NFL Team Honors VI : Las Vegas

500-Raiders

Bonne nouvelle : les Raiders continuent de s’améliorer depuis le retour de Jon Gruden (rappelons que Mike Mayock n’est arrivé qu’un an plus tard comme General Manager) ; 4 victoires, puis 7, puis 8. Mauvaise nouvelle : c’est toujours la même escouade qui joue le rôle du boulet, quels que soient les changements de joueurs. Bonne nouvelle : le Nevada n’a pas connu une saison négative en NFL ! Mauvaise nouvelle : ce n’est que la première. Blague à part, Las Vegas a au moins retrouvé un allant offensif, mais il faut désespérément trouver les clefs pour améliorer la défense sinon ce bilan risque d’être un plafond de verre.

À lire un peu résigné.

 

LAS VEGAS RAIDERS
2e AFC West ~ 8-8

 

Les prévisions de Madame Soleil 2020

 

C’était peu dire que le duo improbable Mike Mayock – Jon Gruden avait eu besoin de faire le ménage parmi l’effectif des Raiders, mais on pouvait dire qu’il était majoritairement effectué ; ils avaient empilé les choix de draft pour recruter la base du futur, et désormais elle était en place. L’ensemble ne manquait pas d’intérêt, surtout en attaque, mais la défense continuait de traîner la patte et il fallait qu’elle retrouve de l’allant pour la première saison dans le Nevada.

Débutons par elle car elle avait vu le plus de changements. Sur la ligne défensive, le pilier maousse Defensive Tackle Johnathan Hankins était toujours là secondé par Maurice Hurst, et la signature de l’ex-Cowboy Maliek Collins permettait de former un trio solide. Sur les extérieurs, le pass-rush allait un peu mieux mais il restait toujours en-dessous de la moyenne : le duo prometteur de Defensive Ends Maxx Crosby – Clelin Ferrell devait continuer sur son bon chemin avec l’ex-Buccaneer Carl Nassib et Arden Key en soutien. C’était d’autant plus important pour l’unité qui était régulièrement le talon d’Achille de l’escouade : les Linebackers. Cette intersaison, Las Vegas avait essayé de régler cela en libérant Tahir Whitehead, en signant l’ex-Bear Nick Kwiatkoski plus l’ex-Ram Cory Littleton et en échangeant pour faire venir l’ex-Dolphin Raekwon McMillan : les deux premiers étaient solides, disponibles et amenaient une polyvalence qui allait permettre au Coordinateur Défensif Paul Guenther de les utiliser de diverses manières ; Nicholas Morrow et Marquel Lee étaient en renfort.

Cela devait permettre de continuer la relative bonne saison de la défense contre la course, mais surtout d’améliorer la couverture au coeur du terrain… et en général. Le groupe des arrières avait vu la valse des choix de premier tour : l’ex-Bear Cornerback Prince Amukamara et l’ex-Brown Safety Damarious Randall avaient signé… avant de repartir assez rapidement, le Cornerback Damon Arnette avait été drafté, le Safety Johnathan Abram revenait de sa blessure et le Safety Karl Joseph était parti. Pas mal de modifications dans une unité qui en avait besoin : les départs supplémentaires de Daryl Worley et Rashaan Melvin plaçaient Arnette et la bonne surprise Trayvon Mullen sur les ailes, Lamarcus Joyner devait se bouger dans le slot et le duo Abram – Erik Harris en patrouille derrière ; intrigant pour le moins.

En attaque, il y avait un certain thème récurrent dans l’intersaison des Raiders : Henry Ruggs III, Lynn Bowden Jr., Bryan Edwards. Pas moins de TROIS receveurs dans les trois premiers tours de la draft et avec trois profils différents ; Ruggs se plaçait en chef de file pour faire revenir la peur du jeu long, mais Bowden n’était pas resté longtemps, échangé à Miami. Cela aurait pu botter le fondement d’un Tyrell Williams décevant et éclipsé par la révélation Tight End Darren Waller, mais de toute façon l’ex-Bolt ne pouvait pas jouer cette saison, blessé à l’épaule ; Waller, lui, avait mené un poste sous-coté mais solide avec Foster Moreau le finisseur et Derek Carrier le bloqueur. Même sans Williams, si vous ajoutiez Hunter Renfrow dans le rôle du slot ainsi que les vétérans Nelson Agholor et Jason Witten pour chapeauter tout ce petit monde, vous aviez tout d’un coup un groupe de cibles qui avait de la tronche pour Derek Carr.

Le #4 n’avait donc aucune raison de se plaindre (et d’ailleurs il ne le faisait pas), d’autant plus que ses protecteurs personnels revenaient au grand complet : la ligne offensive avait été une plaisante surprise en 2019, elle devait encore l’être avec le quintet Kolton Miller – Richie Incognito – Rodney Hudson – Gabe Jackson – Trent Brown. Le coureur Josh Jacobs devait également être satisfait, lui qui avait survolé la saison dernière et qui ne comptait pas baisser de pied ; Jalen Richard était toujours là pour quelques réceptions si besoin.

La greffe de tous ces nouveaux talents devait continuer à prendre, mais cet effectif commençait vraiment à avoir de l’aplomb. Carr avait toutes les raisons de faire très mal cette saison, et si jamais le front-7 montait en volume au niveau pass-rush + Linebackers, alors cette équipe avait largement de quoi jouer les poils à gratter et accrocher une des trois Wild Cards… mais la bataille s’annonçait très rude dans la division.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 @ Carolina W 34-30 1-0 o
2 vs. New Orleans (1-0) W 34-24 2-0 wp
3 @ New England (1-1) L 20-36 2-1 c
4 vs. Buffalo (3-0) L 23-30 2-2 cwpo
5 @ Kansas City (4-0) W 40-32 3-2 dwpo/W
6 BYE
7 vs. Tampa Bay (4-2) L 20-45 3-3 wp
8 @ Cleveland (5-2) W 16-6 4-3 cwp/W
9 @ LA Chargers (2-5) W 31-26 5-3 do
10 vs. Denver (3-5) W 37-12 6-3 d
11 vs. Kansas City (8-1) L 31-35 6-4 dwpo
12 @ Atlanta (3-7) L 6-43 6-5
13 @ NY Jets (0-11) W 31-28 7-5 co
14 vs. Indianapolis (8-4) L 27-44 7-6 cwp
15 vs. LA Chargers (4-9) L 27-30 (OT) 7-7 do/TT
16 vs. Miami (9-5) L 25-26 7-8 cwo/L
17 @ Denver (5-10) W 32-31 8-8 do

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Global 8-8
Demi-saison 5-3 3-5
Quart-saison 2-2 3-1 2-2 1-3
Détail Bilans
Domicile 2-6
Extérieur 6-2
Division (d) 4-2
Conférence (d+c) 6-6
Équipes > .500 (w) 3-5
Équipes en playoffs (p) 3-4
Matchs à une possession (o) 5-4
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 2-1-1-0
Prolongations 0-1
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2019) 127-129 (0.496, 21e)
Calendrier réel (2020) 138-118 (0.539, 7e)
Écart entre les deux 0.043 (7e)

 

Pas besoin de vous dire pourquoi Las Vegas a raté les playoffs : cet écroulement dans le dernier quart a été rédhibitoire, avec bien entendu cette défaite totalement improbable contre Miami assez symbolique. Elle a d’ailleurs ponctué un terrible début de carrière dans le nouveau stade qui est loin d’être une forteresse imprenable. Mis à part cela, l’ensemble des bilans n’est pas si mal face à calendrier qui a pris un sérieux coup de boost : si New England, les Jets (et Atlanta) se sont crashés, le groupe Buffalo / Tampa Bay / Cleveland / Indy / Miami ont durci significativement le programme. Les Raiders ont été moins adeptes dans les matchs à une possession (7-3 en 2019) mais plus inspirés face aux meilleurs (0-6 contre les équipes en positif et qualifiées en playoffs en 2019), ce qui est encourageant.

 

La réalité

 

Attaque Raiders Rang Adversaire Rang
Points par match 27.1 10 29.9 30
TDs 48 14 55 27
Yards par match 383.3 8 389.1 25
First Downs par match 22.4 12 23.8 27
Third Down % 45.960 6 48.780 30
Redzone Drive % 40.000 7 44.375 32
Redzone TD % 54.237 23 61.765 16
Big plays 68 6 64 22
Pass/Run ratio 1.267 10 1.372 19
QB/Cover Rating 100.4 10 95.3 21
Turnovers 26 27 15 30
Défense Raiders Rang Adversaire Rang
Run stuff % 11.530 13 7.877 3
Pressions 97 26 88 6
Sacks 21 29 28 10
Équipes Spéciales Raiders Rang Adversaire Rang
Field Goal % 94.286 6 82.051 9
Extra Point % 95.745 9 91.667 9
Punt Net Yards 40.1 20 38.5 3
Autres Raiders Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 6.1 23 5.9 10
Temps de possession moyen 30:39 15
Extra Stat Raiders Rang Adversaire Rang
TDs en 4e quart-temps
17 2 23 32

 

Vous comprenez mieux ce que nous disions plus haut, et vous pouvez comparer avec Arizona ; c’est fou de se dire que les deux équipes finissent avec le même bilan. L’attaque a majoritairement fait le travail et la défense a majoritairement évité de le faire ; il y a une stat qui vous saute à la face comme un facehugger (ou votre animal de compagnie préféré, c’est moins gore) : un turnover differential de -11 (30e). Si vous en voulez une autre : 147 plaquages manqués (pire marque NFL).

Au moins, l’Extra Stat prouve à quel point les matchs de Las Vegas ont été intéressants à suivre jusqu’au bout avec une avalanche délirante de points dans le dernier quart-temps ; les Raiders ont accumulé 110 points dans les deux dernières minutes des mi-temps dont 56 points dans les deux dernières minutes du match (top NFL). Corollaire au turnover differential catastrophique, les moyennes de points consécutives aux turnovers : 1.9 point marqué par ballon volé (29e) et 3.3 points encaissés par ballon perdu (25e). Enfin, non seulement la défense est encore dernière en 4e tentative, mais elle a réussi à faire pire que 2019 avec +13.1% à 82.4%.

Voici les récompenses de la saison :

Avec ce que nous venons déjà de dire sur la défense (et rassurez-vous ce n’est pas fini), il est évident que le Quarterback Derek Carr doit recevoir le Most Valuable Player. Le Season Review continue de se demander pourquoi Carr est remis en question, et il vient exactement de prouver pourquoi.

Le #4 a remis quelques points sur quelques « i » (et quelques « j » au passage) avec une excellente saison : 67.3%, 4103 yards, 7.9 yards par passe tentée (6e NFL), 27 TDs, 9 INTs, 8 fumbles, 26 sacks et 101.4 de QB Rating, sans oublier 3 TDs au sol. Le seul point noir, ce sont les fumbles car il a contribué aux turnovers de l’attaque qui ont plombé des drives ; cependant, il a mené plusieurs comebacks, et si la défense n’avait pas fait n’importe quoi, il en aurait réussi encore plus. Avec Marcus Mariota à la place de Carr, il n’est pas sûr que l’équipe serait arrivée à un bilan équilibré.

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De plus, il n’a pas toujours eu son fidèle mur devant pour l’aider : Trent Brown a conjugué blessure et COVID pour rater la majorité de la saison et Richie Incognito est parti très rapidement sur IR. La ligne offensive a quand même fait une bonne saison tout bien considéré, bonne en protection et pour ouvrir les brèches même si elle a faibli sur la fin.

Le Centre Rodney Hudson n’a pas raté un snap avec un niveau d’excellence renouvelé, le Guard Gabe Jackson (top Raider avec 1142 snaps) a fait une saison solide et le Left Tackle Kolton Miller continue de progresser, notamment en protection. C’est ailleurs que cela a été plus compliqué : Denzelle Good a été un peu juste et le poste de Right Tackle a été affaibli sans Brown, alignant Sam Young ou Brandon Parker.

De fait, cela a aussi fini par impacter le jeu au sol : 119.8 yards par match (14e), 4.2 yards par course (19e), 20 TDs (6e) et 9 big plays (17e).

Une moyenne inférieure mais une capacité à scorer supérieure qu’en 2019 : c’est le miroir de la saison de Josh Jacobs qui a accumulé 273 courses (3e NFL) pour 1065 yards (8e) à 3.9 yards par course, 12 TDs (4e), 3 big plays et 2 fumbles. Pour comparaison l’année dernière, c’était 4.8 yards par course, 7 TDs, 8 big plays et 1 fumble, preuve qu’il y a bien eu une petite baisse de qualité dans l’attaque terrestre. Jacobs a néanmoins été vaillant avec 306 touches (3e) pour 1303 yards, 12 TDs (9e) mais seulement 4.1 yards par occasion. Devontae Booker a ajouté 423 yards et 3 TDs.

Si vous n’êtes pas au courant, la défense va prendre son lot de shrapnel, mais cela ne veut pas dire que certains ne méritent pas de recevoir aussi des encouragements. Le premier est le Cornerback Trayvon Mullen : personne ne va le confondre avec Charles Woodson, mais il a été bombardé CB#1 en tant que sophomore alors qu’il a très peu joué sa saison rookie.

Il a été le défenseur Raider le plus utilisé (932 snaps), et quand on fait le compte il ne s’en est pas si mal sorti que cela : 86 ciblages, 61.6%, 7.0 yards par ciblage, 11.4 yards par complétion, 5 TDs, 2 INTs, 14 passes défendues (8e NFL), 92.4 de Cover Rating et 11 plaquages manqués. Le total de TDs est un peu haut, mais on en connaît avec plus d’expérience qui ont fait pire. S’il peut avoir un peu d’aide et bâtir sur cette saison, qui sait ce qu’il peut donner.

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Ce qui nous amène évidemment au reste des arrières, avec une couverture toujours en difficulté : 63.8% (12e), 263.2 yards par match (26e), 7.3 yards par passe tentée (26e), 11.4 yards par complétion (28e), 28 TDs (16e), 10 INTs (23e) et 50 big plays (15e). Au moins elle a limité les big plays par rapport à 2019, mais elle continue de lâcher régulièrement trop de yards.

Nevin Lawson a autorisé 67.2%, 5 TDs pour 0 INT, 4 passes défendues et 113.0 de Cover Rating. Lamarcus Joyner a été moyen dans le slot avec 66.7%, 1 TD, 5 passes défendues et 91.6 de Cover Rating, mais il a 6 run stuffs. Le premier tour Damon Arnette a connu une première saison cauchemar entre les blessures, les commotions et son implication dans le big play improbable de Miami : 13 plaquages manqués sur 38 tentés (34.2% – pire marque NFL), 78.1%, 2 passes défendues et 106.9 de Cover Rating.

Et les Safeties allez-vous demander ? Jonathan Abram et Erik Harris ont combiné pour 26 plaquages manqués. Abram est venu aider contre la course avec 3.5 run stuffs, mais il a aussi autorisé 76.5%, 11.6 yards par ciblage, 15.2 yards par complétion, 2 TDs, 2 INTs et 109.2 de Cover Rating. Harris n’a autorisé que 58.1%, mais il a réussi à lâcher 23.2 yards par complétion (pire marque NFL) et 2 TDs pour 124.1 de Cover Rating. Jeff Heath a malheureusement fini sur IR après avoir fait de bonnes choses quand il a été sur le terrain : 63.2%, 1 TD, 3 INTs pour 59.2 de Cover Rating.

Cela fait VINGT (20) ANS que les Raiders attendent un receveur (au sens large) à 10+ TDs sur une saison. Le légendaire Tim Brown était le dernier en 2000, et même si le Tight End Darren Waller n’a pas fait tomber la marque, il mérite néanmoins cette récompense car il a encore été le meilleur ami de Carr.

Et si nous mentionnons Tim Brown, ce n’est pas par hasard puisque Waller l’a quand même effacé des tablettes de la franchise avec 107 réceptions (4e NFL et record Raider sur un saison) ; elles lui ont permis d’engranger 1196 yards (10e) dont 583 YAC (4e), 9 TDs (10e) et 16 big plays.

Il doit faire attention aux ballons perdus avec 2 fumbles et personne ne le méprendra pour un Tight End bloqueur, mais il a assuré avec 73.8% de réceptions, 4 drops et 7 plaquages cassés. 2019 n’était pas juste une belle histoire, mais bien l’éclosion d’un sacré talent.

À l’instar de Mullen, si la ligne défensive a été en difficulté, le Defensive End Maxx Crosby est celui qui a le plus joué (906 snaps), et vu la production du pass-rush autour de lui, il mérite un coup de pouce.

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Là encore personne ne va confondre Crosby avec Howie Long, mais il est le seul qui a joué 500+ snaps sur la ligne donc nous ne risquons pas de donner le Defensive Player Of The Year à un temps partiel : il mène l’équipe avec 8 run stuffs et 20 pressions dont 7 sacks ; de plus, le bonhomme s’est fait remarquer sur équipes spéciales avec 2 FGs contrés. Il n’a pas été aussi efficace que l’année dernière, mais au moins il a joué et il s’est démené ; si cela suffit pour avoir une récompense dans la défense des Raiders, ne tapez pas sur lui, tapez sur les autres dans l’escouade.

Clelin Ferrell a montré des progrès cette saison avec 3 run stuffs, 12 pressions dont 3 sacks, 3 passes déviées et 2 fumbles forcés, mais il n’a pas terminé la saison. Carl Nassib n’a pas été si mal que cela dans un temps réduit (4 run stuffs et 11.5 pressions dont 2.5 sacks) mais justement, il n’a pas réussi à s’installer durablement. Arden Key a compilé la stat bizarre de 10 pressions mais aucun sack. Et ne parlons même pas du projet de récupération des ex-choix de premier tour des Falcons qui n’a rien donné.

Si Isaiah Simmons n’a pas mérité de l’avoir à Arizona, il est difficile de le donner au premier tour receveur Henry Ruggs III, et ce même s’il a eu deux courtes coupures (blessure et COVID) et qu’il score ce TD rocambolesque de la victoire contre les Jets.

Il a quand même participé à 13 matchs, donc c’est un peu dur de le retrouver 6e de l’équipe avec 501 yards ; et s’il a montré ses qualités de dragster avec 17.4 yards par réception (6e), un autre joueur dans l’équipe a fait mieux avec un plus gros volume. Donc, on attend de voir la saison prochaine, et on rajoute une récompense au colis pour la fonderie de recyclage.

Et le pire (comme vu avec Arnette), c’est que Ruggs reste le meilleur rookie d’une classe aux abois. Le jury reste en délibération, mais ce n’est pas vraiment une bonne nouvelle pour le futur.

Difficile de quantifier les couvertures foireuses… par contre les plaquages manqués c’est plus simple : les Raiders ont eu SIX joueurs à 10+ plaquages manqués. Comment voulez-vous y arriver.

Comme vous vous y attendiez, l’attaque aérienne a été le secteur le plus efficace.

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Derrière Carr et Waller, on retrouve la surprise Nelson Agholor qui continue sa carrière en dents de scie, et cette fois il est sur un sommet : 48 réceptions pour 896 yards et 8 TDs ; c’est lui qui a été « plus dragster que le dragster Ruggs » puisqu’il a posté 18.7 yards par réception (2e NFL !) et 15 big plays. Évidemment cela se voit aussi dans ses 58.5% de réceptions, mais au moins « Aghodrop » n’est pas complètement revenu (5 drops) et il a été une sacrée aide pour son Quarterback, ne serait-ce que pour attirer les DPIs (5 pour 155 yards).

Hunter Renfrow a joué son rôle attendu dans le slot via 56 réceptions pour 656 yards et 2 TDs, ce qui a permis de former un bon trio avec Waller et Agholor. Derrière, vous avez eu Jacobs, Bryan Edwards et Zay Jones en complément (585 yards et 2 TDs), alors que Papy Jason Witten a surtout été utilisé au block.

N’importe quel pan défensif ferait l’affaire, mais attardons-nous sur la défense contre la course car nous n’avons pas encore parlé de l’intérieur de la ligne et de l’unité des Linebackers.

125.8 yards par match (23e), 4.6 yards par course (24e), 24 TDs (30e) et 14 big plays (27e). La ligne défensive n’a pas été si inefficace que cela dans l’exercice : Big Johnathan Hankins est toujours précieux pour boucher les trous, mais le duo Kendal Vickers – Maliek Collins a été trop souvent bougé.

Derrière eux, les Linebackers ont été trop légers malgré les efforts de Nick Kwiatkoski : 2.5 run stuffs, 1 sack, 1 fumble forcé, 57.4%, 2 TDs, 1 INT, 4 passes défendues et 77.3 de Cover Rating. Il a été accompagné de de Nicholas Morrow qui n’a pas été inefficace avec 6 run stuffs, 9 pressions dont 3 sacks, 3 TDs, 1 INT, 9 passes défendues et 84.8 de Cover Rating ; c’est plus qu’il a été inconstant.

Mais que dire de Cory Littleton qui arrivait auréolé de sa saison aux Rams et qui a eu énormément de mal, postant 17 plaquages manqués, 4 run stuffs, et pas grand-chose à côté.

Nelson Agholor et Nick Kwiatkoski ont été des additions importantes des deux côtés du ballon et partagent la récompense. Ironiquement, ils ne peuvent pas être plus différents : le premier continue d’être d’une inconstance capillotractante et le deuxième d’une constance rassurante (mais insuffisante si on ne l’aide pas un peu), ce qui nous amène à…

Cory Littleton et Carl Nassib ; le premier a été brillant avec les Rams mais terne cette année avec les Raiders, et le deuxième n’a pas eu l’impact escompté.

La victoire 40-32 à Kansas City en Week 5. Non, la victoire miracle contre les Jets ne compte pas… ce sont les Jets boudiou. Celle contre les Chiefs est d’autant plus remarquable que c’est la seule défaite de Kansas City « au complet », et qu’elle rappelle de quoi la franchise est capable (même si, OK, elle a pris une valise de points).

Le doublé Week 15 & 16. Si vous voulez nominer le rotoplaf magistral à Atlanta, vous pouvez, mais c’est le match annuel « je me foire chez un adversaire à la rue » des Raiders (cf. celui chez les Jets l’année dernière – les deux équipes ont une histoire récente assez mouvementée). Par contre, ce qui écrabouille définitivement les espoirs de playoffs, c’est ce duo de « défaites arrachées à la dernière seconde » contre les Bolts et Miami.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 MNF vs. Baltimore 11-5 Playoffs 0
2 @ Pittsburgh 12-4 DivChamp -1
3 vs. Miami 10-6 Positive 0
4 MNF @ LA Chargers 7-9 Négative 0
5 vs. Chicago 8-8 Playoffs -1
6 @ Denver 5-11 Négative 0
7 vs. Philadelphia 4-11-1 Négative -3
8 BYE
9 @ NY Giants 6-10 Négative 8
10 SNF vs. Kansas City 14-2 DivChamp 0
11 vs. Cincinnati 4-11-1 Négative -7
12 TG @ Dallas 6-10 Négative 0
13 vs. Washington 7-9 DivChamp 4
14 @ Kansas City 14-2 DivChamp 0
15 @ Cleveland 11-5 Playoffs 0
16 vs. Denver 5-11 Négative 0
17 @ Indianapolis 11-5 Playoffs -1
18 vs. LA Chargers 7-9 Négative 0

 

  • Matchs contre des équipes avec un bilan positif en 2020 : 7.
  • Matchs contre des équipes qualifiées en playoffs en 2020 : 8.
  • Bilan cumulé total en 2020 : 142-128-2 (0.526, 8e).
    • Bilan cumulé à domicile en 2020 : 70-72-2 (0.493, 18e).
    • Bilan cumulé à l’extérieur 2020 : 72-56 (0.562, 5e).
    • Écart entre domicile et extérieur : -0.069 (21e).
  • Distance totale théorique de voyage : 19691 kms (27e).
  • Total de jours nets de repos entre les matchs : -1 (16e).

L’effet Kansas City et AFC North, où vous avez le 8e calendrier le plus difficile malgré deux équipes négatives dans la division et la NFC East au programme. Regardez un peu ce démarrage de frappadingue, et la suite après la bye week n’est pas plus facile. Autre point : regardez tous les matchs avec des jours nets de repos non nuls – les Raiders terminent certes avec un total net neutre (-1) mais ils vont faire le yoyo toute la saison.