NFL Team Honors VI : Miami

500-Dolphins-2

Dans l’absolu, c’est frustrant de rater les playoffs avec 10 victoires malgré le rajout du seed #7 cette saison (l’année dernière avec six seeds, toutes les équipes à 10+ victoires ont joué en playoffs). Mais l’intérêt de la saison de Miami réside ailleurs : si la précédente avait prouvé que Brian Flores avait instillé des valeurs importantes dans le groupe, celle-ci a confirmé qu’il est sur la bonne voie. Des secteurs forts ont émergé, alors qu’en parallèle l’équipe a tenté la transition entre son Quarterback vétéran et son premier tour… avec une réussite moindre. Si l’optimisme peut revenir, il doit être modéré par divers facteurs qui tendent à prouver que c’est un succès fragile ; la route est encore longue.

À lire Fins Prudently Up.

 

MIAMI DOLPHINS
2e AFC East ~ 10-6

 

Les prévisions de Madame Soleil 2020

 

Autant la saison était déjà placée dans un flou artistique par la pandémie, mais quand en plus vous rajoutiez une franchise qui avait fait son équivalent de la braderie de Lille l’année précédente et qui ne s’en était pas si mal sortie que cela au final, surprenant un peu les observateurs… les paris étaient ouverts (tout en restant réaliste).

Surtout que, quand on regardait bien, le seul secteur qui avait bien marché en 2019 – le jeu aérien – avait été frappé assez fort avec les retraits COVID des receveurs Allen Hurns et Albert Wilson ; de fait, le réveil de DeVante Parker devait se poursuivre avec un groupe inexpérimenté derrière lui contenant Preston Williams ou Isaiah Ford – on risquait de retrouver encore Mike Gesicki deuxième meilleur receveur de l’équipe. Il était possible qu’un vétéran comme Ryan Fitzpatrick puisse s’en sortir avec cela (bien qu’on connaisse sa tendance à l’auto-destruction), mais quid si jamais le témoin était passé au premier tour Quarterback du futur Tua Tagovailoa ? Ce n’était pas forcément la meilleure situation pour lui.

Et justement, que ce soit pour aider Fitz ou Tua, l’organisation avait bien pris note des difficultés dans la ligne offensive : drafts du premier tour Tackle Austin Jackson, du deuxième tour Guard Robert Hunt et du quatrième tour Guard Solomon Kindley ainsi que la signature du Guard Ereck Flowers qui avait démontré à Washington que son repositionnement à l’intérieur avait eu du mérite. Le duo de Tackles Julie’n Davenport – Jesse Davis n’avait pas convaincu, de fait on devait se retrouver avec au moins un sinon deux rookies titulaires et quatre nouveaux joueurs en comptant l’ex-Patriot Centre Ted Karras. L’unité devait aider en protection et surtout ouvrir des brèches à un jeu au sol lui aussi moribond puis restructuré avec les ajouts de l’ex-49er Matt Breida via échange et de l’ex-Eagle Jordan Howard. Si la ligne pouvait trouver son assise, alors l’attaque avait quelque chose d’intéressant.

Avec six choix dans les trois premiers tours de la draft, Miami avait également fait ses emplettes en défense avec le premier tour Cornerback Noah Igbinoghene, le deuxième tour Defensive Tackle Raekwon Davis et le troisième tour Safety Brandon Jones ; en espérant ne pas répéter le bust Charles Harris, échangé à Atlanta. Sur la ligne défensive, avec le leader Defensive Tackle Davon Godchaux et la percée du sophomore Defensive End Christian Wilkins, l’ajout de l’ex-Bill Shaq Lawson était intrigant mais il fallait de la consistance. Un point d’interrogation se trouvait également chez les Linebackers dont le groupe avait été largement remanié : il avait vu les arrivées des ex-Patriots Kyle Van Noy et Elandon Roberts pour booster l’unité aux côtés de Vince Biegel, alors que l’ajout de l’ex-Eagle Kamu Grugier-Hill devait pallier le départ via échange de l’ancien premier tour Raekwon McMillan ; avec autant de modifications, il restait des questions en suspens.

L’arrière-garde n’avait pas été épargnée par les blessures en 2019 ; elle avait perdu le Cornerback Cordrea Tankersley et le Safety Reshad Jones, mais les Fins avaient réussi à signer l’ex-Cowboy Byron Jones en Free Agency. C’était un sacré coup quand on avait déjà Xavien Howard, alors que le rookie Igbinoghene devait s’installer dans le slot. Néanmoins, on se réservait le droit d’attendre de voir ce que cela allait donner chez les Safeties avec le duo Bobby McCain – Eric Rowe. Dans l’ensemble, beaucoup de changements dans une escouade dont la qualité était de fait à prouver.

Les Dolphins avaient les armes pour causer des problèmes à quelques équipes, mais avec les changements et un calendrier très lourd (3e en difficulté), si l’équipe pouvait au moins poster le même bilan voire gagner un match de plus, ce serait déjà une sacrée réussite (surtout si vous êtes de ceux qui pensaient que leur bilan 2019 était flatteur).

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 @ New England L 11-21 0-1 d
2 vs. Buffalo (1-0) L 28-31 0-2 dwpo
3 @ Jacksonville (1-1) W 31-13 1-2 c
4 vs. Seattle (3-0) L 23-31 1-3 wpo
5 @ San Francisco (2-2) W 43-17 2-3
6 vs. NY Jets (0-5) W 24-0 3-3 d
7 BYE
8 vs. LA Rams (5-2) W 28-17 4-3 wp
9 @ Arizona (5-2) W 34-31 5-3 o/W
10 vs. LA Chargers (2-6) W 29-21 6-3 co
11 @ Denver (3-6) L 13-20 6-4 co
12 @ NY Jets (0-10) W 20-3 7-4 d
13 vs. Cincinnati (2-8-1) W 19-7 8-4 c
14 vs. Kansas City (11-1) L 27-33 8-5 cwpo
15 vs. New England (6-7) W 22-12 9-5 d/W
16 @ Las Vegas (7-7) W 26-25 10-5 co/W
17 @ Buffalo (12-3) L 26-56 10-6 dwp

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Global 10-6
Demi-saison 5-3 5-3
Quart-saison 1-3 4-0 3-1 2-2
Détail Bilans
Domicile 5-3
Extérieur 5-3
Division (d) 3-3
Conférence (d+c) 7-5
Équipes > .500 (w) 1-4
Équipes en playoffs (p) 1-4
Matchs à une possession (o) 3-4
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 3-0-0-0
Prolongations 0-0
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2019) 135-120-1 (0.529, 3e)
Calendrier réel (2020) 119-136-1 (0.467, 25e)
Écart entre les deux -0.062 (31e)

 

Sans surprise, les Fins ont réussi le plus grand bond de bilan entre 2019 et 2020 ; ils ont bien su se reprendre après un début de saison compliqué qui a aussi été la seule fois qu’ils ont aligné deux défaites de suite (et encore, par la suite ils sont tombés contre Seattle, Kansas City ou Buffalo). Cet excellent milieu de saison a permis de rêver aux playoffs, mais nous tempérons à cause de la chute de difficulté drastique du calendrier ; Buffalo, Arizona et Cincinnati ont connu de petits progrès, alors que New England, les Jets, Jacksonville et San Francisco ont rotoplafé en groupe. Il y a eu moins de matchs contre les meilleurs (5 vs. 6) et des bilans un peu moins bons (0.200 vs. 0.333) ; par contre l’équipe a été redoutable en dernier quart-temps.

 

La réalité

 

Attaque Dolphins Rang Adversaire Rang
Points par match 25.2 15 21.1 6
TDs 42 20 41 7
Yards par match 339.0 22 367.9 20
First Downs par match 21.6 19 21.0 12
Third Down % 38.614 27 31.183 1
Redzone Drive % 33.898 18 29.714 8
Redzone TD % 58.333 17 57.447 7
Big plays 47 28 66 23
Pass/Run ratio 1.386 14 1.422 14
QB/Cover Rating 91.2 19 87.0 6
Turnovers 20 16 29 1
Défense Dolphins Rang Adversaire Rang
Run stuff % 11.286 14 10.631 16
Pressions 139 11 115 15
Sacks 41 10 34 15
Équipes Spéciales Dolphins Rang Adversaire Rang
Field Goal % 92.308 10 73.913 3
Extra Point % 100.000 1 95.122 23
Punt Net Yards 39.8 21 39.1 7
Autres Dolphins Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 4.6 3 5.3 20
Temps de possession moyen 31:17 8
Extra Stat Dolphins Rang Adversaire Rang
Débuts de drive en terrain adverse 29 1 14 6

 

La défense a fait une sacrée saison, même si on voit poindre quelques petites touches de rose ici ou là ; elle a connu une des plus grandes progressions depuis 2019 avec -9.8 points encaissés par match (top NFL) dont -37 sur premier drive adverse à 10 (top NFL), -16 TDs (top NFL), -29.9 yards par match (4e), -11 big plays (8e), -12 voyages adverses en redzone (2e) dont -5.3% terminant en TD (6e), -10.6% de 3e tentatives (2e), +13 turnovers (top NFL) ; vous avez compris. Néanmoins, elle doit encore travailler pour limiter les big plays et donc les yards, sinon il y a le danger de trop se reposer sur les turnovers, une stat qui n’est pas tenable dans la durée.

Mais c’est pratique car cela permet de redonner la balle à son attaque plus haut, voire carrément dans le terrain adverse, comme le montre l’Extra Stat. Et l’offensive en a eu besoin car elle n’a pas forcément été d’une productivité monstre : si elle a fait mieux qu’en 2019, c’est aussi car elle partait de sacrément bas. L’escouade a eu du mal en début et fin de première mi-temps (24 points sur premier drive offensif – 26e – ou 34 points dans les deux dernières minutes – 25e) ; elle a manqué à la fois d’explosivité (big plays) et de régularité (taux de 3e tentative) avec notamment le pire taux sur 3e & 1-3 yards (47.4%) : difficile d’imposer sa loi offensivement quand on prend la moitié du temps un mur sur les courtes tentatives.

Voici les récompenses de la saison :

Une blessure l’a peut-être privé de la récompense l’année dernière, mais il remonte sur son trône d’il y a deux ans : le Cornerback Xavien Howard a rappelé qu’il était un des meilleurs à son poste.

Défenseur des Fins le plus utilisé (90.6% des snaps), il a réussi à être encore plus intraitable pour les Quarterbacks adverses qu’en 2018 : 101 ciblages, 51.5%, 7.1 yards par ciblage, 13.8 yards par complétion, 4 TDs, 10 INTs (top NFL), 20 passes défendues (top NFL) et 48.3 de Cover Rating (2e NFL parmi les 50+ ciblages).

La moyenne de yards par complétion est logiquement un peu élevée puisqu’il a vu un grand nombre de passes dans sa direction (et il a commis 8 pénalités), mais regardez ce taux de complétion et cette moyenne par ciblage pour un volume pareil ; et que dire du fait qu’une passe sur cinq dans sa direction a fini par terre et une sur dix dans ses mains !

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S’il a eu un défaut, c’est le même que le reste de la couverture : lâcher 57 big plays (27e) dont 12 homeruns (pire marque) ; mais c’est aussi le risque quand vous avez un schéma agressif. La défense aérienne n’a pas été atroce, mais les turnovers l’ont bien aidée : 62.9% (7e), 251.5 yards par match (23e) dont 134.1 YAC (28e), 7.4 yards par passe tentée (27e), 11.7 yards par complétion (31e), 21 TDs (2e) et 18 INTs (top NFL) ; le fait d’avoir limité les TDs est aussi une bonne chose, mais ces moyennes élevées prouvent que tout n’est pas encore réglé.

L’exemple parfait est Byron Jones : acheté à prix d’or, l’ex-Cowboy a posté 60.3% (bien), 10.6 yards par ciblage (ouch), 17.6 yards par réception (yikes), 5 TDs, 2 INTs, 4 passes défendues et 108.0 de Cover Rating ; on a vu des intégrations mieux réussies. Le jeune Nik Needham a été un peu moins inspiré que l’année dernière avec 65.6%, 3 TDs, 2 INTs, 7 passes défendues et 95.1 de Cover Rating. Les premiers pas du premier tour Noah Igbinoghene n’ont pas été rassurants et il a eu un temps de jeu réduit, mais il a semblé progresser au fur et à mesure.

Les Safeties vétérans Eric Rowe (91 plaquages, 62.4%, 1 TD, 2 INTs, 11 passes défendues, 79.6 de Cover Rating) et Bobby McCain (62.5%, 1 INT, 64.3 de Cover Rating) ont fait ce qu’on attendait d’eux derrière, avec un troisième tour Brandon Jones plutôt intéressant par période (2 run stuffs et 2 pressions mais 80% sur 25 ciblages).

Si la défense des Dolphins a fait une belle année, c’est aussi grâce aux hommes de l’ombre. Deux d’entre eux ont été dans le front-7 : le Defensive Lineman Zach Sieler et le Linebacker Andrew Van Ginkel.

Avec la mise sur IR rapide de Davon Godchaux, on pouvait craindre que la ligne ne s’effondre. Un certain rookie a été le grand bonhomme de l’unité (il aura sa récompense plus loin), mais l’ex-Raven Sieler est venu apporter sa contribution dans tous les secteurs : 48 plaquages, 8 run stuffs (!) et 14.5 pressions dont 3.5 sacks. Simple et efficace, il a fait partie de la très solide rotation qui a fait de l’unité une des meilleures de NFL malgré la perte de son leader.

Van Ginkel est l’équivalent de Sieler, mais un cran derrière (ou un cran sur le côté selon l’alignement) : 48 plaquages, 3.5 run stuffs, 15.5 pressions dont 5.5 sacks, 3 fumbles forcés, 1 fumble remonté pour un TD, 4 passes défendues et 1 punt contré ! Il ne cassera jamais la baraque mais c’est le joueur de complément parfait.

Ils méritent de partager la récompense pour une saison pleine avec des snaps limités, ce qui fait une excellente saison complète à deux.

C’est assez curieux : plusieurs joueurs ont fait des saisons intéressantes, mais l’attaque a quand même été le parent pauvre de l’équipe et aucun ne se détache absolument. Si nous étions narquois, nous donnerions la récompense au Kicker Jason Sanders qui a été un des artisans de ce bilan avec 144 points (top NFL) via 36/39 en FGs et 36/36 en XPs.

Ah attendez, il est en rouge. Le Season Review ose, c’est à ça qu’on le reconnaît : Sanders est bien l’Offensive Player Of The Year pour Miami.

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Pourquoi pas quelqu’un d’autre ? Prenez le sophomore coureur Myles Gaskin par exemple : bien sûr il termine top Dolphin offensif avec 183 touches pour 972 yards, 5 TDs, 5.1 yards par occasion, 4.1 yards par course et 10 plaquages cassés, mais sa saison a été fracassée par un passage sur IR et un COVID (il n’a joué que 453 snaps offensifs).

Il a démontré sa polyvalence, étant adroit à la course et à la réception ; sans lui le jeu au sol aurait eu du mal : 105.5 yards par match (22e), 3.9 yards par course (29e), 15 TDs (19e) et 7 big plays (24e). Le rookie Salvon Ahmed a fait des apparitions marquées avec 380 yards cumulés et 3 TDs à 4.3 yards par course, ce qui est une bonne chose : Matt Breida a été un peu trop discret (malgré 4.3 yards par course) et Jordan Howard a été un fantôme.

Pour essayer d’éviter de surcharger Howard en ferraille, c’est le Defensive End Emmanuel Ogbah qui repart avec la récompense de Defensive Player Of The Year… même s’il a eu une fin de saison plus compliquée.

Il termine meilleur pass-rusher de l’équipe avec 29 pressions dont 9 sacks, ce qui était important après une saison 2019 catastrophique qui a vu Vince Biegel et Sam Eguavoen être en haut du même classement. Il a aussi réussi 5 passé déviées et 3 fumbles forcés ; on peut dire qu’au vu du contrat signé, il a rendu de fiers services à la franchise (comment ça on déborde sur le FA Signing Of The Year ?).

Le rookie qui a tenu la baraque sur la ligne défensive est le deuxième tour Defensive Tackle Raekwon Davis.

Nous verrons un peu plus loin que les stats contre la course ont été plutôt stables par rapport à 2019 (donc moyennes), et sans Godchaux cela aurait pu être pire. Davis a peut-être joué un peu plus que prévu, mais après un démarrage difficile il a semblé bien plus à l’aise dans son rôle de plot qui occupe les Offensive Linemen adverses. Ses stats paraissent inoffensives (40 plaquages, 1 run stuff, 2 pressions) mais il est allé crescendo, ce qui est bon signe.

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Mention pour les rookies sur la ligne offensive, et en particulier le deuxième tour (encore un) Tackle Robert Hunt. Avec le premier tour Tackle Austin Jackson et le quatrième tour Solomon Kindley, ils ont été envoyés sur le terrain sans filet, et Hunt s’en est plutôt bien tiré dans tous les secteurs. Jackson a vu sa saison interrompue par un passage sur l’IR, et Kindley a aussi raté des matchs, mais les trois jeunots ont chacun prouvé (à des niveaux différents) qu’ils peuvent utiliser cette saison pour le futur.

D’autant plus que le reste de l’ensemble est intéressant avec les deux offensifs les plus utilisés : le Centre Ted Karras (100% des snaps) a été une belle signature et le polyvalent (mais plutôt Tackle) Jesse Davis (98.7% des snaps) est toujours aussi important ; rajoutez l’autre signature Ereck Flowers qui a confirmé que son replacement en Guard était la bonne idée, et les Fins ont une unité vraiment intéressante… si elle peut éviter que quelqu’un essaie d’arracher la tête de son Quarterback.

Avec les playoffs envisageables, Brian Flores a fait le yo-yo entre les Quarterbacks sur la fin, ce qui peut être un peu discutable. Il est vrai que le passage de témoin entre Ryan Fitzpatrick et Tua Tagovailoa était compréhensible mais non concluant : Tua a eu du mal à faire avancer l’attaque, n’a été confortable que sur les passes rapides et a totalement eu l’air d’un rookie qui découvre la NFL.

Cependant le contexte est important : Tua n’a pas eu d’intersaison, revenait d’une blessure importante, le playcall a été parfois douteux et il a su limiter ses erreurs. Il a démontré avoir le bras pour faire des « lancers NFL » (ceux qui ne passent pas en NCAA), mais il doit gagner en expérience et en confiance. Il termine à 64.1%, 6.3 yards par passe tentée, 11 TDs, 5 INTs, 1 fumble, 20 sacks et 87.1 de QB Rating.

Fitz a fait du Fitz, le meilleur Quarterback que vous préférez voir dans l’équipe de quelqu’un d’autre : 68.5%, 7.8 yards par passe tentée, 13 TDs, 8 INTs, 14 sacks, 95.6 de QB Rating et un cou élastique.

La ligne défensive (au sens large) a été la meilleure unité.

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Christian Wilkins s’est surtout signalé contre la course (3 run stuffs, 5.5 pressions dont 1.5 sack, 1 fumble récupéré, 5 passes déviées et 1 INT). Sur les ailes, Shaq Lawson a joué les alter-ego de Ogbah via 3.5 run stuffs, 22 pressions dont 4 sacks, 1 fumble forcé et 1 fumble remonté pour un TD ; il a néanmoins eu du mal à finir ses actions.

Le polyvalent Kyle Van Noy a encore fait une saison de son cru, présent dans toutes les situations avec 69 plaquages, 6 run stuffs, 15 pressions dont 6 sacks, 2 fumbles forcés, 2 fumbles récupérés et 6 passes défendues ; mais il a eu ses ratés avec 12 plaquages manqués ou 87.5% autorisé en couverture.

L’attaque aérienne a été le secteur le moins performant : l’inconstance de Tua et les différentes blessures ont été autant de freins.

DeVante Parker a eu un peu plus de difficultés, postant juste 63 réceptions à 61.2% pour 793 yards, 4 TDs et 6 drops ; il a raté plusieurs matchs. Albert Wilson et Allen Hurns n’ont pas joué un snap suite à leur retrait COVID. Preston Williams a raté une bonne partie de la saison (16 yards par réception et 4 TDs). Mike Gesicki est à ranger dans les bonnes surprises, émergeant avec 53 réceptions pour 703 yards et 6 TDs.

Jakeem Grant a été le feu follet habituel dans les petits espaces via 36 réceptions pour 373 yards, 1 TD et 9 plaquages cassés ; il a également scoré un TD sur retour de punt. Lynn Bowden, Isaiah Ford et Adam Shaheen ont fait des choses de-ci de-là mais les circonstances n’ont pas permis au groupe de faire mieux.

Une bonne partie des ajouts principaux en défense ont fait le travail ; on en veut un poil plus d’Ogbah ou de Lawson mais c’était bien, comme avec Van Noy. Mention aux Linemen avec Karras et Flowers.

Bon, et là vous vous demandez : quid de Byron Jones et d’Elandon Roberts ? Le premier arrive, le deuxième a été actif avec 7.5 run stuffs, 5.5 pressions dont 1.5 sack, 1 fumble forcé et 1 fumble recouvré, mais il a été totalement à la rue en couverture, autorisant 21 passes sur 23 (91.3%) pour 2 TDs et 135.5 de Cover Rating. Cela n’est pas suffisant pour le mettre dans la récompense suivante, mais forcément il prend un peu de plomb dans l’aile.

De plus, comme nous disions, la défense contre la course ne s’est pas fantastiquement améliorée : 116.4 yards par match (16e), 4.5 yards par course (18e), 17 TDs (18e) et 9 big plays (11e) dont aucun homerun. Vous voyez dans le tableau des stats le taux de run stuffs réussis par course adverse ; c’est un monde d’écart avec 2019 (11.3% vs. 7.0%)… mais en fait il est juste retourné à la moyenne de la ligue.

Jerome Baker a beaucoup couru avec 112 plaquages, mais pour seulement 1 run stuff ; en fait il a surtout été actif dans les autres secteurs avec 18 pressions dont 7 sacks et 3 passes défendues. C’est avant tout la ligne (dans son sens large) qui a fait le boulot car à l’intérieur cela a été plus tendu.

On pouvait probablement en attendre un peu plus de Byron Jones et des ajouts chez les coureurs. Avoir Xavien Howard et Myles Gaskin a quand même adouci les choses dans les deux secteurs, mais surtout pour Jones, vu le contrat…

FitzMiracle à Las Vegas. Tua rame alors que Miami tient de toutes ses nageoires à son espoir de playoffs… et Barbe Magique rentre sur le terrain pour une fin de match folle contre l’équipe précédente de ce Season Review. Avec la bombe décisive lancée en plein remake de l’Exorciste.

Rotoplaf à Buffalo en Week 17. C’était peut-être trop et trop vite ; Buffalo a eu vite fait de remettre les Fins à leur place et leur barrer la route des playoffs. Mais parfois ce n’est pas plus mal de prendre une petite baffe pour éviter de s’enflammer.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 @ New England 7-9 Négative 0
2 vs. Buffalo 13-3 DivChamp 0
3 @ Las Vegas 8-8 Équilibre 0
4 vs. Indianapolis 11-5 Playoffs 0
5 @ Tampa Bay 11-5 Champ 0
6 UKT @ Jacksonville 1-15 Négative 0
7 vs. Atlanta 4-12 Négative -7
8 @ Buffalo 13-3 DivChamp -6
9 vs. Houston 4-12 Négative 0
10 TNF vs. Baltimore 11-5 Playoffs 0
11 @ NY Jets 2-14 Négative 3
12 vs. Carolina 5-11 Négative 0
13 vs. NY Giants 6-10 Négative 0
14 BYE
15 vs. NY Jets 2-14 Négative 7
16 MNF @ New Orleans 12-4 DivChamp 0
17 @ Tennessee 11-5 DivChamp -4
18 vs. New England 7-9 Négative 0

 

  • Matchs contre des équipes avec un bilan positif en 2020 : 7.
  • Matchs contre des équipes qualifiées en playoffs en 2020 : 7.
  • Bilan cumulé total en 2020 : 128-144 (0.471, 27e).
    • Bilan cumulé à domicile en 2020 : 63-81 (0.438, 26e).
    • Bilan cumulé à l’extérieur 2020 : 65-63 (0.508, 14e).
    • Écart entre domicile et extérieur : -0.070 (22e).
  • Distance totale théorique de voyage : 14421 kms (17e).
  • Total de jours nets de repos entre les matchs : -7 (27e).

Les Fins seront plusieurs fois en déficit de jours de repos par rapport à leur adversaire direct, sinon cela ressemble à un calendrier abordable. Néanmoins, il faudra bien commencer à New England pour ne pas prendre du retard ensuite ; au pire, les victoires peuvent être empilées plus tard, mais elles devront l’être avant ce finish compliqué avec deux déplacements à New Orleans et Tennessee.