NFL Team Honors VII : Indianapolis

500-Colts

« Pour nous, ce n’était pas une bonne combinaison. Je ne sais pas pourquoi. Souvent on ne sait pas pourquoi, mais on sait que ça ne va pas marcher, et il était important pour nous de changer de cap ». Nous vous passons les autres (et plus virulentes) réactions du propriétaire Jim Irsay au sujet de son Quarterback après la piteuse élimination de son équipe à la porte des playoffs en Week 18. Il va sans dire que vous allez sourire (jaune pour les fans des Colts) en relisant les prévisions de Madame Soleil. Le départ de saison a été brutal comme attendu, et Indy a passé son temps à courir derrière pour finalement échouer dans un final cauchemardesque chez une équipe dont les propres fans s’habillent en clowns, prolongeant ainsi la plus improbable des séries en cours.

À lire ailleurs qu’à Jacksonville.

 

INDIANAPOLIS COLTS
2e AFC South ~ 9-8

 

Les prévisions de Madame Soleil 2021

 

Sur le papier, l’association Carson Wentz – Frank Reich était logique : le Quarterback retrouvant son coach de position de Philly. Mais ledit Quarterback sortait d’une histoire qui avait rapidement tourné au vinaigre avec son ancienne équipe, embrumant encore un peu plus le souvenir de son début de carrière qui avait été solide… jusqu’à cette blessure et ce Super Bowl qui n’était pas complètement le sien. Pouvait-il revenir à son vrai niveau ?

Pour cela, il y avait la réponse « interne » et la réponse « externe » ; la réponse « interne » étant ces rumeurs qui donnaient à Wentz un ego très fragile. La réponse externe à Philly était qu’il n’était pas forcément aidé avec une ligne offensive blessée et des armes limitées. Cette fois, c’était un peu différent en ce qui concernait le Murtopelle… quoi qu’il avait pris quelques éclats : la retraite du Left Tackle Anthony Castonzo avait provoqué les signatures des ex-Charger Sam Tevi (sur IR) et ex-Chief Eric Fisher (qui ne reviendrait pas tout de suite de cause de sa blessure pré-Super Bowl), alors que le dominateur Guard Quenton Nelson devait revenir à temps pour le début de la saison après son opération du pied ; d’ailleurs, la même que Wentz. Ah oui, Wentz s’était blessé au pied, nous ne vous l’avions pas dit ? C’était un peu l’inconnu en début de saison à gauche de la ligne, même si le reste était solide avec R. Kelly – The Glow – Braden $$$mith.

Au niveau des playmakers, le jeu au sol en comportait un bien identifié : le sophomore Jonathan Taylor avait explosé après la mise sur IR de Marlon Mack (qui était toujours là au fait), secondé par Nyheim Hines et Jordan Wilkins dans les rôles des sympathiques solutions alternatives ; le retour de Mack Attack promettait un jeu au sol avalant les yards et les minutes, ce qui était une bonne chose pour un Quarterback en manque de confiance… si la ligne offensive tenait. Les receveurs étaient collectivement un cran au-dessus des Eagles avec la simple présence de T.Y. Hilton (même s’il allait démarrer sur IR), sans oublier le jeune Michael Pittman et le Penseur Zach Pascal (d’excellents bloqueurs à la course qui plus est), mais les Tight Ends étaient un cran en-dessous même si Jack Doyle et Mo Alie-Cox étaient utiles. Donc dans l’ensemble, Wentz y gagnait un peu au change, mais ce côté gauche de ligne était à surveiller, surtout au début d’exercice. Si l’attaque terrestre (re)trouvait son rythme, ce serait l’idéal.

Limitons la comparaison Indy/Philly à l’attaque, et regardons ce que les Colts avaient fait pour solidifier la défense. Sans surprise, Chris Ballard s’était concentré sur le point de contention, le pass-rush : les Defensive Ends premier tour Kwity Paye et deuxième tour Dayo Odeyingbo étaient venus renforcer un secteur qui s’était essoufflé en 2020 et qui avait perdu Justin Houston pendant l’intersaison. L’organisation espérait qu’ils se développeraient plus que Kemoko Turay, Tyquan Lewis et Ben Banogu qui avaient encore du mal à percer. La perte au milieu du Defensive Tackle Denico Autry était palliée par la signature de l’ex-Cowboy Antwaun Woods comme nouveau partenaire d’un DeForest Buckner toujours royal et d’un Grover Stewart qui avait encore prouvé son efficacité.

Derrière eux, le sérieux Linebacker Anthony Walker était parti à Cleveland, poussant Bobby Okereke qui ne devait pas être Orikiki pour le costume de « l’homme du milieu » ; de toute façon il avait Darius Leonard à côté pour jouer les aspirateurs à… tout ce qui passait à sa portée. Le troisième larron était plus flou, avec Zaire Franklin en pole position. L’arrière-garde n’avait pas connu de modifications majeures, même si elle avait parfois été mise à mal : le retour du « vrai » Xavier Rhodes avait bien aidé avec le zébulon Kenny Moore, l’étonnant Khari Willis et le très prometteur Justin Blackmon qui avait poussé le trop souvent blessé Malik Hooker dehors. C’était Rock Ya-Sin qui avait déçu avec ses pénalités très coûteuses ; le vétéran T.J. Carrie était là pour compenser.

Carson Wentz : tel était le choix de la franchise pour répondre à la brûlante question « qui à la place de Luck« . Au lieu d’épiloguer sur ce que cela pouvait donner, il avait du talent autour, en attaque et en défense (plus qu’à Philly). La partie la plus compliquée du calendrier était au début, ce qui pouvait plomber le bilan rapidement, mais Indy ressemblait quand même à une équipe qui avait largement de quoi aller en playoffs… sans pour autant atteindre le dernier carré.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 vs. Seattle L 16-28 0-1
2 vs. LA Rams (1-0) L 24-27 0-2 wpo
3 @ Tennessee (1-1) L 16-25 0-3 dwp
4 @ Miami (1-2) W 27-17 1-3 cw
5 @ Baltimore (3-1) L 25-31 (OT) 1-4 co/TL
6 vs. Houston (1-4) W 31-3 2-4 d
7 @ San Francisco (2-3) W 30-18 3-4 wp
8 vs. Tennessee (5-2) L 31-34 (OT) 3-5 dwpo/TL
9 vs. NY Jets (2-5) W 45-30 4-5 c
10 vs. Jacksonville (2-6) W 23-17 5-5 do
11 @ Buffalo (6-3) W 41-15 6-5 cwp
12 vs. Tampa Bay (7-3) L 31-38 6-6 wpo
13 @ Houston (2-9) W 31-0 7-6 d
14 BYE
15 vs. New England (9-4) W 27-17 8-6 cwp
16 @ Arizona (10-4) W 22-16 9-6 wpo
17 vs. Las Vegas (8-7) L 20-23 9-7 cwpo/L
18 @ Jacksonville (2-14) L 11-26 9-8 d

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Saison 9-8
Demi-saison 4-5 5-3
Quart-saison 1-4 3-1 3-1 2-2
Détail Bilans
Domicile 4-5
Extérieur 5-3
Division (d) 3-3
Conférence (d+c) 7-5
Équipes > .500 (w) 5-5
Équipes en playoffs (p) 4-5
Matchs à une possession (o) 2-5
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 0-1-0-2
Prolongations 0-2
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2020) 130-142 (0.478, 23e)
Calendrier réel (2021) 143-146 (0.495, 19e)
Écart entre les deux 0.017 (21e)

 

Comme dit en introduction, le démarrage a été compliqué, et ce sweep de Tennessee a été fatal à plusieurs titres : il a empêché les Colts de remporter la division et le match retour a empêché ce qui aurait pu être une série de six victoires consécutives ; d’ailleurs, les deux défaites en prolongations ont interrompu ce qui aurait pu être une série de huit victoires consécutives. Au lieu de cela, Indy a régulièrement trébuché dans les moments cruciaux, comme le démontrent le bilan dans les matchs à une possession qui est l’exact opposé de celui de 2020, la différence de points moyenne lors des défaites de -7.2 (4e) et le bilan en dernier quart-temps (surtout quand on voit qu’en plus les deux prolongations forcées ont été perdues). Lucas Oil a été une forteresse moins imprenable (4-5 vs. 6-2 à domicile) dans un calendrier peu ou prou comme attendu et plus compliqué qu’en 2020 (0.443). Dernière stat qui fait mal, Indy a subi le plus large comeback adverse pour une défaite en laissant Baltimore revenir de -19 pour l’emporter… en prolongation.

 

La réalité

 

Attaque Colts Rang Adversaire Rang
Points par match 26.5 9 21.5 9
TDs 52 8 43 12
Yards par match 347.1 16 343.2 16
First Downs par match 20.8 13 19.6 11
Third Down % 40.952 12 40.476 19
Redzone Drive % 37.572 12 30.508 11
Redzone TD % 56.250 20 64.151 25
Big plays 61 17 53 7
Pass/Run ratio 1.108 5 1.500 10
QB/Cover Rating 93.8 13 90.5 14
Turnovers 19 8 33 2
Défense Colts Rang Adversaire Rang
Stuff % 1.907 28 3.467 29
Pressions 119 23 141 21
Sacks 33 25 32 9
Équipes Spéciales Colts Rang Adversaire Rang
Field Goal % 82.857 21 81.481 6
Extra Point % 97.872 7 91.177 8
Punt Net Yards 39.7 23 42.0 23
Autres Colts Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 4.5 3 6.4 7
TOP moyen 32:14 4
Extra Stat Colts Rang Adversaire Rang
Points 4e QT Par Match 6.3 18 8.6 29

 

On commence à voir du vert un peu partout (c’est logique, on arrive dans les bonnes équipes), mais c’est d’autant plus rageant pour les Colts d’avoir manqué les playoffs. Au niveau points/TD, les choses ont été relativement stables : la défense a moins marqué (-3 TDs) mais l’attaque a compensé (+5 TDs). Les débuts de matchs ont été un petit peu moins clinquants avec -3 TDs à 6 (5e) et -15 points marqués à 51 (3e) sur premier drive mais comme vous voyez cela reste dans le haut de la ligue… ce sont surtout les derniers quart-temps qui ont été problématiques, comme le démontre l’Extra Stat : la quatrième période est la seule dans laquelle les Colts ont une différence de points négative ; histoire de renforcer ce que nous disions juste au-dessus.

La défense et l’attaque ont vogué de concert sur les turnovers : -+8 ballons volés qui ont permis +7 TDs à 15 (top NFL) et +34 points à 112 (2e) consécutifs ; même avec des défenseurs qui scorent moins, les offensifs ont su en profiter. L’attaque a perdu un peu plus le cuir avec +4 ballons, mais la défense a maintenu la moyenne de 3.0 points encaissés consécutifs par turnover (15e), ce qui est correct. Attention quand même à la chute de production offensive par ailleurs avec -31.0 yards par match, -7 big plays ou +8% de drives terminant en 3&out à 19.7% (16e) ; la défense, elle, a un peu plus souffert en redzone avec +2.6% de voyages adverses terminant en TD.

Voici les récompenses de la saison :

 

Jonathan Taylor – RB
Course 332 courses (top NFL), 1811 yards (top NFL), 18 TDs (top NFL)
14 big plays (top NFL), 25 BTKs (3e)
Réception 40 réceptions, 360 yards, 2 TDs, 5 big plays, 2 BTKs
Avancé 78.4%, 5 drops, 109.2 de Target Rating
Cumulé 372 touches (2e), 2171 yards (top NFL), 20 TDs (top NFL)
19 big plays (9e), 27 BTKs (4e)
Moyennes 5.5 yards par course (9e)
9.0 yards par réception
5.7 yards par occasion (3e)
Fumbles Off. 4 commis, 2 perdus

 

Vous vous rappelez, dans Terminator, Schwarzie au volant de son semi-remorque ? Taylor au volant du Murtopelle, c’est kif-kif.

https://cdn.vox-cdn.com/thumbor/XF0JjZrh_tuXeji0q7oQmnQJ44M=/0x102:2683x1757/1200x800/filters:focal(1119x360:1557x798)/cdn.vox-cdn.com/uploads/chorus_image/image/70280390/usa_today_17249741.0.jpg

Ah, pardon, nous pensions que c’était assez explicite. S’il faut quand même faire un petit blabla pour décrire la saison du Tayminator : il a tout cassé, établissant les records de franchise en yards et TDs au sol, tout en étant le plus jeune joueur à 2000+ yards et le plus jeune joueur à 20+ TDs cumulés sur une saison.

Il a accumulé 45.2% des touches (2e), 35.4% des yards (top NFL) et 40.8% des TDs (top NFL) de l’attaque. Malgré son volume de courses, il arrive à avoir une super moyenne (bien aidée par les 2.8 yards après contact par course – 3e) et 32.2% de first downs.

Et ce n’est que sa deuxième saison.

 

Isaiah Rodgers – CB
Plaquages 49, avec 39 solo, 1 stuff, 6 manqués
Couverture 65 ciblages, 63.1%, 426 yards, 3 TDs, 7 PDs, 3 INTs
Cover Rating 78.1
Kick Return 19 retours, 501 yards
Moyennes 6.6 yards par ciblage
10.4 yards par complétion
26.4 yards par retour de kick

 

Il y a eu deux belles surprises cette saison dans l’arrière-garde, mais le volume de ciblages plus important et la participation de Rodgers sur équipes spéciales lui valent la récompense. Il avait déjà fait des choses intéressantes dans un temps de jeu très limité pour sa saison rookie, il n’a fait que les confirmer avec une présence bien plus importante (48.1% des snaps) : les Quarterbacks n’ont pas hésité à le viser, et il a su tenir la baraque avec une performance très prometteuse. Et de plus, il a été remuant sur retour de kick avec une belle moyenne (même s’il n’a pas marqué).

https://www.gannett-cdn.com/presto/2021/09/19/PIND/2de98a3c-540a-46d7-933b-5fa55305733a-091921_ct_colts_24.JPG

La couverture a presque fait la même saison qu’en 2021 : 65.3% (14e), 234.1 yards par match (19e), 6.7 yards par passe tentée (19e), 32 TDs (31e), 19 INTs (3e), un QB Rating adverse de 90.5 (14e), 43 big plays (5e) et 2 matchs d’un Quarterback à 300+ yards (4e). Elle a certes autorisé +8 TDs mais elle a aussi réussi +4 INTs, donc le QB Rating reste exactement le même ; et tout cela avec un pass-rush qui continue d’avoir des problèmes (nous y reviendrons).

Puisque nous y sommes, parlons de l’autre belle surprise : Rock Ya-Sin était une machine à pénalités inconstante qui avait fini sur le banc ; visiblement le changement de Coordinateur Défensif l’a réveillé. Le junior a joué avec bien plus de confiance et de contrôle, ne commettant que 3 pénalités et accumulant 45 ciblages, 53.3%, 4.8 yards par ciblage, 3 TDs, 8 passes défendues et 88.8 de Cover Rating. Il a réussi 1 fumble forcé et 1 fumble récupéré mais on aurait aimé le voir réussir 1 ou 2 INTs en plus ; quoi qu’il en soit, c’était le genre de performance dont il avait besoin pour relancer sa carrière (ailleurs).

Sinon, Kenny Moore II était à deux doigts de remporter à nouveau la récompense, mais il a été élu au Pro-Bowl ; mieux vaut tard que jamais. Moore a encore fait son numéro de zébulon extraordinaire, même s’il a été un peu moins flamboyant en couverture : 102 plaquages avec 13 manqués, 5 stuffs (top team), 1 sack, 121 ciblages (2e NFL), 66.9%, 6.3 yards par ciblage, 6 TDs, 4 INTs, 13 passes défendues et 86.9 de Cover Rating. Xavier Rhodes a été blessé et n’a pas réalisé la même saison royale que l’année dernière, mais il n’a pas été affreux non plus avec 60.7%, 8.4 yards par ciblage, 3 TD, 1 INT, 7 passes défendues et 97.0 de Cover Rating.

Les Safeties ont été un groupe bien plus disparate, et les blessures ont joué leur rôle : Andrew Sendejo a tenu en couverture avec 92.1 de Cover Rating, mais George Odum et Khari Willis (passé par l’IR) ont eu plus de mal, postant chacun 120+ de Cover Rating avec respectivement 15.4 et 17.2 yards par complétion ainsi que 7 TDs et 3 INTs cumulés. Justin Blackmon a surtout été présent au sol (2 stuffs) avant de finir lui aussi sur IR, là où T.J. Carrie a démarré la saison. Difficile d’avoir de la constance dans ces conditions.

 

Michael Pittman Jr. – WR
Course 5 courses, 44 yards, 1 big play
Réception 88 réceptions, 1082 yards, 6 TDs, 12 big plays, 2 BTKs
Avancé 68.2%, 6 drops, 99.7 de Target Rating
Cumulé 93 touches, 1126 yards, 6 TDs, 13 big plays, 2 BTKs
Moyennes 8.8 yards par course
12.3 yards par réception
Fumbles Off. 1 commis

 

Dans l’esprit, Taylor devrait le remporter aussi vu sa saison extraordinaire, mais il serait criminel de ne pas souligner le homerun apparent de Chris Ballard à la draft l’année dernière avec le joueur choisi juste avant le coureur : Michael Pittman, Profession Stud.

https://coltswire.usatoday.com/wp-content/uploads/sites/49/2021/10/USATSI_17024080.jpg?w=1000&h=600&crop=1

Avec un Ghost freiné par les blessures, un Penseur sur courant alternatif, les autres receveurs absents et les Tight Ends surtout occupés à bloquer pour Taylor, le sophomore a pris les commandes du jeu aérien comme son comparse l’a fait avec le jeu au sol, et avec ces deux-là le futur offensif est brillant. Il a quasiment le double des ciblages du deuxième (129 vs. 69) et quasiment le triple des yards (1082 vs. 384), ce qui prouve déjà son importance capitale dans le système.

Le deuxième en question est justement le Penseur, Zach Pascal, qui doit penser un peu moins et attraper le cuir un peu plus (55.1% de réception) ; il poste 38 réceptions pour 384 yards et 3 TDs. T.Y. Hilton et sa moitié de saison arrivent ensuite avec 23 réceptions pour 331 yards et 3 TDs. Mo Alie-Cox et Jack Doyle ont su finir quelques drives mais ont surtout été utiles au run block (618 yards et 7 TDs).

Pour finir, le groupe a eu un manque d’explosivité assez terrifiant avec 49.3% des yards étant des YAC (23e) mais surtout 9 plaquages cassés soit un toutes les 36 réceptions (pire marque).

 

Darius Leonard – LB
Plaquages 122, avec 75 solo, 4 stuffs, 6 manqués
Fumbles Déf. 8 forcés (top NFL), 2 récupérés
Pass-Rush 3 pressions
Couverture 61 ciblages, 70.5%, 435 yards, 3 TDs, 8 PDs, 4 INTs
Moyennes 7.1 yards par ciblage
10.1 yards par complétion
Cover Rating 79.6

 

Le Maniac a fait son office, bouchant les trous au sol, ne ratant pas beaucoup de plaquages, mettant quelques petites pressions, faisant tomber des ballons (qu’ils soient dans les bras ou en l’air) et attrapant des passes ne lui étant pas destinées, le vilain. Encore une saison bien remplie par le capitaine de la défense qui prouve davantage son importance.

https://cdn.vox-cdn.com/thumbor/Um3aQ5zaM_gPLs5BRUGpjKHRrpI=/0x0:2803x1869/1200x800/filters:focal(1178x711:1626x1159)/cdn.vox-cdn.com/uploads/chorus_image/image/69613769/1287104096.0.jpg

À ses côtés, Bobby Okereke a eu une année plus compliquée, étant moins efficace en général avec 132 plaquages, 11 manqués, 2 stuffs, 1 sack, 73 ciblages, 74%, 5.8 yards par ciblage, 4 TDs, 2 INTs, 4 passes défendues et 94.9 de Cover Rating.

 

Kwity Paye – DE
Plaquages 32, avec 16 solo, 1 stuff, 1 manqué
Fumbles Déf. 1 forcé, 2 récupérés
Pass-Rush 14 pressions, 4 sacks
Couverture 1 PD

 

Mauvaise nouvelle : Paye a eu besoin d’une acclimatation à la NFL. Bonne nouvelle : il a semblé prendre la mesure et a été plus efficace en deuxième partie de saison. Mauvaise nouvelle : il n’avait pas encore les épaules pour sauver le pass-rush des Colts. Bonne nouvelle : il le sera peut-être dans l’avenir avec ce qu’il a montré. Il va être intéressant de le voir construire sur ce qu’il a appris pour la saison prochaine.

 

Vous avez sûrement vu passer la stat pendant la saison : Andrew Luck, Scott Tolzien, Luck, Jacoby Brissett, Phillip Rivers, Carson Wentz ; en 2022, Matt Ryan devrait être le septième lanceur différent consécutif en Week 1 des Colts.

Le poste de Quarterback continue d’être le souci, et Wentz n’a pas été la solution : il a été gêné pendant l’intersaison par une blessure au pied, puis il a montré toute l’étendue de ses performances, passant d’excellent à capillotractant. Il a alterné entre les bons moments (où il a aussi rattrapé les manques de la ligne), et les moments WTF où il a essayé d’en faire trop (pas toujours aidé par la ligne)… avec évidemment en point d’orgue ce cauchemar de match en Week 18.

Il poste 62.4%, 3563 yards, 6.9 yards par passe tentée, 27 TDs, 7 INTs, 5 fumbles, 32 sacks et 94.6 de QB Rating.

 

L’attaque terrestre
Stats 149.4 yards par match (2e), 5.1 yards par course (2e), 22 TDs (5e)
Explosivité 19 big plays (top NFL) dont 5 homeruns (top NFL)
Stuffs 44 (30e) soit 3.5% des plaquages (29e)
BTK 37 (6e) soit un toutes les 13.5 courses (10e)
Matchs marquants 10 matchs d’un coureur à 100+ yards (top NFL)

 

La lutte a été serrée entre les deux pans terrestres de l’équipe (l’attaque et la défense), mais Tayminator > Maniac donc c’est l’offensive qui l’emporte.

Il n’est resté que des miettes pour Nyheim Hines… dans tous les sens du terme, puisque Taylor a même réussi à avoir autant de réceptions que lui ; néanmoins, « Hines Yard » ne s’est pas endormi pour autant : 96 touches pour 586 yards, 5.2 yards par occasion (10e), 4.9 yards par course, 3 TDs et 2 drops. Il continue d’être l’excellente solution alternative au cheval de labour qui a pris les rênes du jeu terrestre. Marlon Mack a fait des réapparitions mais sans vraiment convaincre avec 30 touches pour 109 yards.

 

Le pass-rush
Pressions 119 pressions (23e) soit 19.9% par action de passe (24e)
Sacks 33 sacks (25e) soit 5.2% par action de passe (26e)
Taux de conversion 27.7% (22e)
Sackeurs 11 (26e) soit 3.0 par joueur (14e)

 

Les Colts ont drafté pour pallier ce problème récurrent, mais ce n’est pas encore ça.

DeForest Buckner mène la charge (25 pressions dont 7 sacks) avec son excellence habituelle. À l’intérieur, Grover Stewart a fait une bonne saison mais on n’attend pas de miracles dans ce secteur de sa part, alors que Taylor Stallworth s’est montré (15 pressions dont 3 sacks). Al-Quadin Muhammad a enfin eu un rôle de titulaire mais n’en a pas totalement pris la mesure (19 pressions dont 6 sacks) alors que le trio Kemoko Turay – Tyquan Lewis – Ben Banogu continue de décevoir (23 pressions dont 8 sacks en cumulé).

 

Eric Fisher – OT
Pénalités 9 total, 6 acceptées, 35 yards

 

… celui qui ouvre les brèches pour les coureurs. Fisher a démarré la saison indisponible le temps de se remettre de sa rupture du tendon d’Achille ; lorsqu’il est rentré, il s’est surtout signalé pour aider l’attaque terrestre à progresser. Sur ce point-là, son acquisition n’a « presque » pas fait de différence avec Anthony Castonzo.

 

Eric Fisher – OT
Pénalités 9 total, 6 acceptées, 35 yards

 

… celui qui protège son Quarterback. C’est vraiment là qu’on a senti la différence avec son prédécesseur. Quand on voit que l’unité a autorisé +63 pressions dont +11 sacks avec un Quarterback mobile alors que l’année dernière c’était une statue, il y a clairement eu des défaillances ; et encore, pour les défauts qu’il a eus, c’est Wentz qui permet au taux de conversion pression/sack d’être aussi faible à 22.7% (2e).

De manière générale, la ligne offensive n’a pas été épargnée par les blessures : 9 joueurs différents ont joué 250+ snaps et aucun OL n’a joué 80% des snaps. Si elle a réussi à tenir la partie « -topelle », c’est la partie « mur- » qui est partie en aquaplaning plus souvent.

Le Centre Ryan Kelly et le Guard Quenton Nelson en sont les exemples types : excellents d’ordinaire, ils n’ont pas été épargnés par les pépins physiques (et la tragédie pour Kelly qui a perdu son nouveau-né) ; de fait, leur saison a été moins bonne. L’autre Guard, Mark Glowinski, a fait une solide année mais il a également raté des snaps. Les remplaçants Chris Reed et Danny Pinter ont été dans le même moule : importants pour la continuité au sol, en difficulté à la passe.

Sur les ailes, Braden Smith a également été absent sur blessure quasiment deux mois vers le début de la saison ; quand il était sur le terrain, il a évolué à son niveau habituel, rappelant pourquoi l’équipe avait prolongé son contrat cette intersaison. L’ex-Eagle Matt Pryor et l’ex-Fin Julie’n Davenport ont fait le complément pour suppléer Smith et Fisher : le premier a été une belle acquisition dans l’ensemble et a rendu de fiers services, le deuxième a été trop souvent pris à défaut en protection.

 

La tôle 41-15 mise à Buffalo en Week 11. Le chef d’oeuvre du Tayminator au volant de son Murtopelle de 2022, avec une défense qui vole le cuir.

 

Les clowns ne sont pas ceux qu’on croit. 7 défaites consécutives d’Indy « à » Jacksonville (une était à Londres) avec ce non-match synonyme de playoffs sur le canapé.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 @ Houston 4-13 Négatif 0
2 @ Jacksonville 3-14 Négatif 0
3 vs. Kansas City 12-5 DivChamp -3
4 vs. Tennessee 12-5 DivChamp 0
5 TNF @ Denver 7-10 Négatif 0
6 vs. Jacksonville 3-14 Négatif 3
7 @ Tennessee 12-5 DivChamp -7
8 vs. Washington 7-10 Négatif 0
9 @ New England 10-7 Playoffs 0
10 @ Las Vegas 10-7 Playoffs 0
11 vs. Philadelphia 9-8 Playoffs 1
12 MNF vs. Pittsburgh 9-7-1 Playoffs 0
13 SNF @ Dallas 12-5 DivChamp -4
14 BYE
15 @ Minnesota 8-9 Négatif 7
16 MNF vs. LA Chargers 9-8 Positif 0
17 @ NY Giants 4-13 Négatif -2
18 vs. Houston 4-13 Négatif 0

 

Matchs Nombre Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2021 9 19
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2021 8 6
Bilans Bilan Rang
Cumulé total 135-153-1 (0.469) 26
Cumulé à domicile 65-70-1 (0.482) 23
Cumulé à l’extérieur 70-83 (0.458) 27
Écart domicile/extérieur 0.024 13
Stats additionnelles Valeur Rang
Kilométrage total théorique 11499 14
Total jours nets de repos entre les matchs -5 24

 

Les Colts vont devoir mériter leur bye week tardive avec un sacré parcours de saut d’obstacles juste avant (logique pour des chevaux). On pourrait dire qu’ils doivent profiter du début de saison pour se mettre en confiance, mais il y a deux déplacements intra-divisions dont celui à Jacksonville avant les réceptions de Kansas City et Tennessee puis un déplacement sur une semaine courte à Denver qui a des ambitions. Et le retour contre les Titans est en sortie de bye week pour eux. Bref… c’est tout sauf un calendrier évident en réalité.