NFL Team Honors VI : Dallas

500-Cowboys

Les Cowboys ont voulu la jouer au plus futé niveau contrat avec leur Quarterback… une blessure et un vide sidéral derrière ont eu raison de leur plan (finalement, ce n’est pas une si mauvaise idée de le signer non ?) et de leur saison (à peine sauvée par une division à la ramasse qui leur a donné l’opportunité de la remporter). Voilà comment un franchise QB se retrouve avec un deal qui lui est plus que favorable, mais la situation autour de lui n’est pas idéale : si l’attaque peut retrouver des couleurs avec son retour (et quelques autres), la défense est tombée dans un cratère. Même avec son lanceur titulaire, cette équipe totalement déséquilibrée aurait peut-être gagné la division, mais pas beaucoup plus.

À lire en prenant le retour de bâton dans la poire.

 

DALLAS COWBOYS
3e NFC East ~ 6-10

 

Les prévisions de Madame Soleil 2020

 

La lumière viendrait-elle de Mike McCarthy ? Après une année sabbatique, l’ex-Head Coach des Packers venait faire amende honorable d’avoir souvent torturé Dallas dans son antre pour enfin lui faire réaliser son potentiel… bon OK la première partie n’était pas forcément exacte, la deuxième un peu plus.

Et ce n’était pas comme s’il manquait beaucoup pour y parvenir les années passées, mais l’effectif avait changé pendant l’intersaison. Du côté des bonnes nouvelles offensives, le Quarterback Dak Prescott semblait sorti de sa coquille, prenant plus souvent les choses en main et allongeant volontiers en 2019. Afin de l’aider plus avant, non seulement les receveurs Michael Gallup et Amari Cooper étaient toujours là, mais l’organisation avait choisi CeeDee Lamb au premier tour de la draft ; cela donnait un sacré trio de cibles pour Dak. Toujours dans les bonnes nouvelles, Ezekiel Elliott n’était parti nulle part : il comptait bien ne pas laisser son lanceur tirer toute la couverture à lui et gober les yards comme il savait le faire, avec Tony Pollard en soutien.

C’était cependant à ce niveau qu’on mettait les bémols à l’explosion offensive potentielle en 2020 : le poste de Tight End restait un point de contention car Jason Witten avait été l’arbre qui cachait la forêt, et surtout la retraite du Centre Travis Frederick renvoyait à la saison 2018 où le groupe avait eu des difficultés sans lui. Joe Looney devait prendre sa place, et s’il était plutôt bien entouré avec le duo Zack Martin – Tyron Smith sans oublier le jeune Connor Williams, La’El Collins allait rater le début de la saison avec un problème de hanche ; il fallait observer comment l’ensemble se comporterait tout en espérant que les blessures ne viendraient pas tout gâcher.

Sans trop de surprise, c’était la défense qui avait vu le plus grand remue-ménage, et ce à tous les niveaux. Commençons par le plus préjudiciable : le départ en Free Agency du Defensive Back Byron Jones, devenu le meilleur élément de l’unité depuis son replacement en Cornerback. Cela semblait affaiblir un groupe qui avait déjà eu du mal la saison dernière : Chidobe Awuzie restait inconstant alors que Anthony Brown devait s’imposer, Jourdan Lewis était un élément intéressant et l’ex-Raider Daryl Worley s’ajoutait à la liste. Derrière, l’équipe s’était enfin séparée du valeureux mais parfois dépassé Safety Jeff Heath alors que McCarthy n’avait pas vu très longtemps l’ex-Packer Ha Ha Clinton-Dix qui était venu et reparti ; le sous-coté Xavier Woods devait remettre le bleu de chauffe avec un Darian Thompson devant s’affirmer.

Sur la ligne, Maliek Collins, Michael Bennett et Robert Quinn étaient partis ; les Boys avaient réagi en rebâtissant le groupe des Defensive Tackles via les signatures du fameux ex-Buccaneer et Panther Gerald McCoy et de l’ex-Panther Dontari Poe ainsi que la draft du troisième tour Neville Gallimore. Mais malheureusement, comme toujours avec l’unité, les suspensions et les blessures ne pouvaient pas la laisser tranquille : la rupture d’ACL de McCoy enlevait un talent aux côtés de Tyrone Crawford, du leader DeMarcus Lawrence et de l’ex-Viking Everson Griffen. Derrière, circulez il n’y avait rien de nouveau à voir : la défense espérait juste que le Professeur Leighton (Vander Esch) pourrait aller au bout de son aventure 2020 avec Jayluke Smith ; Sean Lee avait prouvé qu’il avait encore de beaux restes pour assister, mais lui aussi allait démarrer la saison sur IR. Enfin, chose importante à noter, le Kicker Greg Zuerlein était venu pour stabiliser un poste qui avait coûté des victoires.

Plus que les X et les O, ce qu’allait apporter MM à Dallas (si Jerry Jones le laissait faire) c’était la discipline et la responsabilité ; on pouvait discuter le premier point, mais le deuxième avait été un problème sous Jason Garrett. Il devait être un vrai booster pour Dak (attention à ne pas oublier Zeke), mais il restait à voir s’il s’était amélioré en management des fins de matchs. Si son année hors de la NFL avait pu réveiller le génie du playcall qu’il était et qu’il avait continué à travailler sur les ajustements à la mi-temps (il restait meilleur que Garrett pour qui c’était un vrai problème), alors la question devenait : est-ce que la défense – et surtout la couverture – pourrait suivre ? Si c’était le cas, Dallas avait largement de quoi remporter la division et aller en playoffs.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 @ LA Rams L 17-20 0-1 cwpo
2 vs. Atlanta (0-1) W 40-39 1-1 co/W
3 @ Seattle (2-0) L 31-38 1-2 cwpo
4 vs. Cleveland (2-1) L 38-49 1-3 wp
5 vs. NY Giants (0-4) W 37-34 2-3 do
6 vs. Arizona (3-2) L 10-38 2-4 c
7 @ Washington (1-5) L 3-25 2-5 dp
8 @ Philadelphia (2-4-1) L 9-23 2-6 d
9 vs. Pittsburgh (7-0) L 19-24 2-7 wpo/L
10 BYE
11 @ Minnesota (4-5) W 31-28 3-7 co
12 vs. Washington (3-7) L 16-41 3-8 dp
13 @ Baltimore (6-5) L 17-34 3-9 wp
14 @ Cincinnati (2-9-1) W 30-7 4-9
15 vs. San Francisco (5-8) W 41-33 5-9 co/W
16 vs. Philadelphia (4-9-1) W 37-17 6-9 d
17 @ NY Giants (5-10) L 19-23 6-10 do

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Global 6-10
Demi-saison 2-6 4-4
Quart-saison 1-3 1-3 1-3 3-1
Détail Bilans
Domicile 4-4
Extérieur 2-6
Division (d) 2-4
Conférence (d+c) 5-7
Équipes > .500 (w) 0-5
Équipes en playoffs (p) 0-7
Matchs à une possession (o) 4-4
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 2-1-0-0
Prolongations 0-0
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2019) 117-138-1 (0.459, 30e)
Calendrier réel (2020) 119-134-3 (0.471, 24e)
Écart entre les deux 0.012 (14e)

 

Cela commence gentiment à s’égayer de couleurs différentes ; regardez, on a même un quart de saison en vert, preuve que les Boys ont fini fort (c’est dire où ils allaient sans ça). Logiquement, quand votre meneur de jeu offensif se blesse, vous n’allez pas battre beaucoup d’équipes fortes, sachant que ce n’est déjà pas une spécialité de Dallas ces derniers temps (2-6 vs. équipes en positif et 1-6 vs. équipes en playoffs en 2019). Le bilan dans les matchs à une possession s’est bien amélioré… sauf qu’en fait 4 matchs sur les 8 sont venus avant la « fameuse » blessure, donc même avant elle l’équipe était déjà sur la corde raide. Le calendrier a été peu ou prou comme attendu : Cleveland, Arizona, Washington et Pittsburgh ont été presque contrebalancés par Philly, Minnesota, Baltimore et San Francisco.

 

La réalité

 

Attaque Cowboys Rang Adversaire Rang
Points par match 24.7 17 29.6 28
TDs 42 20 57 30
Yards par match 371.8 14 386.4 23
First Downs par match 23.2 7 22.4 21
Third Down % 40.465 19 46.890 26
Redzone Drive % 31.818 24 36.207 22
Redzone TD % 50.000 29 61.818 17
Big plays 57 22 69 25
Pass/Run ratio 1.588 22 1.067 31
QB/Cover Rating 89.9 21 100.4 26
Turnovers 26 27 23 7
Défense Cowboys Rang Adversaire Rang
Run stuff % 7.549 29 12.791 25
Pressions 108 24 145 22
Sacks 31 20 44 25
Équipes Spéciales Cowboys Rang Adversaire Rang
Field Goal % 82.927 16 88.889 23
Extra Point % 91.667 19 93.750 17
Punt Net Yards 41.2 13 38.8 5
Autres Cowboys Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 6.0 22 5.7 15
Temps de possession moyen 28:22 27
Extra Stat Cowboys Rang Adversaire Rang
Points en 1ère mi-temps 12.9 16 17.1 32

 

Pas trop de surprise dans les stats : l’attaque a tenté de surnager au début, la défense a été aux abois, et une certaine blessure a été le coup de trop ; ça n’a pas forcément empêché l’équipe d’avancer cependant, la chute offensive aurait pu être largement pire. Comme vous le voyez dans l’Extra Stat, la défense a très mal démarré les matchs en première mi-temps ; elle est également la pire avec 16 TDs encaissés en premier quart-temps et la 31e avec 34 TDs en première mi-temps. L’attaque a été un peu plus efficace, quoi qu’elle a été une des deux seules à n’avoir pas scoré un TD sur son premier drive : il n’y a eu que 7 Field Goals pour 21 points (28e).

Pas besoin de vous faire la litanie des stats offensives qui ont pris le mur, vous vous en doutez déjà, mais deux méritent un point particulier. Si les Boys ont scoré 42 TDs, seuls 10 joueurs les ont scoré (pire marque). De plus, il y a eu un doublement des turnovers (28 vs. 14) et 22 drives adverses démarrés dans le terrain de Dallas (25e), ce qui est condamnable ; cependant personne n’a demandé à la défense de multiplier par 2.5 les points encaissés suite aux ballons perdus (107 – pire marque vs. 42 en 2019).

Voici les récompenses de la saison :

Pour vous dire si on creuse, le Most Valuable Player se retrouve partagé entre un joueur qui a tout juste dépassé les 50% de snaps offensifs et un autre qui a tout juste dépassé les 60% de snaps défensifs ; comme cela, à eux deux ils ont fait une saison complète : l’Offensive Lineman Zack Martin et le Defensive End DeMarcus Lawrence se partagent la récompense.

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Martin a été essentiel dans une saison où la ligne offensive a pris pas mal d’éclats, se retrouvant à devoir jouer Right Tackle pour pallier les absences. Vous pourriez le mettre au stand de hot-dog ou à la sono du stade et ce serait toujours le même : ultra-talentueux et indispensable. C’est dommage qu’il ait dû finir la saison sur IR, même si ironiquement c’est à ce moment que l’attaque des Boys a semblé enfin trouver son rythme sans son meneur attitré.

De l’autre côté, certains vous diront que Lawrence manque un peu de volume sur la feuille de stat (il est vrai qu’il a démarré un peu lentement), mais ce sont ceux qui ont la presbytie coincée sur le pass-rush ; il est tellement plus que cela, voyez plutôt : 58 plaquages, 8.5 run stuffs (9e NFL), 17.5 pressions dont 6.5 sacks (top team), 4 fumbles forcés, 1 fumble récupéré et 2 passes déviées. Le #90 est encore et toujours une menace constante que tout le personnel offensif doit surveiller… surtout quand tout d’un coup il a des gens de l’autre côté pour détourner un peu l’attention.

Nous allons allumer la couverture dans quelques instants (même si elle n’est pas totalement fautive), mais nous allons extraire le deuxième tour Cornerback Trevon Diggs de la zone de tir avant qu’il prenne un shrapnel dans la face.

Le rookie, petit frère de Stefon, a reçu son baptême du feu en étant largement visé, et pour une première il n’a pas à rougir : 84 ciblages, 54.8%, 5 TDs, 3 INTs, 14 passes défendues (8e NFL) et 85.8 de Cover Rating. Il a eu des moments de doute, mais d’autres où il a prouvé qu’avec de l’expérience, il peut devenir une pièce très intéressante de l’arrière-garde dans le futur.

Vous vous rappelez de la saison de Dédédé où il avait planté 1000+ yards avec QUATRE lanceurs différents ? Amari Cooper a fait la même : 92 réceptions pour 1114 yards, 5 TDs et 13 big plays ; tout avec seulement 3 drops.

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Son Target Rating n’est pas si élevé (96.8) car il n’a pas scoré beaucoup de TDs et que 4 INTs ont été lancées dans sa direction, mais c’est ce qui arrive quand on est le receveur le plus visé. Plus ça va et plus le premier tour donné en échange ressemble à une bonne idée.

Le projet de récupération Aldon Smith est revenu à ses plus belles heures des 49ers, jouant un bon nombre de snaps (73.2%) et créant le chaos dans les lignes offensives adverses : 19 pressions dont 5 sacks, 2 fumbles récupérés dont un remonté pour un TD et 2 passes déviées. Défendre contre la course n’a pas vraiment été son fort et il a eu quelques ratés (14 plaquages manqués soit 22.6%), mais il a semblé remonter le temps.

L’autre projet de récupération Randy Gregory a aussi contribué d’ailleurs. Certes il n’a pas beaucoup joué (270 snaps), mais son impact a été ressenti sur la ligne défensive : 3 run stuffs, 15.5 pressions dont 3.5 sacks, 3 fumbles forcés et 1 passe déviée.

Cependant, vous le voyez dans le tableau des stats, le pass-rush n’a pas été destructeur : le top sackeur est à 6.5 et seulement deux sont à 5+ ; de manière générale, malgré une bonne volonté, l’effort a été insuffisant. Cela aurait peut-être mérité un peu plus de blitz (23.5% – 27e), mais le problème quand on blitze c’est qu’il faut que la couverture tienne le coup.

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Toujours par paire ils vont, pass-rush et couverture, mais quitte à choisir la qualité était surtout devant cette année. Les arrières ont soufflé le chaud et le froid… enfin souvent le froid : 64% (13e), 227.6 yards par match (11e), 7.1 yards par passe tentée (21e), 11.1 yards par complétion (26e), 34 TDs (27e), 10 INTs (23e) et 51 big plays (20e) dont 11 homeruns (27e).

Nous avons parqué Diggs dans l’abri nucléaire, appuyons sur le bouton. Chidobe Awuzie a fait une saison à la « Chido », largement inconstante avec 60%, 14.8 yards par complétion, 3 TDs, 1 INT, 5 passes défendues et 103.5 de Cover Rating. Anthony Brown est plus un remplaçant qu’un titulaire (3 TDs, 2 INTs et 96.7 de Cover Rating). Jourdan Lewis a au moins limité les gains (62.8%, 3 TDs et 90.3 de Cover Rating).

Xavier Woods a été l’arrière ayant le plus joué mais il a eu du mal à vraiment peser (80%, 4 TDs et 141.2 de Cover Rating). Darian Thompson n’a pas été mieux (4 TDs, 1 INT et 134.6 de Cover Rating). Seul le sophomore Donovan Wilson a un peu surnagé avec 2 TDs et 2 INTs pour 87.7 de Cover Rating, mais dans un temps de jeu plus réduit. Et nous n’avons pas parlé de leurs « contributions » contre la course. Et nous n’avons pas parlé de la « contribution » des Linebackers qui auront leur coup de tromblon à part.

Cooper n’a pas été le seul receveur à s’illustrer : le premier tour CeeDee Lamb a déjà confirmé qu’il va être un problème pour les couvertures adverses. Il a engrangé 74 réceptions pour 935 yards (12.6), 5 TDs, 18 big plays, cette réception de Plastic Man contre Minnesota… et 8 drops parce qu’il faut bien qu’il ait quelque chose à travailler pour le futur.

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Michael Gallup a été le « moins en vue » des trois principaux receveurs à plusieurs niveaux : 59 réceptions à 56.2% pour 843 yards, 5 TDs, 11 big plays et 6 drops ; mais cela reste quand même une belle année vu les circonstances. Le groupe des Tight Ends n’a pas eu de chance avec la blessure rapide de Blake Jarwin, cependant Dalton Schultz a été intéressant via 63 réceptions pour 615 yards, 4 TDs, 8 plaquages cassés (top team chez les cibles) et 4 drops ; Blake Bell a surtout été utilisé au block.

Et en parlant de circonstances, la blessure de Dak Prescott a été la catastrophe attendue, même si Andy Dalton a lutté contre le COVID et une commotion pour finir par trouver son rythme. Forcé par une défense à la rue, Prescott était à 68% (9e NFL), 8.4 yards par passe tentée (2e), 9 TDs et 4 INTs en 5 matchs avant de tomber. Dalton a dû faire avec les moyens du bord, terminant à 64.9%, 6.5 yards par passe tentée, 14 TDs et 8 INTs ; la comparaison est évidemment en faveur du nouveau riche. Et quand le Ginger Ninja n’était pas là, on eu droit au Garrett Gilbert – Ben DiNucci Experiment.

La blessure de Dak a évidemment été l’éléphant dans la pièce, mais celles sur la ligne offensive ont mis à mal les deux pans de l’attaque. La’El Collins avant la saison, Tyron Smith au bout de deux matchs, Joe Looney et Tyler Biadasz à des moments différents, Martin… et le reste n’a pas été au niveau entre Terence Steel, Brandon Knight, Cam Erving, sans oublier la retraite de Travis Frederick.

Tout cela nous laisse avec le Guard Connor Williams et ses 1221 snaps (6e NFL et top team) : il lui arrive d’avoir des trous d’air (et ils ne sont pas beaux), mais de manière générale il a été loin d’être à la ramasse dans le groupe ; s’il peut améliorer ces sautes de concentration, il peut former un bon duo avec Martin.

Cela aidera le jeu au sol qui a pâti de tout cela : 111.8 yards par match (17e), 4.2 yards par course (23e), 14 TDs (21e) et 7 big plays (24e). Certains diront que c’est une excuse pour Ezekiel Elliott qui a été un peu moins efficace que d’habitude, mais il a une part aussi dans ce fait : 296 touches pour 1317 yards, 4.2 yards par occasion, 4.0 yards par course, 8 TDs, 17 plaquages cassés mais CINQ (5) fumbles et HUIT (8) drops.

Tony Pollard a encore été un lieutenant remuant via 129 touches pour 627 yards, 4.4 yards par occasion, 4.3 yards par course et 5 TDs ; mais les deux ont parcouru moins de 2.0 yards avant contact, preuve que la ligne offensive a eu bien du mal.

Ah et, visiblement, Mike McCarthy a encore quelques soucis avec la gestion du money time. Surprise ! Ou pas.

Quand on arrive à nominer les équipes spéciales dans cette zone, il y a un problème (les receveurs peuvent avoir votre vote si vous voulez). Greg Zuerlein a réussi 34/41 FGs (83% – 16e) et 33/36 en XPs (91.7% – 19e), ainsi que le fameux watermelon kick ; il a apporté bien plus de stabilité au poste (même si ses taux de réussite pourraient être un chouïa meilleurs).

Ce n’est pas la seule amélioration : +9.8 yards par retour de kick, +3.4 yards bruts par punt, +3.5 yards nets par punt, tout cela ramène à des stats plus acceptables ; d’ailleurs, le Punter Hunter Niswander finit avec des meilleurs stats que Chris Jones, parti sur IR. Les retours de kick ont été portés par Pollard (encore lui), avec un TD de Lamb pour parfaire de tout ; le rookie s’occupant aussi des retours de punt.

Tout n’est pas parfait… mais c’était bien meilleur en 2020.

158.8 yards par match (31e), 5.0 yards par course (30e), 20 TDs (25e), 18 big plays (30e) et 55 run stuffs (26e) : la défense contre la course a été pilonnée ; si toutes les lignes sont impactées, cela nous permet de parler de l’intérieur de la ligne défensive et des Linebackers.

D’ailleurs, commençons par le duo terrible : avant c’était Professor Leighton & Jayluke, cette année c’était leur versions bootlegs Professor Blechton & Jaylack. Est-ce l’accumulation des blessures qui commencent à faire effet, toujours est-il qu’on a eu du mal à reconnaître Vander Esch et Smith. Et encore, le deuxième a joué toute la saison (98% des snaps), ce qui lui a permis d’accumuler 154 plaquages (2e NFL), 5 run stuffs, 5.5 pressions dont 1.5 sack et 2 fumbles récupérés ; mais son processus de décision n’est plus aussi bon et il n’est plus autant playmaker qu’au début.

LVE n’a joué que 41.6% des snaps et a réussi à louper 12 plaquages (plus que Smith), et lui aussi n’a pas eu d’impact. C’est Joe Thomas qui est venu compléter le trio (puisque Sean Lee a démarré sur IR) et il n’a pas impressionné. Quand vous avez un Defensive Back (Jourdan Lewis) 2e en run stuff avec 5.5, il y a un problème.

À l’intérieur de la ligne, le troisième tour Neville Gallimore a surnagé un peu avec 4 run stuffs, 4.5 pressions dont 0.5 sack, mais le duo Antwaun Woods – Jack Crawford a été un peu trop silencieux. Gerald McCoy a été signé, s’est blessé et a été libéré. Yikes.

Cela aurait pu aller mieux, mais Greg Zuerlein a quand même été une belle recrue.

C’est un peu cruel puisqu’il s’est blessé, mais Gerald McCoy aurait pu apporter un peu de solidité à l’intérieur.

La victoire 37-17 contre Philly en Week 16. Vous pouvez choisir ce comeback improbable en Week 2 (si le WTF Moment Of The Year existait encore, il gagnerait haut la main), mais là on parle d’éliminer un rival de division en lui mettant une tôle dans un match les plus complets de l’équipe.

La blessure de Dak Prescott. Le seul point positif, c’est qu’elle a souligné (ce dont on ne doutait pas) que Jason Garrett est un gars bien, venant sur le terrain s’enquérir de l’état de son ancien Quarterback.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 KO @ Tampa Bay 11-5 Champ 0
2 @ LA Chargers 7-9 Négative 3
3 MNF vs. Philadelphia 4-11-1 Négative 0
4 vs. Carolina 5-11 Négative -4
5 vs. NY Giants 6-10 Négative 0
6 @ New England 7-9 Négative 0
7 BYE
8 SNF @ Minnesota 7-9 Négative 0
9 vs. Denver 5-11 Négative 0
10 vs. Atlanta 4-12 Négative 0
11 @ Kansas City 14-2 DivChamp 0
12 TG vs. Las Vegas 8-8 Équilibre 0
13 TNF @ New Orleans 12-4 DivChamp 0
14 @ Washington 7-9 DivChamp 3
15 @ NY Giants 6-10 Négative 0
16 SNF vs. Washington 7-9 DivChamp 0
17 vs. Arizona 8-8 Équilibre -1
18 @ Philadelphia 4-11-1 Négative 0

 

  • Matchs contre des équipes avec un bilan positif en 2020 : 3.
  • Matchs contre des équipes qualifiées en playoffs en 2020 : 5.
  • Bilan cumulé total en 2020 : 122-148-2 (0.452, 31e).
    • Bilan cumulé à domicile en 2020 : 47-80-1 (0.371, 32e).
    • Bilan cumulé à l’extérieur 2020 : 75-68-1 (0.524, 11e).
    • Écart entre domicile et extérieur : -0.153 (31e).
  • Distance totale théorique de voyage : 17406 kms (26e).
  • Total de jours nets de repos entre les matchs : +1 (13e).

Une ouverture on ne peut plus compliquée contre les champions en titre, un voyage chez les doubles finalistes… et entre les deux, le néant absolu. Bon OK nous exagérons car il y a certains matchs qui risquent de ne pas être évidents, mais les Boys ont les cartes en main pour remplir leur besace avant d’attaquer une fin plus compliquée avec, comme chaque année, la course à la tête de la division.