NFL Team Honors VII : Kansas City
Quatrième finale de conférence consécutive pour Kansas City mais pas de troisième participation au Super Bowl ; au moins, pour la santé mentale d’Andy Reid, les Chiefs ont déjà fait en sorte de ne pas finir comme les maudits Eagles de 2001-2004, déjà coachés par le Morse, en remportant le Super Bowl. Le départ a été compliqué avec une défense à la rue et une attaque qui en fait trop ; il a fallu du temps pour que la première retrouve un peu de stabilité, faisant de même pour la deuxième par rebond. Cela a empêché la franchise de finir en tête de l’AFC mais elle a tout de même abordé les playoffs où elle a un peu trop joué avec le feu et a fini par se brûler face aux Bengals. Cette équipe-là ne va nulle part, même si elle perd des éléments en route.
À lire en regardant un guépard s’éloigner.
KANSAS CITY CHIEFS
1er AFC West ~ 12-5 / 2-1
Les prévisions de Madame Soleil 2021
Jamais deux sans trois ? On avait l’habitude de penser que c’était difficile de faire trois participations consécutives au Super Bowl (Miami 1971-1973 et Buffalo 1990-1993) ; voilà que non seulement les Patriots l’avaient fait (2016-2018), mais les Chiefs étaient les mieux placés pour le faire à leur tour après 2019 et 2020. En effet, Kansas City restait l’équipe à battre en AFC.
Et pour que ce voyage soit de nouveau possible et se termine bien mieux que l’année dernière, l’organisation avait frappé là où ça faisait mal : même si la déroute au Super Bowl LV était causée davantage par les blessures sur la ligne offensive qu’un vrai manque de talent, c’était un ménage quasi-complet qui avait eu lieu. Les deux Offensive Tackles blessés, Eric Fisher et Mitchell Schwartz avaient été libérés ; à la place, l’ex-Ram Centre Austin Blythe, les Guards ex-Bear Kyle Long et ex-Patriot Joe Thuney ainsi que l’ex-Raven Orlando Brown Jr. (sur échange) étaient arrivés. Long démarrant sur PUP List, la jeunesse arrivait au pouvoir avec le deuxième tour Creed Humphrey au Centre et le sixième tour Trey Smith en Guard ; Thuney était à l’opposé, alors que Brown et Lucas Niang allaient s’occuper des ailes. Nick Allegretti, le Docteur Laurent Duvernay-Tardif et Mike Remmers étaient relégués en remplaçants ; bref, un mélange d’inexpérience et de talent qui demandait à être vu.
Sinon que vous dire sur le reste ? Comme à Tampa, on prenait les mêmes et on recommençait ; enfin presque car le coureur Damien Williams et le receveur Sammy Watkins étaient partis. Pour le reste, c’était du classique : Patrick Mahomes, Clyde Edwards-Helaire, Darrel Williams, Tyreek Hill, Travis Kelce, Mecole Hardman, Demarcus Robinson, du yard, du point, du TD. Bien que Chad Henne ait prouvé qu’il était là si besoin, il était néanmoins préférable que Mahomes arrête de faire sa frayeur annuelle.
La défense avait vu des modifications plus diffuses et devait encore progresser sur certains points. Le pass-rush devait être capable de tenir davantage par lui-même, et les blessures des Defensive Ends Chris Jones et Frank Clark n’avaient pas aidé : le souci c’était que la profondeur derrière eux n’était pas forcément rassurante avec Mike Danna ou Alex Okafor. C’était peut-être de l’intérieur que cela viendrait avec l’ex-Seahawk Defensive Tackle Jarran Reed ; le sous-coté Derrick Nnadi était dans son rôle habituel d’éponge à blocks, accompagné par l’intrigant Tershawn Wharton. Améliorer le pass-rush allait aider une arrière-garde qui n’avait pas démérité la saison passée et qui était toujours menée par le Honey Badger Tyrann Mathieu : les Cornerbacks avaient vu l’émergence du couteau suisse L’Jarius Sneed aux côtés d’un Charvarius Ward solide (mais parfois friable), et l’arrivée de l’ex-Viking Mike Hughes pour remplacer Bashaud Breeland ; Rashad Fenton avait été intéressant en 2020, le Safety Daniel Sorensen était actif et on attendait que le Safety Juan Thornhill revienne à son niveau après sa rupture d’ACL de 2019.
Au milieu de tout cela, l’unité des Linebackers avait aussi été modifiée : Damien Wilson était parti à Jacksonville, remplacé par le deuxième tour Nick Bolton ; le sophomore Willie Gay Jr. (qui allait démarrer sur IR) était « promu » lieutenant d’Anthony Hitchens avec une volonté accrue de provoquer des gains négatifs et de mieux couvrir (un des grands soucis de la saison passée).
La refonte de la ligne offensive allait quand même demander confirmation, mais les Chiefs étaient les favoris à leur propre succession même si les Ravens, Bills et Titans (les) poussaient (au) derrière.
La saison
Wk | Loc. | Adversaire | Rés. | Score | Bilan | Détails |
1 | vs. | Cleveland | W | 33-29 | 1-0 | co/W |
2 | @ | Baltimore (0-1) | L | 35-36 | 1-1 | co/L |
3 | vs. | LA Chargers (1-1) | L | 24-30 | 1-2 | dwo/L |
4 | @ | Philadelphia (1-2) | W | 42-30 | 2-2 | wp |
5 | vs. | Buffalo (3-1) | L | 20-38 | 2-3 | cwp |
6 | @ | Washington (2-3) | W | 31-13 | 3-3 | – |
7 | @ | Tennessee (4-2) | L | 3-27 | 3-4 | cwp |
8 | vs. | NY Giants (2-5) | W | 20-17 | 4-4 | o |
9 | vs. | Green Bay (7-1) | W | 13-7 | 5-4 | wpo |
10 | @ | Las Vegas (5-3) | W | 41-14 | 6-4 | dwp |
11 | vs. | Dallas (7-2) | W | 19-9 | 7-4 | wp |
12 | BYE | |||||
13 | vs. | Denver (6-5) | W | 22-9 | 8-4 | d |
14 | vs. | Las Vegas (6-6) | W | 48-9 | 9-4 | dwp |
15 | @ | LA Chargers (8-5) | W | 34-28 (OT) | 10-4 | dwo/TT |
16 | vs. | Pittsburgh (7-6-1) | W | 36-10 | 11-4 | cwp |
17 | @ | Cincinnati (9-6) | L | 31-34 | 11-5 | cwpo/L |
18 | @ | Denver (7-9) | W | 28-24 | 12-5 | do/W |
PLAYOFFS | ||||||
WC | vs. | #7 Pittsburgh (9-7-1) | W | 42-21 | – | – |
DR | vs. | #3 Buffalo (11-6) | W | 42-36 (OT) | – | – |
CC | vs. | #4 Cincinnati (10-7) | L | 24-27 (OT) | – | – |
Le bilan de saison régulière
Global | Bilans | |||
Saison | 12-5 | |||
Demi-saison | 5-4 | 7-1 | ||
Quart-saison | 2-3 | 3-1 | 4-0 | 3-1 |
Détail | Bilans | |||
Domicile | 7-2 | |||
Extérieur | 5-3 | |||
Division (d) | 5-1 | |||
Conférence (d+c) | 7-5 | |||
Équipes > .500 (w) | 7-4 | |||
Équipes en playoffs (p) | 6-3 | |||
Matchs à une possession (o) | 5-3 | |||
4e quart-temps (W-L-TT-TL) | 2-3-1-0 | |||
Prolongations | 1-0 | |||
Difficulté | Bilans | |||
Calendrier projeté (2020) | 138-132-2 (0.511, 11e) | |||
Calendrier réel (2021) | 155-133-1 (0.538, 1er) | |||
Écart entre les deux | 0.027 (27e) |
Les Chiefs étaient encore derniers de la division en Week 9 (même si à ce moment-là elle était très compacte) ; néanmoins, la remontée était déjà enclenchée avec cette série de 8 victoires consécutives qui a assuré le titre de division grâce à l’écroulement généralisé des autres. Kansas City a terminé avec la calendrier le plus compliqué de la ligue à cause de l’amélioration de l’AFC West et des bonds de Dallas, Philly et Cincy ; le reste de l’AFC North n’a pas réussi à contrebalancer cela. De fait, il y a eu bien plus de matchs contre les bonnes équipes, et des bilans plus mitigés que l’année dernière où ils étaient parfaits, mais ils sont néanmoins de bonne facture vu les circonstances. On voit quand même que la franchise a eu bien plus chaud aux fesses avec le bilan en dernier quart-temps ; il était de 1-1-1-0 l’année dernière.
La réalité
Attaque | Chiefs | Rang | Adversaire | Rang |
Points par match | 28.2 | 4 | 21.4 | 8 |
TDs | 57 | 4 | 44 | 16 |
Yards par match | 396.8 | 3 | 368.9 | 27 |
First Downs par match | 24.6 | 1 | 21.4 | 24 |
Third Down % | 52.195 | 1 | 40.201 | 18 |
Redzone Drive % | 44.099 | 3 | 35.329 | 21 |
Redzone TD % | 60.294 | 14 | 57.143 | 16 |
Big plays | 67 | 15 | 63 | 17 |
Pass/Run ratio | 1.631 | 28 | 1.530 | 7 |
QB/Cover Rating | 98.1 | 10 | 92.0 | 16 |
Turnovers | 25 | 23 | 29 | 5 |
Défense | Chiefs | Rang | Adversaire | Rang |
Stuff % | 2.137 | 25 | 1.967 | 9 |
Pressions | 119 | 23 | 116 | 9 |
Sacks | 31 | 29 | 28 | 3 |
Équipes Spéciales | Chiefs | Rang | Adversaire | Rang |
Field Goal % | 87.500 | 11 | 83.333 | 13 |
Extra Point % | 94.340 | 17 | 92.308 | 11 |
Punt Net Yards | 43.1 | 3 | 41.8 | 19 |
Autres | Chiefs | Rang | Adversaire | Rang |
Pénalités par match | 6.5 | 24 | 6.8 | 5 |
TOP moyen | 30:45 | 10 | – | – |
Extra Stat | Chiefs | Rang | Adversaire | Rang |
Fumbles Récupérés | 14 | 1 | 12 | 30 |
Assez étrangement malgré le départ compliqué, la production générale de l’attaque a été à peine impactée en termes de points, TDs, yards, first downs, etc. Certes, la défense a scoré +2 TDs, mais les équipes spéciales ont marqué -2 TDs, ce qui équilibre. L’offensive a été dominatrice en premier quart-temps avec 7.6 points par match et 17 TDs (top NFL) dont 68 points et 9 TDs sur premier drive (top NFL aussi), se mettant souvent de suite en bonne position ; cependant les deuxièmes quart-temps ont été plus difficiles que l’année dernière, ce qui équilibre aussi. Révélateur de ses soucis de début de saison, elle a été moins explosive (-12 big plays à 67 – 15e) mais elle est allée un peu plus souvent en redzone (+8 voyages à 71 – 7e), ce qui… équilibre… encore. Enfin, elle a encore amélioré son taux de 3e tentative pour être la meilleure équipe cette saison, ce qui lui a permis d’être aussi celle qui a enregistré le moins de 3&out à 10.6%.
De même, malgré la difficulté à démarrer, la défense a également rendu une copie quasi-identique à l’année dernière. Elle a été un peu plus permissive autour de la mi-temps, mais elle s’est un peu reprise en dernier quart-temps même si cela reste encore un peu bas (-5 TDs à 15 – 20e – et -2.6 points par match à 6.6 – 14e). Elle est toujours solide sur premier drive avec 3 TDs (7e) et 23 points encaissés (4e), ce qui a permis de mettre souvent la franchise en tête au score, et elle a réussi plus de turnovers avec +7 à 29 (5e) ; malheureusement, l’attaque a emprunté le même chemin avec +9 ballons perdus à 25 (23e), ce… qui… équilibre… toujours. Elle a aussi autorisé +10 voyages adverses en redzone mais elle y a été bien plus solide avec -19.4% qui terminent en TD, ce qui… vous savez. Bref, les Chiefs ont pris deux routes différentes en 2020 et 2021, mais ils ont fini peu ou prou au même endroit ; et, en passant, la ville est devenue la capitale du fumble récupéré… par elle ET ses adversaires (cf Extra Stat).
Voici les récompenses de la saison :
Patrick Mahomes – QB | |
Passe | 66.3%, 4839 yards (4e), 37 TDs (4e), 13 INTs, 28 sacks |
QB Rating | 98.5 |
Course | 66 courses, 381 yards, 2 TDs, 4 big plays |
Moyennes | 7.4 yards par passe tentée 11.1 yards par complétion 5.8 yards par course (5e) |
Fumbles Off. | 9 commis, 4 perdus |
C’est peu dire que le visage de la NFL a eu une saison compliquée ; pour preuve, c’est statistiquement la pire de sa carrière… et quand vous regardez le résultat, vous comprenez pourquoi c’est le visage de la NFL. Certains vont automatiquement pointer vers sa première moitié de saison, et vers cette INT fatale en finale AFC. Si la deuxième preuve est en effet accablante, la première a été la conjonction de deux événements : la défense de Kansas City a été une passoire, et les défenses ont déployé beaucoup de Cover-2 à deux Safeties en profondeur. Le premier événement a causé une volonté de Mahomes de chercher encore plus de big plays que le deuxième a empêché, créant tous ces lancers désespérés dont certains ont fini en INT.
Mais on voit aussi qu’il a fini par trouver la solution en deuxième partie de saison et en playoffs, jouant plus court et se basant davantage sur la capacité innée de ses cibles à gagner des yards balle en main : +6% des yards en réception ont été des YAC à 57% (2e) soit 160.5 par match (top NFL). Ce qui a poussé les défenses à jouer plus près de la ligne de scrimmage, ouvrant de nouveau les big plays et les Chiefs sont redevenus la machine offensive qu’on connaît au point de poster les mêmes stats finales que l’année dernière.
De plus, vous savez ce qui peut aider une attaque aérienne quand la défense adverse joue avec deux Safeties en profondeur ? Autre coupable : le playcall avec 62% de passes (5e) ; certes c’est tentant avec Mahomes à la manoeuvre, mais pas quand il a des soucis et que le jeu au sol avance de manière intéressante : 115.0 yards par match (16e), 4.5 yards par course (7e), 16 TDs (14e) et 9 big plays (16e).
Surtout quand on voit que Darrel Williams et Clyde Edwards-Hilaire ont vu respectivement le 6e plus petit taux et le plus petit taux de 8-man box, ce qui veut dire la présence de huit défenseurs dans la boîte, près de la ligne de scrimmage (logique quand vous mettez vos Safeties en profondeur).
Il y avait donc de l’espace à prendre : Williams a totalisé 191 touches pour 1010 yards, 5.0 yards par occasion, 3.9 yards par course et 8 TDs ; il a eu parfois un peu de mal au sol. CEH a fait un passage dommageable sur IR car il a encore été sémillant avec 138 touches pour 646 yards, 4.3 yards par course et 6 TDs ; attention néanmoins aux 2 fumbles. Mahomes lui-même et Derrick Gore ont également aidé avec 5.0+ yards par course chacun et 4 TDs à eux deux.
Andy, entre « mon playbook est 95% Brian Westbrook » et « mon playbook est 65% Mahomes », il y a un juste milieu.
Rashad Fenton – CB | |
Plaquages | 49, avec 39 solo |
Fumbles Déf. | 1 forcé |
Couverture | 54 ciblages, 68.5%, 322 yards, 7 PDs |
Moyennes | 6.0 yards par ciblage 8.7 yards par complétion |
Cover Rating | 84.0 |
Le junior avait fait une saison rookie intéressante dans un temps limité, puis une saison sophomore excellente en couverture mais assez terrible au niveau plaquages. Cette fois, il a réussi la totale : avec un nombre de snaps équivalents à l’année dernière, non seulement il a encore brillé en couverture en ne concédant aucun TD en 54 ciblages, mais en plus il a été un plaqueur parfait en 49 tentatives ; c’est assez remarquable pour quelqu’un qui a été ciblé aussi souvent et qui s’est souvent retrouvé en un contre un. Il n’a pas de stuff à son actif mais il n’a pas été inactif pour autant contre la course.
Dans l’ensemble, la défense aérienne a été intermittente : 65.7% (18e), 251.4 yards par match (27e), 7.0 yards par passe tentée (26e), 27 TDs (16e), 15 INTs (12e), un QB Rating adverse de 92.0 (16e), 52 big plays (17e) et 4 matchs d’un Quarterback à 300+ yards (16e).
L’Jarius Sneed et Charvarius Ward ont été les fers de lance chez les Cornerbacks. Le premier est un peu retombé du nuage de sa saison rookie, soutenant le poids d’un temps de jeu élargi : 76 plaquages, 6 stuffs, 11 manqués, 80 ciblages, 68.8%, 7.3 yards par ciblage, 3 TDs, 2 INTs, 8 passes défendues et 91.9 de Cover Rating ; néanmoins, il a été plus présent contre la course et, comparé à d’autres, il a fait une bonne performance.
Ward a également été présent avec 51.3%, 5.7 yards par ciblage, 4 TDs, 2 INTs, 10 passes défendues et 79.4 de Cover Rating. Mike Hughes a forcé 4 fumbles et remonté 1 pour un TD tout en autorisant 59% et 7.0 yards par ciblage, mais il a aussi encaissé 5 TDs avec 1 INT et 6 passes défendues pour 100.7 de Cover Rating ; cela reste mieux que ce qu’il a fait à Minnesota.
Du côté des Safeties, Tyrann Mathieu a été un vrai voleur de ballons avec 3 fumbles récupérés et 3 INTs dont 1 TD tout en accumulant 69.2%, 8.0 yards par ciblage, 3 TDs, 6 passes défendues et 88.1 de Cover Rating ; il a été moins présent contre la course mais le Honey Badger reste important par son niveau et son leadership. Juan Thornhill a plutôt bien réagi après une année sophomore sans lustre.
Mais il y a le cauchemar vécu par Daniel Sorensen : 51 plaquages, 2 stuffs, 17 manqués soit 25% des tentatives (pire marque NFL), 72.1%, 12.1 yards par ciblage (5e pire marque), 16.8 yards par complétion, 6 TDs, 2 INTs dont 1 pick-6, 8 passes défendues et 132.9 de Cover Rating (6e pire marque). Revoyez la défaite de Week 17 contre Cincy pour une preuve de son calvaire.
Tyreek Hill & Travis Kelce | |
Course | 11 courses, 99 yards, 1 TD, 1 big play |
Réception | 203 réceptions, 2364 yards, 18 TDs, 26 big plays, 18 BTKs |
Avancé | 69.2%, 17 drops, 102.4 de Target Rating |
Cumulé | 214 touches, 2463 yards, 19 TDs, 27 big plays, 18 BTKs |
Moyennes | 6.1 yards par course 11.7 yards par réception |
Fumbles Off. | 3 commis, 2 perdus |
Les deux inséparables vont encore partager une récompense (et la dernière) avec leur saison habituelle faite de réceptions, de yards, de YAC, de TDs… et de drops.
Tyreek est top-10 NFL avec 159 ciblages (7e), 111 réceptions (3e et record de franchise), 1239 yards (7e), 9 TDs (9e) et 10 plaquages cassés (4e), ayant fait la plus belle année des deux à cause justement du « raccourcissement » des lancers de Mahomes. Kelce est juste derrière avec 1125 yards dont 564 YAC (7e) et 9 TDs (9e) aussi + 1 TD à la course, mais il s’est découvert un problème de mains avec 10 drops (!). Il faut bien trouver quelque chose à critiquer chez eux quand même.
Chris Jones – DE | |
Plaquages | 27, avec 18 solo, 1 stuff, 4 manqués |
Fumbles Déf. | 1 forcé, 1 récupéré |
Pass-Rush | 26 pressions, 9 sacks |
Couverture | 5 PDs |
Le copier/coller continue avec l’année dernière… ou presque car le Defensive Player Of The Year était également partagé, mais pas cette année.
Jones est toujours le leader du front-7, baladé sur la ligne défensive et continuant à performer que ce soit à l’extérieur ou à l’intérieur. Il a été un peu moins en vue dans la défense contre la course, mais son importance dans le pass-rush est tellement importante et vous allez le comprendre un peu plus bas.
Creed Humphrey – C | |
Pénalités | 5 total, 4 acceptées, 38 yards |
« Creed » veut dire « credo » en anglais, et celui de Humphrey est probablement de devenir le meilleur Centre de NFL vu la manière dont il a survolé sa saison rookie. Le deuxième tour s’est immédiatement installé au coeur de l’unité, et il a pris ses rênes avec assurance, sûreté dans sa protection et violence dans les phases de course.
Et puisque nous sommes sur le sujet, il n’a pas été la seule pépite draftée sur la ligne : le troisième tour Guard Trey Smith est le seul offensif Chief à avoir joué tous les snaps ; sa performance n’a pas été aussi scintillante que le Centre, mais il a été d’une redoutable solidité. Il doit juste faire attention aux mouchoirs jaunes avec 8 pénalités, mais il reste un rookie et un certain vétéran a été autant attrapé par la patrouille que lui, donc il reçoit un passe.
Le pass-rush | |
Pressions | 119 pressions (23e) soit 19.5% par action de passe (26e) |
Sacks | 31 sacks (29e) soit 4.8% par action de passe (30e) |
Taux de conversion | 26.1% (29e) |
Sackeurs | 13 (13e) soit 2.4 par joueur (27e) |
Les Chiefs ont blitzé encore moins que l’année dernière avec -31 à 190 (7e) soit -8.3% à 29.8% (7e), et les stats de pression ont chuté avec ; derrière Jones (qui n’est déjà pas forcément au sommet d’une montagne), ça n’a pas vraiment suivi.
Frank Clark a raté quelques matchs, mais on l’a vu plus en verve que 21.5 pressions dont 4.5 sacks, alors que Jarran Reed suit avec 13.5 pressions dont 2.5 sacks devant Mike Danna avec 12 pressions dont 3 sacks. Et pour la suite c’est sous la barre des 10 pressions, même si l’échange pour Melvin Ingram III a fait du bien. Tout cela reste insuffisant et peut devenir fatal quand le Quarterback adverse a le temps et les munitions pour envoyer du lourd (devinez de qui on parle, il a un nom de secrétaire).
L’attaque aérienne | |
Stats | 66.4% (12e), 281.8 yards (4e), 37 TDs (6e), 13 INTs (11e) |
Moyennes | 7.3 yards par passe tentée (13e) 10.7 yards par complétion (9e) |
YAC | 57.0% (2e) |
QB Rating | 98.1 (10e) |
Explosivité | 58 big plays (11e) dont 11 homeruns (5e) |
Matchs marquants | 5 matchs d’un QB à 300+ yards (9e) 9 matchs d’une cible à 100+ yards (4e) |
Oh quelle surprise, avec les trois zozos déjà cités regardez quelle unité reçoit cette récompense. En plus d’eux, Mecole Hardman a été la machine à YAC avec 59 réceptions pour 693 yards dont 502 YAC (9e) à 8.5 YAC par réception et 2 TDs, alors que Byron Pringle a été la machine à first downs avec 42 réceptions dont 32 first downs soit 76.2% (5e), 568 yards et 5 TDs.
Une mention aux équipes spéciales : Harrison Butker a fait le job avec 89.3% sur FGs et 95.9% sur XPs, Tommy Townsend et sa couverture ont fait un excellent travail de concert avec 47.2 yards bruts, 43.8 yards nets (2e) et 54.1% des punts dans les 20 yards adverses (top NFL), les retours de kick ont été sympathiques avec 23.4 yards en retour (10e) + 19.4 yards en couverture (5e), et les retours de punt ont été encore meilleurs avec 12.0 yards en retour (3e) + 4.9 yards en couverture (top NFL) ; il n’a manqué qu’un TD marqué, mais aucun n’a été encaissé non plus.
La défense contre la course | |
Stats | 117.6 yards par match (21e), 4.8 yards par course (31e), 15 TDs (14e) |
Explosivité | 11 big plays (19e) dont 1 homerun (7e) |
Stuffs | 24 (26e) soit 2.1% des plaquages (25e) |
Matchs marquants | 3 matchs d’un coureur à 100+ yards (11e) |
En plus du pass-rush, les Chiefs ont eu du mal contre la course, et pourtant ce n’est pas à cause de l’étonnant deuxième tour Nick Bolton. Le jeunot a pris place au sein de la ligne des Linebackers et il a été une machine à plaquer : 112 plaquages, 11 stuffs (2e NFL), 4 manqués seulement (!) tout en ajoutant 3 pressions et un fumble retourné pour un TD. Comme souvent avec les jeunes Linebackers, il a eu plus de mal en couverture (80%, 9.5 yards par ciblage, 1 TD, 113.8 de Cover Rating), mais il a eu une activité très intéressante pour le futur.
A ses côtés, le trio Anthony Hitchens – Ben Niemann – Willie Gay a été à son niveau habituel : bonne volonté mais les failles sont toujours présentes, surtout en couverture (Niemann et Gay sont à 80+% mais au moins ils ont limité avec 3 TDs et 3 INTs).
Devant eux, ça s’est fait un peu trop souvent bouger entre Derrick Nnadi, Reed, Tershawn Wharton, alors que les Outside Linebackers n’ont pas fermé les écoutilles non plus. Le souci récurrent contre la course des Chiefs est plus un souci général que juste à un ou deux postes, mais au moins l’arrivée de Bolton est une bonne chose.
Joe Thuney & Orlando Brown | |
Pénalités | 15 total, 11 acceptées, 75 yards |
La ligne offensive a été largement remaniée (elle en avait besoin), ce qui a logiquement demandé un temps d’adaptation entre les rookies et les Free Agents. Mais une fois que tout cela a trouvé son rythme, elle a été excellente ; Thuney et Brown, dont la qualité est connue, y ont largement contribué.
Ils ont tous les deux quasiment joué la saison complète et ils ont délivré leur performance habituelle ; ils doivent juste faire un peu attention aux pénalités (8 pour le premier, 7 pour le deuxième), mais cela peut arriver quand on intègre une nouvelle attaque. Thuney a notamment été remarquable quand il a dû faire des piges en Tackle, à l’image du Bitonio Farceur de Cleveland.
Andrew Wylie et Lucas Niang ont eu un peu plus de mal en protection, alors que Mike Remmers a fait des passages intéressants avant de finir sur IR.
Pas vraiment car le seul gros contrat (Thuney) a bien marché, et les échanges ont tous plutôt bien fonctionné. Reed aurait pu apporter un peu plus contre la course mais au moins il a été là dans le pass-rush.
La victoire en Divisional Round. C’est loin d’être la plus belle, mais c’est la plus exaltante, celle qui fait penser que malgré les soucis en début de saison, cette équipe a toujours le truc en plus et qu’elle peut retourner au Super Bowl, surtout vu le nom de l’adversaire en finale AFC.
Maudits Bengals. Ce qui est frappant, c’est que le match de saison régulière et la finale AFC ont suivi exactement le même scénario : première mi-temps dominée par Kansas City qui prend une bonne avance (+14 en Week 17, +18 en finale AFC) mais qui laisse les Bengals revenir juste à la mi-temps (+11 les deux fois)… avant de s’éteindre complètement en deuxième mi-temps pour ne scorer qu’un petit FG. Et comme un symbole, c’est le retour inopiné du « mauvais Mahomes du début de saison » avec cette INT en prolongation qui donne la chance à Cincinnati de clore la finale AFC.
Le futur
Wk | Type | Loc. | Adversaire | Bilan | Statut | JNR |
1 | – | @ | Arizona | 11-6 | Playoffs | 0 |
2 | TNF | vs. | LA Chargers | 9-8 | Positif | 0 |
3 | – | @ | Indianapolis | 9-8 | Positif | 3 |
4 | SNF | @ | Tampa Bay | 13-4 | DivChamp | 0 |
5 | MNF | vs. | Las Vegas | 10-7 | Playoffs | 0 |
6 | – | vs. | Buffalo | 11-6 | DivChamp | -1 |
7 | – | @ | San Francisco | 10-7 | Playoffs | 0 |
8 | BYE | |||||
9 | SNF | vs. | Tennessee | 12-5 | DivChamp | 7 |
10 | – | vs. | Jacksonville | 3-14 | Négatif | 0 |
11 | – | @ | LA Chargers | 9-8 | Positif | 0 |
12 | – | vs. | LA Rams | 12-5 | Champ | 0 |
13 | – | @ | Cincinnati | 10-7 | DivChamp | 0 |
14 | SNF | @ | Denver | 7-10 | Négatif | 0 |
15 | – | @ | Houston | 4-13 | Négatif | 0 |
16 | STF | vs. | Seattle | 7-10 | Négatif | -3 |
17 | – | vs. | Denver | 7-10 | Négatif | 1 |
18 | – | @ | Las Vegas | 10-7 | Playoffs | 0 |
Matchs | Nombre | Rang |
Vs. équipes avec un bilan positif en 2021 | 12 | 1 |
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2021 | 9 | 2 |
Bilans | Bilan | Rang |
Cumulé total | 154-135 (0.533) | 5 |
Cumulé à domicile | 71-65 (0.522) | 12 |
Cumulé à l’extérieur | 83-70 (0.542) | 5 |
Écart domicile/extérieur | -0.020 | 22 |
Stats additionnelles | Valeur | Rang |
Kilométrage total théorique | 13354 | 18 |
Total jours nets de repos entre les matchs | +7 | 6 |
Merci la moitié de l’AFC South, sinon Kansas City terminait avec le calendrier le plus difficile. On ne descend pas en-dessous de l’équilibre de toute la première moitié de saison avec des champions de division et des qualifiés en playoffs à tours de bras. Et même s’il y a du rouge qui arrive pour calmer les choses, Denver est dans la liste ; vous appelez ça une promenade de santé vous ? Et le match chez les Broncos est juste derrière le déplacement chez les Bengals, qui est juste derrière la réception des champions en titre.