NFL Team Honors VI : Washington

500-Washington

Nous démarrons les équipes de playoffs (eh oui, déjà, il y en a 14 maintenant) avec le troisième champion de division au bilan négatif de l’histoire ; et bien entendu il vient de la NFC East qui jouait avec le feu depuis quelques années. Certains vous diront donc que c’est un titre au rabais, mais c’est loin de vouloir dire que Washington est une équipe juste chanceuse. Elle a été assez horriblement déséquilibrée vers un secteur qui lui a permis d’aller aussi loin, mais l’autre contient du talent, c’est juste qu’il est trop esseulé… et qu’il lui manque un vrai leader (du genre de ceux qui lancent la balle). L’Équipe de Football va devoir faire les bons choix pour réaliser l’exploit de conserver sa couronne, mais il y a certaines bases présentes.

À lire en tirant son chapeau à un certain #11.

 

WASHINGTON FOOTBALL TEAM
1er NFC East ~ 7-9 / 0-1

 

Les prévisions de Madame Soleil 2020

 

Une intersaison tout ce qu’il y avait de plus classique dans la capitale : questions sur le nom de l’équipe, accusations sur des comportements nauséabonds dans l’organisation, gros doutes sur les capacités de Bruce Allen et Dan Snyder de la diriger. La seule différence c’était que cette fois tout cela était allé beaucoup plus loin que d’habitude : le nom de l’équipe avait été retiré pour devenir « Washington Football Team » temporairement, les accusations avaient mené à un grand ménage, plusieurs propriétaires minoritaires avaient vendu, Allen avait été renvoyé… mais Snyder restait, faisant porter quasi-entièrement l’espoir d’un changement de culture sur les épaules du nouveau Head Coach Ron Rivera remplaçant Jay Gruden.

Et que dire de la version 2020 sur le terrain ? En attaque, le pouvoir était aux jeunes : le sophomore Quarterback Dwayne Haskins avait montré une progression intéressante dans sa saison rookie alors qu’on attendait une nouvelle édition des Séries de Terry McLaurin. Derrière lui, le reste du R4 (qui était à moitié obsolète puisque ce n’étaient plus des Rookies ni des « Reds ») devait aussi grandir avec Kelvin Harmon et Steven Sims Jr., sachant que le quatrième tour Antonio Gandy-Golden était arrivé ; le Tight End Jeremy Sprinkle devait s’émanciper et prendre la place du trop souvent blessé Jordan Reed (l’ex-Eagle Richard Rodgers avait aussi posé ses valises).

Du côté du jeu au sol il y avait eu du ménage : Derrius Guice avait été libéré suite à une sombre histoire de violences domestiques, alors que Adrian Peterson et Chris Thompson étaient également partis ; pour restocker au poste, l’ex-Buccaneer Peyton Barber, l’ex-Seahawk J.D. McKissic et le troisième tour Antonio Gibson étaient arrivés. Autre départ d’un vétéran, celui du Left Tackle Trent Williams, échangé à San Francisco ; certes il n’avait pas joué l’année dernière et le groupe n’avait pas plongé grâce à Donald Penn, mais ce dernier était parti de même et il fallait surveiller qui allait prendre la suite entre Cornelius Lucas et Geron Christian. La belle surprise Guard Ereck Flowers n’était plus là, et l’ex-Falcon Wes Schweitzer allait le suppléer ; vu les dernières prestations de ce dernier, en plus d’un Morgan Moses un peu en perte de vitesse, il y avait de quoi se poser des questions autour de l’excellent Brandon Scherff et du solide Chase Roullier.

Le premier choix de draft de Washington était allé en défense, avec le #2 Defensive End Chase Young ; une décision logique basée sur le talent plus que sur le besoin. Il rejoignait un front-7 qui était quasiment destructeur avec Jonathan Allen, Ryan Kerrigan, Matt Ioannidis et Da’Ron Payne ; Montez Sweat devait passer la vitesse supérieure pour ne pas être perdu dans le lot. Nous disons « quasiment » car des lacunes contre la course avaient été visibles en 2019, notamment à cause des Inside Linebackers : la réaction était venue avec les signatures de l’ex-Charger Thomas Davis et de l’ex-Bear Kevin Pierre-Louis ; le vétéran Davis restait un leader et une machine qui devait sécuriser un poste où les jeunes complémentaires Cole Holcomb et Shaun Dion Hamilton avaient fait ce qu’il avaient pu l’année dernière – avec une certaine qualité.

En couverture, la franchise de D.C. avait réussi à perdre son meilleur arrière, le Cornerback Quinton Dunbar, en l’échangeant à Seattle ; cela avait créé un gros trou qu’elle avait tenté de combler avec un visage familier, l’ex-Chief Kendall Fuller, ce qui était une bonne pioche s’il pouvait retrouver le niveau qu’il avait avant de partir. Un Josh Norman en perdition avait été libéré alors que l’ex-Eagle Ronald Darby était aussi arrivé pour assister Fabian Moreau, Greg Stroman, Jimmy Moreland et Landon Collins ; dans l’ensemble, un groupe qui ne manquait pas de talent, mais il fallait vérifier que Fuller pouvait se réhabituer à son ancienne équipe.

Évaluer Washington se révélait un exercice périlleux… au moins les excellentes équipes spéciales restaient stables avec le duo Dustin Hopkins – Tress Way. L’attaque récupérait un Coordinateur presque aussi inexpérimenté qu’elle (même si Scott Turner avait bien appris avec son père Norv, ancien HC dans la capitale). La défense avait plus d’expérience et Jack Del Rio devait la ramener vers une 4-3 mieux adaptée à ses talents. C’était probablement l’équipe la plus impossible à juger dans la division (ce qui n’était pas rien dans la NFC East), mais si l’attaque pouvait trouver son rythme, elle poserait pas mal de problèmes à certains.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 vs. Philadelphia W 27-17 1-0 d/W
2 @ Arizona (1-0) L 15-30 1-1 c
3 @ Cleveland (1-1) L 20-34 1-2 wp/L
4 vs. Baltimore (2-1) L 17-31 1-3 wp
5 vs. LA Rams (3-1) L 10-30 1-4 cwp
6 @ NY Giants (0-5) L 19-20 1-5 do
7 vs. Dallas (2-4) W 25-3 2-5 d
8 BYE
9 vs. NY Giants (1-7) L 20-23 2-6 do
10 @ Detroit (3-5) L 27-30 2-7 co
11 vs. Cincinnati (2-6-1) W 20-9 3-7
12 @ Dallas (3-7) W 41-16 4-7 d
13 @ Pittsburgh (11-0) W 23-17 5-7 wpo/W
14 @ San Francisco (5-7) W 23-15 6-7 co
15 vs. Seattle (9-4) L 15-20 6-8 cwpo
16 vs. Carolina (4-10) L 13-20 6-9 co
17 @ Philadelphia (4-10-1) W 20-14 7-9 do
PLAYOFFS
WC vs. #5 Tampa Bay (11-5) L 23-31

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Global 7-9
Demi-saison 2-6 5-3
Quart-saison 1-3 1-3 3-1 2-2
Détail Bilans
Domicile 3-5
Extérieur 4-4
Division (d) 4-2
Conférence (d+c) 5-7
Équipes > .500 (w) 1-4
Équipes en playoffs (p) 1-4
Matchs à une possession (o) 3-5
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 2-1-0-0
Prolongations 0-0
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2019) 118-136-2 (0.465, 28e)
Calendrier réel (2020) 116-137-3 (0.459, 27e)
Écart entre les deux -0.006 (15e)

 

Une première moitié de saison brutale avant le sursaut nécessaire en deuxième moitié pour arracher le titre de la division ; et pourtant le calendrier a été aussi « faible » que prévu : les crashs de Philly et San Francisco ont réussi à équilibrer les bonds d’Arizona et de la majorité de l’AFC North. Avec un bilan final pareil, peu de sources de satisfaction à part un bilan dans la division qui fait la différence vu que c’était une bulle l’année dernière. L’équipe a réussi à arracher une victoire contre un des meilleurs en causant la première défaite de Pittsburgh, et elle a joué plus de matchs à une possession (8 vs. 6). C’est un bond de +4 victoires par rapport à 2019, mais certains problèmes persistent : Washington a perdu 7 matchs sans jamais mener au score et 5 matchs sans jamais revenir au score.

 

La réalité

 

Attaque Washington Rang Adversaire Rang
Points par match 20.9 25 20.6 4
TDs 37 26 37 3
Yards par match 317.2 30 304.6 2
First Downs par match 20.1 26 18.1 3
Third Down % 39.111 23 37.500 6
Redzone Drive % 30.337 27 25.275 2
Redzone TD % 57.447 20 53.488 4
Big plays 47 28 47 2
Pass/Run ratio 1.627 24 1.346 21
QB/Cover Rating 80.1 28 81.4 3
Turnovers 27 29 23 7
Défense Washington Rang Adversaire Rang
Run stuff % 11.098 16 11.000 19
Pressions 148 9 164 28
Sacks 47 6 50 29
Équipes Spéciales Washington Rang Adversaire Rang
Field Goal % 79.412 22 88.889 23
Extra Point % 93.750 12 91.667 9
Punt Net Yards 44.3 4 43.5 30
Autres Washington Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 5.4 16 5.3 20
Temps de possession moyen 29:55 18
Extra Stat Washington Rang Adversaire Rang
TDs en 1e mi-temps
14 30 28 26

 

Washington, sponsorisé par Tic Tac Citron Vert & Orange (bon c’est plus Fraise qu’Orange) : la défense a été fantastique et l’attaque a surtout essayé de ne pas saper son travail. Il est vrai que même si l’offensive a plus scoré que l’année dernière (+4.3 points par match, +7 TDs), c’est bien la défense qui a drastiquement élevé son niveau de jeu : -6.6 points par match (2e), -14 TDs (2e) et +3 TDs marqués, -80.5 yards par match (top NFL), -4.0 first downs par match (top NFL), -25 big plays (2e), -16 voyages adverse en redzone (top NFL) dont -7.5% terminant en TD (3e), -11.4% de 3e tentatives (top NFL), -25.7% de 4e tentatives (top NFL) ; que des bons d’efficacité remarquables.

Mais l’équipe a eu les mêmes soucis pour démarrer les matchs : enlevez un TD de chaque côté à l’Extra Stat et vous avez celles de 2019 ; autre symptôme de cette maladie : SEPT (7) pauvres points scorés sur premier drive (pire marque NFL). Tel un miroir, les matchs ont suivi la courbe de la saison car la franchise a souvent retrouvé son manuel de Foot US pour les Nuls en deuxième mi-temps avec 23 TDs marqués (15e) contre 9 encaissés (top NFL) ; la défense n’y a encaissé que 5.7 points par match, ce qui est assez sensationnel. Il reste maintenant à trouver une plus grande constance, et pour cela c’est évidemment l’attaque qui doit progresser et mieux protéger le cuir.

Voici les récompenses de la saison :

Au vu de l’attaque en général et notamment quand il a été diminué par une blessure, Terry McLaurin, you da real MVP.

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Avec l’instabilité qu’il y a eu au poste de Quarterback, le receveur a quand même posté 87 réceptions pour 1118 yards, 4 TDs, 17 big plays, 8 plaquages cassés et seulement 3 drops. L’écart entre lui et le deuxième receveur ou Tight End n’est peut-être pas aussi élevé que dans d’autres équipes (hello Arizona), mais il a produit davantage qu’en 2019 et il est totalement impossible d’imaginer l’attaque aérienne sans une des Séries de McLaurin.

Nous avons décidé d’étaler les récompenses dans la capitale, ce qui veut dire que l’un d’entre eux a trusté celle de meilleur rookie (devinez qui ?). De fait, nous utilisons le Most Underrated Player pour le septième tour Safety Kamren Curl qui a été une petite révélation.

Il a vu son temps de jeu augmenter significativement avec la blessure de Landon Collins, et le jeunot a répondu présent : 88 plaquages, 3 run stuffs, 7 pressions dont 2 sacks, 73.6%, 7.2 yards par ciblage, 9.7 yards par complétion, 2 TDs, 3 INTs dont 1 pick-6, 4 passes défendues et 82.3 de Cover Rating.

Comme souvent avec les rookies, il va devoir faire attention à ses 16 plaquages manqués, mais étant donné le volume de travail qu’il a dû abattre c’est très prometteur pour la suite de sa carrière.

Il y a l’habitué des récompenses et le petit nouveau : le Guard Brandon Scherff et le troisième tour coureur Antonio Gibson partagent le titre de meilleur offensif (la draft de l’Équipe de Football a vraiment été sympathique).

Le seul problème de Scherff c’est qu’il n’a pas fait toute la saison (78.7% des snaps), sinon il est toujours le meilleur Offensive Lineman de Washington. Les blessures ont été un petit problème dans l’unité puisque le Centre Chase Roullier a été le seul à jouer 100% des snaps avec le Tackle Morgan Moses pas si loin (97.8%).

C’est une bonne chose car Roullier a été solide comme à son habitude, alors que Moses a remonté le temps pour revenir à son meilleur niveau. Le Guard Wes Schweitzer a aussi été une surprise positive avec une saison plus réussie qu’à l’accoutumée. C’est au poste de Left Tackle que cela a été plus compliqué (comme attendu) avec Geron Christian ou Wes Martin ; il a fallu l’insertion de Cornelius Lucas pour que les choses se stabilisent.

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L’ensemble a bien travaillé pour Gibson qui a déjà prouvé son importance dans le schéma offensif : 206 touches pour 1042 yards, 4.9 yards par occassion, 4.7 yards par course, 11 TDs et 28 plaquages cassés (soit un toutes les 8.5 courses). Il doit mieux protéger le cuir avec 2 fumbles, mais c’est plutôt pas mal pour quelqu’un qui s’est aligné principalement receveur en Université à cause du l’embouteillage au poste de coureur.

J.D. McKissic est venu apporter sa polyvalence via 165 touches pour 954 yards, 4.9 yards par occasion, 4.3 yards par course, 3 TDs et 13 plaquages cassés. Peyton Barber a surtout fini les drives (4 TDs) car sa moyenne fait peur (2.7 yards par course).

Malgré le travail de Gibson et McKissic, l’attaque terrestre reste un peu en dedans : 100.7 yards par match (26e), 4.0 yards par course (28e), 18 TDs (13e) et 7 big plays (24e).

La tornade attendue aura sa propre récompense, donc profitons-en pour dire qu’il a un peu éclipsé la bonne saison du Defensive End Montez Sweat.

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Avec l’emblématique Ryan Kerrigan sur la fin de sa carrière (même s’il sait encore se montrer ici ou là avec 11.5 pressions dont 5.5 sacks), il est temps que les rookies du premier tour prennent les choses en main. Sweat n’a pas eu les débuts explosifs de son nouveau partenaire, mais il démontre des progrès d’année en année, et il n’a jamais été aussi complet et constant qu’en 2020 : 45 plaquages, 5 run stuffs, 30 pressions dont 9 sacks (top team), 2 fumbles forcés, 6 passes déviées et 1 pick-6.

Il doit ABSOLUMENT se discipliner davantage (10 pénalités), mais s’il y arrive et qu’il augmente encore un poil le volume du pass-rush pour dépasser 10 sacks, vous imaginez le carnage avec l’énergumène de l’autre côté ?

Énergumène que voici présentement : son futur devrait être rempli de récompenses, donc pour 2020 le Defensive End Chase Young se contentera du Rookie Of The Year.

44 plaquages, 5 run stuffs, 21.5 pressions dont 7.5 sacks, 4 fumbles forcés, 3 fumbles récupérés (top NFL) dont un remonté pour un TD et 4 passes déviées, emballé c’est pesé. Le NFL Defensive Rookie Of The Year a mis un peu de temps à s’acclimater à la NFL, mais une fois lancé il a été une tornade totalement inarrêtable qui a pris les commandes de certains matchs presque à lui tout seul. Young était présenté comme le meilleur joueur de la draft 2020 et pour l’instant cela en prend le chemin.

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Cela nous permet de parler d’un front-7 qui a été plutôt sympathique contre la course mais qui a eu des absences : 112.8 yards par match (13e), 4.2 yards par course (11e), 14 TDs (10e), 11 big plays (19e) dont 5 homeruns (29e) et un seul coureur à 100+ yards (Maximum Chubbage avec 108).

Qui dit front-7 dit ligne défensive, et qui dit ligne défensive dit l’autre duo d’anciens choix de premier tour, Jonathan Allen – Da’Ron Payne : Allen a peut-être été un peu moins visible que d’habitude (1 run stuff) mais il s’est repris sur le pass-rush (16 pressions dont 2 sacks) ; Payne a été plus actif au sol (6 run stuffs), kif-kif dans la pression (11 pressions dont 3 sacks) et un vrai moulin à vent (4 passes déviées et 1 INT) ! Tim Settle a été un troisième homme intéressant dans un temps limité (1 run stuff, 12 pressions dont 5 sacks), ce qui a aidé pour pallier la rapide blessure du sous-coté Matt Ioannidis.

Derrière eux, les Linebackers semblent être le point faible de cette belle escouade. Jon Bostic a mené l’unité, terminant avec 118 plaquages, 3 run stuffs, 9 pressions dont 3 sacks, 73.3%, 2 TDs, 1 INT, 3 passes défendues et 95.8 de Cover Rating, mais il n’a pas toujours donné les garanties contre la course.

Kevin Pierre-Louis est dans le même cas avec 3 run stuffs, 12 plaquages manqués sur 68 tentés, 1 fumble forcé, 80%, 5 TDs et 132.4 de Cover Rating. Cole Holcomb n’a pas été mal du tout avec notamment 4.5 run stuffs, 2.5 sacks, 61.8%, 1 TD, 1 INT et 64.7 de Cover Rating, mais dans l’ensemble cela reste encore un peu trop fragile… sinon la défense aurait été propulsée sans doute tout proche du sommet de la NFL.

Washington et ses Quarterbacks, une histoire qui continue. Dwayne Haskins n’est pas la solution, libéré mi-saison après performances insipides sur le terrain et mauvais comportement en dehors. L’histoire d’Alex Smith est un modèle, mais la dure réalité du terrain a rappelé qu’il était resté quelques temps sans jouer et que le talent offensif n’était pas suffisant. Kyle Allen n’a pas été trop mal mais a fini sur IR. Taylor Heinicke s’est sorti les tripes en Wild Card, mais est-ce que vous en faites votre franchise Quarterback ?

Les moyennes de Smith racontent toute l’histoire : 6.3 yards par passe tentée dont 5.0 air yards (pire marque) et 9.4 yards par complétion dont 3.8 air yards ; ses cibles ont fait la majorité du travail. Haskins a réussi à faire pire avec 6.0 yards par passe tentée ou 3.6 air yards par complétion (pire marque), et les deux sont sous 80.0 de QB Rating (78.5 et 73.0 respectivement avec plus d’INTs que de TDs).

Le dernier Quarterback a avoir joué 10+ matchs sur 4+ saisons consécutives, c’était Mark Rypien de 1989 à 1993.

La défense aérienne de Washington a été superbe cette saison : 62.4% (3e), 191.8 yards par match (2e) dont 94.2 YAC (2e), 5.8 yards par passe tentée (2e), 9.3 yards par complétion (3e), 21 TDs (2e), 16 INTs (5e) et 36 big plays (top NFL).

Nous avons déjà listé la majorité des acteurs du pass-rush dans une défense de Jack Del Rio qui a blitzé davantage (+9% à 33.7% – 12e). Cela ne s’est pas forcément vu dans les stats finales (équivalentes à 2019), mais c’est aussi parce qu’il fallait pallier la perte de Ioannidis et un Kerrigan en fin de course.

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Cela nous amène aux arrières dont le leader est un joueur qui aurait pu être nommé dans d’autres récompenses (il en recevra une plus loin). Ronald Darby a été le défenseur le plus utilisé (95.9% des snaps) et il a été très solide sur l’aile : 98 ciblages, 54.1%, 7.3 yards par ciblage, 13.5 yards par complétion, 1 TD, 16 passes défendues (5e NFL) et 81.0 de Cover Rating ; son seul défaut est de ne pas avoir réussi d’INT avec autant de ciblages, mais pour le reste son acquisition a été une très bonne idée.

Il a été accompagné par le retour de Kendall Fuller qui a été également positif à part sur un point : 61.2%, 6.5 yards par ciblage, 10.6 yards par complétion, 6 TDs, 4 INTs, 11 passes défendues et 84.1 de Cover Rating ; comme vous le voyez il a juste lâché un peu trop de TDs mais ses stats restent correctes. Jimmy Moreland a complété le trio avec sobriété dans le slot (66.7%, 7.8 yards par complétion, 1 INT, 1 passe défendue, 73.0 de Cover Rating), et du coup ni Fabian Moreau ni Greg Stroman n’ont vraiment vu le terrain.

Chez les Safeties nous avons parlé de Curl et de la blessure de Collins (qui n’avait pas vraiment eu le temps de se chauffer avec 3 run stuffs, 9 plaquages manqués, 2 sacks, 2 passes défendues et 1 INT). Deshazor Everett a lentement pris la place de Troy Apke avant de se blesser, étant physique et actif en couverture (63.6%, 4 passes défendues et 92.2 de Cover Rating).

L’attaque aérienne a été insuffisante : 64.7% (21e), 216.6 yards par match (25e) dont 138.4 YAC (7e), 5.8 yards par passe tentée (30e), 8.9 yards par complétion (pire marque), 16 TDs (28e), 16 INTs (26e) et 40 big plays (26e). Oui, vous avez bien lu : les receveurs ont davantage couru balle en main que derrière le ballon (63.9% des yards viennent des YAC – top NFL).

Merci notamment à McLaurin et McKissic, mais le Tight End Logan Thomas a aussi surpassé les attentes avec 72 réceptions pour 670 yards et 6 TDs (top team) ; s’il peut éviter tous ces drops (7) ce sera encore mieux. Le souci vient quand on regarde derrière : Kelvin Harmon n’a pas joué à cause d’une blessure, Steven Sims (265 yards et 1 TD) a tellement déçu qu’il a été dépassé par un autre Sims, Cam (477 yards et 1 TD), alors que Isaiah Wright et Dontrelle Inman ont été trop discrets.

La Free Agency de Washington a été vraiment intéressante, mais Ronald Darby et Logan Thomas ont été les additions les plus marquantes.

Le Safety Sean Davis avait été signé pour aider dans l’arrière-garde, et il a été libéré à la moitié de la saison sans jouer.

Ron Rivera et Alex Smith. Entre le Head Coach qui a suivi avec succès une chimiothérapie pendant la saison et le Quarterback qui revient après deux ans d’enfer et une blessure qui a mis sa vie en jeu, cette franchise a AUSSI eu des bons moments cette saison. Rivera a déjà mis sa patte sur l’équipe, et on n’a pas fini de raconter l’histoire du retour de Smith… sans oublier la crainte légitime d’avoir vu Aaron Donald lui sauter sur le paletot trois actions plus tard.

Le match du retour de Smith. Au lieu de repartir sur l’organisation et notamment sa tête, restons sur le terrain et pointons le pire match de Washington à domicile contre les Rams en Week 5 : l’attaque a tout juste dépassé les 100 yards.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 vs. LA Chargers 7-9 Négative 0
2 TNF vs. NY Giants 6-10 Négative 0
3 @ Buffalo 13-3 DivChamp 3
4 @ Atlanta 4-12 Négative 0
5 vs. New Orleans 12-4 DivChamp 0
6 vs. Kansas City 14-2 DivChamp 0
7 @ Green Bay 13-3 DivChamp 0
8 @ Denver 5-11 Négative -3
9 BYE
10 vs. Tampa Bay 11-5 Champ 0
11 @ Carolina 5-11 Négative 0
12 MNF vs. Seattle 12-4 DivChamp 0
13 @ Las Vegas 8-8 Équilibre -4
14 vs. Dallas 6-10 Négative -3
15 @ Philadelphia 4-11-1 Négative -7
16 SNF @ Dallas 6-10 Négative 0
17 vs. Philadelphia 4-11-1 Négative 0
18 @ NY Giants 6-10 Négative 0

 

  • Matchs contre des équipes avec un bilan positif en 2020 : 6.
  • Matchs contre des équipes qualifiées en playoffs en 2020 : 6.
  • Bilan cumulé total en 2020 : 136-134-2 (0.504, 15e).
    • Bilan cumulé à domicile en 2020 : 72-55-1 (0.566, 4e).
    • Bilan cumulé à l’extérieur 2020 : 64-79-1 (0.448, 27e).
    • Écart entre domicile et extérieur : 0.118 (4e).
  • Distance totale théorique de voyage : 13110 kms (11e).
  • Total de jours nets de repos entre les matchs : -14 (30e).

La NFC East adore décanter les choses TRÈS tard dans la saison, preuve en est avec une Équipe de Football ayant CINQ (5) de ses six matchs de division à la fin du calendrier (enfin, à moins qu’une équipe de la division ne se détache rapidement et largement du reste). Washington ne va pas avoir le temps de trop se tromper avec un enchaînement assez brutal entre les Weeks 3 et 7 et un retour pas évident. Ensuite ce sera la baston habituelle dans la division. À noter un large désavantage dans les jours de repos.