Gameday : Divisional Round de Samedi

Gameday 2015

 

#4 Cincinnati Bengals @ #1 Tennessee Titans

 

Auteur K.C.
Date et Heure Française Samedi 22 Janvier, 22:30
Lieu Nissan Stadium
Titre La nouvelle relève
Prévision Météo Ciel dégagé, 0-5°C

 

Ce premier match du Divisional Round nous promet a priori un feu d’artifice offensif. Les Cincinnati Bengals arrivent avec le plein de confiance après avoir montré toute l’étendue de leur talent tandis que les Tennessee Titans ont pu se reposer après avoir fini avec le meilleur record d’AFC… et le retour du King pourrait changer la donne.

https://www.gannett-cdn.com/presto/2021/08/29/PCIN/7c178045-b337-47b2-8b09-c5c8e8303e7d-082921BengalsDolphins_05.jpg?crop=5183,2916,x0,y263&width=2560Les Bengals viennent de remporter leur 1er match de playoffs depuis + de 20 ans. Il leur faudra réaliser une nouvelle performance inédite pour eux en gagnant un match de playoffs à l’extérieur. Comment en sont-ils arrivés là ? La réponse est assez simple avec un Joe Burrow toujours aussi impressionnant de facilité cette saison et qui a fait un premier match de playoffs quasi parfait (71%, 2 TDs, 0 INT). Sa ligne offensive n’est pas aussi mauvaise qu’on pourrait le croire, mais elle reste encore trop irrégulière. Le pass-rush des Titans pourrait avoir un coup à jouer avec notamment un duo Harold Landry – Denico Autry intéressant (21 sacks à deux).

L’autre raison expliquant la réussite des Bengals est le fait que le front office a tout fait pour mettre Burrow dans les meilleures conditions. Et ils ont surtout vu au juste dans leurs choix de joueurs pour l’entourer. Le rookie Ja’Marr Chase, ancien coéquipier de Burrow en fac, réalise la meilleure saison rookie de l’Histoire de la NFL, et a fait un gros premier match en playoffs (9 réceptions, 116y). Avant lui, les Bengals ont choisi un autre très bon receveur l’an passé avec Tee Higgins (1096y et 6 TDs en saison), et quand on ajoute un Tyler Boyd qui ne rate jamais ou presque ses réceptions ainsi qu’un C.J. Uzomah qui se révèle vraiment cette saison (6 TDs dont 1 en playoffs), on a une des attaques les plus incroyables de NFL. Mais les Titans ont montré qu’ils avaient les ressources pour limiter les meilleures attaques avec notamment un Kevin Byard toujours aussi bon dans tous les compartiments du jeu (5 INTs, 1 sack, 2 FF, 1 FR, 2 TDs).

https://titansized.com/wp-content/uploads/imagn-images/2017/07/15340687.jpegAu sol, Joe Mixon complète parfaitement cette attaque et apporte un danger constant. Bien revenu de blessure, il a fini dans le top 5 des meilleurs coureurs cette saison. Le front-7 des Titans devra se montrer solide, et les Titans ont le joueur parfait pour représenter ce front-7 avec un Jeffery Simmons omniprésent.

Les Bengals semblent avoir un petit avantage sur la défense adverse, mais attention aux Titans qui adorent provoquer des turnovers.

https://www.gannett-cdn.com/presto/2020/11/01/PCIN/f4defe1e-c07a-43c3-bd5f-2fc5aeac6f4a-110120_BENGALS_KE_0327.jpgLes Titans arrivent reposés et en bonne santé, avec le retour de l’homme providentiel (dont on parlera un peu plus bas). S’il fallait un contre-exemple expliquant que l’on n’a pas besoin d’un Quarterback exceptionnel pour réussir en NFL, les Titans en sont les parfaits représentants. Mené par un Ryan Tannehill capable de très bonnes choses, le Quarterback n’en reste pas moins un simple métronome offensif. Excellent dans ce rôle, Tannehill prouve malgré tout qu’il peut apporter le danger à la passe (21 TDs, 14 INTs) et à la course (7 TDs). Sa ligne offensive est plutôt bonne mais manque aussi de régularité, et le pass-rush des Bengals est bon dans ce domaine avec encore une fois une très bonne décision du FO de faire venir Trey Hendrickson (14 sacks).

Le jeu aérien des Titans possède d’excellentes cibles, même s’il reste moins fourni que celui de leur adversaire du jour. A.J. Brown est un excellent receveur depuis sa saison rookie, capable de gagner la plupart de ses 1 contre 1 (869y, 5 TDs). L’arrivée de Julio Jones devait faire de ce duo le meilleur de NFL, mais les blessures des 2 joueurs ont retardé un peu l’échéance. C’est le jeune Nick Westbrook-Ikhine qui s’est du coup révélé (4 TDs) tandis que le vétéran Anthony Firkser est souvent là quand on en a besoin. La défense aérienne des Bengals est bonne avec notamment le Safety Jessie Bates et le Cornerback Mike Hilton.

https://cdn.theathletic.com/app/uploads/2021/12/13150317/GettyImages-1237039604-1024x683.jpgMais voilà, les Titans n’ont pas besoin de plus que cela lorsqu’ils ont le King Henry avec eux. Derrick Henry revient au meilleur des moments après avoir manqué les derniers mois pour cause de blessure ; quand on a un coureur de ce calibre, tout peut marcher. Il aura à coeur de prouver que son retour est légitime (qui en douterait ?!) face à un front-7 qui pourrait connaître quelques soucis suite à plusieurs blessures, dont notamment celle de l’excellent Larry Ogunjobi. Logan Wilson veille toujours au grain et devra faire un nouveau gros match pour limiter le King.

Les Titans reviennent en forme au meilleur des moments et auront un coup à jouer contre une défense impactée par quelques blessures, et parfois irrégulière.

https://cdn.vox-cdn.com/thumbor/AdR7G_fxH_SQ4BTIHtgXjUj2QIw=/0x0:3000x2350/1200x800/filters:focal(1260x935:1740x1415)/cdn.vox-cdn.com/uploads/chorus_image/image/70412393/873356092.0.jpgLe #1 contre le #4 en AFC nous offre un match à potentiel offensif incroyable. Si la connexion Burrow-Chase et le retour du King Henry fonctionne à plein régime, le match pourrait se finir sur un bon 41-38 des familles. Mais les défenses ont montré qu’elles ne sont pas venues pour faire de la figuration et quelques turnovers peuvent vite changer le cours d’un match.

 

#6 San Francisco 49ers @ #1 Green Bay Packers

 

Date et Heure Française Dimanche 23 Janvier, 02:15
Lieu Lambeau Field
Titre 49ers 90’s Greatest Hits Tour
Prévision Météo Nuageux, < 0°C
Saison régulière Week 3 : Green Bay 30-28

 

Après Dallas, San Francisco continue son tour des adversaires historiques en playoffs avec Green Bay ; les souvenirs des duels Steve Young – Brett Favre remontent à la surface. Mais pas besoin d’aller aussi loin : rappelons que les 49ers avaient facilement écarté les Packers en finale NFC 2019, et ces derniers comptent bien régler une ardoise avant de passer à la suite. Les visiteurs, eux, voudront venger la défaite de saison régulière à la dernière seconde.

https://images2.minutemediacdn.com/image/fetch/w_2000,h_2000,c_fit/https%3A%2F%2Fninernoise.com%2Fwp-content%2Fuploads%2Fgetty-images%2F2018%2F08%2F1189851606.jpegIl y eut donc une seule surprise lors du Wild Card Round, et c’est San Francisco qui l’a délivrée en allant battre Dallas dans un finish improbable. Les californiens auraient pu s’éviter le mal de tête mais l’attaque a faibli au fur et à mesure du match, laissant les Cowboys revenir dans la rencontre avec notamment plusieurs erreurs cruciales sur la fin. Jimmy Garoppolo a été à l’image de l’escouade, et il devra être un peu plus constant contre un adversaire plus fort et dans des conditions plus difficiles.

Sa protection a bien tenu dans le Texas et elle aura besoin d’être aussi efficace contre un pass-rush des Packers qui ne paraît pas délirant (130 pressions – 17e dont 39 sacks – 15e), mais qui va récupérer Za’Darius Smith et Whitney Mercilus ; Rashan Gary (34.5 pressions dont 9.5 sacks) et Preston Smith (26 pressions dont 9 sacks) forment un sacré duo mais parfois il peut disparaître des matchs. Le retour de Z ferait le plus grand bien aux locaux, même s’il faut évidemment voir s’il ne sera pas rouillé, et cela ne sera pas facile face au duo Trent Williams – Tom Compton.

https://packerswire.usatoday.com/wp-content/uploads/sites/57/2020/10/e43d61676f714fe7b76dd02e6d194fbf.jpg?w=1000&h=600&crop=1Nul besoin de prévenir les Wisconsinites : ils savent que le trio Brandon Aiyuk – George Kittle – Deebo Samuel peut faire mal ; le premier est surtout employé à la réception, les deux autres sont aussi compétents au sol qu’à la réception, que ce soit pour bloquer ou porter le cuir. Mais voilà qu’un autre playmaker devrait revenir pour Green Bay : Jaire Alexander est motivé pour rappeler qu’il est le meilleur arrière des Packers, et il pourrait suivre Samuel dans ce match. Kevin King et Rasul Douglas auront à charger de surveiller les autres, et on peut imaginer un traitement spécial pour Kittle avec Adrian Amos. La couverture fait plutôt un bon travail (un QB Rating adverse de 86.9 – 10e), et cela peut suffire quand il y a un certain #12 en face.

C’est pourquoi les 49ers voudront venir avec une attaque équilibrée : c’est clairement au sol que les champions de NFC North sont les plus vulnérables (109.1 yards par match – 10e + 4.7 yards par course – 30e) : Elijah Mitchell et la ligne offensive ont progressé en Wild Card ; Kenny Clark devant et De’Vondre Campbell derrière doivent trouver le moyen d’éteindre la voie terrestre qu’affectionnent les californiens (47.7% de courses – 4e), sachant que Green Bay a énormément de mal à pénétrer dans le backfield adverse (3% des courses adverses terminent en run stuff – 31e).

https://sportshub.cbsistatic.com/i/r/2020/01/13/281aac48-bb4a-4c87-a598-a60d00d81bcc/thumbnail/1200x675/f5c486edb1afba50cb8793d0d71d204e/template.jpgEst-ce la dernière d’Aaron Rodgers en Green&Gold ? Cette question sera pour l’intersaison, mais en attendant le probable MVP aimerait bien rajouter une bague de champion avec son équipe de toujours avant de penser au futur. Après un démarrage catastrophique face à New Orleans, il a allumé la NFL avec son efficacité habituelle : 68.9%, 4115 yards, 37 TDs, 4 INTs, 0 fumble perdu et 111.9 de QB Rating (top NFL).

Que dire de nouveau sur lui : San Francisco sait déjà que la seule solution, c’est de parvenir à envoyer un pass-rush avec seulement 4 joueurs et de mettre le reste en couverture. Cela tombe bien, les visiteurs peuvent le faire car ils utilisent peu le blitz (21.5% – 26e) et ils sont très efficaces (151 pressions – 6e dont 48 sacks – 5e) ; autant dire que c’est une chance pour les Packers d’avoir récupéré Josh Myers et surtout David Bakhtiari pour ce match – le duel avec Nick Bosa et Arden Key va être fumant.

https://nflspinzone.com/wp-content/uploads/getty-images/2018/08/1183817041.jpegAutre chose que les hommes de Kyle Shanahan savent : ne pas laisser Davante Adams tout seul ; outre un match énorme en saison régulière, il avait été l’artisan principal du drive de la victoire. Avec ses 1553 yards (record de franchise) et 11 TDs, c’est le danger #1 à éteindre. Il y a peu de chances que Marquez Valdes-Scantling soit disponible, ce qui enlève le dragster qui étire les défenses en longueur (16.5 yards par réception) et qui permet d’ouvrir les chemins intermédiaires pour le sous-coté Allen Lazard ; le retour de Randall Cobb sera aussi très important. Emmanuel Moseley et ses partenaires savent que, même si Rodgers a eu des groupes plus talentueux par le passé, le danger est permanent dès que le Quarterback est à la baguette ; ils doivent espérer un pass-rush suffisant à 4 pour boucher les chemins de passes.

Au fait, vous vous rappelez du taux de run stuff réussi par la défense de Green Bay ? Regardez un peu celui des 49ers : 11.4% – top NFL. Avec une ligne défensive qui déménage et le duo Fred Warner – Azeez Al-Shair, voilà une sacrée tâche qui attend la ligne offensive des Packers et le duo Aaron Jones – A.J. Dillon, chacun ayant dépassé les 1100 yards cumulés et ayant scoré 17 TDs à eux deux. Cela paraît fou de dire qu’il vaut mieux pousser le match sur le bras de Rodgers que d’avoir une attaque équilibrée qui va manger l’horloge (32:41 de possession – top NFL) – surtout quand on sait que le #12 aime utilise la passe courte comme « course alternative ». Mais Dillon notamment vous use à longueur de match, et si jamais les Packers sont en tête au 4e quart-temps les 49ers vont voir leur dose du Winterhammer.

https://cdn.vox-cdn.com/thumbor/3eJ-pV0BoDibdFpF06mPNkrAZKY=/0x0:3500x2598/1200x800/filters:focal(1525x593:2085x1153)/cdn.vox-cdn.com/uploads/chorus_image/image/70416865/1343074357.0.jpgDans l’absolu, San Francisco est une équipe bâtie pour les temps froids : défense agressive, ligne offensive dominante, jeu au sol qui avance. Elle a tout intérêt à mettre la pression d’entrée car Green Bay a eu du mal à démarrer ses matchs cette saison, que ce soit en attaque (11.3% de ses points scorés en 1e quart-temps – 30e – avec 30 points sur premier drive – 21e) ou en défense (22.6% de ses points encaissés en 1e quart-temps – 27e – avec 47 points sur premier drive offensif adverse – 25e) ; bref, faire tout l’inverse du match de saison régulière où San Francisco était mené 17-0.

Il faudra aussi être un peu plus efficace en redzone que lors du Wild Card, car la défense des locaux a toujours du mal dans le secteur (66.0% de TDs – 28e). Un des points cruciaux, comme toujours face aux Packers, est d’arriver à forcer des ballon perdus qui n’arrivent pas souvent (13 turnovers – top NFL) : un fumble est bien, une INT de Rodgers est un méga-plus. Et enfin, il faudra être plus discipliné, car Green Bay n’est pas du tout Dallas (4.1 pénalités – top NFL par match pour 39.9 yards – 4e).