NFL Team Honors VI : New England

500-Patriots

Si vous voulez vous limiter au bout de votre nez, alors la « chute » de New England est due au départ d’un seul homme. Si vous essayez de comprendre un peu plus en profondeur, vous verrez que si perdre un des meilleurs Quarterbacks de tous les temps est un gros souci, il y a deux autres explications aux diverses fins de séries des Patriots : les retraits COVID-19 qui ont notamment écarté plusieurs titulaires en défense, et surtout un manque de succès dans les drafts précédentes qui n’ont pas suffisamment régénéré l’effectif. En effet, au lieu de débattre ad nauseam entre Tom Brady vs. Bill Belichick le Head Coach, il faudrait plutôt étudier le cas de Bill Belichick le General Manager qui va devoir mettre les bouchées doubles dans les années à venir.

À lire en tournant la p… plutôt, en fermant le tome et en démarrant un autre.

 

NEW ENGLAND PATRIOTS
3e AFC East ~ 7-9

 

Les prévisions de Madame Soleil 2020

 

Qui s’en souvient encore : la première année de Bill Belichick à New England, en 2000, était une catastrophe avec une dernière place en AFC East et un bilan de 5-11 ; disons que les choses s’étaient améliorées un peu par la suite (même s’il y avait eu deux années sans playoffs en 2002 et 2008). Et disons que… cette saison 2020 posait la question d’un potentiel retour à cette période.

Comment ne pas commencer par la litanie de noms qui ne joueraient pas pour les Patriots en 2020 : le Quarterback Tom Brady (parti à Tampa), l’Offensive Tackle Marcus Cannon (droit de retrait COVID), le Fullback James Develin (retraite), le Tight End Rob Gronkowski (échangé à Tampa), les Linebackers Jamie Collins & Kyle Van Noy (libérés) ainsi que Dont’a Hightower (droit de retrait COVID), le Safety Patrick Chung (droit de retrait COVID) et le Kicker Stephen Gostkowski (libéré). Pour autant, pas de frénésie dépensière : l’équipe avait quand même tenté un coup en signant pour un an l’ex-MVP des Panthers Cam Newton, garantissant de faire de Newton le digne successeur aux Patriots de Steve Grogan dans l’art de courir avec la balle. Le Safety Adrian Phillips était également arrivé, comme le deuxième tour Kyle Dugger au même poste. Le deuxième tour Defensive End Josh Uche, ainsi que les deux troisième tour Tight Ends Devin Asiasi & Dalton Keene accompagnaient le troisième tour Linebacker Anfernee Jennings et le sixième tour Kicker Justin Rohrwasser dans une draft de Billou sans premier tour… mais avec son chien Nike.

De fait, après tout ce micmac, quelle tête allait avoir New England en 2020 ? L’attaque devenait logiquement un petit mystère avec l’arrivée de Cam ; à quel point Josh McDaniels allait-il modifier ses plans pour incorporer le remuant Quarterback ? Autour de lui, il avait quand même un coeur compétent : la ligne se basait toujours sur son solide milieu David Andrews – Shaq Mason – Joe Thuney, le coureur Sony Michel sortait d’une excellente saison, James White allait beaucoup plaire en CMC-Lite pour Cam et le duo de receveurs Julian Edelman – N’Keal Harry procurait le contraste classique du receveur de profondeur et du slot receiver. Cependant, il fallait de la stabilité sur les ailes de la ligne offensive avec Isaiah Wynn – Korey Cunningham et il fallait que quelqu’un émerge derrière le duo de receveurs ; la mobilité de Newton devait être un plus non seulement pour mettre la défense adverse dans l’embarras, mais déjà pour lui-même.

Du côté de la défense, le seul secteur où on ne s’en faisait pas était l’arrière-garde : même sans Chung, il y avait toujours les McCourtwins, Stephon Gilmore, J.C. Jackson, Jonathan Jones et Duron Harmon – en fait, Chung avait été le moins en vue en 2019. Le groupe devait encore produire sa performance habituelle. C’était surtout devant qu’on se posait des questions avec notamment la triple perte aux postes de Linebackers ; tout cela laissait Ja’Whaun Bentley, Shilique Calhoun et Brandon Copeland en chefs de file, et il était légitime de se gratter la tête en se demandant quel serait le résultat sur le terrain.

Dans le reste du front-7, le départ du Defensive Tackle Danny Shelton serait à surveiller même si Lawrence Guy était toujours présent ; aux côtés du Defensive End John Simon, les intéressants Adam Butler, Chase Winowich ou Deatrich Wise devaient néanmoins monter encore le volume pour pallier les pertes derrière. Rappelons qu’en 2019, ce n’était pas tant le pass-rush qui avait souffert, mais plutôt la défense contre la course, ce qui n’avait jamais été plus évident qu’en Wild Card contre Tennessee. Et enfin, il restait cet imbroglio improbable au poste de Kicker avec les libérations de Nick Folk et Rorhwasser.

L’arrivée de Cam était une sacrée inconnue au niveau du gameplan offensif, le manque de receveurs n’aidait pas, et en défense la ligne des Linebackers n’était pas rassurante. On avait vu Billou se sortir de situations compliquées, mais il était aussi vrai que les Pats avaient le calendrier le plus difficile de 2020. S’ils parvenaient à poster un bilan positif déjà, ce serait une réussite (oui, on parle bien de New England).

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 vs. Miami W 21-11 1-0 dw
2 @ Seattle (1-0) L 30-35 1-1 wpo
3 vs. Las Vegas (2-0) W 36-20 2-1 c
4 @ Kansas City (3-0) L 10-26 2-2 cwp
5 BYE
6 vs. Denver (1-3) L 12-18 2-3 co
7 vs. San Francisco (3-3) L 6-33 2-4
8 @ Buffalo (5-2) L 21-24 2-5 dwpo/L
9 @ NY Jets (0-8) W 30-27 3-5 do/W
10 vs. Baltimore (6-2) W 23-17 4-5 cwpo
11 @ Houston (2-7) L 20-27 4-6 co
12 vs. Arizona (6-4) W 20-17 5-6 o
13 @ LA Chargers (3-8) W 45-0 6-6 c
14 @ LA Rams (8-4) L 3-24 6-7 wp
15 @ Miami (8-5) L 12-22 6-8 dw/L
16 vs. Buffalo (11-3) L 9-38 6-9 dwp
17 vs. NY Jets (2-13) W 28-14 7-9 d/W

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Global 7-9
Demi-saison 3-5 4-4
Quart-saison 2-2 1-3 3-1 1-3
Détail Bilans
Domicile 5-3
Extérieur 2-6
Division (d) 3-3
Conférence (d+c) 6-6
Équipes > .500 (w) 2-6
Équipes en playoffs (p) 1-5
Matchs à une possession (o) 3-4
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 2-2-0-0
Prolongations 0-0
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2019) 137-118-1 (0.537, 1er)
Calendrier réel (2020) 135-121 (0.527, 11e)
Écart entre les deux -0.010 (16e)

 

Impossible de se battre pour une place en playoffs quand vous finissez aussi mal vos deux moitiés de saison. Ne vous fiez pas trop aux classements des calendriers projetés et réels, en fait ils ont été très proches l’un de l’autre avec seulement deux victoires de différence ; donc oui le programme a été aussi compliqué que prévu. Il va sans dire que l’équipe a connu plusieurs chutes dans les bilans par rapport à 2019… mais ce n’est pas comme si elle avait été dominatrice l’année dernière contre les meilleurs (3-3 à la fois contre les équipes positives et contre celles qualifiées en playoffs) ; évidemment, cela reste mieux que ce qu’elle a fait cette saison. La stat la plus révélatrice est celle-ci : New England a connu 8 victoires sans jamais être mené au score et 1 défaite sans jamais mener au score en 2019 – cette année, c’est respectivement 2 et 5.

 

La réalité

 

Attaque Patriots Rang Adversaire Rang
Points par match 20.4 27 22.1 7
TDs 36 28 41 7
Yards par match 327.2 27 353.8 15
First Downs par match 20.8 23 21.2 13
Third Down % 40.860 17 40.860 16
Redzone Drive % 33.557 19 34.000 16
Redzone TD % 54.167 24 65.306 27
Big plays 51 25 58 14
Pass/Run ratio 0.950 2 1.116 30
QB/Cover Rating 81.1 27 89.3 9
Turnovers 19 14 22 10
Défense Patriots Rang Adversaire Rang
Run stuff % 7.543 30 10.757 17
Pressions 92 28 117 16
Sacks 24 26 37 19
Équipes Spéciales Patriots Rang Adversaire Rang
Field Goal % 92.857 8 81.481 8
Extra Point % 90.909 24 94.872 21
Punt Net Yards 45.6 1 37.9 2
Autres Patriots Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 3.9 1 5.1 25
Temps de possession moyen 28:58 22
Extra Stat Patriots Rang Adversaire Rang
80+y TD Drive TD% 21.875 17 35.897 32

 

Pas besoin de vous faire un dessin (quoique le tableau peut compter comme un dessin) : la défense est tombée d’infranchissable à redoutable et l’attaque est tombée d’excellente à… ce qui se passe à la sortie d’un triple rotoplaf avec zorglub intégré. Regardez le carnage par rapport à 2019 avec « attaque / défense » : -5.8 points par match / +8.0 points, -13 TDs / +16 TDs, -26.8 yards par match / +77.9 yards, -0.4 first down par match / +4.9 first downs, -17 big plays / +10 big plays, -17 voyages en redzone adverse / +21 voyages adverses en redzone dont +4.2% de TDs marqués / +17% de TDs concédés (!), +2.5% de 3e tentatives / +16.8% de 3e tentatives (!!) et on va s’arrêter là.

L’Extra Stat est une pierre de plus à l’édifice : c’est le taux de TDs marqués et encaissés au bout de drives de 80+ yards ; si l’attaque n’a pas trop bougé par rapport à l’année dernière, la défense a concédé le plus haut taux de TDs suite à des longs drives (14 sur 39). Pire, si on regarde les TDs au bout des drives de 90+ yards, les Pats sont AUSSI derniers avec 6 sur 39 soit 15.4%. Bref, on peut mettre les oeillères et faire des raccourcis, ou se dire que tout le monde a baissé de pied cette saison à New England… pas seulement parce qu’un certain #12 a décidé de voir ailleurs.

Voici les récompenses de la saison :

Vous voulez savoir à quel point les Pats sont tombés bas ? C’est le Punter Jake Bailey qui reçoit la récompense de Most Valuable Player ; non pas que les Punters ne la méritent pas, mais en général on aime voir un autre poste à cette place. Et Bailey la mérite largement : si les adversaires ont eu la pire position moyenne de départ de leurs drives sur leurs 24.51 yards, c’est grâce aux coups de tatane magistraux du joueur et à l’excellence de la couverture.

https://cdn.vox-cdn.com/thumbor/CCK81tLDaakCQ-sXuJcGvvJ22ZU=/0x0:2967x1975/1200x800/filters:focal(1259x630:1733x1104)/cdn.vox-cdn.com/uploads/chorus_image/image/65732220/1183237178.jpg.0.jpg

Bailey a posté 48.7 yards bruts (4e NFL) pour 45.6 yards nets (top NFL) et il a positionné 56.3% de ses punts dans les 20 yards adverses (top NFL) ; c’est assez incroyable que PLUS DE LA MOITIÉ de ses punts ait repoussé l’adversaire dans sa propre redzone.

Nous reviendrons sur la totalité du travail des équipes spéciales plus tard (il n’a pas été le seul à briller), mais vous comprenez aussi pourquoi les adversaires ont scoré pas mal de TDs sur des longs drives : parce que Bailey et sa couverture les ont forcés à le faire (évidemment, la défense n’était pas obligée de les laisser faire non plus).

À votre avis, quel joueur termine avec le plus de yards cette saison à New England ? C’est le coureur Damien Harris… avec 743 yards ; pour un petit yard, il laisse la couronne (d’épines) du plus faible team leader en yards à Frank Gore aux Jets (742 yards)… ce qui est le seul point « positif » à cette stat.

Avec Brandon Bolden qui a exercé son droit de retrait COVID, Sony Michel passé par l’IR, Rex Burkhead finissant sur IR et James White plus adepte à la réception, Harris s’est retrouvé comme coureur principal (enfin, coureur principal « de métier ») avec 137 courses pour 691 yards (5.0) et 2 TDs ; c’est d’autant plus remarquable qu’il a vu son lot de 8+ défenseurs dans la boîte (39.42% – 3e NFL) et cela ne l’a pas empêché d’avancer, cassant notamment 12 plaquages. Il a été moins visible en réception mais cela lui permet quand même de finir une saison très efficace : il a gagné ses 743 yards en 251 snaps offensifs.

Cela ne vous surprendra pas : malgré les absences, l’attaque terrestre a été en forme, accumulant 146.6 yards par match (4e), 4.7 yards par course (8e), 20 TDs (6e) et 13 big plays (6e). Elle a été largement utilisée comme vous le voyez dans le ratio passe/course du tableau : New England fait partie des trois seules équipes à avoir plus souvent couru que passer (avec Baltimore et Tennessee).

L’autre force au sol a bien entendu été Cam Newton : 137 courses pour 592 yards (4.3) et 12 TDs (4e) ; malheureusement pour lui, il a aussi commis 5 fumbles dont un perdu qui a été crucial, précipitant la défaite à Buffalo. Les soucis physiques de Michel sont dommageables car il était en rythme (79 courses, 5.7 yards par course, 1 TD et 9 plaquages cassés), mais le secteur a survécu sans lui.

Comme pour Harris, il a fallu que quelqu’un émerge chez les receveurs : avec Julian Edelman sur IR, N’Keal Harry aux abonnés absents et les Tight Ends invisibles, le receveur Jakobi Meyers a terminé comme top receveur des Patriots en jouant deux-tiers de la saison et en accumulant les stats « délirantes » de 59 réceptions à 72.8%, 729 yards, 0 TD, 11 big plays, 1 fumble et 4 drops.

Si cela vous dérange qu’un Offensive Player Of The Year soit à zéro TDs, nous avons la parade : il a lancé 2 passes de TD !… soit seulement quatre fois moins que son Quarterback titulaire. Ironiquement, Newton a scoré plus de TDs en réception (1) que Meyers grâce à une passe de… Meyers justement. Quand on vous dit que ça n’a pas vraiment tourné rond chez les Pats cette saison.

https://cdn.vox-cdn.com/thumbor/_W52s0-y9ggbkedH858h0qp54us=/0x71:2631x1398/1200x800/filters:focal(1062x507:1502x947)/cdn.vox-cdn.com/uploads/chorus_image/image/67809403/1229643817.0.jpg

Damiere Byrd a joué le rôle du « dragster » avec 47 réceptions à 61% pour 604 yards (12.9), 1 TD, 10 big plays et 4 drops, mais là aussi on a eu du mal à trouver l’endzone. Ensuite on trouve White (375 yards, 1 TD), Edelman (315 yards, 0 TD), Harry (309 yards, 2 TDs), Burkhead (192 yards, 3 TDs), et que dire du néant des Tight Ends : Ryan Izzo + Devin Asiasi + Dalton Keane ont « cumulé » 18 réceptions pour 254 yards et 1 TD.

Au moins, la bonne nouvelle c’est qu’il y a eu largement moins de drops (4.1% des passes – 12e), mais sans surprise l’attaque aérienne de New England racle le fond de la ligue avec 180.6 yards par match (30e), 12 TDs (pire marque) ou 38 big plays (29e) dont 3 homeruns (pire marque).

Avec un Stephon Gilmore limité à 11 matchs, le Cornerback Jerald Christopher Jackson a dû plus souvent jouer contre le meilleur receveur adverse, et il est vrai qu’il a pris quelques mines : il termine avec 14.1 yards par complétion et 5 TDs concédés.

Cependant, il a quand même beaucoup progressé, et il a fait payer ce bombardement aux Quarterbacks adverses : sur 83 ciblages, il n’a autorisé que 59.0% avec 9 INTs (2e NFL !) et 14 passes défendues (8e) pour 66.5 de Cover Rating. C’est pour cela qu’on lui pardonne ses errements contre les meilleurs et ses 9 plaquages manqués ; d’autant plus qu’il a largement réduit son nombre de pénalités (3) et qu’il a rajouté 2 fumbles récupérés pour totaliser 11 ballons volés (top NFL).

https://cdn.vox-cdn.com/thumbor/8q00IAQYlmP9Chqt8TtI-YOTIP0=/0x0:3924x2833/1200x800/filters:focal(1256x888:1882x1514)/cdn.vox-cdn.com/uploads/chorus_image/image/65862064/1187270983.jpg.0.jpg

Jonathan Jones s’est également montré davantage : aligné un peu partout, il a fait une saison très solide avec notamment 65.4%, 10.0 yards par complétion, 4 TDs, 2 INTs, 6 passes défendues et 90.0 de Cover Rating. Gilmore a été à son niveau habituel quand il a joué, n’autorisant que 57.1% et 1 TD en 49 ciblages pour 75.7 de Cover Rating. C’est Jason McCourty qui a un peu marqué le pas dans le groupe, lâchant 5 TDs pour 131.4 de Cover Rating ; de loin le pire des Cornerbacks parmi ceux qui ont le plus joué à New England.

Devin McCourty a été un poil en-dessous de ses standards mais il a quand même été présent : le défenseur le plus utilisé des Pats (95% des snaps) a posté 2 run stuffs, 13.9 yards par complétion, 3 TDs, 2 INTs dont un pick-6, 6 passes défendues et 113.8 de Cover Rating ; sans oublier ce TD sur retour de punt contré.

Avec le retrait de Patrick Chung et le départ de Duron Harmon, le Free Agent Adrian Phillips a rendu une fière chandelle à l’arrière-garde, terminant avec 109 plaquages (top team), 7 run stuffs (top team), 1 sack, 2 INTs, 4 passes défendues et 86.5 de Cover Rating. Le rookie Kyle Dugger s’est montré surtout contre la course avec un temps de jeu important (520 snaps).

Le groupe a logiquement souffert des manques devant (préparez les tromblons) et n’a pas refait la même qu’en 2019, mais il y a pire : 67.4% (23e), 222.3 yards par match (8e), 7.2 yards par passe tentée (24e), 22 TDs (5e), 18 INTs (top NFL) et 48 big plays (11e).

Il a été la vraie surprise de cette saison : le sixième tour Offensive Lineman Michael Onwenu n’était qu’une solution parmi la rotation au poste de Right Tackle suite au retrait COVID de Marcus Cannon, mais il a fini par repousser Jermaine Eluemunor sur le banc pour devenir un titulaire indiscutable au poste. Il a su se mettre au niveau en protection, mais il a été encore meilleur pour ouvrir les brèches, apportant sa contribution à l’excellent jeu au sol des Patriots cette saison. Maintenant qu’il est en place, il ne devrait plus bouger.

https://cdn.vox-cdn.com/thumbor/t_1B4sq57C4b4XToh20QmnRhLAw=/215x301:2450x1341/1400x933/filters:focal(1147x689:1627x1169):no_upscale()/cdn.vox-cdn.com/uploads/chorus_image/image/69084054/1294686150.0.jpg

C’est toujours un peu compliqué de juger la ligne quand on a un Quarterback aussi remuant derrière, mais il est sûr qu’à l’image de Onwenu, elle a été beaucoup plus efficace à la course qu’en protection. Le trio intérieur David Andrews – Joe Thuney – Shaq Mason a fait sa performance presque habituelle, même si Andrews et Mason ont raté des snaps sur blessures ; les remplacements par James Ferentz et Korey Cunningham n’ont pas été rassurants et Thuney reste le boss de l’intérieur. Le Left Tackle Isaiah Wynn a fait une très bonne saison mais incomplète lui aussi car il a terminé sur IR ; Justin Heron a fait des piges en étant sympathique sans plus.

Cam Newton… or is it ?

Bien sûr, les stats sont moches : 65.8%, 2657 yards (7.2), 8 TDs, 10 INTs, 31 sacks et 82.9 de QB Rating ; il n’est sauvé que par ses prouesses au sol, et seuls deux Quarterbacks avec 100+ passes tentées ont un taux de TD par tentative plus faible : Dwayne Haskins et Jake Luton (un viré en milieu de saison et un remplaçant – ouch). Ses performances ont parfois été dures à regarder, et il n’a plus forcément l’explosivité au sol pour compenser.

Maintenant, nous pouvons revenir sur ce que nous disons depuis le début de ce Season Review : ce n’est pas comme si les Pats l’avaient entouré d’une montagne d’armes. Personne ne va confondre cette attaque avec celle de 2007 (tout comme personne ne va confondre les deux Quarterbacks à leur tête). Et les deux fois où Cam dépasse 300 yards, l’équipe perd (à Seattle et à Houston).

Les équipes spéciales ont formé l’escouade la plus solide cette saison, à l’image de Bailey.

Leur seul défaut est au niveau des transformations, Nick Folk finissant à 30/33 XPs (90.9%) ; mais il s’est bien rattrapé avec 26/28 FGs (92.9%). Nous avons déjà parlé du Punter, mais il y a une autre star dans le groupe ; non, c’est un autre joueur que Matthew Slater : le bien-nommé Gunner Olszewski a été intéressant sur retour de kick (23.2 yards de moyenne) et surtout il a été stratosphérique sur retour de punt avec 20 pour 346 yards (top NFL) soit 17.3 yards par retour (3e) et 1 TD (plus un autre annulé sur pénalité).

Ajoutez à cela les couvertures qui ont été excellentes, n’autorisant que 21.3 yards par retour adverse de punt (11e) et 5.9 yards par retour adverse de punt (6e), avec en plus 2 contres, et les équipes spéciales de New England ne sont pas loin d’avoir été les meilleures de NFL cette année.

Chase Winovich mène les pass-rushers avec 18.5 pressions dont 5.5 sacks ; Deatrich Wise suit avec 14.5 pressions dont 2.5 sacks, avec le maousse Adam Butler et ses 11 pressions dont 4 sacks derrière… puis vous pouvez tirer le rideau. Le pass-rush est un problème depuis un moment : l’année dernière, vous aviez Kyle Van Noy, Jamie Collins et Dont’a Hightower en tête des pass-rushers grâce à une grosse dose de blitz (39.9% – 5e). Retirez ces trois-là, ne blitzez plus que 25.4% du temps (23e), et voilà le résultat.

John Simon a été assez invisible en troisième larron, tout comme Shilique Calhoun. L’intérieur n’a pas eu suffisamment d’impact, et ce malgré Lawrence Guy (9 pressions dont 2 sacks) ; Byron Cowart a été encore plus léger. Derrière eux, Ja’Whaun Bentley a dû survivre comme le seul « Linebacker de métier » qui a dépassé 300 snaps et il n’a pas démérité avec 2.5 run stuffs, 5.5 pressions dont 1.5 sack et 2 passes défendues ; mais remplacer autant d’excellents joueurs absents, cela fait trop pour un seul homme.

Et tout cela s’est logiquement répercuté dans la défense contre la course : 131.4 yards par match (26e), 4.5 yards par course (20e), 17 TDs (18e) et 10 big plays (16e). Le front-7 n’a jamais vraiment imposé sa loi à l’adversaire.

Justement, alors que les Linebackers ont payé les absents, l’ajout d’Adrian Phillips a fait du bien dans l’arrière-garde.

Beau Allen n’a pas joué un snap (blessé) et il aurait pu aider sur la ligne défensive.

La victoire 23-17 contre Baltimore en Week 10. Le succès le plus marquant d’une saison qui en a eu trop peu (faut-il rappeler que les Pats battent les Jets la semaine d’avant à la dernière seconde). C’est surtout la tenue de la défense terrestre contre Baltimore qui a surpris.

La tôle 33-6 contre San Francisco en Week 7. Vous vous faites piétiner à domicile et vous êtes forcé de mettre votre Quarterback titulaire sur le banc, celui que vous avez été obligé de signer parce que vous avez perdu votre légende partie gagner un titre sans vous et, plus tôt, vous avez envoyé son remplaçant désigné… dans la franchise qui est en train de vous piétiner. Dur dur.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 vs. Miami 10-6 Positive 0
2 @ NY Jets 2-14 Négative 0
3 vs. New Orleans 12-4 DivChamp 0
4 SNF vs. Tampa Bay 11-5 Champ 0
5 @ Houston 4-12 Négative 0
6 vs. Dallas 6-10 Négative 0
7 vs. NY Jets 2-14 Négative -7
8 @ LA Chargers 7-9 Négative -7
9 @ Carolina 5-11 Négative 0
10 vs. Cleveland 11-5 Playoffs 0
11 TNF @ Atlanta 4-12 Négative 0
12 vs. Tennessee 11-5 DivChamp 3
13 MNF @ Buffalo 13-3 DivChamp -3
14 BYE
15 @ Indianapolis 11-5 Playoffs -1
16 vs. Buffalo 13-3 DivChamp 0
17 vs. Jacksonville 1-15 Négative 0
18 @ Miami 10-6 Positive 0

 

  • Matchs contre des équipes avec un bilan positif en 2020 : 9.
  • Matchs contre des équipes qualifiées en playoffs en 2020 : 7.
  • Bilan cumulé total en 2020 : 133-139 (0.489, 19e).
    • Bilan cumulé à domicile en 2020 : 77-67 (0.535, 10e).
    • Bilan cumulé à l’extérieur 2020 : 56-72 (0.438, 30e).
    • Écart entre domicile et extérieur : 0.097 (6e).
  • Distance totale théorique de voyage : 15765 kms (21e).
  • Total de jours nets de repos entre les matchs : -15 (32e).

À part Indy et les adversaires de division, tous les matchs compliqués des Pats auront lieu à Foxboro, ce qui est plus facile que l’inverse. Moins évident, New England aura deux matchs consécutifs contre des équipes sortant de bye week (les Jets et les Bolts). Comme beaucoup, les alentours de leur bye week (placée le plus tardivement possible) va être coton et fera beaucoup pour déterminer si l’équipe revient du bon côté de l’équilibre.