NFL Team Honors VII : Las Vegas
Cela faisait depuis 2010-2011 que les Raiders n’avaient pas aligné deux saisons non-négatives ; oui, il faut chercher des stats spécifiques pour dire du bien de certaines franchises. Et bien entendu, les Raiders ont égalé cette marque dans une année où ils ont vu leur Head Coach débarqué suite à des emails pas du tout politiquement corrects envoyés à des exécutifs de Washington (qui d’autre), et ils sont passés par toutes les émotions jusqu’à la dernière seconde du dernier match pour assurer leur qualification en playoffs dans un finish digne de l’AFC WTFest. C’est passé cette saison, mais vous allez voir à quel point la fenêtre était mince ; du genre de celle qui ne donne pas beaucoup de marge dans le futur.
À lire en n’appuyant pas sur « Envoyer » sans s’être relu. Trois fois.
LAS VEGAS RAIDERS
2e AFC West ~ 10-7 / 0-1
Les prévisions de Madame Soleil 2021
Depuis l’arrivée de Jon Gruden, les Raiders avaient lentement progressé avec 4 puis 7 puis 8 victoires ; mais cela se faisait toujours en dépit de la défense qui ne parvenait pas à décoller. Il était désormais temps de trouver la solution de ce côté du ballon pour redevenir une franchise crainte et non plus une franchise qui laissait échapper les playoffs en fin de match.
Autant commencer par l’escouade en question dans laquelle, pour une énième année, un grand ménage avait été fait. Cela avait commencé par le débauchage dans la division du nouveau Coordinateur Défensif, l’ex-Charger Gus Bradley ; il avait eu ses propres problèmes en Californie mais le talent était là. Le pass-rush étant un souci récurrent chez les Raiders, l’ex-Raven Defensive End Yannick Ngakoue venait s’intégrer dans une ligne qui avait vu partir trop de joueurs inefficaces (Arden Key en tête), qui avait vu la draft du troisième tour Defensive End Malcolm Koonce et qui conservait le trio Maxx Crosby – Clelin Ferrell – Carl Nassib ; le premier avait été une belle petite surprise, le deuxième progressait mais devait trouver la vitesse supérieure et le dernier était sympathique en soutien. Au centre, c’était une pluie de nouveaux Defensive Tackles : l’ex-Bengal Geno Atkins, l’ex-Bill Quinton Jefferson et l’ex-49er Solomon Thomas autour de Johnathan Hankins ; de quoi donner fière allure à la ligne défensive.
Il y avait donc matière à faire une première muraille vraiment intéressante, ce qui ne ferait que renforcer les capacités d’un groupe de Linebackers qui avait eu un rendement inférieur à la somme de ses possibilités : Cory Littleton était tombé dans un trou, Nick Kwiatkoski s’était démultiplié comme à son habitude et Nicholas Morrow avait des éclairs mais manquait de constance (et allait démarrer sur IR). L’ex-Seahawk K.J. Wright avait été signé tardivement, on connaissait le talent et le manque de disponibilité de l’ex-Panther Denzel Perryman alors que le troisième tour Divine Deablo avait également rejoint le groupe. Les arrivées de Bradley et de tous ces Defensive Linemen devaient leur profiter, comme il devait profiter à une arrière-garde chamboulée : l’ex-Charger Cornerback Casey Hayward débarquait sur une des ailes avec un Trayvon Mullen méritant et un Damon Arnette qui devait reprendre confiance ; le slot se jouait entre le cinquième tour Nate Hobbs et Arik Robertson (Lamarcus Joyner étant parti). Le deuxième tour Safety Trevon Moehrig allait démarrer aux côtés de Jonathan Abram.
En attaque, un seul groupe avait été démonté, et c’était surprenant puisque c’était la ligne offensive. Le côté gauche Richie Incognito – Kolton Miller était inchangé, mais le reste avait volé en éclats via échanges : Rodney Hudson à Kansas City, Gabe Jackson à Seattle et Trent Brown était retourné à New England. Le poste de Centre se jouait entre Andre James et l’ex-Texan Nick Martin, Denzelle Good s’installait en Guard alors que le premier tour Offensive Tackle Alex Leatherwood (encore une surprise des Raiders) s’alignait à droite. Un nouveau groupe et une nouvelle cohérence à trouver pour ouvrir les brèches au duo Josh Jacobs – Kenyan Drake (soutenu par l’ex-Washington Peyton Barber) ; l’ex-Cardinal était remuant et offrait une alternative intéressant à un Jacobs déjà indispensable.
Et en parlant d’indispensable, Derek Carr continuait de prouver sa valeur même s’il devait commettre moins de fumbles. Il avait perdu Nelson Agholor et Tyrell Williams mais avait récupéré l’ex-Raven Will Snead qui rejoignait Hunter Renfrow dans le slot. Le dragster Henry Ruggs devait à la fois s’améliorer et être mieux utilisé, alors que Darren Waller se plaçait encore comme la cible #1 ; Bryan Edwards devait aussi faire un pas en avant avec Zay Jones derrière. Il y avait eu moins de modifications, donc on s’attendait à une progression générale du jeu aérien (sinon dans le volume, dans la qualité).
Nouveau Coordinateur Défensif et du talent visible sur le papier : la défense avait enfin la possibilité d’être au moins acceptable. Si la ligne offensive tenait, l’attaque avait les pièces pour faire mal. La seule chose qui pouvait vraiment empêcher Las Vegas d’entrer en playoffs, c’était le calendrier ardu, surtout à l’extérieur. Mais un peu comme Denver, pourquoi pas ? Et si l’AFC West devenait aussi injouable que sa consoeur de NFC ?
La saison
Wk | Loc. | Adversaire | Rés. | Score | Bilan | Détails |
1 | vs. | Baltimore | W | 33-27 (OT) | 1-0 | co/TT |
2 | @ | Pittsburgh (1-0) | W | 26-17 | 2-0 | cwp |
3 | vs. | Miami (1-1) | W | 31-28 (OT) | 3-0 | cwo/TL |
4 | @ | LA Chargers (2-1) | L | 14-28 | 3-1 | dw |
5 | vs. | Chicago (2-2) | L | 9-20 | 3-2 | – |
6 | @ | Denver (3-2) | W | 34-24 | 4-2 | d |
7 | vs. | Philadelphia (2-4) | W | 33-22 | 5-2 | wp |
8 | BYE | |||||
9 | @ | NY Giants (2-6) | L | 16-23 | 5-3 | o |
10 | vs. | Kansas City (5-4) | L | 14-41 | 5-4 | dwp |
11 | vs. | Cincinnati (5-4) | L | 13-32 | 5-5 | cwp |
12 | @ | Dallas (7-3) | W | 36-33 (OT) | 6-5 | wpo/TL |
13 | vs. | Washington (5-6) | L | 15-17 | 6-6 | o |
14 | @ | Kansas City (8-4) | L | 9-48 | 6-7 | dwp |
15 | @ | Cleveland (7-6) | W | 16-14 | 7-7 | co |
16 | vs. | Denver (7-7) | W | 17-13 | 8-7 | do |
17 | @ | Indianapolis (9-6) | W | 23-20 | 9-7 | cwo/W |
18 | vs. | LA Chargers (9-7) | W | 35-32 (OT) | 10-7 | dwo/TL |
PLAYOFFS | ||||||
WC | @ | #4 Cincinnati (10-7) | L | 19-26 | – | – |
Le bilan de saison régulière
Global | Bilans | |||
Saison | 10-7 | |||
Demi-saison | 5-4 | 5-3 | ||
Quart-saison | 3-2 | 2-2 | 1-3 | 4-0 |
Détail | Bilans | |||
Domicile | 5-4 | |||
Extérieur | 5-3 | |||
Division (d) | 3-3 | |||
Conférence (d+c) | 8-4 | |||
Équipes > .500 (w) | 6-4 | |||
Équipes en playoffs (p) | 3-3 | |||
Matchs à une possession (o) | 7-2 | |||
4e quart-temps (W-L-TT-TL) | 1-0-1-3 | |||
Prolongations | 4-0 | |||
Difficulté | Bilans | |||
Calendrier projeté (2020) | 142-128-2 (0.526, 8e) | |||
Calendrier réel (2021) | 147-141-1 (0.510, 13e) | |||
Écart entre les deux | -0.016 (10e) |
Les Raiders ont établi un record NFL avec six victoires sur la dernière action du match cette saison ; il y a bien sûr ce parfait bilan en prolongations plus les succès sur un Field Goal à la dernière seconde contre Cleveland et Indy. Las Vegas a été plus solide que l’année dernière dans le Nevada (5-4 vs. 2-6) et contre les équipes terminant en positif (6-4 vs. 3-5) ; faut-il évidemment rajouter dans les matchs à une possession, et on sait comment ce genre de « réussite » finit par tourner l’année suivante. Vous ne serez pas surpris d’apprendre que l’équipe a remporté ses matchs avec +5.4 points d’écart en moyenne (29e), par contre il est plus inquiétant pour l’avenir de voir qu’elle a perdu avec -17.0 points en moyenne (30e) ; et n’oublions pas qu’elle avait 3 victoires en entrant dans le dernier quart-temps qui se sont transformées en prolongation. Avec un calendrier plus facile que prévu et plus facile qu’en 2020 (0.539). Bref… il y a encore du boulot.
La réalité
Attaque | Raiders | Rang | Adversaire | Rang |
Points par match | 22.0 | 18 | 25.8 | 26 |
TDs | 37 | 21 | 51 | 25 |
Yards par match | 363.8 | 11 | 337.2 | 14 |
First Downs par match | 20.5 | 15 | 20.5 | 20 |
Third Down % | 37.379 | 22 | 39.565 | 15 |
Redzone Drive % | 35.714 | 13 | 26.744 | 3 |
Redzone TD % | 51.667 | 27 | 81.395 | 32 |
Big plays | 74 | 4 | 56 | 10 |
Pass/Run ratio | 1.614 | 26 | 1.387 | 16 |
QB/Cover Rating | 93.8 | 14 | 96.4 | 24 |
Turnovers | 24 | 20 | 15 | 29 |
Défense | Raiders | Rang | Adversaire | Rang |
Stuff % | 2.383 | 19 | 1.475 | 2 |
Pressions | 147 | 8 | 132 | 18 |
Sacks | 35 | 20 | 40 | 19 |
Équipes Spéciales | Raiders | Rang | Adversaire | Rang |
Field Goal % | 93.023 | 4 | 81.818 | 9 |
Extra Point % | 90.909 | 23 | 95.652 | 25 |
Punt Net Yards | 42.5 | 6 | 41.8 | 20 |
Autres | Raiders | Rang | Adversaire | Rang |
Pénalités par match | 7.3 | 31 | 5.8 | 16 |
TOP moyen | 29:34 | 21 | – | – |
Extra Stat | Raiders | Rang | Adversaire | Rang |
TDs Sur Drive 80+ Yards | 7 | 19 | 15 | 31 |
Et si vous n’étiez pas encore convaincu du caractère fragile du succès des Raiders, voilà une dernière preuve : Las Vegas est l’équipe qualifiée en playoffs avec la pire différence de points à -65 ; seul Pittsburgh est également en négatif (-55), après eux c’est Philadelphie… à +59. Pourtant, la défense a fait quelques efforts, même s’ils n’ont pas été toujours récompensés : -4.1 points par match, -5 TDs, -51.9 yards par match, -8 big plays, -9.2% de 3e tentatives autorisées, -25 voyages adverses en redzone… bon OK, vu qu’elle a été la pire défense pour encaisser des TDs une fois en redzone, l’amélioration reste limitée.
Cela a d’ailleurs été un véritable problème d’efficacité de l’équipe toute entière, car l’attaque a converti -2.6% de voyages en redzone en TD. Au premier abord, c’est étrange car à part cela, l’offensive a gagné peu ou prou autant de yards, réussi plus de big plays et pénétré autant de fois en redzone adverse, mais au final c’est -5.1 points par match et -11 TDs. Quid ? Outre le fait qu’être retombé dans les travers des pénalités n’aide pas, il y a eu un chute drastique sur 3e tentative (-8.6%). Le turnover differential est toujours bien trop négatif, et l’équipe continue à être mauvaise pour capitaliser (2.5 points consécutifs par turnover – 23e) ou limiter les dégâts (3.4 points consécutifs par turnover – 22e). Même parallèle pour l’Extra Stat : les Raiders ont monté moitié moins de longs drives qui vont au bout qu’ils n’en ont autorisé. Enfin, le dernier quart-temps est affreux avec -4.5 en différence de points et -9 en différence de TDs (pires marques) ; ces prolongations n’ont pas été forcées par les adversaires par hasard.
Voici les récompenses de la saison :
Maxx Crosby – DE | |
Plaquages | 55, avec 36 solo, 5 stuffs, 3 manqués |
Pass-Rush | 36 pressions (9e), 8 sacks |
Couverture | 7 PDs |
Crosby montait en puissance, montrant des flashs de son potentiel ici ou là, mais rien qui ne pouvait présager à cette saison 2021 où il a été inarrêtable dans tous les compartiments.
Il a causé encore plus de soucis pour les Offensive Linemen que les stats ne le laissent penser, il a été présent contre la course, et quand il n’arrivait pas jusqu’au Quarterback, il a su faire le moulin afin de contrer des passes. Il a notamment fait étalage de son talent sur la fin de saison, et il n’est pas usurpé de dire que les Raiders lui doivent en partie leur qualification en playoffs.
Daniel Carlson – K | |
Kicking | 40 (top NFL)/43 FGs (top NFL), soit 93% (5e) 30/33 XPs, soit 90.9% |
Carlson a égalé Nick Folk des Patriots en finissant meilleur marqueur avec 150 points avec notamment le plus de Field Goals tentés et réussis. Il a délivré plusieurs victoires à la dernière seconde et, contrairement à Folk, il a été diablement précis dans ses coups de botte ; de fait il mérite largement une récompense.
Et à égalité, nous allons aussi citer le Head Coach intérimaire Rich Bisaccia. Depuis le début de ce Season Review, vous avez compris que ce bilan et cette accession en playoffs sont un petit miracle, et les autres équipes ont gentiment fait quelques cadeaux au passage. Mais malgré cela, Bisaccia a rallié l’équipe autour de lui, et les joueurs ont démontré faire leur maximum pour lui. Le résultat final a été logiquement très fragile, mais le fait que les choses aient plus souvent tourné en faveur de Las Vegas que l’inverse en dit long sur le bonhomme.
Hunter Renfrow – WR | |
Course | 3 courses, 3 yards |
Réception | 103 réceptions (9e), 1038 yards, 9 TDs (9e), 10 big plays, 2 BTKs |
Avancé | 80.5%, 2 drops, 120.6 de Target Rating |
Cumulé | 106 touches, 1041 yards, 9 TDs, 10 big plays, 2 BTKs |
Punt Return | 31 retours (3e), 303 yards (4e) |
Moyennes | 1.0 yards par course 10.1 yards par réception 9.8 yards par retour de punt |
Fumbles Off. | 1 commis, 1 perdu |
Croyez-le ou non, cela fait 20 ans que les Raiders attendent un WR à 10+ TDs sur une saison ; le dernier en date était Tim Brown en 2001. Renfrow n’aura pas effacé cette triste marque, mais ce ce n’est pas faut d’avoir essayé afin de pallier les absences (que ce soit sur libération ou blessure).
Le slot receiver a clairement été la cible préféré de son Quarterback cette saison, et il a régulièrement répondu présent au point d’avoir quasiment le double des ciblages du deuxième (105 vs. 55). Il est parvenu à allier mains sûres et taux de réception élevé (en tant que slot il reçoit souvent la balle après une passe courte) et moyenne respectable (ce qui prouve qu’il sait bouger après la réception).
Yannick Ngakoue – DE | |
Plaquages | 28, avec 17 solo, 2 stuffs, 4 manqués |
Fumbles Déf. | 2 forcés |
Pass-Rush | 33 pressions, 10 sacks |
Si Crosby a fait du dégât, l’arrivée de Ngakoue a constitué un bon pendant de l’autre côté. Il ne fallait pas attendre des merveilles de sa part contre la course, mais en ce qui concerne le pass-rush il a largement rempli sa part du boulot, terminant même top team en sacks.
Les deux Defensive Linemen ont fait partie d’une ligne défensive qui a eu meilleure allure que par le passé, mais qui a continué à exhiber des failles. On se doit évidemment de commencer en parlant de Clelin Ferrell qui n’a joué que 261 snaps défensifs, ce qui l’envoie droit dans le territoire du bust ; mais au moins, quand il était sur le terrain, il n’a pas été inactif avec 7.5 pressions dont 1.5 sacks. Oui, c’est peu. Carl Nassib a été sympathique dans un temps de jeu réduit avec 1.5 stuff, 5.5 pressions et 1.5 sack.
À l’intérieur, cela n’a pas toujours été facile pour la rotation : Quinton Jefferson et Solomon Thomas se sont surtout montrés dans le pass-rush (37 pressions dont 8 sacks et 4 fumbles forcés à eux deux). Johnathan Hankins a été parfois trop bougé. Darius Philon a été actif (3 stuffs, 2 sacks et 2 fumbles récupérés) et sa blessure en Week 18 a été dommageable. Gerald McCoy s’est rapidement blessé.
Il y a eu des forces, des faiblesses et de l’aide venue de derrière, ce qui explique à la fois les stats de pass-rush dans le tableau général, et celles de la défense au sol : 114.3 yards par match (19e), 4.2 yards par course (10e), 18 TDs (23e) et 13 big plays (25e).
Nate Hobbs – CB | |
Plaquages | 74, avec 51 solo, 2 stuffs, 8 manqués |
Fumbles Déf. | 1 forcé |
Pass-Rush | 5 pressions, 1 sack |
Couverture | 62 ciblages, 82.3%, 399 yards, 1 TD, 3 PDs, 1 INT |
Moyennes | 6.4 yards par ciblage 7.8 yards par complétion |
Cover Rating | 92.1 |
Ils étaient deux défenseurs à se battre pour la récompense, mais donnons la primeur à celui qui a été drafté le plus bas, même s’il y a probablement une stat qui a dû vous surprendre. Oui, Hobbs a autorisé un peu trop de réceptions, même pour un slot Cornerback, mais il a réussi à limiter la casse par ailleurs. Il a été déployé dans bon nombre de situations, que ce soit pour défendre contre la course, blitzer ou couvrir, et il a répondu favorablement sur l’ensemble de la saison.
La couverture, dans l’ensemble, a fait une saison moyenne où il y a un gros défaut évident : 66.0% (22e), 222.9 yards par match (13e), 6.3 yards par passe tentée (6e), 29 TDs (22e), 6 INTs (pire), un QB Rating adverse de 96.4 (24e), 43 big plays (5e) et 4 matchs d’un Quarterback à 300+ yards (16e). Pas de quoi tomber de sa chaise, et quand vous autorisez un peu trop de complétions et de TDs, il faut vous rattraper sur les ballons volés ; c’est là le bât blesse : les Raiders ont posté le pire ratio TD/INT défensif à 4.833.
Avec Trayvon Mullen qui est assez rapidement parti sur IR malgré un bon début de saison (62.5%, 1 TD, 1 INT, 84.2 de Cover Rating), l’arrivée de Casey Hayward a fait du bien : l’ex-Charger a apporté de la solidité sur les extérieurs, postant 3 stuffs, 57.1%, 3 TDs, 1 INT, 9 passes défendues et 91.9 de Cover Rating.
De l’autre côté, Brandon Facyson a été le plus ciblé chez les Raiders et le résultat est mixte : dans les bons côtés, il n’a autorisé que 55.6% sur 81 ciblages avec 1 INT et 13 passes défendues, mais il a quand même pris 6 TDs pour un Cover Rating de 94.8. Desmond Trufant a apporté dans son temps de jeu réduit (46.2%, 5 passes défendues et 70.4 de Cover Rating) alors qu’Amik Robertson a été supplanté par Hobbs dans le slot.
Chez les Safeties, c’est le deuxième tour Trevon Moehrig qui aurait pu souffler le Rookie Of The Year à Hobbs ; il est le Snapmaster(tm) 2021 avec 1342 snaps dont 99.5% des snaps défensifs, mais il a été moins ciblé que Hobbs et son influence a été un peu moindre. Il a néanmoins rendu une bonne copie avec 58.3%, 2 TDs, 1 INT, 6 passes défendues et 92.5 de Cover Rating.
À ses côtés, Johnathan Abram continue de souffler le chaud et le froid dans ses performances : il est présent sur la ligne de scrimmage (5 stuffs), il sait optimiser ses quelques blitz (3 pressions), mais il a largement souffert en couverture, postant 79.2%, 5 TDs, 1 INT, 4 passes défendues et 112.0 de Cover Rating.
Vous êtes prêts ? Alors en plus du premier tour de cette année dont nous reparlerons plus bas, si on remonte le temps, on trouve Henry Ruggs qui a été libéré pendant la saison suite à un accident en état d’ivresse où il a tué la conductrice d’en face, Damon Arnette qui n’est déjà plus là, Ferrell et Abram sont loin de mettre le feu à la ligue (au moins Abram joue), Josh Jacobs et Kolton Miller ont un pass, Gareon Conley n’est plus là, Karl Joseph non plus, Amari Cooper nope, Khalil Mack a un pass, et nous allons nous arrêter là.
Non seulement les Raiders continuent de faire nawak avec leurs choix de premier tour, mais en plus ils continuent de les perdre pour des raisons diverses et variées. On pensait que l’ère des choix WTF était finie avec la disparition d’Al Davis, mais visiblement son esprit est accroché à la franchise car voilà qu’il hante désormais les halls du 1475 Raiders Way à Henderson dans l’état du Nevada.
L’attaque aérienne | |
Stats | 68.3% (4e), 268.6 yards (6e), 23 TDs (16e), 14 INTs (14e) |
Moyennes | 7.7 yards par passe tentée (8e) 10.6 yards par complétion (11e) |
YAC | 50.2% (19e) |
QB Rating | 93.8 (14e) |
Explosivité | 67 big plays (2e) dont 10 homeruns (9e) |
Matchs marquants | 6 matchs d’un QB à 300+ yards (4e) 8 matchs d’une cible à 100+ yards (9e) |
Derek Carr sort de sa meilleure saison statistique, même si on peut émettre quelques petites réserves : 68.4% (5e), 4804 yards (5e), 7.7 yards par passe tentée (7e), 23 TDs, 14 INTs (7e pire marque), 5 fumbles, 40 sacks et 94.0 de QB Rating. Nous reviendrons sur la ligne offensive qui ne l’a pas aidé (lui… et toute l’attaque d’ailleurs), mais ce ratio TD/INT n’est pas très beau. C’est ce qui nous empêche de lui donner une récompense, néanmoins il a encore sorti des coups magiques de son chapeau pour remporter quelques matchs.
Darren Waller a été freiné par les blessures une partie de la saison, ce qui a créé un manque de yards que Renfrow a en partie comblé ; le Tight End a accumulé 55 réceptions pour 665 yards, 2 TDs, 13 big plays et 5 drops. Ce sont Bryan Edwards et Zay Jones qui ont su en profiter (ainsi que du départ de Ruggs) : le premier a bâti sur sa saison rookie pour cramer le gridiron avec 34 réceptions pour 571 yards, 16.8 yards par réception, 3 TDs et 1 seul drop ; le deuxième continue d’être une cible sympathique avec 47 réceptions pour 546 yards et 1 TD, mis à part quand il attire inexplicablement les INTs avec 5. Ruggs a eu le temps d’accumuler 469 yards à 19.5 de moyenne (top NFL) et 2 TDs, Foster Moreau 373 yards et 3 TDs et DeSean Jackson 233 yards et 1 TD.
L’attaque terrestre | |
Stats | 95.1 yards par match (28e), 3.9 yards par course (27e), 14 TDs (18e) |
Explosivité | 7 big plays (25e) dont aucun homerun (pire) |
Stuffs | 19 (top NFL) soit 1.5% des plaquages (2e) |
BTK | 28 (16e) soit un toutes les 14.8 courses (15e) |
Matchs marquants | 3 matchs d’un coureur à 100+ yards (11e) |
Oui, même avec Josh Jacobs qui fait de son mieux, l’attaque terrestre a quand même patiné, devinez pourquoi ? Le coureur a tout juste atteint la moyenne au sol limite avec 271 touches (9e) pour 1220 yards, 4.0 yards par course, 4.3 yards par occasion, 9 TDs et 29 plaquages cassés ; et vous devez en casser du plaquage quand vous êtes à 2.0 yards avant contact par course.
Kenyan Drake a tout juste fait aussi bien au sol avec 93 touches pour 545 yards, 4.0 yards par course, 5.3 yards par occasion (5e) et 3 TDs ; son efficacité à la réception lui a encore été bien utile. Peyton Barber a posté 279 yards, 3.9 yards par course et 2 TDs.
Denzel Perryman – LB | |
Plaquages | 154 (6e), avec 102 solo (3e), 5 stuffs, 15 manqués |
Fumbles Déf. | 1 forcé, 2 récupérés |
Pass-Rush | 3 pressions |
Couverture | 80 ciblages, 78.8%, 511 yards, 5 TDs, 3 PDs |
Moyennes | 6.4 yards par ciblage 8.1 yards par complétion |
Cover Rating | 114.1 |
C’est quand même mieux quand il peut faire une saison pseudo-complète. Il a été un peu trop souvent pris à défaut en couverture, mais Perryman a tenu la route au sol. Le poste de Linebacker n’a pas été épargné par les blessures avec Nick Kwiatkowski et Nicholas Morrow, mais l’arrivée de K.J. Wright et l’émergence du rookie Divine Deablo ont aidé Perryman et Cory Littleton. Ce dernier a quand même eu du mal à avoir un vrai impact alors que Wright a amené son expérience.
La ligne offensive | |
Stuffs | 19 (top NFL) soit 1.5% des plaquages (2e) |
Pressions | 132 pressions (18e) soit 21.0% par action de passe (15e) |
Sacks | 40 sacks (19e) soit 6.0% par action de passe (15e) |
Taux de conversion | 30.3% (20e) |
… ou pour être plus précis, son démantèlement. Rodney Hudson, Gabe Jackson et Trent Brown sont partis, et si le nombre de stuffs est remarquable, c’est plus par la mobilité des attaquants que par la réussite de l’unité ; encore qu’elle ait une petite excuse avec les blessures au début d’année, notamment celles de Denzelle Good et Richie Incognito.
Miller, que nous avons déjà cité, est mis à part car il a encore réussi une saison brillante, et il a joué tous les snaps ; tout comme le Centre Andre James qui a pris le poste avec une année plutôt sympathique. Le premier tour Alex Leatherwood a tellement ramé en Right Tackle qu’il a été repositionné en Guard où c’est allé un peu mieux, mais ses 14 pénalités (3e pire marque) font mal à la tête ; l’autre Guard, John Simpson a dû remplacer Incognito et il a lutté aussi. À la place de Leatherwood, Brandon Parker a été également médiocre, ce qui a donné un ensemble qui n’a pas facilité la vie de son Quarterback ni de ses coureurs.
La victoire 35-32 contre les Chargers en Week 18. Oui, c’est un match que les Raiders auraient dû gagner avant la prolongation ; oui, c’est un match où le dernier drive posait surtout la question de savoir si les Chargers se qualifieraient AUSSI. Mais c’est un choix un peu personnel, et l’apothéose d’une saison régulière sur la brèche avec un match de folie comme seule l’AFC WTFest peut nous les offrir.
Les deux baffes contre Kansas City. On pourrait citer Gruden, mais c’est une faillite personnelle. 23-89 en cumulé, avec le fameux rassemblement sur le logo des Chiefs à Arrowhead avant le match retour qui a été un carnage, c’était une faillite complète.
Le futur
Wk | Type | Loc. | Adversaire | Bilan | Statut | JNR |
1 | – | @ | LA Chargers | 9-8 | Positif | 0 |
2 | – | vs. | Arizona | 11-6 | Playoffs | 0 |
3 | – | @ | Tennessee | 12-5 | DivChamp | 1 |
4 | – | vs. | Denver | 7-10 | Négatif | 0 |
5 | MNF | @ | Kansas City | 12-5 | DivChamp | 0 |
6 | BYE | |||||
7 | – | vs. | Houston | 4-13 | Négatif | -1 |
8 | – | @ | New Orleans | 9-8 | Positif | -3 |
9 | – | @ | Jacksonville | 3-14 | Négatif | 0 |
10 | – | vs. | Indianapolis | 9-8 | Positif | 0 |
11 | – | @ | Denver | 7-10 | Négatif | 0 |
12 | – | @ | Seattle | 7-10 | Négatif | -7 |
13 | – | vs. | LA Chargers | 9-8 | Positif | 0 |
14 | TNF | @ | LA Rams | 12-5 | Champ | 0 |
15 | SNF | vs. | New England | 10-7 | Playoffs | 4 |
16 | STF | @ | Pittsburgh | 9-7-1 | Playoffs | 0 |
17 | – | vs. | San Francisco | 10-7 | Playoffs | 0 |
18 | – | vs. | Kansas City | 12-5 | DivChamp | 0 |
Matchs | Nombre | Rang |
Vs. équipes avec un bilan positif en 2021 | 12 | 1 |
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2021 | 8 | 6 |
Bilans | Bilan | Rang |
Cumulé total | 152-136-1 (0.528) | 7 |
Cumulé à domicile | 72-64 (0.529) | 6 |
Cumulé à l’extérieur | 80-72-1 (0.526) | 8 |
Écart domicile/extérieur | 0.003 | 18 |
Stats additionnelles | Valeur | Rang |
Kilométrage total théorique | 16230 | 26 |
Total jours nets de repos entre les matchs | -6 | 26 |
L’AFC South empêche les Raiders d’avoir le calendrier le plus compliqué, mais regardez toutes ces belles couleurs ou la colonne « Statut ». Même la seule mini-série de deux matchs contre des équipes négatives en 2022 consiste en deux déplacements pas si faciles (ironiquement, chez l’ancienne et la nouvelle équipe d’un certain Quarterback) ; pour le reste prenez le mur le plus proche de vous et dites-lui bonjour de manière répétée avec le crâne.