NFL Team Honors VII : Arizona

500-Cardinals

Un bon départ et une fin compliquée, cela ne vous rappelle rien ? Les Cardinals ont fait (dans le déroulé) la même saison que l’année dernière, sauf que cette fois ils ont démarré encore plus fort ; cela leur a permis d’accrocher une place en playoffs dans une NFC West relevée, mais la réalité s’est rappelée à eux assez sévèrement en Wild Card contre les futurs champions en titre. Cela prouve que l’équipe va dans le bon sens car elle continue à progresser depuis la prise de pouvoir du duo Kliff Kingsbury – Kyler Murray, mais certains pourraient trouver cela un peu trop lent, surtout au vu des noms rajoutés pendant les dernières intersaisons.

À lire mi-figue, mi-raisin.

 

ARIZONA CARDINALS
2e NFC West ~ 11-6 / 0-1

 

Les prévisions de Madame Soleil 2021

 

Nous entrions dans l’an III du duo Kliff Kingsbury – Kyler Murray, et après le travail de base posé en 2019 étaient venues les promesses de 2020 tout en visualisant les faiblesses à combler. L’organisation avait donc pris les décisions qui s’imposaient pour tenter de propulser les Cardinals dans la prochaine étape : les playoffs.

Et le but, en attaque, était de continuer le développement de Murray (qui avait déjà fait des progrès entre 2019 et 2020) tout en lui offrant de meilleurs partenaires. Cela commençait devant, dans une ligne offensive où Arizona avait surtout travaillé les faiblesses à l’intérieur : le Centre Mason Cole était parti à Minnesota, remplacé par l’ex-Raider Rodney Hudson dans un échange, alors que l’ex-Giant Guard Justin Pugh avait débarqué pour se positionner à gauche ; deux recrues qui devaient améliorer le coeur de l’unité. Sur les ailes, D.J. Humphries était de plus en plus solide et Kelvin Beachum restait en place ; le deuxième poste de Guard était entre l’ex-Bill Brian Winters et Justin Murray, mais quoi qu’il en soit c’était déjà un groupe plus solide que l’année dernière et qui devrait être moins pénalisé.

Murray était mobile, mais s’il pouvait courir sur des actions prévues et non pour sa vie, ce serait autant de stabilité en plus dans ses performances. Cette année, si Larry Fitzgerald n’était plus dans l’effectif et pondérait la retraite, le Quarterback allait non seulement pouvoir profiter encore de DeAndre Hopkins et toujours compter sur Christian Kirk, mais voilà que les receveurs deuxième tour Rondale Moore et ex-Bengal A.J. Green débarquaient ; la question était de savoir si Green pouvait retrouver son meilleur niveau après deux saisons moyennes, mais avec Dédédé dans le coin il n’avait pas besoin de redevenir un monstrueux #1. On restait toujours sceptique sur le groupe des Tight Ends avec Maxx Williams à sa tête ; il n’était pas contre un petit coup de boost mais pour l’instant cela devrait suffire. Enfin, pour ne pas mettre tout le poids de l’attaque sur Murray, le jeu au sol devait encore bien fonctionner : Kenyan Drake était déjà reparti mais l’ex-Steeler James Conner venait pour jouer le rôle du coureur plus traditionnel avec le remuant Chase Edmonds en renfort.

L’Arizona n’est pas limitrophe du Texas (il y a le Nouveau-Mexique entre les deux), mais cela n’empêchait pas le pipeline de continuer à fonctionner : les Cards avaient encore activé l’aspirateur à joueur emblématique de Houston, et cette fois Justin James Watt avait fini dans le sac. Son arrivée dans la ligne défensive donnait un coup de fouet et un vétéran dans un groupe où Corey Peters était toujours présent, mais il fallait que Jordan Phillips s’en sorte avec les pépins physiques ; sinon, les sophomores Rashard Lawrence et Leki Fotu allaient devoir entrer dans la lumière. Watt allait permettre de mettre un pass-rush au premier niveau, ce qui voulait dire encore un peu plus de liberté pour Chandler Jones de l’autre côté ; il ne restait plus à ce dernier qu’à faire une saison complète. Haason Reddick était parti mais Markus Golden était prêt et Dennis Gardeck avait gagné le droit de jouer davantage en défense.

Et le premier tour de la draft alors ? Il était là, et le mouvement jeune devait totalement prendre le contrôle du coeur de la défense : le Linebacker Zaven Collins rejoignait le sophomore Isaiah Simmons pour former le duo du futur ; avec Devon Kennard et Jordan Hicks en soutien, c’était un groupe qui pouvait donner satisfaction. Les arrières avaient perdu leur leader Patrick Peterson, et ils avaient eu la surprise de signer Malcolm Butler pour le voir prendre sa retraite ; du coup c’était le souvent blessé Robert Alford qui allait s’aligner avec un Byron Murphy forcé sur l’aile. Heureusement les Safeties étaient plus solides avec le combo Budda Baker – Jalen Thompson.

Avec les acquisitions, il n’y avait qu’un seul secteur qui faisait un peu peur : les Cornerbacks. Partout ailleurs l’équipe avait du talent, du leadership et ne demandait qu’à exploser enfin à la face de la division et de la NFL. Si les blessures pouvaient laisser Arizona tranquille, cette équipe avait tout de celle qui pouvait emm…nnuyer pas mal de monde… en saison régulière, et en playoffs.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 @ Tennessee W 38-13 1-0 wp
2 vs. Minnesota (0-1) W 34-33 2-0 co
3 @ Jacksonville (0-2) W 31-19 3-0
4 @ LA Rams (3-0) W 37-20 4-0 dwp
5 vs. San Francisco (2-2) W 17-10 5-0 dwpo
6 @ Cleveland (3-2) W 37-14 6-0
7 vs. Houston (1-5) W 31-5 7-0
8 vs. Green Bay (6-1) L 21-24 7-1 cwpo
9 @ San Francisco (3-4) W 31-17 8-1 dwp
10 vs. Carolina (4-5) L 10-34 8-2 c
11 @ Seattle (3-6) W 23-13 9-2 d
12 BYE
13 @ Chicago (4-7) W 33-22 10-2 c
14 vs. LA Rams (8-4) L 23-30 10-3 dwpo
15 @ Detroit (1-11-1) L 12-30 10-4 c
16 vs. Indianapolis (8-6) L 16-22 10-5 wo
17 @ Dallas (11-4) W 25-22 11-5 cwpo
18 vs. Seattle (6-10) L 30-38 11-6 do/L
PLAYOFFS
WC @ #4 LA Rams (12-5) L 11-34

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Saison 11-6
Demi-saison 8-1 3-5
Quart-saison 5-0 3-1 2-2 1-3
Détail Bilans
Domicile 3-5
Extérieur 8-1
Division (d) 4-2
Conférence (d+c) 7-5
Équipes > .500 (w) 5-3
Équipes en playoffs (p) 5-2
Matchs à une possession (o) 3-4
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 0-1-0-0
Prolongations 0-0
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2020) 138-134 (0.507, 13e)
Calendrier réel (2021) 141-147-1 (0.490, 20e)
Écart entre les deux -0.017 (9e)

 

Un départ parfait (Arizona a été la dernière équipe invaincue) s’est étiolé en deuxième partie de saison, ce qui a permis aux Rams de revenir du diable Vauvert pour chiper la tête de la division. Ce bilan à domicile continue d’être un problème, mais fort heureusement les Cards ont été redoutables hors de leurs bases (les Pioupious doivent trouver le désert trop aride pour eux), et redoutables contre les meilleurs. Ils ont eu un bien meilleur contrôle sur les matchs avec peu de résultats joués en quatrième quart-temps et 7 victoires en ayant toujours mené (top NFL) ; cependant, ils ont été moins en verve dans les matchs à une possession. Malgré une division de fous furieux, le calendrier a quand même été plus facile que prévu car la chute de Seattle a été spectaculaire (sans oublier Cleveland et Indy).

 

La réalité

 

Attaque Cardinals Rang Adversaire Rang
Points par match 26.4 11 21.5 11
TDs 52 8 42 11
Yards par match 373.6 8 329.2 11
First Downs par match 21.6 8 19.8 12
Third Down % 45.249 5 38.164 10
Redzone Drive % 40.909 7 30.460 10
Redzone TD % 60.000 15 60.784 19
Big plays 72 7 51 4
Pass/Run ratio 1.270 10 1.413 15
QB/Cover Rating 100.6 8 93.5 19
Turnovers 15 4 27 7
Défense Cardinals Rang Adversaire Rang
Stuff % 3.062 10 2.882 20
Pressions 137 12 103 3
Sacks 41 13 39 18
Équipes Spéciales Cardinals Rang Adversaire Rang
Field Goal % 81.081 24 82.143 11
Extra Point % 95.918 13 89.744 5
Punt Net Yards 41.8 12 42.0 23
Autres Cardinals Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 6.7 28 5.9 14
TOP moyen 30:58 7
Extra Stat Cardinals Rang Adversaire Rang
Points Suite Aux Turnovers Par Turnover 4.1 2 4.1 32

 

Regardez tout ce vert, on ne se croirait pas du tout dans l’Arizona. C’est assez intéressant de voir que malgré un bien meilleur bilan final, les stats majeures ne sont pas si différentes que l’année dernière, donc mettez vos casquettes Sherlock Holmes, allumez vos pipes et tentons de trouver l’indice qui explique cela. +3 TDs marqués dont +2 par la défense, -2 TDs offerts par l’attaque, c’est toujours ça de pris, mais cela paraît peu pour une telle différence ; d’ailleurs on remarque qu’à l’image de sa saison, Arizona a démarré fort en premier quart-temps (23.6% des points – 6e) et a mal fini en dernier quart-temps (20.5% des points – pire marque). +7 FGs tentés et +7 FGs réussis, cela prouve que l’équipe a été plus souvent à portée de tir.

Le différentiel des big plays a bien augmenté, passant de +4 à +21 ; les deux escouades ont fait leur part du travail, mais ironiquement cela n’a pas eu une énorme incidence sur les yards. Si les voyages en redzone ont aussi vu le différentiel bondir de +3 à +19, le différentiel du taux terminant en TD a pris -14.5% (-5.5% en attaque et +9.0% en défense). L’attaque a également été un peu plus efficace sur 3e tentative avec +5.6%. Ah ah ! Voilà la vraie explication ; le turnover differential de +12 (il était de 0 l’année dernière), avec 111 points consécutifs marqués suite aux ballons volés (3e)… et ce même si vous voyez dans l’Extra Stat que la défense a totalement explosé suite aux ballons perdus qui ont pourtant été moins nombreux (-6 turnovers mais +5 points consécutifs). Arizona a notamment été le roi du fumble : 22 forcés par la défense pour 14 récupérés et 8 commis par l’attaque pour 4 perdus (tops NFL).

Voici les récompenses de la saison :

 

James Conner – RB
Course 202 courses, 752 yards, 15 TDs (2e), 3 big plays, 19 BTKs (9e)
Réception 37 réceptions, 375 yards, 3 TDs, 5 big plays, 5 BTKs
Avancé 94.9% (top NFL), aucun drop, 132.4 de Target Rating (4e)
Cumulé 239 touches, 1127 yards, 18 TDs (3e), 8 big plays, 24 BTKs (7e)
Moyennes 3.7 yards par course
10.1 yards par réception
4.7 yards par occasion
Fumbles Off. 2 commis

 

Un certain Quarterback aurait peut-être pu être nominé s’il avait fait toute la saison, mais à la place ce sera la machine à TDs de 2021. Conner a eu du mérite, parce que vous voyez que sa moyenne au sol est loin d’être délirante, ce qui se confirme avec les stats du jeu au sol : 122.1 yards par match (10e), 4.2 yards par course (22e), 23 TDs (3e) et 10 big plays (14e).

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Alors qu’il avait été signé un an pour un être le complément de Chase Edmonds, il a pris les commandes du jeu au sol et il a surtout été important pour porter l’attaque des Cards quand le #1 a été mis sur la touche suite à sa blessure à l’épaule. Et son abattage a été largement au-delà du jeu au sol : il a été létal en réception, surtout balle en main avec 10.3 YAC par réception (top NFL) et il a également été efficace au block. Niveau rapport qualité/prix, difficile de battre Conner cette saison en NFL.

Edmonds, justement, a été freiné par les blessures mais il a eu un peu plus de réussite avec 159 touches pour 903 yards, 5.3 yards par occasion (5e), 5.1 yards par course et 2 TDs, mais c’est aussi parce qu’il est plus remuant (3.6 yards avant contact par course contre 1.7 pour Conner). La moyenne de Conner a quand même tiré celle de l’équipe vers le bas, cependant il s’est bien rattrapé en tant que finisseur.

On peut également porter une partie du blâme sur la ligne offensive, même si elle a des circonstances atténuantes : elle n’a pas toujours pu aligner son cinq majeur à cause des blessures ou du COVID. Pour preuve : seul le Left Tackle D.J. Humphries a joué 90+% des snaps et il mène l’attaque avec 92.2%, ce qui veut dire que même lui a dû s’absenter parfois. Les ailes ont d’ailleurs été les plus compétentes mais ce n’est pas une surprise : à droite, Kelvin Beachum a fait le travail.

C’est au milieu que les Cards doivent se renforcer. Le Centre Rodney Hudson n’a pas eu son impact habituel et a dû s’absenter quelques matchs, Justin Pugh a été (comme souvent) sympathique, Sean Harlow a lutté et Max Garcia également mais moins que celui qu’il a remplacé, Josh Jones. Si la mobilité de la Mobylette (la Mobylité ?) a aidé en protection, cela s’est vu au sol sans un zébulon comme Edmonds pour esquiver les stuffs adverses : 37 stuffs concédés (22e) soit 2.8% (20e)… même si ça reste BIEN mieux que les 5.6% de l’année dernière (31e).

 

A.J. Green – WR
Réception 54 réceptions, 848 yards, 3 TDs, 16 big plays, 5 BTKs
Moyennes 15.7 yards par réception
Avancé 58.7%, 3 drops, 91.2 de Target Rating

 

Rappel du contexte et des trois dernières saisons d’A.J. Green : 46 réceptions pour 694 yards et 6 TDs, IR, 47 réceptions pour 523 yards et 2 TDs. Clairement, après cette saison blanche et cette dernière année à Cincinnati, on se demandait ce que l’ancien premier tour avait encore dans le moteur à 33 ans.

Alors que la cible principale est tombée sur blessure, Green est ressorti de sa boîte et a posté une saison équivalente à ce qu’il faisait avant son problème de cheville. On pensait qu’il était sur la pente descendante, mais Green a mis le turbo (littéralement), étant 2e cible de l’équipe et top team en yards par réception avec 29.6% de ses réceptions étant des big plays (9e NFL). Cela se voit avec son taux de réception sub-60%, mais le peu de drops contrebalance cela.

 

Kyler Murray – QB
Passe 69.2% (2e), 3787 yards, 24 TDs, 10 INTs, 31 sacks
QB Rating 1.6 (9e)
Course 88 courses, 423 yards, 5 TDs, 1 big play
Moyennes 7.9 yards par passe tentée (4e)
11.4 yards par complétion
4.8 yards par course
Fumbles Off. 13 commis

 

Après avoir trouvé tous les moyens de ne pas le nommer, voilà la Mobylette qui a démarré la saison comme un MVP avant de se blesser puis de s’écrouler comme un peu toute l’équipe ; si c’était un thème avec les équipes universitaires de Kliff Kingsbury, il faut avouer que Murray a également suivi la tendance (même s’il n’a pas été aidé par la blessure de son WR#1).

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C’est un peu là où le bât blesse avec lui : on sait qu’il a tout le talent possible, mais il reste inconstant malgré une certaine expérience maintenant. C’est quand il arrivera à trouver le moyen de produire sur toute la saison que les Cards deviendront vraiment redoutables.

 

Budda Baker – S
Plaquages 98, avec 63 solo, 4 stuffs, 11 manqués
Fumbles Déf. 1 récupéré
Pass-Rush 5 pressions, 2 sacks
Couverture 31 ciblages, 67.7%, 239 yards, 2 TDs, 7 PDs, 3 INTs
Moyennes 7.7 yards par ciblage
11.4 yards par complétion
Cover Rating 72.6

 

Dans le doute, votez Bishard autrement connu sous le nom de Budda (qui, comme vous pouvez l’imaginer, a gagné ce surnom quand il était petit parce qu’il ressemblait à une statue de Buddha). D’autres auraient pu être nommés, il est vrai qu’il n’a pas été aussi bon que l’année dernière et qu’il a loupé un poil trop de plaquages, mais son activité et sa polyvalence sont essentielles pour la défense d’Arizona.

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La vraie bonne nouvelle, c’est que Jalen Thompson a fait sa saison la plus complète depuis sa draft, et il a confirmé les bonnes choses qu’on avait vues : 121 plaquages dont 3 stuffs, 6 plaquages manqués, 67.3%, 7.3 yards par ciblage, 4 TDs, 3 INTs, 7 passes défendues et 90.3 de Cover Rating. Pas de quoi décrocher le papier-peint des murs, mais une solide année avec une grosse charge de travail pour le Free Safety.

Pour le reste de la couverture… il y a pire, mais les circonstances n’ont pas été favorables : 65.4% (15e), 214.4 yards par match (7e), 6.5 yards par passe tentée (14e), 30 TDs (25e), 13 INTs (15e), un QB Rating adverse de 93.5 (19e), 43 big plays (5e) et 1 match d’un Quarterback à 300+ yards (top NFL).

Cela n’a pas été si mal, c’est juste que – arrêtez-nous si vous l’avez déjà entendu – elle a bien plongé en fin de saison. Le Cornerback qui a le plus joué est Byron Murphy : il a réalisé une performance sympathique et attendue, postant 64.9%, 7.5 yards par ciblage, 5 TDs, 4 INTs, 12 passes défendues et 87.5 de Cover Rating. C’est surtout le quatrième tour Marco Wilson qui s’est retrouvé à beaucoup jouer (68.8% des snaps) et les Quarterbacks n’ont pas tardé à comprendre qu’il fallait le viser : 70.3%, 7.9 yards par ciblage, 6 TDs, 4 passes défendues et 120.8 de Cover Rating ; un baptême du feu brutal pour le jeunot.

Derrière eux, le trop souvent blessé Robert Alford est venu faire une pige plutôt intéressante (avant de finir sur IR évidemment), avec 56.1%, 5.1 yards par ciblage, 3 TDs, 1 INT, 4 passes défendues et 80.3 de Cover Rating. Le voyageur Antonio Hamilton n’a pas démérité via 1 TD, 4 passes défendues et 96.1 de Cover Rating. Cela a été un peu plus faiblard chez les Linebackers, surtout du côté de Jordan Hicks et ses 73.3%, 3 TDs, 5 passes défendues et 107.0 de Cover Rating, mais Isaiah Simmons a un peu redressé la barre (87.1 de Cover Rating).

Un groupe qui a besoin d’aide mais qui aurait pu faire pire.

 

Rondale Moore – WR
Course 18 courses, 76 yards, 1 big play, 3 BTKs
Réception 54 réceptions, 435 yards, 1 TD, 3 big plays, 2 BTKs
Avancé 84.4% (8e), 1 drop, 87.2 de Target Rating
Cumulé 72 touches, 511 yards, 1 TD, 4 big plays, 5 BTKs
Kick Return 13 retours, 291 yards
Punt Return 21 retours, 171 yards
Moyennes 4.2 yards par course
8.1 yards par réception
22.4 yards par retour de kick
8.1 yards par retour de punt
Fumbles Off. 1 commis

 

Moore a été utilisé un peu à toutes les sauces dans l’attaque. Drafté pour être un zébulon polyvalent à qui il faut donner le ballon dans l’espace, le rookie a prouvé qu’il pouvait jouer le rôle, mais souvent sur des passes courtes cette année ; la prochaine étape est d’essayer de l’utiliser plus en profondeur. Et le fait qu’il gagne la récompense malgré une relative maigre production vous dit tout ce que vous avez besoin de savoir sur la classe rookie des Cards.

 

Les blessures chez les anciens Texans. Bonne idée de faire venir les stars de Houston DeAndre Hopkins et J.J. Watt, mais les deux ont été poursuivis par les pépins physiques et ont fini sur IR (sans parler du fait que Dédédé va démarrer la saison prochaine en étant suspendu). Ils représentent le genre de joueurs qui vous permettent de passer un cap supplémentaire… même si d’aucuns vont vous dire qu’ils sont aussi du mauvais côté de la barrière des 30 ans.

 

L’attaque aérienne
Stats 70.2% (top NFL), 251.5 yards (10e), 27 TDs (12e), 11 INTs (7e)
Moyennes 7.8 yards par passe tentée (4e)
10.3 yards par complétion (18e)
YAC 53.3% (10e)
QB Rating 100.6 (8e)
Explosivité 62 big plays (8e) dont 11 homeruns (5e)
Matchs marquants 4 matchs d’un QB à 300+ yards (11e)
4 matchs d’une cible à 100+ yards (20e)

 

Mobylette inside(tm), mais pas seulement : il a été aidé par un solide groupe de cibles… et par un remplaçant en Colt McCoy qui a tenu le fort au maximum en attendant le retour du titulaire. McCoy a logiquement fini par plier sous la charge de travail, mais il a été sérieux : 74.7%, 7.5 yards par passe tentée, 3 TD, 1 INT et 101.4 de QB Rating.

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Avant sa blessure, Dédédé avait accumulé 42 réceptions pour 572 yards et 8 TDs. Christian Kirk a fini top receveur Card avec 77 réceptions pour 982 yards, 5 TDs, 16 big plays et 6 drops. Nous reparlerons d’une arrivée fructueuse chez les Tight Ends, et nous avons déjà évoqué les cas Green et Moore.

Mis à part Kirk, les mains ont été sûres : 19 drops (5e) soit 3.2% des passes tentées (5e) ; avec Kirk, les YAC ont été nombreux : 53.3% des yards (10e)… même si on peut remarquer qu’il faut remercier les coureurs et Moore pour cela.

 

La défense contre la course
Stats 114.8 yards par match (20e), 4.6 yards par course (26e), 10 TDs (3e)
Explosivité 8 big plays (6e) dont 2 homeruns (20e)
Stuffs 35 (12e) soit 3.1% des plaquages (10e)
Matchs marquants 4 matchs d’un coureur à 100+ yards (21e)

 

Ce n’est dramatique, mais le front-7 a parfois lâché un peu trop de lest contre la course. Watt a manqué à tous les points de vue mais aussi celui-là (4 stuffs). Corey Peters a fait de son mieux (3 stuffs), comme Jordan Phillips, mais Zach Allen ou Leki Fotu ont manqué d’impact. Sur les ailes, Devon Kennard a été une machine à fermer les écoutilles (7 stuffs), mais les autres ont été un peu trop discrets.

Derrière tout ce monde, Hicks et Simmons ont couru pour boucher les trous (5.5 stuffs à eux deux), avec Thompson et Baker en soutien.

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Le pass-rush a un peu perdu de sa superbe cette saison mais il a réussi à rester productif grâce à la spécialité du coin, les blitz (33% des actions – 5e)… bon OK, et surtout les présences des deux spécialistes Chandler Jones (34.5 pressions dont 10.5 sacks, 6 fumbles forcés et 1 fumble récupéré) et Markus Golden (30 pressions dont 11 sacks, 4 fumbles forcés et 2 fumbles récupérés). Allen et Hicks arrivent derrière avec 27 pressions dont 8 sacks à eux deux.

 

Zach Ertz – TE
Course 1 course, 4 yards
Réception 56 réceptions, 574 yards, 3 TDs, 5 big plays, 1 BTK
Avancé 69.1%, 3 drops, 86.1 de Target Rating
Cumulé 57 touches, 578 yards, 3 TDs, 5 big plays, 1 BTK
Moyennes 4.0 yards par course
10.3 yards par réception

 

Étant donné que Conner et Green ont déjà des récompenses, dirigeons-nous plutôt sur un joueur qui a revigoré un poste qui était toujours le parent pauvre offensif à Arizona. Ertz a été une bouffée d’air frais avec sa production et ses mains sûres. Le groupe de Tight End a aussi vu Maxx Williams faire une excellente saison avant de finir sur IR.

 

J.J. Watt – DE
Plaquages 16, avec 10 solo, 4 stuffs, 3 manqués
Fumbles Déf. 1 forcé
Pass-Rush 9 pressions, 1 sack

 

Évidemment, le but ici n’est pas de taper sur Watt le joueur quand il est sur le terrain, mais de rebondir sur le Goat Of The Year, et le fait que les anciens Texans ont du mal à avoir un impact durable chez les Cards.

 

La victoire 37-20 sur les Rams en Week 3. Le match référence des Cardinals dans leur début de saison parfait ; la victoire en Week 17 à Dallas était réminiscent de cela. Un match idéal contre un prétendant sérieux dans la division de la part de l’attaque et de la défense.

 

La défaite 34-10 face à Carolina en Week 10. Oui c’était avec Colt McCoy aux commandes, mais ça n’a pas dérangé les Cards pour poutrer les 49ers chez eux 31-17 la semaine d’avant ou les Hawks chez eux 23-13 la semaine suivante. Cette fois la franchise a fait une non première mi-temps qui a plié le match, et les fans d’espérer rapidement le retour du #1 après la bye week. Spoiler : même avec lui, ça ne s’est pas amélioré.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 vs. Kansas City 12-5 DivChamp 0
2 @ Las Vegas 10-7 Playoffs 0
3 vs. LA Rams 12-5 Champ 0
4 @ Carolina 5-12 Négatif 0
5 vs. Philadelphia 9-8 Playoffs 0
6 @ Seattle 7-10 Négatif 0
7 TNF vs. New Orleans 9-8 Positif 0
8 @ Minnesota 8-9 Négatif -4
9 vs. Seattle 7-10 Négatif 0
10 @ LA Rams 12-5 Champ 0
11 MNF,MX vs. San Francisco 10-7 Playoffs 0
12 vs. LA Chargers 9-8 Positif -1
13 BYE
14 MNF vs. New England 10-7 Playoffs 4
15 @ Denver 7-10 Négatif -1
16 SNF vs. Tampa Bay 13-4 DivChamp 0
17 @ Atlanta 7-10 Négatif -1
18 @ San Francisco 10-7 Playoffs 0

 

Matchs Nombre Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2021 11 4
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2021 9 2
Bilans Bilan Rang
Cumulé total 157-132 (0.543) 2
Cumulé à domicile 91-62 (0.595) 1
Cumulé à l’extérieur 66-70 (0.485) 21
Écart domicile/extérieur 0.110 1
Stats additionnelles Valeur Rang
Kilométrage total théorique 14230 21
Total jours nets de repos entre les matchs -3 20

 

Attendez… les Rams… les Bucs… les Chiefs… les Eagles… les Patriots… les Broncos… les Seahawks… holy patate, Arizona a les NEUF DERNIERS CHAMPIONS AU PROGRAMME. Oui, OK, certains ont bien chuté depuis, et c’est surtout le fait d’avoir les trois derniers qui fait mal, surtout si vous rajoutez une NFC West délirante, mais c’est toujours fun de souligner ce genre de choses. La majorité de ces matchs auront lieu dans le désert (est-ce un avantage quand on voit le bilan à domicile en 2021), mais si en plus de tout ça vous rajouter des outsiders comme New Orleans ou les Bolts qui joueront aussi les playoffs, le chemin va être ardu.