Gameday : Matchs du Dimanche Week 11
Sommaire
Detroit Lions @ Carolina Panthers
Philadelphia Eagles @ Cleveland Browns
New England Patriots @ Houston Texans
Tennessee Titans @ Baltimore Ravens
Pittsburgh Steelers @ Jacksonville Jaguars
Cincinnati Bengals @ Washington Football Team
Atlanta Falcons @ New Orleans Saints
New York Jets @ Los Angeles Chargers
Miami Dolphins @ Denver Broncos
Green Bay Packers @ Indianapolis Colts
Dallas Cowboys @ Minnesota Vikings
Kansas City Chiefs @ Las Vegas Raiders
Detroit Lions (4-5) @ Carolina Panthers (3-7)
| Date et Heure Française | Dimanche 22 Novembre, 19:00 |
| Lieu | Bank Of America Stadium |
| Titre | Dégriffés |
| Prévision Météo | Couvert |
Malgré de bons moments et la capacité de ne rien lâcher, les matous de NFC se heurtent à leurs limitations et vont devoir cravacher pour poster un bilan respectable.
Les Lions n’ont pas gagné en Caroline au XXIe siècle en quatre tentatives et se verraient bien casser la série. Mais ils vont devoir le faire avec une attaque amoindrie : Kenny Golladay, Danny Amendola et D’Andre Swift ne seront pas du voyage. En face, on peine à mettre la pression (58 pressions dont 11 sacks), à attraper les passes (5 INTs – 25e), à stopper la course (4.8 yards par course – 28e) et à faire sortir l’attaque du terrain sur 3e tentative (55.2% – pire marque). Cependant, Detroit est loin de briller offensivement dans ces compartiments, et Swift avait pris la main sur le jeu au sol ; il devra laisser la place pour ce match. Matthew Stafford n’aura pas deux cibles pour faire mal à la couverture.
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Les Cats aussi sont touchés : Teddy Bridgewater ne devrait pas jouer suite à sa blessure au genou contre les Bucs, et le maudit Christian McCaffrey devrait également rater le match ; Will Grier et P.J. Walker se battent pour la place de QB alors que Mike Davis devrait reprendre son rôle de « supersub » (675y, 4TDs) contre une défense des Lions qui a ses bons moments mais qui finit toujours par retomber dans ses travers, surtout au sol (141.6 yards par match + 4.7 yards par course). La vraie question est de savoir si les Panthers pourront avancer par les airs : ils ont de bons receveurs et la couverture est largement attaquable, mais le QB titulaire pourra-t-il assurer avec une ligne qui pourrait être sans son Left Tackle Russell Okung ?
L’incertitude au poste place logiquement les locaux derrière sur le papier.
Philadelphia Eagles (3-5-1) @ Cleveland Browns (6-3)
| Date et Heure Française | Dimanche 22 Novembre, 19:00 |
| Lieu | FirstEnergy Stadium |
| Titre | Selon la division où vous êtes… |
| Prévision Météo | Pluie, 0-5°C |
Philly est en tête de la NFC East, Cleveland est 3e de NFC North ; on ne le croirait pas vu les bilans.
Histoire de rester dans la même veine que la match précédent, les Eagles n’ont pas perdu contre les Browns au XXIe siècle – série de cinq victoires consécutives (dernière défaite en 1994) et quatre victoires consécutives à Cleveland (dernière défaite en 1988). Ce ne sera pas facile de continuer contre une défense des Browns qui a brillé récemment et qui continue d’être forte contre la course (104.9 yards par match + 4.0 yards par course) mais dont certaines stats générales sont un peu faibles comme sur 3e tentative (48.6% – 29e). Au niveau aérien, Carson Wentz connaît une saison difficile et il doit faire avec un pass-rush souvent dans sa face (123 pressions dont 35 sacks) ; bonne nouvelle pour lui, Myles Garrett est indisponible pour cause de COVID mais il devra se méfier de Denzel Ward.
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La défense de Philly, elle, donne des signes de fatigue : si elle reste redoutable dans le pass-rush avec les hurluberlus habituels de la ligne défensive, elle a de plus en plus de mal contre la course (133.0 yards par match + 4.4 yards par course) ; ce n’est pas une bonne idée quand vous vous apprêtez à affronter le duo Nick Chubb – Kareem Hunt. Si jamais les Browns peuvent avancer balle en main et manger le temps, alors Baker Mayfield aura moins de raisons de lancer le cuir, lui qui est bien protégé derrière sa ligne (45 pressions dont 12 sacks). À noter aussi la différence dans les turnover differentials : Cleveland est à +4, Philly à -7, donc si en plus les locaux peuvent voler une ou deux possessions…
Cleveland est favori du match vu les difficultés actuelles de Philly, mais c’est typiquement le genre de match où les Browns ne lâchent pas les Eagles quand ils le peuvent et finissent par perdre.
New England Patriots (4-5) @ Houston Texans (2-7)
| Date et Heure Française | Dimanche 22 Novembre, 19:00 |
| Lieu | NRG Stadium |
| Titre | The Patriot (Wrong) Way |
| Prévision Météo | Stade couvert |
New England ne va plus forcément dans le bon sens même si la victoire contre Baltimore fait du bien ; que dire de l’élève Houston cette saison.
Vous savez quelle est la force offensive des Patriots ? Courir (161.1 yards par match + 4.8 yards par course). Vous savez quelle est la faiblesse défensive des Texans ? La course (167.4 yards par match + 5.2 yards par course). Bon OK, ce n’est pas la seule – hello un QB Rating adverse de 109.0 (pire marque) – donc Cam Newton pourrait aussi se laisser aller à lancer le cuir, mais ne soyez pas surpris si cela est une répétition du match des Pats contre Baltimore. Les locaux vont devoir démontrer qu’ils peuvent stopper le trident Newton – Harris – Burkhead avant de songer à autre chose.
« J’ai mal à mon Watson » peut être un bon résumé de la saison d’un fan de Houston, et le QB se bat comme un beau diable pour survivre avec par exemple 266.6 yards par match (8e) ou un QB Rating de 106.7 (6e). Mais l’attaque terrestre ne va nulle part (87.9 yards par match + 3.9 yards par course) et New England a su contenir celle de Baltimore pour aller avec la couverture menée par le remuant J.C Jackson (11 PDs, 6 INTs – top NFL). Certes, on reste toujours un peu sceptique sur sa vraie qualité, mais les Texans ne sont pas un bon test pour cela. Stat amusante : l’attaque des Texans est celle qui joue le moins d’actions avec 58.8 par match, la défense des Patriots celle qui joue le moins d’actions avec 57.8 par match ; tirez-en vos propres conclusions.
Après Lamar Jackson, un autre QB qui a pris Cam comme modèle et qui va essayer de le faire tomber ; il est moins armé que le précédent.
Tennessee Titans (6-3) @ Baltimore Ravens (6-3)
| Date et Heure Française | Dimanche 22 Novembre, 19:00 |
| Lieu | M&T Bank Stadium |
| Titre | Effacer le Divisional Round |
| Prévision Météo | Couvert |
Baltimore reçoit son bourreau des playoffs 2019 : alors que les Ravens semblaient programmés pour accéder (au minimum) à la finale AFC, les Titans sont venus détruire leur rêve dans ce même stade ; l’heure de la revanche (ou de la confirmation) a sonné.
Et comment Tennessee avait-il opéré sa domination sur Baltimore ? Sur les épaules de Derrick Henry ; vous allez être surpris, il est toujours là et l’attaque terrestre des Titans aussi (148.7 yards par match + 4.8 yards par course). La question est de savoir si la défense contre la course des Ravens va pouvoir faire un meilleur match qu’en janvier, et c’est bien le souci : non seulement elle ne poste pas des stats mirobolantes (109.7 yards par match + 4.5 yards par course), surtout en ce qui concerne la moyenne de yards par course, mais elle a essayé de régler le problème en faisant venir Calais Campbell ; pas de chance, le joueur devrait être indisponible pour le match, et Brandon Williams avec lui. Vous avez vu le résultat de telles absences contre New England, et de fait il y a de quoi s’inquiéter pour une escouade qui, par ailleurs, mène la ligue avec 18.3 points, 25 voyages adverses en redzone ou 10 fumbles.
Ryan Tannehill a plus de poids dans l’attaque : là où il était une bonne surprise en 2019, il confirme en 2020 (20 TDs, 3 INTs) dans une attaque dont la qualité première est de protéger le cuir (4 turnovers – top NFL) ; ce sera intéressant de la voir contre des locaux qui arrachent le ballon par paquets de… 10 (10 fumbles – top NFL). Si Baltimore tente des blitz pour venir mettre la pression sur lui, il faudra s’assurer que Tannehill ne puisse pas les battre avec l’aide de ses différentes cibles dont A.J. Brown.
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Il y a tout de même une petite différence avec le match de playoffs : la défense des Titans était un vrai boa constrictor qui adorait étouffer ses proies lentement mais sûrement. Disons que quelques mois plus tard, le boa a un peu perdu de sa capacité de constriction vu 26.1 points (17e), 398.1 yards par match (25e) ou 53.2% de 3e tentatives (31e). Les deux pans souffrent, mais c’est bien le secteur terrestre qui devrait en profiter le plus car c’est celui qui avance le mieux pour Baltimore (quelle surprise) ; Lamar Jackson reste plus à l’aise quand il peut instiller le doute dans la défense adverse et utiliser la play-action pour en profiter, et c’est pour ça que l’équipe est dans le top-10 en possession (31:30 de possession – 9e).
Il faudra surveiller la perte de Nick Boyle qui était important en tant que bloqueur, mais Mark Andrews est complet et peut aussi jouer ce rôle tout en étant une des cibles préférées de Jackson. C’est le secteur qui fâche cette saison à Baltimore mais il a la possibilité de se réveiller face à un pass-rush toujours endormi (54 pressions dont 11 sacks) et une couverture en difficulté (277.4 yards par match – 28e). Mais même si la pression n’arrive pas, la ligne offensive chancelante devra faire attention à Jeffery Simmons ou Harold Landry.
Les absences sur les deux lignes de Baltimore seront-elles de trop ou les Ravens pourront-ils balayer ce mauvais souvenir ? Dans l’absolu, Tennessee a la meilleure attaque, Baltimore les meilleures défense & équipes spéciales, ce dernier point pouvant encore jouer de mauvais tour aux Titans d’ailleurs.
Pittsburgh Steelers (9-0) @ Jacksonville Jaguars (1-8)
| Date et Heure Française | Dimanche 22 Novembre, 19:00 |
| Lieu | TIAA Bank Field |
| Titre | Extrêmes |
| Prévision Météo | Quelques nuages |
Pittsburgh continue sur la voie de l’invincibilité avec un déplacement à Jacksonville qui a failli réussir un coup à Lambeau.
Big Ben va bien, merci pour lui, et il compte bien continuer à dézinguer les couvertures adverses : il pourrait en avoir besoin car le jeu au sol reste le point faible (101.8 yards par match + 3.8 yards par course) et c’est à peu près ce que la défense de Myles Jack fait de « mieux » (4.4 yards par course – 16e) ; mieux est entre guillemets parce qu’elle lâche quand même des yards (131.7 yards par match – 25e). Le problème survient si Jacksonville veut stopper la passe : le pass-rush reste bien trop insuffisant (50 pressions dont 9 sacks), Big Ben a une protection toujours aussi solide, et il a tout un tas de cibles disponibles prêtes à faire du grabuge.
Quelqu’un devrait prévenir Jake Luton : si a un quelconque point dans le match contre Green Bay il s’est dit que jouer face à une défense NFL n’était décidément pas facile, il risque de ne pas comprendre ce qui va lui arriver. Blague à part, le rookie fait aussi bien qu’il le peut vu les circonstances, mais il va avoir grandement besoin de l’aide de James Robinson, que ce soit pour porter le cuir ou attraper des ballons. Pas besoin de vous relister les stats de la défense de Pittsburgh, mais s’il est vrai qu’elle n’est pas imperméable aux gros gains (38 big plays – 23e), il faut la ligne pour ouvrir les brèches ou protéger le QB face à ce pass-rush ; celle de Luton risque de souffrir.
Une tâche quasi-insurmontable attend les Jags, mais ce qui est sûr c’est que sans jeu au sol c’est mission impossible.
Cincinnati Bengals (2-6-1) @ Washington Football Team (2-7)
| Date et Heure Française | Dimanche 22 Novembre, 19:00 |
| Lieu | FedEx Field |
| Titre | En attente de jours meilleurs |
| Prévision Météo | Couvert |
Bengals et Joueurs de Football cherchent un troisième succès dans une saison compliquée (même si l’une d’entre elles est encore en course pour le titre de division).
Joe Burrow continue son dur apprentissage de la NFL et, après la défense de Pittsburgh, c’est celle de Washington qui n’est peut-être pas aussi destructrice, mais qui peut aussi lui faire vivre un petit enfer avec un pass-rush actif (78 pressions dont 28 sacks) face à une ligne toujours en délicatesse (109 pressions dont 32 sacks) ; cela permet à la capitale de limiter les yards aériens (232.0 yards par match – 20e) que Geau Bureau aime produire à l’aide de ses différentes cibles. Il aurait besoin de l’aide de Joe Mixon mais le coureur sera encore indisponible.
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Alex Smith a failli réussir le miracle pour sa première titularisation mais il n’a pas eu lieu. Il va faire face à une couverture de Cincy qui est schizophrène : elle limite les complétions (62.5% de complétion – 7e) et vole le cuir (8 INTs – 9e) mais elle est majoritairement fautive dans les gros gains (47 big plays – 31e), lâchant terrain (265.1 yards par match – 26e) et points (21 TDs – 30e). Bref, malgré un groupe de cibles encore jeune, Smith a l’opportunité de progresser. Il aura, lui, son coureur préféré, Antonio Gibson, et comme la défense terrestre est aussi un problème à Cincy (133.1 yards par match + 5.0 yards par course), cela risque d’être un long match pour les visiteurs.
Dans le genre de la stat trompeuse de l’année, Cincy est à 32:23 de possession (2e) ; il pourrait être bien inférieur dans ce match si la défense de Washington fait le travail.
Atlanta Falcons (3-6) @ New Orleans Saints (7-2)
| Date et Heure Française | Dimanche 22 Novembre, 19:00 |
| Lieu | Mercedes-Benz Superdome |
| Titre | Taysom Time |
| Prévision Météo | Stade couvert |
Les Falcons ne seraient pas contre jouer un mauvais tour à des Saints qui ont un avantage sur la division avec le sweep des Bucs mais qui se retrouvent encore sans leur QB titulaire.
Commençons par le duel où les forces sont connues. Atlanta sort de sa bye week avec une attaque qui a toujours les mêmes caractéristiques : forte à la passe avec Matt Ryan et ses cibles (290.0 yards par match), faible à la course (106.8 yards par match + 3.7 yards par course). Vu que la défense de New Orleans est toujours aussi intransigeante au sol (76.8 yards par match + 3.3 yards par course), il ne faut pas espérer grand-chose balle en main pour les visiteurs, et Ryan devrait largement tester la couverture ; pour cela faut-il encore que la protection tienne face à un pass-rush où Trey Hendrickson brille quand Marcus Davenport n’est pas là (21.5 pressions dont 7.5 sacks – top 10 NFL). Ce sera d’autant plus dur de freiner les Falcons si Marshon Lattimore ne joue pas.
Et voilà le duel inconnu avec Taysom Hill en titulaire : le couteau suisse qui n’entre en QB que pour quelques snaps d’ordinaire va se retrouver derrière le Centre pour tout le match cette fois. On pourrait dire qu’il y a des démarrages plus compliqués que d’affronter la défense des Falcons, mais cette dernière a opéré son classique retournement de mi-saison et aide enfin son attaque. Surtout, elle a toujours été solide au sol (99.7 yards par match + 4.3 yards par course), et si elle peut contenir les courses de Hill ou d’Alvin Kamara (qui devrait jouer), cela peut lui permettre de se concentrer sur le pass-rush et la couverture.
Difficile de prévoir quoi que ce soit avec Hill en QB, mais encore heureux que les Saints ont récupéré Michael Thomas et Emmanuel Sanders de blessure.
New York Jets (0-9) @ Los Angeles Chargers (2-7)
| Date et Heure Française | Dimanche 22 Novembre, 22:05 |
| Lieu | SoFi Stadium |
| Titre | Quand est-ce qu’on arrive ? |
| Prévision Météo | Stade couvert |
Les dates de l’intersaison 2020-2021 sont tombées cette semaine ; les deux équipes aimeraient déjà y être.
La pause a-t-elle donné des idées à l’attaque des Jets, la pire de NFL ? On va le savoir dans ce match contre une défense des Bolts qui attend de savoir si elle va récupérer Joey Bosa histoire de mettre encore un peu plus de pression sur Joe Flacco. L’escouade a ses défauts – 4.7 yards par course (25e) ou un QB Rating adverse de 96.6 (19e) à cause notamment de 4 INTs (27e) – mais elle devrait avoir les moyens de freiner l’offensive de la Grosse Pomme Pleine de Vers.
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Le Justin Herbert nouveau est arrivé (on s’était à peine habitué à l’ancien !) et désormais le QB de 14 ans va devoir rebondir après le plus mauvais match de sa courte mais encourageante carrière ; qu’il se rassure, s’il attend avec impatience le retour d’Austin Ekeler, l’attaque terrestre n’est pas totalement aphone sans lui et Kalen Ballage sort d’un gros match malgré la défaite. C’est surtout que la défense générale contre la passe des Jets est une des pires avec un pass-rush trop faible (49 pressions dont 11 sacks) et une couverture exposée : 72.5% de complétion (pire marque), 281.8 yards par match (29e) ou un QB Rating adverse de 103.9 (29e).
Les Jets ont fait leur meilleur match contre New England avant la bye week, ils vont devoir le confirmer s’ils ne veulent pas finir avec une bulle ; les Bolts doivent donc se méfier.
Miami Dolphins (6-3) @ Denver Broncos (3-6)
| Date et Heure Française | Dimanche 22 Novembre, 22:05 |
| Lieu | Empower Field at Mile High |
| Titre | Fins Up, Cos Down |
| Prévision Météo | Ciel dégagé |
Miami continue sa série inattendue de cinq victoires de suite et se déplace à Denver où c’est un peu plus la soupe à la grimace.
Il y a bien un moment où la défense et les équipes spéciales de Miami ne vont pas être aussi décisives, et c’est à ce moment que Tua Tagovailoa devra en faire encore plus. Pour l’instant, son début de carrière est prometteur, et la défense de Denver n’est pas sans faille à commencer par une défense contre la course trop légère (128.8 yards par match + 4.4 yards par course) ; il n’est donc pas impossible que le jeu au sol des Fins puisse enfin faire sa part du boulot (98.7 yards par match + 3.6 yards par course) avec le surprenant Salvon Ahmed, ce qui soulagera Tua. Miami va devoir s’améliorer en 3e tentative (38.4% – 28e) car les Broncons sont bons (38.0% – 6e).
La vraie surprise de 2020 à Miami, c’est le comportement de la défense qui a trouvé son rythme, et elle va chercher à copier le modèle utilisé par les Raiders pour confondre Drew Lock une nouvelle fois. Il n’y a pas de mystère : il faut déjà arrêter les coureurs – ce que Miami a encore un peu de mal à faire, puis mettre la pression sur le jeune lanceur. Emmanuel Ogbah (21 pressions dont 8 sacks) a été une sacrée addition (il avait montré des flashs à Cleveland sans jamais vraiment durer) et quand vous avez la solidité des Ex-Pats derrière plus Xavien Howard et Bobby McCain, Lock ne devrait pas avoir la partie facile s’il doit majoritairement passer. Regardez juste les turnovers pour vous en rendre compte : l’attaque de Denver en est à 21 turnovers (pire marque), la défense de Miami à 15 turnovers (4e).
Un déplacement à Denver n’est jamais facile et la défense des locaux pourrait imposer sa volonté, mais il faut que l’attaque arrête de rendre les possessions.
Green Bay Packers (7-2) @ Indianapolis Colts (6-3)
| Date et Heure Française | Dimanche 22 Novembre, 22:25 |
| Lieu | Lucas Oil Stadium |
| Titre | Leader NFC en danger |
| Prévision Météo | Stade couvert |
Green Bay joue un peu trop avec le feu ces derniers temps et pourrait se brûler face à Indy qui a bien rebondi après sa défaite contre Baltimore.
Si on en croit le match contre Tampa Bay, l’attaque des Packers n’a plus forcément la puissance de feu pour lutter contre une très bonne défense… ce qui ne veut pas dire qu’elle ne peut pas se réveiller d’un seul coup (rappelons quand même qu’elle est loin de celle de 2019). Le duel qui semble le plus évident est celui entre Aaron Rodgers qui mène la ligue avec un QB Rating de 116.4 et une couverture qui en fait de même avec un QB Rating adverse de 78.9, mais il sera forcément assujetti à la réussite de l’attaque terrestre : avec Aaron Jones et Jamaal Williams les Packers sont bien armés, mais que dire du front-7 en face avec un Darius Leonard sur ressort et une défense intransigeante (91.8 yards par match + 3.5 yards par course) ; il faudra néanmoins monitorer la ligne sans Denico Autry.
Les Colts ont une escouade rapide et agressive, ce qui tend à rendre les manipulations offensives (screens, jet sweeps, etc) inefficaces, ce qui pourrait pousser un gameplan plus traditionnel à Green Bay. Le pass-rush d’Indy reste un peu en retrait (67 pressions dont 21 sacks) face à une protection qui est solide (40 pressions dont 11 sacks), mais un DeForest Buckner peut imposer sa force et créer quelque chose pour les autres ; la réussite du jeu aérien de part et d’autre sera aussi dépendant de la capacité de la couverture à stopper Davante Adams (qui devrait retrouver un visage connu en Xavier Rhodes) et surtout à se méfier d’Allen Lazard s’il est disponible – demandez aux Saints ce qu’il se passe quand vous le laissez en 1vs1.
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Non seulement Green Bay a un petit blocage contre Indy (2 défaites consécutives – dernière en 2008 – et 4 défaites consécutives à Indy – dernière victoire en 1982 !), mais parlez aux fans du dernier match de Philip Rivers contre les Packers quand il était encore un Charger : un florilège de passes courtes/intermédiaires tel une mort infligée par un millier de coupures de papier. Il n’a rien perdu des possibilités pour le faire : une capacité éclair à dégainer et il a cette fois un Murtopelle en protection (37 pressions dont 9 sacks) face à un pass-rush de Green Bay qui tire encore la langue (58 pressions dont 20 sacks). Son arrivée a également boosté la capacité d’Indy à allumer la mèche à la passe ce qui donne une attaque mieux placée dans la ligue niveau explosivité avec 35 big plays (14e) – même si évidemment ce n’est pas celle d’en face avec 42 big plays (4e).
Et cela devrait être le noeud du combat aérien avec une défense des Packers qui n’est pas si mal avec 335.9 yards par match (9e), 29 big plays (4e) ou 39.7% de 3e tentatives (15e). Si Jaire Alexander et Kevin King peuvent revenir (le premier surtout), alors Rivers devrait passer en mode dink & dunk pour générer des tentatives abordables, manger l’horloge et tenir Rodgers sur le banc ; ce sera d’autant plus aisé que le Philip s’est calmé sur les INTs et que les visiteurs peinent toujours à les produire. Ah, et bien sûr, n’oublions pas que si les Colts ont toujours du mal à trouver une vraie assise au sol (105.8 yards par match + 3.8 yards par course), les visiteurs ont un vrai souci dans le secteur (110.8 yards par match + 4.6 yards par course).
Rivers a déjà martyrisé Mike Pettine l’année dernière avec les Bolts et il pourrait recommencer avec son sympathique groupe de cibles (même si ses performances sont parfois fluctuantes). Matt LaFleur a un gameplan compliqué à préparer contre une défense rapide qui limite toute possibilité de jouer sur la largeur… et les Packers n’ont plus le corps de receveurs des années passées pour rester trop « classique ». Les deux équipes peuvent imploser si elles sont un peu lâchées au score donc les premières possessions pourraient être cruciales et tout turnover sera crucial. L’avantage va Indy d’une courte tête dans un match où les TEs pourraient avoir la part belle.
Dallas Cowboys (2-7) @ Minnesota Vikings (4-5)
| Date et Heure Française | Dimanche 22 Novembre, 22:25 |
| Lieu | U.S. Bank Stadium |
| Titre | The Everson Griffen Bowl |
| Prévision Météo | Stade couvert |
Les Vikes ont entamé une folle remontée avec trois succès de suite et veulent continuer en recevant des Cowboys qui sortent de bye week après une série de quatre défaites.
La série de Minnesota est basée non seulement sur une attaque qui perd moins le ballon, mais surtout sur la résurgence de la défense ; pourtant elle n’a pas été aidée par les blessures. Cela ne veut pas dire qu’elle est devenue totalement impénétrable, mais le souci se situe plutôt de l’autre côté : la ligne offensive de Dallas n’a plus la même force, Ezekiel Elliott se bat comme un beau diable mais il porte toujours la menace d’un fumble, et bien entendu le poste de QB est un manège à lui tout seul. Andy Dalton va revenir aux affaires et il y a possibilité d’exploiter la couverture vu la pléthore de cibles à sa disposition, surtout que le pass-rush des Vikes reste problématique et que les INTs sont là mais viennent de tout le monde sauf des Cornerbacks (Harrison Smith – S – et Eric Wilson – LB – en ont 3 chacun).
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L’ex-Viking devrait être doublement motivé : Everson Griffen sort de bye week et il rencontre son ancienne équipe. Mais cela va être tout sauf une partie de plaisir face à une attaque qui appuie où cela fait mal à Dallas : la course. Dalvin Cook mène toujours la ligue avec 954 yards et 12 TDs (1143 yards et 13 TDs en cumulé) et son lieutenant Alexander Mattison est là au cas où ; les Cowboys sont une passoire au sol (157.0 yards par match + 5.0 yards par course). Dallas n’a aucune chance dans ce match à moins de se réveiller dans le front-7… et évidemment de ne pas mordre dans la play-action qui permettra à Kirk Cousins de trouver toutes ses cibles à commencer par le fantastique rookie Justin Jefferson.
Disciplines mentale et technique sont les maîtres mots (et maux) de Dallas avec un turnover differential de -13 (pire marque) et 6.6 pénalités pour 55.2 yards. Minnesota a les armes pour manger le chrono et repartir avec la victoire.
Kansas City Chiefs (8-1) @ Las Vegas Raiders (6-3)
| Auteur | K.C. |
| Date et Heure Française | Lundi 23 Novembre, 02:20 |
| Lieu | Allegiant Stadium |
| Titre | Odeur de revanche |
| Prévision Météo | Stade couvert |
| Match aller | Week 5 : Las Vegas 40-32 |
Ce SNF nous offre une rivalité entre équipes d’AFC West. Mais plus qu’une simple rivalité, il s’agira surtout du second match de la saison entre ces deux équipes, les Las Vegas Raiders ayant infligé aux Kansas City Chiefs leur seule défaite de la saison. Les Chiefs parviendront-ils à se venger ? Ou peut-on s’attendre à un bis repetita ? Quoiqu’il en soit, la rencontre devrait être ouverte.
Alors oui, Mahomes est un extra-terrestre. Mais il ne faut pas oublier qu’il dispose de cibles d’exception : le meilleur TE receveur de NFL avec Travis Kelce (769y, 6 TDs), un des meilleurs WRs avec Tyreek Hill (650y, 9 TDs), ou encore un jeune prodige dont la vitesse fait peur avec Mecole Hardman (3 TDs). Autant dire qu’avec un corps de receveurs pareil, on n’a pas le droit d’échouer. Heureusement pour les Raiders, ils ont montré qu’ils pouvaient être capables de bonnes choses en défense, et le retour de COVID de plusieurs titulaires pourrait aider cela, notamment celui de Johnathan Abram.
Lorsque l’on voit l’attaque des Chiefs, on a de quoi s’inquiéter. Heureusement pour les Raiders, ils savent comment jouer ces Chiefs.
Sans faire trop de bruit, les Raiders réalisent une belle saison et peuvent commencer à entrevoir les Playoffs, surtout s’ils parviennent à réitérer leur exploit. Lui aussi ne fait pas de bruit cette saison, et pourtant, il fait bien partie des meilleurs à son poste : Derek Carr réalise en effet une saison quasi parfaite, et prouve une fois de plus qu’il peut définitivement être un franchise QB. Aussi précis sur lancers courts que longs, le QB réalise sûrement sa meilleure saison jusqu’à présent (69%, 16 TDs, 2 INTs). Sûr de lui, et ne laissant que peu de turnovers, le QB peut compter sur une bonne OL pour le mettre en confiance à chaque match. Les Chiefs devront donc faire une bien meilleur travail pour mettre la pression, et le duo Chris Jones – Frank Clark (9.5 sacks à deux) sera le principal danger.
Alors certes, Carr ne dispose pas de cibles aussi exceptionnelles que Mahomes mais il est loin d’être à plaindre, notamment grâce lui aussi à un des meilleurs TEs receveurs de NFL en la personne de Darren Waller (431y, 4 TDs). Cible largement favorite du QB (quasiment 2 fois de réceptions que le 2nd receveur), le TE est un vrai poison pour les défenses. Il est accompagné de Nelson Agholor qui vit une véritable résurrection (5 TDs) du côté du Nevada. Avec Hunter Renfrow et Henry Ruggs pour apporter des options complètement différentes, les Raiders ont de quoi faire. Cependant, les Chiefs ont une belle défense aérienne et le duo Tyrann Mathieu – Bashaud Breeland est rarement pris à défaut (6 passes défendues et 3 INTs à eux deux).
Au sol, les Raiders peuvent se vanter d’avoir un des meilleurs RBs de NFL avec Josh Jacobs (700y, 8 TDs). Surtout que si l’OL est bonne pour protéger le QB, elle éprouve beaucoup de difficultés à ouvrir des brèches à son RB qui doit alors faire parler le talent (plus grand nombre de plaquages cassés de NFL). Le front-7 des Chiefs aura du pain sur la planche et va devoir élever son niveau s’il ne veut pas voir le RB leur courir dessus ; Damien Wilson pourrait être une des solutions pour y arriver.
Les Raiders ont une jolie attaque qui peut faire mal à tout moment. Avec un peu plus de régularité, cela pourrait être excellent, surtout que la défense des Chiefs alterne trop souvent le bon et le moins bon.
Si ce SNF tient toutes ses promesses, nous devrions alors assister à une rencontre offensive mais serrée comme lors du match aller. Les Raiders voudront infliger leur 2e défaite à leur rival, tandis que les Chiefs auront à coeur de prendre leur revanche dans l’antre des Raiders. Les défenses devraient subir, mais c’est bien celle qui provoquera le plus de turnovers qui devrait offrir la victoire à son équipe.