NFL Team Honors VII : Dallas

500-Cowboys

Pour la 26e saison consécutive, les Cowboys ont regardé la finale de conférence à la maison ; Miami, Detroit, Washington et Cleveland sont les seules équipes à attendre encore plus longtemps, et le fait que la capitale soit dans la liste est une maigre consolation. Il serait facile de se concentrer sur cette élimination lunaire suite à une erreur offensive (de playcall ? de jugement ?) en Wild Card, mais la vérité c’est que, si Dallas est revenu à un niveau plus en adéquation avec son talent, l’attaque a perdu son équilibre offensif. La défense a eu une résurgence spectaculaire, mais si on ajoute le spectre de l’indiscipline, c’était trop difficile d’aller plus loin. Mieux, mais toujours frustrant.

À lire avec un oeil sur le chronomètre.

 

DALLAS COWBOYS
1er NFC East ~ 12-5 / 0-1

 

Les prévisions de Madame Soleil 2021

 

Si la blessure de Dak Prescott avait fait du mal en 2020, il fallait se rappeler qu’il avait été obligé de faire des miracles pour contrebalancer les grosses failles défensives ; Dallas avait été 1-3 dans les quatre premiers matchs de la saison. Le retour du #4 était important, mais c’était l’autre côté du ballon qui était plus à surveiller.

D’ailleurs, autant faire une entorse à l’ordre habituel et commencer par l’escouade qui fâchait. On pouvait peut-être imaginer un chamboulement plus massif dans son effectif, mais il avait quand même eu lieu avec pas mal de départs : le Defensive Tackle Antwaun Woods, les Defensive Ends Tyrone Crawford (retraite) et Aldon Smith (malgré une saison 2020 sympathique), l’emblématique Linebacker Sean Lee (retraite), le Cornerback Chidobe Awuzie et le Safety Xavier Woods. Il fallait prendre unité par unité pour scruter les arrivées, en démarrant par une ligne défensive qui avait eu du mal à développer du jeu contre la course ou dans le pass-rush. Seul l’ex-Bear Brent Urban était arrivé dans la rotation derrière un DeMarcus Lawrence qui devait faire un peu plus et un Randy Gregory qui avait rappelé qu’il pouvait servir quand il restait sur le terrain ; au milieu Trysten Hill était intéressant. La draft avait également apporté du sang frais avec les troisième tour Defensive Tackle Osa Odighizuwa et Defensive End Chauncey Gholston.

En parlant des rookies, le premier d’entre eux s’appelait Micah Parsons et le fait que ce soit un Linebacker vous disait tout ce qu’il fallait savoir sur le duo Leighton Vander Esch (trop blessé) – Jaylon Smith (trop inconstant). Le Professeur et Jayluke avaient chacun leurs soucis : il était clair que les Boys avaient besoin de renforcer l’unité et le remuant Parsons comptait bien faire le boulot. Deux autres joueurs avaient été pris dans les trois premiers tours de la draft, au niveau des arrières : les Cornerbacks deuxième tour Kelvin Joseph et troisième tour Nahshon Wright ; via la Free Agency c’étaient les Safeties ex-Falcon Damontae Kazee et surtout l’ex-Colt Malik Hooker qui avaient débarqué. Si Hooker pouvait éviter les blessures, c’était un bon ajout aux côtés de Donovan Wilson, alors que le rookie Joseph allait attendre son tour derrière Anthony Brown, à l’opposé d’un Trevon Diggs dont on attendait la deuxième saison avec impatience ; tout cela avec Jourdan Lewis dans le slot. Pas de chamboulement massif mais des modifications intrigantes.

Encore moins de changement en attaque, mais ce n’était pas très surprenant car l’escouade avait avant tout souffert des absences sur blessure. Le retour de Dak allait évidemment rebooster le jeu aérien, surtout avec le trio Michael Gallup – CeeDee Lamb – Amari Cooper qui remettait le couvert pour une saison de plus ; chez les Tight Ends, Blake Jarwin revenait de blessure et devait pouvoir former un duo dangereux avec Dalton Schultz.

D’autres revenants qui allaient faire du bien : les Offensive Tackles Tyron Smith et La’El Collins, sans oublier que le Guard Zack Martin avait aussi manqué quelques matchs l’année passée. La ligne offensive avait logiquement souffert en leur absence, laissant Connor Williams tenter de tenir la baraque ; il y avait également la situation au Centre avec la retraite de Travis Frederick et la saison compliquée de Tyler Biadasz. Si tout le monde était présent, cela irait mieux, et Ezekiel Elliott pouvait retrouver un peu plus d’allant après une saison 2020 où il avait un peu perdu de son explosivité (et trop souvent perdu le cuir) ; le solide Tony Pollard était là pour l’assister.

Parsons devait faire du bien, mais le reste des décisions défensives (surtout niveau pass-rush et arrière-garde) demandaient à être vues sur le terrain. L’attaque devait retrouver le feu avec les retours. Donc au niveau des chances, tout dépend ce qu’on entendait par « chances » : pour la division ? Avec le calendrier et l’instabilité en NFC East, c’était possible. Pour avancer en playoffs ? Il n’y avait pas de quoi être optimiste… encore.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 @ Tampa Bay L 29-31 0-1 cwpo
2 @ LA Chargers (1-0) W 20-17 1-1 wo/W
3 vs. Philadelphia (1-1) W 41-21 2-1 dwp
4 vs. Carolina (3-0) W 36-28 3-1 co
5 vs. NY Giants (1-3) W 44-20 4-1 d
6 @ New England (2-3) W 35-29 (OT) 5-1 wpo/TL
7 BYE
8 @ Minnesota (3-3) W 20-16 6-1 co/W
9 vs. Denver (4-4) L 16-30 6-2
10 vs. Atlanta (4-4) W 43-3 7-2 c
11 @ Kansas City (6-4) L 9-19 7-3 wp
12 vs. Las Vegas (5-5) L 33-36 (OT) 7-4 wpo/TT
13 @ New Orleans (5-6) W 27-17 8-4 cw
14 @ Washington (6-6) W 27-20 9-4 do
15 @ NY Giants (4-9) W 21-6 10-4 d
16 vs. Washington (6-8) W 56-14 11-4 d
17 vs. Arizona (10-5) L 22-25 11-5 cwpo
18 @ Philadelphia (9-7) W 51-26 12-5 dwp
PLAYOFFS
WC vs. #6 San Francisco (10-7) L 17-23

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Saison 12-5
Demi-saison 7-2 5-3
Quart-saison 4-1 3-1 2-2 3-1
Détail Bilans
Domicile 5-3
Extérieur 7-2
Division (d) 6-0
Conférence (d+c) 10-2
Équipes > .500 (w) 5-4
Équipes en playoffs (p) 3-4
Matchs à une possession (o) 5-3
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 2-0-1-1
Prolongations 1-1
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2020) 122-148-2 (0.452, 31e)
Calendrier réel (2021) 141-148 (0.488, 21e)
Écart entre les deux 0.036 (29e)

 

Good ol’ NFC East. Dallas a perdu son premier match mais a enclenché sur une série de six victoires pour prendre seul la tête de la division (dès la Week 3) et ne plus la lâcher, étant la seule équipe à réaliser le sweep intra-division. Sans surprise, les Boys ont réalisé le plus grand bond de victoires (+6), grâce à une inversion totale à l’extérieur (7-2 vs. 2-6) ; sans surprise non plus, ils ont été plus solides contre les bonnes équipes, même si tout n’a pas été parfait. Avec le léger redressement de la division, le calendrier a été un poil plus compliqué que prévu, mais rien d’insurmontable. La franchise texane a posté la plus faible différence de points dans les défaites à -6.4, cependant on remarque quelque chose d’étonnant : dans 8 de ses 12 victoires elle n’a jamais été menée, mais dans 4 de ses 5 défaites elle n’a jamais mené ; c’était souvent tout ou rien.

 

La réalité

 

Attaque Cowboys Rang Adversaire Rang
Points par match 31.2 1 21.1 7
TDs 64 1 39 6
Yards par match 407.0 1 351.0 19
First Downs par match 22.9 6 19.2 8
Third Down % 43.421 11 34.081 2
Redzone Drive % 38.298 10 26.804 4
Redzone TD % 63.077 6 60.870 21
Big plays 74 4 76 30
Pass/Run ratio 1.438 19 1.522 9
QB/Cover Rating 104.8 3 76.6 3
Turnovers 20 10 34 1
Défense Cowboys Rang Adversaire Rang
Stuff % 2.873 14 1.444 1
Pressions 155 5 118 10
Sacks 41 13 33 11
Équipes Spéciales Cowboys Rang Adversaire Rang
Field Goal % 82.857 21 82.857 12
Extra Point % 88.679 26 90.625 7
Punt Net Yards 44.6 1 42.1 25
Autres Cowboys Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 7.5 32 7.1 2
TOP moyen 30:32 14
Extra Stat Cowboys Rang Adversaire Rang
Points 2 Dernières Minutes 2e QT 68 3 6 1

 

Nous avons parlé du niveau de la NFC East qui s’est un peu relevé… mais si Dallas termine meilleure attaque de NFL en points et TDs, c’est quand même parce que l’escouade a salement piétiné le reste de la division en passant des tôles à presque tout le monde : l’aller contre Washington est le seul des six matchs à s’être joué à une possession. Avec le retour d’un certain #4, il va sans dire que l’offensive a vu un sacré bond : +6.5 points par match, +22 TDs (!) avec 64 TDs inscrits par 22 joueurs différents (top NFL), +35.2 yards par match, +17 big plays, +16 voyages en redzone dont +13.1% terminant en TD et +3% de 3e tentatives converties. Bizarrement cependant, il y a eu +6% de drives terminant en 3&out à 21.3% (20e) ; enfin, « bizarrement » ? Pas tant que cela (nous y reviendrons).

Comme dit dans l’entête, la défense a suivi la même route, même si pour elle c’était plus inattendu : -8.5 points par match, -18 TDs (!), +4 TDs inscrits, -35.4 yards par match, -11 voyages adverses en redzone et -12.8% de 3e tentatives autorisées. De plus, pour améliorer la fortune d’une équipe, rien de tel que de booster le turnover differential de -3 (27e) à +14 (top NFL) avec une défense reine du vol de ballons. Ajoutez à cela une capacité à limiter l’impact des ballons perdus par l’attaque (1.6 points consécutifs par turnover – 2e) ainsi qu’une belle capitalisation sur les ballons volés (3.6 points consécutifs par turnover – 7e), et cela fait des points en plus. Enfin, comme le montre l’Extra Stat, la spécialité des Boys a été de claquer leurs adversaires juste avant la mi-temps.

Voici les récompenses de la saison :

 

Dak Prescott – QB
Passe 68.8% (4e), 4449 yards (7e), 37 TDs (4e), 10 INTs, 30 sacks
QB Rating 104.2 (3e)
Course 48 courses, 146 yards, 1 TD, 1 big play
Moyennes 7.5 yards par passe tentée (8e)
10.9 yards par complétion
3.0 yards par course
Fumbles Off. 14 commis (pire), 6 perdus (pire)

 

Il a été supplanté par un autre Quarterback revenu de blessure pour le NFL Comeback Player Of The Year, mais Prescott a évidemment rappelé qu’il était indispensable à la franchise de l’étoile… même si les playoffs n’ont pas duré bien longtemps. Il y a également le fait qu’il a établi le record de TDs à la passe d’un Cowboy sur une saison et que, comme nous l’avons dit ci-dessus, il a parfois dû porter le poids de l’attaque sur ses épaules avec un jeu au sol à géométrie variable.

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Il a eu UN souci qui se voit de suite, ce sont les fumbles commis et perdus, et il y a le Scramble de la Discorde à la fin du Wild Card au sujet duquel le débat fait rage sur qui a vraiment commis une boulette. Mais pour le reste, il est indéniable qu’avec un Quarterback moins talentueux, les Boys n’auraient pas réussi la même saison. Si vous avez encore des doutes… où étiez-vous en 2020 ?

 

Jayron Kearse – S
Plaquages 101, avec 67 solo, 8 stuffs (9e), 4 manqués
Fumbles Déf. 1 récupéré
Pass-Rush 7 pressions, 1 sack
Couverture 65 ciblages, 61.5%, 416 yards, 2 TDs, 10 PDs, 2 INTs
Moyennes 6.4 yards par ciblage
10.4 yards par complétion
Cover Rating 77.5

 

C’était entre Kearse et un certain receveur, mais le groupe des cibles va avoir une récompense globale plus tard, donc attardons-nous sur le Safety qui en était à sa troisième équipe en autant de saison. Son arrivée à Dallas a été une des composantes du renouveau de la défense : il a beaucoup joué (88.1% des snaps défensifs) et il a été solide dans tous les compartiments.

Agressif autour de la ligne de scrimmage, que ce soit pour plaquer à perte ou presser le Quarterback, il a également été important en couverture, même si – comme souvent avec les Safeties – chaque complétion réussie a fait gonfler la moyenne. Une acquisition qui a fait moins de bruit que d’autres mais qui a eu un impact positif.

 

Zack Martin – OG
Pénalités 2 total, 2 acceptées, 9 yards

 

Quelle déchéance pour Martin qui est retombé de Most Valuable Player à Offensive Player Of The Year… la preuve qu’il est littéralement sur la pente descendante. Bon, blague à part, que peut-on vous dire sur le bonhomme ? Il a encore été un pilier indétrônable de la ligne offensive, même s’il a manqué quelques snaps (89.8%), et il a surtout encore été le seul élément stable dans une unité qui a pris des éclats.

Cela vous rappelle l’année dernière ? C’est normal, c’était un peu la même chose. Non pas que, par exemple, les Offensive Tackles Tyron Smith et La’el Collins manquent de talent, c’est surtout que le premier a encore passé une partie de l’année à l’infirmerie, et le deuxième mériterait le Goat Of The Year pour sa tentative de corruption de l’officiel chargé de la collecte des tests d’urine… sachant que cela a été découvert quand il a fait appel de sa suspension pour manquement répétés aux contrôles anti-dopage. Rien que de l’écrire, ça donne mal à la tête. Terence Steele et Ty Nsekhe se sont retrouvés à faire de l’interim, et au moins ils ont été sympathiques.

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Cela a été un peu plus compliqué pour le Centre Tyler Biadasz, bien qu’il ait réussi à tenir le coup. Le bazar a surtout été mis – outre sur les ailes – par le post de Left Guard avec un jeu des chaises musicales entre les deux Connors : Connor Williams a démarré, a été une vraie flag machine, a été remplacé par Connor McGovern, ce qui n’a pas donné les résultats escomptés, avant que Williams ne revienne ; ce dernier a accumulé 15 pénalités (2e pire marque) pour 130 yards (pire marque). Ajoutez Biadasz et ses 10 pénalités ou Steele/Smith/Collins et leurs 8 chacun, et vous avez 49 pénalités soient quasiment TROIS par match rien que pour la ligne offensive.

Si vous froncez les sourcils en vous disant : « et pourquoi ne pas le donner à Ezekiel Elliott et ses 284 touches (6e) pour 1289 yards et 12 TDs (10e)« , c’est parce que vous oubliez de mentionner ses moyennes : 4.3 yards par occasion et 4.2 yards par course ; c’est loin du Zeke qu’on connaît, et tout n’est pas imputable à une ligne offensive qui a eu des sautes de qualité. On l’a connu plus explosif et plus tractopelle, capable de casser les plaquages des défenseurs (même si on est d’accord, d’autres ont fait bien pire).

La preuve, c’est qu’on a l’impression que Tony Pollard lui a volé la vedette plusieurs fois cette année : 169 touches pour 1056 yards, 6.0 yards par occasion (2e !), 5.5 yards par course (9e) et 2 TDs ; et il a cassé un plaquage de moins (11 vs. 12) avec 60% des touches de Zeke.

L’attaque terrestre (coureurs + ligne) a quand même été sympathique, mais, comme nous disions, on l’a connu plus dominatrice : 124.6 yards par match (9e), 4.5 yards par course (8e), 15 TDs (17e) et 11 big plays (11e).

 

Micah Parsons – LB
Plaquages 84, avec 64 solo, 7 stuffs, 10 manqués
Fumbles Déf. 3 forcés
Pass-Rush 43 pressions (4e), 13 sacks (6e)
Couverture 36 ciblages, 61.1%, 160 yards, 3 PDs
Moyennes 4.4 yards par ciblage (7e)
7.3 yards par complétion
Cover Rating 71.5

 

Si vous ne l’avez pas vu venir, vous viviez dans une grotte cette année (en même temps avec le COVID, peut-on vous en vouloir, mais attention à l’humidité). La tornade Parsons a tout emporté pour sa première saison, jusqu’au double vote Pro-Bowl/All Pro et au NFL Defensive Rookie Of The Year. En fait, il est même difficile de vous dire beaucoup plus que ce que vous voyez ci-dessus, mis à part que son influence est encore plus grande que cela ; capable d’être aligné comme Linebacker ou Defensive End, il est polyvalent et létal. Il doit juste limiter les plaquages manqués.

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Il a su booster à la fois le pass-rush et la défense contre la course : 112.8 yards par match (16e), 4.5 yards par course (23e), 13 TDs (7e) et 14 big plays (29e).

Le front-7 a été de meilleure qualité, même si c’est encore perfectible : par exemple à l’intérieur où Dallas a beaucoup fait jouer les rookies Osa Odighizuwa et Chauncey Golston ; il faut encore apprendre le métier, mais Osa s’est signalé avec 4 run stuffs, comme Carlos Watkins.

Sur les ailes, Randy Gregory a joué davantage de snaps et a confirmé que son talent n’est allé nulle part avec 2 stuffs et 23 pressions dont 6 sacks, mais un tour sur IR a sapé sa saison ; Dorance Armstrong et Tarell Basham sont des seconds couteaux sympathiques (2.5 stuffs et 31.5 pressions dont 8.5 sacks à eux deux). Néanmoins, quand DeMarcus Lawrence est sur IR, ça se voit : le leader a trop peu joué (272 snaps) malgré son haut niveau habituel avec 2 stuffs et 10 pressions dont 3 sacks. C’est probablement cela qui a poussé les Boys à mettre Parsons plus souvent en pass-rusher.

Chez les Linebackers, le Professeur Leighton a été actif, postant 3 stuffs, 71.1%, 1 TD, 1 INT, 2 passes défendues et 87.9 de Cover Rating ; il y a notamment eu du mieux au niveau de la couverture.

 

Essayez de ne pas sauter au plafond en le lisant : Micah Parsons. Plusieurs rookies ont participé (nous avons notamment parlé des Defensive Linemen), mais Parsons a été largement au-dessus au point qu’il est impossible de ne pas lui donner.

 

Essayez de ne pas sauter en plafond en le lisant non plus : les pénalités. Dallas est devenu la première équipe avec 14 pénalités acceptées dans deux matchs différents de la même saison, et si vous voulez VRAIMENT la raison #1 de la défaite en Wild Card, n’allez pas chercher plus loin.

Ce manque de discipline rejaillit sur un coaching staff qui donne d’autres signes de défaillance. S’il est difficile de critiquer Dan Quinn et son impact sur la défense, on sait déjà que la gestion des fins de mi-temps est un problème récurrent de Mike McCarthy. De plus, le succès relatif de Zeke et les périodes de ronflette offensive sont aussi à la charge de Kellen Moore : les tannées passées aux équipes de NFC East, surtout à la fin de la saison, ont un peu masqué ce déséquilibre, jusqu’à ce qu’une équipe avec une vraie défense ne vienne le renvoyer à la face de la franchise en playoffs.

 

L’attaque aérienne
Stats 68.6% (3e), 282.4 yards (2e), 40 TDs (3e), 11 INTs (7e)
Moyennes 7.7 yards par passe tentée (6e)
10.8 yards par complétion (7e)
YAC 47.3% (26e)
QB Rating 104.8 (3e)
Explosivité 63 big plays (4e) dont 9 homeruns (12e)
Matchs marquants 6 matchs d’un QB à 300+ yards (4e)
8 matchs d’une cible à 100+ yards (9e)

 

Dak et ses boys ont fait du dégât pour les… Boys cette saison. Si le Quarterback a si bien réussi, c’est aussi parce qu’il a des cibles de choix : la plupart sont connues, certaines se sont révélées.

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C’est CeeDee Lamb qui a mené la charge avec 79 réceptions pour 1102 yards, 6 TDs, 20 big plays (6e) et 12 plaquages cassés (3e) ; il a néanmoins aussi mené les drops avec 8 et les INTs dans sa direction avec 6. Le Tight End Dalton Schultz a encore élevé son niveau de jeu, devenant un vrai joueur complet : il a non seulement accumulé 78 réceptions pour 808 yards et 8 TDs, mais il a également été un bon bloqueur dans toutes les situations. Amari Cooper complète le trio de tête avec 68 réceptions pour 865 yards, 8 TDs et 15 big plays.

Derrière, on trouve l’émergence de Cedrick Wilson qui a été une cible alternative de qualité : 45 réceptions pour 602 yards, 6 TDs et 130.6 de Target Rating (6e) ; exactement ce dont Dallas avait besoin, un receveur de plus de talent. Il a aidé à pallier le début de saison sur IR de Michael Gallup : ce dernier n’a pu engranger que 35 réceptions pour 445 yards et 2 TDs. Rajoutez Zeke et Pollard à la sauce, et c’est une fête pour les papilles.

Certes Lamb a un peu fait exploser les drops avec 30 (20e) soit 4.6% (16e), mais c’est mieux que l’année dernière (5.6%). Plus surprenant, les cibles ont été moins prolifiques en YAC avec 47.3% des yards (26e) ; ce qui prouve encore plus la bonne saison de Dak.

 

La phase de kick
FG 29/35 soit 82.9% (21e)
XP 47/53 soit 88.7% (26e)
Touchback 81.3% (top NFL)

 

Malheureusement c’est un souci qui est récurrent à Dallas, et il ne semble toujours pas réglé : pour quelqu’un surnommé The Leg, Greg Zuerlein a eu un mal de chien à 50+ yards (40% – 2e pire marque), et ses moyennes ne sont pas suffisantes.

 

Malik Hooker – S
Plaquages 44, avec 30 solo, 1 stuff, 6 manqués
Couverture 28 ciblages, 57.1%, 149 yards, 2 TDs, 2 PDs, 1 INT
Moyennes 5.3 yards par ciblage
9.3 yards par complétion
Cover Rating 80.8

 

L’arrière-garde a été solidifiée par une Free Agency discrète mais solide, surtout au poste de Safety. Kearse pourrait être le lauréat, mais l’ex-Colt Hooker et l’ex-Falcon Damontae Kazee (52%, 4 TDs, 2 INTs, 85.8 de Cover Rating) ont également laissé leur empreinte sur la défense. Hooker l’emporte parce qu’il a été plus solide mais il est également vrai qu’il a joué moitié moins de snaps que Kazee.

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La défense aérienne a tenu la route : 59.5% (3e), 238.2 yards par match (20e), 6.6 yards par passe tentée (17e), 24 TDs (7e), 26 INTs (top NFL), un QB Rating adverse de 76.6 (3e), 62 big plays (28e) et 5 matchs d’un Quarterback à 300+ yards (24e) ; elle fait partie des quatre défenses ayant un ratio TD/INT inférieur à 1.

Évidemment, comment ne pas démarrer par l’improbable saison de Trevon Diggs : 103 ciblages (7e), 52.4%, 907 yards (pire marque), 8.8 yards par ciblage, 16.8 yards par réception, 4 TDs, 11 INTs (top NFL) dont 2 picks-6 (top NFL), 21 passes défendues (2e) et 55.8 de Cover Rating (9e). Bien entendu, son total aberrant d’INTs est remarquable, mais une fois qu’il a décidé d’autoriser des réceptions, il ne fait pas semblant ; il a également été pénalisé 10 fois. Si sa performance est à souligner, il y a encore des scories à nettoyer pour durer dans le temps.

Son partenaire Anthony Brown n’a pas chômé non plus : 122 ciblages (top NFL), 53.3%, 6.9 yards par ciblage, 5 TDs, 3 INTs dont 1 pick-6, 17 passes défendues (4e) et 78.4 de Cover Rating. Malgré cette grosse charge de travail, il a été bien plus efficace que l’année dernière ; et le bougre ne rate pas beaucoup de plaquages (7.8%). Jourdan Lewis a été le troisième larron de ce trio testé mais qui a tenu bon : il a su apporter dans le pass-rush (4.5 pressions dont 1.5 sacks), et il a fait le travail en couverture même s’il a été un ton en-dessous avec 68.4%, 3 TDs, 3 INTs, 11 passes défendues et 93.4 de Cover Rating.

Ajoutez Kearse et Hooker et c’est mieux, ajoutez les Linebackers précités et c’est encore mieux : aucun des défenseurs ciblés 25+ fois n’a autorisé un Cover Rating à 100+.

 

Keanu Neal – LB
Plaquages 72, avec 44 solo, 3 stuffs, 13 manqués
Pass-Rush 3 pressions, 1 sack
Couverture 38 ciblages, 78.9%, 278 yards
Moyennes 7.3 yards par ciblage
9.3 yards par complétion
Cover Rating 97.1

 

Neal a été replacé en Linebacker, et il n’a pas forcément été aussi saignant qu’on l’a connu à Atlanta. Influence limitée, plaquages manqués, c’était le jour et la nuit. Il a quand même réussi à limiter la casse en couverture, mais le fait qu’il soit déjà ailleurs n’est pas surprenant.

 

La victoire 35-29 à New England en Week 6. Cela n’a pas été le match le plus abouti des Boys, mais ce chassé-croisé infernal dans un match fou et ce double drive victorieux de Dak (un pour la prolongation, l’autre pour la victoire) a dû provoquer pas mal de crises cardiaques, mais la preuve aussi que cette équipe de Dallas pouvait faire de grandes choses… malgré les pénalités.

 

La défaite en Wild Card. Sauf qu’évidemment, quand on arrive au tournoi final, les pénalités, ça compte double. Surtout quand le match est tellement indécis et que la victoire était à la portée de Dallas avant même la séquence finale. Tous les gros défauts sont revenus hanter la franchise en même temps, pour une énième sortie décevante en playoffs.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 SNF vs. Tampa Bay 13-4 DivChamp 0
2 vs. Cincinnati 10-7 DivChamp 0
3 MNF @ NY Giants 4-13 Négatif 0
4 vs. Washington 7-10 Négatif -1
5 @ LA Rams 12-5 Champ 1
6 SNF @ Philadelphia 9-8 Playoffs 0
7 vs. Detroit 3-13-1 Négatif -7
8 vs. Chicago 6-11 Négatif 1
9 BYE
10 @ Green Bay 13-4 DivChamp 7
11 @ Minnesota 8-9 Négatif 0
12 TG vs. NY Giants 4-13 Négatif 0
13 SNF vs. Indianapolis 9-8 Positif 4
14 vs. Houston 4-13 Négatif 0
15 @ Jacksonville 3-14 Négatif 0
16 STF vs. Philadelphia 9-8 Playoffs 0
17 TNF @ Tennessee 12-5 DivChamp 0
18 @ Washington 7-10 Négatif 3

 

Matchs Nombre Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2021 8 26
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2021 7 14
Bilans Bilan Rang
Cumulé total 133-155-1 (0.462) 31
Cumulé à domicile 65-87-1 (0.428) 31
Cumulé à l’extérieur 68-68 (0.500) 16
Écart domicile/extérieur -0.072 27
Stats additionnelles Valeur Rang
Kilométrage total théorique 13702 19
Total jours nets de repos entre les matchs +8 4

 

On ne peut pas faire route plus « facile » pour voir le premier champion de NFC East conserver sa couronne depuis 2004 : merci l’AFC South, merci la NFC East, oh hello Detroit. Bien entendu cela va venir avec son lot de matchs compliqués avec les deux finalistes de 2021, les deux finalistes de 2020, le match à Lambeau et des trublions comme la bonne moitié de l’AFC South (dont Tennessee dans le dernier TNF de la saison), mais Dallas a les cartes en main pour retourner en playoffs. Après bien sûr…