RIP : Paul Hornung

En deux ans, huit anciens Packers de Vince Lombardi ont rejoint le Maître ; et le dernier en date était probablement son préféré.

On apprend la disparition du Hall Of Famer Paul Hornung à l’âge de 84 ans.

La légende du Golden Boy comme il était surnommé (pour la blondeur de ses cheveux) est véritablement née à Notre-Dame. Multi-athlète talentueux au lycée, grand et au charme ravageur, il s’est spécialisé dans le football (même s’il a également joué une saison de basket) dans la prestigieuse Université : lanceur, coureur, receveur, défenseur, kicker, punter, retourneur, il n’y a pas grand-chose qu’il ne savait pas faire sur un gridiron. Dans une faculté aussi prestigieuse que Notre-Dame et avec ses qualités sur et en dehors du terrain, sa popularité ne pouvait faire que grandir à toute vitesse.

Il est drafté #1 en 1957 par une équipe de Green Bay à la dérive, et même Hornung ne peut rien faire (comme les futurs Hall Of Famers déjà présents) pour changer cela. L’arrivée de Lombardi va tout changer : il le place comme coureur titulaire à gauche avec Jim Taylor à ses côtés ; c’est la naissance d’un duo qui va piétiner la ligue pendant la décennie 1960 avec le fameux Packer Sweep. Mais Hornung est bien plus que cela car sa capacité de passeur permet de jouer avec la possibilité d’une halfback pass et de semer la confusion dans la défense.

Machine à scorer, il atteint son apogée personnelle entre 1959 et 1961 : MVP en 1961, 2 fois Pro-Bowler, 2 fois All-Pro et 3 fois leader en points dont le record de 176 points en 1960 (LaDainian Tomlinson le battra en 2006) avec notamment 13 TDs au sol (leader NFL) ; il faut noter que Hornung a scoré 176 points en 12 matchs, il a fallu 14 à LT pour le dépasser.

Il aide Green Bay à remporter les titres de 1961 (tout en étant en service militaire !) et 1962 mais son côté « flambeur » hors du terrain lui coûte cher en 1963 : il s’accoquine avec des gens peu recommandables et parie sur des matchs NFL, ce qui lui vaut une suspension jusqu’à nouvel ordre de la part du commissioner Pete Rozelle – le joueur des Lions Alex Karras est également pris par la patrouille. Hornung se repent rapidement, et finalement Rozelle lève la sanction après un an.

Hornung revient pour conquérir les titres de 1965 et 1966, même si un problème nerveux au cou l’empêche de participer à ce dernier et au tout premier Super Bowl. Mis sur la liste d’expansion suite à la création des Saints, il est sélectionné et fait ses valises pour New Orleans mais il doit prendre sa retraite suite à sa blessure au cou.

Il prend alors divers postes d’analyste avant d’être intronisé au Hall Of Fame en 1986. Dans une époque où les joueurs polyvalents étaient la norme, bien loin de celle d’aujourd’hui, son excellence lui a pourtant permis de se tenir au-dessus de la mêlée, ses boucles blondes reconnaissables entre mille.