NFL Team Honors VII : Cincinnati

500-Bengals

Vous allez rire en lisant les conclusions de Madame Soleil : Cincinnati a déjoué tous les pronostics pour non seulement s’extirper d’une division très dense avec le titre de champion, mais aussi pour mettre enfin un terme à ces séries de 7 défaites consécutives et 30 années sans victoire en playoffs, et ratiboiser la meilleure équipe d’AFC chez elle malgré une ligne passoire, et ratiboiser les doubles finalistes malgré une première mi-temps aux oubliettes. La possibilité de redevenir un poil à gratter dans la conférence s’est transformée en voyage magique en tapis volant (tigré) jusqu’au Super Bowl où, cette fois, ce sont les Bengals qui se sont fait rejoindre sans pouvoir réagir. La franchise vient de se mettre la barre bien haut pour la saison prochaine… à elle de faire en sorte de ne pas se la prendre dans les moustaches.

À lire avec un optimisme mesuré.

 

CINCINNATI BENGALS
1er AFC North ~ 10-7 / 3-1

 

Les prévisions de Madame Soleil 2021

 

Les Bengals pouvaient-ils faire un peu de leur retard en AFC North ? Dans une division plus que relevée qui avait envoyé trois équipes en playoffs (et sans l’aide du nouveau seed #7), Cincinnati était clairement à la traîne, mais il fallait pourtant que la reconstruction entamée en 2019 commence à porter ses fruits, et cela ne pourrait démarrer que dans la division.

En 2011, l’équipe avait commencé sa série de qualifications consécutives suite à la draft du duo Andy Dalton – A.J. Green ; Dalton était parti l’année dernière, et cette intersaison Green avait dit adieu à sa franchise de toujours (dont il était le deuxième receveur de l’histoire derrière Ocho). En 2019, Joe Burrow était devenu le Quarterback du futur, et l’équipe espérait que la draft de son ancien compère de LSU, le premier tour receveur Ja’Marr Chase, allait créer le nouveau duo dynamique des Bengals. Voire même plus, car ce n’était pas comme si Chase était tout seul : il rejoignait l’excellent Tyler Boyd, la révélation Tee Higgins et un Auden Tate qui voulait revenir de blessure pour reprendre sur sa lancée de 2019 ; il y avait de quoi en faire voir des vertes et des oranges à rayures noires à beaucoup de défenses de la ligue. Un peu plus de production des Tight Ends comme Drew Sample ou C.J. Uzomah ne ferait pas de mal.

Les Bengals auraient pu, à la place de Chase, prendre un talentueux Offensive Tackle pour renforcer une ligne offensive aux abois (avec les conséquences que l’on sait). Jonah Williams avait raté 2019 sur blessure – 2020 était sa « vraie » saison rookie (il n’avait pas démérité avec des hauts et des bas) ; l’ex-Viking Riley Reiff était arrivé pour se positionner à droite. Le vrai souci était plutôt au milieu : le duo Quinton Spain – Trey Hopkins devait faire bien plus, Xavier Su’a-Filo remplaçait Michael Jordan, et le deuxième tour Guard Jackson Carman avait débarqué (sans parler des deux autres Offensive Linemen pris par la suite). Il fallait plus de solidité, ce qui serait utile au coureur Joe Mixon qui avait également vu son année écourtée sur blessure et qui allait de nouveau porter le jeu au sol sur ses épaules ; Samaje Perine était en renfort car Giovani Bernard avait été libéré.

Logiquement, les plus nombreux changements avaient été dans une défense trop souvent à la rue. À l’instar de Green, une autre figure des années 2010 s’en était allée avec la libération du Defensive Tackle Geno Atkins : désormais, le coeur de la ligne défensive appartient à D.J. Reader et à l’ex-Brown Larry Ogunjobi ; un joueur avec du potentiel mais inconstant. Sur les ailes, le Defensive End Carl Lawson était parti (dommage) mais la révélation de 2020, l’ex-Saint Trey Hendrickson, était arrivée ; à lui de confirmer son explosion de la saison passée. Sam Hubbard devait passer quelques paliers pour l’aider à l’opposé, mais le troisième tour Joseph Ossai ne pourrait pas l’aider, blessé en présaison (avec, là aussi, deux autres rookies pris par la suite).

La première ligne devait travailler davantage pour assister l’unité des Linebackers qui avait souffert… mais revenait telle quelle : le trio Logan Wilson – Germaine Pratt – Akeem Davis-Gaither avait visiblement le soutien de l’organisation, il devait confirmer cette confiance (et un peu moins de blessures devant allait les aider). Le plus gros chamboulement avait été chez les Cornerbacks où Trae Waynes seul était resté : out William Jackson et Mackensie Alexander, bienvenue à l’ex-Cowboy Chidobe Awuzie et l’ex-Steeler Mike Hilton. La perte de Jackson était dommageable, « Chido » était sympathique mais inconstant, par contre l’ajout de Hilton était excellent – le slot Cornerback était très polyvalent. Le poste de Safety était verrouillé par le fantastique duo complémentaire Jessie Bates III – Vonn Bell qui devait encore faire des malheurs.

Ligne offensive ? Pass-rush ? Linebackers ? Beaucoup de points en suspens pour les Tigrous, mais les playmakers offensifs et l’arrière-garde avaient une bonne tête. Dans cette division et avec ce calendrier, la patience devait être de mise, et encore une fois, cela commencerait en AFC North, comme cette victoire au retour contre Pittsburgh. Six victoires et une progression défensive seraient déjà bien.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 vs. Minnesota W 27-24 (OT) 1-0 o/TL
2 @ Chicago (0-1) L 17-20 1-1 o
3 @ Pittsburgh (1-1) W 24-10 2-1 dwp
4 vs. Jacksonville (0-3) W 24-21 3-1 co/W
5 vs. Green Bay (3-1) L 22-25 (OT) 3-2 wpo/TT
6 @ Detroit (0-5) W 34-11 4-2
7 @ Baltimore (5-1) W 41-17 5-2 d
8 @ NY Jets (1-5) L 31-34 5-3 co/L
9 vs. Cleveland (4-4) L 16-41 5-4 d
10 BYE
11 @ Las Vegas (5-4) W 32-13 6-4 cwp
12 vs. Pittsburgh (5-4-1) W 41-10 7-4 dwp
13 vs. LA Chargers (6-5) L 22-41 7-5 cw
14 vs. San Francisco (6-6) L 23-26 (OT) 7-6 wpo/TT
15 @ Denver (7-6) W 15-10 8-6 co
16 vs. Baltimore (8-6) W 41-21 9-6 d
17 vs. Kansas City (11-4) W 34-31 10-6 cwpo/W
18 @ Cleveland (7-9) L 16-21 10-7 do
PLAYOFFS
WC vs. #5 Las Vegas (10-7) W 26-19
DR @ #1 Tennessee (12-5) W 19-16
CC @ #2 Kansas City (12-5) W 27-24 (OT)
SB vs. #4 LA Rams (12-5) L 20-23

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Saison 10-7
Demi-saison 5-4 5-3
Quart-saison 3-2 2-2 2-2 3-1
Détail Bilans
Domicile 5-4
Extérieur 5-3
Division (d) 4-2
Conférence (d+c) 8-4
Équipes > .500 (w) 4-3
Équipes en playoffs (p) 4-2
Matchs à une possession (o) 4-5
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 2-1-2-1
Prolongations 1-2
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2020) 144-128 (0.529, 6e)
Calendrier réel (2021) 135-151-3 (0.472, 26e)
Écart entre les deux -0.057 (2e)

 

Cincy a réalisé le deuxième plus grand bond de victoires à +5.5, et c’est surtout à l’extérieur que cela s’est vu. Il fallait remonter à 2009 pour voir les Bengals réaliser un sweep de Baltimore et Pittsburgh mais ils en ont pris un de Cleveland (même si le dernier match était pour du beurre). La franchise a été bien plus solide contre les bonnes équipes (2-7 contre celles terminant en positif et celles qualifiées en playoffs en 2020), mais elle a aussi eu moins de matchs contre elles avec un calendrier plus facile que l’année dernière (0.529) et plus facile que prévu car le reste de l’AFC North a chuté. Cela reste fragile dans les matchs serrés, un peu mieux en dernier quart-temps mais pas toujours efficace en prolongations… ironique quand on se rappelle de la finale AFC, mais pas tant que ça quand on se rappelle le Super Bowl.

 

La réalité

 

Attaque Bengals Rang Adversaire Rang
Points par match 27.1 7 22.1 17
TDs 54 6 44 16
Yards par match 361.5 13 350.8 18
First Downs par match 19.8 18 19.9 15
Third Down % 39.614 16 41.629 22
Redzone Drive % 30.108 21 29.101 7
Redzone TD % 59.615 17 60.377 18
Big plays 71 8 73 28
Pass/Run ratio 1.399 14 1.641 4
QB/Cover Rating 106.9 2 93.1 18
Turnovers 21 12 21 17
Défense Bengals Rang Adversaire Rang
Stuff % 3.110 8 1.973 10
Pressions 135 13 161 29
Sacks 42 11 55 30
Équipes Spéciales Bengals Rang Adversaire Rang
Field Goal % 85.294 16 74.194 2
Extra Point % 95.918 13 94.872 20
Punt Net Yards 41.0 16 39.2 6
Autres Bengals Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 4.2 2 6.8 5
TOP moyen 30:50 8
Extra Stat Bengals Rang Adversaire Rang
Temps Passé Devant Par Match 24:28 17

 

C’est étrange, c’est comme si récupérer votre franchise Quarterback et lui ajouter l’Offensive Rookie of the Year pouvaient avoir une influence positive sur votre attaque : +7.7 points par match, +20 TDs, +41.7 yards par match, +1.0 yard par action, +27 big plays, +22 plaquages cassés, +9.6% de voyages en redzone terminant en TD, +3.5% de 3e tentatives et -6.8% de drives terminant en 3&out ; il reste néanmoins quelques soucis à démarrer les matchs avec 7 TDs en premier quart-temps (18e) dont 2 TDs sur premier drive (25e) avec 17 points (29e). De plus, ce n’est pas non plus comme si l’attaque était devenue un juggernaut impossible à arrêter : elle n’a pas été plus souvent en redzone, elle reste dans la moyenne des 3&out (elle était dernière en 2020) et elle a été la pire pour avancer sur 2e tentative avec 0.2 yard en moyenne (au moins elle n’a pas reculé). Donc bien sûr elle a reçu un bon coup de boost, mais il y a encore des améliorations.

Elle a été un peu plus aidée par la défense (par exemple avec 2 TDs marqués), mais là aussi il y a encore du travail. On remarque une petite amélioration sympathique avec -4.4 points par match, -38.4 yards par match ou -6 voyages adverses en redzone dont -3.4% terminant en TD ; elle a fait des deuxièmes quart-temps catastrophiques avec 16 TDs (26e) mais s’est bien rattrapée via des troisième quart-temps intransigeants avec 4 TDs (top NFL). De plus, elle est toujours trop sujettes aux gros gains. Au final, le temps de possession est exactement le même que celui de l’année dernière (ce qui est un peu surprenant), mais ce qui change c’est le temps moyen passé en devant au score (cf. l’Extra Stat)… dont vous remarquez qu’il n’est pas si mirobolant que cela au final ; énième preuve que les Bengals ne doivent pas se reposer sur leurs lauriers.

Voici les récompenses de la saison :

 

Joe Burrow – QB
Passe 70.4% (top NFL), 4611 yards (6e), 34 TDs (8e), 14 INTs, 51 sacks (pire)
QB Rating 108.3 (2e)
Course 40 courses, 118 yards, 2 TDs, 2 BTKs
Moyennes 8.9 yards par passe tentée (top NFL)
12.6 yards par complétion (2e)
3.0 yards par course
Fumbles Off. 5 commis, 2 perdus

 

Le Retour du Bureau Vengeur, bientôt en DVD. Le Quarterback a repris là où il avait arrêté ses promesses avant sa blessure, et c’est sans surprise qu’il a lutté contre Dak Prescott pour finir par emporter le NFL Comeback Player Of The Year.

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Auteur de la meilleure saison d’un lanceur à Cincinnati, sa précision est redoutable et ses receveurs ont rarement dû le sauver avec une réception improbable. Ils sont néanmoins ses meilleurs amis pour faire un peu gonfler les moyennes avec leurs 144.1 YAC (3e) soit 55.6% des yards en réception (6e) ; mais ça ne veut pas dire qu’il ne sait pas allonger si besoin. Et au sujet de « meilleurs amis », sa performance est d’autant plus incroyable qu’ils les a surtout sur les côtés et derrière, et pas vraiment devant (préparez le tromblon).

Il doit quand même faire attention aux INTs, surtout dans les derniers 20 yards (3 INTs en redzone – pire marque).

 

Chidobe Awuzie – CB
Plaquages 64, avec 53 solo, 4 stuffs, 5 manqués
Couverture 91 ciblages, 58.2%, 494 yards, 3 TDs, 14 PDs, 2 INTs
Moyennes 5.4 yards par ciblage
9.3 yards par complétion
Cover Rating 75.1

 

« Chido » était un exemple d’inconstance notoire à Dallas, et c’est pour cela qu’il n’a pas signé pour des sommes astronomiques à Cincinnati. Les deux parties doivent être contentes de l’affaire : Awuzie s’est aligné comme CB#1 dans l’Ohio et, en étant l’arrière Bengal le plus ciblé, il a fait sa meilleure saison.

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Difficile de pinailler sur les TDs quand vous avez tout le reste à côté avec notamment ces excellentes moyennes, et il a été très peu pénalisé (2 pénalités), ce qui pouvait être son péché mignon auparavant. Il a également fait partie du « bataillon des stuffers » pour mettre fin à certaines courses ou screens, ce qui veut dire qu’il a été aussi actif sur la ligne de scrimmage que dans la route de son adversaire direct.

 

Joe Mixon – RB
Course 292 courses (3e), 1205 yards (3e), 13 TDs (4e), 6 big plays (9e), 20 BTKs (6e)
Réception 42 réceptions, 314 yards, 3 TDs, 3 big plays, 3 BTKs
Avancé 87.5% (5e), 2 drops, 114.8 de Target Rating
Cumulé 334 touches (3e), 1519 yards (8e), 16 TDs (4e), 9 big plays, 23 BTKs (9e)
Moyennes 4.1 yards par course
7.5 yards par réception
4.5 yards par occasion
Fumbles Off. 2 commis, 1 perdu

 

On en oublierait presque que Burrow n’est pas le seul Bengal offensif revenant de blessure en 2021 : Mixon lui aussi avait dû déclarer forfait après quelques matchs. Le coureur a encore fait tourner la machine offensive, majoritairement au sol mais avec une participation en réception ; il a terminé top team en yards et en TDs. Si vous trouvez que ses moyennes (surtout au sol et par occasion) sont un peu faibles, il n’a pas toujours été aidé lui non plus (même si c’était moins grave que son lanceur).

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En effet, quand on fait le point sur le jeu au sol, on note quelques faiblesses : 102.5 yards par match (23e), 4.0 yards par course (26e), 16 TDs (14e) et 8 big plays (22e).

Pourtant, Samaje Perine a été plutôt sympathique dans les quelques ballons qu’il a réussi à gratter avec 82 touches pour 442 yards, 5.1 yards par occasion, 4.5 yards par course et 2 TDs mais vu que Burrow a eu presque autant de courses que lui (55 vs. 40) avec une moyenne terrible, de fait la moyenne finale tourne autour de celle de Mixon.

 

Trey Hendrickson – DE
Plaquages 34, avec 21 solo, 2 stuffs, 3 manqués
Fumbles Déf. 3 forcés
Pass-Rush 40 pressions (6e), 14 sacks (5e)

 

Cincinnati a fait de bons ajouts à l’intersaison, que ce soit via la draft ou la Free Agency. Le transfuge de New Orleans Hendrickson en est une belle preuve : on se demandait s’il parviendrait à confirmer son explosion de 2020, regardez un peu le résultat. Les Bengals avaient besoin de lui pour redorer le pass-rush, c’est mission accomplie avec +47 pressions soit +5.3% par action de passe dont +25 sacks soit +3.2% par action de passe et +11.8% de taux de conversion ; pour rappel, Cincy était dernier en sacks et taux de conversion la saison dernière. Il n’a pas toujours été à son avantage dans les situations de course, mais ce qu’il a fait est déjà très bien.

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Le front-7 des Bengals a été sympathique en général, et il a été plus consistant contre la course même si peut toujours faire mieux : 102.5 yards par match (5e), 4.3 yards par course (13e), 15 TDs (14e) et 8 big plays (6e).

Nous avons parlé du « bataillon des stuffers » ci-dessus, c’est parce que tout le monde a mis la main à la pâte. Ceux qui n’ont pas de stats sont ceux qui ont occupé les Offensive Linemen pour leurs partenaires, comme D.J. Reader dont la présence est toujours inestimable dans la première ligne (de plus il a apporté un peu de pression avec 9 pressions dont 2 sacks). Autre recrue, B.J. Hill est dans le même moule : le maousse qui avale des blocks au sol, mais qui est très capable de venir enterrer du Quarterback si ça lui chante (15.5 pressions dont 5.5 sacks). L’intérieur de la ligne a été une force.

Autre arrivée, Larry Ogunjobi a été intermittent au sol (malgré 5 stuffs) mais présent dans le rush (22 pressions dont 7 sacks). Josh Tupou a été un peu trop invisible et le rookie Cameron Sample doit avoir plus d’impact. À l’opposé de Hendrickson, Sam Hubbard a fait du Hubbard avec 4.5 stuffs et 24.5 pressions dont 7.5 sacks, 1 fumble forcé et 2 fumbles récupérés ; un excellent lieutenant qui n’attendait qu’un capitaine à suivre.

Derrière tout ce petit monde, on retrouve le duo Logan Wilson – Germaine Pratt : si vous comptez sur eux pour sauver le monde, ce n’est pas gagné, mais ils ont profité du renforcement devant. Wilson a alterné le bon (4 stuffs, 1 sack, 4 INTs et 4 passes défendues pour 89.8 de Cover Rating) avec le moins bon (13 plaquages manqués soit 11.5%, 85.5% en couverture et 3 TDs) ; Pratt a été un peu dans la même veine (4.5 stuffs, 2 fumbles forcés, 2 fumbles récupérés, 77.1%, 2 TD, 1 INT, 101.1 de Cover Rating).

 

Ja’Marr Chase – WR
Course 7 courses, 21 yards, 3 BTKs
Réception 81 réceptions, 1455 yards (4e), 13 TDs (3e), 22 big plays (4e), 8 BTKs
Avancé 63.3%, 11 drops (pire), 116.5 de Target Rating
Cumulé 88 touches, 1476 yards (9e), 13 TDs (9e), 22 big plays (4e), 11 BTKs
Moyennes 3.0 yards par course
18.0 yards par réception (3e)
Fumbles Off. 2 commis, 1 perdu

 

On avait le Bureau, mais avouez qu’avec une Chaise ça va quand même mieux pour travailler correctement. Dans une attaque aérienne dont au sujet de laquelle nous toucherons deux mots dans quelques instants, l’arrivée de l’ex-partenaire de Burrow à LSU a donné les résultats escomptés, même si on a senti un manque de souffle au milieu de la saison.

Il a alors exhibé les mêmes problèmes de drops qu’il avait en Université, mais il a fini par se reprendre pour finir la saison en boulet de canon. Il a fait tourner en bourrique les adversaires, capable d’attraper une bombe ou d’amasser les YAC sur des réceptions plus courtes ; et que ce soit avant la réception ou après, il a laissé nombre d’arrières dans le vent. Cette polyvalence explique son taux de réception qui reste très potable pour une moyenne aussi élevée.

Et difficile de ne pas citer le cinquième tour Evan McPherson qu’on aurait aimé pouvoir caser quelque part pour qu’il ait sa petite récompense : s’il est vrai que le cinquième tour Kicker a totalement gadouillé contre Green Bay, c’est peu dire qu’il s’est repris par la suite, scorant 130 points et devenant le premier Kicker de l’histoire à réussir 4+ FGs de 50+ yards dans une série de playoffs.

 

La ligne offensive
Stuffs 25 (8e) soit 2.0% des plaquages (10e)
Pressions 161 pressions (29e) soit 29.0% par action de passe (28e)
Sacks 55 sacks (30e) soit 9.0% par action de passe (31e)
Taux de conversion 34.2% (28e)

 

Surprise ! Ou pas. Il était difficile de nommer quelqu’un d’autre que l’unité qui continue d’être un vrai problème : rappelons pour ceux qui prennent le train en cours que Joe Burrow a égalé le record de sacks par un Quarterback vainqueur dans un match de playoffs contre Tennessee avec NEUF (9), et que l’avance lors du Super Bowl a fondu quand le pass-rush a fini par lui arriver dessus.

Le Centre Trey Hopkins a été bien moins sympathique que d’ordinaire, et Trey Hill n’a pas convaincu. Chez les Guards, Quinton Spain a tenu la route mais avec une préférence pour le jeu au sol, ce qui a été le leitmotiv dans toute l’unité ; pour les autres, que ce soit le rookie Jackson Carman, Hakeem Adeniji ou Xavier Su’a-Filo (dont la saison a été pourrie par les blessures), il y a eu beaucoup de difficultés. Sur les ailes, Jonah Williams est celui ayant le plus joué (95% des snaps) et il s’en est plutôt bien tiré mais, encore une fois, avec un meilleur niveau pour ouvrir les brèches que pour protéger. À droite, Riley Reiff a été du même tonneau avant de finir sur IR ; supplanté par Isaiah Prince, ce dernier a eu de grosses difficultés en protection.

 

L’attaque aérienne
Stats 69.2% (2e), 259.0 yards (7e), 36 TDs (7e), 14 INTs (14e)
Moyennes 8.7 yards par passe tentée (top NFL)
11.5 yards par complétion (2e)
YAC 55.6% (6e)
QB Rating 106.9 (2e)
Explosivité 63 big plays (4e) dont 16 homeruns (2e)
Matchs marquants 6 matchs d’un QB à 300+ yards (4e)
10 matchs d’une cible à 100+ yards (3e)

 

Nous n’avons parlé que de Chase (et un peu de Mixon), mais il ne faut surtout pas oublier les deux autres énergumènes qui ont rendu la vie difficile aux arrières adverses : Tee Higgins a renchéri sur sa saison rookie déjà réussie avec 74 réceptions pour 1091 yards, 6 TDs, 17 big plays (10e) et 5 drops, alors que « Papy » Tyler Boyd ne s’efface pas devant tous ces jeunes blancs-becs via 67 réceptions pour 828 yards et 5 TDs ; le vétéran a en outre eu des mains en or avec aucun drop… ce qui rend celui au Super Bowl encore plus cruel pour lui.

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Auden Tate a été le laissé-pour-compte dans cette histoire avant de finir sur IR (encore), alors qu’on reste toujours un peu sur notre faim en ce qui concerne le Tight End C.J. Uzomah malgré 49 réceptions pour 493 yards, 5 TDs et 4 drops ; il faut dire qu’il doit trouver le moyen de coexister avec le trio devant lui. Notons qu’il a été sérieux au block, comme Drew Sample.

 

La couverture
Stats 67.1% (26e), 248.4 yards (26e), 26 TDs (13e), 13 INTs (15e)
Moyennes 6.7 yards par passe tentée (21e)
10.1 yards par complétion (13e)
YAC 48.8% (8e)
QB Rating 93.1 (18e)
Explosivité 65 big plays (30e) dont 8 homeruns (14e)
Matchs marquants 6 matchs d’un QB à 300+ yards (pire)
6 matchs d’une cible à 100+ yards (16e)

 

Même si l’unité a des éléments de talent (nous avons déjà parlé de Chido), elle a pris un peu trop de shrapnel longue distance cette saison ; c’est pour cela qu’elle remporte la récompense bien que tout n’ait pas été noir.

Mike Hilton est arrivé de Pittsburgh pour faire exactement la même chose que là-bas, i.e. être un vrai zébulon sur la ligne de scrimmage : 8 stuffs (9e), 2 pressions, 71.8%, 4 TDs, 2 INTs dont 1 pick-6, 5 passes défendues et 99.8 de Cover Rating ; un ensemble assez solide mais on l’a connu un poil plus efficace (surtout dans le pass-rush). Eli Apple a été inconstant, capable de bons passages et de trous d’air : 12 plaquages manqués (19.7%), 60.3%, 7.7 yards par ciblage, 3 TDs, 2 INTs, 10 passes défendues et 86.6 de Cover Rating. Trae Waynes a eu bien du mal (3 TDs, 0 INT) alors que Vernon Hargreaves a rappelé qu’il existait uniquement en prenant une pénalité pour célébration dans l’endzone lors du Super Bowl… alors qu’il était suspendu… et en claquettes.

Du côté des Safeties, Vonn Bell a continué sur sa lancée de 2021, mais le fait qu’il soit top défenseur des Bengals avec 89.3% des snaps prouve que l’escouade a eu du mal à garder ses joueurs sur le terrain ; il a été sérieux mais pas toujours à l’aise avec 4.5 stuffs, 3 fumbles forcés, 75.4%, 3 TDs, 1 INT, 8 passes défendues et 113.6 de Cover Rating. À l’inverse, Jessie Bates a été méconnaissable : il a semblé mettre la saison entière à se réveiller pour retrouver son niveau pile pour les playoffs ; entre mauvaises communications et erreurs individuelles, cela a donné 80%, 12.0 yards par ciblage, 14.9 yards par complétion, 2 TDs, 1 INT, 4 passes défendues et 122.0 de Cover Rating. Dans un temps limité, Tre Flowers a eu aussi du mal (2 TDs, 0 INT).

 

Trey Hendrickson et Chidobe Awuzie le gagnent ensemble car ils ont chacun apporté un bon coup de boost à leur unité.

 

Comme nous l’avons déjà dit, c’était une excellente Free Agency des Bengals qui ont rajouté du talent (surtout en défense), ce qui a payé.

 

Les premières 34:45 du Super Bowl. Pour une équipe qui cherche son premier titre, c’est la période où l’impossible paraît enfin possible, même si l’attaque a eu un peu de réussite sur le TD longue distance de Higgins ; la défense, elle, a été remarquable.

 

Les dernières 25:15 du Super Bowl. La faille offensive majeure revient hanter les Bengals, la défense ne peut pas tenir indéfiniment, et même la chance fuit le champion AFC avec cette faute limite sifflée sur Wilson.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 vs. Pittsburgh 9-7-1 Playoffs 0
2 @ Dallas 12-5 DivChamp 0
3 @ NY Jets 4-13 Négatif 0
4 TNF vs. Miami 9-8 Positif 0
5 SNF @ Baltimore 8-9 Négatif 3
6 @ New Orleans 9-8 Positif 0
7 vs. Atlanta 7-10 Négatif 0
8 MNF @ Cleveland 8-9 Négatif 0
9 vs. Carolina 5-12 Négatif -1
10 BYE
11 SNF @ Pittsburgh 9-7-1 Playoffs 7
12 @ Tennessee 12-5 DivChamp -3
13 vs. Kansas City 12-5 DivChamp 0
14 vs. Cleveland 8-9 Négatif 0
15 @ Tampa Bay 13-4 DivChamp 0
16 STF @ New England 10-7 Playoffs 0
17 MNF vs. Buffalo 11-6 DivChamp 0
18 vs. Baltimore 8-9 Négatif -1

 

Matchs Nombre Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2021 10 7
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2021 8 6
Bilans Bilan Rang
Cumulé total 154-133-2 (0.536) 3
Cumulé à domicile 69-66-1 (0.511) 13
Cumulé à l’extérieur 85-67-1 (0.559) 3
Écart domicile/extérieur -0.048 25
Stats additionnelles Valeur Rang
Kilométrage total théorique 7637 6
Total jours nets de repos entre les matchs +5 9

 

Au moins les Bangals ne voyageront pas loin (comme le reste de la division), parce que pour le reste ils vont étrenner leur titre de division avec la calendrier qui va avec. Il y a pire que prendre la NFC South de l’autre côté, mais les deux matchs les plus compliqués sont à l’extérieur, et celui contre Tampa Bay est dans cette deuxième moitié de saison qui tape dur. Les Tigrous ont intérêt à remplir leur besace avant la bye week.