NFL Team Honors VI : Denver
On pensait que l’arrivée de sang neuf dans l’attaque et la titularisation dès le début de l’année de l’apparent franchise Quarterback allaient permettre aux Broncos de retrouver un certain succès, mais cela a été loin de prendre ; s’il y a eu des choses positives, l’attaque a surtout été une machine à redonner la balle à l’adversaire. Elle a aussi connu quelques pertes dommageables (qu’elles soient long terme… ou court terme à cause du COVID), tout comme la défense qui a été encore plus durement frappée et qui a dû tenir la baraque autant que possible sans jamais y arriver complètement. Bref… cela ressemble un peu aux dernières saisons de Denver.
À lire en en essayant de lancer et d’attraper le cuir correctement.
DENVER BRONCOS
4e AFC West ~ 5-11
Les prévisions de Madame Soleil 2020
On savait qu’il y avait une possibilité pour que Denver connaisse une petite gueule de bois suite au départ de Peyton Manning, mais la défense et les équipes spéciales donnaient des garanties. Le souci, c’était qu’en effet les Broncos avaient eu bien du mal à retrouver un Quarterback titulaire, ce qui avait plombé une attaque qui avait fini par entraîner la défense par la même occasion. Mais après deux saisons et demi plutôt moroses, la franchise avait enchaîné une deuxième moitié de saison 2019 qui donnait des promesses pour le futur ; la question étant de savoir si elle allait continuer.
La raison de ce rebond était, en partie, la titularisation du sophomore Quarterback Drew Lock, celui dont John Elway espérait qu’il serait l’élu. Il n’avait certes même pas joué une demi-saison, mais ce qu’il avait montré était solide et il devait bâtir dessus pour ramener l’équipe au haut niveau. Elway n’avait d’ailleurs pas lésiné afin de lui apporter toute l’aide nécessaire : deux receveurs aux deux premiers tours de la draft avec le premier tour Jerry Jeudy et le deuxième tour K.J. Hamler ; ils rejoignaient un Courtland Sutton qui n’aurait plus à surnager tout seul. Par rebond, cela allait permettre d’être un peu plus créatif en attaque et à Lock d’envoyer du lourd histoire d’inspirer la peur du big play chez les adversaires ; du côté des Tight Ends, Noah Fant devait augmenter le volume en deuxième saison alors que l’ex-Steeler Nick Vannett était arrivé pour assister.
Autre aspect du jeu de Lock, sa mobilité, utile quand vous aviez une ligne offensive inconstante, surtout à droite, et que votre Right Tackle Ja’Wuan James avait exercé son droit de retrait COVID. Le Centre Connor McGovern avait été libéré, remplacé par le troisième tour Lloyd Cushenberry III dont on s’attendait presque à lire le nom dans la rubrique mondaine, alors que l’ex-Lion Guard Graham Glasgow et l’ex-Buccaneer Tackle Demar Dotson étaient venus reformer le côté droit avec Elijah Wilkinson. À gauche, le solide sophomore Guard Dalton Risner devait continuer et le Left Tackle Garett Bolles devait absolument arrêter les pénalités. Un peu plus de cohérence ferait des merveilles pour Lock mais aussi pour Phillip Lindsay qui avait vu débarquer l’ex-Charger Melvin Gordon forcément revanchard ; encore un peu plus d’armes pour le jeune lanceur.
Cela faisait pas mal de réajustements en attaque ; il n’y en avait pas eu autant en défense, et pour une bonne raison puisqu’elle tournait bien. Mais pour autant elle avait fait des ajouts intéressants : prenez la ligne qui venait juste d’intégrer l’ex-Titan Defensive Lineman Jurrell Casey, c’était du mou pour le chat ? L’arrivée d’un tel joueur en remplacement de Derek Wolfe renforçait immédiatement l’unité, surtout quand vous aviez déjà le sous-coté Shelby Harris qui continuait d’être précieux ; Dre’Mont Jones et DeMarcus Walker complétaient cette bonne rotation, avec le surprenant Mike Purcell et le troisième tour McTelvin Agim pour faire « les plots » au milieu. Encore une fois, le groupe devait être une force de l’escouade.
L’autre addition notable était intervenue dans l’arrière-garde : l’emblématique mais méconnaissable Cornerback Chris Harris Jr. avait fait le chemin inverse de Gordon, et l’équipe avait échangé pour faire venir l’ex-Jaguar A.J. Bouye. Ce dernier pouvait s’adapter mais la question était plutôt sur l’aile opposée : Bryce Callahan revenait d’IR alors que Duke Dawson et De’Vante Bausby restaient jeunes ; il fallait de la stabilité comme au poste de Safety où le tonitruant duo Kareem Jackson – Justin Simmons allait encore être une force. Enfin, s’il n’y avait pas de nouveaux chez les Linebackers, il y avait deux grosses questions : la libération surprise de l’Inside Linebacker Todd Davis et la blessure de Von Miller qui pouvait lui coûter la saison ; Josey Jewell devait revenir sur le terrain à l’intérieur aux côtés de l’OVNI Alexander Johnson, alors que cette fois c’était Bradley Chubb qui risquait de se retrouver sans son partenaire, Jeremiah Attaochu étant le prochain sur la liste.
Il fallait que la sauce prenne en attaque et que l’absence de Miller soit palliée (elle serait de toute façon conséquente même s’il revenait en cours de saison). La division n’était pas facile mais les Broncos pouvaient essayer de viser un bilan de 9-7 et, qui sait avec un peu de réussite, faire mieux et passer en playoffs ; rappelons qu’il y avait SEPT places en playoffs et, au vu des têtes des AFC North et South, les places en Wild Card seraient chères.
La saison
| Wk | Loc. | Adversaire | Rés. | Score | Bilan | Détails |
| 1 | vs. | Tennessee | L | 14-16 | 0-1 | cwpo/L |
| 2 | @ | Pittsburgh (1-0) | L | 21-26 | 0-2 | cwpo |
| 3 | vs. | Tampa Bay (1-1) | L | 10-28 | 0-3 | wp |
| 4 | @ | NY Jets (0-3) | W | 37-28 | 1-3 | c |
| 5 | BYE | |||||
| 6 | @ | New England (2-2) | W | 18-12 | 2-3 | co |
| 7 | vs. | Kansas City (5-1) | L | 16-43 | 2-4 | dwp |
| 8 | vs. | LA Chargers (2-4) | W | 31-30 | 3-4 | do/W |
| 9 | @ | Atlanta (2-6) | L | 27-34 | 3-5 | o |
| 10 | @ | Las Vegas (5-3) | L | 12-37 | 3-6 | d |
| 11 | vs. | Miami (6-3) | W | 20-13 | 4-6 | cwo |
| 12 | vs. | New Orleans (8-2) | L | 3-31 | 4-7 | wp |
| 13 | @ | Kansas City (10-1) | L | 16-22 | 4-8 | dwpo |
| 14 | @ | Carolina (4-8) | W | 32-27 | 5-8 | o |
| 15 | vs. | Buffalo (10-3) | L | 19-48 | 5-9 | cwp |
| 16 | @ | LA Chargers (5-9) | L | 16-19 | 5-10 | do |
| 17 | vs. | Las Vegas (7-8) | L | 31-32 | 5-11 | do |
Le bilan de saison régulière
| Global | Bilans | |||
| Global | 5-11 | |||
| Demi-saison | 3-5 | 2-6 | ||
| Quart-saison | 1-3 | 2-2 | 1-3 | 1-3 |
| Détail | Bilans | |||
| Domicile | 2-6 | |||
| Extérieur | 3-5 | |||
| Division (d) | 1-5 | |||
| Conférence (d+c) | 4-8 | |||
| Équipes > .500 (w) | 1-7 | |||
| Équipes en playoffs (p) | 0-7 | |||
| Matchs à une possession (o) | 4-6 | |||
| 4e quart-temps (W-L-TT-TL) | 1-1-0-0 | |||
| Prolongations | 0-0 | |||
| Difficulté | Bilans | |||
| Calendrier projeté (2019) | 131-125 (0.512, 12e) | |||
| Calendrier réel (2020) | 145-111 (0.566, 2e) | |||
| Écart entre les deux | 0.054 (4e) | |||
Eh oui, encore un calendrier plus difficile que prévu, et celui-ci est remonté à la deuxième place : le début a été brutal avec les bonds de Tennessee, Pittsburgh et Tampa Bay, et le crash de la moitié de l’AFC East a été contré par l’autre moitié ; ajoutez le fait que le reste de votre division a fait mieux qu’en 2019 et vous avez un programme déjà compliqué qui l’a été encore plus. Tout les bilans ont chuté, avec notamment cette bulle contre les équipes qualifiées en playoffs ; plus inquiétant est le fait que Denver a perdu 8 matchs sans jamais mené au score (pire marque) et 7 matchs sans jamais revenir au moins à égalité (pire marque aussi). C’est bien la preuve que la franchise n’a pas maîtrisé les choses, et si vous vous demandez pourquoi, regardez donc le tableau qui suit.
La réalité
| Attaque | Broncos | Rang | Adversaire | Rang |
| Points par match | 20.2 | 28 | 27.9 | 25 |
| TDs | 35 | 29 | 47 | 19 |
| Yards par match | 335.6 | 23 | 367.9 | 20 |
| First Downs par match | 19.2 | 30 | 20.8 | 11 |
| Third Down % | 38.679 | 26 | 40.183 | 15 |
| Redzone Drive % | 25.000 | 31 | 36.571 | 23 |
| Redzone TD % | 53.333 | 27 | 47.541 | 1 |
| Big plays | 62 | 16 | 76 | 31 |
| Pass/Run ratio | 1.330 | 12 | 1.403 | 18 |
| QB/Cover Rating | 72.5 | 32 | 92.1 | 16 |
| Turnovers | 32 | 32 | 16 | 29 |
| Défense | Broncos | Rang | Adversaire | Rang |
| Run stuff % | 7.834 | 28 | 12.217 | 21 |
| Pressions | 136 | 12 | 135 | 18 |
| Sacks | 42 | 9 | 32 | 13 |
| Équipes Spéciales | Broncos | Rang | Adversaire | Rang |
| Field Goal % | 80.000 | 20 | 92.857 | 31 |
| Extra Point % | 83.333 | 31 | 93.182 | 15 |
| Punt Net Yards | 41.9 | 9 | 39.1 | 6 |
| Autres | Broncos | Rang | Adversaire | Rang |
| Pénalités par match | 5.1 | 5 | 6.6 | 2 |
| Temps de possession moyen | 28:59 | 21 | – | – |
| Extra Stat | Broncos | Rang | Adversaire | Rang |
| Points sur premier drive | 9 | 30 | 41 | 24 |
Difficile de maîtriser quoi que que ce soit quand vous avez le pire turnover differential de la ligue (-16) ; si la défense a toujours un peu de mal à voler des ballons, c’est surtout l’attaque qui a explosé en doublant son total de ballons perdus. Elle est toujours frustrante d’inefficacité, et ce dès le début du match (hello l’Extra Stat) ; en fait, c’est même les 30 premières minutes qui posent problème, Denver scorant 12 TDs en première mi-temps (pire marque encore) et 8.1 points par match (31e). Une des ses tares a été de se trouver bien trop souvent en 3e & 7-9 (3.2 actions par match – pire marque) voire même 3 & 10+ (4.3 actions par match – pire marque). Comment une attaque fait-elle pour être PLUS SOUVENT en 3e & 10+ qu’en 3e & 7-9 ?
L’escouade défensive a été bien plus friable contre les big plays (+23 par rapport à 2019 – pire marque toujours) mais elle est restée très solide dans la zone de vérité (elle avait déjà le meilleur taux de TD en redzone l’année dernière) ; c’est juste qu’elle a évidemment laissé bien plus souvent les adversaires y arriver.
Voici les récompenses de la saison :
Une confirmation, et une (demi-)surprise : le Safety Justin Simmons mérite la récompense de Most Valuable Player, mais il va se retrouver à la partager avec l’Offensive Tackle Garett Bolles.
Simmons a confirmé ce qu’on savait déjà – qu’il était un des meilleurs Safeties de la ligue – même s’il est vrai que sa saison 2020 n’a pas été aussi exceptionnelle que la précédente : durable (1184 snaps joués – l’un des quatre défenseurs NFL à avoir joué 100% des snaps en défense), actif (96 plaquages), présent contre la course (3 run stuffs), vrai playmaker en couverture (77.8%, 7 TDs, 5 INTs – 4e NFL, 9 passes défendues et 102.2 de Cover Rating), sans oublier 1 fumble récupéré. Certes, ce taux de complétion et ce total de TDs autorisés font un peu tâche, mais quand on voit la pauvre production de la défense en ballons volés, il a été essentiel.
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Bolles a visiblement trouvé la réponse à quelques questions : après plusieurs années à chercher de la stabilité et surtout à accumuler les pénalités (ce qui a poussé l’équipe à refuser son option de 5e année), il a enfin tout mis bout à bout en 2020. Il s’est encore amélioré dans tous les compartiments, et il a enfin réduit le nombre de mouchoirs jaunes dans sa direction ; s’il est toujours top team, c’est cette fois avec 7 pénalités, un total respectable.
Le Season Review se sent généreux, il partage : le receveur Tim Patrick et le Cornerback Bryce Callahan ont fait chacun une saison remarquable dans l’ombre d’autres.
On a évidemment beaucoup parlé de l’arrivée des deux receveurs rookies et du « vétéran » qu’ils venaient épauler, mais au final on retrouve Patrick avec 51 réceptions pour 742 yards (2e team), 6 TDs, 14 big plays, aucun fumble, 64.6% de réceptions, aucun drop et 3 matchs à 100+ yards (top team). Oui, si vous avez suivi Denver, vous savez que le sujet va revenir, donc nous insistons : 51 réceptions, ZÉRO drops.
Dans une arrière-garde qui a vu du changement récemment, Callahan a été précieux, surtout dans le slot ; quand il a dû pallier les absences sur les extérieurs, il a rappelé que ce n’était pas sa spécialité. Mais replacé à l’intérieur, il a été redoutable : 57 ciblages, 54.4%, 3.6 yards par ciblage, 6.6 yards par complétion, aucun TD, 2 INTs, 5 passes défendues et 47.8 de Cover Rating ; la dernière marque est top NFL chez les arrières avec 50+ ciblages.
Il reste un « vrai » arrière, dans le sens où défendre la course et participer au pass-rush ne sont pas ses points forts (ce qui est parfois un peu embêtant pour un slot Corner), mais il a été un vrai plus.
Le coureur Melvin Gordon a été le seul attaquant de Denver à dépasser les 1000 yards : 247 touches pour 1144 yards, 4.4 yards par occasion, 4.6 yards par course et 10 TDs. On peut pointer vers son lent démarrage et ses 4 fumbles (tous perdus), mais avec les soucis physiques de Phillip Lindsay, il a porté le poids du jeu au sol sur ses épaules avec efficacité.
C’est dommage pour Lindsay car il était encore bien parti avec 125 touches pour 530 yards, 4.3 yards par course et 1 TD, mais il a souvent bataillé contre les blessures pendant que Royce Freeman a été logiquement écarté du terrain (et ce malgré 4.9 yards par course).
Le travail de Gordon a permis à la composante terrestre de finir avec des stats sympathiques : 119.9 yards par match (13e), 4.3 yards par course (15e), 13 TDs (22e) et 13 big plays (6e).
Le duo de la dernière ligne de défense a encore fait une sacrée année : aux côtés de Simmons, Kareem Jackson est toujours aussi fiable.
La ligne de stat ne le reflète pas forcément avec 90 plaquages, 1 run stuff, 64.4%, 2 TDs, 1 INT, 4 passes défendues et 85.2 de Cover Rating, mais il a de nouveau aidé la défense des Broncos à tenir le plus possible, surtout vu les circonstances dans lesquelles l’attaque la mettait.
Le premier tour Jerry Jeudy a posté 52 réceptions, 856 yards (top team), 16.5 yards par réception, 3 TDs et 14 big plays (top team aussi) ; c’est bien. Le premier tour Jerry Jeudy a aussi posté 46% de réceptions et 10 drops ; c’est moins bien.
La performance du Crimson Tide a été à la fois intéressante et énormément frustrante : même si on se rappelle que la moitié de ses drops sont venus sur ce terrible match contre les Bolts, cela fait 5 en 15 matchs, ce qui fait un poil beaucoup aussi. Ce taux de réception est également assez affreux, donc au moins tout le monde sait quels sont ses axes d’amélioration.
Les turnovers, ce qui nous amène à Drew Lock : 57.3%, 2933 yards (6.6), 16 TDs, 15 INTs (pire marque), 3 fumbles, 19 sacks et 75.4 de QB Rating. Ce taux de complétion et ces INTs sont catastrophiques, ce qui relaie ce qu’on voit sur le terrain : manque de précision (surtout sur les côtés) et manque de toucher sur la passe longue ; dommage quand on sait qu’il adore viser long (9.1 air yards par passe tentée – 4e NFL). Certes il n’a pas été aidé par les drops (31 – 26e) mais dans l’ensemble il ne protège pas suffisamment le cuir.
Il a connu cette blessure à l’épaule rapidement dans la saison, et il a mieux fini qu’il n’a commencé (reproduisant sa fin de saison 2019). Une intersaison plus normale pour connaître ses deux receveurs rookies peut aider, mais Denver risque de ne pas attendre beaucoup plus longtemps s’il ne redresse pas la barre.
Von Miller qui se blesse avant le début de la saison, Chris Harris qui part… on pouvait se poser la question de la défense aérienne de Denver cette saison, mais elle a été l’unité la plus présente : 66% (19e), 237.9 yards par match (16e), 6.7 yards par passe tentée (14e), 10.2 yards par complétion (11e), 21 TDs (2e), 10 INTs (23e), 59 big plays (29e) et 4 matchs d’un Quarterback adverse à 300+ yards (4e). Il y a eu des problèmes de big plays et d’INTs, mais sinon c’est une performance d’ensemble encourageante.
Bradley Chubb est évidemment le fer de lance du pass-rush avec 26.5 pressions dont 7.5 sacks. La surprise est venue du sophomore non-drafté Malik Reed avec 25 pressions dont 8 sacks (un autre candidat au Most Underrated Player mais cela commençait à faire beaucoup) ; Jeremiah Attochu a été en soutien via 14 pressions dont 5 sacks. Sur la ligne, Dre’Mont Jones (17.5 / 6.5), Shelby Harris (13.5 / 2.5) et l’efficace DeMarcus Williams (10.5 / 4.5) ont participé. Cela a permis de limiter l’apport extérieur (29.7% de blitz – 18e), ce qui est toujours un bon point.
Les bonshommes devant ont aidé la couverture derrière, bien qu’elle ait un peu souffert sur les extérieurs. Avec les blessures, c’est le jeune Michael Ojemudia qui s’est retrouvé à jouer le plus de snaps, et il a les joues rouges : 12 plaquages manqués, 61.4%, 15.1 yards par complétion, 3 TDs, 6 passes défendues et 103.2 de Cover Rating. A.J. Bouye a rapidement fait un tour sur IR avant de peu jouer pour une performance insuffisante (65.7%, 2 TDs, 6 passes défendues et 108.4 de Cover Rating). DeVante Bausby a limité les pots cassés (69.4%, 1 TD, 5 passes défendues et 105.4 de Cover Rating) ; c’était le slogan de toute l’arrière-garde, mais elle l’a quand même payé sur les gros gains.
Entre les pertes de balle et la blessure trop rapide du leader Courtland Sutton, l’attaque aérienne de Denver a été bloquée en deuxième vitesse. Et encore, heureusement que la draft a amené du sang neuf et que Patrick s’est révélé.
Nous avons déjà évoqué tout cela, donc terminons avec le reste. Le Tight End Noah Fant a accumulé 62 réceptions (top team) pour 673 yards et 3 TDs avec une capacité intéressante à cavaler après la réception, mais aussi à commettre des drops (5) ; de plus il reste largement insuffisant comme bloqueur. Le deuxième tour K.J. Hamler a été moins en vue que ses petits camarades avec 30 réceptions pour 381 yards et 3 TDs, alors que DaeSean Hamilton a ajouté 23 réceptions pour 293 yards et 1 TD. Ce groupe a de quoi faire mal avec le retour de Sutton, moins de drops et moins d’INTs.
Melvin Gordon a fait beaucoup de bien au sol, et le Guard Graham Glasgow a été sympathique à l’intérieur, ce qui nous permet de parler de la ligne offensive.
Dalton Risner a accompagné Bolles à gauche et a fait sa performance habituelle. Le rookie Centre Her Majesty’s Sir Lloyd Cushenberry Lord Broncoshire The Third a joué tous les snaps, une tâche extrêmement difficile pour un petit nouveau, d’autant plus quand l’intersaison est tronquée par la pandémie. En résultat, il a eu beaucoup de mal et l’équipe espère qu’il va pouvoir bâtir sur cet apprentissage à la dure (et non il n’est ni anglais ni un Sir ni un Lord mais il est bien un 3e du nom).
À droite, Glasgow n’a pas été aussi bon qu’à Detroit mais on trouve pire, alors que le poste de Right Tackle a vu du changement entre Elijah Wilkinson qui n’a pas forcément convaincu et Demar Dotson qui a été intéressant. On trouve pire unité dans la ligue, et surtout elle a réussi à se reprendre après un début de saison catastrophique en protection qui a notamment envoyé Lock à l’infirmerie.
Les échanges en défense n’ont pas vraiment marché : Jurrell Casey s’est blessé de suite et Bouye n’a pas brillé.
Quand on cumule les blessures de Casey, Miller, Harris et de Mike Purcell, cela explique pourquoi la défense au sol a eu du mal : 130.0 yards par match (25e), 4.8 yards par course (29e), 22 TDs (28e), 17 big plays (28e) et 34 run stuffs (29e). Chubb et Reed ont essayé de boucher les trous (7 run stuffs à eux deux), ainsi que les deux Linebackers Josey Jewell et Alexander Johnson, mais il y a eu trop de soucis devant.
Jewell et Johnson ont néanmoins formé un duo solide : présent au sol (7 run stuffs), sûr dans ses interventions (11 plaquages manqués sur 247 tentés !), utilisé avec parcimonie dans le pass-rush (13 pressions dont 3 sacks) et attentif en couverture (71.8%, 8.6 yards par complétion, 1 TD et 6 passes défendues).
Mention « spéciale » aux… équipes « spéciales », surtout la phase de Kick avec les taux du tableau des stats, auxquels il faut rajouter les 20.6 yards sur retour de kick (22e), les 29.9 yards par retour adverse de kick (31e) et les 3 contres subis (27e).
Kendall Hilton et la défense contre New Orleans en Week 12. L’un dans un rôle totalement inhabituel mais valeureux, et l’autre dans un rôle totalement habituel… et valeureux aussi. Ce qui nous amène bien sûr à…
La QB room balayée par le COVID avant le match contre New Orleans. Denver n’a pas joué grand-chose cette saison, et les Saints n’ont pas profité de cette victoire « facile » pour avoir les playoffs à la maison et remporter le Super Bowl. Mais imaginez si cela avait été le cas.
Le futur
| Wk | Type | Loc. | Adversaire | Bilan | Statut | JNR |
| 1 | – | @ | NY Giants | 6-10 | Négative | 0 |
| 2 | – | @ | Jacksonville | 1-15 | Négative | 0 |
| 3 | – | vs. | NY Jets | 2-14 | Négative | 0 |
| 4 | – | vs. | Baltimore | 11-5 | Playoffs | 0 |
| 5 | – | @ | Pittsburgh | 12-4 | DivChamp | 0 |
| 6 | – | vs. | Las Vegas | 8-8 | Équilibre | 0 |
| 7 | TNF | @ | Cleveland | 11-5 | Playoffs | 0 |
| 8 | – | vs. | Washington | 7-9 | DivChamp | 3 |
| 9 | – | @ | Dallas | 6-10 | Négative | 0 |
| 10 | – | vs. | Philadelphia | 4-11-1 | Négative | 0 |
| 11 | BYE | |||||
| 12 | – | vs. | LA Chargers | 7-9 | Négative | 7 |
| 13 | – | @ | Kansas City | 14-2 | DivChamp | -7 |
| 14 | – | vs. | Detroit | 5-11 | Négative | 0 |
| 15 | – | vs. | Cincinnati | 4-11-1 | Négative | 0 |
| 16 | – | @ | Las Vegas | 8-8 | Équilibre | 0 |
| 17 | – | @ | LA Chargers | 7-9 | Négative | 0 |
| 18 | – | vs. | Kansas City | 14-2 | DivChamp | 0 |
- Matchs contre des équipes avec un bilan positif en 2020 : 5.
- Matchs contre des équipes qualifiées en playoffs en 2020 : 6.
- Bilan cumulé total en 2020 : 127-143-2 (0.471, 27e).
- Bilan cumulé à domicile en 2020 : 62-80-2 (0.438, 26e).
- Bilan cumulé à l’extérieur 2020 : 65-63 (0.508, 14e).
- Écart entre domicile et extérieur : -0.070 (22e).
- Distance totale théorique de voyage : 15245 kms (18e).
- Total de jours nets de repos entre les matchs : +3 (12e).
Le bon calendrier pour revenir sur le devant de la scène ? Il y a quand même un enchaînement bien relevé entre les Weeks 4 et 8 avec la spéciale AFC North, puis le double affrontement avec Kansas City, mais le reste est abordable. Il est clair que la deuxième place d’AFC West va se vendre chèrement et les Broncos bénéficient du fait d’avoir fini derniers en 2020.