NFL Team Honors VII : Los Angeles Chargers

Un bon début de saison a placé les Bolts en tête de la division, mais un mauvais passage autour de la bye week et une incapacité à accumuler les victoires ont laissé la porte ouverte à un finish rocambolesque que la franchise, encore une fois, a infligé à ses fans. On dit souvent que Cleveland est l’équipe spécialiste des défaites improbables : on peut arguer que c’est pire pour Los Angeles car elle a eu plus souvent le talent pour faire mieux mais elle ne peut pas s’empêcher d’arracher le coeur de ses supporters année après année ; 2021 n’en est que le dernier exemple, même si bilan a été meilleur qu’en 2020.

À lire avec un défibrillateur à proximité (logique pour les Chargers).

 

LOS ANGELES CHARGERS
3e AFC West ~ 9-8

 

Les prévisions de Madame Soleil 2021

 

L’histoire des Chargers (plus que celles d’autres équipes) était une liste d’espoirs se terminant en frustrations par manque de contrôle et/ou de réussite : la période Air Coryell et la période Rivers avaient vu des effectifs talentueux buter encore et encore sur les dernières marches, la période du milieu avait vu un Super Bowl surprise qui avait été vite réglé.

La nouvelle période, celle qui portait l’image du Quarterback Justin Herbert, démarrait avec de l’optimisme, mais elle devait surtout briser les chaînes du passé : celles des matchs perdus de manière rocambolesque, des saisons terminées en queue de poisson. Le #10 avait été bluffant, cassant plusieurs records pour un rookie Quarterback en NFL, et il ne faisait aucun doute que la franchise avait pris la bonne décision le concernant. On ne pouvait pas dire que c’était vraiment le cas avec la ligne offensive qui, entre soucis de talent et soucis de santé, n’arrivait pas à se stabiliser : de fait, la poussière avait été remuée de nouveau cette intersaison. Le Centre Mike Pouncey avait fait comme son jumeau et pris sa retraite alors que le Guard Trai Turner et l’Offensive Tackle Sam Tevi étaient partis. Les Bolts continuaient de bâtir Green Bay West avec l’addition de l’excellent Centre Corey Linsley pour aller avec l’Offensive Tackle Bryan Bulaga qui était bon mais devait rester sur le terrain ; le premier tour Offensive Tackle Rashawn Slater allait se positionner à gauche, alors que l’ex-Steeler Matt Feiler et l’ex-Lion Oday Aboushi étaient les Guards. C’était un groupe qui pouvait faire de belles choses sur le papier si les petits cochons ne les mangeaient pas en route.

C’était un peu la même chose avec les playmakers : le couteau suisse Austin Ekeler, le criminellement sous-coté Keenan Allen et le dynamiteur Mike Williams formaient un trio redoutable d’armes pour n’importe quelle défense, mais la profondeur derrière eux était plus suspecte (Joshua Kelley, le dragster Jalen Guyton, les rookies troisième tour receveur Josh Palmer et Tight End Tre’ McKitty). Et justement, en parlant de Tight Ends, Hunter Henry & Virgil Green étaient sous d’autres cieux ; un manque à la réception et au block que l’ex-Saint Jared Cook devait combler.

Le nouveau Head Coach Brandon Staley arrivait auréolé de son travail avec la défense des Rams, et il allait implémenter son propre système avec une escouade qui avait vu des noms connus partir comme le Defensive End Melvin Ingram, le Linebacker Denzel Perryman et les Cornerbacks Casey Hayward & Desmond King. Joey Bosa allait désormais être secondé par un Uchenna Nwosu prometteur, alors que le premier rideau était puissant avec le trio Jerry Tillery – Linval Joseph – Justin Jones ; ce quintet avait toutes les armes pour être à la fois redoutable dans le pass-rush et contre la course, alors que l’ex-Packer (encore un) Defensive End Kyler Fackrell venait pour améliorer la profondeur de banc. Au niveau des Linebackers, le sophomore Kenneth Murray avait progressé à vue d’oeil et pouvait devenir ce patron que la défense attendait depuis un moment ; elle attendait aussi le retour d’un Drue Tranquill si intéressant en 2019 mais trop rapidement blessé en 2020.

Staley arrivait aussi avec une manière différente de jouer chez les arrières, et il fallait s’adapter : la confirmation du talent du Cornerback Michael Davis était une bonne chose à l’opposé de Chris Harris, mais cela n’avait pas empêché l’équipe d’ajouter un rookie au nom connu – Asante Samuel Jr., le fils de son père. Si Derwin James pouvait mettre l’infirmerie loin (très loin) derrière lui, il avait toutes les qualités du « joker » qui se balade un peu partout, mais pour cela il fallait que le Safety Nasir Adderley soit bien meilleur en couverture.

Le travail de Staley était bien sûr de développer Herbert davantage ; celui du General Manager Tom Telesco était de l’entourer du meilleur talent… mais on savait qu’avec les Bolts cela n’était pas suffisant. Il fallait une bonne fois pour toutes se débarrasser de ce nuage noir de l’improbable qui coûtait plusieurs victoires chaque saison, et si celui des blessures pouvait se barrer avec, tant mieux. L’effectif était intéressant, et si la greffe Staley prenait, elle pouvait viser les playoffs… mais pas beaucoup plus.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 @ Washington W 20-16 1-0 o/W
2 vs. Dallas (0-1) L 17-20 1-1 wpo/L
3 @ Kansas City (1-1) W 30-24 2-1 dwpo/W
4 vs. Las Vegas (3-0) W 28-14 3-1 dwp
5 vs. Cleveland (3-1) W 47-42 4-1 co/W
6 @ Baltimore (4-1) L 6-34 4-2 c
7 BYE
8 vs. New England (3-4) L 24-27 4-3 cwpo/L
9 @ Philadelphia (3-5) W 27-24 5-3 wpo/W
10 vs. Minnesota (3-5) L 20-27 5-4 o
11 vs. Pittsburgh (5-3-1) W 41-37 6-4 cwpo
12 @ Denver (5-5) L 13-28 6-5 d
13 @ Cincinnati (7-4) W 41-22 7-5 cwp
14 vs. NY Giants (4-8) W 37-21 8-5
15 vs. Kansas City (9-4) L 28-34 (OT) 8-6 dwpo/TL
16 @ Houston (3-11) L 29-41 8-7 c
17 vs. Denver (7-8) W 34-13 9-7 d
18 @ Las Vegas (9-7) L 32-35 (OT) 9-8 dwpo/TT

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Saison 9-8
Demi-saison 5-4 4-4
Quart-saison 4-1 1-3 3-1 1-3
Détail Bilans
Domicile 5-4
Extérieur 4-4
Division (d) 3-3
Conférence (d+c) 6-6
Équipes > .500 (w) 5-4
Équipes en playoffs (p) 5-4
Matchs à une possession (o) 5-5
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 4-2-1-1
Prolongations 0-2
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2020) 133-137-2 (0.493, 17e)
Calendrier réel (2021) 147-141-1 (0.510, 13e)
Écart entre les deux 0.017 (21e)

 

Vous voyez les deux bilans en rouge et celui en noir ? Les raisons de l’élimination des Chargers, surtout en ce qui concerne le dernier quart de saison et le bilan en prolongation. L’équipe a eu un calendrier plus compliqué que l’année dernière (0.482) et plus compliqué que prévu à cause du rebond de la NFC East (même si l’AFC North a été moins forte dans l’ensemble). Malgré cela, il y a eu du mieux dans le bilan contre les équipes terminant en positif (1-5 en 2020) et les équipes qualifiées en playoffs (1-4 en 2020). L’équipe a été bien plus décisive en dernier quart-temps, mais pour autant elle poste un bilan équilibré dans les matchs à une possession ; conservant sa réputation d’équipe cardiaque pour ses fans – et rarement ennuyante à regarder quand on est impartial.

 

La réalité

 

Attaque Chargers Rang Adversaire Rang
Points par match 27.9 5 27.0 29
TDs 58 3 52 27
Yards par match 390.2 4 360.1 23
First Downs par match 23.6 3 22.5 28
Third Down % 45.249 5 49.537 32
Redzone Drive % 44.379 2 40.341 30
Redzone TD % 64.000 4 64.179 26
Big plays 60 20 66 23
Pass/Run ratio 1.667 29 1.167 27
QB/Cover Rating 97.4 11 93.0 17
Turnovers 22 13 21 17
Défense Chargers Rang Adversaire Rang
Stuff % 2.381 20 2.733 18
Pressions 122 21 132 18
Sacks 35 20 31 6
Équipes Spéciales Chargers Rang Adversaire Rang
Field Goal % 88.889 9 91.429 28
Extra Point % 85.106 30 97.727 29
Punt Net Yards 37.3 32 42.5 30
Autres Chargers Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 6.8 30 5.8 16
TOP moyen 29:23 23
Extra Stat Chargers Rang Adversaire Rang
Points 4e QT Par Match 10.6 1 10.2 32

 

Est-il besoin d’ajouter quelque chose en regardant le tableau des stats (c’est une question rhétorique). L’attaque a été encore plus efficace que l’année dernière avec +3.9 points par match, +13 TDs, +0.5 yard par action et +18 voyages en redzone dont +6.9% terminant en TD ; bien aidée par les +12 drives démarrés en terrain adverse à 23 (6e), là où elle était dernière l’année passée. Si elle a aussi mieux capitalisé sur les 21 ballons volés avec +26 points consécutifs à 73 (13e), elle a aussi lancé +3 picks-6, ce qui a contribué aux +35 points encaissés consécutifs aux ballons perdus à 81 (23e).

Pendant ce temps, la défense n’a pas réglé ses problèmes, même si on peut arguer qu’elle doit aussi payer le prix de sa propre attaque qui marque à tour de bras, poussant les adversaires à en faire autant. Mais cela n’empêche pas qu’elle reste trop friable, faisant une saison encore plus mauvaise qu’en 2020 avec +16.7 yards par match, +2.3 first downs par match, +9 big plays, +16 voyages adverses en redzone dont +6% terminant en TD ou +5.9% de 3e tentatives autorisées. Ce n’est donc pas étonnant de voir la claque prise par le temps de possession à -2:17 même si les Bolts ont passé +3:26 par match en tête au score à 27:45 (12e). Cela n’a fait que donner encore plus d’espoir aux fans avant le début de dernières périodes délirantes (cf. l’Extra Stat) : personne n’a autant marqué et autant encaissé dans le quatrième quart-temps que les Chargers.

Voici les récompenses de la saison :

 

Justin Herbert – QB
Passe 65.9%, 5014 yards (2e), 38 TDs (3e), 15 INTs, 31 sacks
QB Rating 97.7
Course 63 courses, 302 yards, 3 TDs, 1 big play (pire), 2 BTKs
Moyennes 7.5 yards par passe tentée (8e)
11.3 yards par complétion
4.8 yards par course
Fumbles Off. 1 commis, 1 perdu

 

On se demandait si Herbert pouvait répondre aux attentes qu’il avait lui-même placées pendant sa saison rookie : la réponse est « un peu mon neveu ». Le Quarterback a pris une charge de travail encore plus grande avec 672 passes lancées (2e), il a continué d’arroser avec succès la plupart du temps (yards, moyenne, TDs avec le record de franchise sur un saison) mais aussi quelques boulettes (INTs) et il a été d’une bonne précision (80.2% de lancers considérés sur cible – 3e) malgré un taux de complétion un peu bas par rapport aux autres stars.

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Ce dernier point, pensez-vous, doit s’expliquer par l’arrosage automatique mode Air Coryell qu’est le jeu aérien… mais détrompez-vous : en fait les Chargers n’ont généré que 31 big plays soit 8.8% des passes (pires marques). C’est plus le fait que les receveurs ont accumulé 34 drops (29e) soit 5.7% des passes (30e) ; d’aucuns disent que c’est à cause des lasers Favresques que Herbert distribue à profusion, mais comme le dit le philosophe californien Keenan Allen : « quand il te lance la balle, t’as intérêt à chopper cette bâtarde ». Donc un peu d’aide de ses cibles ne ferait pas de mal.

Cela reste des peccadilles par rapport au magnifique travail qu’il a exécuté, à la fois avec sa tête, son bras, ses jambes et ses tripes ; si vous en doutez, revoyez les deux derniers drives du temps réglementaire contre les Raiders en Week 18 (et vous verrez la moitié des drops sur la saison d’ailleurs).

 

Kyzir White – LB
Plaquages 144 (8e), avec 90 solo (8e), 6 stuffs, 8 manqués
Fumbles Déf. 2 forcés
Pass-Rush 5 pressions, 1 sack
Couverture 59 ciblages, 76.3%, 358 yards, 2 TDs, 3 PDs, 2 INTs
Moyennes 6.1 yards par ciblage
8.0 yards par complétion
Cover Rating 88.1

 

Il a toujours aligné les prestations sympathiques voire intéressantes, mais il n’avait jamais encore pris un rôle à ce point important dans la défense avec une majorité de snaps (84.3%) : White a prouvé qu’on pouvait compter sur lui, et il a même tenté de surnager dans une certaine phase catastrophique sur laquelle nous reviendrons plus tard. Actif dans tous les compartiments, il a été plutôt sûr dans ses plaquages et terminé top team en stuffs ainsi qu’en INTs.

C’est dommage qu’on ne lui ait pas donné sa chance un peu plus vite car il a déjà quitté la Californie en tant que Free Agent.

 

Austin Ekeler – RB
Course 206 courses, 911 yards, 12 TDs (5e), 3 big plays, 13 BTKs
Réception 70 réceptions, 647 yards, 8 TDs, 3 big plays, 6 BTKs
Avancé 74.5%, 7 drops, 112.3 de Target Rating
Cumulé 276 touches (8e), 1558 yards (6e), 20 TDs (top NFL), 6 big plays, 19 BTKs
Moyennes 4.4 yards par course
9.2 yards par réception
5.2 yards par occasion (10e)
Fumbles Off. 4 commis, 3 perdus

 

Si ce n’est toi c’est donc ton Quarterback qui sera Most Valuable Player, mais certains pourraient préférer le petit coureur formidable qui a été en meilleure santé que l’année dernière et qui a été bien plus utilisé. Il a pris la place #1 pour de bon avec une belle efficacité, tout en continuant d’être un receveur redoutable qui casse nombre de plaquages. Néanmoins, il doit faire attention à ses mains avec trop de drops et de fumbles qui gâchent le tableau.

Fer de lance de l’attaque terrestre, il a relégué Justin Jackson au rôle de suppléant, mais ce dernier n’a pas chômé pour autant : 90 touches pour 542 yards, 5.4 yards par course et 2 TDs. Derrière Herbert (au sol), Joshua Kelley et Larry Roundtree ont eu plus de mal dans un temps limité.

Tout cela a permis au jeu au sol de progresser dans l’ensemble, même s’il faut rappeler qu’avec Herbert de l’autre côté, il n’a pas été souvent utilisé (37.5% de courses – 29e) : 107.9 yards par match (21e), 4.3 yards par course (17e), 18 TDs (9e) et 7 big plays (25e).

 

Derwin James Jr. – S
Plaquages 118, avec 75 solo, 5 stuffs, 9 manqués
Fumbles Déf. 3 forcés
Pass-Rush 9 pressions, 2 sacks
Couverture 60 ciblages, 56.7%, 327 yards, 1 TD, 5 PDs, 2 INTs
Moyennes 5.5 yards par ciblage
9.6 yards par complétion
Cover Rating 63.7

 

Autre argument qui peut s’entendre : Grand Bosa mérite d’être Defensive Player Of The Year ; nous avons décidé de choisir James parce qu’il a un peu plus d’influence, et parce que c’est sympathique de le voir faire une saison (presque) complète après ses déboires des deux dernières années. Le bonhomme a en effet été partout, du stuff à l’INT en passant par les sacks et les fumbles forcés. Ses stats en couverture sont excellentes pour un Safety, et il a été présent à tous les niveaux, rappelant son importance dans l’arrière-garde… et dans la défense.

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Pour le reste de l’unité et la défense aérienne, cela donne : 63.9% (11e), 221.2 yards par match (12e), 6.7 yards par passe tentée (20e), 27 TDs (16e), 11 INTs (22e), un QB Rating adverse de 93.0 (17e), 53 big plays (18e) et 3 matchs d’un Quarterback à 300+ yards (11e).

Des stats à l’image des joueurs : il y a du bon et du moins bon. Chez les Cornerbacks, il y a eu pas mal de rotation, et c’est le vétéran Chris Harris qui a été le plus solide dans l’ensemble avec 60%, 7.4 yards par ciblage, 3 TDs, 1 INT, 6 passes défendues et 93.4 de Cover Rating ; ses 15.9% de plaquages manqués sont un peu élevés, comme pas mal de défenseurs du club d’ailleurs. Sur une aile, Michael Davis a été le plus ciblé et sa copie est en deux couleurs : 86 ciblages, 53.5%, 6.2 yards par ciblage, 1 INT et 11 passes défendues c’est bien, mais 11.6 yards par complétion et 5 TDs, c’est moins bien ; son Cover Rating de 87.1 reste acceptable dans l’ensemble mais peut mieux faire.

Le deuxième tour Asante Samuel Jr., aligné à l’opposé, a fait une année identique un cran en-dessous : 62.1%, 8.3 yards par ciblage, 13.3 yards par complétion, 4 TDs, 2 INTs, 11 passes défendues et 96.8 de Cover Rating ; une première saison intéressante mais qui va demander de progresser en 2022, surtout sur les plaquages avec 17.3% manqués. Tevaughn Campbell a été le dernier de la bande et il a eu le plus de mal, postant 72.1%, 9.1 yards par ciblage, 1 TD, 4 passes défendues et 105.8 de Cover Rating ; pour ne pas dénoter il a 16.7% de plaquages manqués, mais au moins il a scoré un TD sur un fumble récupéré (le seul de la défense).

Chez les Safeties, James a régné devant un Nasir Adderley présent sur la ligne de scrimmage (2.5 stuffs) et présent tout court (85.0% des snaps défensifs, top team), mais qui a manqué 16 plaquages soit 13.9%, et qui a souvent eu du mal en couverture avec 6 TDs, 5 passes défendues et 126.5 de Cover Rating. Comme nous disions, il y a de tout dans un groupe qui ne serait pas contre un peu de sang neuf… oh tiens donc regardez qui est arrivé en Free Agency.

 

Rashawn Slater – OT
Pénalités 6 total, 6 acceptées, 45 yards

 

C’est ce qui s’appelle un premier tour bien choisi, même s’il n’a pas été le premier Offensive Tackle sélectionné. Slater s’est installé à gauche de la ligne, a été disponible (93.3% des snaps), et il a fait une saison magnifique, aussi à l’aise pour contrôler les pass-rushers que pour ouvrir les brèches. Herbert a trouvé son nouveau meilleur ami pour les années à venir (enfin un deuxième, mais nous en reparlerons plus bas).

 

La défense contre la course
Stats 138.9 yards par match (30e), 4.6 yards par course (28e), 22 TDs (29e)
Explosivité 13 big plays (25e) dont 1 homerun (7e)
Stuffs 30 (19e) soit 2.4% des plaquages (20e)
Matchs marquants 5 matchs d’un coureur à 100+ yards (26e)

 

Techniquement, il y a une phase qui a été encore pire que la défense au sol, mais cette dernière a failli toute la saison, jusqu’au pire moment qui a scellé cette récompense : la dernière course qui permet à Las Vegas d’être à distance du Field Goal de la victoire en Week 18.

On avait déjà vu des signes l’année dernière, mais elle a réussi à faire pire, trop souvent dominée dans les phases de puissance, trop souvent annihilée au deuxième niveau. Cela commence avec la ligne défensive où la participation a été insuffisante : Linval Joseph, Justin Jones, Christian Covington ou Jerry Tillery ont été trop friables, ayant de grandes difficultés à se débarrasser des blocks pour pénétrer dans la backfield adverse. Sur les ailes, Joey Bosa a fait quelques éclats comme Uchenna Nwosu (5 stuffs à eux deux), mais cela reste quand même trop court ; Kenneth Murray n’a pas été flamboyant non plus mais il n’a pas été aidé par son passage sur IR. On peut aussi parler des 20.3% de plaquages manqués de Grand Bosa, même s’il y a des Quarterbacks dans le lot.

Derrière eux, les Linebackers ont dû tenter de boucher les trous et ils n’y sont pas toujours parvenus. White et James ont tenté leur maximum alors que Drue Tranquill a été parfois présent (3.5 stuffs) mais plus souvent hors de position ; au moins il n’a pas eu les bras en guimauve avec seulement 4 plaquages manqués. À ce sujet vous aurez sûrement noté que nous avons mis l’accent dessus : les Chargers en ont eu +19 à 127 (30e) soit 9.2% des tentatives (28e).

Pour terminer sur le front-7, le pass-rush a été mené par l’arracheur de ballons Bosa (30.5 pressions dont 10.5 sacks + 7 fumbles forcés) et Nwosu (21 pressions dont 5 sacks) avec Tillery dans le sillage (17.5 pressions dont 4.5 sacks). Cependant, vous avez vu dans le tableau des stats que c’est dans la moyenne de la ligue ; il y a encore du travail car il a fallu un bond de +10% des blitz pour les aider à 26.6% (13e).

 

L’attaque aérienne
Stats 65.7% (15e), 282.4 yards (2e), 38 TDs (5e), 15 INTs (21e)
Moyennes 7.4 yards par passe tentée (10e)
10.8 yards par complétion (6e)
YAC 49.7% (21e)
QB Rating 97.4 (11e)
Explosivité 53 big plays (14e) dont 15 homeruns (3e)
Matchs marquants 9 matchs d’un QB à 300+ yards (top NFL)
8 matchs d’une cible à 100+ yards (9e)

 

Avec un sacré canonnier comme Herbert et un duo de receveurs comme Keenan Allen et Mike Williams, encore heureux. Le duo a de nouveau fait du grabuge dans les couvertures : comme souvent, Allen a été le plus ciblé et Williams le plus productif. Allen termine avec 157 ciblages (8e), 106 réceptions (7e), 1138 yards, 6 TDs, 12 big plays et 8 drops ; il est toujours le plus sûr des deux mais ces drops sont surprenants de sa part. Williams a posté 76 réceptions pour 1146 yards, 9 TDs, 17 big plays et 6 drops ; il est toujours le dragster de service avec le taux qui va avec de 58.9% de réceptions.

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Derrière, Jared Cook a apporté au poste de Tight End via 48 réceptions pour 564 yards et 4 TDs même s’il a également été frappé par les mains en ciment avec 6 drops. Jalen Guyton et Jordan Palmer ont participé avec 801 yards et 7 TDs, le deuxième Tight End Donald Parham complétant via 190 yards et 3 TDs. Ajoutez Ekeler et cela fait un beau cheptel de cibles pour Herbert.

 

La phase de punt
Moyennes 45.2 yards bruts (19e) et 37.3 yards nets (pire)
Taux dans les 20y adverses 25.5% (31e)
Moyenne sur retour 11.0 yards par retour adverse de punt (29e)

 

Vous pouvez rajouter à ces stats assez horribles les 7.9 yards de différence entre yards bruts et nets (pire marque), les 10.9% de punt terminant en fair catch (pire marque) et les 5.9 yards par retour de punt (pire marque), et vous avez une phase de punt générale qui a été catastrophique, mettant attaque et défense dans des positions peu avantageuses.

La stat sur les retours de punt est vraiment étrange car c’est Andre Roberts qui s’est occupé de tous les retours, et il est d’ordinaire brillant ; d’ailleurs, il l’a été sur retour de kick avec 32.8 yards par retour (2e) et 1 TD.

 

Corey Linsley – C
Pénalités 6 total, 5 acceptées, 35 yards

 

Les Chargers auraient pu être échaudés par le pipeline d’Offensive Linemen entre Green Bay et la Californie vu les blessures à répétition de Bryan Bulaga (ce qui est encore arrivé cette saison), mais cette fois ils ont touché le jackpot : Linsley a repris là où il s’était arrêté dans le Wisconsin, faisant une saison en tout point remarquable et construisant de suite la connexion avec Herbert. Pas de surprise de ce côté-là.

https://www.wkbn.com/wp-content/uploads/sites/48/2021/12/corey-linsley-chargers.jpg?w=900

Cette blessure du Bélouga a été préjudiciable : Storm Norton a un nom de héros de film d’action des années 1980, mais malheureusement il a souvent joué le rôle du vilain, surtout en protection ; ce match de Week 18 contre Maxx Crosby n’en est que la culmination. À l’intérieur, une autre arrivée a fait du bien avec l’ex-Steeler Matt Feiler, et Oday Aboushi était plutôt bien parti avant de finir sur IR ; son remplaçant Michael Schofield a fait une saison inconstante mais plus solide qu’à Carolina en 2020.

C’est un pas en avant par rapport à l’année dernière, mais certains postes mériteraient d’être solidifiés… oh tiens donc regardez qui est arrivé à la draft.

 

Aucun nom ne saute aux yeux, donc nous allons refondre la récompense.

 

La victoire 30-24 à Kansas City en Week 3. Et pourtant les Chargers ont essayé de faire « une Chargers » dans un match assez improbable de bout en bout, mais la défense est parvenue à clore le résultat.

 

La défaite 41-29 à Houston en Week 16. Certes, la Week 18 contre les Raiders est probablement celle qui a fait le plus mal à quelques secondes d’une égalité synonyme de qualification en playoffs, mais devinez quoi : les Bolts n’auraient pas eu besoin de ce match s’ils n’avaient pas posé un oeuf magistral défensif en Week 16 contre HOUSTON (et ce même avec le COVID).

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 vs. Las Vegas 10-7 Playoffs 0
2 TNF @ Kansas City 12-5 DivChamp 0
3 vs. Jacksonville 3-14 Négatif 3
4 @ Houston 4-13 Négatif 0
5 @ Cleveland 8-9 Négatif 0
6 MNF vs. Denver 7-10 Négatif -3
7 vs. Seattle 7-10 Négatif -1
8 BYE
9 @ Atlanta 7-10 Négatif 7
10 SNF @ San Francisco 10-7 Playoffs -7
11 vs. Kansas City 12-5 DivChamp 0
12 @ Arizona 11-6 Playoffs 1
13 @ Las Vegas 10-7 Playoffs 0
14 vs. Miami 9-8 Positif 0
15 vs. Tennessee 12-5 DivChamp 0
16 MNF @ Indianapolis 9-8 Positif 0
17 SNF vs. LA Rams 12-5 Champ -1
18 @ Denver 7-10 Négatif 0

 

Matchs Nombre Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2021 10 7
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2021 8 6
Bilans Bilan Rang
Cumulé total 150-139 (0.519) 10
Cumulé à domicile 72-64 (0.529) 6
Cumulé à l’extérieur 78-75 (0.510) 13
Écart domicile/extérieur 0.019 15
Stats additionnelles Valeur Rang
Kilométrage total théorique 16558 27
Total jours nets de repos entre les matchs -1 17

 

Les Bolts plongent tête la première dans la division – avec déjà un déplacement crucial chez les Chiefs en Week 2 – avant de pouvoir prendre un peu leur respiration jusqu’à la bye week… et ensuite c’est le feu divin. Le seul match contre une équipe non-positive après Atlanta, c’est la dernière semaine avec un déplacement à Denver : ce n’est déjà pas une partie de plaisir d’habitude, mais avec les ambitions des Broncos cette saison, cela pourrait être un match pour les playoffs.