NFL Team Honors VI : Arizona

500-Cardinals

Petit à petit, les Pioupious font leur nid dans une division où il est difficile d’émerger en ce moment. Et pourtant, il est ardu d’avoir une vraie lecture sur la situation de l’équipe à la fin de l’an II de l’ère Kliff Kingsbury – Kyler Murray : une grosse surprise pendant l’intersaison, une bonne première moitié d’année mais des limitations qui ont fini par empêcher l’équipe de rêver aux playoffs (avec notamment pas mal de blessés). Des deux côtés du ballon, il y a des motifs de satisfaction et des motifs d’inquiétudes ; si les Cardinals sont sur la bonne voie, ils sont loin d’avoir régler tous les soucis pour pérenniser leur succès, et c’est désormais cet axe qu’il faut travailler.

À lire en envoyant une Hail Mary.

 

ARIZONA CARDINALS
3e NFC West ~ 8-8

 

Les prévisions de Madame Soleil 2020

 

Il y avait de quoi être circonspect sur le duo Kliff Kingsbury – Kyler Murray en 2019, mais la saison avait jeté des bases plutôt intéressantes qui méritaient d’être solidifiées. Cependant ce n’était que la moitié du travail, car la défense souffrait toujours et les Cardinals ne pourraient pas vraiment passer le palier suivant sans la renforcer, surtout dans une division qui était redevenue une place forte de la NFL.

Et pourtant, on ne pouvait pas dire qu’il y avait eu un chamboulement massif de l’effectif comme dans d’autres franchises ; Arizona avait préféré la technique de faire confiance aux présents et parsemer cela d’ajouts ponctuels via Free Agency et la draft. Prenons la défense, justement : sur la ligne défensive, l’ex-Bill Defensive Tackle Jordan Phillips rejoignait un ensemble solide la saison dernière mais qui avait perdu Rodney Gunter et Zach Kerr ; Corey Peters et Zach Allen restaient en titulaires avec Jonathan Bullard sur le banc pour encadrer Phillips dans un groupe qui aurait encore une importance dans les deux secteurs. Derrière eux, le premier tour polyvalent Isaiah Simmons devait se balader dans le back-7 entre Linebacker et Defensive Back ; l’équipe avait renforcé le poste d’Inside Linebacker avec l’ex-Falcon De’Vondre Campbell aux côtés d’un Jordan Hicks qui avait rappelé à quel point il était important quand les blessures le laissaient tranquille. Sur les ailes, Chandler Jones n’était parti nulle part et il avait vu arriver l’ex-Lion Devon Kennard pour l’assister dans un secteur du pass-rush qui allait être crucial.

En effet, il devait assister une couverture qui avait pris la foudre l’année passée, perdant les Cornerbacks Patrick Peterson pour (peu ou prou) la moitié de la saison et Robert Alford pour la totalité. Bonne nouvelle : PP revenait et il n’était pas content ; mauvaise nouvelle : le poissard Alford s’était déchiré le pectoral et allait de nouveau rester sur la touche. Le sophomore Byron Murphy, qui avait souffert en conséquence, devait utiliser son expérience pour rebondir, même si l’équipe avait signé l’ex-Bengal Dre Kirkpatrick. Chez les Safeties, les choses étaient un peu plus stables avec le très actif Budda Baker récompensé pendant l’intersaison et la découverte sophomore Jalen Thompson.

Sinon, apparemment les Cards avaient un nouveau receveur. Il n’était pas allé très loin vu que le Texas et l’Arizona sont mitoyens, mais cela avait suffi à créer un tremblement de terre entendu dans tout le pays : le receveur DeAndre Hopkins, échangé contre le coureur David Johnson, était arrivé dans le désert comme un gros cadeau de Noël hors-saison pour Murray ; il rejoignait l’immortel Larry Fitzgerald et le solide Christian Kirk pour former un trio de cibles capable d’évoluer partout sur le terrain. Le poste de Tight End restait un point d’interrogation avec Maxx Williams à sa tête : un bon bloqueur avant tout, ce qui était un peu curieux de la part d’un Head Coach qui voulait jouer à 1000 snaps à l’heure.

La perte du polyvalent DJ découlait de la réussite de l’échange pour Kenyan Drake en milieu de saison dernière, et l’ancien Dolphin devait refaire la même sur l’exercice complet cette fois, avec Chase Edmonds derrière lui. Il aurait besoin, comme pour Murray, d’une ligne offensive qui n’avait pas démérité en 2019 mais qui devait être consolidée : pour cela, l’équipe avait signé l’ex-Jet Tackle Kelvin Beachum et drafté le troisième tour Tackle Josh Jones ; c’était le vétéran qui devait démarrer à droite après le droit de retrait COVID exercé par Marcus Gilbert. L’autre changement était la titularisation de Mason Cole au Centre à la place d’A.Q. Shipley ; pour le reste, le bon duo de Guards Justin Pugh – J.R. Sweezy remettait cela, comme le meilleur Offensive Lineman de l’année dernière, le Left Tackle D.J. Humphries.

La division étant redevenue un enfer, les choses allaient forcément être compliquées ; de plus, le reste du calendrier n’était pas plus facile, et l’après-bye week était assez horrible. Si Kingsbury voulait lâcher les chevaux, il avait tout intérêt à le faire le plus vite possible pour prendre la maximum d’équipes par surprise et le maximum d’avance car la deuxième partie de saison allait tester les Cards. Mais comme ils avaient fait 5-10-1 avec un calendrier compliqué aussi en 2019… 7 victoires était déjà formidable.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 @ San Francisco W 24-20 1-0 do/W
2 vs. Washington (1-0) W 30-15 2-0 cp
3 vs. Detroit (0-2) L 23-26 2-1 co/L
4 @ Carolina (1-2) L 21-31 2-2 c
5 @ NY Jets (0-4) W 30-10 3-2
6 @ Dallas (2-3) W 38-10 4-2 c
7 vs. Seattle (5-0) W 37-34 (OT) 5-2 dwpo/TT
8 BYE
9 vs. Miami (4-3) L 31-34 5-3 wo/L
10 vs. Buffalo (7-2) W 32-30 6-3 wpo
11 @ Seattle (6-3) L 21-28 6-4 dwpo
12 @ New England (4-6) L 17-20 6-5 o
13 vs. LA Rams (7-4) L 28-38 6-6 dwp
14 @ NY Giants (5-7) W 26-7 7-6 c
15 vs. Philadelphia (4-8-1) W 33-26 8-6 co/W
16 vs. San Francisco (5-9) L 12-20 8-7 do
17 @ LA Rams (9-6) L 7-18 8-8 dwp

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Global 8-8
Demi-saison 5-3 3-5
Quart-saison 2-2 3-1 1-3 2-2
Détail Bilans
Domicile 4-4
Extérieur 4-4
Division (d) 2-4
Conférence (d+c) 6-6
Équipes > .500 (w) 2-4
Équipes en playoffs (p) 3-3
Matchs à une possession (o) 4-5
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 2-2-1-0
Prolongations 1-0
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2019) 132-123-1 (0.518, 8e)
Calendrier réel (2020) 121-134-1 (0.475, 21e)
Écart entre les deux -0.043 (28e)

 

Certes, Arizona est arrivé à l’équilibre… mais il a fallu un miracle contre Buffalo pour ne pas reprendre après la bye week avec un 0-5 dans les dents, avec seulement deux victoires contre la NFC East. Et tout cela avec un calendrier drastiquement plus facile que celui prévu à cause de la division précitée et des rotoplafs de San Francisco, des Jets ainsi que de New England. D’ailleurs en parlant des 49ers, ce bilan dans la division reste encore trop faible ; mais au moins les bilans contre les équipes en positif et les qualifiées en playoffs se sont améliorés. La franchise a été plus inspirée en dernier quart-temps (c’était 0-3-1-0 en 2019 !) et a été plus en contrôle dans les matchs avec notamment 5 victoires sans jamais être menée et 4 victoires sans jamais être rejointe au score (pour 2 et 2 en 2019).

 

La réalité

 

Attaque Cardinals Rang Adversaire Rang
Points par match 25.6 13 22.9 12
TDs 49 13 42 10
Yards par match 384.6 6 351.9 13
First Downs par match 23.8 4 22.7 23
Third Down % 39.604 21 39.604 12
Redzone Drive % 34.091 17 33.929 15
Redzone TD % 65.517 10 51.786 3
Big plays 62 16 58 14
Pass/Run ratio 1.261 9 1.417 16
QB/Cover Rating 94.1 15 91.5 15
Turnovers 21 17 21 18
Défense Cardinals Rang Adversaire Rang
Run stuff % 12.844 9 12.944 26
Pressions 151 8 82 3
Sacks 48 4 29 11
Équipes Spéciales Cardinals Rang Adversaire Rang
Field Goal % 76.667 25 83.333 14
Extra Point % 97.826 4 94.737 20
Punt Net Yards 39.6 23 40.5 14
Autres Cardinals Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 7.1 32 6.5 3
Temps de possession moyen 28:50 25
Extra Stat Cardinals Rang Adversaire Rang
Points suite aux turnovers par turnover
3.6 7 2.7 12

 

C’est presque à se demander comment Arizona peut seulement finir à 8-8, mais l’équipe a été inconstante (des deux côtés du ballon). C’est la défense qui a fait le plus grand bond par rapport à 2019 : -4.7 points encaissés par match, -8 TDs, -12 drives de 80+ yards terminant en TD (!), -50.1 yards par match, -0.7 yard par action, -23 big plays, -10 voyages adverses en redzone dont -7.9% terminant en TD, -7.1% de 3e tentatives, +18 pressions dont +8 sacks concédés… bref l’arrivée de Vance Joseph a fait du bien, mais l’escouade a aussi eu des trous d’air.

L’équipe n’a pas spécialement amélioré son temps de possession et elle a été sévèrement indisciplinée. L’attaque a paru être impressionnante au début, mais elle a fini par perdre sa voie : elle a boosté sa production, mais aussi ses ballons perdus, et la play-action a été moins utilisée (-7.2% à 19.5% – 20e). Au moins, comme vous voyez dans l’Extra Stat, les Cards ont réussi à mieux scorer suite aux ballons volés et à mieux limiter les points suite aux ballons perdus.

Voici les récompenses de la saison :

Nous venons de voir juste avant ce qu’il se passe quand un Quarterback est meilleur coureur que passeur ; Kyler Murray n’a pas suivi la même trajectoire et il a su faire mal dans les deux secteurs… le souci c’est qu’il n’aurait pas dû avoir à tout faire quasiment tout seul (à part une ou deux exceptions), et c’est pourquoi il mérite le titre de Most Valuable Player.

Sa deuxième saison a été meilleure que la première avec une progression dans toutes les stats – et une stagnation des INTs avec plus de passes, ce qui est tout aussi positif : 67.2%, 3971 yards (7.1), 26 TDs, 12 INTs, 4 fumbles, 27 sacks et 94.3 de QB Rating ; il faut bien sûr y rajouter ses 133 courses pour 819 yards (6.2), 11 TDs (7e NFL) et 7 big plays. Au total, Murray a donc été impliqué sur 37 des 49 TDs offensifs.

Sa mobilité a encore permis d’éviter pas mal de sacks, mais on a également vu qu’il commençait à se heurter au même plafond de verre que d’autres Quarterbacks comme lui auparavant : les Cards se sont un peu trop reposés sur sa capacité à bouger, passant de la tactique répétée à l’entraînement à l’improvisation avec trois défenseurs dans la face ; de plus les Coordinateurs Défensifs se sont aussi adaptés.

https://cdn.vox-cdn.com/thumbor/A7Y2KtzWKbwm3iMpRYYCw25En3M=/0x0:4608x3072/1200x800/filters:focal(1936x1168:2672x1904)/cdn.vox-cdn.com/uploads/chorus_image/image/67995731/1286754064.0.jpg

D’autres équipes peuvent s’en sortir même dans ce cas, mais il faut un jeu au sol qui avance (hello Baltimore). Malheureusement, la saison de Kenyan Drake n’a pas été aussi rutilante que sa demi-saison 2019, ce que la ligne de stats trahit quand on creuse un peu : 239 courses pour 955 yards (4.0), 10 TDS (10e NFL) et 6 big plays. Récemment, la barrière symbolique des 4.0 yards par course n’est plus forcément la jauge ultime : cette année par exemple, la moyenne de la ligue est à 4.4 yards par course.

Sur ses 955 yards, 549 (7e NFL) sont venus avant le premier contact, preuve qu’il a été aidé par la ligne offensive ; et même s’il a cassé 16 plaquages, il est vrai qu’il n’a pas brillé comme l’année dernière. Si on ajoute les réceptions, il termine à 1092 yards mais seulement 4.0 yards par occasion (avant-dernier sur les 38 coureurs qualifiés). Comparez à Chase Edmonds : 850 yards et 5 TDs à 5.2 yards par occasion et 4.6 yards par course.

De fait, si l’attaque terrestre poste de bonnes stats avec 139.8 yards par match (7e), 4.7 yards par course (9e), 22 TDs (4e) et 17 big plays (4e), c’est à la fois grâce à Drake et Murray.

Le premier continue sa progression, le deuxième a changé de place avec bonheur : l’Offensive Tackle D.J. Humphries et le Linebacker Haason Reddick partagent le Most Underrated Player.

Humphries est sur la pente ascendante depuis sa draft et il vient de cimenter sa place comme le meilleur Offensive Lineman d’Arizona. Il a occupé le poste à gauche avec excellence et disponibilité (top team avec 1209 snaps dont 100% des snaps offensifs) mais on ne parle pas beaucoup de lui ; il doit juste faire un peu attention aux pénalités (6), comme pour le reste de l’équipe.

Cela paraît un peu exagéré de dire qu’un ancien premier tour est sous-coté, mais les débuts de Reddick étaient loin d’être folichons au coeur de la défense. Resitué (enfin ?) sur le côté où son gabarit est moins pénalisant, il a explosé dans toutes les facettes du jeu : 7.5 run stuffs, 29.5 pressions dont 12.5 sacks (4e NFL et top team) et 6 fumbles forcés (2e NFL). Tout n’est pas encore parfait : il n’a récupéré aucun fumble et il est trop limite en couverture, autorisant 82.4% et 1 TD pour 132.8 de Cover Rating. Cependant, il revient de loin et semble avoir enfin trouvé son rôle.

Qui aurait pu deviner qu’échanger pour récupérer le receveur DeAndre Hopkins était une bonne idée ? Néanmoins, il ne faudrait pas non plus qu’il ait amené avec lui le « Syndrome Megatron », i.e. tous les ballons sur lui même s’il est en triple couverture (évidemment la Hail Mary ne compte pas).

https://cdn.vox-cdn.com/thumbor/LKVmw6iVCsjV8n5YwehBRVRdPHE=/0x0:3000x2074/1200x800/filters:focal(1144x250:1624x730)/cdn.vox-cdn.com/uploads/chorus_image/image/68552596/1291091729.0.jpg

Dédédé dans le dédédésert a accumulé 160 ciblages (2e NFL), 115 réceptions (2e) pour 1407 yards (3e), 6 TDs, 17 big plays, 75 first downs (2e), 7 matchs à 100+ yards (2e) et 15 plaquages cassés (2e) ; dans la colonne négative, il a 2 fumbles (même Dédédé peut être dédédéfaillant). Le deuxième receveur derrière lui est Christian Kirk avec 48 réceptions pour 621 yards et 6 TDs. Il est le 5e Cardinal en yards cumulés, derrière Dédédé, Drake, Edmonds et MÊME DERRIÈRE MURRAY.

Donc si l’échange pour Hopkins a été un succès retentissant, le reste du groupe des cibles est tombé dans un trou rempli de déception. Kirk est à 60.8% de réceptions. Le Tight End Dan Arnold est un « surprenant » 3e à 438 yards et 4 TDs. Larry Fitzgerald décline avec 409 yards et 1 TD, alors qu’Andy Isabella a disparu avec 224 yards et 2 TDs. Et si l’ensemble a eu de bonnes mains (13 drops, top NFL), certains ont eu lieu en endzone, au pire endroit.

Pas de surprise en défense, surtout quand l’autre candidat ne fait même pas une moitié de saison : le Safety Budda Baker a encore été très précieux dans tous les compartiments.

Baker a été partout, accumulant 118 plaquages (top team), 6.5 run stuffs, 5 pressions dont 2 sacks, 1 fumble forcé, 71.4%, 5 TDs, 2 INTs, 6 passes défendues et 115.0 de Cover Rating. Certes il a été plus à son aise contre la course qu’en couverture, et ses 13 plaquages manqués sont limites (mais pas forcément rédhibitoires avec un tel volume), néanmoins personne d’autre n’a atteint son niveau d’implication défensive.

https://cdn.vox-cdn.com/thumbor/mKO0YXsMPPa__a51XiCGMn19q3k=/0x0:3000x2000/1200x800/filters:focal(1235x134:1715x614)/cdn.vox-cdn.com/uploads/chorus_image/image/68639185/1292317889.0.jpg

Le reste de l’arrière-garde a été, comme toute l’équipe, mi-figue mi-raisin : 64% (15e), 226.4 yards par match (10e) dont 131.6 YAC (26e), 6.4 yards par passe tentée (7e), 26 TDs (14e), 11 INTs (18e) et 48 big plays (11e).

On a eu du mal à reconnaître Patrick Peterson qui a été une vraie machine à mouchoirs jaunes avec 14 pénalités (pire marque NFL), et les stats finales ne sont pas Petersonesques : 67.1%, 12.5 yards par complétion, 5 TDs, 3 INTs, 8 passes défendues et 98.2 de Cover Rating. Dre Kirkpatrick a été le plus visé et a plutôt bien répondu via 66%, 10.6 yards par complétion, 2 TDs, 3 INTs, 7 passes défendues et 80.1 de Cover Rating ; mais attention lui aussi aux mouchoirs avec 9 pénalités. Le slot Byron Murphy est dans le même lot avec 65.4%, 2 TDs et 92.5 de Cover Rating, mais il a apporté dans le pass-rush avec 5 pressions dont 2 sacks.

Chez les Safeties, personne n’a dépassé 400 snaps derrière Baker à cause des blessures : Jalen Thompson a été le plus impacté alors qu’il a montré de bonnes choses quand il était sur le terrain.

Malheureusement, on ne peut pas dire que la classe 2020 d’Arizona ait brillé par ses performances, ce qui n’est pas forcément bon signe pour l’avenir ; c’est donc une récompense qui va être fondue pour être réutilisée, car le Season Review est écolo, il recycle.

Le premier tour Isaiah Simmons est celui qui a le plus joué, mais les Cards lui en ont probablement demandé trop et trop vite : si les qualités sont là, il a couru comme un poulet sans tête la majorité du début de la saison avant que l’équipe ne décide de réduire son temps de jeu. Le manque d’activité n’est pas son problème : avec moins de 400 snaps il a quand même réussi 54 plaquages, 2.5 run stuffs, 5 pressions dont 2 sacks, 1 fumble forcé, 1 fumble récupéré, 64%, 8.9 yards par complétion, 3 TDs, 1 INT et 102.0 de Cover Rating. C’est juste qu’il n’est pas viable de demander à un rookie de porter autant de casquettes dès le départ.

Aucune unité ou joueur n’a vraiment totalement failli au point d’être Goat Of The Year, donc remettons l’accent sur les pénalités. Quand une équipe plutôt jeune tente de se relancer après un passage à vide, il faut de la discipline sinon elle se donne encore un peu plus d’obstacles à franchir. Nous avons parlé du Flagmaster(tm) Peterson et de Kirkpatrick (23 pénalités à eux deux), mais la ligne offensive a également été largement coupable.

Justin Pugh mène la charge avec 9 pénalités, alors que Humphries, Kelvin Beachum et Mason Cole suivent avec 6 chacun ; rajoutez J.R. Sweezy et ses 3 pénalités, félicitations vous avez 30 mouchoirs jaunes tout pile. Les Tackles Humphries et Beachum ont un peu sauvé cela avec une bonne performance (même si le deuxième a été en-dessous du premier), mais l’intérieur de l’unité est en question avec une qualité moindre. On peut reconnaître que l’ensemble a eu sa part dans le jeu au sol et la protection, mais cela a eu tendance à décliner au cours de la saison (et les résultats avec).

C’est pourquoi nous avons parlé de la ligne tout de suite, et non…

…dans la récompense suivante qui honore le secteur de pressions et sacks ; cela englobe la protection et le pass-rush en même temps. La première est 50% pour la ligne offensive et 50% pour la mobilité de Murray, alors que le deuxième a perdu Chandler Jones rapidement dans la saison (8 pressions dont 1 sack) mais il n’a pas été inactif.

https://cdn.vox-cdn.com/thumbor/gxa8tSwUmCfXw0gUGhsBGdfus7k=/0x0:2556x3648/1200x800/filters:focal(1488x505:1896x913)/cdn.vox-cdn.com/uploads/chorus_image/image/68882455/1286389190.0.jpg

Le replacement de Reddick a été très important pour booster les stats, mais il n’a pas été seul… et le premier nom est une vraie surprise : Dennis Gardeck est un élément vital des équipes spéciales (315 snaps, 2e team) qui s’est retrouvé à jouer aussi en défense par la force des choses ; ce fou furieux a joué 93 snaps défensifs et a accumulé 17 pressions dont 7 sacks ! Difficile de donner le Most Underrated Player à quelqu’un qui joue si peu en défense, en attendant il aura le non-officiel Most Efficient Player, et imaginez où il aurait fini s’il ne s’était pas blessé.

Devon Kennard et le retour pendant la saison de Markus Golden ont apporté des contributions avec 29 pressions dont 6 sacks, alors qu’à l’intérieur Angelo Blackson a ajouté 10.5 pressions dont 2.5 sacks et Zach Allen 7 pressions dont 2 sacks. Au total, Arizona a eu 18 sackeurs différents (top NFL), ce qui était nécessaire pour contrer la blessure de Jones.

La ligne défensive a eu ses soucis cette saison, ce qui se voit principalement contre la course via 125.5 yards par match (22e) et 4.6 yards par course (25e) ; au moins elle a limité le reste avec 13 TDs (7e) et 10 big plays (16e) dont aucun homerun (top NFL).

L’unité n’a pas été épargnée par les blessures : plusieurs ont dû rater quelques matchs, alors que Corey Peters et Jordan Phillips ont carrément fini sur IR après une moitié de saison. Allen et Blackson ont réussi 6.5 run stuffs mais ils ont parfois été bougés, et les pépins physiques ont plombé le reste de la rotation. Ce n’est pas tant que le groupe est faible, mais surtout qu’il n’a pas pu donner sa pleine mesure.

Derrière eux, les Inside Linebackers ont dû écoper, et ils ont fait un bon travail tout bien considéré. Jordan Hicks a travaillé sans relâche pour atteindre 118 plaquages (top team), 11.5 run stuffs (3e NFL), 1 INT, 4 passes défendues et 85.4 de Cover Rating ; il n’a pas eu une saison aussi pleine statistiquement qu’en 2019, mais il est le coeur indispensable de l’escouade.

De’Vondre Campbell a joué son rôle habituel de lieutenant avec 5 run stuffs, 4 pressions dont 2 sacks, 1 fumble forcé, 2 TDs, 3 passes défendues et 104.3 de Cover Rating, mais il a montré quelques failles ici ou là, poussant Simmons à jouer un peu plus sur la fin.

Quel suspense… Dédédé est dédédésigné.

C’est injuste, mais Jordan Phillips aurait pu faire du bien sur la ligne défensive s’il n’avait pas fini sur IR.

La Hail Murray contre Buffalo. À croire que le stade d’Arizona est propice aux passes désespérées (cf. Divisional Round 2015 – d’ailleurs cette Hail Mary ressemble étrangement à la deuxième de ce match-là).

La défaite 18-7 contre les Rams en Week 17. Le pire scénario avec la blessure de Murray et une défense redoutable en face qui a douché tout espoir de playoffs pour Arizona.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 @ Tennessee 11-5 DivChamp 0
2 vs. Minnesota 7-9 Négative 0
3 @ Jacksonville 1-15 Négative 0
4 @ LA Rams 10-6 Playoffs 0
5 vs. San Francisco 6-10 Négative 0
6 @ Cleveland 11-5 Playoffs 0
7 vs. Houston 4-12 Négative 0
8 TNF vs. Green Bay 13-3 DivChamp 0
9 @ San Francisco 6-10 Négative 3
10 vs. Carolina 5-11 Négative 0
11 @ Seattle 12-4 DivChamp 0
12 BYE
13 @ Chicago 8-8 Playoffs 4
14 MNF vs. LA Rams 10-6 Playoffs 0
15 @ Detroit 5-11 Négative -1
16 STF vs. Indianapolis 11-5 Playoffs 0
17 @ Dallas 6-10 Négative 1
18 vs. Seattle 12-4 DivChamp 0

 

  • Matchs contre des équipes avec un bilan positif en 2020 : 8.
  • Matchs contre des équipes qualifiées en playoffs en 2020 : 9.
  • Bilan cumulé total en 2020 : 138-134 (0.507, 13e).
    • Bilan cumulé à domicile en 2020 : 68-60 (0.531, 11e).
    • Bilan cumulé à l’extérieur 2020 : 70-74 (0.486, 18e).
    • Écart entre domicile et extérieur : 0.045 (14e).
  • Distance totale théorique de voyage : 21012 kms (28e).
  • Total de jours nets de repos entre les matchs : +7 (9e).

Un calendrier équilibré pour les pioupious, il n’y a rien qui saute vraiment aux yeux. Le calendrier autour de la bye week, comme pour beaucoup d’autres, sera crucial pour les espoirs de playoffs, et la fin sera tout sauf évident avec des équipes fortes et des déplacements hors du désert.