NFL Team Honors VII : Baltimore

500-Ravens

En 2012, Baltimore a remporté le Super Bowl malgré une litanie de blessures, et cela avait souligné d’autant plus la qualité de l’effectif assemblé par Ozzie Newsome et coaché par John Harbaugh. Presque une décennie plus tard, la franchise a connu la même hécatombe délirante, mais cette fois la réussite n’a pas été au rendez-vous malgré un bon début de saison ; cependant cela n’enlève rien à la qualité de l’effectif assemblé par Eric DeCosta et… toujours coaché par Harbaugh. Baltimore est toujours dangereux même avec le caissier du Mammoth (célèbre supermarket US), le laveur de carreaux de la station-service et le patron du Balto à des postes importants. Parfois ça ne passe pas, mais ça n’en reste pas moins remarquable.

À lire avec une bonne mutuelle.

 

BALTIMORE RAVENS
4e AFC North ~ 8-9

 

Les prévisions de Madame Soleil 2021

 

Les Ravens avaient passé un palier (enfin, surtout leur Quarterback) avec une victoire en playoffs, mais les manques avaient fini par être trop grands face à la surprise Buffalo. Pour une franchise de Baltimore toujours aussi dangereuse (une seule saison négative depuis 2008), c’était plus une question de détails, mais le jeu de passe avait un peu disparu.

Lamar Jackson continuait d’être une vraie menace avec ses jambes, mais la saison passée avait vu une dégradation de ses performances au lancer, notamment à longue distance ou sur les ailes ; même s’il n’était pas question de passer en mode arrosage automatique, un peu plus de poids dans l’attaque aérienne ne ferait pas de mal. L’équipe l’avait bien compris en sélectionnant le premier tour receveur Rashod Bateman et en signant l’ex-Chief receveur Sammy Watkins qui connaissait bien le Coordinateur Offensif Greg Roman depuis l’époque de Buffalo. Avec Hollywood Brown, Miles Boykin et Devin Duvernay (mais sans Willie Snead libéré), le groupe devait remettre un peu plus d’équilibre dans le playcall, ce qui ne pouvait rendre l’attaque terrestre que plus redoutable (et elle en aurait besoin). Le duo de Tight Ends Mark Andrews – Nick Boyle continuait de se partager les tâches (l’un plus à la réception, l’autre plus au block).

L’autre aspect qui avait fini par plomber les playoffs des Ravens avait été la ligne offensive, entre méformes et pépins physiques. Le retour de blessure du Left Tackle Ronnie Stanley allait faire énormément de bien, tout comme la signature de l’ex-Giant Guard Kevin Zeitler. Au poste de Right Tackle, le talentueux ex-Steeler Offensive Tackle Alejandro Villanueva était venu pallier le départ sur échange de l’excellent Orlando Brown Jr. à Kansas City, mais il n’avait jamais joué à droite ; l’infortuné ex-Bronco Ja’Wuan James devait se remettre de sa rupture du tendon d’Achille mais s’il revenait en cours de saison, c’était un ajout intéressant. Au milieu de l’unité coulait non pas une rivière, mais des incertitudes : le troisième tour Guard Ben Cleveland pouvait être titulaire, alors que le sympathique Bradley Bozeman tenait la pole pour jouer au Centre, un poste en flux récemment. Des questions mais surtout des réponses qui devaient venir rapidement pour protéger Jackson et pour ouvrir des brèches à un Corbacdozer qui avait perdu un moteur avec la blessure de J.K. Dobbins : Lamar et Gus Edwards allaient devoir porter la charge avec Patrick Ricard en éclaireur.

Sinon, du côté de la défense, on ne changeait pas une équipe qui vivait par le blitz et mourait par le blitz : quand on avait une arrière-garde qui comptait Marlon Humphrey, Marcus Peters, Jimmy Smith, Tavon Young et Chuck Clark, on pouvait se permettre de ne pas avoir un pass-rush qui cassait la baraque, mais quand cela forçait à envoyer la maison trop souvent, on se retrouvait exposé. Au lieu d’empiler les pass-rushers, l’organisation avait fait du remplacement : exit Matthew Judon, Yannick Ngakoue et Jihad Ward, bonjour au premier tour Odafe Oweh et à l’ex-Colt Justin Houston. Il serait intéressant de voir si ces ajouts, aux côtés de Pernell McPhee, Tyus Bowser et Jaylon Ferguson, pouvaient booster un peu la production de sacks sans avoir besoin d’appeler le jardinier et la voiturier du stade à la rescousse.

Pour le reste, c’était du classique : Calais Campbell – Derek Wolfe – Brandon Williams sur la ligne défensive, avec le jeunot Justin Madubuike qui pouvait voir son temps de jeu grandir. Derrière, le Linebacker Patrick Queen devait continuer d’avoir la même activité et nettoyer toutes les scories (plaquages manqués, mauvais angles, couverture compliquée) pour devenir un vrai leader défensif, tout cela sans le sérieux L.J. Fort (rupture d’ACL) mais avec le jeune Malik Harrison. Chez les Safeties, DeShon Elliott devait aussi être plus constant.

On ne demandait pas à Lamar de revenir au niveau de son année de MVP, mais de revenir au moins au milieu entre 2019 et 2020. Il avait les armes pour, il fallait espérer que la protection tienne et que, maintenant qu’il avait gagné un match de playoffs, il allait pouvoir lâcher un peu plus son bras. La blessure de Dobbins était dommageable mais pas rédhibitoire ; le vrai souci c’était ce calendrier totalement délirant avec cinq semaines à domicile puis le Feu Divin après la bye week.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 @ Las Vegas L 27-33 (OT) 0-1 cwpo/TL
2 vs. Kansas City (1-0) W 36-35 1-1 cwpo/W
3 @ Detroit (0-2) W 19-17 2-1 o
4 @ Denver (3-0) W 23-7 3-1 c
5 vs. Indianapolis (1-3) W 31-25 (OT) 4-1 cwo/TT
6 vs. LA Chargers (4-1) W 34-6 5-1 cw
7 vs. Cincinnati (4-2) L 17-41 5-2 dwp
8 BYE
9 vs. Minnesota (3-4) W 34-31 (OT) 6-2 o/TT
10 @ Miami (2-7) L 10-22 6-3 cw
11 @ Chicago (3-6) W 16-13 7-3 o/W
12 vs. Cleveland (6-5) W 16-10 8-3 do
13 @ Pittsburgh (5-5-1) L 19-20 8-4 dwpo/L
14 @ Cleveland (6-6) L 22-24 8-5 do
15 vs. Green Bay (10-3) L 30-31 8-6 wpo
16 @ Cincinnati (8-6) L 21-41 8-7 dwp
17 vs. LA Rams (11-4) L 19-20 8-8 wpo/L
18 vs. Pittsburgh (8-7-1) L 13-16 (OT) 8-9 dwpo/TL

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Saison 8-9
Demi-saison 6-3 2-6
Quart-saison 4-1 2-2 2-2 0-4
Détail Bilans
Domicile 5-4
Extérieur 3-5
Division (d) 1-5
Conférence (d+c) 5-7
Équipes > .500 (w) 3-8
Équipes en playoffs (p) 1-7
Matchs à une possession (o) 6-6
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 2-2-2-2
Prolongations 2-2
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2020) 152-118-2 (0.562, 2e)
Calendrier réel (2021) 152-134-3 (0.531, 3e)
Écart entre les deux -0.031 (6e)

 

Si on met de côté les deux matchs contre Cincinnati qui ont été des aberrations (ce dont les Bengals devraient se méfier pour la saison prochaine au passage), regardez le reste. Malgré l’infirmerie remplie à ras-bord, les Ravens ont toujours été dans les matchs, surtout dans ceux perdus, ce qu’on voit avec les matchs à une possession (6-6 vs. 2-4 en 2020) ; cela se reflète aussi dans les +8.1 de différence de points moyenne dans les victoires (25e) et -7.8 de différence de points moyenne dans les défaites (6e). C’est assez fou de se dire que l’équipe du Maryland était seule en tête de la division en Week 14 et pouvait encore se qualifier en Week 18. Baltimore a surtout pris cher dans la division et contre les équipes qualifiées en playoffs dans un calendrier très costaud, mais moins costaud que prévu car, en global, l’AFC North a baissé de niveau.

 

La réalité

 

Attaque Ravens Rang Adversaire Rang
Points par match 22.8 17 23.1 19
TDs 41 19 48 24
Yards par match 378.8 6 363.4 25
First Downs par match 23.2 5 20.0 16
Third Down % 36.444 25 34.826 3
Redzone Drive % 30.526 19 28.962 5
Redzone TD % 60.714 13 54.000 12
Big plays 69 10 81 31
Pass/Run ratio 1.292 12 1.733 3
QB/Cover Rating 84.4 27 99.4 27
Turnovers 26 25 15 29
Défense Ravens Rang Adversaire Rang
Stuff % 3.643 5 2.280 13
Pressions 128 19 165 30
Sacks 34 22 57 31
Équipes Spéciales Ravens Rang Adversaire Rang
Field Goal % 94.595 1 75.000 3
Extra Point % 100.000 1 92.857 13
Punt Net Yards 40.0 20 39.6 8
Autres Ravens Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 6.0 13 5.8 16
TOP moyen 32:29 3
Extra Stat Ravens Rang Adversaire Rang
Temps Passé Devant Par Match 21:57 21

 

Baltimore a connu le plus gros crash d’efficacité, et ce des deux côtés du ballon ; cela se note surtout en regardant les différences entre attaque et défense sur certaines stats entre 2020 et 2021 : la différence de points a pris -10.6 dans les dents (de +10.3 à -0.3), la différence de TDs -25 (+18 à -7), le turnover differential -15 (+4 à -11), la différence de TDs suite aux turnovers -10 (+4 à -6), la différence de big plays -31 (+19 à -12) et la différence de conversion de 3e tentative -13.1% (+14.7% à +1.6%). On pourrait tirer une liste longue comme le bras des stats où l’attaque et la défense ont fait une bien pire saison que la précédente, comme par exemple le fait que la défense ait autorisé 6.0 yards par action (pire marque).

Mais au vu de toutes les blessures ce n’est pas surprenant. Nous allons donc plutôt essayer de trouver pourquoi Baltimore a pourtant été à une prolongation (ou quelques conversions à deux points) de la qualification. Le dernier quart-temps a été meilleur avec +5 TDs et +1.5 points marqués dont +33 dans les deux dernières minutes du match à 49 (top NFL). Ensuite, Baltimore est l’attaque ayant joué le plus d’actions (69.7 par match) ce qui a permis de gagner +15.7 yards par match, +2.8 first downs par match et +1:07 de temps de possession (même si, sans surprise, l’Extra Stat rappelle que les Ravens ont passé bien moins de temps en tête au score). La défense a aussi été bien meilleure en redzone avec -8.2% de voyages adverses terminant en TD, a un peu amélioré ses plaquages manqués (-3% à 8.6% – 22e) et elle a réussi à maintenir son efficacité sur 3e tentative (sauf que quand on prend +31 big plays à côté, ça ne fait pas tout).

Voici les récompenses de la saison :

 

Mark Andrews – TE
Réception 107 réceptions (5e), 1361 yards (6e), 9 TDs (9e), 20 big plays (6e), 4 BTKs
Avancé 69.5%, 3 drops, 91.9 de Target Rating
Cumulé 108 touches, 1361 yards, 9 TDs, 20 big plays (7e), 4 BTKs
Moyennes 12.7 yards par réception
Fumbles Off. 1 commis

 

Malgré les soucis de lanceurs, Andrews a établi les records de réceptions et yards sur une saison chez les Ravens. Il a été une machine à first downs avec 75 (3e) soit 70.1% de ses réceptions. Il n’a pas raté un seul match, ce qui est un fait qui mérite déjà une récompense de lui-même. À ses côtés, Eric Tomlinson a profité des absences de Nick Boyle pour être très solide au block.

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Mais pour les autres, la blessure de Lamar Jackson a fait du dégât. Le Quarterback lui-même a dû pâtir des absences sur la ligne offensive et chez les coureurs, ce qui lui a mis beaucoup plus de poids sur les épaules : non seulement le playcall a vu +12.3% de passes à 56.4% (21e), mais le bougre a aussi terminé comme meilleur coureur des Ravens dans les trois principales catégories.

Il a fait une première moitié de saison digne d’un MVP avant que la charge de travail et la qualité des joueurs autour de lui ne commence à altérer son jeu ; puis il y a eu cette blessure à la cheville qui l’a mis au frigo pour le reste de l’exercice. De fait, les stats finales à la passe sont moyennes : 64.4%, 2882 yards, 7.5 yards par passe tentée (8e), 16 TDs, 13 INTs, 3 fumbles, 38 sacks et 87.0 de QB Rating.

Tyler Huntley s’est bien battu en son absence, mais avec un playcall simplifié (et des titulaires indisponibles) cela n’a pas pu tenir suffisamment. Il a prouvé être un remplaçant sympathique avec 64.9%, 5.8 yards par passe tentée, 3 TDs, 4 INTs et 76.6 de QB Rating, mais cette moyenne prouve qu’on a surtout voulu qu’il lâche la balle TRÈS vite.

Évidemment, cela a eu un impact sur le reste des cibles. Prenez Hollywood Brown : après un démarrage sur les chapeaux de roue, le jeu long a disparu au fur et à mesure de l’hécatombe. Il poste quand même 91 réceptions pour 1008 yards, 6 TDs et 15 big plays ; attention aux mains avec 3 fumbles (1 perdu) et 6 drops.

Le premier tour Rashod Bateman a eu une année compliquée avec un tour sur IR pour démarrer qui l’a empêché de construire une relation avec Jackson, mais il a démontré de belles qualités avec 46 réceptions pour 512 yards et 1 TD. Sammy Watkins a surtout été là pour les actions explosives (27 réceptions pour 394 yards et 1 TD) alors que Devin Duvernay a plutôt été vu sur équipes spéciales (33 réceptions pour 272 yards et 2 TDs, 24.1 yards par retour de kick et 13.8 yards par retour de punt – 7e).

 

Josh Bynes – LB
Plaquages 76, avec 50 solo, 4 stuffs, 5 manqués
Pass-Rush 5 pressions, 2 sacks
Couverture 28 ciblages, 60.7%, 175 yards, 1 TD, 4 PDs
Moyennes 6.3 yards par ciblage
10.3 yards par complétion
Cover Rating 90.6

 

Bynes déçoit rarement partout où il passe, et cette saison il a été indispensable pour redresser une unité des Linebackers mal partie : il a pris la place du milieu et son influence s’est de suite sentie contre la course. Il est également un plaqueur sûr qui sait diagnostiquer l’action et intervenir rapidement. Nous verrons un peu plus bas les stats de la défense au sol, et elles lui doivent une fière chandelle.

 

Bradley Bozeman – C
Pénalités Aucune

 

Vu que nous avons déjà parlé de Lamar et de Hollywood, vous deviez vous demander qui aurait l’Offensive Player Of The Year. C’est une petite surprise ; autant nous avons évoqué les problèmes de ligne offensive (nous les détaillerons plus bas), autant Bozeman en a été un des rares éléments à la fois solide et disponible (ou presque, il a joué 90.7% des snaps). Repositionné en Centre (sa position en Université) après avoir joué Left Guard, il a tenu sa place avec une belle constance sans qu’on lui envoie un mouchoir jaune à la face.

 

Tyus Bowser – LB
Plaquages 59, avec 33 solo, 1 stuff, 11 manqués
Fumbles Déf. 2 forcés
Pass-Rush 22 pressions, 7 sacks
Couverture 19 ciblages, 78.9%, 209 yards, 1 TD, 4 PDs
Moyennes 11.0 yards par ciblage
13.9 yards par complétion
Cover Rating 130.0

 

Pendant que Bynes solidifiait l’intérieur, le sophomore devenait un peu plus comme son homonyme. Top pass-rusher de l’équipe, il continue de grandir tout en conservant une capacité d’agir sur tous les secteurs ; il doit néanmoins faire attention aux plaquages manqués (15.7%). Malheureusement pour lui, cette blessure au tendon d’Achille tard dans la saison risque de retarder son retour ; rater toute une intersaison n’est pas idéal pour un jeune joueur.

 

Odafe Oweh – LB
Plaquages 33, avec 23 solo, 4 manqués
Fumbles Déf. 3 forcés, 2 récupérés (7e)
Pass-Rush 19 pressions, 5 sacks

 

Les deux choix de premier tour Bateman et Oweh se sont battus pour le titre de Rookie Of The Year, mais les quelques actions d’éclat de ce dernier, y compris celui pour la victoire face à Kansas City, l’ont finalement emporté. Oweh a démarré tambour battant avant de se prendre « le mur des rookies » (sous-entendu les adversaires ont commencé à se méfier de lui), et il devra apprendre de tout cela pour progresser, mais ses qualités athlétiques sont déjà impressionnantes.

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Eh non, pas d’Homme-du-62 dans les récompenses pour une fois : Calais Campbell a fait une saison classique pour lui (i.e., de haut niveau), mais le pouvoir est à la jeunesse. Son influence est un peu moins visible dans les stats avec 3.5 stuffs, 14.5 pressions dont 1.5 sacks et 1 block, mais elle ne s’est jamais démentie sur le terrain. Justin Madibuike est encore un peu inconstant mais il a fait quelques dégâts ici ou là, surtout à la course via 5 stuffs.

Brandon Williams a mis une demi-saison (et une blessure) avant de se réveiller pour redevenir un mangeur de coureurs avec 4 stuffs. Quand il n’a pas été là, Justin Ellis a fait un bouche-trou sympathique. Derek Wolfe aurait pu aider, mais les blessures ont rendu sa saison nulle et non avenue. Sur les ailes, Justin Houston a surtout servi de leader/mentor pour les jeunots, même s’il a rappelé qu’il était toujours dangereux (1.5 stuffs, 21.5 pressions dont 4.5 sacks).

Quant à Patrick Queen, c’est lui qui a été « remplacé » par Bynes au milieu ; décalé sur le côté, il a semblé plus à l’aise pour impacter le jeu, surtout au sol avec 8 stuffs. Mais il a toujours ses problèmes de plaquages manqués (12) et surtout en couverture (81.3%, 2 TD, 1 passe défendue, 117.6 de Cover Rating).

Comme vous l’aurez compris, l’ensemble a été très solide contre la course : 84.5 yards par match (top NFL), 3.8 yards par course (3e), 13 TDs (7e) et 7 big plays (4e).

 

Quoi d’autre sinon les blessures ? Présaison, début de saison, milieu de saison, fin de saison, il est tombé des corbacs toute l’année à Baltimore. Si certaines unités ont pu résister au carnage, d’autres ont eu bien plus de mal, ce qui nous amène aux deux récompenses suivantes.

 

L’attaque terrestre
Stats 145.8 yards par match (3e), 4.8 yards par course (5e), 18 TDs (9e)
Explosivité 15 big plays (6e) dont 1 homerun (15e)
Stuffs 30 (15e) soit 2.3% des plaquages (13e)
BTK 26 (19e) soit un toutes les 19.9 courses (24e)
Matchs marquants 3 matchs d’un coureur à 100+ yards (11e)

 

Les Ravens ont perdu Gus Edwards, Justice Hill et J.K. Dobbins en deux semaines : aucun n’a joué un seul snap de la saison. Comme nous l’avons dit plus haut, c’est Jackson qui a pris la main avec 133 courses pour 767 yards, 5.8 yards par course (5e), 5 TDs et 2 matchs à 100+ yards (!), mais il a aussi commis 4 fumbles dont 2 perdus.

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Il n’a cependant pas été seul : Devonta Freeman et Latavius Murray sont venus l’aider avec une belle efficacité ; Freeman a autant couru que le Quarterback avec 133 courses pour 576 yards, 4.3 yards par course et 5 TDs, alors que Murray a compilé 119 courses pour 501 yards, 4.2 yards par course et 6 TDs. Freeman a aussi apporté son aide en réception pour une saison à 766 yards, 4.4 yards par occasion et 6 TDs.

Ils ont tous bénéficié de l’habituel et excellent Fullback Patrick Ricard, même si lui aussi a fini par tomber en fin d’année.

 

La couverture
Stats 63.9% (12e), 278.9 yards (pire), 31 TDs (26e), 9 INTs (26e)
Moyennes 7.6 yards par passe tentée (31e)
11.9 yards par complétion (pire)
YAC 52.6% (24e)
QB Rating 99.4 (27e)
Explosivité 74 big plays (pire) dont 16 homeruns (pire)
Matchs marquants 6 matchs d’un QB à 300+ yards (pire)
10 matchs d’une cible à 100+ yards (31e)

 

À contrario de l’unité précédente, en voici une qui n’a pas du tout réussi à contenir l’hémorragie, et ce même si elle récupérait justement certains blessés de la saison précédente. Vous savez que la situation est critique dans votre arrière-garde quand le seul élément à avoir joué tous les matchs est Tavon Young, celui qui n’a fait que deux saisons complètes depuis sa draft en 2016.

Le groupe a perdu Marcus Peters avant même la saison. Marlon Humphrey a raté le dernier mois et même lui ne semblait pas à son meilleur niveau quand il était sur le terrain : 53.6%, 665 yards, 7.9 yards par ciblage, 6 TDs, 1 INT, 13 passes défendues et 98.6 de Cover Rating. Anthony Averett a été canardé et il a fait de son mieux : 101 ciblages (8e), 55.4%, 768 yards (8e pire marque) 7.6 yards par ciblage, 3 TDs, 3 INTs, 11 passes défendues et 77.5 de Cover Rating ; c’est difficile de demander plus à quelqu’un qui démarrait CB#3 voire #4.

Young a eu besoin de temps pour se remettre dans le bain, mais le slot Cornerback a bien fini, postant 2 TDs, 1 INT, 3 passes défendues et 88.5 de Cover Rating. Jimmy Smith a eu un temps de jeu très limité. Les autres joueurs forcés sur le terrain par les blessures ont souvent été mis en difficulté avec des Cover Ratings à 100+ voire 120+.

Chez les Safeties, Chuck Clark a été le tenancier habituel, top défenseur utilisé avec 94.2% des snaps, et lui aussi, comme Humphrey, a eu une saison inconstante en couverture : 59.1%, 9.4 yards par ciblage, 2 TDs, 2 INTs, 12 passes défendues et 86.7 de Cover Rating. La blessure de DeShon Elliott a poussé le rookie de troisième tour Brandon Stephens sur la pelouse et les résultats ont été assez affreux : 78.9%, 10.0 yards par ciblage, 3 TDs, 4 passes défendues et 134.8 de Cover Rating. Geno Stone a été utile, comme le retour de Tony Jefferson pour la fin de la saison, mais les absences étaient trop nombreuses.

 

Kevin Zeitler – OG
Pénalités 7 total, 7 acceptées, 55 yards

 

Quand Marshal Yanda a décidé de prendre sa retraite, les Ravens ont choisi Zeitler : un vétéran qui a quasiment toujours donné satisfaction. Il l’a confirmé avec une autre saison remarquable où il a été le NFL Snapmaster(c) 2021 avec 1223 snaps.

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C’est ailleurs que les problèmes ont eu lieu et ils ont été de deux ordres : performance et disponibilité, sachant que certains ont eu l’un, ou l’autre, ou aucun des deux. Au poste de Left Guard, Ben&Ben n’ont pas vraiment brillé : Ben Powers et Ben Cleveland n’ont pas eu la même « production » que Zeitler, même si le premier n’a pas été si mal que ça. Ce sont surtout les Tackles qui ont souffert avec la blessure rapide de Ronnie Stanley : c’est difficile d’en vouloir à Patrick Mekari qui aura vu tous les postes de la ligne offensive (et il n’a pas été ridicule), Tyre Phillips a eu plus de mal entre ses propres problèmes physiques, et quant au troisième…

 

Alejandro Villanueva – OT
Pénalités 11 total (6e pire), 10 acceptées (6e pire), 90 yards (10e pire)

 

« (…) le talentueux ex-Steeler Offensive Tackle Alejandro Villanueva était venu pallier le départ sur échange de l’excellent Orlando Brown Jr. à Kansas City, mais il n’avait jamais joué à droite ». Eh bien, Madame Soleil, si la saison 2021 est une indication, Villanueva est BIEN plus à l’aise en Left Tackle qu’en Right Tackle. Il a connu une saison très difficile à droite, alignant les pénalités et subissant trop souvent en protection.

 

Weeks 2 & 3. Oweh et Justin Tucker ont été les héros de ce début de saison, arrachant deux victoires par des actions d’éclat ; la seule différence c’est que le premier c’est face aux Chiefs, le deuxième face aux Lions, mais il était impossible de ne pas nommer ce Field Gold de la victoire record de 66 yards de la part du maître artificier himself qui a encore fait une sacrée saison avec 35/37 sur FGs (94.6%) et 32/32 sur XPs (100%) pour 137 points (4e).

 

La défaite 16-13 contre Pittsburgh en Week 18. Vous vous êtes battus contre le sort toute la saison, vous êtes à domicile et vous laissez échapper une qualification en playoffs qui revient à votre adversaire du jour, le rival haï mené par un Quarterback qui gagne ainsi un match de plus avant sa retraite. Difficile de faire fin de saison plus amère.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 @ NY Jets 4-13 Négatif 0
2 vs. Miami 9-8 Positif 0
3 @ New England 10-7 Playoffs 0
4 vs. Buffalo 11-6 DivChamp 0
5 SNF vs. Cincinnati 10-7 DivChamp -3
6 @ NY Giants 4-13 Négatif 0
7 vs. Cleveland 8-9 Négatif 0
8 TNF @ Tampa Bay 13-4 DivChamp 0
9 MNF @ New Orleans 9-8 Positif 3
10 BYE
11 vs. Carolina 5-12 Négatif 3
12 @ Jacksonville 3-14 Négatif -7
13 vs. Denver 7-10 Négatif 0
14 @ Pittsburgh 9-7-1 Playoffs 0
15 @ Cleveland 8-9 Négatif 0
16 STF vs. Atlanta 7-10 Négatif 0
17 vs. Pittsburgh 9-7-1 Playoffs 0
18 @ Cincinnati 10-7 DivChamp 1

 

Matchs Nombre Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2021 9 19
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2021 7 14
Bilans Bilan Rang
Cumulé total 136-151-2 (0.474) 23
Cumulé à domicile 66-69-1 (0.489) 20
Cumulé à l’extérieur 70-82-1 (0.461) 25
Écart domicile/extérieur 0.028 12
Stats additionnelles Valeur Rang
Kilométrage total théorique 6674 3
Total jours nets de repos entre les matchs -3 20

 

Le début va être assez coton, mais si les Ravens peuvent arriver à la bye week à la lutte pour la tête de la division, l’après bye week leur offre la possibilité de prendre un peu d’avance. La fin va être tout sauf évidente, ce qui est presque un pléonasme dans cette division, mais notamment avec TOUS les matchs intra-division à l’extérieur en l’espace de presque un mois et le duel avec Pittsburgh.