NFL Team Honors VI : Chicago

500-Bears

Pour la première saison du seed #7, les deux bénéficiaires se suivent dans le Season Review, et il y a un contraste entre eux : celui qui nous occupe est entré en playoffs à reculons, le suivant a eu la tête d’un outsider à ne pas prendre à la légère. Du côté de la NFC, Chicago n’arrive pas à retrouver la superbe de la saison 2018 avec une deuxième saison équilibrée consécutive ; cela a suffi pour entrer par la petite porte en playoffs mais le résultat a été sans appel en Wild Card. Et comme dirait Francis Cabrel, « c’est toujours le même film qui passe », que ce soit l’histoire récente des Bears avec leurs escouades… ou l’histoire moins récente des Bears avec leurs Quarterbacks.

À lire en bannissant les biscuits de son alimentation.

 

CHICAGO BEARS
2e NFC North ~ 8-8 / 0-1

 

Les prévisions de Madame Soleil 2020

 

Les Bears avaient décidé de faire venir un « Super QB Sub » ancien MVP du Super Bowl histoire de mettre un coup de pied aux fesses de leur #2 de draft 2017. Le message était plus que clair, et désormais le temps était compté pour celui qui, à la base, devait redorer le blason des lanceurs de Chicago… ce que la franchise attendait depuis… depuis… un homme mort au siècle dernier (Sid Luckman, RIP 1998, que c’est déprimant).

Donc, Mitch Trubisky était toujours titulaire, mais il avait désormais le feu au derrière avec l’arrivée de l’ex-Jaguar Nick Foles, « bradysé » lui-même par Gardner Minshew à Jacksonville. Le Biscuit allait encore bénéficier de la présence du receveur Allen Robinson, dominant en 2019 ; le problème était qu’il avait autant dominé ses adversaires… que ses partenaires, perdus entre les soucis physiques et d’allant offensif. Un Taylor Gabriel ravagé par les blessures était parti, laissant Anthony Miller devant trouver plus de volume, l’ex-Saint Ted Ginn Jr. et son explosivité ou le sophomore Riley Ridley (ne l’oubliez pas) ; un ensemble qui n’était pas sans intérêt mais qui avait besoin de ballons corrects. Le Head Coach Matt Nagy avait enfin décidé de faire le ménage dans ses 23 Tight Ends, laissant partir Trey Burton et Adam Shaheen via échange… mais il avait eu vite fait de remplir sa collection avec notamment l’ex-Packer Jimmy Graham et le deuxième tour Cole Kmet. Que voulez-vous, quand on est accro…

Ce n’était pas seulement l’attaque aérienne qui devait se réveiller, c’était toute l’offensive. Au sol aussi, la machine s’était enrayée avec un Tarik Cohen plus receveur et un sophomore David Montgomery à la première année compliquée. Ils devaient rempiler et espérer un peu plus d’aide de la ligne offensive : elle avait définitivement dit adieu au Guard Kyle Long, talentueux mais rattrapé par les pépins physiques. Rashaad Coward devait se secouer les puces d’ours aux côtés du solide duo Cody Whitehair – James Daniels, alors qu’on attendait une saison meilleure que la précédente du duo de Tackles Charles Leno – Bobby Massie ; tout partirait de là.

Car la défense n’allait pas pouvoir tout faire, elle qui avait montré quelques signes d’essoufflement l’année dernière. Elle avait malheureusement déjà subi un coup dur avec le droit de retrait COVID du Nose Tackle Eddie Goldman ; il était le « remplisseur de feuille de stats » de ses partenaires, et son absence pouvait avoir un impact même s’il ne s’appelait ni Akiem Hicks, ni Khalil Mack. En parlant d’eux, ils risquaient d’être revanchards : l’absence sur blessure du premier et la saison un peu moins décisive (mais toujours très solide) du deuxième allaient les motiver à faire mieux dans un front-7 qui restait une belle horreur annoncée pour les adversaires ; John Jenkins occuperait le poste de maousse à la place de Goldman pour aider la rotation sur la ligne.

Autres joueurs qui devaient vouloir oublier une année stoppée net, le duo d’Inside Linebackers Roquan Smith – Danny Trevathan ; et cette fois le sympathique Nick Kwiatkoski n’était plus là pour boucher les trous. Chicago avait signé l’ex-Cowboy Robert Quinn pour remettre du peps à l’opposée de Mack ; Leonard Floyd avait été logiquement libéré, n’ayant jamais vraiment trouvé la vitesse supérieure. L’arrière-garde, toujours menée par Kyle Fuller avait également vu du changement : Prince Amukamara était parti alors que le deuxième tour Jaylon Johnson et la déception ex-Steeler Artie Burns étaient arrivés ; ce dernier n’allait malheureusement pas avoir la possibilité de rebondir dans l’Illinois avec une rupture d’ACL. Chez les Safeties, Ha Ha Clinton-Dix était déjà reparti, l’ex-Texan Tashaun Gipson venant faire le compte derrière le tonitruant Eddie Jackson et un Deon Bush qui serait testé. Il y avait un ou deux postes à surveiller (Nose Tackle, CB#2, Bush avec un temps de jeu plus grand), mais cette défense avait encore de quoi faire peur.

L’effectif avait quand même de la tronche malgré quelques petites questions ici ou là (la première étant la disponibilité), donc même avec un QB moyen, il y avait de quoi faire. À moins d’une immense surprise c’était encore la défense qui allait diriger la manoeuvre, et c’était avant tout le lanceur qui ferait le moins d’erreurs qui prendrait les commandes. Avantage Foles même si le Biscuit était titulaire ; à lui de nous faire mentir et de permettre à Chicago de rejouer les premiers rôles – au moins déjà dans la division.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 @ Detroit W 27-23 1-0 do/W
2 vs. NY Giants (0-1) W 17-13 2-0 co
3 @ Atlanta (0-2) W 30-26 3-0 co/W
4 vs. Indianapolis (2-1) L 11-19 3-1 wpo
5 vs. Tampa Bay (3-1) W 20-19 4-1 cwpo/W
6 @ Carolina (3-2) W 23-16 5-1 co
7 @ LA Rams (4-2) L 10-24 5-2 cwp
8 vs. New Orleans (4-2) L 23-26 (OT) 5-3 cwpo/TT
9 @ Tennessee (5-2) L 17-24 5-4 wpo
10 vs. Minnesota (3-5) L 13-19 5-5 do/L
11 BYE
12 @ Green Bay (7-3) L 25-41 5-6 dwp
13 vs. Detroit (4-7) L 30-34 5-7 do/L
14 vs. Houston (4-8) W 36-7 6-7
15 @ Minnesota (6-7) W 33-27 7-7 do
16 @ Jacksonville (1-13) W 41-17 8-7
17 vs. Green Bay (12-3) L 16-35 8-8 dwp
PLAYOFFS
WC @ #2 New Orleans (12-4) L 9-21

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Global 8-8
Demi-saison 5-3 3-5
Quart-saison 3-1 2-2 0-4 3-1
Détail Bilans
Domicile 3-5
Extérieur 5-3
Division (d) 2-4
Conférence (d+c) 6-6
Équipes > .500 (w) 1-6
Équipes en playoffs (p) 1-6
Matchs à une possession (o) 6-5
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 3-2-1-0
Prolongations 0-1
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2019) 129-125-2 (0.508, 13e)
Calendrier réel (2020) 125-131 (0.488, 18e)
Écart entre les deux -0.020 (23e)

 

Un bon démarrage qui a explosé autour de la bye week avec six défaites de suite (seuls les Jets et Jacksonville ont connu une plus grande série de revers) ; il a fallu profiter d’un calendrier un peu plus facile sur la fin avec notamment le crash de la moitié de l’AFC South pour arracher ce #7, mais la dernière baffe face à Green Bay donnait peu d’espoir en playoffs ; dont acte. Si le bilan final est le même qu’en 2019, l’équipe a été moins forte dans la division (2-4 vs. 4-2), mais le reste a été stable : difficulté contre les meilleurs et 11 matchs joués à une possession (2e NFL). Elle a été un peu plus décisive en dernier quart-temps avec notamment 3 victoires (top NFL), ce qui rappelle qu’elle n’est pas si loin de redevenir redoutable… si elle parvient enfin à régler certains soucis.

 

La réalité

 

Attaque Bears Rang Adversaire Rang
Points par match 23.2 22 23.1 14
TDs 40 24 41 7
Yards par match 331.4 26 344.9 11
First Downs par match 20.9 21 20.7 9
Third Down % 34.634 31 38.095 8
Redzone Drive % 34.302 15 33.526 13
Redzone TD % 56.364 22 54.717 5
Big plays 50 27 59 16
Pass/Run ratio 1.654 27 1.329 23
QB/Cover Rating 86.5 24 94.9 20
Turnovers 22 20 18 25
Défense Bears Rang Adversaire Rang
Run stuff % 9.932 20 12.595 23
Pressions 124 15 135 18
Sacks 35 17 36 17
Équipes Spéciales Bears Rang Adversaire Rang
Field Goal % 93.750 7 82.857 11
Extra Point % 97.297 5 92.500 11
Punt Net Yards 39.5 25 40.6 16
Autres Bears Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 5.5 18 5.9 10
Temps de possession moyen 30:17 16
Extra Stat Bears Rang Adversaire Rang
Points après 3 QTs % 65.054 30 75.405 26

 

Le bilan équilibré des Bears reflète bien la production générale : on a les mêmes valeurs ou presque à travers toutes les stats principales entre l’attaque et la défense. Malgré tout le shrapnel qu’on a pu envoyer sur la tête de l’attaque, elle a fait mieux qu’en 2019 ; la défense a légèrement régressé même si elle reste l’escouade forte. Quelques exemples : +5.8 points marqués / +4.5 points encaissés, +10 TDs marqués / +8 TDs encaissés, +34.6 yards gagnés / +20.8 yards concédés, +6 big plays réussis / +10 big plays concédés ; le seul endroit où l’attaque a été pire, c’est avec -1% de 3e tentative (+1.7% pour la défense), mais elle a aussi démarré +6 drives dans le terrain adverse à 23 (8e), ce qui peut aider.

L’Extra Stat rebondit sur le bilan en dernier quart-temps : l’équipe a trop souvent attendu les 15 dernières minutes pour se réveiller ; et ce malgré des débuts plutôt sympathiques avec 44 points sur premier drive (8e). Les fins de mi-temps ont été productives des deux côtés avec 102 points marqués (3e) et 27 points encaissés (top NFL) dans les deux dernières minutes des mi-temps, ce qui prouve que la franchise doit être plus constante au milieu. Enfin, un des gros points faibles c’est qu’avec seulement +3 ballons perdus en attaque par rapport à 2019, l’équipe a encaissé +27 points consécutifs à 71 (26e), ce qui fait beaucoup quand votre attaque a déjà du mal à marquer.

Voici les récompenses de la saison :

Il est toujours un des patrons de la défense, mais peut-être qu’il a encore réussi à franchir un palier cette saison : le Linebacker Roquan Smith a été une lessiveuse à attaquants.

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139 plaquages (6e NFL) dont 98 solo (2e) et 10 manqués, 14 run stuffs (top NFL), 10 pressions dont 4 sacks, 1 fumble forcé, 63.3%, 3.7 yards par ciblage, 5.8 yards par complétion, 2 INTs, 7 passes défendues et 59.6 de Cover Rating.

Des questions ? Le bonhomme a répondu présent à tous les instants, et quand il a raté quelques snaps sur blessure à la fin de la saison, on a vu le résultat. Si vous ajoutez qu’il n’a que 23 ans, c’est à se demander où il va s’arrêter.

D’ordinaire, Eddie Goldman truste cette récompense, mais il a exercé son droit de retrait COVID, ce qui a créé un trou dans la ligne défensive. Le Defensive Tackle Bilal Nichols est venu le combler pour atténuer la perte de son partenaire sous-coté, et du coup il lui « pique » le Most Underrated Player par la même occasion.

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Plutôt Defensive End de 3-4 d’ordinaire, il n’a pas rechigné à venir jouer au milieu si besoin, et il a fait une saison remarquable : 3 run stuffs, 18 pressions dont 5 sacks, 3 passes déviées et 1 INT (!). Le retour de Goldman devrait le repousser sur l’extérieur, mais il a démontré qu’il était plus utile sur le terrain que sur le banc, et cela devrait continuer.

Les Bears vont avoir quelques récompenses partagées car il est difficile de faire son choix. Prenez l’Offensive Player Of The Year : comment départager le coureur David Montgomery et le receveur Allen Robinson ?

Montgomery n’a pas été aidé par la rupture d’ACL de Tarik Cohen, ainsi qu’un playcall et une ligne offensive pas toujours inspirés (1.9 yards avant contact – ce n’est pas énorme). Sauf qu’après une première moitié de saison moyenne, il a pris feu : 301 touches (4e NFL) soit 37.9% de l’attaque (4e) pour 1508 yards (5e) soit 27.1% de l’attaque (4e), 4.8 yards par occasion, 4.3 yards par course, 10 TDs et 40 plaquages cassés (top NFL). Une fois qu’on lui a vraiment fait confiance, il a été une machine à avancer et à ridiculiser les défenseurs, apportant un peu de stabilité à l’attaque.

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Cela a un peu ouvert le jeu aérien où Robinson a été la seule constante attendue : 102 réceptions (6e NFL), 1250 yards (9e), 6 TDs, 22 big plays (4e) et 3 drops. Montgomery et lui ont été les seuls Bears à dépasser 1000 yards, et si le coureur est cité grâce à une grosse fin de saison, Robinson a été le plus constant des deux en tentant d’apporter le maximum de sécurité quel que soit celui qui lançait la balle.

Comme le Season Review partage, Roquan Smith devra passer son tour ; comme il a pris pour mission de vous enfoncer dans le crâne l’importance du Defensive Tackle Akiem Hicks, il est forcément cité ; comme il est partageur, il cite aussi l’Outside Linebacker Khalil Mack.

Quand on a Hicks, tout devient plus facile autour et derrière, comme chacune de ses absences prouve immanquablement. Le maousse a de nouveau fait une saison à la hauteur de son niveau : 5.5 run stuffs, 24.5 pressions (top team) dont 3.5 sacks, 1 fumble récupéré. Certes, on l’a déjà vu plus finisseur dans le pass-rush (14.3% de conversion pression/sack est un des pires taux de NFL) et il a multiplié les pénalités (10), mais la menace même de Hicks est suffisante pour faire paniquer les Quarterbacks. Et il ne faut pas oublier l’attention qu’il commande, libérant ses partenaires.

Comme, au hasard, Khalil Mack : 6 run stuffs, 21 pressions dont 9 sacks (top team), 3 fumbles forcés, 2 fumbles récupérés, 3 passes défendues et 1 INT. Une saison bien remplie pour le #52… mais on aimerait presque en voir encore un peu plus de sa part, notamment dans le pass-rush (un joueur comme lui doit atteindre les 30/10) ; c’est un peu étrange de le voir avec moins de pressions que Hicks par exemple.

Deux rookies méritent aussi de repartir avec leur bibelot : le cinquième tour receveur Darnell Mooney et le deuxième tour Cornerback Jaylon Johnson.

Si Robinson a été la valeur sûre du jeu aérien, Mooney a été la belle surprise : 65 touches pour 651 yards, 4 TDs, 1 drop et 8 plaquages cassés ; le jeunot ne rechigne pas mettre quelques blocks dans le jeu au sol. The Moon Man a déjà une belle capacité à courir les routes, ses mains sont sûres, et il ne demande qu’à progresser.

Johnson a également fait une saison très prometteuse : 56.4%, 8.9 yards par ciblage, 15.8 yards par complétion, 5 TDs, 15 passes défendues (6e NFL) et 107.5 de Cover Rating. Les stats peuvent paraître un peu brutales quand on les prend ainsi, mais le manque d’INTs a été un problème dans toute la défense, et le taux de complétion ainsi que les passes défendues sont importantes pour prouver qu’il a réussi son lot d’interventions. Pour un rookie, c’est un bon début qu’il faudra surveiller ; il est dommage qu’il n’ait pas fini la saison.

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D’ailleurs, comme vous le voyez dans le tableau des stats, le problème ne vient pas juste des INTs : la défense a encore été avare de ballons volés. Cela a un peu pénalisé la couverture : 64% (14e), 231.6 yards par match (12e), 6.8 yards par passe tentée (17e), 10.6 yards par complétion (20e), 28 TDs (16e), 10 INTs (23e) et 50 big plays (15e).

Kyle Fuller a été le Bear le plus utilisé (1146 snaps), et il a fait une saison presque solide : 55.4%, 6.3 yards par ciblage, 11.5 yards par complétion, 5 TDs, 1 INT, 8 passes défendues et 89.8 de Cover Rating ; le vrai point noir n’est pas dans la couverture elle-même mais dans les 16 plaquages manqués, soit presque 20% de ses tentatives. Buster Skrine… reste Buster Skrine : 78.1%, 5 TDs, 3 passes défendues et 125.7 de Cover Rating.

Le plus surprenant en défense est venue de derrière : qui êtes-vous et qu’avez vous fait d’Eddie Jackson ? Il est vrai qu’il a eu 2 picks-6 annulés par des pénalités, mais la production du Safety a fait un rotoplaf : 13 plaquages manqués, 3 fumbles forcés, 1 fumble remonté pour un TD, 67.4%, 9.0 yards par ciblage, 13.4 yards par complétion, 2 TDs, 5 passes défendues et 110.4 de Cover Rating.

Visiblement le passage de Chuck Pagano ne lui a pas fait du bien et il faut espérer qu’il redeviendra le All-Pro qu’il était en 2021. Tashaun Gipson a été très intéressant à ses côtés, ratant seulement 3 plaquages et réussissant 2 INTs pour 96.3 de Cover Rating.

Chicago et ses Quarterbacks. Si vous pensiez que Washington a quelques soucis avec le poste récemment, que dire de Chicago. Rappelons qu’avec le passage officiel à 17 matchs en 2021, Chicago est la seule équipe sans Quarterback à 4000+ yards OU 30+ TDs sur une saison depuis l’instauration du calendrier à 16 matchs (1978). OK, elle a remporté un Super Bowl entre-temps (1985) ce que beaucoup ne peuvent pas dire, mais quand même c’est assez symptomatique.

Mitch Trubisky a commencé la saison avant d’être rapidement mis sur le banc contre Atlanta ; Nick Foles a réussi le comeback, mais la courte embellie suivante n’a pas duré. Le Biscuit est revenu et a joué un peu mieux, mais il a continué d’être son propre ennemi avec des INTs capillotractantes. Bref, aucun des deux n’a été la solution, et le fiasco de la draft 2017 est entériné : c’est un autre qui doit mener la barque pour 2021.

Trubisky part sur une ligne de stat pas si mauvaise que cela mais insuffisante : 67%, 6.9 yards par passe tentée, 16 TDs, 8 INTs, 2 fumbles, 18 sacks et 93.5 de QB Rating ; à comparer à Foles : 64.7%, 5.9 yards par passe tentée, 10 TDs, 8 INTs, 18 sacks et 80.8 de QB Rating.

Le front-7 a été l’ensemble le plus homogène de la saison (quelle surprise). Il a notamment aidé à faire une bonne barrière contre la course : 113.4 yards par match (15e), 4.1 yards par course (9e), 11 TDs (2e) et 9 big plays (11e).

La rotation sur la ligne défensive a été de bonne facture entre Brent Urban, Mario Edwards, John Jenkins et Roy Robertson-Harris (qui a fini sur IR). Si cela manque un peu de run stuffs dès qu’on sort du trio Smith / Mack / Hicks, chacun a joué un rôle alors qu’Urban (6.5 pressions dont 2.5 sacks) et Edwards (11 pressions dont 4 sacks) se sont montrés dans le pass-rush.

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Celui qu’on aurait aimé voir bien plus, c’est Robert Quinn : amené via moult dollars, sa première saison a été relativement fantomatique avec 20 plaquages, 1.5 run stuff et 10 pressions dont 2 sacks ; au moins il a 3 fumbles forcés et 1 fumble récupéré. Autre déception, Danny Trevathan : on a connu l’ex-Bronco plus incisif ; certes il a 112 plaquages mais 3 run stuffs et il a été un peu trop court en couverture (78%, 2 TDs et 118.4 de Cover Rating). Les autres n’ont pas laissé l’impact d’un Nick Kwiatkoski.

Malgré les efforts de Montgomery, l’attaque terrestre est celle qui a ramé le plus : 102.9 yards par match (25e), 4.2 yards par course (21e), 12 TDs (27e) et 8 big plays (22e). Avec la blessure de Cohen, Montgomery a vampirisé les ballons ; Cordarrelle Patterson a complété avec 64 courses pour 232 yards et 1 TD (3.6 yards par course pour un joueur aussi explosif – mais c’est parce qu’il a aussi été utilisé comme coureur plus traditionnel).

Autant passer de suite à l’unité qui n’a pas toujours aidé le secteur : la ligne offensive. Elle a eu son lot de blessures, à commencer par celle qui a mis le solide Guard James Daniels sur la touche. Du coup, Cody Whitehair a fini par glisser à sa place, poussant Sam Mustipher titulaire au Centre. Sur les ailes, Bobbie Massie a aussi terminé sur IR, poussant d’abord le rookie Rashaad Coward à sa place puis Germain Ifedi, ce qui a forcé la rentrée d’Alex Bars à sa place. Tout ça avec Charles Leno à gauche. Vous avez tout suivi ?

Le résultat a été logiquement inconstant : Whitehair est toujours très précieux ; Mustipher a été une surprise plutôt sympathique qui doit cependant progresser ; Massie et Leno ne sont pas mauvais (on trouve pire) mais ne valent pas forcément leurs contrats ; Ifedi n’a pas été ridicule et a joué 99.5% des snaps ; Bars est plus un remplaçant ; Rashaad Coward a été dépassé. Il faut plus de stabilité dans cette unité, et probablement des ailes plus rentables.

Disons que la signature de Jimmy Graham s’est révélée importante dans la zone de vérité, ce qui est positif ; pour le reste on sait qu’il n’a plus la capacité de déchirer les défenses comme à New Orleans : 50 réceptions pour 456 yards et 8 TDs. Mais quand même, pour un Head Coach qui aime tellement les Tight Ends, cela reste un peu léger dans le groupe avec Cole Kmet et ses 243 yards et 2 TDs.

Dans le reste des cibles aériennes… en fait il n’en reste qu’une, Anthony Miller, qui s’est fait voler la vedette par The Moon Man : 49 réceptions pour 485 yards et 2 TDs ; on s’attendait à mieux de sa part.

Étant donné son contrat, Robert Quinn aurait dû faire bien plus.

La victoire 20-19 contre Tampa Bay en Week 5. Bon cela a demandé que Tom Brady oublie comment compter jusqu’à 4 et c’était à l’époque où les Bucs se réglaient encore, mais c’est la seule victoire de Chicago contre une équipe qui finira en positif, et en playoffs… et avec le titre.

Le triptyque divisionnel autour de la bye week. Comment passer de 5-4 à 5-7 et 1-0 dans la division à 1-3 en trois matchs avec pourtant une bye week au milieu et deux matchs à domicile. La victoire à Minny en Week 16 a sauvé les meubles de justesse pour la qualification en playoffs.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 SNF @ LA Rams 10-6 Playoffs 0
2 vs. Cincinnati 4-11-1 Négative 0
3 @ Cleveland 11-5 Playoffs 0
4 vs. Detroit 5-11 Négative 0
5 @ Las Vegas 8-8 Équilibre 1
6 vs. Green Bay 13-3 DivChamp 0
7 @ Tampa Bay 11-5 Champ -3
8 vs. San Francisco 6-10 Négative 0
9 MNF @ Pittsburgh 12-4 DivChamp 0
10 BYE
11 vs. Baltimore 11-5 Playoffs 3
12 TG @ Detroit 5-11 Négative 0
13 vs. Arizona 8-8 Équilibre -4
14 SNF @ Green Bay 13-3 DivChamp -7
15 MNF vs. Minnesota 7-9 Négative -3
16 @ Seattle 12-4 DivChamp -1
17 vs. NY Giants 6-10 Négative 0
18 @ Minnesota 7-9 Négative 0

 

  • Matchs contre des équipes avec un bilan positif en 2020 : 8.
  • Matchs contre des équipes qualifiées en playoffs en 2020 : 8.
  • Bilan cumulé total en 2020 : 149-122-1 (0.550, 3e).
    • Bilan cumulé à domicile en 2020 : 60-67-1 (0.473, 22e).
    • Bilan cumulé à l’extérieur 2020 : 89-55 (0.618, 2e).
    • Écart entre domicile et extérieur : -0.145 (30e).
  • Distance totale théorique de voyage : 14058 kms (16e).
  • Total de jours nets de repos entre les matchs : -14 (30e).

Pas de répit dans ce calendrier de frappadingue pour da Bears : les Rams et Cleveland à l’extérieur, les deux Baies consécutivement, les frères tape-dur de l’AFC North autour de la bye week, et une ligne droite bien relevée dans la division. Chicago a un des parcours les plus compliqués à l’extérieur et sera plusieurs fois en dette de jours de repos par rapport à son adversaire ; si on additionne tout, cela ressemble au programme le plus compliqué de 2021.