Gameday : Matchs du Dimanche Week 16

 

Sommaire

 

Indianapolis Colts @ Pittsburgh Steelers
Atlanta Falcons @ Kansas City Chiefs
Denver Broncos @ Los Angeles Chargers
Cleveland Browns @ New York Jets
New York Giants @ Baltimore Ravens
Cincinnati Bengals @ Houston Texans
Chicago Bears @ Jacksonville Jaguars
Carolina Panthers @ Washington Football Team
Los Angeles Rams @ Seattle Seahawks
Philadelphia Eagles @ Dallas Cowboys
Tennessee Titans @ Green Bay Packers

 

Indianapolis Colts (10-4) @ Pittsburgh Steelers (11-3)

 

Auteur	K.C.
Date et Heure Française	Dimanche 27 Décembre, 19:00
Lieu	Heinz Field
Titre	Avant-goût de playoffs
Prévision Météo	Quelques nuages

 

Cette rencontre entre les Indianapolis Colts et les Pittsburgh Steelers a tous les ingrédients pour offrir un joli spectacle entre 2 équipes que l’on devrait retrouver en playoffs… et qui pourraient bien s’affronter vu leur dynamique respective. Les Colts viennent d’enchaîner 3 victoires de suite afin de rester bien positionnés en AFC South, tandis que les Steelers viennent de perdre 3 fois de suite après avoir été invaincus pendant 11 matchs. La défaite est interdite pour ces 2 équipes si elles veulent garder une chance de remporter leur division.

Les Colts ont montré de belles choses offensivement sur les derniers matchs, grâce notamment à plusieurs joueurs se montrant enfin. Pour les mener à la victoire, les Colts pourront compter sur un Philip Rivers qui, sans être aussi décisif qu’auparavant, continue de faire ce qu’il faut pour faire gagner son équipe. De plus en plus en confiance au sein de cette attaque, le QB profite d’une très bonne OL pour lancer en toute décontraction (69%, 22 TDs. 9 INTs). Le souci pour les Colts est que leurs 2 Tackles seront absents pour ce match, face au meilleur pass-rush de NFL : vu le niveau auquel T.J. Watt joue (13 sacks), Rivers pourrait subir une grosse pression inhabituelle pour lui chez les Colts, ce qui pourrait jouer son rôle.

Si Rivers et l’attaque des Colts se sentent mieux dernièrement, ce n’est pas simplement grâce aux faibles oppositions affrontées. Ils le doivent en partie au retour en pleine forme de T.Y. Hilton, qui semble enfin revenu à 100% (675y, 4 TDs). Et forcément, cela ouvre des brèches pour ses coéquipiers, à commencer par un Zach Pascal toujours sous-côté (4 TDs). Le rookie Michael Pittman apprend de plus en plus et montre des éclairs de génie, tout comme le RB Nyheim Hines, véritable poison dans les airs (4 TDs). Mais les Steelers ont la meilleure défense de NFL, et la puissance du pass-rush permet aux DBs de s’épanouir : Minkah Fitzpatrick est toujours la superstar de cette arrière-garde, capable à lui seul d’annihiler toute attaque adverse (9 passes défendues, 4 INTs, 1 FF, 1 FR, 1 TD).

Le jeu au sol montre lui aussi une belle progression, et ce par l’intermédiaire du rookie Jonathan Taylor (842y, 7 TDs). Courant avec plus de conviction et d’envie, le jeune RB permet bien souvent à son équipe d’arriver rapidement dans le camp adverse. Le front-7 des Steelers aura du pain sur la planche avec les RBs adverses, surtout que de nombreux LBs seront indisponibles. Il faudra une fois de plus que Cameron Heyward fasse le gros travail au niveau de la ligne de scrimmage.

Le renouveau offensif des Colts fera face à un gros test contre la défense #1 de NFL. Mais les absences de cette dernière pourraient suffire aux Colts pour s’en sortir.

Pour les Steelers, la sonnette d’alarme est tirée, et une nouvelle défaite mettrait fortement en danger leur 1ère place en AFC North. Les Steelers comptent toujours largement sur Ben Roethlisberger pour les emmener au somment. Mais le jeu du QB est impacté par les blessures récentes et les années qui passent. Malgré cette perte de vitesse claire, le QB continue de faire ce qu’il peut pour aider son équipe (65%, 30 TDs, 10 INTs), et n’est lui-même pas aidé par ses receveurs (leaders de drops en NFL). Comme depuis de nombreuses années, son OL continue de le protéger parfaitement afin de le mettre dans les meilleures conditions. Si le pass-rush des Colts est irrégulier par moment, cela reste une grosse amélioration par rapport aux saisons passées, notamment grâce à un trio de joueurs ayant 7,5 sacks chacun (Justin Houston, Denico Autry, DeForest Buckner).

Si Big Ben semble avoir plus de mal cette saison, comme dit plus haut, c’est notamment à cause du jeu de ses receveurs. Pour preuve, son WR préféré est Diontae Johnson (753y, 6 TDs), mais il est aussi le leader en drops de NFL cette saison. Le rookie Chase Claypool continue son petit bout de chemin (8 TDs) mais n’a plus marqué depuis plus d’un mois. JuJu Smith-Schuster reste le plus talentueux du groupe, mais lui aussi a du mal à élever son niveau depuis quelques rencontres (30y par match en moyenne, 2 fumbles dont 1 perdu). Eric Ebron complète ce quatuor et est lui aussi capable du pire comme du meilleur. Il faudra donc que les Steelers fassent bien attention puisque la défense des Colts est largement sous-cotée malgré les excellentes prestations de Kenny Moore et Xavier Rhodes (6 INTs à deux).

Big Ben pourrait avoir du renfort en attaque avec le retour de James Conner. Si le RB est loin d’être un top RB en NFL (663y, 5 TDs), il reste malgré le meilleur des Steelers, et peut aussi s’avérer dangereux dans les airs. Mais le front-7 des Colts est très bon, grâce notamment à Buckner et à l’excellent Darius Leonard, LB complet parmi les meilleurs de NFL à son poste.

Vu la défense des Colts et la forme actuelle des Steelers, ces derniers ont du souci à se faire s’ils veulent repartir avec la victoire.

Si l’on s’en réfère aux dernières prestations de ces deux équipes, on voit mal comment les Colts pourraient perdre. Pourtant, les Steelers ne sont pas à prendre de haut et leur défense d’exception peut changer le cours du match à tout moment. Une victoire des Colts les rapprocherait des playoffs, et offrirait possiblement une revanche en janvier pour les Steelers.

 

Atlanta Falcons (4-10) @ Kansas City Chiefs (13-1)

 

Date et Heure Française	Dimanche 27 Décembre, 19:00
Lieu	Arrowhead Stadium
Titre	Pour deux semaines de repos
Prévision Météo	Ciel dégagé

 

Une victoire en Week 16 et les Chiefs sont assurés de finir en tête de l’AFC ; il ne faudra pas donc pas sous-estimer les Falcons et faire le travail.

La défense des Chiefs est loin d’être infranchissable : par exemple, c’est la pire en redzone avec 76.9% de TDs. Bon OK, elle n’autorise que 40 voyages adverses (2e), donc ça équilibre ; ironiquement c’est pareil à Atlanta avec 58 voyages (4e) mais 51.0% de TDs (30e). Matt Ryan sera encore sans Houlio ni jeu au sol, ce qui est dommage vu les soucis en face (123.5 yards par match – 21e + 4.6 yards par course – 26e).

La perte de Clyde Edwards-Helaire ne fait pas plaisir… mais contre cette défense, vous pensez que ça fait vraiment une différence ? À moins qu’Atlanta trouve le moyen de jouer comme la 1e MT face aux Bucs pendant 60 minutes dans le froid du Missouri, Le’Veon Bell devrait pouvoir compenser et Patrick Mahomes arroser pour mener les drives à terme. Rappel : Mahomes = QB Rating de 110.6 (2e), couverture des Falcons = un QB Rating adverse de 103.2 (28e).

Avantage aux locaux, surtout si cela monte rapidement dans les points… même s’il est vrai qu’ils ont montré « une petite baisse régime » ces derniers temps.

 

Denver Broncos (5-9) @ Los Angeles Chargers (5-9)

 

Date et Heure Française	Dimanche 27 Décembre, 19:00
Lieu	SoFi Stadium
Titre	La fin est proche
Prévision Météo	Stade couvert
Match aller	Week 8 : Denver 31-30

 

Broncos et Chargers ne jouent plus rien d’autre que la position à la draft.

Les visiteurs vont essayer de se réveiller plus vite qu’au match aller (ils l’avaient emporté à la dernière seconde) ; c’est surtout Drew Lock qui devra éviter les pertes de balle (8 INTs – 24e) car le jeu au sol devrait encore pouvoir progresser (118.8 yards par match – 13e + 4.4 yards par course – 14e).

Les Bolts continuent leurs matchs débridés et sortent d’une victoire à Vegas ; ils voudront faire un match complet cette fois-ci, et le retour d’Austin Ekeler devrait être une vraie bénédiction contre une défense au sol à la rue (134.6 yards par match – 28e + 4.8 yards par course – 30e), ce qui ouvrira les airs pour Justin Herbert.

Avantage à l’équipe qui est à domicile, sinon Denver réalisera un 2e sweep de suite.

 

Cleveland Browns (10-4) @ New York Jets (1-13)

 

Date et Heure Française	Dimanche 27 Décembre, 19:00
Lieu	MetLife Stadium
Titre	Comment se compliquer la tâche
Prévision Météo	Ciel dégagé, < 0°C

 

Tout semblait marcher pour Cleveland (victoire, défaites en série de Pittsburgh même s’il faudrait que cela continue pour que la division soit accessible), et voilà que le COVID a décidé de balayer quasiment tout le groupe de receveurs à l’orée du match contre les Jets.

C’est parti, on ouvre la chaudière, on met les bûches de Maximum Chubbage, et on démarre la loco du Modhex… bon OK, la défense des Jets résiste au sol (112.9 yards par match – 14e + 4.0 yards par course – 8e), mais le train a la puissance nécessaire pour courir outre, et Quinnen Williams ne sera pas là en face. Ce sera toujours une meilleure option que passer étant donné que la majorité des WR (Wagons Receivers) ont explosé au dernier arrêt et que Marcus Maye rôde en face.

La victoire de la semaine dernière a tenu à la capacité de Sam Darnold d’éviter la pression, et il risque d’avoir à faire la même chose contre Myles Garrett et ses partenaires (94 pressions – 18e dont 27 sacks – 8e). Il y a des choses à faire contre la défense des visiteurs (357.7 yards par match – 17e), surtout avec des receveurs qui ne sont pas sans talent et même si le retour de Denzel Ward fait du bien.

Cleveland a toutes les cartes pour jouer en janvier, mais il faudra jouer celle du sérieux avant tout et ne pas laisser d’espoir aux Jets.

 

New York Giants (5-9) @ Baltimore Ravens (9-5)

 

Date et Heure Française	Dimanche 27 Décembre, 19:00
Lieu	M&T Bank Stadium
Titre	Avec un oeil sur le tableau des scores
Prévision Météo	Ciel dégagé, 0-5°C

 

Giants et Ravens ont besoin d’aide pour aller en playoffs ; une défaite ne serait pas forcément éliminatrice sauf si ça gagne devant (Washington, Cleveland, Indianapolis, Miami), donc pour ne pas tenter le diable, autant gagner.

Daniel Jones revient aux affaires, ce qui est à la fois un bon signe (l’attaque est plus dynamique quand il est là, sans oublier sa capacité à courir) et un mauvais signe (les pertes de balle). S’il est vrai qu’il contribue largement aux stats du jeu au sol (113.5 yards par match – 16e + 4.4 yards par course – 12e), n’oublions pas que Wayne Gallman et Alfred Morris y participent aussi, et les Ravens devront se méfier du trio (109.9 yards par match – 10e + 4.4 yards par course – 17e). C’est plus compliqué à la passe et cela devrait rester le cas contre un combo pass-rush (131 pressions – 3e dont 27 sacks – 8e) – couverture (un QB Rating adverse de 90.9 – 9e) qui fait le travail et qui est rempli de talent. Et, bien sûr, vous savez… attention aux fumbles que les locaux adorent récupérer (12 fumbles – 2e).

Voilà le duel du match qui va valoir son pesant de bûche glacée : l’attaque terrestre de Baltimore (172.7 yards par match – top NFL + 5.2 yards par course – top NFL) contre la défense au sol des G-men (101.8 yards par match – 6e + 3.9 yards par course – 6e). Lamar Jackson devra se méfier de cette couverture qui vient de resigner Logan Ryan, mais il aura moins à s’en faire si le bulldozer corbac se met en route et écrase tout sur son passage, Leonard Williams, Dalvin Tomlinson et Blake Martinez y compris… sauf que c’est plus facile à dire qu’à faire. Il est probablement plus facile de faire le tour que de passer au milieu, ce qui devrait être largement utilisé dans un playcall rempli de feintes et de read option.

Baltimore est logiquement favori, mais Big Blue ne va pas venir faire de la figuration ; on reste néanmoins sceptique sur la production de l’attaque des visiteurs contre cette défense.

 

Cincinnati Bengals (3-10-1) @ Houston Texans (4-10)

 

Date et Heure Française	Dimanche 27 Décembre, 19:00
Lieu	NRG Stadium
Titre	En roue libre
Prévision Météo	Stade couvert

 

Bengals et Texans ont hâte de passer à 2021, mais pas forcément pour les mêmes raisons.

Incroyable victoire des Bengals sur les Steelers, et face à une défense des Texans aux abois, il est possible de doubler la mise : Gio Bernard est sorti de sa boîte et se retrouve contre une défense au sol qui peine (150.5 yards par match – 31e + 5.0 yards par course – pire marque) alors que Ryan Finley pourrait prendre ses aises face à une couverture en difficulté (un QB Rating adverse de 108.9 – pire marque)… encore qu’il faudra que la ligne soit solide contre J.J. Watt & Cie (154 pressions – 31e dont 36 sacks – 31e).

Si les Texans n’arrivent pas à avancer au sol contre ce front-7 là qui lâche 128.4 yards par match (26e) + 4.6 yards par course (25e), cela en deviendrait désespérant. Le pass-rush des visiteurs est toujours à la peine (76 pressions – 29e dont 13 sacks – 28e) mais Tytus Howard est parti sur IR, donc Deshaun Watson peut encore se retrouver à courir pour sauver sa vie… d’où l’aide au sol susmentionnée.

La présence de Watson fait que l’attaque de Houston est supérieure à celle d’en face, mais AIDEZ-LE ROGNTUDJU.

 

Chicago Bears (7-7) @ Jacksonville Jaguars (1-13)

 

Date et Heure Française	Dimanche 27 Décembre, 19:00
Lieu	TIAA Bank Field
Titre	Chicago contrôle son Destin
Prévision Météo	Ciel dégagé

 

La défaite d’Arizona hier place les Bears en contrôle de leur destinée pour les playoffs, et cela commence par prendre le #7 face à des Jags qui ont reçu un cadeau sympathique avant l’heure.

L’attaque des Bears se serait-elle réveillée juste à temps ? Le miracle Vikings n’aura pas lieu, ce qui veut dire que seul Chicago peut encore chambouler la liste des équipes de playoffs en NFC, et l’offensive de l’Illinois tourne à plein régime depuis trois matchs. Certes certains diront que les défenses en face n’étaient pas géniales, mais celle des Jags non plus avec 418.2 yards par match (pire marque) ou 63 big plays (pire marque) ; autant en profiter : David Montgomery a la place pour dépasser 100 yards face à 146.5 yards par match – 30e + 4.6 yards par course – 23e et le Biscuit a de quoi scorer contre une couverture qui lâche 31 TDs (pire marque).

Jacksonville n’en peut plus d’attendre la saison prochaine, surtout en venant de récupérer le #1 de la draft. La défense des Bears reste un peu sur courant alternatif, mais James Robinson n’est pas sûr de jouer, et si c’est le cas alors Khalil Mack et ses partenaires peuvent foncer droit sur Mike Glennon. Toutes les stats majeures auxquelles vous pouvez penser sont en faveur des visiteurs.

Chicago est largement favori, mais attention à ne pas retomber dans les travers ; il serait dommage de laisser passer une telle opportunité.

 

Carolina Panthers (4-10) @ Washington Football Team (6-8)

 

Date et Heure Française	Dimanche 27 Décembre, 22:05
Lieu	FedEx Field
Titre	Match capital(e)
Prévision Météo	Ciel dégagé, 0-5°C

 

L’Équipe de Football est toujours en tête de la NFC East et peut même gagner le titre avec une victoire et une défaite des Giants ; les Panthers veulent terminer le mieux possible face à leur ancien Head Coach.

Après avoir démarré 3-2, les Panthers sont 1-8 et le match de la semaine dernière à Green Bay prouve bien poourquoi : des limitations des deux côtés du ballon qui font que l’équipe n’arrive pas à jouer un match complet malgré un talent indéniable. L’absence de R&R CMC pèse, et ce n’est pas contre Washington que cela va aller mieux : la défense de la capitale est redoutable et il faudra se battre pour chaque yard, que ce soit Teddy Bridgewater, Mike Davis ou le trio Anderson – Moore – Samuel.

La défense est en place, l’attaque a encore besoin de travail pour Ron Rivera ; et elle est plutôt mal partie dans ce match car si elle devrait avoir Antonio Gibson, on ne sait pas si elle va récupérer Alex Smith et Terry McLaurin a de grandes chances de ne pas jouer. Cela pourrait donc être compliqué pour les locaux. Si jamais le réveil du pass-rush des Cats se poursuit contre une protection poreuse (133 pressions – 29e dont 32 sacks – 29e), le match pourrait être long pour le QB, quel qu’il soit.

Vous pouvez parier sur la défense des Joueurs de Football, pour le reste… c’est aléatoire.

 

Los Angeles Rams (9-5) @ Seattle Seahawks (10-4)

 

Date et Heure Française	Dimanche 27 Décembre, 22:25
Lieu	Lumen Field
Titre	Côte d’alerte
Prévision Météo	Couvert
Match aller	Week 10 : LA Rams 23-16

 

Les Rams vont être revanchards après cet oeuf posé contre les Jets, et ils auront besoin de la motivation pour 1) assurer une place en playoffs et 2) reprendre la division à Seattle ; une défaite et les Hawks sont sûrs de finir champions de NFC West… en attendant mieux.

L’attaque de L.A. semble sur courant alternatif, et Jared Goff n’aime pas trop quand le jeu au sol n’avance pas et qu’on lui met la pression. La mauvaise nouvelle, c’est que la première partie risque de se reproduire : les Hawks sont très solides contre la course (94.6 yards par match – 3e + 3.9 yards par course – 7e), ce qui veut dire qu’il pourrait être difficile pour les visiteurs d’avancer balle en main.

La deuxième partie pourrait également survenir car Seattle a largement amélioré le pass-rush (122 pressions – 6e dont 25 sacks – 11e) ; même s’il est vrai que cela demande que tout le monde s’y mette, notamment Jamal Adams… mais Goff le sait déjà. La couverture reste attaquable (293.0 yards par match – pire marque), mais c’est seulement si la pression n’arrive pas à destination et ne force pas quelques erreurs (13 INTs – 7e).

C’est surtout la défense des Rams qui avait gagné le match aller, et elle devra probablement en remettre une couche : le mot d’ordre est, encore une fois, d’annihiler le jeu au sol (94.1 yards par match – 2e + 3.8 yards par course – 3e), de terroriser Russell Wilson (121 pressions – 7e dont 32 sacks – 3e) et, accessoirement, que Jalen Ramsey éteigne DK Metcalf.

Le deuxième point peut toujours arriver – la ligne offensive des locaux n’est pas magiquement devenue invincible – et le troisième n’est pas impossible non plus même si Metcalf voudra prendre sa revanche. Le premier, par contre, pourrait ne pas se reproduire : le front-7 des Rams reste redoutable, mais Seattle n’avait ni Chris Carson ni Carson Hyde ; cette fois les deux compères sont de retour et ils comptent bien faire leur part du travail, avancer balle en main, manger l’horloge et simplifier la vie de Wilson.

Les deux équipes ont besoin de courir : les Rams car cela offre plus de stabilité à leur attaque, les Hawks pour empêcher Aaron Donald de manger Wilson à la petite cuillère. La question est de savoir qui y arrivera le mieux.

 

Philadelphia Eagles (4-9-1) @ Dallas Cowboys (5-9)

 

Date et Heure Française	Dimanche 27 Décembre, 22:25
Lieu	AT&T Stadium
Titre	Peut-être pour du beurre
Prévision Météo	Stade couvert
Match aller	Week 8 : Philadelphia 23-9

 

En fonction des résultats de Washington et des Giants, les deux équipes se battront peut-être pour rien, mise à part une bonne vieille rivalité de NFC East.

À défaut de ramener l’euphorie, Jalen Hurts a ramené du peps dans l’attaque de Philly et elle compte bien en faire voir de toutes les couleurs à une défense de Dallas toujours sur le reculoir ; cela risque d’être particulièrement dangereux pour les locaux au sol (161.8 yards par match – pire marque + 5.0 yards par course – 31e) avec Hurts, Miles Sanders et Boston Scott. Le retour de Dallas Goedert ne peut aussi que faire du bien pour scorer par les airs, un autre secteur où les Boys souffrent (31 TDs – pire marque)… mais attention à ne pas réveiller le pass-rush avec une ligne sur les rotules (174 pressions – pire marque dont 40 sacks – pire marque).

À l’aller, Dallas s’était retrouvé à démarrer Ben DiNucci ; cette fois c’est Andy Dalton qui est aux affaires. Bonne nouvelle : Tony Pollard peut remplacer Ezekiel Elliott si besoin. Nouvelle : les Eagles ne sont pas totalement hermétiques au sol (125.6 yards par match – 23e + 4.2 yards par course – 11e). Mauvaise nouvelle : si cela n’avance pas balle en main, le Ginger Ninja va se prendre un pass-rush de folie dans le yoroi (137 pressions – 2e dont 34 sacks – 2e). Il a les armes pour avancer par les airs, mais si la pression est trop forte, cela pourrait être compliqué.

Encore une fois les pertes de balle pourraient faire la différence, et les deux équipes en commettent trop : Philly 23 turnovers (28e), Dallas 24 turnovers (30e).

 

Tennessee Titans (10-4) @ Green Bay Packers (11-3)

 

Date et Heure Française	Lundi 28 Décembre, 02:20
Lieu	Lambeau Field
Titre	Test grandeur nature avant les playoffs
Prévision Météo	Neige, < 0°C

 

À l’heure du début du match, les résultats d’Indy et de Seattle pourraient faire passer la rencontre de « choc entre deux équipes à 10+ victoires » à « gros carton avec enjeux de même » : si Indy perd, Tennessee peut assurer le titre de division avec une victoire ; si Seattle perd, Green Bay peut assurer le seed #1 avec une victoire.

Tennessee a récupéré la couronne de l’attaque la plus productive avec 31.1 points (top NFL), 55 TDs (top NFL) et 399.4 yards par match (2e), mais c’est vraiment dans un mouchoir de poche avec Kansas City et… Green Bay (en fait, en terme de points totaux marqués, Tennessee est devant KC pour un point qui est devant GB pour un point aussi !). La puissance offensive des Titans provient d’un équilibre parfait au niveau du playcall (non, vraiment, c’est du 50-50) : le meilleur coureur de la ligue Derrick Henry pilonne les défenses adverses au sol – et il a les moyens de le faire contre celle des Packers (110.1 yards par match – 11e + 4.5 yards par course – 21e) – permettant à Ryan Tannehill d’utiliser la play-action pour viser le Cyborg A.J. Jones, le résurgent Corey Davis ou le précieux TE Jonnu Smith.

Si vous rajoutez en plus une capacité à protéger le cuir (9 turnovers – top NFL), il peut paraître surprenant que les Titans ne possèdent pas plus la balle (27:40 de possession – 30e) car ils ont l’attaque pour cela ; ils convertissent à un haut rythme (44.7% de 3e tentatives – 8e). La défense des locaux est assez étrange : on a l’impression qu’elle craque de partout, mais en fait elle tient la route dans les stats majeures comme 24.2 points (14e), 337.7 yards par match (8e), ou 39.0% de 3e tentatives (10e). Elle risque de concentrer un maximum de forces pour stopper Henry avec Kenny Clark, le surprenant Krys Barnes et Adrian Amos comme leaders, surtout quand on voit le temps sibérien qui se prépare… mais il va falloir que les arrières derrière Jaire Alexander élèvent leur niveau sinon, avec un pass-rush inconstant (95 pressions – 17e dont 21 sacks – 16e), Tannehill pourrait quand même avancer par les airs.

De base, pour tout le pataquès qu’on fait (à juste titre) avec Henry vs. la défense au sol des Packers, imaginez l’attaque des Packers vs. la défense des Titans. Mike Vrabel doit s’arracher les cheveux de voir que son escouade « favorite » lâche 25.8 points (21e), 390.5 yards par match (27e), 52.6% de 3e tentatives (pire marque) ou 70.9% de TDs en redzone (30e) à l’orée d’affronter une offensive aussi potente que la sienne, et mortelle dans la zone de vérité (78.4% de TDs en redzone – top NFL). Cependant, il y a un souci pour les locaux : c’est notamment prévalent par les airs où Aaron Rodgers est toujours le meilleur QB de la ligue, ses armes sont toutes à disposition excepté Jamaal Williams, et même si la ligne offensive a inexplicablement plié contre Carolina, il reste à voir si elle aura le même trou d’air face à un pass-rush bien trop discret (70 pressions – 31e dont 12 sacks – 30e)… le souci bien sûr, c’est encore une fois le temps prévu pour le match : est-ce que l’attaque aérienne pourra survivre aux éléments ?

Si c’est le cas, la couverture des visiteurs rattrape comme elle peut en volant des ballons (13 INTs – 7e) mais elle se retrouve face à celui qui en donne le moins (4 INTs – top NFL) donc l’équation va être aussi difficile à résoudre de leur côté ; cette année, les Packers sont 10-0 dans les matchs à 0 turnover, ce qui explique qu’ils égalent Tennessee sur ce point (9 turnovers – top NFL). Il va falloir marquer Davante Adams de près mais ne pas oublier Allen Lazard ou Robert Tonyan, le TE surprise de la saison qui en est déjà à 10 TDs (!). Et avec tout cela, Rashaan Evans et ses partenaires devront aussi s’occuper d’Aaron Jones qui est moins destructeur que Henry mais qui peut aisément atteindre 100+ yards lui aussi ; Green Bay oublie parfois un peu d’utiliser le jeu au sol si besoin, et même si l’opposition est sympathique (114.5 yards par match – 15e + 4.3 yards par course – 12e) il y a moyen d’avancer et de continuer à dominer l’horloge (33:08 de possession – top NFL).

Encore une fois, on ne peut pas sous-estimer la neige (et probablement le vent) pour ce match qui risque d’être une vraie bataille de possession : le déséquilibre actuel dans les moyennes de TOP est trop défavorable à Tennessee… mais Henry est l’atout #1 dans ces conditions. Les Titans voudront ralentir le rythme du match et laisser Rodgers sur la touche le plus possible tout en étant ultra-physique en défense, le style qui plaît le moins aux Packers ; la question est de savoir si cette défense des visiteurs peut se réveiller.