NFL Team Honors VI : New York Jets

500-Jets

Dites-nous si vous avez déjà entendu cette histoire : en 1968, les Eagles sont tellement mauvais qu’ils perdent leurs 11 premiers matchs. Ils en gagnent deux sans intérêt et perdent le dernier pour finir 2-12 et se font souffler le premier choix de la draft par les Bills… un certain O.J. Simpson. D’aucuns diront qu’au moins Philly a gagné son premier Super Bowl avant Buffalo donc peu importe, et au moins les fans des Jets n’ont pas hué puis balancé des boules de neige sur un Père Noël venu faire la mi-temps du dernier match (le fameux « Santa Claus Incident ») ; mais quand même : la Grosse Pomme Verte nous a fait une Eagles 1968, et on espère pour elle que cela ne va pas lui coûter cher.

À lire en évitant de caillasser le Père Noël svp.

 

NEW YORK JETS
4e AFC East ~ 2-14

 

Les prévisions de Madame Soleil 2020

 

Difficile de savoir exactement où l’équipe allait avec un bilan 2019 qui s’était reposé principalement sur les victoires à une possession ; et plusieurs événements à l’intersaison n’avaient fait que rendre la situation encore plus nébuleuse pour la Grosse Pomme Verte. La machine à laver avait fonctionné à plein régime.

En attaque, deux secteurs avaient été majoritairement impactés : la ligne offensive et les receveurs. Chez les gros, l’équipe s’était séparée des deux Tackles Kelvin Beachum et Brandon Shell qui avaient le plus joué en 2019 ; à leur place, le premier tour maousse Mekhi Becton et l’ex-Seahawk George Fant allaient former un duo new look mais à la productivité qui restait à démontrer. Il fallait aussi de la disponibilité au milieu de l’unité qui avait vu les arrivées de l’ex-Bronco Centre Connor McGovern et l’ex-Panther Guard Greg Van Roten ; dans tout ce ménage, seul le Guard Alex Lewis rempilait pour une nouvelle saison, et de fait on pouvait logiquement se demander si l’ensemble serait cohérent.

On avait vu l’année dernière que, si la ligne n’était plus aussi dominatrice, le coureur Le’Veon Bell ne pouvait plus employer son style de course patient, et qu’il était moins à l’aise quand il fallait foncer dans le tas ; il serait assisté par l’immortel Frank Gore qui allait essayer de jouer dans toutes les franchises avant sa retraite. Chez les cibles d’un Sam Darnold qui avait besoin d’aide (à commencer par un mentor – d’où l’arrivée de l’ex-Bronco Joe Flacco), Jamison Crowder était le seul survivant principal : Robby Anderson et Quincy Enunwa (poursuivi par les blessures) avaient été libérés ; le deuxième tour Denzel Mims et le renaissant ex-Buccaneer Breshad Perriman complétaient un trio hétéroclite, alors que l’escouade avait besoin que le Tight End Chris Herndon soit sur le terrain pour aider tout ce petit monde. L’attaque des Jets était une des pires de 2019, et il restait à voir si toutes les greffes allaient prendre.

En défense, vous aviez deux manières de voir le droit de retrait COVID du Linebacker C.J. Mosley : certes c’était un leader naturel, mais l’escouade n’avait pas été perdue sans lui la saison passée. Cela restait quand même un coup dur pour le groupe qui avait tenté de le combler en faisant venir… son successeur à Baltimore, Patrick Onwuasor ; ce dernier avait été clairement dépassé chez les Ravens la saison dernière, et il devait se racheter à New York avec Avery Williamson à l’intérieur et Jordan Jenkins sur les extérieurs.

Par contre, vous n’aviez qu’une seule manière de voir le mélodrame Jamal Adams et son échange à Seattle : en faisant le Cri de Münch. Le Safety superstar avait fini par avoir ce qu’il voulait, et les Jets avaient récupéré Bradley McDougald ainsi qu’une valise de choix ; c’était bien, mais il aurait été préférable de garder Adams dans une arrière-garde qui, elle aussi, était passée dans le mixeur : au revoir les Cornerbacks Trumaine Johnson, Darryl Roberts et Maurice Canady, bienvenue au pipeline vers Indianapolis avec Pierre Désir et Quincy Wilson. Cela vous donnait un groupe de Defensive Backs où Brian Poole et Marcus Maye se retrouvaient les plus expérimentés dans le système en place… ce qui n’était pas idéal. La force de l’escouade restait donc clairement la ligne défensive avec les maousses Steve McLendon et Folorunso Fatukasi ou les Defensive Ends Quinnen Williams, Henry Anderson et Kyle Phillips ; ils allaient devoir mener la charge pour entraîner les autres.

Prenez une équipe qui sort d’une saison assez incompréhensible, passée dans une machine à laver en perdant notamment son meilleur joueur, rajoutez un calendrier infernal (comme toute la division) et on pouvait dire que si les Jets arrivaient à poster le même bilan qu’en 2019, c’était déjà un petit miracle.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 @ Buffalo L 17-27 0-1 dwp
2 vs. San Francisco (0-1) L 13-31 0-2
3 @ Indianapolis (1-1) L 7-36 0-3 cwp
4 vs. Denver (0-3) L 28-37 0-4 c
5 vs. Arizona (2-2) L 10-30 0-5
6 @ Miami (2-3) L 0-24 0-6 dw
7 vs. Buffalo (4-2) L 10-18 0-7 dwpo
8 @ Kansas City (6-1) L 9-35 0-8 cwp
9 vs. New England (2-5) L 27-30 0-9 do/L
10 BYE
11 @ LA Chargers (2-7) L 28-34 0-10 co
12 vs. Miami (6-4) L 3-20 0-11 dw
13 vs. Las Vegas (6-5) L 28-31 0-12 co
14 @ Seattle (8-4) L 3-40 0-13 wp
15 @ LA Rams (9-4) W 23-20 1-13 wpo
16 vs. Cleveland (10-4) W 23-16 2-13 cwpo
17 @ New England (6-9) L 14-28 2-14 d/L

 

Le bilan de saison régulière

 

 

Global Bilans
Global 2-14
Demi-saison 0-8 2-6
Quart-saison 0-4 0-4 0-4 2-2
Détail Bilans
Domicile 1-7
Extérieur 1-7
Division (d) 0-6
Conférence (d+c) 1-11
Équipes > .500 (w) 2-7
Équipes en playoffs (p) 2-5
Matchs à une possession (o) 2-4
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 0-2-0-0
Prolongations 0-0
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2019) 136-119-1 (0.533, 2e)
Calendrier réel (2020) 152-104 (0.594, 1er)
Écart entre les deux 0.061 (1er)

 

Les Jets ont fait plus fort que les Eagles 1968 : Philly avait battu Detroit (3-7-2) et New Orleans (3-9-1) ; New York a claqué les Rams et Cleveland, deux équipes de playoffs. Tout en étant à côté de cela la seule équipe à faire une bulle dans sa division, et en ayant réussi par on ne sait quel miracle à prendre le plus gros bond de difficulté du calendrier… alors qu’il était déjà projeté comme le 2e plus difficile. En effet, le calendrier final des Jets a été une horreur : même avec les chutes de San Francisco et New England, tous les autres adversaires ont eu un meilleur bilan, avec dans le lot les bonds de Miami, Cleveland et Indy.

 

La réalité

 

Attaque Jets Rang Adversaire Rang
Points par match 15.2 32 28.6 26
TDs 26 32 53 25
Yards par match 279.9 32 387.6 24
1st Downs par match 16.8 32 23.8 27
Third Down % 33.981 32 44.555 24
Redzone Drive % 24.855 32 34.503 18
Redzone TD % 42.105 32 60.000 13
Big plays 43 32 60 17
Pass/Run ratio 1.335 13 1.429 13
QB/Cover Rating 75.9 30 103.2 29
Turnovers 19 14 19 22
Défense Jets Rang Adversaire Rang
Run stuff % 14.719 3 8.498 7
Pressions 119 18 150 23
Sacks 31 20 43 24
Equipes Spéciales Jets Rang Adversaire Rang
Field Goal % 75.000 26 82.857 11
Extra Point % 83.333 31 96.154 25
Punt Net Yards 37.2 31 39.7 11
Autres Jets Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 6.3 26 6.1 8
Temps de possession moyen 27:54 29
Extra Stat Jets Rang Adversaire Rang
Temps moyen en étant mené 37:13 31

 

Maintenant vous savez pourquoi l’expression anglaise « jet black » existe, c’est pour décrire la « performance » offensive (dans tous les sens du terme) de New York cette saison. Ce qui est déprimant c’est qu’il n’y a aucune surprise : l’attaque avait été aussi anémique l’année dernière, elle n’a fait que « continuer » sur le même rythme.

C’est un tout petit peu mieux en défense, avec notamment une escouade qui mène encore la ligue avec 65 run stuffs ; ironiquement, elle menait déjà l’année dernière avec 82, ce qui indique à quel point on a moins souvent plaqué à perte cette saison dans la ligue. Cependant, les défenseurs des Jets ont manqué davantage de plaquages (passant de 8.4% l’année dernière à 10.2% cette année), et a bien plus souffert en général. Tout cela amène à l’Extra Stat que vous voyez : les Jets ont passé presque deux-tiers du temps derrière au score.

Voici les récompenses de la saison :

Vous allez rapidement comprendre quelle unité va être élu Best Unit Of The Year, et commençons avec le Defensive Lineman Quinnen Williams qui a été un des rares joueurs des Jets à donner l’impression qu’il avait sa place sur un gridiron.

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Le sophomore a fait une saison dans la droite lignée de la précédente, terrorisant les Offensive Linemen adverses et menant son escouade avec 6.5 run stuffs et 23 pressions dont 7 sacks sans oublier ses 3 passes déviées et 2 fumbles forcés. Pas grand-chose d’autre à dire, sinon que le maousse n’a pas l’impression de vouloir s’arrêter… et qu’il est loin d’être mal entouré.

Steve McLendon étant parti, le Defensive Lineman Folorunso Fatukasi va pouvoir glaner tout seul son deuxième Most Underrated Player consécutif, ce qui est une bonne chose : cela confirme qu’il continue lui aussi sur les belles choses vues en 2019.

Au coeur de la ligne, « Foley » a encore accaparé les Offensive Linemen intérieurs pour aider ses partenaires, et il a plus d’une fois terminé l’action lui-même avec 6.5 run stuffs (comme Williams), 7 pressions dont 2 sacks, 2 passes déviées, 1 fumble forcé et 1 fumble récupéré.

Il est dommage que le receveur Jamison Crowder n’ait pas fait la saison complète car quand il n’a pas été là, cela s’est vu ; il parvient quand même à finir en tête des receveurs de l’équipe avec 59 réceptions pour 699 yards et 6 TDs, et il a 3 des 4 matchs d’un receveur Jet à 100+ yards.

Son lieutenant est Breshad Perriman qui a été sympathique sans plus avec 30 réceptions pour 505 yards, 3 TDs et 10 big plays. Braxton Berrios et le deuxième tour Denzel Mims arrivent ensuite avec 751 yards et 3 TDs (tous pour Berrios), avant la petite déception Chris Herndon dont on attendait plus.

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Ce qui nous amène à Sam Darnold. Ce qui est troublant cette saison, c’est qu’il a régressé alors que le talent offensif n’a pas été énormément différent. Certes, on peut arguer que le talent qu’il a autour et un coach comme Adam Gase – qui a réussi à pourrir Ryan Tannehill – ont fini par éroder sa confiance et que cela explique qu’il ait fait plus d’erreurs que l’année précédente ; Joe Flacco n’a pas fait des miracles non plus et ils ont pris un peu trop la marée.

Darnold poste sa pire saison avec 59.6%, 2208 yards (6.1 – yikes), 9 TDs, 11 INTs, 35 sacks et 72.7 de QB Rating.

Avec le départ de Jamal Adams et Quinnen Williams propulsé Most Valuable Player, il n’y a plus qu’un choix évident n’est-ce pas ? Le fait d’avoir perdu Adams n’a pas été une bonne chose, mais cela a permis de mettre plus de lumière sur le Safety Marcus Maye.

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Il a progressé depuis sa draft mais 2020 est clairement sa meilleure saison : il est le Safety ayant joué le plus de snaps de la ligue (1137) et a accumulé 88 plaquages, 3 run stuffs, 4 pressions dont 2 sacks, 2 fumbles forcés, 1 fumble récupéré, 58.7% de complétion, 6.2 yards par ciblage, 3 TDs, 2 INTs, 11 passes défendues et 80.4 de Cover Rating.

En tant que Free Safety il est redoutable en couverture, mais il a plus de mal contre la course (d’où aussi les 11 plaquages manqués), et c’est là où la perte d’Adams a été préjudiciable.

Attention, passage de mammouth : l’Offensive Tackle Mekhi Becton a immédiatement pris place à gauche de la ligne offensive et il a dominé. On se demande où se trouve son plafond si c’est le plancher qu’il a montré en 2020 : sa progression risque de l’emmener loin, surtout s’il continue d’être relativement discipliné comme il l’est (6 pénalités seulement).

Il est déjà le meilleur Offensive Lineman de l’équipe (ce qui est justement le problème – nous y reviendrons), et il est sans problème le meilleur rookie (ce qui ne veut pas dire qu’il a été le seul intéressant – nous y reviendrons aussi).

C’est un microcosme des Jets : ils font venir un Linebacker des Ravens à prix d’or en 2019, il se blesse au bout de deux matchs, rate le reste de la saison, puis exerce son droit de retrait COVID la saison suivante. Pour régler le problème, ils font venir un autre Linebacker des Ravens en 2020 (pour largement moins cher), et il rate toute la saison. Et enfin, le titulaire de l’année dernière est échangé à Pittsburgh pendant la saison.

Bref, le poste de Linebacker est cité ici non pas parce qu’il a été infâme à cause de la nullité des joueurs, mais parce qu’il est passé dans la broyeuse. De fait, le pauvre Neville Hewitt s’est retrouvé sans C.J. Mosley, sans Patrick Onwuasuor, sans Avery Williamson mais avec Harvey Langi comme partenaire principal ; si vous ne savez pas qui est Harvey Langi, déjà vous faites beaucoup de peine à sa mère, et pourtant le bonhomme est dans la ligue depuis 2017 : c’est un ancien non-drafté, comme Hewitt.

Donc le poste s’en est remis à deux anciens rejetés de la NFL, et si Langi a très logiquement eu de grosses difficultés, au moins on peut tirer un coup de chapeau à Hewitt. Le « Middle Linebacker par la force des choses » et contributeur sur équipes spéciales a été le Snapmaster(tm) NFL 2020 avec 1320 snaps, et il a joué quasiment tous les snaps en défense (99.3%). Il a posté 134 plaquages, 16 plaquages manqués, 6 run stuffs, 6 pressions dont 2 sacks, 1 fumble forcé, 1 fumble récupéré et 4 passes défendues tout en essayant de diriger la défense ; il peut être un excellent lieutenant s’il est appairé avec un « vrai » Inside Linebacker (et si ce n’est pas aux Jets ce sera ailleurs).

Avec Williams et Fatukasi déjà cités, vous avez compris que les Jets sont bien pourvus sur la ligne défensive et c’est souvent elle qui a aidé l’escouade à tenir la baraque pendant les matchs.

Ils n’ont pas été seuls : John Franklin-Meyers a été plus utilisé comme pass-rusher et il s’est montré avec 16 pressions dont 3 sacks et 2 fumbles récupérés. Sur les extérieurs, on a surtout vu les qualités contre la course de Jordan Jenkins (3.5 run stuffs), Tarell Basham (5 run stuffs) ou Henry Anderson (5 run stuffs) ; elles ont aidé à faire grimper le bon taux de run stuff qu’on voit dans le tableau. De fait, les stats de la défense contre la course sont honorables avec 112.0 yards par match (12e), 4.0 yards par course (7e), 16 TDs (14e) et 10 big plays (16e).

Cela a été un peu plus compliqué dans le pass-rush : derrière Williams, Basham est deuxième de cordée avec 16.5 pressions dont 3.5 sacks, mais on est déjà bien bas en sacks. Nathan Shepherd arrive ensuite avec 10.5 pressions dont 2.5 sacks, et clairement il faut plus de peps pour ce qui est un problème récurrent.

Si nous vous disons que les Jets ont concédé en moyenne 100 yards par match de plus en couverture qu’ils n’en ont gagné à la passe cela vous aide à trouver ? Le jeu aérien en général a été le gros problème de New York cette saison.

Nous avons déjà parlé de l’attaque aérienne, donc penchons-nous sur la couverture. Le pass-rush n’a pas été destructeur et Maye n’a pas pu tout faire lui-même, mais le groupe a aussi eu des problèmes de blessure entre Arthur Maulet ou les rookies Bryce Hall et Ashtyn Davis. C’est dommage d’ailleurs car Davis a été plutôt intéressant contre la course et Hall en couverture.

Brian Poole a été le meilleur des non-Maye avec une saison solide dans le slot (64.1%, 2 INTs, 7 passes défendues et 61.6 de Cover Rating), mais le reste a été trop léger pour tenir le rythme, que ce soit en talent, expérience ou disponibilité entre Blessuan Austin (3 TDs et 97.9 de Cover Rating) ou l’autre Lamar Jackson (15.5 yards par complétion, 5 TDs et 128.4 de Cover Rating). Pierre Desir a fait du Pierre Desir i.e. de l’alternatif : 76.9%, 5 TDs, 3 INTs, 8 passes défendues et 116.6 de Cover Rating.

Pas étonnant d’avoir des stats assez atroces dans l’ensemble avec 69.1% (30e), 275.6 yards par match (28e), 34 TDs (27e) et 10 INTs (23e).

La réponse n’est pas évidente parce que les Jets ont surtout donné des contrats pour une unité et la réussite n’a pas été là. On peut juste se poser la question de ce qu’aurait été le jeu au sol sans l’immortel coureur Frank Gore qui gagne presque par défaut. Mais il n’y a rien de glorieux à cela : il s’est retrouvé « fer de lance » d’une attaque terrestre à 105.2 yards par match (23e), 4.1 yards par course (24e), 9 TDs et 4 big plays (pires marques).

Papy Gore a ramé avec 3.5 yards par course et 2 TDs, mais il a quand même terminé top team avec 742 yards ; c’est le plus faible total pour un team leader en yards offensifs cette saison. Oui, vous avez bien lu : il ne termine pas seulement meilleur coureur Jet de la saison en yards, mais meilleur OFFENSIF Jet de la saison en yards. Derrière lui, le futur est peut-être Ty Johnson qui a du jus, ayant réussi 4.7 yards par course et le seul match à 100+ yards. Mais pour cela il faudrait l’aide de…

la ligne offensive dont les ajouts en Free Agency n’ont pas donné les résultats escomptés. Si Becton a été une vraie trouvaille via la draft et que l’ex-Bronco Connor McGovern s’est bien repris après un début catastrophique, le reste a été beaucoup trop inconstant pour aider l’attaque.

https://nypost.com/wp-content/uploads/sites/2/2020/09/Mekhi-Becton-2.jpg?quality=90&strip=all

Que ce soit l’ex-Seahawk George Fant, l’ex-Panther Greg Van Roten ou Alex Lewis, on ne peut pas dire que cela ait apporté les garanties suffisantes en 2020 ou pour le futur, même si l’ensemble a été un peu plus solide que l’année dernière.

La double victoire en Week 15-16. Certes elles ont délogé les Jets du #1 de la draft, mais la défense a été remarquable dans les deux matchs, et l’attaque a évité les bourdes habituelles ; Darnold a été plus impressionnant contre les Rams que contre Cleveland.

Le Gregg Williams Memorial Play. Vous vous attendiez à autre chose ? Un des playcalls les plus lunaires de ces dernières années et une défaite improbable à la dernière seconde contre Las Vegas qui a précipité le renvoi du Coordinateur Défensif.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 @ Carolina 5-11 Négative 0
2 vs. New England 7-9 Négative 0
3 @ Denver 5-11 Négative 0
4 vs. Tennessee 11-5 DivChamp 0
5 UKT @ Atlanta 4-12 Négative 0
6 BYE
7 @ New England 7-9 Négative 7
8 vs. Cincinnati 4-11-1 Négative 0
9 TNF @ Indianapolis 11-5 Playoffs 0
10 vs. Buffalo 13-3 DivChamp 3
11 vs. Miami 10-6 Positive -3
12 @ Houston 4-12 Négative 0
13 vs. Philadelphia 4-11-1 Négative 0
14 vs. New Orleans 12-4 DivChamp -3
15 @ Miami 10-6 Positive -7
16 vs. Jacksonville 1-15 Négative 0
17 vs. Tampa Bay 11-5 Champ 0
18 @ Buffalo 13-3 DivChamp 0

 

  • Matchs contre des équipes avec un bilan positif en 2020 : 8.
  • Matchs contre des équipes qualifiées en playoffs en 2020 : 6.
  • Bilan cumulé total en 2020 : 132-138-2 (0.489, 19e).
    • Bilan cumulé à domicile en 2020 : 73-69-2 (0.514, 15e).
    • Bilan cumulé à l’extérieur 2020 : 59-69 (0.461, 23e).
    • Écart entre domicile et extérieur : 0.053 (13e).
  • Distance totale théorique de voyage : 11953 kms (6e).
  • Total de jours nets de repos entre les matchs : -3 (21e).

Les Jets ne sont pas en position de sous-estimer qui que ce soit, mais il y a plus compliqué comme démarrage (même si un voyage à Denver n’est jamais évident). Par contre cela s’excite bien plus après la bye week, et ce finish pique les yeux (et nous ne parlons pas seulement des couleurs… enfin forcément si un peu puisqu’elles sont en rapport avec la qualité des adversaires).