Snippets : Matchs du Wild Card Round

Snippets

Les snippets reviennent cette saison. Vous retrouverez tous les matchs de la semaine qui seront ajoutés au fur et à mesure des résultats, donc n’hésitez pas à revenir consulter l’article.

Légende :

  • c = courses, r = réceptions, t = touches (courses+réceptions), y = yards.
  • kr = retours de kick, pr = retours de punt.
  • fbl = fumble perdu.
  • tck = plaquage, TFL = plaquage à perte.
  • sk = sack, QBH = QB Hit, prs = pressions (sacks + QB Hits).
  • FF = fumble forcé, FR = fumble recouvré, PD = passe défendue.

NB : Les snippets se basent sur les données d’ESPN (c).

 

Sommaire

 

Buffalo Bills @ Houston Texans
Tennessee Titans @ New England Patriots
Minnesota Vikings @ New Orleans Saints
Seattle Seahawks @ Philadelphia Eagles

 

Buffalo Bills 19 @ 22 Houston Texans

 

Équipes QT1 QT2 QT3 QT4 OT Final
Buffalo Bills 7 6 3 3 0 19
HOUSTON TEXANS 0 0 8 11 3 22

QT Tps Éq. Type Action Score
1 11:41 BUF TD Josh Allen, 16y catch (PAT) 7-0
2 10:47 BUF FG Stephen Hauschka, 40y 10-0
2 0:04 BUF FG Stephen Hauschka, 40y 13-0
3 6:02 BUF FG Stephen Hauschka, 38y 16-0
3 1:33 HOU TD Deshaun Watson, 20y run (2pt) 16-8
4 10:55 HOU FG Ka’imi Fairbairn, 41y 16-11
4 4:37 HOU TD Carlos Hyde, 5y catch (2pt) 16-19
4 0:05 BUF FG Stephen Hauschka, 47y 19-19
OT 3:20 HOU FG Ka’imi Fairbairn, 28y 19-22

Une bataille d’attrition comme prévue, mais pas forcément dans son déroulement premier : les Bills ont pris une large avance grâce à une défense étouffante et une attaque opportuniste, mais cette dernière n’a pas suffisamment terminé les drives dans l’endzone. Cela a permis aux Texans de mener un comeback, mais sans réussir à tuer le match sur une 4e tentative ratée qui a laissé la porte ouverte à Buffalo. Une fin de match rocambolesque avec un Punter qui spike (!) a forcé la prolongation dans laquelle, comme prévu, c’est l’un des deux QBs qui a fait la différence… et c’était celui attendu.

Pendant 2 QTs et demi, c’est Josh Allen (24/46, 264y + 10t/108y/1TD + 1fbl) qui a eu le beau rôle, avançant grâce à ses jambes, scorant sur un trick play, et en général n’ayant pas du tout l’air d’être un jeune QB dans son premier match de playoffs ; le playcall a beaucoup aidé avec des passes rapides, des feintes et des rollouts pour l’éloigner du pass-rush et lui simplifier la vie… mais il est vrai qu’il l’a aussi plusieurs fois échappé belle avec des INTs (voire picks-6) laissés tomber. Le rookie Devin Singletary (19t/134y) a fait un excellent match, que ce soit au sol ou en réception, et a été un grand soutien derrière une ligne offensive qui a dominé la ligne de scrimmage ; il a notamment profité de Texans qui avaient encore oublié comment plaquer. Pendant ce temps, la défense mettait une pression de folie (7 sacks + 12 QB Hits) et fermait tous les portillons grâce aux gros matchs de Jerry Hughes (4tcks + 3TFLs + 3sks + 4QBHs), Tremaine Edmunds (12tcks + 1TFL + 1sk + 2QBHs + 1FR) et Matt Milano (12tcks + 1TFL) ; tout ça pendant que Tre’Davious White éteignait un certain #10.

Mais trop de drives ont terminé en FGs, et c’est justement sur le dernier que quelque chose a changé : les playmakers de Houston se sont totalement réveillés. Alors qu’il a démarré la rencontre sur un nombre de snaps limités, J.J. Watt (1tck + 1TFL + 1sk + 2QBHs) a joué plus de 60+% de la rencontre et a causé le bazar, sackant notamment Allen pour forcer le FG portant la marque à 16-0. C’est alors que Deshaun Watson (20/25, 247y, 1TD + 14c/55y/1TD) et DeAndre Hopkins (6r/90y + 1fbl) ont décidé de s’énerver de concert : le Quarterback a porté l’équipe en courant et en trouvant son receveur préféré de manière répétée, ce dernier parvenant enfin à se défaire de White grâce notamment à des parcours intérieurs. Alors que la pression sur Watson est devenue moindre, celle sur Allen a pris de l’ampleur (3 sacks + 11 QB Hits) avec Watt, Whitney Mercilus (4tcks + 1sk + 3QBHs + 1FF) ou Jacob Martin (1tck + 1TFL + 1sk + 2QBHs + 1FR).

On est alors entré dans la fin du match où les deux QBs ont fait les montagnes russes : Watson a raté la 4e tentative qui aurait mis fin au match, puis Allen a été à la fois héros et zéro du dernier drive avec deux sacks qui auraient pu éliminer les Bills bien plus tôt. Finalement, en prolongation, c’est Watson qui a réussi l’action décisive : encore un tour de magie improbable où il échappe aux griffes de DEUX sackeurs pour trouver Taiwan Jones ; ce qui met en place le FG de la victoire. Ce n’est pas une surprise si le match a été serré, s’il est allé en prolongation, et si c’est Watson qui est le QB ayant réussi l’action du match ; les Bills ont été trop courts par manque de playmakers offensifs et parce qu’Allen a essayé d’en faire trop… mais ce n’est pas nouveau.

Houston retourne à Kansas City en Divisional Round ; là où les Texans l’avaient emporté 31-24 en saison régulière.

 

Tennessee Titans 20 @ 13 New England Patriots

 

Équipes QT1 QT2 QT3 QT4 Final
TENNESSEE TITANS 7 7 0 6 20
New England Patriots 3 10 0 0 13

QT Tps Éq. Type Action Score
1 12:37 NE FG Nick Folk, 36y 0-3
1 5:39 TEN TD Anthony Firkser, 12y catch (PAT) 7-3
2 14:57 NE TD Julian Edelman, 5y run (PAT) 7-10
2 2:16 NE FG Nick Folk, 21y 7-13
2 0:35 TEN TD Derrick Henry, 1y run (PAT) 14-13
4 0:09 TEN TD Logan Ryan, 9y INT return (no 2pt) 20-13

Les Titans (#6) l’ont emporté à New England (#3) en totalisant seulement 71 yards à la passe : le plus faible total à la passe d’une équipe victorieuse en playoffs depuis Baltimore… qui était #6… et qui a totalisé 34 yards à la passe… dans une victoire à New England… qui était #3. C’était d’ailleurs le dernier match en date de Wild Card pour les Patriots, comme quoi l’Histoire bégaye parfois.

Le tournant du match s’est déroulé à la fin de 1e MT, englobant l’avant-dernier drive des Patriots et le dernier drive des Titans. Méthodiques, les Pats ont avancé et se sont retrouvés à un yard de l’endzone, menaçant de créer un écart au score (17-7) ; mais ils se sont fait renvoyer à leurs chères études par une défense de chacals menée par Rashaan Evans (10tcks + 3TFLs) : 3 stops consécutifs plus tard, les locaux ont dû se contenter d’un FG pour mener 13-7. Juste derrière, les visiteurs ont monté leur drive sur les larges épaules d’une énorme ligne offensive et du monstrueux Derrick Henry (35t/204y/1TD) pour scorer le TD de la victoire. En 2e MT, aucun point n’a été marqué jusqu’au pick-6 « anecdotique » de l’ex-Pat Logan Ryan (qui en avait déjà raté un tout cuit juste avant) ; comme un point d’exclamation à la performance défensive de l’équipe de Mike Vrabel menée par Evans et un Kenny Vaccaro (4tcks + 2TFLs + 1PD) décisif contre James White (6t/76y + 1fbl).

Si on additionne la stat en début de snippet, la performance de Henry et cette INT complètement aberrante qui a failli tout mettre par terre (sans oublier deux fumbles commis mais aucun perdu), on pourrait penser que les Titans l’ont emporté malgré Ryan Tannehill (8/15, 72y, 1TD, 1INT). De manière générale, l’attaque des visiteurs a commis presque trop de boulettes, surtout en 2e MT (ballons perdus, fébrilité, pénalités), mais le #17 a aussi eu sa part dans la performance du jeu au sol grâce à ses modifications de tactiques sur la ligne de scrimmage. De plus, il a quand même réussi une ou deux passes cruciales, comme celles à l’inattendu Anthony Firkser (2r/23y/1TD) : la première pour marquer, et la deuxième pour faire tourner l’horloge vers la fin. Il a été forcé de jouer à l’économie car New England s’est souvent aligné avec les deux Safeties en profondeur pour enlever la play-action ; raison pour laquelle on n’a vu ni Corey Davis ni A.J. Brown.

En face, on a définitivement oublié jusqu’à la notion d’une attaque explosive : Tom Brady (20/37, 209y, 1INT) a plusieurs fois utilisé le screen game pour faire mal à la défense des visiteurs, ce qui a plutôt bien marché. Mais le stop décisif des Titans décrit ci-dessus est symptomatique de la différence d’efficacité en redzone entre Tennessee (2/2) et New England (1/3) : à part quelques fulgurances ici ou là, Brady n’a jamais vraiment trouvé les solutions. Même Julian Edelman (5t/42y/1TD) a fini par faillir au pire moment avec son drop habituel qui est arrivé au pire moment (dans le 4e QT). Quand le Maître Punter Brett Kern a calé les Pats contre leur endzone pour le drive de la dernière chance, on avait du mal à croire qu’ils pourraient remonter le terrain en si peu de temps avec si peu de big plays ; la sentence est tombé immédiatement avec le pick-6 de Ryan. Alors que le futur des champions en titre (pour encore quelques semaines) est un peu nébuleux, Brady est pourtant le moindre de leurs soucis offensifs ; comme le jeu aérien, le jeu au sol a vu quelques fulgurances (22c/98y/1TD), mais pas suffisamment de constance.

En Divisional Round, Tennessee s’en va amener sa mentalité de crevard ultime chez la meilleure équipe de la saison, Baltimore.

 

Minnesota Vikings 26 @ 20 New Orleans Saints

 

Équipes QT1 QT2 QT3 QT4 OT Final
MINNESOTA VIKINGS 3 10 7 0 6 26
New Orleans Saints 3 7 0 10 0 20

QT Tps Éq. Type Action Score
1 9:52 NO FG Wil Lutz, 29y 0-3
1 4:05 MIN FG Dan Bailey, 43y 3-3
2 9:18 NO TD Alvin Kamara, 4y run (PAT) 3-10
2 2:54 MIN FG Dan Bailey, 21y 6-10
2 0:23 MIN TD Dalvin Cook, 5y run (PAT) 13-10
3 3:23 MIN TD Dalvin Cook, 1y run (PAT) 20-10
4 10:31 NO TD Taysom Hill, 20y catch (PAT) 20-17
4 0:02 NO FG Wil Lutz, 49y 20-20
OT 10:40 MIN TD Kyle Rudolph, 4y catch (no 2pt) 26-20

Les playoffs sont toujours le pire moment pour que les bonnes séries prennent fin, comme celles d’un Kicker sûr qui a réussi 18 FGs d’affilée ou celles d’un QB qui n’a pas commis un seul fumble de la saison ou une INT depuis un paquet de temps. Les Saints ont connu les trois pendant le match, et chacun a été important : l’INT a été transformée en TD par Minnesota pour prendre l’avantage, le FG raté a empêché d’égaliser avant la mi-temps, et le fumble a empêché de peut-être prendre l’avantage à la fin du match. Si aucune n’a été rédhibitoire puisque les Saints ont quand même réussi à forcer la prolongation, la vraie surprise est la mauvaise série qui a pris fin… à Minnesota, celle d’un certain QB qui a enfin été clutch sous les projecteurs.

Honneur à lui, même si son match n’a pas été facile : Kirk Cousins (19/31, 242y, 1TD) n’a pas été flamboyant pendant la majorité du match, mais il n’a pas fait d’erreurs… ce qui est un peu l’inverse de sa carrière. Il a eu du mal à se connecter avec ses cibles au début, et cela s’est vu par le manque de ciblages vers Stefon Diggs (2r/19y), le match zero-to-hero d’Adam Thielen (7r/129y + 1fbl), et le fait que Kyle Rudolph (4r/31y/1TD) a surtout été le scoreur du TD final.

La défense des Saints a plutôt fait son travail, provoquant un fumble de Thielen sur la première possession, mais elle aura fini par être usée en couverture, lâchant deux ou trois big plays cruciaux dont le dernier de Thielen en prolongation ; de plus elle n’a pas été assez solide en 3e tentative (10/18). Au sol, les Vikes ont eu du succès en général (40c/136y/2TD), mais parfois l’équipe s’est perdue dans le périphérique au lieu de taper droit devant ; Dalvin Cook (31t/130y/2TD) a fait un bon match, mais en face Demario Davis (7tcks + 1TFL + 1QBH + 2PDs) a été partout.

Chez les Saints, Drew Brees (26/33, 208y, 1TD, 1INT + 1fbl) a connu le vrai match en dents de scie : il a été mis sous pression (3 sacks + 7 QB Hits) ; Everson Griffen (3tcks + 1TFL + 1.5sk + 3QBHs) a été déplacé sur tout le front de la défense, causant de gros problèmes surtout à l’intérieur, alors que Danielle Hunter (5tcks + 1.5sk + 3QBHs + 1FF + 1PD) a fait son grabuge habituel. Brees a lancé cette INT totalement absurde pour lui en double couverture (Anthony Harris continue sa saison énorme), et il a fumblé dans le terrain de Minnesota en 4e QT.

Cependant, il a quand même trouvé plus de rythme en 2e MT, ce qui a permis de forcer la prolongation ; mais il peut remercier Taysom Hill (1/1, 50y + 4c/50y + 2r/25y/1TD) qui a encore été l’homme-à-tout-faire, auteur de l’action la plus explosive des locaux : une passe de 50 yards pour l’excellent retourneur Deonte Harris qui a ensuite permis aux Saints d’enfin aller dans l’endzone. Le jeu au sol a été relativement éteint (17c/97y/1TD), la preuve d’une défense des Vikes qui était venue pour jouer et pour gagner. Elle a fait suffisamment pour que l’attaque le fasse à sa place.

En récompense, Cousins et les Vikes ont un voyage à San Francisco en Divisional Round.

 

Seattle Seahawks 17 @ 9 Philadelphia Eagles

 

Équipes QT1 QT2 QT3 QT4 Final
SEATTLE SEAHAWKS 3 7 7 0 17
Philadelphia Eagles 0 3 6 0 9

QT Tps Éq. Type Action Score
1 1:29 SEA FG Jason Myers, 49y 3-0
2 2:53 PHI FG Jake Elliott, 46y 3-3
2 1:06 SEA TD Marshawn Lynch, 5y run (PAT) 10-3
3 10:36 PHI FG Jake Elliott, 26y 10-6
3 8:46 SEA TD DK Metcalf, 53y catch (PAT) 17-6
3 2:49 PHI FG Jake Elliott, 38y 17-9

Headshot, le zombie est mort. Mais boudiou qu’il a été dur à tuer, et ceci malgré quelques trous en plus dans la viande ; le principal étant la sortie sur blessure du maudit QB titulaire des Eagles remplacé par un Papy de 40 ans qui est devenu le dernier senior victime du mouvement de jeunisme en NFL : les QBs de 40+ ans, on n’en veut plus !

L’ironie veut que le score final soit le même que celui du match de saison régulière, mais le contenu n’a pas été exactement le même : lors de la rencontre de Week 12, Russell Wilson (18/30, 325y, 1TD + 9c/45y) avait été matraqué par le pass-rush de Philly ; cette fois, il s’en est sorti avec sa maestria habituelle, se déplaçant, sortant de la poche et délivrant des passes en mouvement pour faire progresser l’attaque. Il en a eu largement besoin car non seulement sa protection a souffert, mais le jeu au sol n’est allé nulle part (26c/64y/1TD) ; il faut dire que tenter de passer en force au milieu quand il y a le mur Fletcher Cox (6tcks + 2TFLs + 1QBH + 1FF), ce n’est vraiment pas une bonne idée. Donc Wilson a dû prendre les choses en main, et il s’est appuyé sur trois choses : le phénoménal rookie DK Metcalf (7r/160y/1TD) qui a établi le record de yards sur un match pour un receveur rookie en playoffs, Tyler Lockett (4r/62y)… et la couverture de Philly qui est retombée dans ses travers.

Cela n’a pas été pour autant le feu d’artifice car on ne tue pas le zombie si facilement, mais cela a été suffisant car ledit zombie, comme dit en introduction, a subi d’autres dégâts finalement trop importants pour être surpassés. Si Carson Wentz (1/4, 3y) n’avait pas trouvé beaucoup de solutions au début du match, il n’a pas eu le temps non plus, sorti dès la fin du 3e drive suite à un choc à la tête ; une énième malédiction sur le #11 qui ne jouera toujours pas un match complet en playoffs. Il a été remplacé par Josh McCown (18/24, 174y + 5c/23y) qui a été héroïque et a tout donné – voire plus ; il a maintes fois tenté d’échapper à la pression gigantesque (7 sacks + 9 QB Hits) menée par Quinton Jefferson (2tcks + 2TFLs + 2sks + 2QBHs).

Il y est parfois parvenu, trouvant notamment Dallas Goedert (7r/73y), mais ce sont surtout les coureurs qui ont fait avancer les locaux : Miles Sanders (17t/77y) et Boston Scott (9t/48y) ont tenté d’apporter leur soutien dans une équipe décimée. Les pénalités de Seattle ont également aidé (11 pénalités pour 114 yards). Tout cela a été suffisant pour être à portée de tir plusieurs fois, jusqu’au dernier drive… mais la défense de Seattle a alors décidé de fermer la boutique, et le résultat le prouve : l’attaque de Philly a trop souvent calé sur 3e tentative (3/11), sur 4e tentative (0/2) et en redzone (0/3).

Ce n’était pas beau, mais les Hawks ont dézingué le zombie, et désormais ils doivent aller à Lambeau pour affronter Green Bay.