NFL Team Honors VII : Carolina

500-Panthers

Tout a semblé bien commencer pour l’an II de l’ère Rhule avec un 3-0… avant que tout ne se délite vitesse grand V, surtout offensivement, et surtout au niveau du poste de Quarterback. Voilà que les Panthers se retrouvent à frôler le top-5 de la draft avec toujours les mêmes questions au poste le plus important ; mais, plus embêtant, la franchise a rendu des copies très pâles sur la fin de la saison, donnant l’impression de ne pas vraiment savoir dans quelle direction elle va. Les blessures n’ont pas aidé, mais sont-elles les seules responsables ? Rien n’est moins sûr, et il devient urgent que les choses s’améliorent en 2022.

À lire avec les moustaches tombantes.

 

CAROLINA PANTHERS
4e NFC South ~ 5-12

 

Les prévisions de Madame Soleil 2021

 

On savait que la saison 2020 était le début d’une reconstruction à Carolina, et poster le même bilan que l’année précédente avec tous les changements effectués était plutôt positif. Il fallait maintenant apporter des preuves d’une progression avec un mix de vétérans et de jeunes talents sous la féRhule du nouveau Head Coach.

Pour reconstruire, rien de tel que d’avoir un jeune Quarterback sur lequel compter ; encore fallait-il s’arrêter sur son identité. Après Cam Newton était venu Teddy Bridgewater, et après Teddy Bridgewater (échangé à Denver) venait l’ex-Jet Sam Darnold qui n’avait jamais vraiment été aidé dans la Grosse Pomme : le #3 de la draft 2018 allait tenter de relancer sa carrière en Caroline pour devenir le franchise Quarterback dont l’équipe avait besoin, et pour cela il aurait besoin de plus de talent autour de lui, en protection et en réception. Ironiquement, il ne serait pas trop dépaysé puisqu’il retrouvait son ancien receveur Robby Anderson et son ancien Tight End Dan Arnold ; Anderson avait brillé en 2020 pour les Cats en formant un duo redoutable avec D.J. Moore. Le polyvalent Curtis Samuel n’était plus là, mais le deuxième tour Terrace Marshall avait rejoint le groupe tout comme l’ex-Seahawk David Moore. Arnold, lui, faisait partie de la tentative de booster la réception dans un groupe de Tight Ends « à l’ancienne » ; Ian Thomas devait sortir de sa coquille et le troisième tour Tommy Tremble était avant tout un bloqueur.

La ligne offensive instable avait également connu des changements : Michael Schofield et Greg Little étaient partis, l’ex-Cowboy Offensive Tackle Cam Erving et l’ex-Jet Guard Pat Elflein étaient arrivés. L’Offensive Tackle Trent Scott et le Guard John Miller avaient une chance de se battre pour être titulaire, comme le troisième tour Offensive Tackle Brady Christensen. Le Centre Matt Paradis était sympathique mais on l’avait connu plus en forme, et seul l’Offensive Tackle Taylor Moton tenait vraiment la baraque ; bref, encore pas mal de questions sur cette unité. La saison passée, Mike Davis avait dû se battre pour gagner des yards au sol ; il n’était plus là, donc Christian McCaffrey devait éviter les pépins physiques pour être le meilleur ami de Darnold, que ce soit au sol ou par les airs.

La défense était peut-être mieux fournie en jeunes talents que l’attaque qui se basait plus sur des vétérans. Prenez la ligne défensive et les deux derniers choix de premier tour : le junior Defensive End Brian Burns avait explosé la saison passée et le sophomore Defensive Tackle Derrick Brown commençait à trouver son rythme de croisière. La franchise espérait que celui de cette année, le Cornerback Jaycee Horn, pourrait être la quatrième pièce du futur échiquier défensif ; quatrième car il allait évoluer « à côté » du tonitruant couteau suisse Jeremy Chinn. Pour rester un instant sur la première ligne de défense, elle avait perdu l’emblématique Kawann Short et le sympathique Efe Obada, mais elle avait vu les arrivées de l’ex-Titan Defensive Tackle DaQuan Jones, de l’ex-Ram Defensive End Morgan Fox et de l’ex-Cardinal Haason Reddick. Ce dernier devait apporter le plus d’aide à Burns, sans oublier les jeunes Yetur Gross-Matos, Bravvion Roy et Marquis Haynes.

C’était au niveau des Linebackers qu’on se demandait comment remplacer Luke Kuechly : Jermaine Carter allait « tenter sa chance » avec Shaq Thompson à ses côtés, même si on savait que c’était surtout la ligne défensive et Chinn qui feraient le gros du travail pour arrêter l’attaque terrestre. Horn, lui, n’arrivait pas seul dans la couverture : l’ex-Bronco A.J. Bouye débarquait pour prêter main forte à Donte Jackson et au Safety Juston Burris (mais sans Tre Boston parti et avec l’ex-Jaguar Rashaan Melvin sur Practice Squad).

Cela donnait pas mal de parties mouvantes : si les jeunots continuaient de pousser en défense, les acquisitions n’étaient pas dénuées d’intérêt. La ligne offensive allait être un des grands questionnements, mais si R&R CMC pouvait rester debout, alors ce serait d’autant plus facile pour Darnold. Si la protection tenait, il viserait plus loin que Bridgewater, étirant le jeu. Cette équipe était intrigante et le calendrier était abordable, mais il y avait quand même des questions. Accumuler trois victoires de plus était déjà bien, un bilan positif encore mieux.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 vs. NY Jets W 19-14 1-0 o
2 vs. New Orleans (1-0) W 26-7 2-0 dw
3 @ Houston (1-1) W 24-9 3-0
4 @ Dallas (2-1) L 28-36 3-1 cwpo
5 vs. Philadelphia (1-3) L 18-21 3-2 cwpo/L
6 vs. Minnesota (2-3) L 28-34 (OT) 3-3 co/TT
7 @ NY Giants (1-5) L 3-25 3-4 c
8 @ Atlanta (3-3) W 19-13 4-4 do
9 vs. New England (4-4) L 6-24 4-5 wp
10 @ Arizona (8-1) W 34-10 5-5 cwp
11 vs. Washington (3-6) L 21-27 5-6 co
12 @ Miami (4-7) L 10-33 5-7 w
13 BYE
14 vs. Atlanta (5-7) L 21-29 5-8 do
15 @ Buffalo (7-6) L 14-31 5-9 wp
16 vs. Tampa Bay (10-4) L 6-32 5-10 dwp
17 @ New Orleans (7-8) L 10-18 5-11 dwo
18 @ Tampa Bay (12-4) L 17-41 5-12 dwp

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Saison 5-12
Demi-saison 4-5 1-7
Quart-saison 3-2 1-3 1-3 0-4
Détail Bilans
Domicile 2-6
Extérieur 3-6
Division (d) 2-4
Conférence (d+c) 3-9
Équipes > .500 (w) 2-8
Équipes en playoffs (p) 1-6
Matchs à une possession (o) 2-6
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 0-1-1-0
Prolongations 0-1
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2020) 128-143-1 (0.472, 26e)
Calendrier réel (2021) 147-142 (0.509, 15e)
Écart entre les deux 0.037 (30e)

 

Malgré ce démarrage, Carolina a peu ou prou atteint les mêmes bilans que l’année dernière (avec, évidemment, un match en plus). L’équipe n’a finalement pas été aidée par un calendrier qui s’est considérablement durci à cause de la NFC East (notamment Dallas et Philly), ce qui se voit dans les 10 matchs contre des équipes ayant terminé en positif vs. 6 l’année dernière ; au moins les Cats ont réussi à en battre quelques-unes, contrairement à 2020. Cependant, le calendrier a quand même été plus simple que le précédent (0.531), et l’équipe a joué moins de matchs à une possession (8 vs. 11). Et enfin, s’il y a encore eu trop peu de matchs qui se sont joués dans le dernier quart-temps, on peut quand même noter que l’équipe n’a jamais été menée dans 4 de ses 5 victoires et a mené au moins une fois lors de 10 de ses 13 défaites ; ce qui veut dire qu’elle n’est pas complètement à la rue non plus.

 

La réalité

 

Attaque Panthers Rang Adversaire Rang
Points par match 17.9 29 23.8 21
TDs 32 29 45 18
Yards par match 298.9 30 305.9 2
First Downs par match 18.9 25 18.3 4
Third Down % 35.745 29 37.788 9
Redzone Drive % 26.842 28 30.159 9
Redzone TD % 53.192 25 67.308 30
Big plays 44 31 55 9
Pass/Run ratio 1.431 18 1.169 26
QB/Cover Rating 68.5 32 95.0 22
Turnovers 29 29 16 26
Défense Panthers Rang Adversaire Rang
Stuff % 3.756 4 3.496 30
Pressions 130 17 159 27
Sacks 39 15 52 28
Équipes Spéciales Panthers Rang Adversaire Rang
Field Goal % 89.655 8 86.487 17
Extra Point % 92.857 20 91.429 9
Punt Net Yards 39.3 25 41.9 22
Autres Panthers Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 6.3 22 6.4 7
TOP moyen 30:28 16
Extra Stat Panthers Rang Adversaire Rang
Yards Par Action 4.6 32 5.1 3

 

Si l’entête n’avait pas suffi, le tableau des stats double la mise sur le problème #1 des Panthers cette saison, et vous pouvez être sûr que la troisième couche attend un peu plus bas. L’attaque n’était pas folichonne en 2020, elle a réussi à faire pire : -4.0 points par match, -4 TDs, -50.6 yards par match, -17 big plays, -8 voyages en redzone ou -3.2% de 3e tentatives converties. Ironiquement, l’offensive a suivi la courbe de l’équipe avec d’excellents débuts de match – 11 TDs scorés en premier quart-temps (8e) dont 5 sur premier drive offensif (7e) – le problème c’est que le reste n’a pas suivi : Carolina a scoré 34.4% de ses TDs et 31.3% de ses points en premier quart-temps (tops NFL). Les reprises de mi-temps ont été notamment désastreuses avec 4 TDs en troisième quart-temps (pire marque) et 2.1 points par match (31e).

La défense a suivi la même formule : les Cats sont les seuls à n’avoir encaissé aucun TD sur premier drive offensif adverse ; ils n’ont autorisé que 9 points (top NFL). Néanmoins, comme l’attaque, l’escouade défensive a très mal repris après la pause avec 14 TDs (31e) et 6.5 points par match (30e) en troisième quart-temps. On peut aussi remarquer qu’elle a eu moins d’influence sur le score avec aucun TD (ce qui n’aide pas quand l’attaque, elle, en a offert +2), mais si on prend les stats majeures, elle a fait une meilleure saison : -54.2 yards par match, -4.2 first downs par match, -6 big plays, -11.5% de 3e tentatives autorisées ou +9.4% de drives adverses terminant en 3&out. C’est remarquable quand on voit qu’elle a démarré 30 drives dans son propre camp (pire marque) et sur les 33.17 yards adverses en moyenne (pire marque aussi). Pour finir, l’Extra Stat vous résume assez bien la dichotomie entre les deux escouades.

Voici les récompenses de la saison :

 

DJ Moore – WR
Course 8 courses, 48 yards, 1 BTK
Réception 93 réceptions, 1157 yards, 4 TDs, 16 big plays, 4 BTKs
Avancé 57.1%, 10 drops, 72.0 Target Rating
Cumulé 101 touches, 1205 yards, 4 TDs, 16 big plays, 5 BTKs
Moyennes 6.0 yards par course
12.4 yards par réception
Fumbles Off. 1 commis, 1 perdu

 

Le QB Rating dans le tableau général et les stats ci-dessus devraient suffire à vous expliquer pourquoi Moore remporte le Most Valuable Player : malgré tous les soucis au poste de lanceur, il a été la constante dans le jeu aérien – et on peut même dire dans l’attaque toute entière à part une exception. Il a toujours ce maudit problème de drops (cela a même empiré cette année), mais à part cela il a accumulé 22.3% des yards de l’équipe, plus du double des yards en réception du deuxième (222% pour être exact) et le QUADRUPLE des big plays du deuxième (16 vs. 4). Sans lui, la saison aurait été largement pire.

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Vous devez donc logiquement vous demander où étaient les autres. Ce n’est pas comme s’ils n’avaient pas été impliqués : si Moore a reçu 163 ciblages (6e), le deuxième est Robbie Anderson avec 110 ciblages, ce qui est beaucoup ; mais l’ex-Jet est très loin d’avoir fait une saison aussi rutilante que la précédente. Les stats font même mal aux yeux : 53 réceptions, 48.2% de réception (3e pire marque), 519 yards, 9.8 yards par réception, 5 TDs (top team), 7 INTs dans sa direction, 3 big plays, 7 drops et 50.5 de Target Rating (3e pire marque aussi). La qualité des lanceurs a eu un impact sur ses performances, mais comment expliquer ce taux de réception terrible avec une moyenne loin d’être délirante et ces drops ?

Derrière, personne n’a dépassé 400 yards ou marqué plus d’un TD. Brandon Zylstra arrive avec 250 yards et 1 TD, le rookie Terrace Marshall a été trop peu vu et les Tight Ends continuent d’être des fantômes en réception avec le rookie Tommy Tremble ou Ian Thomas. Les 35 drops (30e) n’aident pas à remonter le niveau.

 

Frankie Luvu – LB
Plaquages 43, avec 26 solo, 6.5 stuffs, 2 manqués
Fumbles Déf. 1 forcé, 3 récupérés
Pass-Rush 4.5 pressions, 1.5 sacks

 

La belle surprise de 2021 a été l’apport en défense de Luvu, le grand spécialiste des équipes spéciales (top team avec 67.2% des snaps). Certes, elle est venue dans un temps de jeu très réduit (22.9%) et pourtant regardez son abattage : 15.1% de ses plaquages ont été des stuffs. Le transfuge des Jets devrait gagner un peu plus de snaps l’année prochaine.

 

Taylor Moton – OT
Pénalités 4 total, 4 acceptées, 30 yards

 

Un grand classique des Cats ces dernières saisons : Moton décroche l’Offensive Player Of The Year.

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La ligne offensive n’a pas eu une saison de tout repos (nous y reviendrons), mais le deuxième tour de 2017 continue de confirmer qu’il est un des atouts majeurs de l’attaque de la Caroline, surtout quand il est le seul offensif à avoir joué tous les snaps.

 

Shaq Thompson – LB
Plaquages 104, avec 65 solo, 7 stuffs, 14 manqués
Pass-Rush 8 pressions, 2 sacks
Couverture 56 ciblages, 69.6%, 306 yards, 5 PDs, 2 INTs
Moyennes 5.5 yards par ciblage
7.8 yards par complétion
Cover Rating 68.0

 

Peut-être Thompson avait-il besoin de digérer le départ surprise en retraite de Luuuuuuuuke ; sa saison 2021 a été bien plus solide dans le leadership. Il a notamment été meilleur contre la passe et un peu plus saignant dans le pass-rush ; il a été le 2e Panther le plus ciblé. Il a aussi malheureusement « amélioré » son nombre de plaquages manqués (et son taux par tentative à 11.9%), ce qui reste un peu élevé, mais dans l’ensemble c’est exactement le genre de saison que les Panthers voulaient voir de leur ancien premier tour.

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À ses côtés, Jermaine Carter a eu plus de mal à avoir un impact : il n’a réussi que 3 stuffs et « mène » la défense avec 15 plaquages manqués (14.6%), ce qui est vraiment trop. Il a également eu du mal en couverture, autorisant 76.3%, 1 TD avec 1 passe défendue. Cela aurait été difficile de tenir la route sans Thompson à côté de lui.

 

Chuba Hubbard – RB
Course 172 courses, 612 yards, 5 TDs, 3 big plays, 9 BTKs
Réception 25 réceptions, 174 yards, 1 TD, 1 big play, 3 BTKs
Avancé 67.6%, 7 drops, 75.7 Target Rating
Cumulé 197 touches, 786 yards, 6 TDs, 4 big plays, 12 BTKs
Moyennes 3.6 yards par course
7.0 yards par réception
3.8 yards par occasion
Fumbles Off. 1 commis, 1 perdu

 

Oui, le quatrième tour a eu du mal au sol (vous le voyez avec sa faible moyenne), mais quand on remarque qu’il est à 1.7 yards avant contact, une des pires moyennes de la ligue, on comprend que la ligne offensive a aussi son mot à dire là-dessus. Néanmoins, là où elle n’est pas fautive, c’est pour les 7 drops sur 37 ciblages soit un taux de 18.9% (pire marque avec 30 ciblages minimum) ; et là non plus sa production n’a pas été ravageuse. Tout cela vous donne la 2e plus faible moyenne de yards par occasion, mais le fait qu’il soit un bon #2 et sûrement pas le #1 qu’il a été forcé d’être n’est pas de sa faute.

Car ledit #1 a encore brillé par son indisponibilité. Christian McCaffrey a joué 23.7% des snaps offensifs après avoir joué 16.6% en 2020 ; du progrès, mais toujours largement insuffisant. C’est rageant car il a rappelé à quel point il pouvait être dangereux quand il est sur le terrain : 136 touches pour 785 yards, 112.4 yards par match (4e), 5.6 yards par occasion (4e), 4.5 yards par course, 90.2% de réception (3e), aucun drop, 2 TDs et 18 plaquages cassés (soit un toutes les 7.6 actions). Il n’a rien perdu de ses qualités de playmaker, mais elles ne servent à rien sur le banc.

Si on rajoute les pérégrinations des Quarterbacks, l’attaque terrestre n’a pas été totalement aphone… tant qu’on ne creuse pas trop loin : 108.4 yards par match (20e), 4.0 yards par course (23e), 17 TDs (13e) et 8 big plays (22e). Là où cela se complique, c’est quand on voit aucun homerun ou 1 match d’un coureur à 100+ yards (et il était de… 101 yards).

 

La gestion du poste de Quarterback. La chute de Sam Darnold après son bon départ puis sa blessure sont une chose, mais cette décision d’avoir Cam Newton et P.J. Walker en hydre à deux têtes a rappelé le fameux « quand vous avez deux QBs vous n’en avez aucun ». Derrière une ligne offensive au sujet de la quelle nous reparlerons, The Darnold a revu les fantômes du passé aux Jets, alors que le retour de Cam a été une étoile filante et Walker n’a jamais paru à l’aise.

Plutôt que de donner les stats individuelles, autant donner le résultat du carnage : 58.1% (pire marque), 190.5 yards par match (29e), 6.0 yards par passe tentée (31e), 14 TDs (31e), 21 INTs (pire marque), un QB Rating de 68.5 (pire marque), 36 big plays (30e) et 3 matchs d’un Quarterback à 300+ yards (15e).

 

La couverture
Stats 65.4% (16e), 192.1 yards (4e), 26 TDs (13e), 9 INTs (26e)
Moyennes 6.3 yards par passe tentée (8e)
9.7 yards par complétion (8e)
YAC 49.0% (9e)
QB Rating 95.0 (22e)
Explosivité 46 big plays (11e) dont 7 homeruns (9e)
Matchs marquants 2 matchs d’un QB à 300+ yards (4e)
6 matchs d’une cible à 100+ yards (16e)

 

On peut trouver des choses à redire à tous les secteurs susceptibles de recevoir la récompense, donc arrêtons-nous sur la défense aérienne : elle a été sympathique mais elle n’a pas réussi à voler assez de ballons et elle a eu quelques trous d’air ici ou là.

C’est à l’image de Jeremy Chinn qui a fait une saison quasiment semblable à la précédente : encore une fois extrêmement actif (top team avec 107 plaquages), encore une fois présent contre la course (5 stuffs)… encore une fois avec le bras qui tremble (12 plaquages manqués) et encore une fois ciblé par les Quarterbacks adverses (64.7%, 5 TDs, 1 INT, 5 passes défendues, 105.3 de Cover Rating). Il parvient à limiter les gains (5.9 yards par ciblage c’est très bien) mais il se perd parfois en route.

Les Cornerbacks rattrapent un peu tout ça avec une bonne saison. Donte Jackson est devenu le plus ciblé (68) et il a très bien répondu, postant 63.2%, 3 TDs, 2 INTs, 10 passes défendues et 86.5 de Cover Rating. A.J. Bouye n’a autorisé aucun TD avec 3 passes défendues et 88.9 de Cover Rating. L’ajout tardif de Stephone Gilmore a quand même eu le temps d’avoir un impact avec 2 TDs, 2 INTs, 2 passes défendues et 78.6 de Cover Rating.

C’est derrière que les choses ont été un peu plus compliquées avec Keith Taylor ou l’ex-Jag C.J. Henderson et leurs 4 TDs pour aucune INT. Le premier tour Jaycee Horn a montré des choses plutôt intéressantes dans le premier mois de compétition avant de partir sur IR. Les autres arrières, notamment au poste de Safeties, ont été plus discrets entre Sean Chandler (2 TDs), Juston Burris (1 INT) ou Myles Hartsfield (4 passes défendues).

Carolina a utilisé un paquet d’arrières cette saison (9 Defensive Backs ont joué 300+ snaps) avec des résultats variés, mais les titulaires ont tenu la baraque dans l’ensemble.

 

La phase de punt
Moyennes 43.6 yards bruts (28e) et 39.3 yards nets (25e)
Taux dans les 20y adverses 26.0% (30e)
Moyenne sur retour 7.4 yards par retour adverse de punt (7e)

 

Les Cats ont tourné entre trois punters cette saison : Lachlan Edwards a tenu son rang avec 47.9 yards bruts par punt (et il a même dû remplacer le Kicker au pied levé contre Buffalo), mais Carolina a réussi l’exploit d’avoir les deux pires punters en yards bruts de la saison : Ryan Winslow (38.6) et Joseph Charlton (39.1). Au fait, vous a-t-on dit qu’en plus deux punts ont été contrés ?

 

Haason Reddick – DE
Plaquages 68, avec 37 solo, 1 stuff, 4 manqués
Fumbles Déf. 2 forcés, 1 récupéré
Pass-Rush 30 pressions, 11 sacks

 

On pouvait se demander si l’explosion de Reddick en 2020 allait se confirmer chez les Panthers, on a eu la confirmation : il est venu parfaitement soutenir Brian Burns, devenant même le top sackeur de l’équipe. De plus, Reddick est un meilleur défenseur contre la course que son jeune coéquipier dont l’envie de sacker le Quarterback peut l’auto-éliminer du chemin d’un coureur.

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En effet, Burns est un peu redescendu de son nuage de l’année précédente, même s’il fait encore une fois une belle année : 4 stuffs, 26 pressions dont 9 sacks, 2 fumbles forcés et 4 passes défendues. Yetur Gross-Matos a été un sympathique troisième larron dans tous les compartiments avec 1.5 stuff et 7.5 pressions dont 3.5 sacks.

Le pass-rush a principalement été mené par le duo Reddick-Burns, cependant il a reçu de l’aide d’un peu partout : à l’inverse de la saison précédente, Phil Snow a décidé d’envoyer la meute bien plus souvent avec 192 blitz (6e) soit 33.9% des actions (3e), et on voit que cela a eu un petit impact sur le taux de pression (25.2% par action de passe – 8e).

À l’intérieur, Derrick Brown a encore été un roc (5 stuffs, 12 pressions dont 3 sacks) alors que Da’Quan Jones a été présent dans le rôle du maousse qui prend les blocks. Morgan Fox a surtout été là dans le pass-rush (8.5 pressions dont 1.5 sacks) mais Bravvion Roy manque d’impact.

 

Les signatures sur la ligne offensive. Pat Elflein et Cameron Erving n’ont pas du tout fait l’affaire, à tel point que Erving a fini par être remplacé à droite par le rookie troisième tour Tackle Brady Christensen ; au vu des circonstances et de son placement en Guard puis Tackle, il s’est bien débattu. Au Centre, Elflein a remplacé un Matt Paradis OK sans plus parti sur IR, et il n’a pas brillé du tout. Nous avons déjà parlé de Moton. Pour le reste, c’est un gloubiboulga de médiocrité entre John Miller, Dennis Daley (9 pénalités, top team), Michael Jordan ou Trent Scott.

 

La victoire 34-10 contre Arizona en Week 10. On a un temps hésité car c’était contre Colt McCoy, mais Walker a fait un bon match, Cam et R&R CMC ont participé, et la défense a fait un gros match.

 

La défaite 25-3 chez les Giants en Week 7. Carolina a le droit de prendre des tôles contre le champion en titre, mais ce non-match offensif à New York a marqué la fin de la lune de miel de Darnold, mis sur le banc.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 vs. Cleveland 8-9 Négatif 0
2 @ NY Giants 4-13 Négatif 0
3 vs. New Orleans 9-8 Positif 0
4 vs. Arizona 11-6 Playoffs 0
5 vs. San Francisco 10-7 Playoffs 1
6 @ LA Rams 12-5 Champ 0
7 vs. Tampa Bay 13-4 DivChamp 0
8 @ Atlanta 7-10 Négatif 0
9 @ Cincinnati 10-7 DivChamp 1
10 TNF vs. Atlanta 7-10 Négatif 0
11 @ Baltimore 8-9 Négatif -3
12 vs. Denver 7-10 Négatif 0
13 BYE
14 @ Seattle 7-10 Négatif 7
15 vs. Pittsburgh 9-7-1 Playoffs 0
16 STF vs. Detroit 3-13-1 Négatif 0
17 @ Tampa Bay 13-4 DivChamp 1
18 @ New Orleans 9-8 Positif 0

 

Matchs Nombre Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2021 9 19
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2021 7 14
Bilans Bilan Rang
Cumulé total 147-140-2 (0.512) 12
Cumulé à domicile 77-74-2 (0.510) 14
Cumulé à l’extérieur 70-66 (0.515) 12
Écart domicile/extérieur -0.005 20
Stats additionnelles Valeur Rang
Kilométrage total théorique 11308 13
Total jours nets de repos entre les matchs +7 6

 

Les Cats ne voyageront pas trop et ils auront du repos, mais ils pourraient rapidement être mis dans un trou avec ce début de saison frappadingue, même si bon nombre de matchs seront à domicile. De plus, avec Denver en épouvantail et Baltimore toujours dangereux, on pourrait se retrouver avec une difficulté de calendrier qui fait un bond une fois qu’on fait les comptes après la saison. Ah, et sympa ce finish.