu au Pro-Bowl et qui vient de signer une extension monstre avant la saison, mais 1) il est allé au Pro-Bowl en remplacement de Tristan Wirfs et 2) nous venons probablement de vous rappeler qu’il avait signé une extension monstre avant la saison. De plus, la lutte de longue date des Vikes avec leur ligne offensive mérite d’être récompensée quand elle produit des résultats.

 

Dalvin Cook – RB
Course 249 courses (5e), 1159 yards (5e), 6 TDs, 9 big plays (4e), 16 BTKs
Réception 34 réceptions, 224 yards, 1 big play, 3 BTKs
Avancé 69.4%, 6 drops, 79.0 Target Rating
Cumulé 283 touches (7e), 1383 yards, 6 TDs, 10 big plays, 19 BTKs
Moyennes 4.7 yards par course
6.6 yards par réception
4.6 yards par occasion
Fumbles Off. 3 commis, 2 perdus

 

C’est une preuve de la qualité de la saison de Jefferson de voir qu’il a même réussi à dépasser Cook en yards sur l’ensemble de l’exercice. Le coureur a rendu une copie habituelle pour lui même si une blessure l’a empêché de reprendre la même charge de travail que l’année dernière. Il termine à 106.4 yards par match (6e), mais il a toujours un problème de mains avec des fumbles et un trop grand taux de drop à 12.2% (7e pire marque).

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Il a bien évidemment été le moteur d’un jeu au sol qui a été moins souvent utilisé qu’en 2020 (-4.3% de courses appelées à 41.5% – 17e) et qui a été moins efficace dans l’ensemble : 113.5 yards par match (17e), 4.3 yards par course (19e), 10 TDs (28e) et 13 big plays (7e)… mais si vous vous rappelez un endroit notable du tableau général des stats, vous avez déjà une idée d’une partie du problème (des deux côtés du ballon d’ailleurs) : les stuffs.

Cela se voit notamment dans les stats du fidèle lieutenant, Alexander Mattison, qu’on a connu plus incisif : 166 touches pour 719 yards, 3.7 yards par course, 4.2 yards par occasion et 4 TDs. Certes, cela ne l’a pas empêché d’être une vraie anguille avec 22 plaquages cassés (soit 1 toutes les 7.5 actions !), mais s’il a dû casser plus de plaquages, c’est peut-être aussi parce qu’il a plus souvent vu un défenseur lui arriver dessus très vite (1.7 yards en moyenne avant contact, à comparer au 2.7 de Cook).

 

Harrison Smith – S
Plaquages 114, avec 83 solo, 7 manqués
Fumbles Déf. 1 forcé
Pass-Rush 8 pressions, 3 sacks
Couverture 40 ciblages, 72.5%, 368 yards, 1 TD, 7 PDs, 1 INT
Moyennes 9.2 yards par ciblage
12.7 yards par complétion
Cover Rating 98.7

 

Il a perdu sa moitié avec le départ d’Anthony Harris, mais le vétéran a encore fait une saison remarquable en capitaine de l’arrière-garde.

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Présent contre la course et contre la passe, redoutable dès qu’il a un joueur entre les pattes, il est l’assurance tout risque ; si on peut noter qu’il a fait une saison statistique moins clinquante qu’en 2020 (pas de stuffs et seulement 1 INT), cela ne retire rien à son importance, surtout dans un groupe qui en a eu bien besoin.

 

Christian Darrisaw – OT
Pénalités 3 total, 3 acceptées, 20 yards

 

Le premier tour a eu une année assez compliquée au niveau physique avec des problèmes à l’aine et à la cheville. L’équipe a pris garde de le mettre dans le bain sans forcer, ce qui lui a permis de ne pas être de suite jeté au feu. Au niveau des qualités il n’y aucun souci : positionné à gauche il a su à la fois ouvrir des brèches pour les coureurs et protéger son Quarterback ; tout cela en commettant peu de pénalités. S’il peut rester sur le terrain, Darrisaw sera le pilier attendu de la ligne offensive.

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Une ligne qui n’est plus la passoire de jadis (il faut dire qu’elle partait de loin) mais qui doit encore travailler. Le Centre Garrett Bradbury a été trop souvent dominé en protection. Le Guard Ezra Cleveland est intéressant positionné à l’intérieur, mais Mason Cole a eu plus de difficultés. Oli Udoh a été une machine à mouchoirs jaunes avec 16 pénalités (pire marque) dont 13 acceptées pour 114 yards (2e pire marque), alors qu’en l’absence de Darrisaw, Rashod Hill a eu de grosses difficultés aussi. L’intérieur de l’unité mériterait d’être renforcé, et il ne faut pas que les titulaires se blessent.

Malgré les stats de pression, Kirk Cousins n’a pas eu une année facile, lui qui continue de déchaîner les passions chez les fans… en les séparant en deux camps. La ligne de stat est remarquable : 66.3%, 4221 yards (9e), 7.5 yards par passe tentée (8e), 33 TDs (9e), 7 INTs, 2 fumbles, 28 sacks et 103.1 de QB Rating (4e). Il est vrai qu’il a eu beaucoup de chance, avec 12 fumbles commis et que sa production n’a pas toujours suivi le résultat du match.

Il a été un peu plus imprécis que l’année dernière, mais il faut rappeler le manque d’explosivité au niveau des YAC des cibles ; c’est surtout de là que vient la différence dans ses moyennes avec 2020. Bref, Cousins est la manifestation humaine de l’illusion de la robe bleue / or : chacun décide ce qu’il voit, s’en tient à son impression et personne ne sera jamais d’accord.

 

Il est impossible de ne pas revenir sur ce fait assez incroyable, surtout quand on parle d’une équipe qui aurait aussi bien pu décrocher les playoffs : les gros problèmes de Minnesota avec les stuffs. Si en attaque cela a eu un certain impact mais la qualité des coureurs a quand même réussi à surpasser cela, en défense… gardez ça en tête, on y revient.

 

Le pass-rush
Pressions 148 pressions (7e) soit 23.6% par action de passe (13e)
Sacks 51 sacks (2e) soit 7.5% par action de passe (4e)
Taux de conversion 34.5% (3e)
Sackeurs 16 (3e) soit 3.2 par joueur (11e)

 

Le secteur a eu ses résidents à l’infirmerie, à commencer par Danielle Hunter qui était pourtant parti pour une sacrée saison. Alors les Vikes ont décidé de changer leur fusil d’épaule en blitzant davantage : +1% à 28.4% du temps (12e) ; le résultat a été plus que positif : +57 pressions soit +6.8% par action de passe et +28 sacks soit +3.5% par action de passe, et surtout une grande capacité à finir le travail au niveau du taux de conversion.

Mais le fait d’avoir demandé autant d’aide fait qu’il y a eu beaucoup de sackeurs différents, et au final c’est D.J. Wonnum qui termine top rusher avec 23 pressions dont 8 sacks ; autre preuve : même en n’ayant joué que 31.8% des snaps, Hunter termine deuxième avec 15 pressions dont 6 sacks. Everson Griffen, Armon Watts et Eric Kendricks suivent avec 5 sacks chacun, flanqués de Smith et Michael Pierce avec leurs 3 sacks chacun. Tout le monde a mis la main à la pâte, et les résultats ont été bons… mais il faudrait parvenir à générer la même chose sans envoyer la cavalerie car cela découvre la défense derrière.

 

La défense contre la course
Stats 130.7 yards par match (26e), 4.7 yards par course (29e), 15 TDs (14e)
Explosivité 9 big plays (11e) dont 1 homerun (7e)
Stuffs 10 (pire) soit 0.8% des plaquages (pire)
Matchs marquants 5 matchs d’un coureur à 100+ yards (26e)

 

Ne pas réussir beaucoup de stuffs ne veut pas forcément dire que votre défense au sol est une passoire, mais le front-7 a beaucoup de mal à contenir les coureurs adverses. La première ligne n’a pas eu suffisamment de pénétration malgré la saison solide de Davlin Tomlinson : Watts et James Lynch ont eu du mal à suivre au milieu ; Sheldon Richardson a fait des apparitions avec 3 stuffs. Les ailes n’ont pas suffisamment fermé les extérieurs, et derrière les Linebackers ont eu du mal à suivre.

Kendricks a encore tenté de boucher les trous avec 143 plaquages dont 3 stuffs, mais il n’a pas pu faire de miracles. Anthony Barr a fait un retour remarqué, surtout en couverture (3 TDs, 3 INTs et 5 passes défendues), mais comme Nick Vigil, cela a manqué d’impact contre la course.

 

Patrick Peterson – CB
Plaquages 45, avec 34 solo, 2 stuffs, 7 manqués
Couverture 76 ciblages, 56.6%, 477 yards, 2 TDs, 5 PDs, 1 pick-6
Moyennes 6.3 yards par ciblage
11.1 yards par complétion
Cover Rating 78.7

 

Peterson a été une bonne acquisition pour renforcer une arrière-garde qui a perdu des plumes avec les départs. La signature de Xavier Woods a également été intéressante car les Vikes aiment faire jouer leurs Safeties : l’année dernière, Harris avait été l’un des quatre défenseurs NFL à jouer tous les snaps de son équipe ; cette année, Woods est le seul défenseur NFL à avoir joué tous les snaps de son équipe. Il a néanmoins pris un peu cher en couverture avec 60%, 10.5 yards par ciblage, 17.5 yards par réception, 6 TDs, 3 INTs, 10 passes défendues et 110.4 de Cover Rating ; il est néanmoins très sûr avec 7 plaquages manqués sur 115 tentatives.

Cameron Dantzler a confirmé sa bonne saison dernière : n’hésitant pas à venir prêter main-forte à la course et plaqueur sûr, il a été présent en couverture avec 53.4%, 4.7 yards par ciblage, 3 TDs, 1 INT, 8 passes défendues et 78.7 de Cover Rating. Ce sont surtout Bashaud Breeland et Mackensie Alexander qui ont été en-dessous : Breeland a autorisé 8.8 yards par ciblage, 13.9 yards par réception et 7 TDs pour 2 INTs, 5 passes défendues et 109.0 de Cover Rating avant d’être libéré suite à des problèmes de comportement ; Alexander a souffert avec 5 TDs, 5 passes défendues et 119.2 de Cover Rating.

Cela donne une couverture à deux vitesses, et cela se voit dans les stats finales : 64.1% (13e), 252.9 yards par match (28e), 6.9 yards par passe tentée (25e), 29 TDs (22e), 16 INTs (10e), un QB Rating adverse de 91.4 (15e), 56 big plays (24e) et 5 matchs d’un Quarterback à 300+ yards (24e).

 

Chris Herndon – TE
Réception 4 réceptions, 40 yards, 1 TD
Moyennes 10.0 yards par réception
Avancé 57.1%, 2 drops, 113.1 Target Rating

 

Quand Irv Smith s’est blessé, l’équipe a échangé avec les Jets pour faire venir Herndon ; tout ça pour ça, au point que Conklin l’a évincé du terrain.

 

La victoire 34-31 contre Green Bay en Week 11. Elle pèse forcément un peu plus lourd que la victoire contre les Bolts juste avant et elle rappelle que, régulièrement, les Vikes posent des soucis aux Packers. Le souci c’est qu’elle n’a pas été suivi des faits, avec notamment…

 

La défaite 29-27 à Detroit en Week 13. Non seulement c’était la première victoire des Lions de la saison, mais ce dernier drive et surtout cette dernière couverture totalement lunaire ont probablement été le début de la fin pour Mike Zimmer.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 vs. Green Bay 13-4 DivChamp 0
2 MNF @ Philadelphia 9-8 Playoffs 0
3 vs. Detroit 3-13-1 Négatif -1
4 UKH @ New Orleans 9-8 Positif 0
5 vs. Chicago 6-11 Négatif 0
6 @ Miami 9-8 Positif 0
7 BYE
8 vs. Arizona 11-6 Playoffs 4
9 @ Washington 7-10 Négatif 0
10 @ Buffalo 11-6 DivChamp 0
11 vs. Dallas 12-5 DivChamp 0
12 TG vs. New England 10-7 Playoffs 0
13 vs. NY Jets 4-13 Négatif 3
14 @ Detroit 3-13-1 Négatif 0
15 vs. Indianapolis 9-8 Positif -7
16 STF vs. NY Giants 4-13 Négatif 0
17 @ Green Bay 13-4 DivChamp 1
18 @ Chicago 6-11 Négatif 0

 

Matchs Nombre Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2021 10 7
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2021 7 14
Bilans Bilan Rang
Cumulé total 139-148-2 (0.484) 20
Cumulé à domicile 72-80-1 (0.474) 25
Cumulé à l’extérieur 67-68-1 (0.496) 18
Écart domicile/extérieur -0.022 23
Stats additionnelles Valeur Rang
Kilométrage total théorique 10253 9
Total jours nets de repos entre les matchs 0 16

 

Encore un calendrier tiré vers le bas par certaines mauvaises équipes. Il faudra essayer d’empiler les victoires avant la bye week car la reprise va être corsée ; le passage avec trois matchs à domicile serait plus sympa sans Dallas puis New England à Thanksgiving. Il faudra aussi profiter du fait que les trois premiers matchs intra-division sont à la maison, dont l’ouverture contre Green Bay, pour frapper un grand coup.