NFL Team Honors VII : Houston

500-Texans

Une saison démarrée avec un Quarterback dans la tourmente, un Head Coach très novice, une organisation en question et un effectif digne du monstre de Frankenstein s’est terminée comme attendue : avec un bilan digne du top-3 de la draft. Et comme ledit Head Coach a déjà été débarqué, il est difficile de savoir exactement dans quelle direction les Texans se dirigent. Il y a beaucoup de questions qui vont devoir être répondues (celle du Quarterback dans la tourmente l’est déjà) avant que la franchise ne puisse vraiment penser à enclencher la marche avant.

À lire dans le brouillard.

 

HOUSTON TEXANS
3e AFC South ~ 4-13

 

Les prévisions de Madame Soleil 2021

 

L’équipe des Texans était partie en flammes à une vitesse vertigineuse, et voilà qu’un nouveau duo General Manager – Head Coach devait recoller les morceaux : Nick Caserio et David Culley récupéraient un effectif avec encore plus de pertes et une montagne de signatures courtes qui le faisaient ressembler à un puzzle de 10000 pièces.

À commencer par le pataquès au poste de Quarterback. Deshaun Watson avait exprimé son mécontentement avec l’organisation et demandé un échange, avant qu’un certain nombre de physiothérapeutes féminines en fassent de même avec lui sur des sujets plus graves, ce qui rendait son futur totalement flou. C’était donc l’ex-Charger Tyrod Taylor qui se retrouvait comme potentiel titulaire (sans oublier la draft du troisième tour Davis Mills), et il héritait d’une attaque qui avait encore perdu des receveurs : Will Fuller était à Miami, Randall Cobb était retourné à Green Bay via échange et Keke Coutee avait été libéré, laissant Brandin Cooks (le #1 de facto) un peu seul. L’organisation avait réagi en faisant venir notamment l’ex-Jaguar Chris Conway et l’ex-Bear Anthony Miller (autre échange), alors que Andre Roberts serait surtout utilisé sur retours ; de plus, le troisième tour Nico Collins était arrivé pour compléter la métamorphose. C’était le moment pour les Tight Ends de sauter enfin le pas, Pharaoh Brown et Jordan Akins en tête.

La ligne offensive avait également vu du changement ; le Left Tackle Laremy Tunsil était le seul assuré de garder sa place et sa position. Le Centre Nick Martin était remplacé par le retour en NFL de Justin Britt (il n’avait pas joué l’année dernière), alors que les Guards Justin McCray & Lane Taylor étaient arrivés pour solidifier le poste, et que l’ex-Pat Offensive Tackle Marcus Cannon avait également intégré les rangs texans. Ce dernier devait se placer derrière l’Offensive Tackle Tytus Howard, et il restait à voir si Max Scharping pourrait garder un des postes de Guard. Ce micmac devait également aider un jeu au sol où David Johnson était rejoint par l’ex-Raven Mark Ingram et l’ex-Bronco Phillip Lindsay. Avec ce backfield, Houston pouvait devenir une équipe qui court, mais pour cela il fallait trouver une cohésion rapide dans la ligne.

« Donc c’est un puzzle offensif alors que c’était la défense qui avait totalement pourri la saison 2020 ! » deviez-vous penser. En effet, l’escouade devait être sévèrement améliorée, et ce serait sans l’emblématique J.J. Watt qui s’était rajouté à la liste des ex-Texans à Arizona. Avec l’arrivée du Coordinateur Défensif Lovie Smith, elle allait passer en 4-3, ce qui voulait dire que les « nouveaux Defensive Ends » Whitney Mercilus et Charles Omenihu devaient trouver les solutions pour aider un pass-rush trop limité la saison passée ; l’ex-Jet Jordan Jenkins avait également son rôle à jouer. Au milieu de la ligne, Ross Blaylock était soutenu par les signatures de l’ex-Cowboy Maliek Collins et de l’ex-Brown Vincent Taylor pour boucher les trop nombreux trous contre la course.

Ce qui nous amenait à l’échange du Linebacker Benardrick McKinney à Miami, laissant Zach Cunningham comme phare dans le brouillard ; le reste était une fournée de signatures longue comme le bras – l’ex-Washington Kevin Pierre-Louis et l’ex-Packer Christian Kirksey notamment. L’arrière-garde, quant à elle, avait son lot de nouvelles têtes : les Cornerbacks ex-Brown Terrance Mitchell et ex-Titan Desmond King se positionnaient comme titulaires aux côtés d’un Bradley Roby solide mais suspendu pour le début de l’exercice. La dernière ligne de défense contenait toujours le fantastique Safety Justin Reid et le prometteur Lonnie Johnson, alors que Eric Murray devait en faire un peu plus. Et, bien sûr, un meilleur pass-rush leur ferait du bien.

C’était donc l’an I d’une reconstruction avec l’effectif dans la machine à laver, toujours le plus difficile. Houston pouvait s’écraser et finir avec le top choix de la prochaine draft, ce qui leur permettrait de repartir avec un autre franchise Quarterback. Tout ce qui arrivait de bien en 2021 était donc du bonus.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 vs. Jacksonville W 37-21 1-0 d
2 @ Cleveland (0-1) L 21-31 1-1 c
3 vs. Carolina (2-0) L 9-24 1-2
4 @ Buffalo (2-1) L 0-40 1-3 cwp
5 vs. New England (1-3) L 22-25 1-4 cwpo/L
6 @ Indianapolis (1-4) L 3-31 1-5 dw
7 @ Arizona (6-0) L 5-31 1-6 wp
8 vs. LA Rams (6-1) L 22-38 1-7 wp
9 @ Miami (1-7) L 9-17 1-8 cwo
10 BYE
11 @ Tennessee (8-2) W 22-13 2-8 dwp
12 vs. NY Jets (2-8) L 14-21 2-9 co
13 vs. Indianapolis (6-6) L 0-31 2-10 dw
14 vs. Seattle (4-8) L 13-33 2-11
15 @ Jacksonville (2-11) W 30-16 3-11 d
16 vs. LA Chargers (8-6) W 41-29 4-11 cw
17 @ San Francisco (8-7) L 7-23 4-12 wp
18 vs. Tennessee (11-5) L 25-28 4-13 dwpo

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Saison 4-13
Demi-saison 1-8 3-5
Quart-saison 1-4 0-4 1-3 2-2
Détail Bilans
Domicile 2-7
Extérieur 2-6
Division (d) 3-3
Conférence (d+c) 4-8
Équipes > .500 (w) 2-9
Équipes en playoffs (p) 1-6
Matchs à une possession (o) 0-4
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 0-1-0-0
Prolongations 0-0
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2020) 137-135 (0.504, 15e)
Calendrier réel (2021) 144-145 (0.498, 18e)
Écart entre les deux -0.006 (13e)

 

Houston a gagné son premier match, se plaçant en tête de la division… puis il y a eu cette série de huit défaites. C’est un symbole de l’AFC South de voir que trois des quatre victoires des Texans viennent dans la division ; dont cette victoire venue de nulle part en sortie de bye week face à Tennessee (juste avant de perdre contre les Jets parce que… ce sont les Texans). Et encore plus fou est de se dire que toutes les victoires sont à plus d’une possession, puisqu’ils ont perdu le peu de matchs serrés qu’ils ont joué. Houston parvient à poster le pire bilan à domicile (car même Jacksonville et Carolina ont fait mieux), et n’a jamais réussi à remonter un écart de -8 DE TOUTE LA SAISON ; Houston a également fait mieux que l’année dernière en battant deux équipes terminant en positif et une équipe qualfiée en playoffs. Houston, qui es-tu vraiment ?

 

La réalité

 

Attaque Texans Rang Adversaire Rang
Points par match 16.5 30 26.6 27
TDs 31 30 53 30
Yards par match 278.1 32 384.4 31
First Downs par match 15.6 32 22.5 27
Third Down % 39.749 15 43.204 26
Redzone Drive % 20.652 32 40.110 28
Redzone TD % 51.351 28 62.121 22
Big plays 50 24 64 19
Pass/Run ratio 1.405 16 1.105 31
QB/Cover Rating 85.2 25 94.1 21
Turnovers 22 13 25 10
Défense Texans Rang Adversaire Rang
Stuff % 3.766 3 3.413 27
Pressions 101 30 138 20
Sacks 32 27 44 24
Équipes Spéciales Texans Rang Adversaire Rang
Field Goal % 77.778 26 87.500 19
Extra Point % 86.207 27 91.667 10
Punt Net Yards 41.7 13 40.4 13
Autres Texans Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 6.7 28 5.2 26
TOP moyen 28:21 29
Extra Stat Texans Rang Adversaire Rang
3&Out % 28.800 32 22.000 8

 

Les Texans ont eu l’attaque la moins productive malgré un taux de 3e tentative assez sympathique, et malgré une position de départ loin d’être mauvaise (sur leurs 29.20 yards en moyenne – 11e). Quid ? L’Extra Stat révèle une partie du problème : ce taux catastrophique de drives terminant en 3&out prouve que l’escouade a beaucoup marché sur la notion de rythme ; si elle gagnait un first down, elle se mettait en confiance pour la suite, mais sinon c’était rideau. La difficulté de gagner les yards se voit aussi dans les 8.2 yards en moyenne restants sur 2e tentative (pire marque) ; bien trop peu de progression sur 1e tentative. La chute offensive a donc été brutale : -7.5 points par match, -13 TDs, -97.1 yards par match, -4.8 first downs par match, -25 big plays, -18 voyages en redzone, arrêtez le carnage.

Et pourtant ce n’est pas comme si Houston avait été impuissant : en fait, la franchise a plutôt bien démarré les matchs. Sur premier drive, c’est même un miracle avec un ÉNORME bond : +30 points marqués à 37 et -30 points encaissés à 32. Mais à partir de là les choses se délitent : en général les Texans ont fini les 15 premières minutes en retard (-0.6 de différence de points moyenne en premier quart-temps), et cela empire par la suite (avec notamment des troisième quart-temps terribles). Même la petite amélioration de la défense n’a pas pu contrebalancer un tel cratère offensif (et elle partait de loin de toute façon).

Voici les récompenses de la saison :

 

Brandin Cooks – WR
Course 2 courses, 21 yards
Réception 90 réceptions, 1037 yards, 6 TDs, 12 big plays, 5 BTKs
Avancé 67.2%, 5 drops, 95.9 Target Rating
Cumulé 92 touches, 1058 yards, 6 TDs, 12 big plays, 5 BTKs
Moyennes 10.5 yards par course
11.5 yards par réception

 

La première réaction que vous devriez avoir en regardant les stats de Cooks est la suivante : « si la pire attaque en yards de la ligue a quand même un receveur à 1000+ yards… mon dieu où sont les autres ? ».

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Simple : Cooks a plus du double de ciblages, yards et first downs, le double de TDs et quasiment le triple des réceptions de la deuxième meilleure cible. Si on étend les stats aux offensifs, il a posté 20.9% des yards et 20.7% des TDs de l’équipe ainsi que 4 des 7 matchs à 100+ yards d’un attaquant de Houston. Aucun autre joueur n’a été aussi important chez les Texans que Cooks en attaque, et de loin (ce qui devrait vous renseigner sur l’Offensive Player Of The Year).

 

Jonathan Greenard – DE
Plaquages 33, avec 23 solo, 1 stuff, 2 manqués
Fumbles Déf. 2 forcés
Pass-Rush 20 pressions, 8 sacks
Couverture 4 PDs

 

Quand l’équipe a libéré J.J. Watt, il était difficile de croire que le pass-rush pourrait s’améliorer… et il ne l’a pas fait puisque Houston a posté -16 pressions soit -2.9% par action de passe dont -6 sacks soit -0.9% par action de passe. Alors imaginez si la surprise sophomore Greenard n’avait pas fait la saison qu’il a faite ; et encore, il a été freiné par les blessures en deuxième partie, le faisant disparaître des radars alors qu’il avait fait un sacré boulot jusque là. Après une année rookie plutôt discrète, il a prouvé que l’organisation pouvait compter sur lui dans le futur… et elle en aura besoin.

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Car derrière lui, vous divisez ses stats de pass-rush par deux, et vous avez le deuxième larron, Jacob Martin et ses 10 pressions dont 4 sacks (+ 2 fumbles forcés lui aussi). DeMarcus Walker a fait quelques apparitions mais doit faire plus (8 pressions dont 2 sacks). À l’intérieur, la signature de Maliek Collins a fait beaucoup de bien avec une saison complète du maousse : 6.5 stuffs et 9.5 pressions dont 2.5 sacks ; il a même réussi une INT (!). Le rookie Roy Lopez s’est surtout distingué contre la course (4 stuffs) alors que Ross Blacklock et Jaleel Johnson ont eu bien plus de mal. Cela reste bien trop léger dans le pass-rush en général, et même avec une saison complète de Greenard il aurait fallu de l’aide.

 

Surprise, revoilà Brandin Cooks. Autant passer à la récompense suivante.

 

Kamu Grugier-Hill – LB
Plaquages 108, avec 71 solo, 10 stuffs (3e), 10 manqués
Fumbles Déf. 2 forcés
Pass-Rush 8 pressions, 3 sacks
Couverture 47 ciblages, 78.7%, 307 yards, 2 TDs, 3 PDs, 1 INT
Moyennes 6.5 yards par ciblage
8.3 yards par complétion
Cover Rating 99.2

 

Personne n’essaiera de faire croire que la défense au sol des Texans est bonne : 142.2 yards par match (31e), 4.6 yards par course (27e), 25 TDs (31e) et 9 big plays (11e). Mais KGH a été une belle surprise au coeur de la ligne des Linebackers. Utilisé à toutes les sauces, il a plaqué, sacké et couvert sans jamais rechigner à la tâche dans un groupe qui avait perdu Benardrick McKinney avant la saison, et Zach Cunningham par échange pendant l’exercice. Il n’a pas le pedigree d’autres joueurs pour tirer une défense vers le haut à lui tout seul, mais on ne peut pas lui reprocher son activité.

La signature de Christian Kirksey donne un peu la même impression : ce n’est pas lui qui va bonifier la défense à lui tout seul, mais il a été actif avec 6 stuffs, 2 fumbles récupérés et 8 passes défendues. Cunningham a manqué d’impact le temps qu’il est resté à Houston avec 4 stuffs et 13 plaquages manqués, alors que Neville Hewitt a été le troisième homme sans beaucoup de succès.

C’est difficile de jauger la part de responsabilité de la ligne défensive et des Linebackers derrière, surtout avec les départs. Il est clair que le front-7 n’a pas fait assez, mais les Texans ne peuvent pas reformer l’ensemble en un seul coup (ou en tout cas pas à long terme), et un duo comme Grugier-Hill – Kirksey peut encore rendre des services.

 

Davis Mills – QB
Passe 66.8%, 2664 yards, 16 TDs, 10 INTs, 31 sacks
QB Rating 88.8
Course 18 courses, 44 yards
Moyennes 6.8 yards par passe tentée
10.1 yards par complétion
2.4 yards par course
Fumbles Off. 5 commis, 1 perdu

 

L’un des meilleurs rookies va avoir une récompense partagée un peu plus bas, donc Mills reçoit la récompense. Ce qu’il est parvenu à faire avec une attaque anémique et dépourvue de jeu au sol est assez remarquable, et seul Mac Jones peut arguer avoir eu une meilleure saison parmi les jeunots.

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Cependant, tout avis au-delà de « il a gagné le droit de revenir en deuxième semaine pour une place de titulaire en 2022 » est prématuré, surtout avec une équipe qui n’a pas (encore ?) l’effectif autour de lui pour l’aider à progresser. Mills mérite d’avoir sa chance, mais Houston a tout intérêt de ne pas mettre ses oeufs dans le même panier.

 

La disponibilité. Prenez un effectif qui a connu des blessures et qui a été construit avec 51987 contrats d’un an ou deux à des vétérans, et voilà le genre de stats assez accablantes que vous obtenez : l’Offensive Lineman Tytus Howard a joué 87.0% des snaps offensifs (pire marque NFL pour top team), et le Cornerback Desmond King a joué 80.8% des snaps défensifs (pire marque NFL pour un top team aussi). Les deux leaders d’escouade de Houston ont chacun le plus faible pourcentage de snaps totaux joués parmi les leaders d’escouade de la ligue. Comment voulez-vous assurer une quelconque continuité dans ces conditions ?

Et attendez un peu, car en termes de « pire marque NFL pour un top team« , les Texans n’ont pas fini de vous… « étonner ».

 

Les receveurs
Réception 169 réceptions, 2054 yards, 12 TDs, 29 big plays, 8 BTKs
Avancé 61.4%, 9 drops, 88.9 Target Rating
Moyennes 12.5 yards par réception
Fumbles Off. 2 commis, 1 perdu

 

Difficile de trouver UN groupe entier qui mérite une récompense, donc donnons-la aux receveurs. Si Cooks a évidemment largement surnagé, le troisième tour Nico Collins a été la deuxième cible avec 33 réceptions pour 446 yards, 1 TD et 1 seul drop ; ce qui permet d’ajouter que si les cibles n’ont pas été très remuantes au niveau des plaquages cassés, au moins leurs mains ont été très sûres. Chris Conley (22 réceptions pour 323 yards et 2 TDs) et Danny Amendola (24 réceptions pour 248 yards et 3 TDs) mènent le groupe des poursuivants avec 8 joueurs entre 20 et 32 réceptions.

Cooks a certes vampirisé les ciblages mais derrière tout le monde a eu son mot à dire. On reste néanmoins largement sur notre faim dans la production des Tight Ends, un problème récurrent à Houston ; Pharaoh Brown réussit à être top team avec 10 pénalités (ce qui est vraiment rare pour un TE). Au moins Brevin Jordan a trouvé l’endzone (3 TDs).

 

L’attaque terrestre
Stats 83.6 yards par match, 3.4 yards par course, 8 TDs (pires)
Explosivité 6 big plays (29e) dont aucun homerun (pire)
Stuffs 43 (27e) soit 3.4% des plaquages (27e)
BTK 15 (30e) soit un toutes les 28.0 courses (30e)
Matchs marquants 1 matchs d’un coureur à 100+ yards (pire)

 

Lors du Goat Of The Year, nous avions prévenu que les Texans ont encore un « pire marque NFL pour un top team » en magasin, le voilà : Rex Burkhead est top team avec… 427 yards au sol. Ce n’est pas tant une critique du joueur en lui-même qui a fait ce qu’il a pu : il a posté 147 touches (top team) pour 613 yards, 3.5 yards par course (7e pire marque), 4.0 yards par occasion (6e pire marque) et 3 TDs ; il a été polyvalent mais il ne sera jamais confondu avec un coureur #1. Le souci c’est qu’il l’est devenu par la force des choses : Mark Ingram II n’a pas avancé (3.2 yards par course) et a été échangé à New Orleans, alors que Phillip Lindsay a été atterrant (2.6 yards par course, pire marque pour un joueur à 50+ courses) puis libéré.

Résultat, Burkhead s’est retrouvé à mener la danse, reléguant l’inefficace David Johnson et ses 3.4 yards par course sur le banc ; DJ a été plus alerte en réception et termine avec 99 touches, 453 yards, 4.2 yards par occasion et 1 TD, mais ce n’est pas beaucoup plus glorieux.

Mais avant de jeter les coureurs avec l’eau du bain, minute. Regardons un peu les moyennes de yards avant contact par course : Burkhead 1.7, Ingram 1.3, Johnson 1.6, Lindsay 1.9 ; pour vous donner une idée, si vous êtes en-dessous de 2.0, vous êtes mal. Donc soit tous les coureurs de Houston avaient des blocs de ciment aux pieds, soit la ligne offensive a été partie prenante dans ce jeu au sol cataclysmique. Un ou deux coureurs, passe encore, mais tous, c’est évidemment aussi de la faute des gros qui ont eu tous les peines du monde à ouvrir des brèches… même si eux aussi ont des circonstances atténuantes.

L’unité a été massacrée par les blessures et le COVID : DIX Offensive Linemen ont joué 200+ snaps. Les deux Tackles Laremy Tunsil et Marcus Cannon ont été perdus quasiment en même temps après un peu plus d’un mois et ont fini la saison sur IR. Le Centre Justin Britt a dû être remplacé par Jimmy Morrissey pendant un moment. On a eu un jeu des chaises musicales chez les Guards et Tackles avec Justin McCray, Lane Taylor, Max Scharping, Howard, Geron Christian et Charlie Heck dont le nom résume bien la situation de la ligne cette saison.

Tout ce mic-mac a donné un groupe qui n’a jamais réussi à trouver sa cohésion dans le jeu au sol… mais, curieusement et comme vous le voyez dans le tableau général des stats, qui a été meilleur en protection (-16 pressions dont -6 sacks). Comprenne qui pneu comme disait une chambre à air.

 

Tavierre Thomas – CB
Plaquages 86, avec 51 solo, 1 stuff, 5 manqués
Fumbles Déf. 1 forcé
Pass-Rush 1 pression
Couverture 42 ciblages, 61.9%, 217 yards, 1 TD, 4 PDs, 2 INTs, 1 pick-6
Moyennes 5.2 yards par ciblage
8.3 yards par complétion
Cover Rating 63.3

 

Arrêtez-nous si vous avez déjà entendu ça, mais personne ne vous fera croire que la couverture des Texans est bonne : 66.5% (23e), 242.2 yards par match (23e), 7.5 yards par passe tentée (30e), 27 TDs (16e), 17 INTs (8e), un QB Rating adverse de 94.1 (21e), 55 big plays (21e) et 5 matchs d’un Quarterback à 300+ yards (24e). Mais Thomas a été une révélation dans le slot, limitant les gains et réussissant plusieurs actions d’éclat ; l’ex-Cardinal et Brown devrait sans souci retrouver sa place l’année prochaine.

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Les trois autres Cornerbacks utilisés ont eu des saisons un peu plus compliquées : Desmond King a été le plus visé (100 ciblages – 9e NFL) et, avec un tel volume, il s’est plutôt bien débrouillé avec 7.5 yards par ciblage, 5 TDs, 3 INTs, 6 passes défendues et 92.6 de Cover Rating. Terrance Mitchell (un autre ex-Brown) a été dans les mêmes eaux avec 7.3 yards par ciblage, 5 TDs, 1 INT, 10 passes défendues et 98.4 de Cover Rating. Lonnie Johnson a été un peu boom or bust avec 2 TDs, 3 INTs et 6 passes défendues, mais c’est toujours mieux que Vernon Hargreaves qui a été cramé à hauteur de 77.8%, 13.3 yards par ciblage (2e pire marque), 1 TD, 1 INT, 3 passes défendues et 115.7 de Cover Rating.

Chez les Safeties, Justin Reid a limité la casse avec 53.3%, 10.1 yards par ciblage, 2 TDs et 2 INTs tout comme Eric Murray et ses 9.8 yards par ciblage, 2 TDs et 1 INT. On ne peut pas dire que l’ensemble ne se soit pas battu, mais il manque à la fois de l’aide au niveau du pass-rush, et un vrai playmaker dans l’arrière-garde.

 

Nous allons remiser cette récompense dans le placard vu tous les contrats courts signés, mais on peut citer Tyrod Taylor qui a bien démarré avant que sa blessure ne fasse totalement dérailler sa saison. Quand il est revenu il n’était plus le même : il a dû laisser sa place pour de bon à Mills.

 

La victoire 41-29 contre les Chargers en Week 16. Pas la victoire contre Tennessee ? Non, car c’était surtout une victoire défensive avec 190 yards offensifs. La victoire contre les Bolts était plus complète avec les deux escouades faisant le travail, un Mills dominateur et distribuant parfaitement le cuir ainsi qu’une défense forçant des turnovers et scorant sur un pick-6.

 

Deshaun Watson. Difficile de faire pire que de voir le franchise Quarterback vouloir aller ailleurs, puis être rattrapé par 22 plaintes pour harcèlement sexuel et se retrouver à le payer toute la saison à ne rien faire.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 vs. Indianapolis 9-8 Positif 0
2 @ Denver 7-10 Négatif 1
3 @ Chicago 6-11 Négatif 0
4 vs. LA Chargers 9-8 Positif 0
5 @ Jacksonville 3-14 Négatif 0
6 BYE
7 @ Las Vegas 10-7 Playoffs 1
8 vs. Tennessee 12-5 DivChamp 0
9 TNF vs. Philadelphia 9-8 Playoffs 0
10 @ NY Giants 4-13 Négatif -4
11 vs. Washington 7-10 Négatif 1
12 @ Miami 9-8 Positif -7
13 vs. Cleveland 8-9 Négatif 0
14 @ Dallas 12-5 DivChamp 0
15 vs. Kansas City 12-5 DivChamp 0
16 STF @ Tennessee 12-5 DivChamp 0
17 vs. Jacksonville 3-14 Négatif -2
18 @ Indianapolis 9-8 Positif 0

 

Matchs Nombre Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2021 10 7
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2021 6 28
Bilans Bilan Rang
Cumulé total 141-148 (0.488) 19
Cumulé à domicile 69-67 (0.507) 15
Cumulé à l’extérieur 72-81 (0.471) 23
Écart domicile/extérieur 0.036 7
Stats additionnelles Valeur Rang
Kilométrage total théorique 12957 17
Total jours nets de repos entre les matchs -10 30

 

Que ça va être dur pour Houston de s’améliorer étant donné tous les trous dans l’effectif, un nouveau Head Coach, et un calendrier qui est faussement facile avec Jacksonville et les Giants qui tirent le bilan vers le bas. Regardez cette sortie de bye week, et que dire de la fin de saison à partir de la Week 12 ; tout ça avec, en plus, moins de repos que leurs adversaires.