NFL Team Honors VII : Detroit

500-Lions

Vous pensez que les Lions regardent les Bengals en se disant « nous aussi, un jour on y arrivera » ? Pour l’instant, le roi de la jungle a toujours le museau dans la flaque de boue et toutes les menaces de genoux pétés n’ont pas vraiment eu l’effet escompté. Il faut donc essayer de voir les petites améliorations : la défense n’a pas été la pire de la NFL (elle reste néanmoins bottom-5) et, si l’attaque aérienne a eu un coup de mou par les airs, on a vu du mieux par le sol (même si, là aussi, elle partait de si bas que c’est toujours insuffisant). Il y a cependant encore trop de lacunes des deux côtés du ballon pour espérer mieux.

À lire avec des genouillères, au cas où les adversaires ripostent.

 

DETROIT LIONS
4e NFC North ~ 3-13-1

 

Les prévisions de Madame Soleil 2021

 

Quels que soient les résultats, il y avait une constante à Detroit depuis 2009 : Matthew Stafford qui faisait son maximum pour sortir la franchise de l’ornière. Sauf que tout fout le camp ma bonne dame, et une autre superstar quittait les Lions, mais au moins cette fois elle ne filait pas directement mettre ses pantoufles et elle « rapportait » son remplaçant. Et tout cela avec un nouveau duo General Manager – Head Coach qui détonnait.

Jared Goff débarquait donc à Detroit avec la lourde double tâche de remplacer l’icône Staffie, et de rebondir après une fin de lune de miel en eau de boudin à Los Angeles… qui n’était pas sans rappeler celle de son successeur de draft à Philly. Bonjour M’sieur Goff, attention à votre tête, le plafond était plus bas dans le Michigan qu’en Californie. Il allait retrouver un autre ancien de la cité des anges, l’ex-Head Coach des Chargers Anthony Lynn désormais Coordinateur Offensif des Lions. Par contre, ce n’était pas exactement le même corps de receveurs que chez les Rams : Kenny Golladay & Marvin Jones étaient partis ; l’équipe avait signé l’ex-Raider Tyrell Williams pour accompagner le jeune Quintez Cephus ainsi que les Tight Ends T.J. Hockenson et l’ex-Texan Darren Fells. Pas de quoi s’extasier avec un groupe qui manquait d’un #1 clair et défini (c’est pourquoi la signature puis libération de Breshad Perriman était un peu surprenante – au moins il avait la carrure).

L’attaque terrestre restait un sujet de contention, mais le coureur D’Andre Swift avait pris de l’assurance au fur et à mesure du temps ; Kerryon Johnson était parti mais l’arrivée de l’ex-Packer Jamaal Williams devait faire du bien au niveau de l’expérience et de l’ambiance. L’ensemble air + course espérait pouvoir s’appuyer sur une ligne offensive qui avait été reconstruite à coup de choix de premier tour : au Left Tackle Taylor Decker et au Centre Frank Ragnow était venu se rajouter le massif et athlétique Offensive Tackle Penei Sewell qui ferait la transition à droite. Si vous rajoutiez le sophomore Guard Jonah Jackson qui avait progressé au cours de la saison, la seule question restait le glissement de Halapoulivaati Vaitai en Guard aux côtés de Sewell, et peut-être la profondeur de banc derrière. Mais si cela tenait, c’était une unité intéressante.

Après le raté du spécialiste Matt Patricia, il fallait reconstruire la défense, d’où un énorme ménage ; pour ne citer que quelques départs : Danny Shelton, Jarrad Davis, Christian Jones, Reggie Ragland, Justin Coleman, Desmond Trufant ou Duron Harmon ; cela faisait un paquet d’anciens choix de premier tour, draftés ou non par Detroit. Sur la ligne défensive s’était installé un autre ex-Ram, le Defensive Tackle Michael Brockers, ainsi que deux rookies : les deuxième tour Levi Onwuzurike et Alim McNeill ; Da’Shawn Hand et Nick Williams étaient toujours là, mais on se demandait légitimement ce que l’ensemble allait donner. Le pass-rush devait enfin trouver son rythme : Trey Flowers était indispensable et Romeo Okwara avait été remarquable pour le suppléer.

Du côté des Linebackers, Jamie Collins rempilait et l’ex-Saint Alex Anzalone était arrivé pour remplir le cratère laissé par l’explosion du groupe de l’année dernière. L’arrière-garde avait aussi pris cher : Jeff Okudah devait mettre derrière lui une saison rookie compliquée et finie sur IR, le jeune Amani Oruwariye devait répondre aux promesses de 2020, l’ex-Eagle Nickell Robey-Coleman était placé sur Practice Squad, Tracy Walker allait tenter de rebondir, le troisième tour Ifeatu Melifonwu avait été ajouté, Will Harris était projeté dans le grand bain, et pas moins de TROIS Kickers avaient été libérés (avant que Austin Seibert ne soit signé). Non, rien à voir avec les arrières, mais cela collait bien dans cette liste de questionnements.

Les Lions se retrouvaient donc à devoir avant tout construire une voiture qui démarrait et qui pouvait sortir du garage sans avoir le capot qui explose et une roue qui part dans un arbre. N’oublions pas qu’il y avait les deux North et la NFC West au programme. Du talent offensif était parti et la défense devait se remettre la tête à l’endroit ; même si des points forts pouvaient déjà apparaître (comme la ligne offensive), le maître mot était « patience ».

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 vs. San Francisco L 33-41 0-1 cwpo
2 @ Green Bay (0-1) L 17-35 0-2 dwp
3 vs. Baltimore (1-1) L 17-19 0-3 o
4 @ Chicago (1-2) L 14-24 0-4 d
5 @ Minnesota (1-3) L 17-19 0-5 do
6 vs. Cincinnati (3-2) L 11-34 0-6 wp
7 @ LA Rams (5-1) L 19-28 0-7 cwp/L
8 vs. Philadelphia (2-5) L 6-44 0-8 cwp
9 BYE
10 @ Pittsburgh (5-3) T 16-16 (OT) 0-8-1 wpo/TL
11 @ Cleveland (5-5) L 10-13 0-9-1 o
12 vs. Chicago (3-7) L 14-16 0-10-1 do/L
13 vs. Minnesota (5-6) W 29-27 1-10-1 do
14 @ Denver (6-6) L 10-38 1-11-1
15 vs. Arizona (10-3) W 30-12 2-11-1 cwp
16 @ Atlanta (6-8) L 16-20 2-12-1 co/L
17 @ Seattle (5-10) L 29-51 2-13-1 c
18 vs. Green Bay (13-3) W 37-30 3-13-1 dwpo

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Saison 3-13-1
Demi-saison 0-8-1 3-5
Quart-saison 0-5 0-3-1 1-3 2-2
Détail Bilans
Domicile 3-5
Extérieur 0-8-1
Division (d) 2-4
Conférence (d+c) 3-9
Équipes > .500 (w) 2-5-1
Équipes en playoffs (p) 2-5-1
Matchs à une possession (o) 2-6-1
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 0-3-0-1
Prolongations 0-0-1
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2020) 143-127-2 (0.529, 6e)
Calendrier réel (2021) 152-136-1 (0.528, 5e)
Écart entre les deux -0.001 (16e)

 

Sacrés Steelers, ils aiment faire match nul contre des équipes avec une bonne série de défaites (rappelez-vous de celui contre Cleveland en Week 1 2018 après le 0-16 en 2017). Dans la liste, la victoire contre Arizona est évidemment la plus surprenante, surtout dans son déroulement : le résultat n’a jamais été en doute (celle contre Green Bay était majoritairement contre les remplaçants). Malgré les fluctuations sur les bilans des adversaires, tout s’est quasiment annulé pour donner un calendrier aussi compliqué qu’attendu (Cincy, Philly ou San Francisco compensant Seattle et une bonne partie de l’AFC North) ; bien entendu, n’oubliez pas que le calendrier projeté (2020) est calculé avec les bilans de l’année dernière, et qu’il n’y avait que 16 matchs par équipes – de fait le total fait 272 (17*16) alors que le calendrier réel (2021) fait 289 (17*17). Enfin, sans surprise Detroit a été dans certains matchs en dernier quart-temps… mais contrairement à l’année dernière (3-1-0-0), il les ont tous perdus.

 

La réalité

 

Attaque Lions Rang Adversaire Rang
Points par match 19.1 25 27.5 31
TDs 35 25 52 27
Yards par match 322.6 22 379.8 29
First Downs par match 19.4 22 21.9 26
Third Down % 34.742 31 45.098 29
Redzone Drive % 27.684 27 37.278 26
Redzone TD % 46.667 31 70.000 31
Big plays 61 17 70 27
Pass/Run ratio 1.473 20 1.108 30
QB/Cover Rating 88.1 19 101.0 29
Turnovers 23 17 19 21
Défense Lions Rang Adversaire Rang
Stuff % 2.215 24 3.465 28
Pressions 92 31 129 17
Sacks 30 30 36 14
Équipes Spéciales Lions Rang Adversaire Rang
Field Goal % 86.667 14 87.805 21
Extra Point % 96.429 10 95.556 24
Punt Net Yards 42.3 7 40.0 10
Autres Lions Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 6.2 18 5.1 30
TOP moyen 29:00 25
Extra Stat Lions Rang Adversaire Rang
Plaquages Défensifs Manqués 135 32

 

Il y a du vert ! Dans les équipes spéciales (et en protection – nous y reviendrons). Sinon pour le reste, on broie beaucoup de rouge et un peu de noir. Le ménage offensif a eu un prix : -4.5 points par match, -10 TDs, -27.6 yards par match, -2.5 first downs par match, -6 voyages en redzone dont -19.4% terminant en TD ou -6.4% de 3e tentatives converties. L’équipe s’est régulièrement mise dans un trou en démarrant trop mollement en attaque : 4 TDs au total (27e) et 2.4 points en moyenne (29e) en premier quart-temps avec 30 points (21e) dont 3 TDs (22e) au total sur premier drive offensif ; les démarrages étaient plutôt leur spécialité en 2020. L’équipe a été plus performante pour voler les ballons (+7 !) mais elle a peiné à les convertir en points (38 – 27e – soit 2.0 point par turnover – 28e). De plus, elle a eu une trop grande tendance à se retrouver en 4e & 1 (16 fois – pire marque), ce qui démontre parfois un manque de réalisme.

Comme nous l’avons dit la défense s’est un peu améliorée mais elle partait de loin : -4.9 points par match, -16 TDs, -40.0 yards par match,-4.0 first downs par match ou -8 voyages adverses en redzone. Elle est souvent montée en puissance dans les matchs, finissant bien (12 TDs en dernier quart-temps – 10e) mais elle autorise encore bien trop de drives de 80+ yards jusqu’au TD avec 14 (30e). Enfin, Detroit a fini par être rattrapé par un vieux problème : la défense n’était pas loin en 2020, mais cette fois elle a manqué le plus de plaquages en NFL (en nombre ET en taux – 9.7%).

Voici les récompenses de la saison :

 

Amon-Ra St. Brown – WR
Course 7 courses, 61 yards, 1 TD, 1 big play, 2 BTKs
Réception 90 réceptions, 912 yards, 5 TDs, 11 big plays, 2 BTKs
Avancé 75.6%, 1 drop, 104.0 Target Rating
Cumulé 97 touches, 973 yards, 6 TDs, 12 big plays, 4 BTKs
Moyennes 8.7 yards par course
10.1 yards par réception

 

Il y a des moments où le rookie semblait être le seul offensif à faire quelque chose cette saison, et encore : une fois que les Lions ont su comment l’utiliser. Amon-Ra Julian Heru J. St. Brown a été inarrêtable : il est top team dans toutes les catégories, a des mains sûres, et il n’est pas étonnant que ce soit lui qui « offre » la première victoire de la saison contre Minnesota (même si la couverture des Vikes, elle, n’était visiblement pas au courant).

Et en plus, le petit frère de Equanimeous Tristan Imhotep J. St. Brown des Packers adore bloquer à la course (comme son grand frère), ce qui lui rajoute davantage de valeur ; il ne lui manque plus qu’à casser un peu plus de plaquages (BTKs). Il a été drafté au quatrième tour, mais cela ressemble déjà à un énorme steal de Detroit.

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Par ailleurs dans le groupe des cibles, on reste sur notre faim, mais il est difficile de blâmer ceux qui restent vu le ménage avec les départs de Marvin Jones et Kenny Golladay ainsi que la mise rapide sur IR – puis la libération – de Tyrell Williams. Le Tight End T.J. Hockenson a reçu le traitement réservé aux cibles #1, ce qui peut expliquer ses stats moyennes de 61 réceptions pour 583 yards et 4 TDs ; lui aussi a des mains sûres avec 1 drop et il reste indispensable dans cette attaque.

Quintez Cephus n’était pas trop mal parti avant de se blesser. La suite a été prise par des seconds (et troisièmes) couteaux qui ont fait leur maximum mais qui ne sont pas là pour dominer ; ils sont menés par Kalif Raymond et ses 48 réceptions pour 576 yards et 4 TDs avec 3 drops. Si le groupe a eu beaucoup de mal à être explosif (49 big plays – 18e – dont 5 homeruns – pire marque – et 4 matchs d’un receveur à 100+ yards – 20e), il ne s’est pas laissé faire (26 plaquages cassés – 11e) et il a tenu la balle (24 drops – 12e).

 

Tracy Walker III – S
Plaquages 108, avec 74 solo, 2 stuffs, 11 manqués
Pass-Rush 2 pressions, 1 sack
Couverture 48 ciblages, 62.5%, 440 yards, 2 TDs, 6 PDs, 1 INT
Moyennes 9.2 yards par ciblage
14.7 yards par complétion
Cover Rating 97.6

 

Plusieurs candidats défensifs à cette distinction, et le lauréat aurait même pu prétendre au Defensive Player Of The Year. Cela paraît un peu paradoxal à dire quand on voit les stats de la défense (et de la couverture comme vous le verrez plus loin), mais cela ne veut pas dire qu’elle ne contient aucun talent – juste qu’il est un peu trop esseulé.

Dans une saison compliquée, Walker a été un leader de l’arrière-garde et de la défense, colmatant autant de brèches que possible dans son temps de jeu (77.3% des snaps) ; c’est révélateur de voir que malgré les matchs manqués, il finit top team en plaquages. Vu sa position de Safety, dès qu’il autorise une réception c’est forcément pour un certain gain, mais il est parvenu à limiter les TDs. Dans l’ensemble, il a tenu la baraque pendant tout l’exercice.

 

D’Andre Swift – RB
Course 151 courses, 617 yards, 5 TDs, 3 big plays, 9 BTKs
Réception 62 réceptions, 452 yards, 2 TDs, 3 big plays, 8 BTKs
Avancé 79.5%, 6 drops, 88.7 Target Rating
Cumulé 213 touches, 1069 yards, 7 TDs, 6 big plays, 17 BTKs
Moyennes 4.1 yards par course
7.3 yards par réception
4.7 yards par occasion
Fumbles Off. 2 commis, 1 perdu

 

Swift a été le top team en attaque et il confirme avoir ramené une certaine menace dans le jeu au sol des Lions (même si l’équipe continue d’attendre un coureur à 1000+ yards depuis 2013 et Reggie Bush). Il a été également beaucoup utilisé en réception (2e de l’équipe avec une réception de plus que Hockenson), mais il a eu un petit problème de mains ; en fait, un quart du total de drops de l’équipe est pour lui.

Swift porte bien son nom avec une bonne capacité à faire rater des plaquages ; cependant, ne comptez pas sur lui pour bloquer. Malgré ces défauts, cela fait trop longtemps que l’équipe manque de playmakers au poste, donc il mérite largement cette récompense.

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Si vous voulez un coureur qui sait bloquer, choisissez Jamaal Williams. On en attendait un peu plus de l’ex-Packer dont les stats ne sont pas forcément délirantes : 179 touches pour 758 yards et 3 TDs, mais ce qui est intéressant c’est de voir qu’au final il a plus couru que Swift (deux courses de plus) et qu’il a gagné deux first downs de plus. Le jeune Craig Reynolds complète un trio qui n’a pas toujours été utilisé suffisamment, mais qui a répondu sympathiquement : 110.9 yards par match (19e), 4.4 yards par course (11e), 12 TDs (24e) et 12 big plays (9e).

 

Amani Oruwariye – CB
Plaquages 57, avec 44 solo, 2 stuffs, 10 manqués
Fumbles Déf. 1 récupéré
Couverture 77 ciblages, 61%, 671 yards, 4 TDs, 11 PDs, 6 INTs (3e)
Moyennes 8.7 yards par ciblage
14.3 yards par complétion
Cover Rating 74.1

 

Plusieurs candidats défensifs à cette distinction aussi, et comme Walker est déjà cité, parlons de la révélation de cette saison. Certes, Oruwariye a pris des pénalités (8) et il a manqué des plaquages ; de plus, même si son total d’INTs est remarquable, au début cela ressemblait plus à des « cadeaux » tombés du ciel. Mais ce taux de complétion autorisé et ce nombre de passes défendues prouvent qu’il a pris confiance en lui de match en match et qu’il est devenu un titulaire à part entière après deux saisons dans l’anonymat.

 

Penei Sewell – OT
Pénalités 11 total (6e pire), 8 acceptées, 51 yards

 

Le premier tour a très bien fait le travail malgré un penchant pour les mouchoirs jaunes. Il a cependant des circonstances atténuantes : prévu pour être aligné à droite, il a dû commencer à gauche pour remplacer Taylor Decker blessé, et il a lui-même dû affronter quelques pépins physiques. Il a parfois appris à la dure au niveau technique, mais une fois Decker revenu, l’ex-Duck a été replacé à droite et il a été solide, surtout en mode rouleau-compresseur pour ouvrir les brèches. C’est une bonne première saison qui devrait en appeler d’autres.

 

Les blessures, surtout dans l’arrière-garde. Jeff Okudah s’est gravement blessé dès le premier match et le rookie Ifeati Melifonwu s’est blessé à son retour avant de revenir plus tard dans la saison. Les Cornerbacks ont dû faire avec Will Harris, Jerry Jacobs, A.J. Parker et Oruwariye pendant la majeure partie de l’année.

Dans le slot, Jacobs a également été très intéressant avec 59%, 1 TD, 7 passes défendues et 90.5 de Cover Rating ; ce duo pourrait être un bon lieutenant d’Okudah si ce dernier peut enfin lancer sa carrière. C’est à côté que le bât a largement blessé : Harris a été en grosse difficulté, autorisant 73.4%, 9.3 yards par ciblage, 5 TDs pour 4 passes défendues et 123.0 de Cover Rating ; Parker a aussi été en difficulté avec 4 TDs, 1 INT, 7 passes défendues et 105.0 de Cover Rating, mais surtout 13 plaquages manqués (20.6% de ses tentatives). L’autre Safety, Dean Marlowe dont le nom semble sortir droit d’un film noir des années 40s, a aussi été visé avec 80%, 1 TD, 2 passes défendues et 118.1 de Cover Rating.

Malgré les efforts de Walker et Oruwariye et avec peu d’aide devant (nous y reviendrons), pas étonnant que la couverture ait autant souffert : 66.0% (21e), 244.7 yards par match (24e), 7.6 yards par passe tentée (pire marque), 31 TDs (26e), 11 INTs (22e), un QB Rating adverse de 101.0 (29e), 56 big plays (24e) et 4 matchs d’un Quarterback à 300+ yards (16e).

 

La ligne offensive
Stuffs 43 (27e) soit 3.5% des plaquages (28e)
Pressions 129 pressions (17e) soit 21.8% par action de passe (17e)
Sacks 36 sacks (14e) soit 5.7% par action de passe (12e)
Taux de conversion 27.9% (10e)

 

Sans faire trop de bruit, l’unité a fait une année intéressante pour la suite car, comme les arrières, elle a été malmenée par les blessures. Decker a raté la moitié de la saison, l’excellent Centre Frank Ragnow est parti sur IR après un mois de compétition et les Guards ont également fait un tour à l’infirmerie.

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Derrière Sewell (le plus utilisé) on trouve Jonah Jackson (94.1%) qui a été inconstant mais aussi une force au sol. L’autre Guard, Halapoulivaati Vaitai, a eu des moments difficiles mais a été sympathique, alors qu’une fois de retour Decker a aligné ses performances habituelles – il a même scoré un TD ! Le Tackle Matt Nelson a été le maillon faible de l’ensemble, alors que la belle surprise est venue d’Evan Brown, le très sérieux remplaçant de Ragnow au Centre ; bref, il y a de la qualité et de la jeunesse dans ce groupe.

Jared Goff a pu en profiter, surtout quand l’attaque a semblé trouver quelques solutions à partir de la moitié de la saison ; avant cela, il est vrai que les changements sur la ligne offensive et au poste de lanceur ont produit une attaque souvent au point mort. Goff a néanmoins bien mieux fini qu’il n’avait commencé, et il va être intéressant de voir 1) ce que les Lions vont décider au poste et 2) si Goff devra (ou pas) gagner sa place pour l’année prochaine. Il termine avec 67.2% (10e), 3245 yards, 6.6 yards par passe tentée, 19 TDs, 8 INTs, 6 fumbles, 35 sacks et 91.5 de QB Rating.

 

Le pass-rush
Pressions 92 pressions (31e) soit 16.9% par action de passe (31e)
Sacks 30 sacks (30e) soit 5.2% par action de passe (27e)
Taux de conversion 32.6% (5e)
Sackeurs 14 (7e) soit 2.1 par joueur (30e)

 

Malgré le renfort d’un certain nom surprenant, les Lions ont toujours un gros problème pour mettre la pression sur le lanceur adverse.

Encore une unité qui a perdu un joueur important rapidement avec la blessure au tendon d’Achille de Romeo Okwara et qui en a vu un autre planter sa tente dans l’injury report avec Trey Flowers (de maigres 4.5 pressions dont 1.5 sacks pour lui). De fait, c’est le petit frère (encore un) Julian Okwara qui a été plus utilisé : avec un temps de jeu équivalent à Flowers il n’a pas à rougir de ses 14 pressions dont 5 sacks (avec 1 fumble forcé et 1 fumble récupéré).

C’est derrière eux que les choses se sont gâtées : Austin Bryant « mène la charge » avec 10.5 pressions dont 4.5 sacks ; au moins il a été efficace mais cela reste largement insuffisant. À l’intérieur, on a le choix entre le mouvement jeune qui n’a pas encore pris avec Alim McNeill et Levi Onwuzurike (McNeill s’en est quand même mieux sorti), la performance médiocre de Nick Williams et la disparition de Michael Brockers.

 

Charles Harris – DE
Plaquages 65, avec 34 solo, 2.5 stuffs, 6 manqués
Fumbles Déf. 2 forcés
Pass-Rush 23.5 pressions, 7.5 sacks

 

Après Treadwell à Jacksonville, c’est la revanche des anciens busts de draft. OK, les stats de Harris ne vous décollent pas le papier peint des murs, mais il a fait plus en une saison que dans les quatre premières de sa carrière ; les Dolphins s’en souviennent encore (ou pas, justement).

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Que ce soit contre la course ou dans le pass-rush, Harris a joué – probablement plus que prévu à cause des blessures – et il a répondu présent d’une manière qu’on n’attendait presque plus.

 

Alex Anzalone – LB
Plaquages 78, avec 49 solo, 15 manqués
Pass-Rush 4 pressions, 1 sack
Couverture 39 ciblages, 69.2%, 237 yards, 7 PDs, 1 INT
Moyennes 6.1 yards par ciblage
8.8 yards par complétion
Cover Rating 74.4

 

La défense contre la course des Lions a été bien trop souvent une passoire : 135.1 yards par match (28e), 4.4 yards par course (21e), 19 TDs (26e) et 14 big plays (29e) ; elle a été incapable de pénétrer dans le backfield avec 28 stuffs (27e). La faute à une ligne défensive qui a été bien trop tendre, et un groupe de Linebackers qui n’a pas réussi à suivre derrière, même avec toute sa bonne volonté. Anzalone prend un peu pour l’ensemble, mais aussi pour lui avec ses plaquages manqués, symbole d’un front-7 à la rue ; il a confirmé qu’il est bien plus à l’aise en couverture.

La bonne volonté, c’est plutôt le surprenant Jalen Reeves-Maybin qui la représente : le spécialiste des équipes spéciales est devenu titulaire à part entière en défense, et il a été très actif avec 4 TFL, 2 fumbles forcés, 1 fumble récupéré et 4 passes défendues. Le rookie Derrick Barnes a été jeté au feu lui aussi, mais il a eu bien plus de mal, étant notamment transpercé par les airs : 86.4%, 13.9 yards par ciblage et 149.1 de Cover Rating – pires marques NFL avec 20 ciblages minimum.

 

La victoire 30-12 contre Arizona en Week 15. On a toujours un peu de mal à comprendre d’où est sorti ce match, mais c’est vers quoi Detroit doit tendre dans le futur.

 

La rouste 44-6 contre Philadelphia en Week 8. Le match où la défense au sol a agité le drapeau blanc.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 vs. Philadelphia 9-8 Playoffs 0
2 vs. Washington 7-10 Négatif 0
3 @ Minnesota 8-9 Négatif 1
4 vs. Seattle 7-10 Négatif 0
5 @ New England 10-7 Playoffs 0
6 BYE
7 @ Dallas 12-5 DivChamp 7
8 vs. Miami 9-8 Positif 0
9 vs. Green Bay 13-4 DivChamp 0
10 @ Chicago 6-11 Négatif 0
11 @ NY Giants 4-13 Négatif 0
12 TG vs. Buffalo 11-6 DivChamp 0
13 vs. Jacksonville 3-14 Négatif 3
14 vs. Minnesota 8-9 Négatif 0
15 @ NY Jets 4-13 Négatif 0
16 STF @ Carolina 5-12 Négatif 0
17 vs. Chicago 6-11 Négatif 0
18 @ Green Bay 13-4 DivChamp 0

 

Matchs Nombre Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2021 7 31
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2021 6 28
Bilans Bilan Rang
Cumulé total 135-154 (0.467) 28
Cumulé à domicile 73-80 (0.477) 24
Cumulé à l’extérieur 62-74 (0.456) 28
Écart domicile/extérieur 0.021 14
Stats additionnelles Valeur Rang
Kilométrage total théorique 6673 2
Total jours nets de repos entre les matchs +11 2

 

La présence de quelques cadors empêche le calendrier de Detroit d’être le plus facile, et la NFL a été sympathique en regroupant tous les matchs compliqués autour de la bye week. De plus, vous voyez que les Lions n’auront pas à aller loin et ne seront jamais en déficit de repos par rapport à leur adversaire direct. Il y a de quoi faire une meilleure saison.