NFL Team Honors VI : Minnesota

500-Vikings

Minnesota continue son alternance entre saisons à 10+ victoires et saisons moins réussies sans playoffs, mais cette fois c’est différent : c’est la première saison négative depuis la toute première de Mike Zimmer (2014, 7-9 aussi) et surtout le rapport de force à l’intérieur de l’équipe s’est inversé. Alors que la défense a semblé attendre un moment que l’attaque ne se réveille complètement (comme en 2017 où, malheureusement, c’est la défense qui a fini par craquer en finale NFC), cette fois c’est l’offensive qui a porté l’équipe alors que sa consoeur a raté plusieurs marches. Zimmer a « payé » le renouvellement d’effectif du côté défensif, et maintenant il doit concrétiser la refonte… avant de « payer » pour de bon.

À lire en penchant de l’autre côté.

 

MINNESOTA VIKINGS
3e NFC North ~ 7-9

 

Les prévisions de Madame Soleil 2020

 

La défense avait eu quelques trous d’air en 2019 et il y avait vraiment besoin de renouveler la couverture, mais les modifications avaient été assez notables. Au vu de la Free Agency très mince et des deux fameux échanges dont nous allons évidemment parler, il semblait que Rick Spielman comptait passer par la jeunesse entourée des vétérans afin de reprendre la couronne de division et aller le plus loin possible en playoffs.

Autant démarrer par l’escouade, et par le groupe qui fâchait : les Cornerbacks Mackensie Alexander, Xavier Rhodes et Trae Waynes ainsi que les Safeties Jayron Kearse et Andrew Sendejo étaient partis. La draft avait apporté le premier tour Jeff Gladney et le troisième tour Cameron Dantzler ; ils seraient rapidement mis à contribution dans une unité où le seul survivant des anciens choix du premier tour était Mike Hughes – avec Holton Hill qui faisait coucou pour ne pas qu’on l’oublie. Derrière, fort heureusement, c’était plus stable avec la formidable entité Safety Anthony Harrison Smith qui en faisait tellement sur le terrain qu’on croyait qu’elle était deux.

Dans le front-7, il y avait eu moins de modifications, mais elles étaient de taille : le Defensive Tackle Linval Joseph était parti, tout comme les Defensive Ends Everson Griffen et Stephen Weatherly. L’équipe avait eu l’idée intéressante de faire venir l’ex-Raven Nose Tackle Michael Pierce – surtout avec un schéma qui pouvait être plus proche de la 3-4 – mais le joueur avait exercé son droit de retrait COVID. De fait, on se demandait si la défense contre la course ne risquait pas encore d’exploser au mauvais moment : Jahleel Johnson et Shamar Stephen devaient tenir la maison à l’intérieur sans avoir vraiment brillé dans cet exercice ; et ce même si derrière ils avaient le trio habituel de Linebackers Eric Kendricks – Anthony Barr – Eric Wilson. Sur les ailes, Danielle Hunter avait eu le plaisir de voir arriver l’ex-Jaguar Yannick Ngakoue, ce qui donnait un nouveau duo redoutable dans la poursuite des Quarterbacks adverses, avec Ifeadi Odenigbo pour les assister.

Il y avait eu une modification majeure en attaque (enfin deux si vous comptiez le départ du Coordinateur Kevin Stefanski à Cleveland), vous en aviez peut-être entendu parler : l’échange à Buffalo du mécontent Stefon Diggs. En réponse, l’équipe avait drafté le receveur Justin Jefferson – et signé l’ex-Titan Tajae Sharpe au passage – afin d’accompagner un Adam Thielen revenant de blessure et un Olabisi Johnson ayant fait des percées en 2019. De plus, le Tight End Kyle Rudolph était toujours là et on espérait une progression de la part du sophomore Irv Smith Jr. Cependant, on s’attendait encore à voir l’attaque aérienne de nouveau dans le siège passager cette saison : ce n’était pas une pique envers Kirk Cousins, mais si la saison précédente avait prouvé quelque chose, c’était qu’avec lui, moins (de passes) c’était plus (d’efficacité) avec le spectre de la play-action.

Ce qui nous amenait au conducteur offensif : bien qu’il sache aussi recevoir, Dalvin Cook était un cheval de travail auquel on pouvait faire confiance, surtout quand il avait une ligne offensive qui était bien meilleure pour ouvrir les brèches que pour protéger le Quarterback. Cette dernière avait vu un peu de changement avec le départ du solide Guard Josh Kline et la draft du deuxième tour Tackle Ezra Cleveland, lequel devait attendre un peu avec le duo Riley Reiff – Brian O’Neill devant. Le Centre Garrett Bradbury devait s’améliorer en protection, ce qui laissait le poste de Guard où les choses étaient un peu floues : on en attendait plus de Pat Elflein, et Dakota Dozier tenait la corde dans une course qui ne rassurait pas.

Bref, il y avait des questions des deux côtés du ballon. Les vétérans seraient importants, mais c’était à travers toute l’équipe que les jeunes allaient devoir produire assez vite. Avec la régression attendue des Packers (à eux de faire mentir tout le monde), il était tout à fait possible que les Vikings retrouvent la tête de la division, mais il y avait le gros point d’interrogation de la couverture, le moyen de la ligne offensive en protection et le mineur de la défense contre la course. Plus que Cousins, c’était peut-être l’équipe entière qui devait prouver être capable de tenir le choc dans les matchs couperets, car elle ne pouvait pas affronter New Orleans à chaque fois…

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 vs. Green Bay L 34-43 0-1 dwp
2 @ Indianapolis (0-1) L 11-28 0-2 wp
3 vs. Tennessee (2-0) L 30-31 0-3 wpo
4 @ Houston (0-3) W 31-23 1-3 o
5 @ Seattle (4-0) L 26-27 1-4 cwpo
6 vs. Atlanta (0-5) L 23-40 1-5 c
7 BYE
8 @ Green Bay (5-1) W 28-22 2-5 dwpo
9 vs. Detroit (3-4) W 34-20 3-5 d
10 @ Chicago (5-4) W 19-13 4-5 dpo/W
11 vs. Dallas (2-7) L 28-31 4-6 co
12 vs. Carolina (4-7) W 28-27 5-6 co/W
13 vs. Jacksonville (1-10) W 27-24 (OT) 6-6 o/TL
14 @ Tampa Bay (7-5) L 14-26 6-7 cwp
15 vs. Chicago (6-7) L 27-33 6-8 dpo
16 @ New Orleans (10-4) L 33-52 6-9 cwp
17 @ Detroit (5-10) W 37-35 7-9 do

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Global 7-9
Demi-saison 3-5 4-4
Quart-saison 1-3 2-2 3-1 1-3
Détail Bilans
Domicile 3-5
Extérieur 4-4
Division (d) 4-2
Conférence (d+c) 5-7
Équipes > .500 (w) 1-6
Équipes en playoffs (p) 2-7
Matchs à une possession (o) 6-4
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 2-0-0-1
Prolongations 1-0
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2019) 131-123-2 (0.516, 10e)
Calendrier réel (2020) 129-127 (0.504, 14e)
Écart entre les deux -0.012 (19e)

 

C’est très coloré dans les quarts de saison, et très inconstant, d’où le résultat final : le début et la fin de parcours ont été rédhibitoires pour Minnesota, avec notamment ce qui était prévu comme un démarrage très difficile (GB, Indy, Tennessee et Seattle) ; et pourtant le calendrier a été un poil plus facile à cause des chutes de Houston, Atlanta et Jacksonville seulement contrées par les bonds de Tampa Bay et Indy. Les Vikes ont joué bien plus de matchs à une possession (10 vs. 6), mais ils ont su être décisifs en dernier quart-temps et en prolongations. Bref pas de surprise : sans plus de maîtrise, impossible d’avoir un meilleur bilan, mais il n’est pas catastrophique non plus parce qu’il y a du talent.

 

La réalité

 

Attaque Vikings Rang Adversaire Rang
Points par match 26.9 11 29.7 29
TDs 55 7 53 25
Yards par match 393.2 4 393.2 27
First Downs par match 23.9 3 22.9 24
Third Down % 40.884 16 39.459 10
Redzone Drive % 35.838 13 40.000 25
Redzone TD % 71.186 6 58.621 11
Big plays 68 6 69 25
Pass/Run ratio 1.186 6 1.195 27
QB/Cover Rating 105.0 6 97.0 23
Turnovers 23 23 22 10
Défense Vikings Rang Adversaire Rang
Run stuff % 8.369 25 5.769 1
Pressions 91 29 158 26
Sacks 23 28 39 20
Équipes Spéciales Vikings Rang Adversaire Rang
Field Goal % 68.182 32 89.744 28
Extra Point % 86.047 29 91.304 8
Punt Net Yards 38.0 29 42.4 28
Autres Vikings Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 5.1 5 5.2 23
Temps de possession moyen 29:35 20
Extra Stat Vikings Rang Adversaire Rang
Points en 2e mi-temps 15.8 1 16.5 32

 

Comme nous disions, une attaque qui a fait son maximum et une défense qui, à part un ou deux sursauts (3e tentative – redzone) a largement pêché. On retrouve ce contraste jusque dans la chronologie des matchs, comme vous le montre l’Extra Stat : après la première mi-temps (10.9 points marqués pour 13.2 points encaissés), l’attaque s’est souvent réveillée en deuxième mi-temps et la défense s’est écroulée de concert. On retrouve cette dualité aussi dans les situations de Goal-To-Go avec 5.9 tentatives par match en attaque (top NFL) et 5.8 tentatives par match en défense (pire marque) ; sous-entendu, on a passé un certain temps tout près des deux en-buts dans les matchs de Minnesota.

Mais c’est bien la défense qui a vraiment craqué avec le quasi-doublement des plaquages manqués de 67 à 131 (29e). L’escouade a aussi encaissé 107 points dans les deux dernières minutes des mi-temps (pire marque), dont 70 à la fin de la première (pire marque) et 37 à la fin de la deuxième (27e). S’il faut un aspect positif, il est remarquable qu’elle parvienne à maintenir un taux de 3e tentative dans le top-10 quand elle continue d’être la moins efficace sur 1e tentative avec 3.1 yards autorisés en moyenne (c’était déjà le cas en 2019). Cependant, elle a lâché 70.8% de 4e tentatives (30e).

Voici les récompenses de la saison :

La montée en puissance du coureur Dalvin Cook continue : après une saison rookie ratée sur blessure, puis une saison sophomore en demi-teinte, il a mis un coup d’accélérateur l’année dernière.

Visiblement il a toujours le pied sur le champignon puisqu’il a fait encore mieux en 2020 : 356 touches (2e NFL) pour 1918 yards (2e) dont 1557 à la course (2e), 137.0 yards par match (top NFL), 5.2 yards par occasion (4e), 5.0 yards par course, 17 TDs (3e) dont 16 à la course (2e), 108 first downs (top NFL), 8 matchs à 100+ yards à la course (2e) et on va s’arrêter là.

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Cook a été aussi bon pour gagner des yards avant contact (801 – 2e) qu’après contact (756 – 2e) grâce à ses 33 plaquages cassés (2e) ; il en a ajouté encore quelques-uns en réception pour atteindre 38 plaquages cassés en tout (2e). La seule « mauvaise surprise » le concernant a été sa propension à perdre le cuir avec 5 fumbles dont 3 perdus, bien loin de la sûreté affichée l’année dernière. Mais à part cela, Cook a encore été le moteur offensif que l’on connaît.

Comme indiqué dans les prévisions de Madame Soleil, les Vikes ont fait un grand ménage dans l’arrière-garde. Cela se voit dans le résultat final : 66.2% (20e), 258.8 yards par match (25e), 7.7 yards par passe tentée (30e), 11.6 yards par complétion (30e), 30 TDs (23e), 15 INTs (7e) et 63 big plays (30e) dont 12 homeruns (pire marque).

C’est notamment révélateur quand un tiers de vos INTs vient de Linebackers (6/15). Mais cela ne veut pas dire que les arrières ont été totalement à la rue ; il y a même un rookie qui a payé son inexpérience au début avant d’émerger comme un futur pilier de l’unité : le troisième tour Cornerback Cameron Dantzler.

Vu les circonstances, il poste une ligne de stats vraiment intéressante avec 63.4%, 7.4 yards par ciblage, 11.7 yards par complétion, 4 TDs, 2 INTs, 4 passes défendues et 92.8 de Cover Rating. Il n’a également pas rechigné pour défendre contre la course avec 3.5 run stuffs, tout en rajoutant 1 fumble forcé et 1 fumble récupéré. Dans l’ensemble, une saison vraiment prometteuse pour le jeune joueur.

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Et si cela ne vous convainc toujours pas, comparez donc au premier tour Jeff Gladney : 7 run stuffs, 20 plaquages manqués (19.8%), 70.5%, 8.7 yards par ciblage, 12.4 yards par complétion, 6 TDs, 0 INT, 3 passes défendues et 119.9 de Cover Rating. On peut néanmoins lui trouver des circonstances atténuantes : la blessure de Mike Hughes l’a bombardé CB#1, ce qui veut dire que les Quarterbacks ne l’ont pas épargné. De plus, comme vous le voyez dans le tableau des stats, le pass-rush n’a pas aidé la couverture (nous en reparlerons plus tard). Les Vikes espèrent qu’il pourra construire sur cette année.

Dans le reste de l’unité, Kris Boyd a joué les troisièmes hommes avec difficulté lui aussi (14.2 yards par complétion, 2 TDs et 121.4 de Cover Rating). L’homme-Safety-qui-en-vaut-deux Anthony Harrison Smith a fait sa saison habituelle, même s’il a un peu payé les divers trous dans la défense créés par la Free Agency ou les blessures.

La première moitié de ce surhomme est un des quatre défenseurs NFL à avoir joué 100% des snaps défensifs de son équipe et a fait le boulot avec 3 run stuffs et 7 passes défendues, alors que la deuxième moitié a encore été d’une solidité remarquable via 3 run stuffs, 5.5 pressions, 65.6%, 1 TD, 5 INTs (4e NFL) et 71.6 de Cover Rating ; si on doit lui reprocher quelque chose, c’est que quand il a autorisé une réception, il n’a pas fait semblant avec 16.1 yards par complétion (yikes).

Avec les armes offensives de Minnesota, il faut savoir étaler les récompenses : Cook étant pris et un certain « double J » arrivant derrière, c’est le receveur Adam Thielen qui prend la récompense. Il n’était pas évident pour lui de voir Stefon Diggs partir, cependant non seulement il a reçu un renfort de poids, mais cela n’a pas semblé le perturber : 74 réceptions pour 925 yards, 14 TDs (3e NFL) et 11 big plays ; c’est cette capacité à scorer qui lui permet de gagner le bibelot, même s’il a commis 7 drops.

Et cela nous permet de parler de Kirk Cousins. Pourquoi ne le mérite-t-il pas ? Parce que sa saison a manqué de constance : on a souvent eu le droit au Cousin Machin avant la bye week, puis Captain Kirk est revenu sur le terrain par la suite. Il continue de perdre trop de ballons (18), ce qui diminue la qualité de sa performance ; c’est dommage parce qu’il avait été meilleur dans ce registre en 2019.

La saison reste quand même excellente : 67.6%, 4265 yards (8e NFL), 8.3 yards par passe tentée (3e), 35 TDs (6e), 13 INTs, 5 fumbles, 39 sacks et 105.0 de QB Rating (9e). Il a bénéficié d’un groupe aux mains sûres (18 drops – 2e) mais qui n’a pas forcément gagné beaucoup de terrain balle en main (48.2% des yards étant des YAC – 18e), ce qui est à mettre à son crédit. Et surtout, il a dû faire tout cela tout en courant pour sauver sa vie (pour changer).

Lors du paragraphe sur les Safeties, nous avons dit qu’ils ont dû pallier pas mal de soucis devant eux. C’est la raison pour laquelle Harrison Smith remporte la récompense, mais il la partage avec un autre qui a dû écoper de même : le Linebacker Eric Kendricks.

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Nous avons déjà parlé des soucis d’inexpérience dans la couverture, et Kendricks a plus que joué son rôle pour aider : il a été formidable en DCA intérieure, postant 71.4%, 5.8 yards par ciblage, 9.5 yards par complétion, 3 INTs, 6 passes défendues et 60.0 de Cover Rating (!). Il a également dû boucher les trous devant lui, accumulant 107 plaquages avec seulement 8 manqués (!!) et 4.5 run stuffs. Kendricks et Smith continuent de former une incroyable colonne vertébrale dans la défense… le souci c’est qu’ils ont perdu la partie frontale.

Kendricks a dû réaliser tout cela sans Anthony Barr à ses côtés, rapidement blessé ; de fait la ligne de Linebackers est devenue un duo avec un Eric Wilson qui a une préférence marquée : malgré ses 122 plaquages et 6 run stuffs, il a manqué 17 plaquages et il a parfois été hors de position contre la course. Il est bien plus à l’aise en couverture via 69.2%, 5.6 yards par ciblage, 8.1 yards par complétion, 2 TDs, 3 INTs, 8 passes défendues et 74.3 de Cover Rating ; il sait aussi être efficace sur équipes spéciales avec un punt contré. Todd Davis a un peu apporté mais n’a pas beaucoup vu le terrain.

Donc, le receveur Justin Jefferson est tombé jusqu’en #22 à la draft.

88 réceptions à 70.4%, 1400 yards (4e NFL), 7 TDs, 23 big plays (top NFL), 7 matchs à 100+ yards (2e), 2 drops et 9 plaquages cassés (9e).

Certains doivent s’en mordre les doigts vu que, comme Justin Herbert, il a cassé quelques records rookies. Que dire de plus sinon que l’ex-Tiger a déjà tout ce qu’il faut pour faire pleurer les arrières adverses (d’ailleurs il a déjà commencé).

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Si on doit critiquer un peu l’attaque aérienne des Vikes, c’est le manque de soutien derrière Jefferson et Thielen. Le passage de témoin entre Irv Smith Jr. et Kyle Rudolph est consommé, le premier terminant au-dessus du deuxième : 30 réceptions pour 365 yards et 5 TDs vs. 28 réceptions pour 334 yards et 1 TD seulement pour le vétéran ; mais attention, Smith est loin d’être aussi bon bloqueur que Rudolph. Cook est aussi dans le top-5, après quoi c’est Chad Beebe avec 201 yards et 2 TDs ; un poil plus de diversité ne ferait pas de mal.

Les Bolts nous ont mis sur la voie, alors suivons-là : les équipes spéciales des Vikes leur disputent le titre des pires en 2020.

Vous avez vu le tableau (des stats) ? La phase de « bottage de ballon », quelle qu’elle soit, a été catastrophique : Dan Bailey a réussi 15/22 sur FGs et 37/43 sur XPs. Britton Colquitt termine avec 45.1 yards bruts (20e) dont 20.4% punts dans les 20 yards adverses (pire marque NFL), ce qui est à la fois sa faute et celle de la couverture. Les retours ? 21.9 yards par kickoff (16e), 4.3 yards par punt (pire marque). Au moins l’escouade a réussi 2 contres pour équilibrer avec les 2 contres subis mais cela reste trop maigre.

Les Vikes ont réussi à avoir à la fois la position moyenne offensive de départ la plus reculée (sur leurs 26.01 yards) et la position moyenne défensive de départ la plus avancée (sur les 32.68 yards adverses). Merci les équipes spéciales.

Les deux secteurs offensifs peuvent l’avoir, mais l’attaque terrestre le gagne d’un chouïa car Dalvin Cook est un monstre et que son lieutenant Alexander Mattison est toujours sous-coté avec 96 courses pour 434 yards (4.5) et 2 TDs ; on en vient presque à espérer qu’il aille ailleurs histoire de voir ce qu’il peut faire avec plus de snaps.

Le jeu au sol nous permet aussi de dire un mot sur la ligne offensive qui a fait son année habituelle : présente à la course, absente en protection. Minnesota a concédé le plus petit taux de run stuffs grâce à Cook mais aussi à la ligne, alors que Cousins a dû énormément bouger pour trouver ses receveurs.

Pourtant l’unité n’a pas été ravagée par les blessures : Garrett Bradbury, Dakota Dozier, Brian O’Neill et Riley Reiff ont tous joué 1000+ snaps. Dozier et O’Neill ont cumulé 17 pénalités à eux deux. Reiff a été le meilleur (ce qui est embêtant quand on sait qu’il est parti en Free Agency), ce qui laisse le poste de Left Tackle vacant ; Rashod Hill peut-il faire l’affaire ? Vous avez eu la réponse il y a quelques semaines.

Depuis le temps que nous tapons dessus, allons-y : la ligne défensive est bien loin de celle d’il y a quelques années. Les départs ont fait du mal, et quand vous rajoutez le retrait COVID de Michael Pierce ainsi que la blessure de Danielle Hunter, sans oublier l’échange complètement raté pour Yannick Ngakoue (il a quand même eu le temps de réussir 12 pressions dont 5 sacks), vous avez une unité qui a failli dans tous les compartiments : trop peu de run stuffs et trop peu de pression.

Shamar Stephen est un bon intérieur, mais il lui faut un Linval Joseph à côté pour briller (qui n’est plus là). Armon Watts n’a pas démérité mais les deux ont été trop permissifs contre la course (2 run stuffs) et n’ont pas pesé dans le pass-rush (6 pressions dont 1 sack). Jaleel Johnson n’a pas eu d’impact.

Sur les ailes, l’absence de playmaker a poussé Ifeani Odenigbo à se montrer, et il aurait pu prétendre au Most Underrated Player : 18.5 pressions dont 3.5 sacks (top team). Le rookie D.J. Wonnum a joué des snaps et s’est montré avec 11 pressions dont 3 sacks, tout comme Hercules Mata’afa qui a profité de son petit temps de jeu pour compiler 2.5 run stuffs et 7.5 pressions dont 2.5 sacks.

Aucune… c’est justement là le problème.

Bien évidemment, les ajouts sur la ligne défensive : Ngakoue est reparti pour moins cher qu’il n’est arrivé et Pierce n’a pas joué un snap.

La victoire 28-22 à Green Bay en Week 7. La revanche du match de Week 1 chez un rival avec un Cook royal ; les Vikes ont redémarré la machine vers une fin de saison où ils ont flirté avec les playoffs, même si leurs manques ont fini par les condamner.

Carpette devant Alvin Kamara en Week 16. On savait déjà à ce moment-là que la défense de Minnesota était à la rue, mais imaginez ce qu’il se passe dans la tête d’un gars comme Mike Zimmer quand « sa » défense » lâche SIX TDs à la course au même joueur (record égalé – et encore, il aurait pu le battre).

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 @ Cincinnati 4-11-1 Négative 0
2 @ Arizona 8-8 Équilibre 0
3 vs. Seattle 12-4 DivChamp 0
4 vs. Cleveland 11-5 Playoffs 0
5 vs. Detroit 5-11 Négative 0
6 @ Carolina 5-11 Négative 0
7 BYE
8 SNF vs. Dallas 6-10 Négative 0
9 @ Baltimore 11-5 Playoffs -7
10 @ LA Chargers 7-9 Négative 0
11 vs. Green Bay 13-3 DivChamp 0
12 @ San Francisco 6-10 Négative 0
13 @ Detroit 5-11 Négative -3
14 TNF vs. Pittsburgh 12-4 DivChamp 0
15 MNF @ Chicago 8-8 Playoffs 3
16 vs. LA Rams 10-6 Playoffs -1
17 SNF @ Green Bay 13-3 DivChamp -1
18 vs. Chicago 8-8 Playoffs 0

 

  • Matchs contre des équipes avec un bilan positif en 2020 : 7.
  • Matchs contre des équipes qualifiées en playoffs en 2020 : 9.
  • Bilan cumulé total en 2020 : 144-127-1 (0.531, 5e).
    • Bilan cumulé à domicile en 2020 : 77-51 (0.602, 2e).
    • Bilan cumulé à l’extérieur 2020 : 67-76-1 (0.469, 22e).
    • Écart entre domicile et extérieur : 0.133 (2e).
  • Distance totale théorique de voyage : 16015 kms (22e).
  • Total de jours nets de repos entre les matchs : -9 (29e).

Le début est plutôt mitigé entre matchs compliqués et abordables (du moins si les Vikes ne se ratent pas au démarrage), mais la bye week arrive vite et ensuite on monte régulièrement le volume avant de finir par un mois tape-tête-contre-mur, surtout si une place de playoffs est à jouer dans la NFC North. Retourner du bon côté de l’équilibre va être ardu pour Minnesota, et il faudra prendre de l’avance avant le final.