Snippets : Super Bowl LV

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Les snippets reviennent cette saison. Vous retrouverez tous les matchs de la semaine qui seront ajoutés au fur et à mesure des résultats, donc n’hésitez pas à revenir consulter l’article.

Légende :

  • c = courses, r = réceptions, t = touches (courses+réceptions), y = yards.
  • kr = retours de kick, pr = retours de punt.
  • fbl = fumble perdu.
  • tck = plaquage, TFL = plaquage à perte.
  • sk = sack, QBH = QB Hit, prs = pressions (sacks + QB Hits).
  • FF = fumble forcé, FR = fumble recouvré, PD = passe défendue.

NB : Les snippets se basent sur les données d’ESPN (c).

 

Kansas City Chiefs 9 vs. 31 Tampa Bay Buccaneers

 

Équipes QT1 QT2 QT3 QT4 Final
Kansas City Chiefs 3 3 3 0 9
TAMPA BAY BUCCANEERS 7 14 10 0 31

QT Tps Éq. Type Action Score
1 5:10 KC FG Harrison Butker, 49y 3-0
1 0:37 TB TD Rob Gronkowski, 8y catch (PAT) 3-7
2 6:05 TB TD Rob Gronkowski, 17y catch (PAT) 3-14
2 1:01 KC FG Harrison Butker, 34y 6-14
2 0:06 TB TD Antonio Brown, 1y catch (PAT) 6-21
3 11:26 KC FG Harrison Butker, 52y 9-21
3 7:45 TB TD Leonard Fournette, 27y run (PAT) 9-28
3 2:46 TB FG Ryan Succop, 52y 9-31

Cela faisait longtemps que nous n’avions pas eu un Super Bowl déséquilibré : même si les Chiefs sont les pros des retours de nulle part en playoffs, le dernier drive de la 1e MT a laissé une image forte qui a fait comprendre que ce ne serait pas la soirée des champions en titre. Non seulement les Bucs ont confirmé avoir trouvé la formule pour avancer de manière régulière (celle qui était à un centimètre de gonfler encore plus le score sur un drive précédent), mais en plus la décision d’Andy Reid d’appeler temps mort et quelques décisions arbitres l’ont prolongé de manière assez contestable.

Alors certes, il est indéniable que Kansas City s’est mis dans la panade tout seul au niveau des pénalités (11 pénalités pour 120 yards) avec certaines erreurs mentales assez grossières ; cela a été une de leurs tares pendant toute la saison, donc on ne peut pas dire que les voir atteindre ce genre de « sommets » soit une grande surprise. Cependant, clairement, Tampa n’avait pas besoin que des décisions litigieuses basculent très souvent dans son sens, surtout quand on compare ce qui était permis au Super Bowl et ce qui était permis en finale NFC.

Honneur aux vainqueurs avec les vrais héros du match : dans le dernier épisode d’une rotation qui aura duré toute la saison, Leonard Fournette (20t/135y/1TD) a piqué la place d’un Ronald Jones peu inspiré pour aider Tampa à avancer d’abord, puis à manger le chrono par la suite. Rob Gronkowski (6r/67y/2TD) a bien fait de sortir de sa retraite pour former avec Brady le tandem QB-« receveur » avec le plus de TDs de l’histoire des playoffs (14).

Et surtout la défense a fait un match monstrueux, notamment sur 3e tentative (3/13) et en redzone (0/3) : derrière une ligne offensive minée par les blessures et lui-même touché au pied, Patrick Mahomes (26/49, 270y, 2INT + 5c/33y) a pris marée après marée (3 sacks + 10 QB Hits), pressé sur 52% de ses lancers, un autre record du Super Bowl. Toute la défense de Tampa a joué à son niveau avec Devin White (12tcks + 2TFLs + 1PD + 1INT) à sa tête, et la messe a été rapidement dite. Dans ces conditions, à part un début de match un peu compliqué, Tom Brady (21/29, 201y, 3TD) a eu la protection et le soutien nécessaires pour l’emporter sans trop forcer.

Du côté des champions AFC, rien n’a vraiment fonctionné dès le début du match : Mahomes s’est retrouvé à courir pour sa vie au bout d’une seconde bien trop souvent, devant tenter des passes improbables en reculant ou en tombant avec un défenseur sur le paletot. Si vous rajoutez quelques drops de Travis Kelce (10r/133y) – qui a pourtant été le meilleur d’entre eux – et un pass-rush à 4 qui vous permet de faire descendre le reste en couverture pour limiter Tyreek Hill (8t/78y), vous avez une équation qui n’aurait pu être résolue que si la ligne avait tenu. Clyde Edwards-Helaire (11t/87y) a été bien contenu lui aussi.

Le score aurait pu être encore plus large sans ce stop des Chiefs à un yard de leur propre en-but ; comme dit plus haut, entre une attaque confinée aux miracles face à une escouade morte de faim, une défense transpercée (et pas aidée par quelques décisions) ainsi qu’un Punter le plus souvent aux fraises qui a redonné la balle en bonne position à Tampa (d’ailleurs les DEUX n’ont pas fait un bon match), l’équation était trop compliquée pour Kansas City.

Tampa Bay remporte son 2e Super Bowl et ne l’a pas volé car l’équipe a été peut-être la plus équilibrée de celles engagées en playoffs, très solide en sortie de bye week, et elle est allée battre quatre champions de division pour décrocher le trophée.