Boom Or Bust : Les choix du premier tour de la draft 2020 (3/4)

Nous continuons avec les tribulations des 32 choix du premier tour de draft pour savoir comment ils se sont comportés, et s’ils ont été les meilleurs rookies de leur équipe. Aujourd’hui nous regardons les picks #17 à #24.

NB1 : PD = passes défendues.

NB2 : Les snaps sont divisés en deux. Tout d’abord, le nombre total de snaps du joueur et son classement par rapport à l’équipe entière. Ensuite, le nombre de snaps du joueur dans son escouade principale, sa participation (en pourcentage du nombre maximal de snaps) et son classement dans l’escouade. Certains rookies jouant beaucoup sur équipes spéciales, les deux nombres de snaps peuvent donc différer.

NB3 : Les stats viennent d’ESPN & Pro-Football-Reference.

 

17. DALLAS : CeeDee Lamb, WR, Oklahoma

Matchs joués : 16
Snaps : Équipe – 775 (14/73) ; Attaque – 730 (63.8%, 9/28)
Course : 10 courses, 82 yards (8.2), 1 TD
Réception : 74 réceptions, 935 yards (12.6), 5 TDs
Catch Rate : 66.7%, 8 drops
Kick Return : 1 retour, 47 yards (47.0), 1 TD
Punt Return : 24 retours, 172 yards (7.2)
Fumbles Off. : 1 commis, 1 perdu

Dak Prescott devait saliver d’avance de voir CeeDee Lamb rejoindre l’attaque de Dallas.

Certes, Dak n’a pas pu profiter de Lamb pendant toute la saison, mais justement, rappelez-vous que les stats du rookie que vous lisez ont été réalisées avec QUATRE QBs différents ; malgré cela, il a continué à accumuler les bonnes performances parmi un corps de receveurs talentueux. Placé souvent dans le slot, il est remarquable qu’il poste le plus grand nombre de big plays (18) ; et si vous trouvez que le nombre de drops est élevé, il faut noter qu’ils ont commencé une fois Prescott sur IR. Enfin, il a réussi quelques réceptions improbables comme celle prise en photo, il a été dangereux à la course et sur retours, et le futur semble brillant pour Lamb à Dallas.

Mention au deuxième tour Cornerback Trevon Diggs (le frère de Stefon) qui a montré des choses intéressantes dans une saison inconstante.

 

18. MIAMI : Austin Jackson, OL, USC

Matchs joués : 13
Snaps : Équipe – 873 (9/63) ; Attaque – 847 (79.4%, 4/32)

Miami ajoutait un protecteur pour Tua avec l’Offensive Tackle de USC, Austin Jackson.

Dure saison pour le Left Tackle qui a dû l’interrompre après tout juste un mois et partir sur IR suite à une blessure au pied avant de revenir. Quand il était sur le terrain, il n’a pas été aussi dominateur que des Tackles déjà cités, mais il n’a pas été à la rue non plus : il n’a pas concédé énormément de sacks ou commis énormément de pénalités. Il faut aussi noter que Miami a sévèrement modifié l’unité puisque TROIS rookies se sont retrouvés titulaires avec Robert Hunt et Solomon Kindley, ce qui fragilise toujours la cohésion d’un groupe. Quoi qu’il en soit, Jackson a prouvé qu’il y a la place pour progresser et une saison complète fera du bien au(x) rookie(s), le premier tour en tête.

 

19. LAS VEGAS : Damon Arnette, DB, Ohio State

Matchs joués : 9
Snaps : Équipe – 345 (36/70) ; Défense – 343 (31.5%, 16/31)
Défense : 25 plaquages, 21 solo, 13 manqués, 1 run stuff
Couverture : 78.1%, 309 yards (9.7), 2 PDs

L’esprit d’Al Davis était vraiment TOUJOURS là avec la première grosse surprise, le Cornerback Damon Arnette.

Cela a été une saison très compliquée pour Arnette : entre mauvaises performances, COVID et blessures à répétition, il n’a jamais vraiment eu de répit et n’a pas pu prendre le rythme de la NFL. Pire, c’est lui qui est le fautif principal sur cette passe improbable de Ryan Fitzpatrick sur le drive de la victoire de Miami en Week 16. Il va devoir travailler dur à l’intersaison et surtout être plus disponible pour remonter la pente.

 

20. JACKSONVILLE : K’Lavon Chaisson, LB, LSU

Matchs joués : 16
Snaps : Équipe – 592 (18/81) ; Défense – 568 (50.7%, 8/36)
Défense : 19 plaquages, 12 solo, 3 manqués, 2 run stuffs
Pass-Rush : 10 pressions, 1 sack
Couverture : 100%, 4 yards (2.0), 1 PD

Avec l’imbroglio Yannick Ngakoue, il n’était pas surprenant de voir Jacksonville sélectionner K’Lavon Chaisson.

Cela aurait été plus facile pour l’intégration de Chaisson si Ngakoue était resté à Jacksonville et si Josh Allen avait joué plus qu’une moitié de saison : du coup, le rookie s’est retrouvé avec plus de poids sur les épaules, et il n’a pas toujours répondu présent. Comme vous le voyez, ses stats sont loin d’être impressionnantes quelque soit le secteur qu’on regarde, mais il faut noter qu’il a affiché une certaine progression et qu’il semblait avoir trouvé un rythme à la fin. Un peu plus d’expérience et un peu plus de soutien autour de lui pourraient l’aider à jouer encore mieux en 2021.

 

21. PHILADELPHIA : Jalen Reagor, WR, TCU

Matchs joués : 11
Snaps : Équipe – 525 (27/82) ; Attaque – 511 (45.3%, 12/36)
Course : 4 courses, 26 yards (6.5)
Réception : 31 réceptions, 396 yards (12.8), 1 TD
Catch Rate : 57.4%, 1 drop
Punt Return : 4 retours, 94 yards (23.5), 1 TD

De l’aide pour Carson Wentz avec la draft de Jalen Reagor afin de renforcer le corps de receveurs.

Pour le bien de Reagor, n’allez pas de suite voir les stats de celui pris juste derri… VOUS AVEZ REGARDÉ, AVOUEZ ! La saison des Eagles a été compliquée, tout comme la première de l’ex-Horned Frog : largement inconsistant, techniquement et mentalement, il a été à l’image de ce qu’on disait de lui avant la draft et n’a pas pu amener cette composante longue qui a cruellement manqué à Philly toute la saison (d’aucuns diraient que vu la protection, elle aurait eu du mal à se mettre en place de toute façon… ce qui n’est pas complètement faux). Si vous rajoutez des blessures par-dessus cela, le receveur ne laissera pas un souvenir impérissable de sa saison rookie, et il doit travailler pour progresser afin de devenir un vrai élément du jeu aérien.

Pour le meilleur rookie, tout dépend comment vous jugez la performance d’un autre Jalen, Jalen Hurts et ses 52% de complétion pour 6 TDs et 4 INTs + 5.6 yards par course et 3 TDs au sol ; donnons-lui le titre et explicitons un peu la situation.

Certains veulent déjà le voir comme titulaire, d’autres restent sceptiques ; s’il est vrai qu’il a eu des moments de brillance (New Orleans – Arizona), la fin a été moins belle. Certains diront qu’il a fait ce qu’il a pu avec une équipe décimée par les blessures, d’autres diront que c’est un échantillon trop court pour vraiment le juger et mettre le boxon dans la hiérarchie, les premiers répondront que ça a été le cas dès sa draft et qu’il apporte autre chose à l’attaque, les seconds rétorqueront que les mêmes excuses peuvent marcher aussi pour Wentz et que Hurts n’offre pas toutes les garanties comme passeur, et tout cela est assez vrai dans l’ensemble… d’où un sacré sac de noeud pour le nouveau Head Coach Nick Sirianni.

 

22. MINNESOTA : Justin Jefferson, WR, LSU

Matchs joués : 16
Snaps : Équipe – 886 (11/70) ; Attaque – 886 (81.9%, 7/26)
Course : 1 course, 2 yards (2.0)
Réception : 88 réceptions, 1400 yards (15.9), 7 TDs
Catch Rate : 70.4%, 2 drops
Fumbles Off. : 1 commis

Dans la série « on remplace une arme par une autre », Minnesota choisissait Justin Jefferson après l’échange de Stefon Diggs.

C’est ce qu’on appelle un échange gagnant-gagnant : les Vikings ont laissé partir le mécontent Diggs qui fait le bonheur des Bills cette saison, et avec le choix récupéré ils l’ont remplacé par le meilleur receveur rookie de la saison et un candidat tout à fait crédible à l’Offensive Rookie Of The Year (même si on sait tous que Justin Herbert l’aura). Que dire sur la tonitruante année de l’ex-Tiger ? Il a été le meilleur receveur de l’équipe en réceptions, yards, big plays (23 – top NFL) et first downs (58 – 10e), il peut aussi bien aller chercher la balle en hauteur ou l’attraper pour ensuite semer ses adversaires ; pour un receveur ciblé 125 fois, son taux de réception est au-dessus de 70% et son nombre de drops est ridiculement bas (2 !). C’est ce qu’on appelle un choix homerun, et il n’a pas fini de faire souffrir les arrières-gardes de NFC North et de NFL.

Impossible de déloger Jefferson, mais il faut mentionner le troisième tour Cornerback Cameron Dantzler : la défense de Minnesota a pris des éclats cette saison, cependant le jeunot a progressé à vue d’oeil, devenant parfois le plus solide des jeunes Cornerbacks (63%, 4 TDs, 4 passes défendues, 2 INTs).

 

23. LA CHARGERS : Kenneth Murray, LB, Oklahoma

Matchs joués : 16
Snaps : Équipe – 1057 (6/71) ; Défense – 958 (92.5%, 1/33)
Défense : 107 plaquages, 68 solo, 8 manqués, 3 run stuffs
Pass-Rush : 2 pressions, 1 sack
Couverture : 83%, 428 yards (8.1), 2 TDs, 3 PDs

Les Bolts remontaient du deuxième tour et s’occupaient de l’autre côté du ballon avec leur deuxième choix du premier tour, Kenneth Murray.

Le rookie a joué tous les matchs : c’est déjà un bon point pour lui dans une unité des Linebackers où, comme un peu trop souvent ces derniers temps, les blessures se sont accumulées. De fait, il a été largement exposé dès le début, et il a logiquement eu du mal à prendre ses marques, mais il a démontré prendre de plus en plus d’assurance au coeur de la défense ; son temps de jeu lui permet de finir en tête des plaqueurs. Si on rajoute les mêmes circonstances que les autres rookies (intersaison raccourcie, pas de présaison), c’est une performance qui mérite des encouragements dans l’ensemble.

 

24. NEW ORLEANS : Cesar Ruiz, OL, Michigan

Matchs joués : 15
Snaps : Équipe – 827 (11/69) ; Attaque – 745 (69.2%, 5/34)

Petite surprise de New Orleans qui se tournait vers la ligne offensive avec la sélection de Cesar Ruiz.

La sélection de Ruiz était surprenante car le rookie Erik McCoy avait été très bon l’année dernière, donc on se demandait lequel des deux jouerait au milieu. Apparemment New Orleans avait dans l’idée de les mettre en compétition mais une blessure a enlevé des opportunités d’entraînement pour Ruiz (qui n’étaient déjà pas maximales avec la pandémie) et aussi son premier match de la saison ; du coup l’équipe a gardé McCoy en Centre et placé le rookie en Guard, parfois en rotation avec Nick Easton. Le résultat est une saison sympathique mais pas transcendante pour le #51 qui n’a pas été aidé par tout cela ; au moins il n’a commis qu’une seule pénalité. Une intersaison complète et plus de stabilité (plus l’expérience de cette saison) lui permettront de progresser pour se fondre dans cette belle unité.

Difficile de donner le titre de meilleur rookie au troisième tour Tight End Adam Trautman qui a joué à peine 400 snaps, mais il a été une force au block et il s’est parfois montré en réception.