NFL Team Honors VI : New York Giants

500-Giants

Cela a mal démarré avant de trouver son rythme par la suite, le temps que l’attaque… n’apprenne pas à se dépêtrer de l’absence de son playmaker et du problème chronique de son Quarterback, et le temps que la défense monte en puissance en montrant des choses très intéressantes pour le futur. Les G-men ont tutoyé l’idée d’aller en playoffs car ils étaient dans la NFC Least, mais il ne faut pas laisser ce fait dénigrer les leçons de la première saison du Juge : avec un peu plus de maîtrise et des petites retouches ici ou là, les G-men peuvent redevenir un gros poil à gratter dans la division et dans la conférence.

À lire avec un marteau de président à la main.

 

NEW YORK GIANTS
2e NFC East ~ 6-10

 

Les prévisions de Madame Soleil 2020

 

Si le départ de Pat Shurmur n’avait pas été une surprise, la nomination de Joe Judge en avait été une : le spécialiste des équipes spéciales à Alabama et New England avait gagné des titres et rêvait de devenir le nouveau John Harbaugh, mais il allait aussi devoir naviguer les eaux toujours mouvementées de la Grosse Pomme et de ses médias. Première saison du Juge dont on attendait le verdict.

Il n’était pas arrivé tout seul, puisqu’une figure connue des Giants s’était installée en tête de l’attaque : l’ex-Head Coach des rivaux Cowboys, Jason Garrett, allait tenter de rebondir en se reconcentrant sur sa spécialité, et notamment le poste de Quarterback. Il ne pouvait que faire du bien à Daniel Jones qui avait définitivement pris la suite d’Eli Manning, parti en retraite ; le sophomore avait montré des choses intéressantes en 2019 mais il avait été un peu trop boom or bust avec notamment trop de fumbles.

Mais cela ne pouvait pas venir que de lui : il avait aussi perdu le cuir parce que sa protection n’avait pas été suffisante ; l’organisation l’avait bien compris, draftant les Tackles premier tour Andrew Thomas et troisième tour Matt Peart, mais les bonnes nouvelles avaient été suivies d’une mauvaise avec le droit de retrait COVID de Nate Solder. C’était un peu retour à la case départ pour les G-men car, avec le départ de Mike Remmers, les deux rookies pouvaient bien se retrouver à démarrer la saison avec Cameron Fleming en support (ou à la place de l’un d’entre eux). Si on rajoutait le remplacement au Centre de Jon Halapio par Spencer Pulley ou Nick Gates, les Guards Will Hernandez – Kevin Zeitler étaient les seuls titulaires à revenir. Les questions étaient donc évidentes pour un groupe qui devait aider les armes offensives dont la qualité première en 2020 serait la disponibilité : avec Saquon Barkley, Golden Tate, Sterling Shepard, la révélation Darius Slayton et Evan Engram, Mr. Jones avait tout pour faire un sacré grabuge, mais il fallait que tout ce petit monde évite l’hécatombe de la saison précédente.

En défense, New York avait mal un peu partout mais surtout en couverture ; la franchise bleue avait pris les décisions pour essayer de régler le problème, mais comme pour la ligne offensive, l’intersaison avait été brutale : les signatures des Cornerbacks ex-Panther James Bradberry et ex-Titan Logan Ryan ainsi que la draft du deuxième tour Safety Xavier McKinney avaient été contrebalancées par le départ du toujours solide Antoine Bethea, le droit de retrait COVID du Cornerback Sam Beal, et que dire de l’imbroglio avec Deandre Baker arrêté pour vol à main armée puis libéré (et dont les charges ont finalement été abandonnées). Il n’avait pas été le seul dans les colonnes extra-sportives avec le Kicker Aldrick Rosas arrêté suite à un délit de fuite, rapidement libéré et remplacé par Graham Gano.

Résultat, l’arrière-garde allait avoir une drôle de tête autour de Bradberry, Jabrill Peppers et du sophomore prometteur Julian Love ; il était de bon ton que le pass-rush soit présent… et sans demander de l’aide à tout le monde. Le souci, c’était qu’il n’y avait pas vraiment eu de grosse arrivée pour soutenir Markus Golden dans une ligne défensive où la force était toujours monstrueuse à l’intérieur avec le trio Dalvin Tomlinson – Dexter Lawrence – Leonard Williams. Derrière, gros ménage chez le problème récurrent des Linebackers avec Alec Ogletree en tête : la machine à plaquer Blake Martinez était la énième tentative de résoudre le problème aux côtés d’un David Mayo qui avait été remarquable ; l’ex-Packer Martinez empilait les plaquages certes, mais il lui manquait un peu d’instinct de playmaker.

L’attaque irait aussi loin que la ligne offensive l’emmènerait si tout le monde restait en bonne santé, et c’était bien dommage quand on voyait son potentiel ; à cet instant elle était un gros point d’interrogation clignotant en rouge dans le ciel de la Grosse Pomme. Et pourtant, cela restait toujours mieux que la défense qui était un amalgame hétéroclite qui pouvait aussi bien prendre feu qu’être un poids mort comme en 2019. Rajoutez un coaching staff tout neuf avec un Head Coach rookie, un début de calendrier bien frappé, et vous aviez une saison où l’important serait peut-être plus le déroulement que le résultat final.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 vs. Pittsburgh L 16-26 0-1 wp
2 @ Chicago (1-0) L 13-17 0-2 cpo
3 vs. San Francisco (1-1) L 9-36 0-3 c
4 @ LA Rams (2-1) L 9-17 0-4 cwpo
5 @ Dallas (1-3) L 34-37 0-5 do
6 vs. Washington (1-4) W 20-19 1-5 dpo
7 @ Philadelphia (1-4-1) L 21-22 1-6 do/L
8 vs. Tampa Bay (5-2) L 23-25 1-7 cwpo/L
9 @ Washington (2-5) W 23-20 2-7 dpo
10 vs. Philadelphia (3-4-1) W 27-17 3-7 d
11 BYE
12 @ Cincinnati (2-7-1) W 19-17 4-7 o
13 @ Seattle (8-3) W 17-12 5-7 cwpo
14 vs. Arizona (6-6) L 7-26 5-8 c
15 vs. Cleveland (9-4) L 6-20 5-9 wp
16 @ Baltimore (9-5) L 13-27 5-10 wp
17 vs. Dallas (6-9) W 23-19 6-10 do

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Global 6-10
Demi-saison 1-7 5-3
Quart-saison 0-4 1-3 4-0 1-3
Détail Bilans
Domicile 3-5
Extérieur 3-5
Division (d) 4-2
Conférence (d+c) 5-7
Équipes > .500 (w) 1-5
Équipes en playoffs (p) 3-6
Matchs à une possession (o) 5-5
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 0-2-0-0
Prolongations 0-0
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2019) 123-132-1 (0.482, 26e)
Calendrier réel (2020) 127-126-3 (0.502, 15e)
Écart entre les deux 0.020 (12e)

 

Les Giants sont les seuls à avoir réussi un quart zéro et un quart parfait. C’est grâce à ce dernier que New York s’est remis dans la course aux playoffs, mais l’ultime quart a été fatal. Bon OK, les G-men ont surtout tapé sur leur division à part la victoire à Seattle, et il faudra être meilleur hors de la NFC East. Autre chose qui pourrait sembler étrange, le calendrier s’est considérablement durci alors que la division… bref vous savez ; parmi les adversaires de conférence, seuls Baltimore (un peu) et San Francisco (beaucoup) ont fait pire. Le nombre de matchs à une possession est une bonne chose… s’il y en a moins l’année prochaine parce que l’équipe en gagnera plus et plus largement.

 

La réalité

 

Attaque Giants Rang Adversaire Rang
Points par match 17.5 31 22.3 9
TDs 27 31 38 5
Yards par match 299.6 31 349.3 12
First Downs par match 18.6 31 22.1 19
Third Down % 36.364 29 44.608 25
Redzone Drive % 26.752 29 40.764 27
Redzone TD % 46.342 31 50.848 2
Big plays 45 30 52 6
Pass/Run ratio 1.421 17 1.421 15
QB/Cover Rating 79.6 29 93.2 17
Turnovers 22 20 22 10
Défense Giants Rang Adversaire Rang
Run stuff % 11.574 12 13.033 27
Pressions 144 10 168 30
Sacks 40 12 50 29
Équipes Spéciales Giants Rang Adversaire Rang
Field Goal % 96.875 3 88.889 23
Extra Point % 91.304 21 93.548 16
Punt Net Yards 39.4 26 40.4 13
Autres Giants Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 5.1 5 5.5 17
Temps de possession moyen 28:42 26
Extra Stat Giants Rang Adversaire Rang
Différence de points par victoire
4.2 32 -10.2 15

 

Et pour enchaîner sur le paragraphe précédent, regardez l’Extra Stat : la Grosse Pomme Bleue a bien aimé faire du jus ; la seule victoire par plus d’une possession a été celle contre Philly, et c’était… de 10 points. Sans surprise, l’entête se retrouve matérialisé par les stats : l’attaque a majoritairement failli, ne scorant que 25 TDs (pire marque) ; les deux autres viennent d’une défense qui n’a pas été facile à manipuler (il lui reste des choses à travailler comme les 3e tentatives, ce qui a amené trop de drives en redzone, mais sinon c’est très champêtre avec tout ce vert).

L’équipe a été trop déficiente dans des périodes importantes des matchs : -20 points de différence sur premier drive (27e) et -35 points de différence dans les deux dernières minutes des mi-temps (29e), ainsi que 7.9 yards de moyenne à faire sur 3e tentative (pire marque) et 2.2 points marqués en moyenne suite à un ballon volé (27e). La franchise doit améliorer ce genre de choses pour passer de l’autre côté de l’équilibre… et, oui, cela commence par une escouade en particulier.

Voici les récompenses de la saison :

C’est rare qu’un Free Agent termine directement comme Most Valuable Player, mais c’est à la mesure de l’impact qu’a eu le Cornerback James Bradberry dans la bonne tenue de la défense des G-men cette saison.

Il a simultanément balayé ses habituelles fluctuations pour être plus solide en couverture, et il a été plus actif contre la course. L’ex-Panther a été le Giant le plus utilisé (1109 snaps) et l’arrière le plus ciblé (91 ciblages) ; il s’en est tiré avec 61.5%, 6.5 yards par ciblage, 10.6 yards par complétion, 4 TDs, 3 INTs, 18 passes défendues (2e NFL) et 81.5 de Cover Rating. La moyenne par complétion est un peu haute, mais tout le reste, avec ce volume de travail, est remarquable ; il a par ailleurs 2 fumbles forcés et 1 fumble récupéré.

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Le reste de la couverture n’a pas été mauvais non plus vu les stats finales : 67.6% (24e), 237.9 yards par match (16e), 6.6 yards par passe tentée (13e), 9.8 yards par complétion (7e), 22 TDs (5e), 11 INTs (18e) et 43 big plays (5e).

Ou plutôt… disons qu’elle a été bien aidée par le pass-rush, car on reste quand même un peu sceptique sur certains membres du groupe : Isaac Yiadom a concédé 13.2 yards par complétion et 6 TDs pour 120.6 de Cover Rating alors que Julian Love a lâché 16.2 yards par complétion, 3 TDs (avec 1 INT) pour 128.0 de Cover Rating ; tout ça avec 8 passes défendues cumulées. Cela reste un peu trop limite dès que l’adversité augmente.

Derrière eux, Jabrill Peppers a été un peu partout avec 6 run stuffs, 5.5 pressions dont 2.5 sacks et 11 passes défendues alors que le repositionnement de Logan Ryan en Safety a été intéressant avec notamment 3 fumbles forcés, 2 fumbles récupérés, 9 passes défendues et 89.8 de Cover Rating. On peut éventuellement regretter 21 plaquages manqués à eux deux, mais sur un volume de 185 plaquages, ce n’est pas totalement rédhibitoire.

Une autre arrivée a fait beaucoup de bien à Big Blue, surtout que c’était à un poste qui avait toujours tendance à être moins fort : le Linebacker Blake Martinez a fait exactement ce qu’on attendait de lui, à la fois durable, machine à plaquer et il a même été un peu plus playmaker que dans le passé à Green Bay (peut-être aussi parce qu’on l’a « lâché » un peu plus).

Défenseur Giant le plus utilisé (97.6% des snaps – Bradberry le dépasse via les équipes spéciales), il a accumulé 151 plaquages (3e NFL), 8 run stuffs (top team), 8 pressions dont 3 sacks, 2 fumbles forcés, 1 fumble récupéré, 78.7%, 9.2 yards par complétion, 1 INT, 5 passes défendues et 91.2 de Cover Rating.

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Il est une des raisons de la solide défense contre la course : 111.4 yards par match (10e), 4.1 yards par course (8e), 14 TDs (10e), 9 big plays (11e) et un seul coureur à 100+ yards (4e) ; et encore, ce coureur était le Steeler Benny Snell Jr. avec 113 yards… lors de la première semaine.

Martinez a été d’autant plus important qu’il a été au coeur de la défense et le seul point fixe dans la volonté de la franchise de mixer les schémas. Le premier Linebacker derrière lui est… un autre ex-Packer, Kyler Fackrell (qui est d’ailleurs plus un pass-rusher) avec 55.8% des snaps, et cela termine la liste des Linebackers (au sens large) qui ont joué plus de la moitié des snaps.

D’ailleurs, le rendement n’a pas forcément été suffisant : Fackrell a été intéressant avec 4.5 run stuffs, 14 pressions dont 4 sacks (2e team) et 1 pick-6, mais il a quasiment autorisé toutes les passes dans sa direction (11 sur 12). Tae Crowder a manqué d’impact (2 run stuffs, 4 pressions dont 1 sack et un fumble remonté pour un TD). Les rapides blessures de Lorenzo Carter et du Supervillain Oshane Ximines ont été dommageables. Jabaal Sheard s’est montré trop peu via 3 run stuffs et 5.5 pressions dont 1.5 sack. David Mayo a démarré sur IR et n’a jamais vraiment laissé sa marque.

L’arrivée de Martinez est une bonne chose, mais il reste des améliorations à apporter dans cette unité.

2020 a été une saison compliquée pour l’attaque qui a perdu un playmaker et en a vu d’autres tituber à travers l’exercice. Si on regarde l’ensemble du travail, le receveur Sterling Shepard mérite la récompense : 66 réceptions (top team) à 73.3% de réceptions, 656 yards, 3 TDs, 10 big plays et 1 seul drop.

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C’est tellement dommage qu’il ait eu cette blessure le privant d’un quart de la saison, sinon il aurait probablement terminé devant son partenaire Darius Slayton en yards ; si vous vous demandez pourquoi ce n’est pas lui qui est nominé, Sterling a été plus bien consistant sur tous les aspects, y compris en block.

Cette fois il a joué toute la saison dans la Grosse Pomme, donc il gagne logiquement la récompense de Defensive Player Of The Year : le Defensive Lineman Leonard Williams a été intenable, postant 4 run stuffs, 41.5 pressions (2e NFL) dont 11.5 sacks (7e) et 1 fumble récupéré.

Il est de loin le meilleur pass-rusher de l’équipe et il est une montagne difficile à surpasser à la course. La bonne tenue de la défense a d’abord démarré devant (nous y reviendrons), et cela a aussi démarré avec lui.

Si la catégorie était divisée en « attaque » et « défense », ce serait plus simple ; mais dans notre cas actuel il faut le donner au premier tour Offensive Tackle Andrew Thomas.

Il n’a pas eu de circonstances favorables avec une intersaison tronquée, une ligne qui a fait jouer pas mal de jeunots et un changement de coach de ligne au milieu. Son démarrage a été très compliqué mais il a su se reprendre, améliorant son timing et sa technique. Il faudra le surveiller l’année prochaine avec un peu plus d’entraînement et un peu plus de stabilité à côté de lui.

Mention au deuxième tour Safety Xavier McKinney qui n’a joué que les six derniers matchs après une fracture du pied. Ce qu’il a montré était intrigant pour la suite (avec notamment cette INT qui clôt la dernière victoire de la saison).

Nous venons de l’évoquer, c’est une bonne chose que New York ait choisi trois rookies sur la ligne offensive parce qu’ils ont tous joué.

Thomas est celui qui s’en est le mieux sorti, Matt Peart et Shane Lemieux ayant de grandes difficultés à suivre. Au Centre, Nick Gates a joué tous les snaps et le junior non-drafté a tenu le coup dans la globalité ; à côté de lui, le Guard Kevin Zeitler n’a pas été le monstre que l’on connaissait par le passé, mais sa saison a été sympathique. C’est partout ailleurs que cela a été plus compliqué avec Nate Solder qui a raté toute la saison, Will Hernandez, Cameron Fleming ou les deux rookies précités.

Trop d’inexpérience, trop de run stuffs subis, trop de pressions et de sacks concédés ; et cela même si les choses se sont améliorées au fur et à mesure et que le Quarterback porte aussi une partie de la responsabilité. Cela a rejailli sur un jeu au sol qui n’en avait pas besoin avec la blessure de Saquon Barkley : 110.5 yards par match (19e), 4.4 yards par course (13e), 13 TDs (22e), 9 big plays (17e)… eh attendez… ce n’est pas si catastrophique après tout !

C’est parce que Wayne Gallman a été un surprenant leader offensif : 168 touches pour 796 yards (top team), 4.6 yards par course, 6 TDs (top team) et 10 plaquages cassés. Oui vous avez bien lu : team leader avec 796 yards ; vous vous souvenez que Frank Gore était le team leader des Jets avec 742 yards ? Trois équipes ont eu des team leaders à moins de 800 yards cette saison… et deux sont à New York ; c’était les pommes maigres. Alfred Morris, Devonta Freeman (qui a raté la moitié de la saison) et Dion Lewis ont amené 6 TDs, mais c’est bien Gallman qui a fait la majorité du travail.

Nous l’avons évoqué, la bonne tenue de la défense a démarré avec la ligne défensive. Si l’ex-Jet Wiilliams en est le fer de lance, il a été sacrément bien accompagné, mais cela ne devrait pas vous surprendre : on connaît déjà la qualité de Dalvin Tomlinson qui n’a fait que confirmer qu’il peut tout faire (6 run stuffs, 13.5 pressions dont 3.5 sacks) ; le sophomore Dexter Lawrence a continué sur sa lancée de 2019 avec 3 run stuffs, 13 pressions dont 4 sacks et 2 passes déviées. B.J. Hill a joué le rôle du finisseur de rotation qui apporte sa pierre à chaque fois qu’on fait appel à lui.

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L’ensemble a été sacrément remuant et a largement contribué à un pass-rush actif ; néanmoins, il a aussi demandé des efforts de tout le monde avec 17 sackeurs différents. Et pourtant, ce n’est pas comme si la défense avait blitzé en masse (27.9% – 20e)… en fait c’est même moins que l’année dernière (30.8% – 13e). En tout cas, dans l’ensemble, la qualité et l’efficacité ont été meilleures.

Avec toutes les armes qu’elle possède, l’attaque aérienne a été largement insuffisante : 62.1% (29e), 189.1 yards par match (29e), 5.9 yards par passe tentée (29e), 9.4 yards par complétion (28e), 12 TDs (pire marque), 11 INTs (9e) ou 36 big plays (31e).

Mais halte, ne jetez pas tout de suite le Daniel Jones avec l’eau du bain. Certes, sa ligne de stats n’est pas belle : 62.5%, 2943 yards (6.6), 11 TDs, 10 INTs, 11 fumbles dont 6 perdus, 45 sacks et 80.4 de QB Rating ; de plus, il a lancé 3 INTs en redzone. Il semble avoir les mêmes problèmes que sa première saison, voire il a régressé sur certains points. Mais entre la blessure de Barkley, une ligne offensive à la rotation continue et des receveurs pas toujours inspirés (12 plaquages cassés – pire marque – ou 28 drops – 22e), il n’a pas forcément été aidé. Ajoutez à cela un nouveau Coordinateur et une intersaison tronquée, pour un jeune QB qui se cherche encore : cela fait beaucoup de choses à prendre en compte.

En parlant des receveurs, Slayton a terminé en tête du groupe avec 50 réceptions pour 751 yards et 3 TDs grâce à sa capacité à allonger le jeu (10 big plays et 15.0 yards par réception) ; malheureusement cela se voit aussi dans son taux de réception à 52.1% et il a commis 6 drops.

Il a quand même répondu présent, ce qui n’est pas le cas du Tight End Evan Engram qui a été décevant : bien sûr si on s’arrête aux 63 réceptions pour 654 yards ce n’est pas mal, mais il a 1 seul TD, un taux de réception de 57.8%, ONZE (11) drops (2e pire total) dont certains ont dû rappeler des souvenirs à Eli Manning puisqu’ils ont fini dans les bras… des défenseurs adverses (6 INTs dans sa direction !). Golden Tate complète le quatuor avec 388 yards et 2 TDs.

Pas mal de candidats, surtout en défense avec Bradberry, Martinez et Ryan, mais pour étaler un peu les récompenses, donnons celle-ci au Kicker Graham Gano.

Les Giants ont souffert l’année dernière dans la phase de kick (70.6% sur FGs et 89.7% sur XPs) ; Gano est venu apporter une solidité souveraine au poste : 31/32 sur FGs (96.9% – 3e) et 21/23 sur XPs (91.3% – 21e). Quand votre attaque a un mal de chien à avancer et à scorer des TDs, cela va déjà mieux quand vous avez un botteur sur lequel compter.

Cameron Fleming n’a pas vraiment tenu la distance en remplacement des absents et/ou blessés, mais dans l’ensemble les Giants ont vraiment fait une Free Agency réussie.

La victoire 19-17 à Seattle en Week 13. Certes Seattle a montré des carences cette saison, mais une victoire au Link est toujours notable pour une équipe qui se cherche, surtout avec le Quarterback remplaçant et une défense qui a fait un gros travail.

La tôle 36-9 contre San Francisco en Week 3. Si cela avait été les 49ers de 2019, on aurait encore pu comprendre, mais c’était les 49ers de 2020 avec leur effectif façon gruyère français (avec les trous).

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 vs. Denver 5-11 Négative 0
2 TNF @ Washington 7-9 DivChamp 0
3 vs. Atlanta 4-12 Négative 3
4 @ New Orleans 12-4 DivChamp 0
5 @ Dallas 6-10 Négative 0
6 vs. LA Rams 10-6 Playoffs -3
7 vs. Carolina 5-11 Négative 0
8 MNF @ Kansas City 14-2 DivChamp 0
9 vs. Las Vegas 8-8 Équilibre -8
10 BYE
11 MNF @ Tampa Bay 11-5 Champ 7
12 vs. Philadelphia 4-11-1 Négative -1
13 @ Miami 10-6 Positive 0
14 @ LA Chargers 7-9 Négative 0
15 vs. Dallas 6-10 Négative 0
16 @ Philadelphia 4-11-1 Négative 0
17 @ Chicago 8-8 Playoffs 0
18 vs. Washington 7-9 DivChamp 0

 

  • Matchs contre des équipes avec un bilan positif en 2020 : 5.
  • Matchs contre des équipes qualifiées en playoffs en 2020 : 7.
  • Bilan cumulé total en 2020 : 128-142-2 (0.474, 25e).
    • Bilan cumulé à domicile en 2020 : 49-78-1 (0.387, 31e).
    • Bilan cumulé à l’extérieur 2020 : 79-64-1 (0.552, 7e).
    • Écart entre domicile et extérieur : -0.165 (32e).
  • Distance totale théorique de voyage : 16640 kms (24e).
  • Total de jours nets de repos entre les matchs : -2 (19e).

Les Giants ont du pain sur la planche pour créer la surprise en 2021 : tous leurs matchs compliqués hors division sont à l’extérieur, avec notamment la visite des deux finalistes, New Orleans, Chicago ou Miami. Le fait d’être dans la NFC East fait évidemment chuter la difficulté du calendrier mais il est bien plus ardu qu’il n’y paraît et il faudra s’en rappeler au moment des résultats.