NFL Team Honors VII : Atlanta

500-Falcons

Quand vous allez voir le tableau général des stats, vous allez vous poser la même question que tout le monde : comment les Falcons ont-ils fait pour finir avec sept victoires cette saison. La réponse se trouve dans un autre tableau, et autant la donner tout de suite : toutes les victoires d’Atlanta se sont jouées à une possession. Autrement dit, Atlanta n’est pas miraculeusement devenue meilleure – surtout dans une saison où on n’attendait pas ça de sa part – Atlanta a été miraculée, ce qui est différent. Et désormais, la franchise qui végète entre deux eaux depuis son Super Bowl perdu va devoir faire sans son emblématique Quarterback.

À lire à l’arrache.

 

ATLANTA FALCONS
3e NFC South ~ 7-10

 

Les prévisions de Madame Soleil 2021

 

Les Falcons avaient été les premiers du triptyque des finalistes NFC récents à retomber de leur nuage (avec les Rams et les Eagles), et ils étaient tombés le plus lourdement. Le duo Thomas Dimitroff – Dan Quinn était arrivé au bout de ce qu’il pouvait faire, et son remplaçant Terry Fontenot – Arthur Smith devait faire revenir Atlanta sur le devant de la scène.

L’organisation était en position pour drafter un Quarterback du futur, mais la confiance était logiquement renouvelée au leader Matt Ryan. Il avait néanmoins perdu son BFF receveur Julio Jones échangé à Tennessee, ce qui promouvait Calvin Ridley au poste de #1 qu’il avait prouvé pouvoir occuper la saison dernière. Russell Gage prenait aussi du galon en devenant #2, et c’était surtout derrière qu’il fallait combler le vide : le jeune Olamide Zaccheaus semblait un peu seul. C’était aussi pour cela qu’au lieu de prendre un Quarterback, les Falcons avaient choisi l’ultra-athlétique premier tour Tight End Kyle Pitts pour former un duo qui promettait avec Hayden Hurst, tout en rajoutant l’ex-Bill Lee Smith pour bloquer.

Cela devait mitiger la perte du #11, mais on savait que c’était l’ensemble « ligne offensive + coureurs » qui devait vraiment apporter son soutien à Ryan. Le départ de Todd Gurley avait été compensé par l’acquisition intéressante de l’ex-Panther Mike Davis après son solide intérim de R&R CMC en 2020, et celle de l’ex-Bear Cordarrelle Patterson qui pouvait offrir un changement de rythme opportun (sans parler des équipes spéciales). Il fallait remettre du jus dans l’attaque terrestre, et pour cela la ligne devait mieux tenir : on savait que le Left Tackle Jake Matthews était l’élément le plus stable et que le Guard Chris Lindstrom ainsi que le Right Tackle Kaleb McGary avaient bien progressé, mais il restait deux points de contention. Au Centre, Alex Mack était parti et Matt Hennessy avait eu du mal la saison passée, alors que l’autre poste de Guard était occupé par l’ex-Jet Josh Andrews ; à voir si le troisième tour Jalen Mayfield pouvait se faire une place. Il fallait que ces doutes soient rapidement levés sinon cela ne pourrait pas s’améliorer derrière.

Mais cela n’avait rien à voir avec les soucis de l’autre côté du ballon où l’ensemble de la défense aérienne était tombée en même temps que les résultats. Manque de pass-rush et perte de talent chez les arrières devaient être corrigés pour redresser la barre… mais visiblement du côté de la pression, l’équipe pensait que l’amélioration viendrait de l’intérieur : seul l’ex-Patriot pass-rusher Brandon Copeland était arrivé. Le Defensive Lineman Grady Jarrett allait encore mener la charge en espérant que le Linebacker Deion Jones ne soit pas le deuxième meilleur sackeur de l’équipe ; que ce soit le Defensive End Jonathan Bullard, les Linebackers Jacob Tuoti-Mariner, Dante Fowler ou Steven Means, il fallait que quelqu’un émerge sans avoir besoin d’envoyer la meute à chaque fois. Sur la ligne, Tyeler Davison était solide avec le sophomore Marlon Davison et Jack Cominsky en deuxièmes lames.

L’arrière-garde avait subi plus de modifications : les Safeties Ricardo Allen, Damontae Kazee et Keanu Neal étaient partis ; l’ex-Patriot Duron Harmon et l’ex-Raider Erik Harris prenaient la main devant le deuxième tour Richie Grant. Cela faisait un sacré turnover pour améliorer tous les aspects défensifs, alors que les Cornerbacks avaient juste vu l’arrivée de l’ex-Washington Fabian Moreau ; le sophomore A.J. Terrell avait eu un baptême du feu compliqué mais il n’avait pas été aidé, et c’était surtout Isaiah Oliver qui devait connaître un rebond en troisième année (Kendall Sheffield aussi devait faire mieux). Sinon, pour le milieu de la défense, Jones et le sous-coté Foyesade Oluokun avaient surtout besoin d’aide autour d’eux.

Les arrivées de Smith et du Defensive Coordinator Dan Pees pouvaient faire du bien à Ryan et à la défense, mais il fallait que le jeu au sol et le pass-rush fassent leur part du travail, et on restait sceptique sur les deux. Même si le calendrier était abordable, c’était quand même difficile de voir les Falcons rebondir de suite de manière spectaculaire ; cependant, si les choses s’emboîtaient bien, ils pouvaient flirter avec un bilan équilibré et embêter pas mal d’équipes (à commencer par la division).

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 vs. Philadelphia L 6-32 0-1 cwp
2 @ Tampa Bay (1-0) L 25-48 0-2 dwp
3 @ NY Giants (0-2) W 17-14 1-2 co
4 vs. Washington (1-2) L 30-34 1-3 co/L
5 vs. NY Jets (1-3) W 27-20 2-3 o
6 BYE
7 @ Miami (1-5) W 30-28 3-3 wo
8 vs. Carolina (3-4) L 13-19 3-4 do
9 @ New Orleans (5-2) W 27-25 4-4 dwo
10 @ Dallas (6-2) L 3-43 4-5 cwp
11 vs. New England (6-4) L 0-25 4-6 wp
12 @ Jacksonville (2-8) W 21-14 5-6 o
13 vs. Tampa Bay (8-3) L 17-30 5-7 dwp
14 @ Carolina (5-7) W 29-21 6-7 do
15 @ San Francisco (7-6) L 13-31 6-8 cwp
16 vs. Detroit (2-11-1) W 20-16 7-8 co/W
17 @ Buffalo (9-6) L 15-29 7-9 wp
18 vs. New Orleans (8-8) L 20-30 7-10 dw

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Saison 7-10
Demi-saison 4-5 3-5
Quart-saison 2-3 2-2 2-2 1-3
Détail Bilans
Domicile 2-6
Extérieur 5-4
Division (d) 2-4
Conférence (d+c) 4-8
Équipes > .500 (w) 2-8
Équipes en playoffs (p) 0-7
Matchs à une possession (o) 7-2
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 1-1-0-0
Prolongations 0-0
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2020) 123-148-1 (0.454, 30e)
Calendrier réel (2021) 136-152-1 (0.472, 26e)
Écart entre les deux 0.018 (23e)

 

Les Falcons ont en effet longtemps flirté avec l’équilibre, alternant succès et défaite avant de plonger à la fin. Mais on voit de suite qu’ils ont surtout profité d’un calendrier qui a été presque aussi faible qu’attendu, et surtout largement moins compliqué qu’en 2020 (0.551) : si New Orleans et Buffalo ont fait moins bien, le trio Philly – San Francisco – Dallas a fait mieux ; et nombre de victoires sont venues contre des adversaires ne terminant pas en positif. Étrangement, Atlanta a été bien meilleur à l’extérieur alors que le parcours n’a pas été dur à domicile. Plus inquiétant, personne n’a perdu aussi largement en moyenne qu’Atlanta : -17.9 en différence de points de moyenne dans les défaites, pire marque. Et histoire d’enfoncer encore un peu plus le clou sur les victoires à une possession, vous savez quel était le bilan des Falcons l’année dernière dans ce secteur ? 2-8.

 

La réalité

 

Attaque Falcons Rang Adversaire Rang
Points par match 18.4 26 27.0 29
TDs 33 27 55 31
Yards par match 303.8 29 364.4 26
First Downs par match 18.0 28 22.5 28
Third Down % 38.863 19 48.387 30
Redzone Drive % 33.526 15 47.239 32
Redzone TD % 53.704 24 63.768 24
Big plays 46 29 58 13
Pass/Run ratio 1.560 25 1.146 29
QB/Cover Rating 86.6 21 97.4 26
Turnovers 26 25 20 19
Défense Falcons Rang Adversaire Rang
Stuff % 3.079 9 2.176 11
Pressions 75 32 170 31
Sacks 18 32 40 19
Équipes Spéciales Falcons Rang Adversaire Rang
Field Goal % 93.103 3 92.857 30
Extra Point % 100.000 1 86.667 4
Punt Net Yards 41.0 17 42.2 28
Autres Falcons Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 5.4 8 6.9 3
TOP moyen 28:38 27
Extra Stat Falcons Rang Adversaire Rang
TDs Sur Premier Drive 1 31 8 32

 

Par où commence-t-on ? L’attaque a pris un mur intégral : -6.4 points par match, -9 TDs, -64.6 yards par match, -4.9 first downs par match, -19 big plays, -8 voyages en redzone adverse, -8 drives commençant dans le terrain adverse, -9.7 actions passées dans le terrain adverse par match, -5% de 3e tentatives converties et -2:04 de possession ; et vous le voyez dans l’Extra Stat, les premiers drives ont été affreux avec 25 points (26e) dont 1 TD, tout comme les derniers quart-temps avec 4.1 points et 8 TDs (pires marques). Partout où on regarde, c’est un carnage qui, malheureusement, était presque annoncé les années précédentes : on ne peut pas avoir une escouade aussi unidimensionnelle sans finir par le payer.

Et si l’attaque ne tient plus, la défense déjà aux abois n’a pas fait de miracles ; c’est juste qu’elle tombe de moins haut (quoique, +16 voyages adverses en redzone ou +7.4% de 3e tentatives autorisées, ça pique). L’équipe en général a offert bien trop de TDs aux adversaires avec 3 TDs défensifs et 2 TDs sur équipes spéciales encaissés là où il n’y en avait eu aucun dans les deux secteurs l’année dernière. La défense a souffert de manière quasiment égale dans tous les quart-temps : c’est à se demander d’où sort ce bilan si positif dans les matchs à une possession. À l’instar de l’offensive, les premiers drives défensifs ont également été horribles : 62 points dont 8 TDs encaissés.

Voici les récompenses de la saison :

 

Matt Ryan – QB
Passe 67%, 3968 yards, 20 TDs, 12 INTs, 40 sacks
QB Rating 90.4
Course 40 courses, 82 yards, 1 TD
Moyennes 7.1 yards par passe tentée
10.6 yards par complétion
2.0 yards par course
Fumbles Off. 11 commis, 4 perdus

 

Le plus fou dans la saison de Ryan, c’est de se dire que malgré un jeu au sol qui a réussi à être pire que l’année dernière, il se retrouve quand même avec 23.2% de play-action (10e). Sinon, vous devez vous demander comment un Quarterback avec ces stats-là peut être Most Valuable Player de son équipe ; il est vrai que Matty Ice vient de sortir une saison qui ressemble à celle de 2017, mais avec encore un peu moins d’efficacité.

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C’est peut-être parce que sans lui, les Falcons ont zéro chance de finir 7-10, qu’il a une moitié de ligne offensive, pas de jeu au sol, un arme et demi en réception, et qu’il parvient quand même à aligner des stats qui ne sont pas totalement affreuses. Il a été un peu plus aidé par ses cibles cette saison au niveau des mains avec -10 drops à 23 (9e), mais, malgré un effort, les YAC sont toujours un problème avec +6.3% des yards en réception à 46.8% (28e). Bref, sous la pression et avec un playcall encore bien déséquilibré (60.9% de passes – 8e), Ryan n’a pas été brillant tout le temps, mais sans lui les Falcons sont dans le top-5 de la draft.

 

Chris Lindstrom – OG
Pénalités Aucune

 

Jamais tableau aussi vide n’a été une si bonne nouvelle. Une moitié de ligne offensive, disions-nous, menée par Lindstrom qui, dans sa troisième saison, confirme qu’Atlanta avait fait le bon choix en le sélectionnant. Le Right Guard a été le plus solide des Offensive Linemen, et également le plus polyvalent, efficace à la fois en protection et pour ouvrir les brèches au sol ; de plus il a été l’offensif le plus utilisé (98.7% des snaps).

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Derrière lui, on retrouve le Left Tackle Jake Matthews qui a fait une saison à son niveau : solide en protection, beaucoup plus en difficulté dans le jeu au sol. C’est par la suite que les choses se compliquent : le Right Tackle Kaleb McGary, après une bonne progression en 2020, a été en grande difficulté en protection. Le Centre Matt Hennessy a remplacé Alex Mack, et il a rendu exactement la même copie : il a trop souvent pris le bouillon, empêchant Ryan d’avoir de l’espace dans la poche. Mais la pire copie a été rendue par le troisième tour Jaylen Mayfield qui a connu une première saison assez horrible en protection ; le Left Guard a été en grande difficulté.

Malgré des points positifs, l’ensemble reste encore trop fragile et trop décousu ; cela a mené à la fois au manque d’allant du jeu au sol, et à la mauvaise saison de Ryan.

 

Cordarrelle Patterson – WR
Course 153 courses, 618 yards, 6 TDs, 2 big plays, 7 BTKs
Réception 52 réceptions, 548 yards, 5 TDs, 8 big plays, 7 BTKs
Avancé 75.4%, 1 drop, 116.1 Target Rating
Cumulé 205 touches, 1166 yards, 11 TDs, 10 big plays, 14 BTKs
Kick Return 18 retours, 434 yards
Moyennes 4.0 yards par course
10.5 yards par réception
5.3 yards par occasion (5e)
24.1 yards par retour de kick
Fumbles Off. 2 commis

 

Jamais tableau aussi rempli n’a autant été preuve de qualité. Si vous voulez échanger le Most Valuable Player et l’Offensive Player Of The Year, vous pouvez, c’est un pays libre.

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Le Season Review préfère marteler que Ryan n’a pas toujours l’aide qu’il mérite, ce qui n’empêche pas de dire que Cordarrelle Patterson a été, sinon une révélation, une bonne pile de regrets : et si, pendant toutes ces années, il n’avait pas été bien utilisé ? Le bonhomme a été le top coureur et top offensif de son équipe avec 26.6% des touches, 21.4% des yards et 35.5% des TDs (4e) de l’attaque… sans oublier le kick returner attitré. Il n’aurait probablement jamais dû finir avec autant de touches, mais il a répondu présent de toutes les manières possibles.

 

A.J. Terrell – CB
Plaquages 81, avec 52 solo, 2 stuffs, 6 manqués
Fumbles Déf. 1 forcé
Pass-Rush 2 pressions, 1 sack
Couverture 86 ciblages, 50%, 417 yards, 3 TDs, 16 PDs (6e), 3 INTs
Moyennes 4.8 yards par ciblage
9.7 yards par complétion
Cover Rating 61.0

 

« Dans l’ensemble, c’est une année formatrice [pour A.J. Terrell] qui peut être la base d’une belle progression si la nouvelle organisation veut bien enfin régler le problème récurrent qu’elle a devant. » – (c) NFL Team Honors VI – Atlanta Falcons.

Visiblement, Terrell a décidé de ne pas attendre : malgré un pass-rush toujours anémique, le sophomore a carrément sauté un (voire deux) palier(s) en 2021, passant au niveau shutdown Cornerback. Il n’a pas chômé et il a très rarement déçu dans un groupe qui n’a pas toujours été à la fête mais qui n’a pas totalement démérité, surtout avec la ronflette devant eux. Ajoutez un peu d’aide contre la course et dans le pass-rush, et c’est une saison complète pour lui.

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Pendant que Terrell fermait un côté du terrain, l’autre côté a été un peu plus ouvert. Fabian Moreau a aussi participé sur la ligne de scrimmage (3 stuffs), par contre la comparaison est rapidement faite au niveau couverture : 88 ciblages, 62.5%, 7.4 yards par ciblage, 11.8 yards par complétion, 8 TDs, 11 passes défendues et 115.1 de Cover Rating. C’est assez surprenant que les lanceurs aient visé autant l’un que l’autre quand on voit les résultats. Dans le slot, Isaiah Oliver avait plutôt un travail intéressant avant de se blesser ; le trio des rookies a pris le relais ; Richie Grant a été le « meilleur » (69.2%, 1 TD, 2 passes défendues, 103.4 de Cover Rating), alors que Darren Hall et Avery Williams ont lutté (3 TDs à eux deux).

Du côté des Safeties, Duron Harmon a mené la charge avec une performance OK sans plus : 2 stuffs, 72.5%, 9.8 yards par ciblage, 2 TDs, 2 INTs, 5 passes défendues et 99.3 de Cover Rating. On en attendait probablement un peu plus de lui, mais le poste était un point d’interrogation en début de saison. Erik Harris a été bien moins sûr dans ses plaquages (11 soit 14.7% des tentatives) mais il a été un peu plus actif en couverture (68.3%, 1 TD, 8 passes défendues et 98.5 de Cover Rating) et il a parfois aidé au pass-rush. Le jeune Jaylinn Hawkins a fait des choses plutôt intéressantes en couverture (2 TDs, 2 INTs et 87.5 de Cover Rating).

Nous reviendrons un peu plus bas sur la « contribution » des Linebackers à la défense aérienne, mais au final, cela aurait pu être pire vu l’absence de pa… enfin, vous savez : 67.8% (28e), 232.5 yards par match (18e), 6.8 yards par passe tentée (23e), 31 TDs (26e), 12 INTs (20e), un QB Rating adverse de 97.4 (26e), 51 big plays (15e) et 1 match d’un Quarterback à 300+ yards (top NFL).

 

Kyle Pitts – TE
Réception 68 réceptions, 1026 yards, 1 TD, 16 big plays, 3 BTKs
Moyennes 15.1 yards par réception
Avancé 61.8%, 6 drops, 76.6 Target Rating

 

Cela a mis un peu de temps, mais quand les circonstances ont forcé Ryan à nourrir Pitts, le duo n’a plus regardé en arrière, et le premier tour a fait une saison très intéressante pour la suite. Top receveur de l’équipe, son seul vrai défaut est de ne pas avoir trouvé l’endzone suffisamment, mais c’est également car il est rapidement devenu la cible #1 que les équipes ont tenté de stopper ; il a ouvert les voies pour ses partenaires. Il doit travailler un peu les mains, mais sa capacité à générer des big plays est déjà redoutable.

Et puisqu’on parle des circonstances, citons-les : plus de Houlio et Calvin Ridley qui s’arrête mi-saison pour prendre soin de sa santé mentale. Tout pour Pitts et Russel Gage qui a pris le rôle de #2 sans rechigner malgré un souci à la cheville : 66 réceptions, 770 yards et 4 TDs. Derrière ces deux-là on retrouve Olamide Zaccheaus et ses 31 réceptions pour 406 yards et 3 TDs, puis Ridley. Si vous vous demandez où est passé Hayden Hurst, vous n’êtes pas les seuls : 26 réceptions, 221 yards, 3 TDs ; c’est très insuffisant.

 

Le pass-rush
Pressions 75 pressions (pire) soit 13.0% par action de passe (pire)
Sacks 18 sacks (pire) soit 3.0% par action de passe (pire)
Taux de conversion 24.0% (31e)
Sackeurs 11 (26e) soit 1.6 par joueur (pire)

 

C’était nul l’année dernière, c’est encore pire cette saison. Dante Fowler Jr. est le top team avec 12.5 pressions dont 4.5 sacks (et 3 fumbles forcés) ; 12.5 pressions est le plus bas total pour un top team. Même l’immense Grady Jarrett a connu une année sans avec 12 pressions dont 1 sack. Oubliez le défibrillateur, c’est un sorcier vaudou qu’il vous faut pour ressusciter un cadavre pareil (et encore, ils ne tenteront pas tous le coup). Derrière les deux joueurs cités, c’est le néant… en fait, ce sont même les deux Inside Linebackers qui les suivent : Foyesade Oluokun (8 pressions dont 2 sacks) et Deion Jones (6 pressions dont 2 sacks).

Laissons tomber le pass-rush et parlons de la défense au sol. Oluokun a été au four et au moulin, top NFL avec 192 plaquages, mais finalement avec peu d’impact (2 stuffs) ; Jones a été un peu plus incisif (6 stuffs). Comme dit un peu plus haut, ils ont également eu du mal en couverture avec quasiment 80% en moyenne, 7 TDs, 3 INTs et 12 passes défendues ; toutes les INTs sont pour Oluokun, Jones ayant été le plus en difficulté des deux.

Mais c’est difficile de leur en vouloir quand ça manque de poids devant : les Falcons ont énormément fait tourner sur la ligne (7 joueurs à 200+ snaps), mais le passage en 3-4 n’a pas encore été digéré. Malgré toute l’attention sur Jarrett, personne n’en a vraiment profité : Tyeler Davison a réussi 3 stuffs, mais ses coups d’éclat n’ont pas été suffisamment confirmés par un bon niveau moyen.

Sur les ailes, Brandon Copeland et le rookie Adetokunbo Ogundeji ont également fait des apparitions (4 stuffs chacun), mais cela a aussi manqué de constance… et ne parlons pas des pressions ; c’est la même histoire pour Steven Means. Cela peut arriver, quand on décide de changer de schéma défensif, d’avoir une année sans… mais le souci c’est qu’elle s’inscrit dans une disette qui dure depuis bien plus longtemps.

Et puis, c’est bien beau de réussir parfois des stuffs, mais quand derrière vous n’assurez pas constamment, voilà ce que cela donne : 131.9 yards par match (27e), 4.3 yards par course (17e), 19 TDs (26e) et 7 big plays (4e).

 

 

Younghoe Koo – K
Kicking 27/29 FGs soit 93.1% (4e)
30/30 XPs soit 100% (top NFL)

 

Une unité qui mériterait une récompense ? Vous avez vu la Vierge ? Récompensons plutôt le travail du Korean Kicker Koo, qui a terminé avec sa botte précise bon nombre de drives ; si Atlanta a remporté autant de matchs serrés, c’est aussi grâce à lui.

Le rookie Avery Williams et Patterson ont été actifs sur retours (même s’il n’y a eu aucun TD). Même les punts ont été meilleurs que l’année dernière, bien qu’il ait fallu trois punters différents : 46.1 yards bruts (17e), 41.0 yards nets (17e) et 36.9% dans les 20 yards adverses (13e) ; par contre, le TD sur punt contré fait tâche.

 

L’attaque terrestre
Stats 85.4 yards par match (31e), 3.7 yards par course (30e), 11 TDs (27e)
Explosivité 2 big plays (pire) dont aucun homerun (pire)
Stuffs 27 (11e) soit 2.2% des plaquages (11e)
BTK 19 (25e) soit un toutes les 20.7 courses (25e)
Matchs marquants 1 match d’un coureur à 100+ yards (pire)

 

Autre constante à Atlanta : le jeu au sol qui n’avance pas, au point que c’est devenu « sauve nous Cordarrelle ». Mais derrière une ligne offensive qui peine à ouvrir les brèches (2.1 yards avant contact par course, c’est très peu), c’était compliqué de toute façon. Mike Davis a eu du mal à progresser : 138 courses pour 503 yards, 3.6 yards par course et 3 TDs. Il a essayé de se reprendre en réception, mais au final cela reste une saison insuffisante pour lui : 182 touches pour 762 yards, 3.9 yards par occasion (4e pire marque) et 4 TDs.

 

Cordarelle Patterson, qui d’autre ?

 

On pourrait nommer Mike Davis, mais franchement il n’est qu’un symptôme de plus du mal récurrent au sol à Atlanta.

 

La victoire 27-25 contre New Orleans en Week 9. Un match remporté par un Field Goal de Koo de 29 yards amené par un big play entre Ryan et Patterson, tout cela avec une défense qui a tenu pendant trois périodes. Histoire de rappeler que les Falcons ne sont pas une mauvaise équipe.

 

68-3 en Week 10 & 11. Vous vous rappelez du TD sur punt contré qui fait tâche ? C’était contre Dallas, mettant Atlanta à 3-36… avant la pause. Et Ryan a été massacré par le pass-rush de New England la semaine suivante. Histoire de rappeler le chemin qu’il reste à faire.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 vs. New Orleans 9-8 Positif 0
2 @ LA Rams 12-5 Champ -3
3 @ Seattle 7-10 Négatif 0
4 vs. Cleveland 8-9 Négatif -3
5 @ Tampa Bay 13-4 DivChamp 0
6 vs. San Francisco 10-7 Playoffs 0
7 @ Cincinnati 10-7 DivChamp 0
8 vs. Carolina 5-12 Négatif 0
9 vs. LA Chargers 9-8 Positif -7
10 TNF @ Carolina 5-12 Négatif 0
11 vs. Chicago 6-11 Négatif 3
12 @ Washington 7-10 Négatif 0
13 vs. Pittsburgh 9-7-1 Playoffs 1
14 BYE
15 @ New Orleans 9-8 Positif 1
16 STF @ Baltimore 8-9 Négatif 0
17 vs. Arizona 11-6 Playoffs 1
18 vs. Tampa Bay 13-4 DivChamp 0

 

Matchs Nombre Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2021 10 7
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2021 7 14
Bilans Bilan Rang
Cumulé total 151-137-1 (0.524) 9
Cumulé à domicile 80-72-1 (0.526) 9
Cumulé à l’extérieur 71-65 (0.522) 10
Écart domicile/extérieur 0.004 17
Stats additionnelles Valeur Rang
Kilométrage total théorique 10756 11
Total jours nets de repos entre les matchs -7 27

 

Difficile de voir un moment de répit dans la première moitié de saison, et la fin après la bye week tardive est un vrai parcours du combattant pour une équipe qui ne sait pas trop où elle va. Ajoutez un calendrier qui fait le yoyo dans les jours de repos, et on se demande où les Falcons vont finir en 2022.