NFL Team Honors VII : Cleveland

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Imaginez la tête des fans de Cleveland quand le rival haï dans l’état – supposé être dans une année de transition – est arrivé jusqu’à un Super Bowl qu’eux n’ont jamais connu, se retrouvant à affronter un receveur jadis accueilli comme le Messie chez les Browns et échangé après un fin de mariage en queue de baleine, tout ça après être descendu du nuage pour finir « au fond » d’une division de frappadingue, continuant ainsi quelques séries noires comme 32 saisons sans titre de division, sans saisons consécutives en positif et sans qualifications consécutives en playoffs. Et maintenant imaginez leur tête quand ils se sont rendus compte que, malgré tout cela, ils n’avaient encore rien vu… mais ceci est une histoire pour un(e) autre saison (review).

À lire… en se regardant dans un miroir.

 

CLEVELAND BROWNS
3e AFC North ~ 8-9

 

Les prévisions de Madame Soleil 2021

 

Le plus dur n’était pas d’arriver à une station, n’est-ce pas ? C’était d’atteindre la suivante, et voilà ce que le Modhex devait faire en 2021 : prendre cette réussite rafraîchissante et en faire une habitude pour que, cette fois, ce soient des bonnes séries qui démarrent. L’équipe possédait du talent, mais cela ne l’avait pas empêchée de faire des modifications.

D’ailleurs, pourquoi ne pas changer un peu l’ordre des choses et démarrer par l’escouade qui avait été modifiée : la défense un peu trop souvent en difficulté et qui avait surtout survécu grâce aux ballons volés ; rappelons que Cleveland était la seule équipe qualifiée en playoffs en 2020 avec une différence de points négative (-11). Si l’attaque pouvait faire encore mieux, la défense avait été la principale fautive, et l’organisation l’avait bien compris. Les retouches avaient commencé devant et Myles Garrett devait se demander s’il n’avait pas changé d’équipe : les Defensive Tackles Larry Ogunjobi & Sheldon Richarson ainsi que le Defensive End Adrian Clayborn étaient partis. À l’intérieur, Andrew Billings revenait de son retrait COVID, le sophomore Jordan Elliott devait voir plus de temps de jeu, et l’ex-Eagle Malik Jackson débarquait ; sur les extérieurs, l’ex-Titan Jadeveon Clowney et l’ex-Falcon Takkarist McKinley posaient leur valises. Si l’idée d’avoir deux #1 de draft dans le pass-rush était séduisante, il fallait que le Clown retrouve son meilleur niveau rarement atteint et McKinley n’avait jamais convaincu, donc le scepticisme était de mise.

Derrière eux, l’ex-Colt Anthony Walker et le deuxième tour Jeremiah Owusu-Koramoah étaient venus renforcer une unité des Linebackers qui n’avait pas été à la rue mais qui avait besoin d’un peu de peps pour assister Sione Takitaki, Mack Wilson et Malcolm Smith ; sans oublier un autre sophomore, Jacob Phillips. L’arrière-garde avait pris des éclats en 2020 : les Cornerbacks Denzel Ward et Terrance Mitchell avaient tenté de tenir la baraque, mais ce dernier était parti en Free Agency. Le retour de blessure de Greedy Williams devait faire du bien dans le groupe, tout comme la draft du premier tour Greg Newsome II et la signature de l’ex-Ram Troy Hill. Mais les Safeties avaient été les principales victimes, d’où le transfert du témoin protégé… enfin la « signature » de l’autre ex-Ram, John Johnson III ; superbe addition pour aller avec un Ronnie Harrison toujours solide.

En attaque, rien de nouveau… mais une question : les Browns n’avaient-ils pas mieux joué une fois Odell Beckham Jr. à l’infirmerie ? OBJ revenait et devait se réintégrer à une escouade qui avait trouvé son équilibre. Tout démarrait devant : la ligne offensive était enfin stabilisée avec le quintet Jedrick Wills – Joel Bitonio – J.C. Tretter – Wyatt Teller – Jack Conklin ; elle offrait des garanties au conducteur… où devrions-nous dire aux conducteurs du Modhex (pluriel) : le Quarterback Baker Mayfield et le coureur Nick Chubb. La loco n’allait jamais aussi bien que quand elle engageait le mode Maximum Chubbage, avec le circuit de secours Kareem Hunt toujours prêt.

Cela devait encore rouler au niveau de la course, il restait donc à Mayfield de reproduire la même saison, efficace et décisive, avec le même panel de cibles : l’inestimable Jarvis Landry, l’émergent Rashard Higgins, les promesses du « receveur du peuple » Donovan Peoples-Jones, et enfin les deux Tight Ends David Njoku et Austin Hooper qui étaient probablement les plus impactés en réception par l’équilibre offensif mais qui participaient au run block ; sans oublier le troisième tour Anthony Schwartz. Et au milieu devait couler non pas une rivière, mais OBJ… et sans couler si possible.

« Lentement, la franchise arrête de regarder en arrière et recommence enfin à regarder de l’avant. Mais il y a déjà eu ce genre d’éclaircies sans lendemain (1994, 2002, 2007) donc l’optimisme doit rester modéré » (extrait du NFL Team Honors VI, le seul l’unique le véritable disponible sur tout site se targuant d’être un peu sérieux sur le NFL). Les Browns avaient le talent pour confirmer cette bonne saison, mais pour aller plus loin il fallait que la défense arrive au niveau des deux autres dans la division. Avec cette équipe, il fallait jouer les Saint Thomas et le voir pour le croire ; pour l’instant, cela paraissait encore un poil trop loin.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 @ Kansas City L 29-33 0-1 cwpo/L
2 vs. Houston (1-0) W 31-21 1-1 c
3 vs. Chicago (1-1) W 26-6 2-1
4 @ Minnesota (1-2) W 14-7 3-1 o
5 @ LA Chargers (3-1) L 42-47 3-2 cwo/L
6 vs. Arizona (5-0) L 14-37 3-3 wp
7 vs. Denver (3-3) W 17-14 4-3 co
8 vs. Pittsburgh (3-3) L 10-15 4-4 dwpo/L
9 @ Cincinnati (5-3) W 41-16 5-4 dwp
10 @ New England (5-4) L 7-45 5-5 cwp
11 vs. Detroit (0-8-1) W 13-10 6-5 o
12 @ Baltimore (7-3) L 10-16 6-6 do
13 BYE
14 vs. Baltimore (8-4) W 24-22 7-6 do
15 vs. Las Vegas (6-7) L 14-16 7-7 cwpo
16 @ Green Bay (11-3) L 22-24 7-8 wpo
17 @ Pittsburgh (7-7-1) L 14-26 7-9 dwp
18 vs. Cincinnati (10-6) W 21-16 8-9 dwpo

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Saison 8-9
Demi-saison 5-4 3-5
Quart-saison 3-2 2-2 2-2 1-3
Détail Bilans
Domicile 6-3
Extérieur 2-6
Division (d) 3-3
Conférence (d+c) 5-7
Équipes > .500 (w) 2-8
Équipes en playoffs (p) 2-7
Matchs à une possession (o) 5-6
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 0-3-0-0
Prolongations 0-0
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2020) 140-130-2 (0.518, 9e)
Calendrier réel (2021) 147-139-3 (0.514, 9e)
Écart entre les deux -0.004 (15e)

 

L’AFC North 2021 est la 5e division la plus serrée depuis 1970 (sur 352) avec un écart-type de 0.053 ; pour les non-matheux, en moyenne, chaque équipe a terminé à 0.050 du bilan moyen de la division de 0.522. C’est ce mauvais finish qui a plombé les espoirs de playoffs pour les Browns, dont deux défaites de deux points, mais l’incapacité à aligner deux victoires de suite dans le milieu de saison a également été fatal. C’est à l’extérieur que l’équipe a faibli (2-6 vs. 5-3) dans un calendrier compliqué comme attendu et dont elle n’a jamais réussi à se dépêtrer ; aucune équipe n’a perdu plus de matchs contre des qualifiés en playoffs. À l’image du finish précité, Cleveland a aussi failli dans les matchs serrés, et notamment en dernier quart-temps… mais les 6 victoires sans avoir été mené au score (dont les deux contre Cincy) rappellent que cette équipe n’est pas non plus sur le point de retomber dans la mélasse.

 

La réalité

 

Attaque Browns Rang Adversaire Rang
Points par match 20.5 20 21.8 13
TDs 43 17 43 12
Yards par match 340.6 18 311.5 5
First Downs par match 20.1 17 19.2 8
Third Down % 39.151 17 39.269 13
Redzone Drive % 31.034 18 32.000 13
Redzone TD % 62.000 10 65.385 27
Big plays 65 16 54 8
Pass/Run ratio 1.173 7 1.416 14
QB/Cover Rating 84.6 26 89.4 13
Turnovers 22 13 19 21
Défense Browns Rang Adversaire Rang
Stuff % 2.745 16 1.904 8
Pressions 143 10 128 15
Sacks 43 9 49 27
Équipes Spéciales Browns Rang Adversaire Rang
Field Goal % 72.727 32 96.296 32
Extra Point % 94.872 16 94.286 16
Punt Net Yards 38.3 31 42.1 26
Autres Browns Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 6.6 26 5.8 16
TOP moyen 30:38 11
Extra Stat Browns Rang Adversaire Rang
Points 4e QT Par Match 4.7 30 7.6 24

 

De manière générale, les Browns sont déficitaires : leur capacité à gagner plus de yards que leurs adversaires n’a pas été suivi du même résultat sur le tableau d’affichage. La défense a su redresser la tête : -4.4 points par match dont -36 dans les deux dernières minutes des mi-temps à 48 (6e), -7 TDs, -46.9 yards par match, -2.8 first downs, -8 voyages adverse en redzone, -4.6% de 3e tentatives autorisées et +8.2% de drives adverses terminant en 3&out à 25.1% (2e). La tendance est donc positive, mais il reste quelques scories : elle a autorisé +14 points sur premier drive adverse, +4.7% de voyages adverse en redzone terminant en TD et 5 drives de 90+ yards jusqu’au TD (pire marque) ; de plus, elle a manqué +21 plaquages à 118 (24e) soit 8.9% des tentatives (25e).

Cela aurait suffi pour propulser Cleveland plus haut si l’attaque n’avait pas chuté en même temps, avec par exemple -5.0 points par match et -7 TDs. Comme vous le voyez dans l’Extra Stat, à l’image de leur saison, les Browns ont méticuleusement détruit tout le bon travail dans le dernier quart-temps, d’où les matchs perdus dans les 15 dernières minutes. Il y a également trois secteurs dans lequel l’escouade offensive s’est écroulée par rapport à 2020 : les 3e tentatives, les longs drives jusqu’au TD et la capitalisation sur les turnovers adverses. Pour le premier, c’est -5.8% de 3e tentatives converties. Pour le deuxième, Cleveland a monté -3 drives de 80+ yards jusqu’au TD à 8 (13e) et -6 drives de 90+ yards jusqu’au TD avec aucun (pire marque). Enfin, malgré seulement -2 ballons volés, l’équipe a scoré -41 points à 43 (24e) dont -7 TDs à 4 (24e) consécutifs.

Voici les récompenses de la saison :

 

 

Myles Garrett – DE
Plaquages 51, avec 33 solo, 1 stuff, 2 manqués
Fumbles Déf. 1 forcé, 1 récupéré pour 1 TD
Pass-Rush 48 pressions (3e), 16 sacks (3e)
Couverture 3 PDs

 

On a souvent critiqué les choix de premier tour de Cleveland, Garrett confirme qu’il a été le bon : le nouveau recordman Brown de sacks sur une saison a été non seulement impitoyable dans le pass-rush, mais il a également été actif contre la course, il a scoré un TD, il est un redoutable plaqueur, et de temps en temps il lève la papatte pour détourner des passes. Le défenseur complet.

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Le pass-rush a été actif comme vous le voyez dans le tableau général, mais il est aussi vrai qu’il a eu besoin de 17 sackeurs différents (top NFL). Le partenaire le plus inspiré de Garrett a été à la fois une surprise et une déception : Jadeveon Clowney devrait produire au même niveau que le #95, mais si c’était le cas il n’en serait pas à sa quatrième franchise en autant de saisons ; il en est réduit au rôle de lieutenant, qu’il a bien tenu d’ailleurs : 2 stuffs, 28 pressions dont 9 sacks et 2 fumbles forcés. Autre projet de réhabilitation d’un ancien premier tour, Takkarist McKinley a été sympathique via 9.5 pressions dont 2.5 sacks par rapport à son temps de jeu ; vu que les deux étaient sur des contrats d’un an, l’investissement a été rentabilisé.

C’est à l’intérieur qu’il faut mettre le casque car les briques volent bas. Malik McDowell a manqué de constance : ses 4 stuffs cachent 19.5% de plaquages manqués et surtout 10 pénalités (top team) ; c’est rare d’avoir un DEFENSIVE LINEMAN top team en mouchoirs jaunes. Malik Jackson a été méconnaissable, Andrew Billings a été libéré mi-saison, le sophomore Jordan Elliott n’a pas progressé… seul Sheldon Day a un peu tenu la route. La ligne a été beaucoup trop facilement dominée, notamment contre la course.

Et pourtant, regardez les stats de la défense au sol : 109.2 yards par match (12e), 4.2 yards par course (12e), 13 TDs (7e) et 9 big plays (11e).

Cela aide d’avoir un back-7 qui fait son maximum pour boucher les trous. Les Linebackers n’ont pas rechigné à la tâche : cela n’a pas toujours été rose pour Anthony Walker – y compris un passage sur IR – et Malcolm Smith, mais ils ont fait de leur mieux (attention néanmoins à la couverture avec 80+% chacun et pour Smith 4 TDs, 2 INTs et 107.7 de Cover Rating).

Le rookie deuxième tour Jeremiah Owusu-Koramoah manque le Rookie Of The Year de peu, mais il a démontré toute son explosivité : 76 plaquages, 1.5 stuffs, 1.5 sacks, 2 fumbles forcés et 70.2 de Cover Rating. Il doit faire attention avec ses 16 plaquages manqués soit 17.4% de ses tentatives, mais cela vient également du fait qu’il a parfois du mal à canaliser son énergie. Rajoutez Sione Takitaki (5 stuffs) et Mack Wilson dans un temps de jeu limité, cela vous donne un groupe qui a été une belle surprise.

 

D’Ernest Johnson – RB
Course 100 courses, 534 yards, 3 TDs, 4 big plays, 10 BTKs
Réception 19 réceptions, 137 yards, 4 BTKs
Avancé 76%, 3 drops, 88.2 de Target Rating
Cumulé 119 touches, 671 yards, 3 TDs, 4 big plays, 14 BTKs
Kick Return 6 retours, 139 yards
Moyennes 5.3 yards par course
7.2 yards par réception
23.2 yards par retour de kick
Fumbles Off. 1 commis

 

Surprise, Cleveland : vous avez peut-être trois coureurs dignes d’être des leaders. Lorsque l’un ou l’autre des fers de lance (voire les deux en même temps) n’ont pas été là, D’Ernest a su relever le défi, postant quelques stats en attaque et sur équipes spéciales. Il doit encore travailler à la réception, mais il a montré des aptitudes remarquables en protection.

 

Joel Bitonio – OG
Pénalités 4 total, 4 acceptées, 25 yards

 

Oui, un certain coureur aurait pu l’avoir, mais il serait criminel de ne pas souligner le niveau exceptionnel de l’Offensive Lineman cette saison (et de plus ledit coureur aura le droit à une récompense de groupe).

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Non seulement le bitonio farceur a joué tous les snaps offensifs cette saison, mais il a également fait un tour en Left Tackle pour dépanner les ratés de ses petits camarades… et il serait probablement All-Pro aussi comme Tackle, le bougre (ou dans la discussion).

 

Denzel Ward – CB
Plaquages 43, avec 34 solo, 0.5 stuff, 6 manqués
Pass-Rush 2.5 pressions, 0.5 sack
Couverture 78 ciblages, 60.3%, 435 yards, 4 TDs, 10 PDs, 3 INTs, 1 pick-6
Moyennes 5.6 yards par ciblage
9.3 yards par complétion
Cover Rating 76.6

 

Dans la lignée de Garrett, voilà un autre premier tour des Browns qui a déployé ses ailes : Ward sait tout faire. Il a été le défenseur Brown le plus visé, et regardez les stats qu’il arrive à pondre malgré cela. Il est le leader d’une unité qui a fait un bon travail général en couverture… même s’il y a à redire sur une ou deux choses : 63.7% (10e), 202.3 yards par match (5e), 6.0 yards par passe tentée (3e), 29 TDs (22e), 13 INTs (15e), un QB Rating adverse de 89.4 (13e), 45 big plays (10e) et 2 matchs d’un Quarterback à 300+ yards (4e).

Et justement, puisque nous sommes sur le sujet…

 

Greg Newsome II – CB
Plaquages 37, avec 33 solo, 7 manqués
Couverture 62 ciblages, 62.9%, 383 yards, 1 TD, 9 PDs
Moyennes 6.2 yards par ciblage
9.8 yards par complétion
Cover Rating 85.6

 

… voilà un des membres de ce groupe. Comme le JOKer, Newsome a dû naviguer entre les blessures (mollet, commotion, COVID), mais il a démontré toutes les qualités d’un Cornerback NFL : technique, peu de pénalités, rapidité d’intervention.

Greedy Williams a fait son grand retour après sa saison sophomore balayée par une blessure, et il a montré qu’il avait sa place en étant solide en couverture : 67 ciblages (2e team), 55.2%, 6.8 yards par ciblage, 2 TDs, 2 INTs, 10 passes défendues et 74.0 de Cover Rating. Troy Hill a été beaucoup plus en difficulté qu’aux Rams, autorisant notamment 73.8% et 4 TDs pour 129.7 de Cover Rating, mais il s’est rattrapé ailleurs avec 5 stuffs et 5 pressions dont 2 sacks. Le jeune A.J. Green a surpris dans ses quelques apparitions : 22 ciblages, 40.9%, 2 TDs, 1 INT, 5 passes défendues et 79.4 de Cover Rating.

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Chez les Safeties, le départ a été compliqué avant que la deuxième moitié de saison soit meilleure. Nous reviendrons sur l’arrivée en Free Agency (encore un Ram), et on a eu du mal à retrouver le Ronnie Harrison de l’année dernière. Grant Delpit a connu sa « vraie année rookie » après sa blessure, et il a suivi la courbe du groupe en s’améliorant au fur et à mesure (64.0%, 2 TD, 1 INT, 99.9 de Cover Rating). Avec les blessures, M.J. Stewart a surtout joué sur la fin et il a été très efficace, postant 62.9%, 5.0 yards par ciblage, 1 TD, 5 passes défendues et 84.7 de Cover Rating.

 

L’attaque aérienne
Stats 61.5% (26e), 195.3 yards (27e), 21 TDs (20e), 14 INTs (14e)
Moyennes 7.0 yards par passe tentée (19e)
10.4 yards par complétion (16e)
YAC 52.8% (12e)
QB Rating 84.6 (26e)
Explosivité 47 big plays (19e) dont 9 homeruns (12e)
Matchs marquants 2 matchs d’un QB à 300+ yards (17e)
3 matchs d’une cible à 100+ yards (23e)

 

La blessure à l’épaule de Baker Mayfield a torpillé la saison (ce qui ne l’absout pas de ses soucis), ne parlons pas du mélodrame Odell Beckham Jr., Jarvis Landry a erré comme une âme en peine, Donovan Peoples-Jones et Anthony Schwartz ont été largement inconstants, Rashard Higgins a suivi le conducteur du Modhex ; au moins le groupe des Tight Ends a redressé la barre avec David Njoku, Harrison Bryant et Austin Hooper. Et le playcall n’a pas toujours aidé.

Aucun des receveurs précités n’a un taux de réception supérieur à 50%. Le receveur du peuple a été le plus explosif, top team avec 597 yards, 17.6 yards par réception et 12 big plays (pour 3 TDs), Landry est top team avec 52 réceptions (pour 570 yards et 2 TDs), Njoku est top team avec 4 TDs (sur 36 réceptions et 475 yards). Les TEs ont scoré 10 TDs soit presque autant que tous les autres réunis.

Et désormais, le Modhex devrait quitter Cleveland et voir s’il ne peut pas se trouver un nouveau dépôt.

 

L’attaque terrestre
Stats 145.4 yards par match (4e), 5.1 yards par course (top NFL), 20 TDs (7e)
Explosivité 18 big plays (2e) dont 2 homeruns (6e)
Stuffs 25 (8e) soit 1.9% des plaquages (8e)
BTK 44 (2e) soit un toutes les 11.0 courses (2e)
Matchs marquants 7 matchs d’un coureur à 100+ yards (3e)

 

Assez ironiquement, alors que la défense a été la meilleure escouade, la meilleure unité a été en attaque : il faut dire qu’elle a fait du grabuge, ce qui ne devrait surprendre personne.

Nick Chubb a évidemment encore mené la charge : 248 touches pour 1433 yards (10e), 102.3 yards par match (8e), 5.5 yards par course (9e), 9 TDs, 12 big plays au sol (2e) et 5 matchs à 100+ yards au sol (2e). Maximum Chubbage a encore alimenté la loco du Modhex même s’il a eu des ratés avec deux matchs manqués sur blessure. C’est toujours moins que Kareem Hunt qui a vu un tiers de sa saison sauter ; il a quand même eu le temps de participer avec 100 touches pour 560 yards, 4.9 yards par course et 5 TDs. Nous avons déjà évoqué le bel intérim de D’Ernest.

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Tout ce petit monde a pu s’appuyer sur une ligne offensive qui a aussi eu ses soucis de blessure, mais qui a fait une bonne saison globale. L’intérieur fait toujours partie des meilleurs de la ligue : aux côtés du bitonio farceur, le Centre J.C. Tretter et l’autre Guard Wyatt Teller sont autant capables de protéger que de bouger des bonshommes hors du chemin (attention aux 10 pénalités pour Teller cependant). Que ce soit pour les yards difficiles, pour aller dégommer du Linebacker au deuxième niveau ou pour dégommer du Safety au troisième, à quel étage voulez-vous descendre ?

Le souci a été sur les ailes : Jedrick Wills et surtout Jack Conklin n’ont pas pu être présents toute la saison, sans parler de Chris Hubbard qui s’est blessé dès son premier match en remplacement de Conklin. Bitonio a aidé à gauche, mais James Hudson et Blake Hance n’étaient pas prêts à cette charge de travail, surtout en protection.

 

Les équipes spéciales
FG 16/22 soit 72.7% (pire)
XP 37/39 soit 94.9% (16e)
Touchback 45.9% (24e)
Punt 43.0 yards bruts (30e), 38.3 yards nets (31e)
Taux dans les 20y adverses 31.3% (26e)
Moyenne sur retours 20.7 yards par retour de kick (21e)
20.3 yards par retour adverse de kick (7e)
7.2 yards par retour de punt (26e)
8.6 yards par retour adverse de punt (15e)

 

Les stats se suffisent à elles-mêmes, surtout au niveau de la précision sur FGs de Chase McLaughlin, et sur les moyennes affreuses de punt. À tel point que, croyez-le ou non, nous en reparlerons très vite. Au moins il n’y a eu aucun TD encaissé.

 

John Johnson III – S
Plaquages 61, avec 37 solo, 0.5 stuff, 9 manqués
Fumbles Déf. 1 forcé
Pass-Rush 2.5 pressions, 0.5 sack
Couverture 36 ciblages, 58.3%, 308 yards, 2 TDs, 5 PDs, 3 INTs
Moyennes 8.6 yards par ciblage
14.7 yards par complétion
Cover Rating 70.1

 

Le témoin protégé a essayé de masquer son identité en démarrant mal la saison, mais chassez le naturel il revient au galop et il a fini par digérer son nouvel environnement pour retrouver gentiment un meilleur niveau.

 

Dustin Colquitt – P
Punting 25 punts, 1038 yards, 24% dans les 20 yards adverses
Moyennes 41.5 yards bruts par punt
36.1 yards nets par punt

 

Les Browns ont viré leur Punter titulaire en souffrance Jamie Gillan, pour faire venir Colquitt… et le voir faire pire que lui en postant les 3e pire moyenne brute, 2e pire moyenne nette et 6e pire taux de punt dans les 20 yards adverses. Ah, et le 2e pire taux de fair catch avec 12%, donnant une possibilité aux adversaires de retourner le cuir.

 

La tôle 41-16 infligée à Cincinnati en Week 9. Après la fin du mélodrame OBJ et avec les blessures qui s’empilent, ce match a fait un bien fou à l’équipe et aux fans. Après un début de match équilibré, les Browns ont explosé offensivement et serré les boulons défensivement, donnant un match à sens unique qu’on aurait aimé voir plus souvent.

 

Le Super Bowl. Pour toutes les raisons évoquées en entête : même quand les Browns sont éliminés depuis plusieurs semaines, leurs fans sont forcés de souffrir.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 @ Carolina 5-12 Négatif 0
2 vs. NY Jets 4-13 Négatif 0
3 TNF vs. Pittsburgh 9-7-1 Playoffs 0
4 @ Atlanta 7-10 Négatif 3
5 vs. LA Chargers 9-8 Positif 0
6 vs. New England 10-7 Playoffs 0
7 @ Baltimore 8-9 Négatif 0
8 MNF vs. Cincinnati 10-7 DivChamp 0
9 BYE
10 @ Miami 9-8 Positif 6
11 @ Buffalo 11-6 DivChamp 0
12 vs. Tampa Bay 13-4 DivChamp -7
13 @ Houston 4-13 Négatif 0
14 @ Cincinnati 10-7 DivChamp 0
15 vs. Baltimore 8-9 Négatif 0
16 STF vs. New Orleans 9-8 Positif 0
17 @ Washington 7-10 Négatif 0
18 @ Pittsburgh 9-7-1 Playoffs 0

 

Matchs Nombre Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2021 10 7
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2021 7 14
Bilans Bilan Rang
Cumulé total 142-145-2 (0.495) 17
Cumulé à domicile 72-63-1 (0.533) 5
Cumulé à l’extérieur 70-82-1 (0.461) 25
Écart domicile/extérieur 0.072 5
Stats additionnelles Valeur Rang
Kilométrage total théorique 6959 4
Total jours nets de repos entre les matchs +2 12

 

Le calendrier ne va pas être facile quand on termine dans une division très resserrée, mais le fait de rester dans le coin et d’avoir les matchs compliqués surtout à la maison est un plus. Cleveland ne devra pas rater le premier mois histoire de faire des réserves car ensuite ça va crescendo avec un retour de bye week contenant 4 matchs à l’extérieur sur 5, puis un finish loin d’être évident.