NFL Team Honors VII : Denver
Vous verrez dans les prévisions de Madame Soleil que la réussite des Broncos était assujettie à la disponibilité des joueurs ; malheureusement la franchise a connu des blessures à des postes importants qui ont étouffé sa capacité à être un VRAI poil à gratter dans une division très relevée. L’attaque n’a pas fait de pas en avant depuis 2020 malgré tout le talent qu’elle contient (d’aucuns diront que ce n’est pas surprenant vu le nom du Quarterback), alors que la défense a encore élevé le ton. Encore un peu plus de la même sauce, ce qui a valu à Vic Fangio de prendre la porte, remplacé par le spécialiste offensif Nathaniel Hackett.
À lire en hommage à #88.
DENVER BRONCOS
4e AFC West ~ 7-10
Les prévisions de Madame Soleil 2021
Deux années de Vic Fangio pour 12-20 en cumulé ; il fallait enfin trouver la solution pour passer au-dessus de l’équilibre (qui n’existait plus à moins de faire match nul), sinon le nouveau General Manager George Paton pouvait s’inspirer de son homonyme et faire son propre Jour du Débarquement… du Head Coach. Pour cela, il fallait que l’attaque se réveille enfin, que la défense retrouve un niveau passé et que les blessures laissent l’effectif un peu tranquille.
Et réveiller l’attaque était plus simple si Denver pouvait s’arrêter sur un franchise Quarterback : la nouvelle tentative s’appelait l’ex-Panther Teddy Bridgewater qui avait battu Drew Lock pendant les camps, ce dernier étant trop inconstant. Pon(t)surleau obtenait une chance supplémentaire au grattage, et il n’avait aucune excuse pour ne pas envoyer le feu : il avait un corps de receveurs qui pouvait faire du grabuge s’il corrigeait ses mains et évitait les blessures. Le retour du leader Courtland Sutton ne pouvait qu’être positif pour tirer vers le haut les jeunes Jerry Jeudy et K.J. Hamler ; Tim Patrick avait profité des absences pour percer en 2020 et il ne comptait pas s’arrêter là, tout comme le Tight End Noah Fant qui avait majoritairement comblé le trou laissé par Sutton. C’était un groupe avec un sacré potentiel à condition de nettoyer les scories.
Bridgewater devait protéger le cuir (le gros souci de Lock), et pour cela il devait aussi s’appuyer sur un jeu au sol qui avait balbutié avant de trouver son rythme. Sans l’ancien duo Phillip Lindsay – Royce Freeman parti, Melvin Gordon se retrouvait avec un certain poids sur les épaules ; le deuxième tour Javonte Williams s’était également intégré au groupe. Tout ce beau monde aurait besoin d’une ligne offensive qui avait progressé l’année dernière, mais qui devait encore passer un palier ; cela sans le Right Tackle Ja’Wuan James qui s’était blessé puis qui avait été libéré. La bonne nouvelle c’était que le flanc gauche continuait de monter en puissance avec l’Offensive Tackle Garett Bolles et le Guard Dalton Risner ; c’était ailleurs qu’on était plus circonspect : le Centre Her Majesty’s Sir Lloyd Cushenberry Lord Broncoshire The Third devait bâtir sur une saison rookie difficile, le Guard Graham Glasgow avait du mal à revenir à son meilleur niveau et l’ex-Bear Bobbie Massie était candidat en Right Tackle. De plus, le troisième tour Offensive Lineman Quinn Meinerz était là pour se faire une place si besoin.
La défense avait également eu des soucis, même si les turnovers et les blessures n’avaient pas aidé, et on attendait de Fangio qu’il la redresse car c’était sa spécialité. Elle avait perdu des éléments sur la ligne avec les départs des Defensive Tackles Jurrell Casey et Domata Peko ; seul l’ex-Viking Shamar Stephen avait débarqué et Mike Purcell devait prendre le poste de Nose Tackle aux côtés des solides Defensive Ends Dre’Mont Jones et Shelby Harris. À l’instar de Sutton, un autre leader avait raté la majorité de la saison 2020 : l’Outside Linebacker Von Miller devait avoir les crocs, alors imaginez quand vous ajoutiez Bradley Chubb à l’opposé et le surprenant Malik Reed derrière ; cela donnait un front-7 qui pouvait amener la pression sans avoir besoin de blitzer. À l’intérieur, le duo Josey Jewell – Alexander Johnson avait prouvé savoir faire le travail si les éléments autour restaient sur le terrain ; il avait de plus reçu l’addition du troisième tour Ben Browning.
L’arrière-garde avait bien tenu malgré les soucis de disponibilité devant, et on pouvait arguer qu’elle s’était renforcée avec les arrivées des Cornerbacks ex-Washington Ronald Darby, ex-Bear Kyle Fuller et le premier tour Patrick Surtain II. Bryce Callahan allait pouvoir jouer dans le slot, la position où il était le meilleur, avec l’intrigant jeune Michael Ojemudia en renfort (même s’il allait démarrer sur IR). Avec les Safeties Kareem Jackson & Justin Simmons, voilà un groupe qui avait le potentiel de couvrir et de stopper la course.
Avez-vous détecté un certain leitmotiv dans cette entrée ? Quand on regardait l’effectif, Denver avait de quoi embêter pas mal d’équipes si les blessures l’épargnaient (la profondeur de banc était toujours en question). Bridgewater allait apporter plus de stabilité mais il devait aussi apporter plus d’explosivité. La seule vraie question était sur le côté droit de la ligne offensive, mais s’il tenait, les Broncos pouvaient en surprendre plus d’un. Bilan positif ? Et pourquoi pas vu le calendrier ?
La saison
| Wk | Loc. | Adversaire | Rés. | Score | Bilan | Détails |
| 1 | @ | NY Giants | W | 27-13 | 1-0 | – |
| 2 | @ | Jacksonville (0-1) | W | 23-13 | 2-0 | c |
| 3 | vs. | NY Jets (0-2) | W | 26-0 | 3-0 | c |
| 4 | vs. | Baltimore (2-1) | L | 7-23 | 3-1 | c |
| 5 | @ | Pittsburgh (1-3) | L | 19-27 | 3-2 | cwpo |
| 6 | vs. | Las Vegas (3-2) | L | 24-34 | 3-3 | dwp |
| 7 | @ | Cleveland (3-3) | L | 14-17 | 3-4 | co |
| 8 | vs. | Washington (2-5) | W | 17-10 | 4-4 | o/W |
| 9 | @ | Dallas (6-1) | W | 30-16 | 5-4 | wp |
| 10 | vs. | Philadelphia (3-6) | L | 13-30 | 5-5 | wp |
| 11 | BYE | |||||
| 12 | vs. | LA Chargers (6-4) | W | 28-13 | 6-5 | dw |
| 13 | @ | Kansas City (7-4) | L | 9-22 | 6-6 | dwp |
| 14 | vs. | Detroit (1-10-1) | W | 38-10 | 7-6 | – |
| 15 | vs. | Cincinnati (7-6) | L | 10-15 | 7-7 | cwpo |
| 16 | @ | Las Vegas (7-7) | L | 13-17 | 7-8 | dwpo |
| 17 | @ | LA Chargers (8-7) | L | 13-34 | 7-9 | dw |
| 18 | vs. | Kansas City (11-5) | L | 24-28 | 7-10 | dwpo/L |
Le bilan de saison régulière
| Global | Bilans | |||
| Saison | 7-10 | |||
| Demi-saison | 5-4 | 2-6 | ||
| Quart-saison | 3-2 | 2-2 | 2-2 | 0-4 |
| Détail | Bilans | |||
| Domicile | 4-5 | |||
| Extérieur | 3-5 | |||
| Division (d) | 1-5 | |||
| Conférence (d+c) | 3-9 | |||
| Équipes > .500 (w) | 2-8 | |||
| Équipes en playoffs (p) | 1-7 | |||
| Matchs à une possession (o) | 1-5 | |||
| 4e quart-temps (W-L-TT-TL) | 1-1-0-0 | |||
| Prolongations | 0-0 | |||
| Difficulté | Bilans | |||
| Calendrier projeté (2020) | 127-143-2 (0.471, 27e) | |||
| Calendrier réel (2021) | 139-148-2 (0.484, 22e) | |||
| Écart entre les deux | 0.013 (20e) | |||
Oui, un beau départ… mais regardez aussi la tête des adversaires – et ce finish à 0-4 avec le champion AFC et le reste de la division a fait très mal. Bref, Denver a souvent fait ce qu’on attendait d’eux : battre les faibles et buter sur les plus forts (les bilans contre les équipes terminant en positif et contre les qualifiés en playoffs sont peu ou prou les mêmes que l’anneé dernière). L’équipe a également été bien moins souvent dans les matchs à une possession (1-5 vs. 4-6). Certes il y a deux victoires de plus, mais il y a une grande différence entre le calendrier de l’année dernière (0.566) et celui de cette saison (0.484) ; sa difficulté a été comme attendue parce que si l’AFC North a été moins forte, la NFC East et Cincinnati ont été plus forts que prévu.
La réalité
| Attaque | Broncos | Rang | Adversaire | Rang |
| Points par match | 19.7 | 23 | 18.9 | 3 |
| TDs | 37 | 21 | 36 | 4 |
| Yards par match | 330.5 | 19 | 326.1 | 8 |
| First Downs par match | 19.5 | 21 | 18.4 | 5 |
| Third Down % | 38.498 | 21 | 44.889 | 28 |
| Redzone Drive % | 32.530 | 17 | 29.012 | 6 |
| Redzone TD % | 54.717 | 22 | 50.000 | 3 |
| Big plays | 56 | 21 | 58 | 13 |
| Pass/Run ratio | 1.277 | 11 | 1.356 | 18 |
| QB/Cover Rating | 91.7 | 15 | 85.0 | 6 |
| Turnovers | 18 | 6 | 19 | 21 |
| Défense | Broncos | Rang | Adversaire | Rang |
| Stuff % | 2.695 | 17 | 2.905 | 22 |
| Pressions | 117 | 25 | 142 | 22 |
| Sacks | 36 | 18 | 40 | 19 |
| Équipes Spéciales | Broncos | Rang | Adversaire | Rang |
| Field Goal % | 83.871 | 19 | 77.419 | 4 |
| Extra Point % | 97.059 | 9 | 96.552 | 26 |
| Punt Net Yards | 42.8 | 4 | 43.9 | 32 |
| Autres | Broncos | Rang | Adversaire | Rang |
| Pénalités par match | 4.9 | 6 | 6.1 | 11 |
| TOP moyen | 31:03 | 6 | – | – |
| Extra Stat | Broncos | Rang | Adversaire | Rang |
| Points Sur Premier Drive | 17 | 29 | 52 | 29 |
Commençons par les bonnes nouvelles : -9.0 points encaissés par match, -11 TDs, -41.8 yards par match, -2.4 first downs par match, -18 big plays, -17 voyages adverses en redzone. Comme vous le voyez, il n’y a qu’un secteur où le bât blesse : le taux de 3e tentatives autorisées qui a pris +4.7% ; la défense a eu du mal à stopper les adversaires, concédant 2.4 yards sur 1er down (19e) et 1.2 yards sur 2e down (27e), laissant les adversaires à 6.4 yards du first down sur 3e tentative (27e). Mais elle a su tenir bon et conserver sa sûreté dans les plaquages avec 84 plaquages manqués (top NFL) soit 7.2% des tentatives (5e).
Elle a bénéficié d’une attaque qui a perdu moins de ballons… BEAUCOUP moins avec -14 turnovers, ce qui, figurez-vous, est à la fois très important pour empêcher les points adverses (-58 points consécutifs à 35 – 3e) ou empêcher de démarrer des drives défensifs dans sa propre moitié de terrain (-18 drives à 12 – 4e). L’attaque a aussi réussi 11 drives de 80+ yards terminant en TD (6e), ce qui démontre que tout n’est pas à jeter… mais on s’arrête là pour les bonnes nouvelles. L’escouade offensive a eu autant de mal que la défense sur premier drive (Extra Stat), cependant elle n’a pas relevé la tête par la suite. Points, TDs, yards, first downs et taux de 3e tentatives converties naviguent dans les mêmes eaux que l’année dernière ; moins d’explosivité et un peu plus de voyages en redzone.
Voici les récompenses de la saison :
| Melvin Gordon III – RB | |
| Course | 203 courses, 918 yards, 8 TDs (10e), 3 big plays, 20 BTKs (6e) |
| Réception | 28 réceptions, 213 yards, 2 TDs, 3 big plays, 4 BTKs |
| Avancé | 73.7%, 3 drops, 104.4 Target Rating |
| Cumulé | 231 touches, 1131 yards, 10 TDs, 6 big plays, 24 BTKs (7e) |
| Moyennes | 4.5 yards par course 7.6 yards par réception 4.7 yards par occasion |
| Fumbles Off. | 3 commis, 3 perdus |
Quand plusieurs joueurs méritent des récompenses, on fait le maximum pour les étaler. Deux joueurs offensifs pourraient se partager le Most Valuable Player et l’Offensive Player Of The Year, mais vu que le jeunot a encore la possibilité de progresser et d’arriver à ce niveau, pour cette saison donnons la récompense au vétéran.
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Gordon a scoré 27.8% des TDs de l’attaque, ce qui est non négligeable quand elle a du mal à marquer des points. Avec la draft dudit jeune, on pouvait se demander ce qu’il adviendrait de l’ex-Charger, mais il est resté dans les plans de l’équipe, et le résultat est là ; il a notamment été une machine à casser les plaquages. Il doit juste faire attention aux fumbles, mais son importance ne peut être minimisée.
| Kareem Jackson – S | |
| Plaquages | 88, avec 62 solo, 11 manqués |
| Pass-Rush | 1 pression, 1 sack |
| Couverture | 36 ciblages, 77.8%, 343 yards, 2 TDs, 2 PDs, 1 INT |
| Moyennes | 9.5 yards par ciblage 12.3 yards par complétion |
| Cover Rating | 113.3 |
Jackson est non seulement Most Underrated Player, mais il a également les Most Underrated Stats. En lisant comme cela, rien ne vous saute aux yeux – il a même été un peu court parfois en couverture ce qui peut poser la question de son âge (33 ans) – et il serait facile de penser qu’il se la coule douce aux côtés de Simmons. Mais un duo de Safeties ne marche bien que si les deux sont au taquet, et Jackson est un vétéran leader de la défense qui sait compenser les actions de son partenaire.
| Javonte Williams – RB | |
| Course | 203 courses, 903 yards, 4 TDs, 6 big plays (9e), 31 BTKs (top NFL) |
| Réception | 43 réceptions, 316 yards, 3 TDs, 2 big plays, 2 BTKs |
| Avancé | 81.1%, 3 drops, 110.4 Target Rating |
| Cumulé | 246 touches, 1219 yards, 7 TDs, 8 big plays, 33 BTKs (2e) |
| Moyennes | 4.4 yards par course 7.3 yards par réception 4.8 yards par occasion |
| Fumbles Off. | 2 commis, 1 perdu |
Le voilà, l’autre trublion du jeu au sol qui a formé le duo offensif des Broncos cette saison ; si vous voulez intervertir Gordon et lui, c’est acceptable.
Le deuxième tour a totalement répondu aux attentes et à la charge de travail ; tout en ne croulant pas sous les ballons grâce à l’efficacité de Gordon, il a déjà pu démontrer sa polyvalence et son explosivité, menant la ligue en plaquages cassés à la course. Williams a démarré un peu plus lentement que son compère, mais il a été un peu plus constant dans les différents secteurs (course – réception – block), ce qui est très encourageant pour la suite.
Avec ces deux-là, sans surprise, le jeu au sol s’est plutôt bien porté, même s’il peut encore mieux faire : 119.1 yards par match (13e), 4.5 yards par course (10e), 16 TDs (14e) et 10 big plays (14e).
| Justin Simmons – S | |
| Plaquages | 80, avec 60 solo, 2.5 stuffs, 6 manqués |
| Pass-Rush | 3.5 pressions, 1.5 sacks |
| Couverture | 53 ciblages, 58.5%, 431 yards, 3 TDs, 12 PDs, 5 INTs (4e) |
| Moyennes | 8.1 yards par ciblage 13.9 yards par complétion |
| Cover Rating | 64.3 |
Cette fois il doit se « contenter » du Defensive Player Of The Year, mais il est largement éligible au Most Valuable Player.
Simmons a encore fait une saison à la hauteur de son talent et de sa durabilité légendaire (99.5% des snaps) ; il a même été encore plus intransigeant en couverture que l’année dernière. On ne sait plus trop quoi dire à son sujet, donc autant passer à la suite.
| Patrick Surtain II – CB | |
| Plaquages | 58, avec 45 solo, 1 stuff, 5 manqués |
| Couverture | 96 ciblages, 51%, 545 yards, 3 TDs, 14 PDs, 4 INTs, 1 pick-6 (4e) |
| Moyennes | 5.7 yards par ciblage 11.1 yards par complétion |
| Cover Rating | 61.3 |
Williams ayant reçu l’Offensive Player Of The Year, la place est dégagée pour le premier tour et fils-de-son-père qui a évolué à Miami et Kansas City de 1998 à 2008.
Si on en croit cette première saison, la pomme n’est pas tombée loin de l’arbre, au point qu’il était dans la course au NFL Defensive Rookie Of The Year. Il est le deuxième défenseur Bronco le plus utilisé (82.8% des snaps) et il a été royal en couverture, ratant peu de plaquages et se permettant même de scorer un TD. On peut se demander s’il aurait été utilisé aussi souvent (surtout au début) sans les blessures dans le groupe des arrières, mais une fois sur le terrain il était impossible de l’en déloger.
Autant dire que Denver a tapé fort pour ses deux premiers choix de draft, ce qui est toujours bon signe pour le futur.
Certes, les Broncos n’ont pas eu de chance avec un receveur qui commence sur IR et, quand il revient, un autre qui part sur IR pour le reste de la saison. Mais – et c’était prévisible – le manque d’explosivité offensive a été criant, surtout à la passe.
Enter Teddy Bridgewater qui a fait une saison à la Teddy, solide mais soporifique : 66.9%, 3052 yards, 7.2 yards par passe tentée, 18 TDs, 7 INTs, 1 fumble, 31 sacks et 94.9 de QB Rating (+ 2 TDs au sol). Il a protégé le cuir, ce qui le différencie immédiatement de Drew Lock, mais il a été un peu trop souvent blessé. C’est difficile de dire si le manque d’explosivité est de sa faute (après tout la moyenne par passe tentée est sympathique et seulement 48.4% des yards en réception sont des YAC – 24e), mais ce qui est sûr c’est ce que ce n’est pas lui qui allait mettre le feu. Et ce n’est pas Lock qui va le mettre non plus : 60.4%, 7.1 yards par passe tentée, 2 TDs, 2 INTs, 80.4 de QB Rating.
Le retour de Courtland Sutton a été important avec les blessures de Jerry Jeudy et K.J. Hamler : c’est lui qui a fini top team en ciblages (98) et yards (776) ; tout cela sur 58 réceptions avec 2 TDs. Noah Fant a fini top team en réceptions avec 68 (pour 670 yards et 4 TDs), alors que Tim Patrick a fini top team en TDs avec 7 (sur 53 réceptions pour 734 yards) ; le deuxième Tight End, Albert « Vendredi » Okwuegbunam, suit Jeudy (467 yards) avec 330 yards et 2 TDs. C’est donc plutôt bien réparti dans un groupe qui a du talent, mais pas de quoi tomber de son cheval sauvage.
Et enfin, un mot sur la ligne offensive. Elle a également dû composer avec les problèmes physiques, puisque seul le Centre Her Majesty’s Sir Lloyd Cushenberry Lord Broncoshire The Third a tenu la distance avec 96.1% des snaps joués ; il s’est amélioré par rapport à l’année dernière, mais il reste encore un peu léger face à la pression adverse. Il a pu témoigner en direct du manège infernal au poste de Guard : Dalton Risner, Quinn Meinerz, Graham Glasgow et Netane Muti ont joué 300+ snaps chacun ; Risner et Glasgow forment un duo solide mais qui n’a pas duré, et le jeune Meinerz doit encore travailler. Sur les ailes, Garett Bolles a été un peu moins brillant que 2020 mais il a fait le travail, alors que Bobbie Massie (le remplaçant de Ja’Wuan James) a été un peu trop friable en protection mais létal au sol.
| La couverture | |
| Stats | 60.7% (4e), 214.8 yards (8e), 22 TDs (5e), 13 INTs (15e) |
| Moyennes | 6.5 yards par passe tentée (15e) 10.7 yards par complétion (25e) |
| YAC | 52.3% (23e) |
| QB Rating | 85.0 (6e) |
| Explosivité | 48 big plays (12e) dont 11 homeruns (21e) |
| Matchs marquants | 3 matchs d’un QB à 300+ yards (11e) 3 matchs d’une cible à 100+ yards (4e) |
Au vu des récompenses précédentes, sans surprise, cela se jouait entre l’attaque terrestre et la couverture ; c’est cette dernière qui l’emporte grâce à un ensemble un peu plus consistant, et surtout le fait, comme dit précédemment, qu’elle a dû composer avec les blessures.
Nous parlerons un peu plus loin du Free Agent Cornerback qui a raté le début de la saison (et de celui qui a raté sa saison tout court), mais on peut rajouter le jeune Michael Ojemudia qui n’a joué que 85 snaps et Duke Dawson qui a manqué la moitié de l’année. Dans tout ce pataquès, dans le slot, Bryce Callahan a fait ce qu’il sait faire avec 56.8%, 1 TD, 4 passes défendues et 91.7 de Cover Rating, mais il doit assurer mieux ses plaquages avec 6 manqués sur 35 tentatives (17.1%).
Derrière Jackson et Simmons, Caden Sterns a été un redoutable blitzer (4 pressions dont 2 sacks) mais sa couverture a été cahin-caha : 77.3%, 11.2 yards par ciblage, 1 TD, 2 INTs, 5 passes défendues et 90.3 de Cover Rating. Avec les trois arrières déjà récompensés, si on rajoute des Linebackers qui ont été loin d’être des passoires, cela fait une année plutôt solide de la couverture même si tout n’a pas été parfait… à commencer par le manque de soutien devant (nous y reviendrons).
| Les équipes spéciales | |
| FG | 26/31 soit 83.9% (19e) |
| XP | 33/34 soit 97.1% (9e) |
| Touchback | 79.5% (3e) |
| Punt | 46.0 yards bruts (18e) et 42.8 yards nets (4e) |
| Taux dans les 20y adverses | 41.8% (8e) |
| Moyenne sur retours | 16.2 yards par retour de kick (pire) 39.4 yards par retour adverse de kick (pire) 8.2 yards par retour de punt (18e) 6.4 yards par retour adverse de punt (3e) |
| TD marqués | aucun TD sur retour de kick aucun TD sur retour de punt |
| TD encaissés | 2 TDs (31e) sur retour de kick aucun TD sur retour de punt |
Toutes les phases n’ont pas été catastrophiques (la phase de punt a été plutôt sympathique dans l’ensemble), mais en général les Broncos ont été trop souvent freinés par les équipes spéciales. La phase de kickoff est la pire de toute avec non seulement la pire moyenne par retour, mais aussi la pire moyenne par retour adverse et 2 TDs dans la vue. Le Kicker Brandon McManus a été sympathique mais il a quand même manqué un FG à moins de 30 yards et sa précision à 50+% n’a pas été géniale. Le punter Sam Martin a eu du travail et il l’a bien fait, en conjonction avec sa couverture.
| Ronald Darby – CB | |
| Plaquages | 53, avec 42 solo, 1 stuff, 2 manqués |
| Couverture | 70 ciblages, 54.3%, 470 yards, 2 TDs, 6 PDs |
| Moyennes | 6.7 yards par ciblage 12.4 yards par complétion |
| Cover Rating | 84.8 |
Certes, il a raté le début de la saison sur blessure, mais son retour a été noté et notable. C’est le plus gros contrat signé par les Broncos pendant l’intersaison, et il s’est acquitté de sa tâche quand il était sur le terrain, donc on peut lui donner la récompense.
| Kyle Fuller – CB | |
| Plaquages | 51, avec 40 solo, 3 stuffs, 4 manqués |
| Couverture | 67 ciblages, 64.2%, 553 yards, 6 TDs, 4 PDs |
| Moyennes | 8.3 yards par ciblage 12.9 yards par complétion |
| Cover Rating | 119.8 |
Avec tous les pensionnaires de l’arrière-garde à l’infimerie, il a été le deuxième Cornerback en snaps derrière Surtain, et il a pris cher en couverture ; au moins il a été présent à la course.
Et justement, les pépins physiques n’ont pas frappé QUE les arrières : le front-7 a aussi été touché. Le poste de Linebacker a été rapidement annihilé entre Josey Jewell (deux matchs) et Alexander Johnson (six matchs) : c’est dommage car le duo était encore parti pour une saison dont ils ont le secret. Si vous rajoutez la blessure de Micah Kizer qui pouvait les remplacer, cela commence à faire beaucoup : vous vous retrouvez avec un trio improbable formé de Baron Browning – Kenny Young – Justin Srnad, avec Jonas Griffith en soutien. Les trois premiers ont eu du mal à avoir un vrai impact, surtout contre la course (2 stuffs à eux trois), alors que Griffith s’est montré avec 4 stuffs. C’était difficile d’attendre des miracles dans ces conditions.
Devant eux, la ligne défensive a été parfois un peu trop bougée, et sur les ailes le pass-rush a été largement insuffisant. La perte de Bradley Chubb a fait du dégât puisque c’est ce bon Shelby Harris qui finit top pass-rusher avec… 17 pressions dont 6 sacks ; ajoutez DEUX FGs contrés et le maousse a encore fait du grabuge dans tous les secteurs. Dre’Mont Jones le suit avec 16.5 pressions dont 5 sacks, et il faut attendre la troisième place et Malik Reed pour voir un Edge Rusher avec 13 pressions dont 5 sacks. Mike Purcell a rempli son rôle de plot au milieu avec sérieux, mais attention aux plaquages manqués avec 7 sur 40 tentatives. À côté, ça reste trop léger, que ce soit DeShawn Williams, Shamar Stephen, Justin Hamilton, Jonathon Cooper ou Stephen Weatherly.
Cela a également été un peu faiblard contre la course avec un manque de pénétration dans le backfield adverse : 111.3 yards par match (15e), 4.3 yards par course (14e), 9 TDs (top NFL) et 10 big plays (16e).
La victoire 30-16 à Dallas en Week 9. La défense a été royale, plongeant les Boys dans un trou noir, et l’attaque a fait le travail.
Encore une saison sans playoffs. Denver est devenu la première équipe à suivre un Super Bowl avec six saisons consécutives sans qualification en playoffs.
Le futur
| Wk | Type | Loc. | Adversaire | Bilan | Statut | JNR |
| 1 | MNF | @ | Seattle | 7-10 | Négatif | 0 |
| 2 | – | vs. | Houston | 4-13 | Négatif | -1 |
| 3 | SNF | vs. | San Francisco | 10-7 | Playoffs | 0 |
| 4 | – | @ | Las Vegas | 10-7 | Playoffs | 0 |
| 5 | TNF | vs. | Indianapolis | 9-8 | Positif | 0 |
| 6 | MNF | @ | LA Chargers | 9-8 | Positif | 3 |
| 7 | – | vs. | NY Jets | 4-13 | Négatif | -1 |
| 8 | UKW | @ | Jacksonville | 3-14 | Négatif | 0 |
| 9 | BYE | |||||
| 10 | – | @ | Tennessee | 12-5 | DivChamp | 7 |
| 11 | – | vs. | Las Vegas | 10-7 | Playoffs | 0 |
| 12 | – | @ | Carolina | 5-12 | Négatif | 0 |
| 13 | – | @ | Baltimore | 8-9 | Négatif | 0 |
| 14 | SNF | vs. | Kansas City | 12-5 | DivChamp | 0 |
| 15 | – | vs. | Arizona | 11-6 | Playoffs | 1 |
| 16 | – | @ | LA Rams | 12-5 | Champ | 1 |
| 17 | – | @ | Kansas City | 12-5 | DivChamp | -1 |
| 18 | – | vs. | LA Chargers | 9-8 | Positif | 0 |
| Matchs | Nombre | Rang |
| Vs. équipes avec un bilan positif en 2021 | 11 | 4 |
| Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2021 | 8 | 6 |
| Bilans | Bilan | Rang |
| Cumulé total | 147-142 (0.509) | 15 |
| Cumulé à domicile | 69-67 (0.507) | 15 |
| Cumulé à l’extérieur | 78-75 (0.510) | 13 |
| Écart domicile/extérieur | -0.003 | 19 |
| Stats additionnelles | Valeur | Rang |
| Kilométrage total théorique | 14853 | 24 |
| Total jours nets de repos entre les matchs | +9 | 3 |
Ne vous leurrez pas : avoir Jacksonville, les Jets, Houston et Carolina au programme plombe la difficulté du calendrier, mais c’est un vrai parcours du combattant qui attend des Broncos qui seront vus comme outsiders. Le repos en plus ne sera pas de trop, même s’il viendra avant cette fin de saison affreuse : Denver n’aura pas le droit de beaucoup se tromper contre les équipes les plus abordables dans cette AFC West de fous furieux.