NFL Team Honors VII : Miami

500-Dolphins-2

Miami est la première équipe à faire une série de 7 défaites ET une série de 7 victoires dans la même saison ; c’est déjà assez fou. Miami vient de virer le Head Coach qui a mené l’équipe à ses deux premières saisons positives consécutives depuis presque 20 ans (2002-2003) ; c’est encore plus fou. Et étant donné le procès intenté par Brian Flores, visiblement il n’y a pas qu’à D.C., dans l’Ohio ou le Texas que les organisations laissent émaner des senteurs pas très reluisantes de leurs bureaux. Toujours est-il que les Dolphins doivent désormais tenter de garder ce cap un peu houleux avec un nouveau Head Coach dans une division qui n’est pas simple ; et, si possible, accrocher les playoffs.

À lire entre deux eaux.

 

MIAMI DOLPHINS
3e AFC East ~ 9-8

 

Les prévisions de Madame Soleil 2021

 

En passant de 5-11 à 10-6, les Fins avaient confirmé que Brian Flores les emmenait dans le bon sens, mais est-ce que ce n’était pas trop et trop vite ? Après tout, la baffe en Week 17 à Buffalo avec les playoffs en jeu l’avait rappelé un peu brutalement : Miami allait mieux, mais restait convalescent… surtout en perdant quelques briques importantes de ce revirement.

À commencer par le Miracle Man himself, The Beard, Highlander, Ryan Fitzpatrick : il était parti faire des siennes dans la capitale et cette fois, Flores ne pourrait pas se reposer sur lui (ce serait l’ex-Colt Jacoby Brissett). C’était donc l’attaque de Tua Tagovailoa qui, la saison dernière, avait ressemblé à un rookie sortant d’une longue convalescence et sans vraie intersaison pour se roder. Il devait profiter à fond de celle-ci pour progresser, et la franchise n’avait pas fait les choses à moitié pour l’aider : les receveurs DeVante Parker et Preston Williams étaient toujours là – en espérant qu’ils soient disponibles tout comme l’ex-Texan Will Fuller V acquis en Free Agency – alors que le Tight End Mike Gesicki avait explosé en 2020 ; mais le vrai plus était la draft de l’ancien partenaire de Tua, le premier tour Jaylen Waddle. Pour ce qui était des armes en réception, il y avait de la matière.

La question se portait donc plutôt sur la protection et le jeu de course. La ligne offensive avait été modifiée à grands coups de rookies l’année dernière avec le trio Austin Jackson – Solomon Kindley – Robert Hunt, et les résultats avaient été logiquement mitigés ; il fallait capitaliser sur l’expérience. Le Guard Michael Deiter devait remplacer le sympathique Centre Ted Karras pour tenter de rebondir après une année compliquée ; cela devait faire de la place au deuxième tour Offensive Tackle Liam Eichenberg à l’intérieur. Le but était également de donner de l’allant à un jeu au sol mené par le surprenant duo Myles Gaskin – Salvon Ahmed ; il n’allait cependant pas pouvoir porter l’attaque.

De l’autre côté du ballon, on se grattait un peu la tête : Miami avait opéré une rotation assez notable dans une défense qui avait été une des belles surprises de 2020. Exit le Defensive Tackle Davon Godchaux, le pass-rusher Shaq Lawson (échangé) ou le Linebacker Kyle Van Noy. Pour les remplacer, l’ex-Patriot Defensive Tackle Adam Butler, le retour du Defensive End Charles Harris (!) et la draft du premier tour Defensive End Jaelan Phillips devaient faire l’affaire ; l’ex-Texan Linebacker Benardrick McKinney, arrivé dans l’échange pour Lawson, était reparti avant même la saison. Un front-7 avec du changement donc : sur la ligne, le Defensive End Emmanuel Ogbah avait été important dans le pass-rush, avec le bon duo de Defensive Tackles Christian Wilkins – Raekwon Davis au milieu. Derrière eux, Jerome Baker allait continuer à prendre le leadership, alors que Sam Eguavoen se retrouvait à l’opposé de l’étonnant Andrew Van Ginkel.

Le deuxième tour Safety Jevon Holland débarquait dans une arrière-garde où le Cornerback Xavien Howard avait fait part de son mécontentement mais restait un Dolphin. Byron Jones devait s’installer davantage dans un système qui recevait un autre ex-Patriot, le Cornerback Jason McCourty ; il rejoignait Eric Rowe et Justin Coleman comme anciens de New England chez les arrières. Un peu d’aide du pass-rush ne ferait pas de mal, mais il y avait du talent intrinsèque.

Tout allait reposer sur le développement de Tua : il avait les armes pour faire du grabuge, même si on pouvait toujours mettre un petit point d’interrogation sur la protection et le jeu au sol. Certes il y avait eu le turnover en défense et le mélodrame Howard – une bonne défense serait aussi l’alliée du Quarterback – mais c’était la progression du lanceur qui était importante et qui transformerait la surprise de 2020 en confirmation de 2021 (et le calendrier n’était pas monstrueux).

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 @ New England W 17-16 1-0 dwpo
2 vs. Buffalo (0-1) L 0-35 1-1 dwp
3 @ Las Vegas (2-0) L 28-31 (OT) 1-2 cwpo/TT
4 vs. Indianapolis (0-3) L 17-27 1-3 cw
5 @ Tampa Bay (3-1) L 17-45 1-4 wp
6 @ Jacksonville (0-5) L 20-23 1-5 co
7 vs. Atlanta (2-3) L 28-30 1-6 o
8 @ Buffalo (4-2) L 11-26 1-7 dwp
9 vs. Houston (1-7) W 17-9 2-7 co
10 vs. Baltimore (6-2) W 22-10 3-7 c
11 @ NY Jets (2-7) W 24-17 4-7 do/W
12 vs. Carolina (5-6) W 33-10 5-7
13 vs. NY Giants (4-7) W 20-9 6-7
14 BYE
15 vs. NY Jets (3-10) W 31-24 7-7 do/W
16 @ New Orleans (7-7) W 20-3 8-7 w
17 @ Tennessee (10-5) L 3-34 8-8 cwp
18 vs. New England (10-6) W 33-24 9-8 dwp

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Saison 9-8
Demi-saison 2-7 7-1
Quart-saison 1-4 1-3 4-0 3-1
Détail Bilans
Domicile 6-3
Extérieur 3-5
Division (d) 4-2
Conférence (d+c) 6-6
Équipes > .500 (w) 3-6
Équipes en playoffs (p) 2-5
Matchs à une possession (o) 4-3
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 2-0-1-0
Prolongations 0-1
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2020) 128-144 (0.471, 27e)
Calendrier réel (2021) 134-155 (0.464, 32e)
Écart entre les deux -0.007 (12e)

 

Les premiers bilans ne vous apprendront rien que vous ne savez pas déjà : plongée en première moitié de saison, remontée brutale (par palier pour éviter la décompression svp). Comme vous le voyez, Miami a bénéficié d’un calendrier bien plus facile dans la série de victoires (seuls Baltimore et New Orleans ont fini en positif) que dans la série de défaites (seuls Jacksonville et Atlanta ont fini en négatif), et d’un calendrier un peu plus facile que prévu ; le plus facile de la saison même, ce qui tempère « le comeback miraculeux » des Fins. Le sweep de New England permet d’avoir un bon bilan de division, et on peut noter quand même une petite amélioration des bilans contre les bonnes équipes (1-4 vs. les équipes en positif ET les équipes qualifiées en playoffs en 2020).

 

La réalité

 

Attaque Dolphins Rang Adversaire Rang
Points par match 20.1 22 21.9 16
TDs 39 20 40 8
Yards par match 307.0 25 337.5 15
First Downs par match 19.1 23 19.8 13
Third Down % 40.773 13 41.125 20
Redzone Drive % 28.492 24 32.275 14
Redzone TD % 61.225 12 52.632 11
Big plays 50 24 75 29
Pass/Run ratio 1.482 22 1.544 6
QB/Cover Rating 85.4 23 85.4 7
Turnovers 26 25 26 8
Défense Dolphins Rang Adversaire Rang
Stuff % 2.117 26 1.604 4
Pressions 174 1 126 14
Sacks 48 5 40 19
Équipes Spéciales Dolphins Rang Adversaire Rang
Field Goal % 74.194 29 83.784 14
Extra Point % 97.143 8 97.436 28
Punt Net Yards 40.1 19 40.8 16
Autres Dolphins Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 6.2 18 6.4 7
TOP moyen 30:06 17
Extra Stat Dolphins Rang Adversaire Rang
Drives Démarrant Dans le Camp Adverse 18 17 24 27

 

Merci la défense qui a continué peu ou prou sur la même ligne de 2020 et qui a apporté plus de points au moulin de Miami (+3 TDs à 5), ce qui a permis d’atténuer un peu la perte d’efficacité offensive. Cependant, la montée de niveau des défenses globalement en NFL fait que même si celle des Fins n’a encaissé que +0.8 point par match à 21.9, elle se retrouve à +10 places de 2020 en étant 16e. Le vrai souci a été en dernier quart-temps avec +4 TDs à 16 (24e) et +2.5 points à 8.2 (26e), ce qui a fait mal en début de saison, et surtout cette grosse chute d’efficacité sur 3e tentative avec +9.9% autorisées ; c’est d’autant plus étrange que pourtant, en moyenne, les adversaires étaient à 7.6 yards du first down (3e). Elle a autorisé -30.4 yards par match mais aussi +9 big plays et +9 voyages adverses en redzone.

L’attaque a subi une régression plus forte : -5.1 points par match, -6 TDs, -32.0 yards par match, -2.5 first downs par match, -9 voyages en redzone, avec des deuxièmes quart-temps catastrophiques à 5 TDs (pire marque) et 4.0 points par match (31e) ; c’est dommage car les débuts de match étaient bons. Il y a eu un peu plus d’efficacité sur 3e tentative (+2.2%), ce qui est toujours appréciable. Cependant, les +6 turnovers n’ont évidemment pas aidé, même si la défense (encore elle) a su limiter les points derrière avec 2.3 points consécutifs par ballon perdu (5e). Et quand on combine un turnover differential qui prend -9 dans les dents avec des équipes spéciales au ras des pâquerettes, on se retrouve avec l’Extra Stat ; en 2020 c’était respectivement 29 en attaque (top NFL) et 14 en défense (6e).

Voici les récompenses de la saison :

 

Xavien Howard – CB
Plaquages 50, avec 39 solo, 1 stuff, 6 manqués
Fumbles Déf. 2 forcés, 2 récupérés (7e), 1 TD
Pass-Rush 2 pressions, 1 sack
Couverture 93 ciblages, 52.7%, 614 yards, 6 TDs, 16 PDs (6e), 5 INTs (4e), 1 pick-6
Moyennes 6.6 yards par ciblage
12.5 yards par complétion
Cover Rating 72.6

 

Certes, Howard – de sa propre admission – n’a pas été bon en première partie de saison, mais il n’a pas été le seul. Si les Dolphins peuvent continuer d’envoyer la cavalerie au pass-rush (268 blitz – 2e soit 41.4% – 2e), c’est parce qu’ils savent que Howard est là pour s’occuper de son receveur en un-contre-un derrière.

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De plus, ses deux fumbles récupérés (qu’il a forcés lui-même) ont été cruciaux dans deux victoires, et il a scoré 2 TDs. Ce n’est pas pour rien que l’organisation a enfin mis les différends de côté avec lui pour le resigner à long terme.

 

Christian Wilkins – DT
Plaquages 89, avec 49 solo, 5.5 stuffs, 5 manqués
Fumbles Déf. 1 forcé, 1 récupéré
Pass-Rush 17.5 pressions, 4.5 sacks
Couverture 4 PDs
Réception 1 réception, 1 yard, 1 TD
Avancé 100%, aucun drop, 118.7 de Target Rating

 

Le premier tour de 2019 avait fait quelques vagues ici ou là, mais il manquait encore quelque chose pour qu’il justifie son premier tour. Visiblement il a trouvé ce que c’était : il a été une force redoutable pendant toute la saison au coeur de la ligne défensive, et regardez cette maestria en réception ; il est clairement sous-utilisé en attaque.

Présent contre la course et dans le pass-rush, il a été durable et constant. Même s’il faut toujours se méfier de la stat des plaquages (probablement une des plus trompeuses pour un défenseur), c’est tout de même assez fou qu’il atteigne un total aussi élevé pour un Defensive Lineman intérieur ; par comparaison, aucun défenseur des Titans ou des Broncos n’a atteint 89 plaquages.

 

Jaylen Waddle – WR
Course 2 courses, 3 yards, 1 TD
Réception 104 réceptions (8e), 1015 yards, 6 TDs, 8 big plays, 4 BTKs
Avancé 74.3%, 8 drops, 87.6 de Target Rating
Cumulé 106 touches, 1018 yards, 7 TDs, 8 big plays, 4 BTKs
Kick Return 9 retours, 158 yards
Punt Return 5 retours, 35 yards
Moyennes 1.5 yards par course
9.8 yards par réception
17.6 yards par retour de kick
7.0 yards par retour de punt
Fumbles Off. 1 commis

 

Est-ce qu’il aurait tout de suite pu accéder au titre de Most Valuable Player ? Peut-être (d’ailleurs l’équipe l’a voté comme tel), mais le Season Review fait fi des considérations des autres, et il aura largement le temps de le faire dans le futur. Il est sûr qu’il a fait une sacrée année, établissant le record rookie de réceptions sur une saison et étant top team dans toutes les catégories ; parfois donnant l’impression d’être le seul offensif qui s’est réveillé.

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On remarque que sa moyenne est plutôt basse et qu’il a 439 YAC, prouvant qu’il a plus été une cible rapprochée capable de faire quelque chose balle en main qu’une vraie cible explosive. Attention également aux drops, même avec autant de ciblages. On attend la deuxième phase de l’évolution du pingouin en 2022 ; pour une première année, c’est très prometteur.

Dans le reste du groupe des receveurs, on retrouve le toujours sérieux et parfois spectaculaire Tight End Mike Gesicki avec la meilleure performance de sa carrière : 73 réceptions pour 780 yards (avec 2 TDs et 12 big plays) ; il a néanmoins eu quelques trous d’air, et il n’est vraiment pas adepte du block. DeVante Parker a eu une année pourrie par les blessures, ne postant que 40 réceptions pour 515 yards et 2 TDs.

Albert Wilson a été relativement transparent (8.5 yards par réception), Mack Hollins a explosé ici ou là (15.9 yards par réception et 4 TDs), Isaiah Ford a surtout marqué (2 TDs) et c’est le deuxième Tight End Durham Smythe qui est #4 avec 357 yards (et des bonnes mains à 82.9% de réception et 1 drop).

Cela n’a pas été la foire à l’explosivité en générale dans le jeu aérien : 65.7% (16e), 214.8 yards par match (17e), 6.4 yards par passe tentée (28e), 21 TDs (20e), 14 INTs (14e), un QB Rating de 85.4 (23e), 45 big plays (21e) et 1 match d’un Quarterback à 300+ yards (27e) ; surtout, il y a eu 30 drops (30e) soit 5.7% des passes (29e).

 

Emmanuel Ogbah – DE
Plaquages 41, avec 26 solo, 3 manqués
Fumbles Déf. 1 forcé, 1 récupéré
Pass-Rush 31 pressions, 9 sacks
Couverture 12 PDs

 

Ogbah a été partout, même là où on ne l’attendait pas : non seulement il est le top sackeur de l’équipe, mais il a été un incroyable moulin à vent avec un total de passes défendues digne d’un Cornerback. Il a été un peu plus discret contre la course, mais son volume dans les deux autres secteurs valent bien la récompense.

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Le front-7 a d’ailleurs eu une année plutôt sympathique, bien que les stats au sol ne le reflètent pas forcément : 109.8 yards par match (13e), 4.4 yards par course (18e), 16 TDs (18e) et 13 big plays (25e).

La ligne a été solide, avec Wilkins et le surprenant Zach Sieler qui a été polyvalent : 4 stuffs, 2 sacks, 2 fumbles récupérés et 3 passes défendues. Adam Butler et Raekwon Davis ont tenu les rôles ingrats de mangeurs de blocks. Sur les ailes, Andrew Van Ginkel n’a pas connu la même faste avec plus de snaps qu’en 2020, mais il a été actif avec 5 stuffs, 24 pressions dont 4 sacks et 7 passes défendues ; par contre ce taux de 16.5% de plaquages manqués est assez terrible. Le premier tour Jaelan Phillips a été mal utilisé au début en couverture, mais par la suite il a prouvé être un pass-rusher à potentiel, 2e derrière Ogbah avec 23.5 pressions dont 8.5 sacks.

Chez les Linebackers, Jerome Baker est plus à l’aise sur un côté où il peut blitzer : 3.5 stuffs et 20.5 pressions dont 5.5 sacks ; il assure en couverture avec 88.1 de Cover Rating sur 69 ciblages. Elandon Roberts a été plus occupé par la course (5 stuffs) mais cela ne l’a pas empêché de scorer un pick-6 ; ils forment un duo sympathique sinon spectaculaire. Duke Riley s’est surtout illustré avec un punt contré.

 

Jevon Holland – S
Plaquages 69, avec 48 solo, 0.5 stuff, 9 manqués
Pass-Rush 9.5 pressions, 2.5 sacks
Couverture 33 ciblages, 60.6%, 339 yards, 4 TDs, 10 PDs, 2 INTs
Cover Rating 109.7
Punt Return 12 retours, 92 yards
Moyennes 10.3 yards par ciblage
17.0 yards par complétion
7.7 yards par retour de punt

 

Waddle ayant eu l’Offensive Player Of The Year, il laisse gentiment la place au deuxième tour. Comme Howard, Holland a eu des moments difficiles, et les moyennes en couverture sont typiques d’un Safety (quand il se rate, il se rate bien), mais sa polyvalence a été remarquable : présent contre la passe, contre la course et dans le pass-rush. De plus, il sait être dans les environs dès qu’il faut voler un ballon.

 

L’attaque terrestre
Stats 92.2 yards par match (30e), 3.5 yards par course (31e), 12 TDs (24e)
Explosivité 5 big plays (30e) dont aucun homerun (pire)
Stuffs 20 (4e) soit 1.6% des plaquages (4e)
BTK 23 (22e) soit un toutes les 19.2 courses (22e)
Matchs marquants 2 matchs d’un coureur à 100+ yards (17e)

 

Dieu merci nous avons un Goat Of The Year et un Worst Unit Of The Year pour distribuer des baffes à tous ceux qui le méritent (oui, les deux récompenses renferment en fait des gants de boxe qui bourrent le pif de leur récipiendaire). Certes, nous aurions très bien pu parler du renvoi assez étrange de Brian Flores et des accusations de sa part contre l’organisation, mais restons plutôt sur le terrain.

La question est donc de savoir si c’est la faute de la ligne offensive, des coureurs, ou des deux. Ce qui est sûr, c’est que l’investissement mis par Miami à la draft sur la ligne a du mal à payer ; particulièrement en protection, mais aussi au sol, et cela est en partie dû à une réorganisation, en partie aux blessures et en partie au carrousel de coachs (quatre en trois ans).

Le Guard Michael Deiter a été repositionné au Centre, a été moyen et a raté quelques matchs sur blessure. Le Tackle Robert Hunt a été repositionné en Right Guard et a été le plus solide (100% des snaps), scorant même un TD illégal mais si majestueux qu’il aurait dû compter. Le Left Guard Solomon Kindley a démarré la saison mais a été à la rue et il a fini sur le banc, remplacé par le Tackle Austin Jackson repositionné en Guard car lui aussi était à la rue en Tackle (rappel, il est un premier tour de draft) ; il a notamment commis 13 pénalités, toutes acceptées (pire marque) pour 90 yards (10e pire marque). Le deuxième tour Liam Eichenberg a été sabordé par un changement incessant de positions, finissant par rester en Left Tackle mais il a logiquement lutté. Jesse Davis a été en difficulté en Right Tackle. Au secours.

Et derrière ça, vous avez les coureurs qui moulinent dans la choucroute garnie… même s’ils ne sont pas blancs comme neige. Ce n’est pas un hasard si Duke Johnson a vu plus de ballons la saison avançant : il a été remuant avec 75 touches pour 371 yards, 74.2 yards par match, 4.6 yards par course, 2.8 yards après contact par course (3e) et 3 TDs. Si nous vous donnons tout ce détail, c’est pour comparer avec Myles Gaskin : 222 touches pour 846 yards, 49.8 yards par match, 3.6 yards par occasion (pire marque), 3.5 yards par course (7e pire marque), 1.4 yards après contact par course et 3 TDs. Salvon Ahmed a eu encore plus de mal avec 2.8 yards par course.

Il est vrai que la ligne a progressé la saison allant, et que cela n’a pas favorisé Gaskin, mais il y avait mieux à faire pour les coureurs.

 

La couverture
Stats 61.3% (5e), 227.7 yards (16e), 23 TDs (6e), 14 INTs (14e)
Moyennes 6.4 yards par passe tentée (9e)
10.4 yards par complétion (20e)
YAC 51.5% (17e)
QB Rating 85.4 (7e)
Explosivité 62 big plays (28e) dont 7 homeruns (9e)
Matchs marquants 4 matchs d’un QB à 300+ yards (16e)
7 matchs d’une cible à 100+ yards (21e)

 

Avec le Most Valuable Player et le Rookie Of The Year, celle-ci n’est pas surprenante, mais d’autres ont contribué.

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À l’opposé de Howard, Byron Jones est une autre raison de la blitzitude des Fins ; présent contre la course et sûr dans ses plaquages (2 manqués sur 60 tentatives), il ne lui a manqué que de voler le cuir pour faire un peu descendre son Cover Rating ; il poste 60%, 8.1 yards par ciblage, 4 TDs, 10 passes défendues et 100.6 de Cover Rating. Nik Needham a émergé comme un excellent slot avec 1 sack, 65.1%, 2 INTs, 5 passes défendues et 73.4 de Cover Rating, alors que Justin Coleman a joué les supersubs avec 2 INTs et 63.4 de Cover Rating. Ils ont tous poussé sur le banc l’ancien premier tour Noah Igbinoghene qui n’a joué que 78 snaps.

Derrière eux, Holland est monté en puissance avec la présence des vétérans ex-Pats Eric Rowe et Jason McCourty, ainsi que Brandon Jones ; McCourty a malheureusement subi une blessure en milieu de saison. Rowe a été correct (3 fumbles forcés, 3 TDs, 4 passes défendues, 97.4 de Cover Rating), alors que Jones a été un redoutable blitzeur mais une DCA autorisant un peu trop d’entrées sur le territoire (81.8%, 1 INT, 1 passe défendue, 95.7 de Cover Rating). Rajoutez les Linebackers qui n’ont pas été manchots, et vous avez un groupe qui non seulement a tenu la route, mais qui a même su scorer par lui-même si besoin (3 picks-6 – 2e).

 

Les équipes spéciales
FG 23/31 soit 74.2% (29e)
XP 34/35 soit 97.1% (8e)
Touchback 70.9% (6e)
Punt 44.7 yards bruts (21e), 40.1 yards nets (19e)
Taux dans les 20y adverses 39.7% (10e)
Moyenne sur retours 17.4 yards par retour de kick (31e)
20.7 yards par retour adverse de kick (11e)
6.6 yards par retour de punt (30e)
8.7 yards par retour adverse de punt (17e)

 

Tout n’a pas été noir, mais l’unité a pris un sacré coup de tromblon dans le museau par rapport à l’année dernière. Le Punter Michael Palardy n’a pas été si mauvais (bonne capacité à punter dans les 20 yards adverses), mais Jason Sanders a eu beaucoup de mal, et l’échange de Jakeem Grant à Chicago en a fait encore plus avec aucun retourneur qui se détache : 6 retourneurs de kick et 5 retourneurs de punt différents ont été testés sans grand succès.

 

Aucune des signatures et aucun des échanges faits par Miami ne mérite la récompense. Même pas Jacoby Brissett car, même si le Quarterback a été utile pour remplacer Tua Tagovailoa après sa rapide blessure, il est loin d’avoir mis le feu à la ligue avec 62.7%, 5.7 yards par passe tentée, 5 TDs, 4 INTs et 78.1 de QB Rating.

Ce qui nous laisse (et Miami) avec la sempiternelle question : quid de Tua ? Le playcall n’a pas été génial, la ligne a été très poreuse, le jeu au sol ne l’a pas aidé, et il a montré alternativement des progrès et les mêmes soucis que sa saison rookie. Il y a beaucoup de facteurs contraires (y compris sur la touche), et seule une stabilité plus prononcée peut permettre de répondre enfin aux questions. Il a posté 67.8% (7e), 2653 yards, 6.8 yards par passe tentée, 16 TDs, 10 INTs, 1 fumble, 20 sacks et 90.1 de QB Rating + 3 TDs au sol.

 

William Fuller V – WR
Réception 4 réceptions, 26 yards
Moyennes 6.5 yards par réception
Avancé 50%, aucun drop, 57.3 de Target Rating

 

Et dire que certains voulaient que Fuller signe absolument chez eux pendant l’intersaison. Un match de suspension, un match manqué pour raisons personnelles, deux matchs joués, puis une blessure au doigt qui a mis fin à sa saison ; Fuller a été « fidèle à sa légende ».

 

La victoire 22-10 contre Baltimore en Week 10. On ne pouvait imaginer la folle remontée à cet instant, mais ce Thursday Night Football a rappelé que les Fins de 2020 étaient encore là quelque part, surtout en défense. Et il y a le TD illégal de Hunt.

 

La défaite 34-3 à Tennessee en Week 17. Comme en 2020, une dernière baffe contre un épouvantail de la conférence histoire de remettre Miami à sa place. Un jour, les Fins devront gagner ce genre de matchs à ce moment de la saison.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 vs. New England 10-7 Playoffs 0
2 @ Baltimore 8-9 Négatif 0
3 vs. Buffalo 11-6 DivChamp 1
4 TNF @ Cincinnati 10-7 DivChamp 0
5 @ NY Jets 4-13 Négatif 3
6 vs. Minnesota 8-9 Négatif 0
7 SNF vs. Pittsburgh 9-7-1 Playoffs 0
8 @ Detroit 3-13-1 Négatif 0
9 @ Chicago 6-11 Négatif 0
10 vs. Cleveland 8-9 Négatif -6
11 BYE
12 vs. Houston 4-13 Négatif 7
13 @ San Francisco 10-7 Playoffs 0
14 @ LA Chargers 9-8 Positif 0
15 @ Buffalo 11-6 DivChamp 0
16 vs. Green Bay 13-4 DivChamp 1
17 @ New England 10-7 Playoffs -1
18 vs. NY Jets 4-13 Négatif 0

 

Matchs Nombre Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2021 9 19
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2021 8 6
Bilans Bilan Rang
Cumulé total 138-149-2 (0.481) 21
Cumulé à domicile 67-68-1 (0.496) 19
Cumulé à l’extérieur 71-81-1 (0.467) 24
Écart domicile/extérieur 0.029 11
Stats additionnelles Valeur Rang
Kilométrage total théorique 20249 31
Total jours nets de repos entre les matchs +5 9

 

Typiquement, voilà un kilométrage qui n’est pas réaliste : on se doute qu’entre les Weeks 13 et 14, les Fins vont chercher un moyen de rester sur la côte ouest. Néanmoins, cela fait quand même du trajet pour une équipe qui n’a pas de match international ; encore heureux que le calendrier ne soit pas délirant… du moins au début, parce qu’après la bye week, il va falloir voyager, et le programme n’est pas piqué des hannetons. Si Miami démarre par une série de défaites, cette fois ce sera plus dur de remonter la pente.