NFL Team Honors VII : Los Angeles Rams

Bonne nouvelle Arizona : après 54 ans d’existence, les deux derniers champions ont remporté le Super Bowl dans leur stade, donc c’est votre tour en 2023. Blague à part, les Rams se sont inspirés des Eagles de 2017 en décidant de mettre moins d’importance dans les choix de draft premium et davantage dans des échanges pour faire venir des talents ; c’était à se demander un moment s’ils n’avaient pas oublié qu’ils n’étaient pas en NBA mais en NFL. Pour autant, ils n’ont pas jeté l’ancien modèle à la poubelle car ils ont réussi d’excellentes drafts malgré le manque de choix au premier (voire au deuxième) tour ; on ne peut avoir du succès sans cela. Comme toujours, ce genre de réussite peut pousser d’autres à tenter le coup, mais il faut réussir les échanges, réussir les drafts… et avoir le coup de pouce de la chance nécessaire à tout titre.

À lire en étant content pour Staffie.

 

LOS ANGELES RAMS
1er NFC West ~ 12-5 / 4-0

 

Les prévisions de Madame Soleil 2021

 

Avec la chute de production offensive et la fin de la relation entre Sean McVay et Jared Goff, il fallait changer quelque chose : l’arrivée de l’ex-Lion était un coup de fouet à l’attaque. Mais il y avait surtout eu plus de départs que d’arrivées, et les Rams allaient avant tout devoir ne pas régresser avant de penser à viser plus haut.

C’était surtout visible en défense, la meilleure de NFL la saison passée. Elle avait perdu son Coordinateur Brandon Staley, ainsi que le Defensive Tackle Michael Brockers, le pass-rusher Samson Ebukam, le Cornerback Troy Hill ou le témoin protégé Safety John Johnson. Alors certes, il restait du talent : prenez la ligne défensive, le triple Defensive Player Of The Year Aaron Donald n’était parti nulle part et il était de nouveau prêt à ridiculiser les Offensive Linemen adverses ; Brockers n’étant plus là, c’était l’ex-Lion (encore un) A’Shawn Robinson qui allait l’assister avec, au milieu, le maousse Nose Tackle Sebastian Joseph-Day qui progressait d’année en année. Ce n’était donc pas comme si Raheem Morris repartait de zéro ; il y avait du talent chez les « gros ».

Derrière aussi : l’Outside Linebacker Leonard Floyd avait capitalisé sur sa bonne saison 2020 pour toucher les gros sous ; à lui de confirmer cela et de ne pas retomber dans l’anonymat de ses années Bears (post-rookie). Le départ d’Ebukam devait pousser Justin Hollis à l’opposé principalement, mais il était légitime de se demander si cela aurait le même impact. À l’intérieur, Kenny Young et Troy Reeder prenaient les rênes avec Micah Kiser placé sur Practice Squad, et là aussi il y avait des questions sur les performances d’un duo sympathique mais pas dominateur ; le troisième tour Ernest Jones s’était ajouté à la liste. L’arrière-garde avait perdu deux éléments mais il restait de quoi faire : les Cornerbacks Jalen Ramsey et Darious Williams étaient toujours sur les ailes, David Long pouvait être l’homme du slot, alors que chez les Safeties il fallait lisser les performances chez le sophomore Jordan Fuller et Taylor Rapp ; le polyvalent Terrell Burgess était capable de jouer derrière ou dans le slot.

Néanmoins le calcul des californiens était bon : même si la défense ne pouvait pas maintenir le niveau indécent de l’année dernière, elle restait compétitive, et l’attaque pouvait en couvrir une partie avec une meilleure efficacité. De plus, il était vrai qu’il était sympa de voir Matthew Stafford remporter un match de playoffs (au moins). Il arrivait dans une escouade relativement stable : elle avait perdu le receveur Josh Reynolds mais elle avait ajouté DeSean Jackson (via Free Agency) et « DeSean Jackson Jr. », le deuxième tour Tutu Atwell ; quand on avait Staffie, il fallait de la menace profonde. Avec Robert Woods, Cooper Kupp et le Tight End Tyler Higbee, il y avait de quoi travailler les distances courtes et intermédiaires, sans oublier le sophomore Van Jefferson qui devait en profiter pour faire un pas en avant (ou deux).

Les Rams avaient joué la carte de la promotion interne sur la ligne offensive : Brian Allen remplaçait Austin Blythe au centre d’une unité très solide avec Andrew Whitworth – David Edwards – Austin Corbett – Rob Havenstein ; le couple Quarterback – Centre était donc tout nouveau, ce qu’il fallait surveiller un moment, mais le reste était connu. La seule vraie tuile de l’intersaison c’était la blessure du coureur Cam Akers qui avait émergé en 2020 ; l’équipe avait fait venir l’ex-Patriot Sony Michel via échange derrière Darrell Henderson qui devait prendre le leadership sur le poste. Et puis, au pire, Stafford avait une petite expérience sur le fait de jouer sans attaque terrestre.

C’était tentant de dire que Staffie était le chaînon manquant, de voir les Rams aller en playoffs et plus si affinités… mais il y avait quand même eu quelques pertes en défense qui allaient devoir être compensées, à commencer par celle du Coordinateur. Si jamais elles étaient absorbées, alors en effet tout était permis.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 vs. Chicago W 34-14 1-0 c
2 @ Indianapolis (0-1) W 27-24 2-0 wo
3 vs. Tampa Bay (2-0) W 34-24 3-0 cwp
4 vs. Arizona (3-0) L 20-37 3-1 dwp
5 @ Seattle (2-2) W 26-17 4-1 d
6 @ NY Giants (1-4) W 38-11 5-1 c
7 vs. Detroit (0-6) W 28-19 6-1 c/W
8 @ Houston (1-6) W 38-22 7-1
9 vs. Tennessee (6-2) L 16-28 7-2 wp
10 @ San Francisco (3-5) L 10-31 7-3 dwp
11 BYE
12 @ Green Bay (8-3) L 28-36 7-4 cwpo
13 vs. Jacksonville (2-9) W 37-7 8-4
14 @ Arizona (10-2) W 30-23 9-4 dwpo
15 vs. Seattle (5-8) W 20-10 10-4 d/W
16 @ Minnesota (7-7) W 30-23 11-4 co
17 @ Baltimore (8-7) W 20-19 12-4 o/W
18 vs. San Francisco (9-7) L 24-27 (OT) 12-5 dwpo
PLAYOFFS
WC vs. #5 Arizona (11-6) W 34-11
DR @ #2 Tampa Bay (13-4) W 30-27
CC vs. #6 San Francisco (10-7) W 20-17
SB vs. #4 Cincinnati (10-7) W 23-20

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Saison 12-5
Demi-saison 7-2 5-3
Quart-saison 4-1 3-1 2-2 3-1
Détail Bilans
Domicile 5-3
Extérieur 7-2
Division (d) 3-3
Conférence (d+c) 8-4
Équipes > .500 (w) 3-5
Équipes en playoffs (p) 2-5
Matchs à une possession (o) 4-2
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 3-0-0-0
Prolongations 0-1
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2020) 140-132 (0.515, 10e)
Calendrier réel (2021) 139-149-1 (0.483, 23e)
Écart entre les deux -0.032 (5e)

 

Pour un champion, les Rams n’ont pas été dominateurs contre les meilleures équipes dans la saison régulière ; ils se sont bien repris dans les playoffs. Ils ont profité de la baisse de régime des Cardinals pour leur voler le titre de division dans un finish dont la difficulté a été plus simple que prévue avec les chutes de Seattle et Baltimore ; c’est d’ailleurs la vérité du calendrier entier. Contrairement à l’année dernière où les matchs des Rams ont tous été réglés avant le dernier quart-temps, cette fois il a fallu batailler dans les 15 dernières minutes, mais comme vous le voyez Los Angeles a été parfait, aidant à poster un avantageux bilan dans les matchs à une possession. C’est cette tendance qui s’est confirmée dans le tournoi final où les Rams ont dû arracher leurs trois dernières victoires dans le quatrième quart-temps.

 

La réalité

 

Attaque Rams Rang Adversaire Rang
Points par match 27.1 7 21.9 15
TDs 52 8 40 8
Yards par match 372.1 9 344.9 17
First Downs par match 20.9 12 20.4 19
Third Down % 43.902 7 41.256 21
Redzone Drive % 42.012 5 32.768 17
Redzone TD % 60.000 15 51.786 8
Big plays 68 12 57 11
Pass/Run ratio 1.519 24 1.524 8
QB/Cover Rating 101.6 7 83.8 5
Turnovers 23 17 25 10
Défense Rams Rang Adversaire Rang
Stuff % 2.802 15 1.589 3
Pressions 145 9 111 5
Sacks 50 3 31 6
Équipes Spéciales Rams Rang Adversaire Rang
Field Goal % 94.118 2 88.235 22
Extra Point % 97.959 6 100.000 30
Punt Net Yards 42.6 5 42.3 29
Autres Rams Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 4.5 3 5.2 26
TOP moyen 28:54 26
Extra Stat Rams Rang Adversaire Rang
3&Out % 14.200 3 21.500 13

 

L’arrivée d’un certain Quarterback a-t-elle fait une différence ? À vous de juger : +3.9 points marqués, +12 TDs en général avec +21 TDs à la passe (!), +2 TDs offerts à la défense adverse à 5 (pire marque), +9 big plays, +12 voyages en redzone dont +2.1% terminant en TD ou -8% de drives terminant en 3&out. L’attaque a surtout défouraillé sur premier drive (4 TDs – 15e – et 43 points – 9e) mais elle s’est un peu endormie dans le reste du premier quart-temps (6 TDs – 22e – et 3.7 points par match – 18e) ; néanmoins elle s’est très largement améliorée pour clore les mi-temps avec 89 points dans les deux dernières minutes (6e).

Pour le reste, on observe une stagnation, et prendre plus de risques dans le jeu aérien a provoqué plus d’erreurs, mais clairement l’arrivée d’un certain #9 a fait du bien. Dernière petite stat pour le prouver : les Rams ont réussi 13 drives de 80+ yards jusqu’au TD (2e), la même marque qu’en 2020, mais ce qui est intéressant c’est de noter qu’il a fallu -4.1 actions en moyenne et -2:19 de temps de jeu pour les réaliser. C’est plus facile avec un Quarterback qui envoie du lourd.

Attaque explosive + défense qui retombe de son piédestal, voilà qui explique la chute du temps de possession (-3:07). En effet, l’escouade défensive n’a pas pu refaire la même performance que l’année passée : +3.4 points par match, +6 TDs avec +11 TDs en deuxième mi-temps, -4 TDs marqués, +6 drives de 80+ yards jusqu’au TD, +63.0 yards par match, +2.9 first downs par match, +19 big plays, +7 voyages adverses en redzone (mais -6.9% terminant en TD) ou +5.9% de 3e tentatives autorisées menant à -6.7% de drives adverses terminant en 3&out. Pourtant elle a été moins souvent mise en difficulté avec -10 drives démarrant dans son propre terrain à 10 (top NFL), mais clairement elle a parfois eu du mal à retrouver de l’allant. Elle a néanmoins fini par le faire dans les moments importants et en playoffs.

Voici les récompenses de la saison :

 

Cooper Kupp – WR
Course 4 courses, 18 yards
Réception 145 réceptions (top NFL), 1947 yards (top NFL), 16 TDs (top NFL), 30 big plays (top NFL), 10 BTKs (4e)
Avancé 75.9%, 8 drops, 124.8 de Target Rating (10e)
Cumulé 149 touches, 1965 yards (2e), 16 TDs (4e), 30 big plays (top NFL), 10 BTKs
Moyennes 4.5 yards par course
13.4 yards par réception

 

Triple couronne chez les receveurs (top NFL en réceptions, yards et TDs), NFL Offensive Player Of The Year, Super Bowl MVP, All-Pro, Pro-Bowler, et logiquement Team Honors VII Rams Most Valuable Player ; une des plus belles saisons jamais réussies par un receveur dans l’histoire de la ligue (d’aucuns diraient la meilleure car personne n’a réussi à accumuler toutes ces « récompenses » à la fois). Si on ajoute les playoffs aux stats de la saison régulière ci-dessus, on arrive à 184 touches pour 2448 yards et 22 TDs. Toujours là quand son Quarterback a eu besoin de lui, ce n’est pas un hasard si l’offensive des Rams a disparu puis réapparu en même temps que lui lors du Super Bowl. Avec Kupp en 2021, ce n’était plus la coupe, mais le Saint-Graal.

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Son activité s’explique aussi par la blessure de Robert Woods qui n’a fait qu’une moitié de saison, postant 53 touches pour 602 yards et 5 TDs. Cela a provoqué l’acquisition d’Odell Beckham et ses 27 réceptions pour 305 yards et 5 TDs ; on a vu son importance avec sa malheureuse rupture d’ACL pendant le Super Bowl. Alors, qui pour seconder Kupp chez les receveurs purs ? Pas DeSean Jackson, libéré après quelques trop rares accélérations ; c’est le sophomore Van Jefferson qui a livré une prestation intéressante : 50 réceptions pour 802 yards, 16.0 yards par réception (9e) et 6 TDs. On attendait peut-être un plus grand pas en avant avec les indisponibilités des uns et des autres, mais il a dû s’y adapter ; attention aussi aux 6 drops.

La deuxième cible a été le Tight End Tyler Higbee qui n’a pas été aussi dominateur que par le passé, mais il a été présent via 61 réceptions pour 560 yards et 5 TDs ; il a également été précieux au block.

 

Jordan Fuller & Taylor Rapp – S
Plaquages 207, avec 127 solo, 1.5 stuffs, 20 manqués
Fumbles Déf. 1 récupéré
Pass-Rush 4.5 pressions, 1.5 sacks
Couverture 121 ciblages, 70.4%, 1132 yards, 6 TDs, 10 PDs, 5 INTs
Moyennes 9.3 yards par ciblage
13.3 yards par complétion
Cover Rating 98.9

 

Assez ironiquement, la couverture a pris un petit taquet, étant l’unité chutant le plus durement de son perchoir de 2020 en yards… mais elle a un meilleur ratio TD:INT que l’année dernière avec plus de passes tentées par les adversaires. C’est dû à un bon travail d’ensemble car aucun des défenseurs ciblés 30+ fois n’a un Cover Rating de 100+.

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Voici les stats complètes pour illuster : 66.6% (24e), 241.7 yards par match (22e), 6.6 yards par passe tentée (16e), 17 TDs (2e), 19 INTs (3e), un QB Rating adverse de 83.8 (5e), 53 big plays (18e) et 6 matchs d’un Quarterback à 300+ yards (pire).

Le duo Fuller – Rapp n’est pas forcément le plus impressionnant sur le papier, mais certains seraient contents de l’avoir : ils ont patrouillé contre la course et Fuller a été sérieux en couverture (66.7%, 2 TDs, 1 INT, 5 passes défendues et 99.1 de Cover Rating) pendant que Rapp a été un blitzer efficace (4.5 pressions dont 1.5 sacks) et boom or bust en couverture (74.1%, 4 TDs, 4 INTs, 5 passes défendues et 98.7 de Cover Rating). Quand les deux ont été blessés, Papy Eric Weddle est revenu au bercail pour faire quelques piges, notamment en playoffs.

Sur les ailes, on retrouve évidemment Jalen Ramsey qui aurait mérité une récompense mais il ne peut pas y en avoir pour tout le monde : 9 stuffs (5e NFL), 59.2%, 6.4 yards par ciblage, 3 TDs, 4 INTs, 16 passes défendues et 71.1 de Cover Rating ; au cas où la NFL n’était pas déjà au courant, petit message informatif : ne lancez pas de screens sur son côté. On a connu Darious Williams plus en verve, mais il a réussi à limiter la casse avec une bonne activité : 3 stuffs, 62%, 4 TDs, 9 passes défendues et 95.8 de Cover Rating.

David Long et Dont’e Deayon ont été sympathiques (60.5%, 2 TDs, 1 INT et 6 passes défendues à eux deux). Nick Scott a été un peu large (9.2 yards par ciblage) mais il a réussi quelques actions (2 INTs et 4 passes défendues).

Mention au duo de spécialistes Matt Gay et Johnny Hekker qui ont été redoutables : le premier a scoré 144 points (3e) avec 94.1% sur FGs (3e) et 98% sur XPs (9e), alors que le second avec sa couverture a posté 42.6 yards nets par punt (5e), 45.1% de punts dans les 20 yards adverses (4e) ou 49% de fair catchs adverses (2e).

 

Matthew Stafford – QB
Passe 67.2% (10e), 4886 yards (3e), 41 TDs (2e), 17 INTs (pire), 30 sacks
QB Rating 102.9 (6e)
Course 32 courses, 43 yards
Moyennes 8.1 yards par passe tentée (3e)
12.1 yards par complétion (5e)
1.3 yards par course
Fumbles Off. 5 commis, 2 perdus

 

« Chance : vous êtes libéré de prison. Cette carte peut être conservée jusqu’à ce qu’elle soit utilisée, échangée ou vendue ». Barry Sanders et Calvin Johnson : « mais pourquoi est-ce qu’on n’a pas pensé à ça ?!!? ». Blague à part, les deux avaient clairement indiqué qu’ils avaient perdu le goût de jouer, un échange n’aurait pas changé grand-chose ; en tout cas il est sympathique de voir que Detroit n’aura pas dégoûté un troisième joueur emblématique.

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Donc Staffie est sorti de tôle et le voilà au sommet de la NFL, mais il ne s’est pas toujours rendu la tâche facile. Bien entendu et comme esquissé dans l’introduction, il a apporté une dimension explosive aérienne qui existait moins avant via +22.2 yards par match, +21 TDs et +15 big plays dont +12 homeruns ; cela malgré un groupe de cibles à géométrie variable qui n’a pas eu, lui, la même efficacité balle en main avec -16.4 YAC par match à 125.8 (10e) soit -10.6% des yards en réception à 46.1% (29e). Mais on sait aussi que l’expérience Staffie, c’est plus de risques et donc plus de punitions avec +4 INTs à 17 (pire marque) et ces 4 picks-6 (pire marque aussi).

Quoi qu’il en soit, une saison réussie pour le #9 qui a enfin décroché sa bague.

 

Aaron Donald – DT
Plaquages 84, avec 38 solo, 6.5 stuffs, 6 manqués
Fumbles Déf. 4 forcés (7e)
Pass-Rush 37.5 pressions (8e), 12.5 sacks (7e)

 

En parlant de Kupp et de l’attaque qui disparaît et réapparaît en même temps que lui au Super Bowl, devinez quel défenseur a été discret au début du match puis est monté en puissance jusqu’à réaliser la pression décisive pour le titre (et avait déjà fait la même chose en finale NFC d’ailleurs) ?

C’est pourquoi nous disions en entête que le modèle des Rams n’est pas totalement innovant : ils ont du besoin de deux playmakers draftés par leurs soins pour décrocher la timbale. Donald n’aura pas établi de record avec un quatrième titre de NFL Defensive Player Of The Year (non les frangins Watt ne peuvent pas mettre les leurs en commun – ils comptent séparément), mais il a encore été essentiel dans une saison réussie pour les Rams. Et il va revenir, donc il a encore le temps d’ajouter une ligne de plus à son palmarès personnel.

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C’est difficile d’exister auprès d’un monstre pareil, mais A’Shawn Robinson a été un excellent lieutenant : après une dernière saison ratée à Detroit et une première à L.A. tronquée par une blessure en 2020, le maousse a bien rebondi ; solide sinon spectaculaire en saison régulière, il a été inestimable en playoffs où il a créé le boxon régulièrement chez les adversaires. Greg Gaines et Sebastian Joseph-Day ont été sérieux dans la rotation : le premier a remplacé le deuxième blessé, et il a capitalisé sur son grand temps de jeu, surtout dans le pass-rush avec 17.5 pressions dont 4.5 sacks.

Dans l’ensemble, la première ligne de défense a fait son travail dans l’ombre du #99.

 

Ernest Jones – LB
Plaquages 61, avec 36 solo, 4 manqués
Pass-Rush 4 pressions, 1 sack
Couverture 43 ciblages, 74.4%, 226 yards, 1 TD, 4 PDs, 2 INTs
Moyennes 5.3 yards par ciblage
7.1 yards par complétion (8e)
Cover Rating 74.4

 

La performance de Jones au Super Bowl a bien résumé la fin de saison remarquable du troisième tour qui a pris place au coeur de la défense et qui a rendu une copie tout à fait intéressante. Il y a bien sûr des choses à corriger, mais sa trajectoire ascendante donne de l’espoir ; il a notamment été efficace en couverture.

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À ses côtés, Troy Reeder s’est retrouvé avec une charge de travail plus conséquente et le résultat est sympathique mais avec quelques failles : 91 plaquages, 4 stuffs, 15 manqués, 6 pressions dont 2 sacks, 80.7%, 3 TDs, 2 INTs, 5 passes défendues et 97.9 de Cover Rating. Comme lieutenant, il peut rendre de bons services, mais il a besoin d’un capitaine à ses côtés.

Malgré cela, la défense contre la course s’est assez bien portée grâce à un travail collectif : 103.2 yards par match (6e), 4.0 yards par course (5e), 18 TDs (23e) et 4 big plays (2e).

Nous avons déjà vu la majorité des acteurs, ne restent que les Edge Defenders, et dans ce groupe c’est Von Miller qui a fait le plus de dégâts : bien qu’il soit arrivé en cours de saison, il a quand même réussi à accumuler 7 stuffs et 13 pressions dont 5 sacks, sans oublier les 4 en playoffs dont 2 au Super Bowl. Il n’aura pas le FA Signing Of The Year à cause de Staffie, mais son arrivée a également été importante.

Leonard Floyd n’a pas été en reste même s’il a été un peu moins en vue que l’année dernière : 2.5 stuffs et 27.5 pressions dont 9.5 sacks ; encore une année satisfaisante du vétéran. Terrell Lewis a été trop discret après une bonne saison rookie, alors que Ogbonnia Okoronkwo continue de briller dans les quelques opportunités qu’on lui donne (1 stuff, 8 pressions dont 2 sacks et 2 fumbles forcés).

 

Les points encaissés sur perte de balle. Revoyez le Divisional Round face à Tampa et vous comprendrez que les Rams ont frôlé la correctionnelle à cause de leur péché mignon cette saison : 93 points encaissés sur pertes de balle (30e) soit 4.0 par turnover (30e). Toutes les équipes ne seront pas « capables » d’appeler un Cover 0 Blitz et de laisser Kupp en un contre un à quelques secondes de la fin à chaque fois.

Et c’est à toute l’attaque de faire attention car si Staffie a été coupable de quelques boulettes, ce n’est pas lui qui fumble deux fois dans ce match-là.

 

La ligne offensive
Stuffs 19 (top NFL) soit 1.6% des plaquages (3e)
Pressions 111 pressions (5e) soit 18.3% par action de passe (6e)
Sacks 31 sacks (6e) soit 4.9% par action de passe (7e)
Taux de conversion 27.9% (11e)

 

Quand on accueille un nouveau Quarterback, il n’est pas toujours évident pour la ligne offensive de se régler, mais c’est plus facile quand elle a la qualité de celle de Los Angeles. Elle a profité d’une relative bonne santé, aucun titulaire ne jouant moins de 80% des snaps, et les remplaçants ont donné satisfaction quand ils sont entrés.

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Le Centre Brian Allen est revenu de la blessure qui a annihilé sa saison 2020 et il n’a rencontré aucune difficulté. La paire de Guards Austin Corbett – David Edwards a démontré solidité et disponibilité (99+% des snaps). La paire de Tackles Andrew Whitworth – Rob Havenstein a été dominatrice comme toujours, mais un peu moins disponible ; heureusement Joe Noteboom est venu prêter main-forte.

Néanmoins, tout le monde n’en a pas profité…

 

L’attaque terrestre
Stats 99.0 yards par match (25e), 4.0 yards par course (25e), 10 TDs (28e)
Explosivité 3 big plays (31e) dont aucun homerun (pire)
Stuffs 19 (top NFL) soit 1.6% des plaquages (3e)
BTK 19 (25e) soit un toutes les 22.1 courses (27e)
Matchs marquants 2 matchs d’un coureur à 100+ yards (17e)

 

Certes, il faut admettre que le secteur n’a pas eu de chance avec la blessure de Cam Akers (revenu pour les playoffs) et Darrell Henderson a aussi fait un tour sur IR, donc il était difficile de maintenir un semblant de constance. La signature de Sony Michel a de fait été une bonne idée pour pallier cela : 229 touches pour 973 yards, 4.0 yards par occasion, 4.1 yards par course et 5 TDs ; non vous ne rêvez pas, il a une moyenne à la course supérieure à celle par occasion (course + réception)… c’est ce qui arrive quand vous êtes à 63.6%, 6.1 yards par réception, 1 TD et 3 drops.

D’ailleurs, Henderson est à 72.5%, 6.1 yards par réception, 3 TDs et 3 drops ; preuve que les coureurs des Rams ne sont pas des foudres dans ce secteur-là non plus. Le junior a néanmoins été plus efficace dans l’ensemble, totalisant 178 touches pour 864 yards, 4.6 yards par occasion, 4.6 yards par course et 8 TDs.

 

Matthew Stafford, évidemment.

 

OBJ et Miller sont arrivés en cours de saison et Michel n’a pas toujours été brillant, donc ils ne peuvent détrôner Stafford, mais aucune mauvaise pioche.

 

Le Super Bowl. Deuxième titre pour les Rams (après Super Bowl XXXIV), deuxième titre pour Los Angeles (après les Raiders au Super Bowl XVIII), et deuxième titre consécutif pour l’équipe qui reçoit le Super Bowl dans son stade.

 

La défaite 31-10 à San Francisco en Week 10. Une défense contre la course à la rue, une attaque aérienne qui balbutie et totalement Kupp-dépendante, des drops, un pick-6, bref le match qui encapsule tous les soucis des Rams cette saison.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 KO vs. Buffalo 11-6 DivChamp 0
2 vs. Atlanta 7-10 Négatif 3
3 @ Arizona 11-6 Playoffs 0
4 MNF @ San Francisco 10-7 Playoffs 0
5 vs. Dallas 12-5 DivChamp -1
6 vs. Carolina 5-12 Négatif 0
7 BYE
8 vs. San Francisco 10-7 Playoffs 7
9 @ Tampa Bay 13-4 DivChamp -3
10 vs. Arizona 11-6 Playoffs 0
11 @ New Orleans 9-8 Positif 0
12 @ Kansas City 12-5 DivChamp 0
13 vs. Seattle 7-10 Négatif 0
14 TNF vs. Las Vegas 10-7 Playoffs 0
15 MNF @ Green Bay 13-4 DivChamp -4
16 vs. Denver 7-10 Négatif -1
17 SNF @ LA Chargers 9-8 Positif 1
18 @ Seattle 7-10 Négatif 0

 

Matchs Nombre Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2021 12 1
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2021 10 1
Bilans Bilan Rang
Cumulé total 164-125 (0.567) 1
Cumulé à domicile 80-73 (0.523) 10
Cumulé à l’extérieur 84-52 (0.618) 1
Écart domicile/extérieur -0.095 29
Stats additionnelles Valeur Rang
Kilométrage total théorique 13831 20
Total jours nets de repos entre les matchs +2 12

 

Un programme de champion, sans grande surprise, et compliqué par le fait d’être dans la division la plus relevée, avec un kickoff contre une équipe qui doit avoir les boulagas, une bye week très tôt, des déplacements hors division à se taper la tête comprenant les deux derniers champions (et un qui voudrait bien le redevenir au lieu de s’écraser continuellement en playoffs), et la réception de l’outsider favori de 2022. Une fois que vous avez retiré tout ça, il vous reste la moitié faible de la NFC South qui, il est vrai, pourrait avoir du mal à décoller l’année prochaine… sinon, au secours.