NFL Team Honors VII : Buffalo

500-Bulls

Le pas en avant vers un retour à la grande finale s’est transformé en un pas en arrière suite à un enchaînement direct-crochet pris au menton en quelques secondes, puis un uppercut pour le KO dans la prolongation du Divisional Round. C’est une défaite qui a été surprenante, mais qui a rappelé que Buffalo a eu une saison un peu bizarre : un titre de divisions certes, mais après la première série de victoires, il y a eu une période de flou au milieu et un finish parfait avec un certain nombre de signes inquiétants. Le Wild Card a remis un peu de baume au coeur, mais ce coup d’arrêt à Kansas City va devoir être digéré pour repartir sur une dynamique positive.

À lire en 13 secondes.

 

BUFFALO BILLS
1er AFC East ~ 11-6 / 1-1

 

Les prévisions de Madame Soleil 2021

 

Buffalo avait mis le temps, mais le duo Brandon Beane – Sean McDermott semblait être le bon : celui qui avait redoré le blason de la franchise avec une progression notable et ce titre d’AFC East… et forcément, on se prenait à rêver plus grand dans l’état de New York.

Ce succès, comme souvent, se basait sur un franchise Quarterback, et le nouveau riche Josh Allen ne comptait pas s’arrêter là dans sa progression : de rookie fou-fou au talent présent mais brut, le joueur était passé à un troisième année qui mettait le feu partout sur le terrain avec son bras et ses jambes ; le parfait complément du Coordinateur Offensif Brian Daboll. Et ce n’était pas parce que l’équipe avait fait un coup fumeux l’année dernière avec l’échange productif pour le receveur Stefon Diggs qu’elle s’était arrêtée là pour lui offrir des armes en plus du slot si précieux Cole Beasley : le dragster souvent blessé John Brown était parti, mais le vétéran ex-Bronco & Saint Emmanuel Sanders était arrivé ; une cible sûre et expérimentée pour le lanceur. Il ne restait plus qu’à voir le Tight End Dawson Knox se montrer à son tour, lui qui restait timide et qui avait vu deux coéquipiers partir.

Cependant, l’explosion aérienne s’était faite au détriment du jeu au sol qui avait perdu de sa superbe de 2019. Pourtant, avoir un coureur Devin Singletary était utile, surtout avec Zack Moss pour aider ; mais cela avait manqué de peps l’année dernière, d’où l’arrivée peu coûteuse de l’ex-Dolphin Matt Breida qui pouvait faire du bien. Cela était aussi venu de la ligne offensive qui était meilleure en protection que pour ouvrir les brèches : elle revenait avec tous ses éléments en plus des drafts des Offensive Tackles troisième tour Spencer Brown et cinquième tour Tommy Doyle. Le quintet Dion Dawkins – Jon Feliciano – Mitch Morse – Cody Ford – Daryl Williams devait parvenir à avoir la même productivité dans les deux phases.

Et le même déséquilibre avait été vu en défense : une couverture excellente, une défense contre la course aux abois. Le droit de retrait COVID exercé par le Defensive Tackle Star Lotulelei avait enlevé du poids à la ligne défensive malgré les présences des Defensive Linemen John Hughes, Mario Addison ou Ed Oliver ; le retour de (la) Star devait faire beaucoup de bien à un groupe rempli de talent. Le pass-rush ayant également été un gros souci, l’unité avait vu arriver les Defensive Ends premier tour Greg Rousseau et deuxième tour Carlos Basham ; c’était un souci récurrent à Buffalo qui n’avait jamais vraiment réussi à trouver la solution de manière pérenne. Sur la ligne les Linebackers, Tremaine Edmunds apprécierait d’avoir non seulement Star devant, mais aussi Matt Milano à ses côtés – toute la saison si possible – ce dernier étant essentiel par sa polyvalence.

Sinon, la DCA de Buffalo allait bien, merci pour elle. Le quatuor Tre’Davious White – Levi Wallace – Micah Hyde – Jordan Poyer remettait le couvert, avec Taron Johnson dans le slot, on ne change pas une équipe qui gagne, etc. L’arrière-garde devait encore être une force de l’équipe cette saison. Du côté des équipes spéciales, il faudrait surveiller le départ du retourneur Andre Roberts qui laissait un trou tant il était productif pour les Bills.

L’équipe gagnerait à avoir plus d’équilibre des deux côtés du ballon, mais pouvait-elle faire beaucoup plus pour se renforcer. Sanders d’un côté et surtout le retour de Star de l’autre allaient faire du bien, mais il fallait que l’impact soit immédiat avec ce début de calendrier de fous furieux. La tête de la division était entre leurs mains, mais pour ce qui était de l’AFC, ils restaient pour l’instant encore en embuscade dans une AFC dense.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 vs. Pittsburgh L 16-23 0-1 cwpo/L
2 @ Miami (1-0) W 35-0 1-1 dw
3 vs. Washington (1-1) W 43-21 2-1
4 vs. Houston (1-2) W 40-0 3-1 c
5 @ Kansas City (2-2) W 38-20 4-1 cwp
6 @ Tennessee (3-2) L 31-34 4-2 cwpo/L
7 BYE
8 vs. Miami (1-6) W 26-11 5-2 dw
9 @ Jacksonville (1-6) L 6-9 5-3 co/L
10 @ NY Jets (2-6) W 45-17 6-3 d
11 vs. Indianapolis (5-5) L 15-41 6-4 cw
12 @ New Orleans (5-5) W 31-6 7-4 w
13 vs. New England (8-4) L 10-14 7-5 dwpo
14 @ Tampa Bay (9-3) L 27-33 (OT) 7-6 wpo/TT
15 vs. Carolina (5-8) W 31-14 8-6
16 @ New England (9-5) W 33-21 9-6 dwp
17 vs. Atlanta (7-8) W 29-15 10-6
18 vs. NY Jets (4-12) W 27-10 11-6 d
PLAYOFFS
WC vs. #6 New England (10-7) W 47-17
DR @ #2 Kansas City (12-5) L 36-42 (OT)

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Saison 11-6
Demi-saison 6-3 5-3
Quart-saison 4-1 2-2 1-3 4-0
Détail Bilans
Domicile 6-3
Extérieur 5-3
Division (d) 5-1
Conférence (d+c) 7-5
Équipes > .500 (w) 5-5
Équipes en playoffs (p) 2-4
Matchs à une possession (o) 0-5
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 0-3-1-0
Prolongations 0-1
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2020) 130-142 (0.478, 23e)
Calendrier réel (2021) 136-152-1 (0.472, 26e)
Écart entre les deux -0.006 (13e)

 

La franchise a fait un peu moins bien qu’en 2020 un peu partout… bon oui, vous l’avez probablement remarqué, allons directement à l’essentiel : Buffalo a totalement failli dans les matchs à une possession et dans le dernier quart-temps ; le résultat du Divisional Round n’a été que « la cerise sur le gâteau » (indigeste). Quand cette équipe domine, elle ne fait pas de cadeaux avec 7 victoires sans jamais être rejointe au score, 9 victoires sans jamais être menée et une différence de points moyenne de +22.1 dans les victoires (tops NFL)… mais elle n’a jamais remonté un déficit de plus de 3 points pour l’emporter au final ; en gros, une équipe faite pour faire la course en tête. Autres bilans qui ont pris un éclat par rapport à l’année dernière : plus de matchs contre des équipes ayant terminé en positif et moins bon bilan (5-5 vs. 5-2) et plus de matchs contre des qualifiés en playoffs et moins bon bilan (2-4 vs. 3-2). Pourtant le calendrier global a été bien moins ardu, et proche de ce qui était attendu.

 

La réalité

 

Attaque Bills Rang Adversaire Rang
Points par match 28.4 3 17.0 1
TDs 57 4 32 1
Yards par match 381.9 5 272.8 1
First Downs par match 23.4 4 16.8 1
Third Down % 46.396 3 30.841 1
Redzone Drive % 43.094 4 26.404 2
Redzone TD % 62.338 7 51.111 6
Big plays 69 10 43 1
Pass/Run ratio 1.479 21 1.294 22
QB/Cover Rating 91.3 16 65.3 1
Turnovers 22 13 30 3
Défense Bills Rang Adversaire Rang
Stuff % 4.414 1 1.898 7
Pressions 132 15 120 12
Sacks 42 11 27 2
Équipes Spéciales Bills Rang Adversaire Rang
Field Goal % 87.500 11 91.304 27
Extra Point % 100.000 1 100.000 30
Punt Net Yards 38.3 30 40.2 11
Autres Bills Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 6.6 26 6.0 13
TOP moyen 31:18 5
Extra Stat Bills Rang Adversaire Rang
Points Après 3 QTs Par Match 19.5 7 11.1 1

 

Nous aurions peut-être dû vous prévenir de mettre les lunettes de soleil avant de regarder les stats défensives, mais c’est en effet la défense qui a fait un bond remarquable et remarqué entre 2020 et 2021 : -6.4 points par match, -12 TDs, -79.7 yards par match, -5.1 first downs par match, -12 big plays, -13 voyages adverses en redzone dont -14.4% terminant en TD ou -9% de 3e tentatives autorisées ; l’efficacité en redzone a été l’amélioration majeure. Néanmoins, le détail des 3e tentatives est intéressant : la défense a été moins efficace pour stopper celles entre 1 et 10 yards et bien plus efficace pour stopper celles à 10+ yards ; c’est juste qu’elle a été incroyablement efficace pour limiter les 3e & 1-3 yards (2.6 fois par match – top NFL) et pour forcer les 3e et 10+ yards (4.2 fois par match – 4e).

Et l’attaque, elle ? Elle a été un poil moins productive, mais vu qu’elle partait de très haut, il n’y a rien de grave. Le seul quart-temps compliqué a été le deuxième (0 en différence de TDs et +0.5 en différence de points) mais Buffalo a été la meilleure équipe en points en deuxième mi-temps (+18 de différence de TDs et +7.5 de différence de points) ; c’est juste qu’elle a parfois eu du mal à finir malgré le gros avantage après trois quarts-temps (cf. l’Extra Stat). Les débuts de match ont été intransigeants (+52 de différence de points sur premier drive avec 65 marqués pour 13 encaissés – top NFL), mais les fins ont été à l’arrache avec 12 points marqués dans les deux dernières minutes (26e) et aucun encaissé (top NFL).

Voici les récompenses de la saison :

 

Josh Allen – QB
Passe 63.3%, 4407 yards (8e), 36 TDs (7e), 15 INTs, 26 sacks
QB Rating 92.2
Course 122 courses, 763 yards, 6 TDs, 9 big plays (4e), 12 BTKs
Moyennes 6.8 yards par passe tentée
10.8 yards par complétion
6.3 yards par course (top NFL)
Fumbles Off. 8 commis, 3 perdus

 

Les 15 INTs (4e pire marque) et un taux de complétion un peu bas plombent le QB Rating, mais il est évident que les Bills ne seraient pas arrivés aussi loin sans la confirmation que Allen est désormais dans la cour des grands, sans oublier sa production au sol. Si sa moyenne par passe tentée paraît faible, c’est principalement parce qu’il n’a pas été aidé par ses cibles : elles n’ont accumulé que 103.5 YAC par match (19e) soit 41.1% des yards en réception (pire marque).

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Ce n’était pas une saison de NFL Most Valuable Player pour lui, mais c’était une saison de NFL Team Honors Most Valuable Player.

 

Matt Milano – LB
Plaquages 86, avec 57 solo, 12 stuffs (top NFL), 11 manqués
Fumbles Déf. 2 récupérés
Pass-Rush 9 pressions, 3 sacks
Couverture 55 ciblages, 56.4%, 236 yards, 1 TD, 5 PDs
Moyennes 4.3 yards par ciblage (5e)
7.6 yards par complétion
Cover Rating 73.0

 

Milano continue de progresser sans qu’on parle beaucoup de lui : la saison qu’il vient de faire est la plus complète de sa carrière. Il a été un peu moins dominateur en couverture qu’auparavant (pas d’INTs par exemple), mais il reste solide en limitant les yards.

Surtout, il a été bien meilleur contre la course, un secteur où il a toujours eu des difficultés : s’il a raté un peu trop de plaquages (bien qu’il ne soit pas le pire dans ce secteur qui est un problème récurrent à Buffalo), il a passé son temps dans le backfield adverse pour accumuler les stuffs. Ajoutez son apport dans le pass-rush, et c’est un tableau complet (oui, c’est lui en couverture sur le TD de la défaite contre Kansas City, mais les vraies erreurs sont commises bien avant).

À ses côtés, Tremaine Edmunds a fait une année sérieuse, sauf en couverture : 108 plaquages (top team), 7 stuffs, 10 manqués, 78.9%, 8.6 yards par ciblage, 2 TDs, 1 INT, 4 passes défendues et 107.1 de Cover Rating. Le patron de la défense continue d’être présent et de diriger l’unité, mais on voit qu’il est important pour lui d’avoir un Milano à côté. Le troisième larron A.J. Klein a justement été précieux en couverture (1 INT, 63.1 de Cover Rating), mais malgré ses 4 stuffs il aurait pu apporter plus régulièrement contre la course.

 

Stefon Diggs – WR
Réception 103 réceptions (9e), 1225 yards (8e), 10 TDs (6e), 12 big plays, 7 BTKs
Avancé 62.8%, 4 drops, 90.6 de Target Rating
Moyennes 11.9 yards par réception
Fumbles Off. 1 commis

 

À l’image d’Allen (et de toute l’attaque), Diggs est redescendu d’un demi-cran entre 2020 et 2021, mais comme il était déjà très haut, cela ne fait pas beaucoup de différence.

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Il devient le premier Bill avec deux saisons à 100+ réceptions et continue d’être le moteur qui fait tourner l’attaque de l’état de New York avec le Quarterback.

 

Jordan Poyer – S
Plaquages 93, avec 66 solo, 5 stuffs, 12 manqués
Pass-Rush 6 pressions, 3 sacks
Couverture 39 ciblages, 53.8%, 205 yards, 9 PDs, 5 INTs (4e)
Moyennes 5.3 yards par ciblage
9.8 yards par complétion
Cover Rating 29.3 (2e)

 

Pour comparer, voilà les stats de son partenaire Micah Hyde : 74 plaquages, 3 stuffs, 11 manqués, 3 pressions, 1 sack, 1 fumble forcé, 2 fumbles récupérés, 64.4%, 8.2 yards par ciblage, 12.8 yards par complétion, 3 TDs, 5 INTs (4e), 10 passes défendues, 72.8 de Cover Rating.

Tout cela pour dire que si vous voulez mettre les deux ensemble, faites-vous plaisir, mais le Season Review n’a de la place dans le tableau que pour un seul joueur, donc Poyer l’emporte pour avoir été plus productif dans le pass-rush et en couverture.

Cependant, il reste très compliqué de différencier Docteur Poyer et Mister Hyde qui sont excellents et interchangeables : ils continuent de former la meilleure paire de Safeties de NFL, et ils ont été davantage essentiels avec la rupture d’ACL de Tre’Davious White.

 

Gregory Rousseau – DE
Plaquages 50, avec 42 solo, 4 stuffs
Fumbles Déf. 1 forcé
Pass-Rush 14 pressions, 4 sacks

 

Introduit dans la rotation au poste de Defensive End, Rousseau a fait un bon début de saison avant de disparaître. C’est un schéma qu’on voit souvent avec les rookies ; encore plus quand le rookie n’a pas joué l’année dernière, qu’il n’a joué qu’une saison complète pour les Hurricanes, et qu’il se retrouve à faire plus de matchs qu’une saison universitaire. Il doit devenir plus constant pour aider un pass-rush qui en a besoin (nous en reparlons juste derrière).

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La ligne défensive de Buffalo a parfois été mise à mal, surtout contre la course : 109.8 yards par match (13e), 4.2 yards par course (11e), 19 TDs (26e) et 12 big plays (22e).

Ed Oliver s’est amélioré dans l’exercice (6 stuffs), mais le pass-rush reste sa spécialité (18 pressions dont 4 sacks) alors que Jerry Hughes a été étonnamment discret (8 pressions dont 2 sacks). Mario Addison a été le plus efficace avec 14 pressions dont 7 sacks, avec le duo Efe Obada et A.J. Epenesa en soutien (23 pressions dont 5 sacks à eux deux). À l’intérieur, Harrison Phillips a bien progressé contre la course, Star Lotulelei n’a pas eu l’influence escompté contre la course (surtout vu le nombre de fois où il a été cité dans les prévisions de Madame Soleil) et Vernon Butler a été invisible.

 

Le manque d’un leader au pass-rush. En 2014, les Bills ont aligné trois pass-rushers à 10+ sacks : Marcell Dareus, Mario Williams et Hughes. Ensuite, en 2016, Lorenzo Alexander a fait cette saison un peu surprise à 12.5 sacks. Mais c’est bien le problème : dans ce secteur à Buffalo, depuis un bon moment, il faut un petit miracle pour avoir un pass-rusher à 10+ unités. Vous allez dire que ce n’est pas le pass-rush qui a failli à la fin du Divisional Round (c’est surtout la mobilité de Patrick Mahomes qui a fait du mal), mais malgré les tentatives, il manque toujours un bonhomme qui fait peur et qui ouvre la porte pour les autres.

La bonne nouvelle, c’est que les Bills ont quand même fait mieux que l’année dernière avec moins de soutien (-12.3% de blitz à 26% – 15e).

 

La couverture
Stats 56.0% (top NFL), 163.0 yards (top NFL), 12 TDs (top NFL), 19 INTs (3e)
Moyennes 5.2 yards par passe tentée (top NFL)
9.3 yards par complétion (3e)
YAC 57.6% (pire)
QB Rating 65.3 (top NFL)
Explosivité 31 big plays (top NFL) dont 6 homeruns (6e)
Matchs marquants 1 match d’un QB à 300+ yards (top NFL)
1 match d’une cible à 100+ yards (top NFL)

 

Le secteur est régulièrement bon à Buffalo, mais cette fois il s’est surpassé : mis à part Edmunds, aucun des défenseurs avec 25+ ciblages n’a un Cover Rating atteignant 80 et il a posté le plus faible ratio TD/INT de NFL à 0.632. Et tout cela, comme nous l’avons dit, en perdant White pour le dernier tiers de la saison.

https://nypost.com/wp-content/uploads/sites/2/2021/11/FOOTBALL-NFL-NYJ-BUF_.jpg?quality=75&strip=all

Poyer et Hyde ont déjà été cités, donc passons aux Cornerbacks. Avant de se blesser, Tre’Davious avait fait son travail habituel avec 51.6%, 5.1 yards par ciblage, 1 INT, 6 passes défendues et 59.9 de Cover Rating ; il avait également été coupable de 19.6% de plaquages manqués parce qu’il faut trouver une remarque à faire de temps en temps.

En son absence, le duo Taron JohnsonLevi Wallace a encore fait des siennes : dans le slot, Johnson a aussi eu les bras en mousse parfois (12.6% de plaquages manqués), mais il a été partout, postant 6 pressions dont 3 sacks, 55.4%, 5.4 yards par ciblage, 1 TD, 1 INT, 7 passes défendues et 69.6 de Cover Rating ; sur l’aile, Wallace a été le plus ciblé à Buffalo (78) mais il a tenu bon avec 56.4%, 5.7 yards par ciblage, 2 TDs, 2 INTs, 10 passes défendues et 70.8 de Cover Rating.

En soutien, Dane Jackson n’a pas démérité : 55.5%, 6 passes défendues et 77.8 de Cover Rating ; il a complété la meilleure DCA de NFL en 2021.

 

La phase de punt
Moyennes 42.9 yards bruts (31e) et 38.3 yards nets (30e)
Taux dans les 20y adverses 34.6% (18e)
Moyenne sur retour 5.6 yards par retour adverse de punt (2e)

 

La phase de punt aurait pu être plus efficace, surtout que les Bills ont fait venir Matt Haack pour cela. Quand vos moyennes de yards bruts et nets ne sont pas bonnes, de deux choses l’une : votre attaque a suffisamment avancé pour ne pas vouloir punter trop loin (afin d’éviter le touchback), ou alors votre punter/couverture ne sont pas bons. Si jamais c’est la première solution, alors le taux de punts finissant dans les 20 yards devrait être élevé et… nope, ce n’est pas le cas.

En fait, alors qu’on a déjà dit que l’attaque avait un peu baissé de pied en production (donc ce n’est pas une histoire de position sur le terrain), la phase de punt a suivi la même courbe avec -7.9 yards bruts par punt, -5.7 yards nets par punt et -9.3% de punts terminant dans les 20 yards adverses.

 

Emmanuel Sanders – WR
Course 2 courses, 31 yards, 1 big play
Réception 42 réceptions, 626 yards, 4 TDs, 10 big plays
Avancé 58.3%, 3 drops, 99.7 de Target Rating
Cumulé 44 touches, 657 yards, 4 TDs, 11 big plays
Moyennes 15.5 yards par course
14.9 yards par réception

 

C’est parfois un mystère : certains joueurs sont baladés de franchise en franchise alors qu’ils rendent toujours service. Le roi des échanges Brandin Cooks est un bon exemple chez les receveurs, et Sanders en est un autre. Il n’a peut-être plus l’âge d’être un WR#1, mais dites-vous que le bonhomme a quand même réussi à pondre les moyennes ci-dessus à 34 ans.

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Diggs et lui ont été les receveurs purs de Buffalo ayant le plus joué, mais ils n’ont évidemment pas été les seules cibles pour Allen. Il y a eu la belle histoire parmi le cauchemar du Divisional Round : Gabriel Davis et son record de 4 TDs dans un match de playoffs ne sont pas arrivés de nulle part ; il est le dragster du club avec 35 réceptions pour 549 yards, 15.7 yards par réception, 6 TDs et 13 big plays. Cole Beasley a été un peu en-deça, avec certes du volume mais une petite moyenne et peu de TDs : 82 réceptions pour 693 yards, 8.5 yards par réception et 1 TD.

Ce dernier point s’explique surtout par la progression continue du Tight End Dawson Knox qui a pris encore plus d’importance, surtout dans la redzone : 49 réceptions pour 587 yards, 9 TDs et 127.8 de Target Rating (8e) ; la connexion avec Allen continue de grandir. Isaiah McKenzie s’est surtout fait remarquer au retour contre New England. mais il a également contribué sur équipes spéciales.

 

Matt Haack n’a pas forcément apporté le plus qui était attendu. On ne peut pas dire non plus que l’ex-Bengal Offensive Lineman Bobby Hart ait fait des étincelles quand il est rentré, mais il n’a pas assez joué pour vraiment être qualifié.

Ce qui nous amène au sujet de la ligne offensive, et du jeu au sol par la même occasion qui a été efficace : 129.9 yards par match (6e), 4.8 yards par course (6e), 20 TDs (7e) et 18 big plays (2e). C’est bizarre de parler d’un secteur qui marche dans le FA Bust Of The Year, mais il fallait bien en parler quelque part.

Chez les gros, si on ne trouve pas de grands noms, l’ensemble fonctionne bien quand il peut rester sur le terrain : Mitch Morse est un leader solide, avec des talents comme le Tackle Dion Dawkins. Le cinquième Tour Spencer Brown a pris place en Right Tackle et, à part un passage désastreux à gauche pour remplacer Dawkins, il a détrôné Cody Ford et devrait s’installer durablement ; cela a permis de replacer Daryl Williams en Guard où il a été efficace. En Left Guard, Jon Feliciano a été passable et finalement supplanté par Ryan Bates qui a fait de très bonnes choses ; son arrivée coïncide avec une fin de saison où l’unité a été bien meilleure. Ike Boettger peut rendre des services, mais il reste un peu faible à la course.

La ligne a été une bonne rampe de lancement pour Devin Singletary : le coureur a été actif, mais il continue d’avoir des difficultés avec ses mains, commettant 5 fumbles (par chance pour lui aucun perdu) et 5 drops ; il poste néanmoins 228 touches pour 1098 yards, 4.6 yards par occasion, 4.6 yards par course et 8 TDs. À l’inverse, on en attendait plus de Zack Moss qui n’a engrangé que 119 touches pour 542 yards, 4.2 yards par occasion, 3.6 yards par course et 5 TDs ; au moins il a trouvé l’endzone.

 

La victoire 47-17 contre New England en Wild Card. Cela a dû faire du bien, même si Buffalo avait déjà eu au retour sa vengeance de ce non-match aller dans des conditions dantesques. Sept drives, sept TDs, aucun punt, merci bonsoir.

 

4:28. C’est le temps qu’il a fallu à Kansas City pour égaliser à la fin du temps réglementaire et plier l’affaire en prolongations.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 KO @ LA Rams 12-5 Champ 0
2 MNF vs. Tennessee 12-5 DivChamp 3
3 @ Miami 9-8 Positif -1
4 @ Baltimore 8-9 Négatif 0
5 vs. Pittsburgh 9-7-1 Playoffs 0
6 @ Kansas City 12-5 DivChamp 1
7 BYE
8 SNF vs. Green Bay 13-4 DivChamp 7
9 @ NY Jets 4-13 Négatif 0
10 vs. Minnesota 8-9 Négatif 0
11 vs. Cleveland 8-9 Négatif 0
12 TG @ Detroit 3-13-1 Négatif 0
13 TNF @ New England 10-7 Playoffs 0
14 vs. NY Jets 4-13 Négatif 3
15 vs. Miami 9-8 Positif 0
16 STF @ Chicago 6-11 Négatif 0
17 MNF @ Cincinnati 10-7 DivChamp 0
18 vs. New England 10-7 Playoffs -1

 

Matchs Nombre Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2021 10 7
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2021 8 6
Bilans Bilan Rang
Cumulé total 147-140-2 (0.512) 12
Cumulé à domicile 73-62-1 (0.540) 4
Cumulé à l’extérieur 74-78-1 (0.487) 20
Écart domicile/extérieur 0.053 6
Stats additionnelles Valeur Rang
Kilométrage total théorique 10031 8
Total jours nets de repos entre les matchs +12 1

 

Buffalo démarre directement avec l’aiguille sur 200 et ça ne se calme pas avant deux mois ; la bye week tôt n’aide pas, et le match contre les champions AFC juste avant le final face à New England pourrait valoir cher. Le calendrier va être corsé, mais comme vous le voyez il y a quelques avantages : il sera surtout corsé à domicile, il n’y a pas d’équipes de la côte ouest et les rares fois où les Bills seront en déficit de repos, ce sera minime.