Gameday : Matchs du Samedi Week 16

Gameday 2015

 

Houston Texans (9-5) @ Tampa Bay Buccaneers (7-7)

 

Date et Heure Française Samedi 21 Décembre, 19:00
Lieu Raymond James Stadium
Titre Ne pas gâcher
Prévision Météo Nuageux

 

Les Texans ont pris un avantage important mais pas définitif dans la division la semaine dernière ; il s’agit désormais de ne pas le gâcher dans ce déplacement toujours un peu périlleux chez les Bucs.

Preuve en est : Houston est solide en attaque au sol avec 4.8 yards par course et 130.9 yards par match, Tampa Bay l’est encore plus en défense avec 3.4 yards par course et 73.3 yards par match ; Carlos Hyde est incertain pour la rencontre, un point à surveiller car sans lui, même avec Duke Johnson, l’attaque terrestre pourrait perdre en efficacité et déséquilibrer l’offensive texane. Certes, Deshaun Watson peut improviser, et il faudra que Devin White et Shaq Barrett (entre autres) soient attentifs pour non seulement le contenir dans la poche, mais surtout (pour le deuxième) venir lui mettre la pression.

Barrett a permis de rebooster le pass-rush (132 pressions dont 36 sacks), ce qui pourrait être utile contre cette ligne-là, quand vous lâchez déjà 56 big plays (20e), 276.8 yards par match (30e), 29 TDs (27e) et que vous vous apprêtez à affronter Dédédé, Kenny Stills, et surtout Will Fuller qui devrait être aligné ; on sait à quel point l’attaque n’est pas la même avec lui sur le terrain.

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C’est également vrai de l’autre côté : on sait que les Texans sont susceptibles aux big plays par les airs, mais ils devraient pouvoir respirer avec Mike Evans ET Chris Godwin indisponibles (peut-être jusqu’à la fin de la saison pour le deuxième). Cela devrait faire souffler un peu Gareon Conley et leurs amis, même s’il faudra toujours se méfier de O.J. Howard ou Cameron Brate ; de fait, il ne faudra pas sous-estimer la capacité de Jameis Winston de faire des gros matchs (deux consécutifs à 400+ yards), et venir le presser via le surprenant rookie Charles Omenihu.

L’absence de Benardrick McKinney au milieu sera moins préjudiciable que contre d’autres équipes vu la difficulté des Bucs à avancer au sol, mais il faudra quand même surveiller le duo Peyton Barber – Ronald Jones pour voir s’il peut en profiter et installer un équilibre dans l’attaque des locaux. Quoi qu’il en soit, il faudra absolument que Houston améliore deux stats défensives pour l’emporter : le taux de 3e tentative (48%) et le taux de TDs en redzone (68.2%), les deux pires de la ligue.

Les deux attaques étant au-dessus des deux défenses, on peut s’attendre à une pluie de points. Les Texans sont plus équilibrés que les Bucs qui ont perdu deux armes à la réception, et ils jouent pour quelque chose alors que les Bucs non ; il est logique de les placer favoris, mais il faudra interdire les big plays.

 

Buffalo Bills (10-4) @ New England Patriots (11-3)

 

Date et Heure Française Samedi 21 Décembre, 22:30
Lieu Gillette Stadium
Titre Dare to dream
Prévision Météo Couvert, 0-5°C
Match aller Week 4 : New England 16-10

 

Si les Bills veulent éteindre les critiques de la facilité de leur calendrier menant à leur première saison à 10+ victoires depuis 1999, c’est le moment : ils ont prouvé contre Pittsburgh pouvoir gagner un match très défensif, et c’est ce qu’ils devraient avoir encore une fois contre des Patriots leaders, mais vulnérables.

Le match aller avait d’ailleurs été de cet acabit, puisque la différence avait été faite par un TD sur équipes spéciales. Buffalo sait donc qu’il faudrait être parfait au moins sur deux points (attaque et équipes spéciales) pour ne pas redonner des possession faciles et/ou des TDs directs à New England ; les Pats mènent la ligue avec 36 ballons volés et 7 TDs non-offensifs. Comme toujours à Buffalo, c’est le jeu au sol qui doit avancer via la triplette habituelle Singletary – Gore – Allen, mais attention car la défense des Pats s’est rebiffée ces derniers temps, et Kyle Van Noy avait fait un match dantesque en Week 4.

Et même si les visiteurs peuvent courir (ce qui avait été le cas à l’aller), ils n’avaient pas pu se dépêtrer de la couverture, ce qui est le vrai problème pour eux : Josh Allen avait été bien pressé et n’avait pas trouvé les solutions assez régulièrement. La couverture des locaux ne lâche toujours rien avec Stephon Gilmore à sa tête, menant la ligue avec 56% de complétion, 10 TDs ou un QB Rating de 57.4 autorisés, donc il faudra probablement que les deux autres escouades de Buffalo s’occupent de marquer des points.

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Ce n’est pas forcément le bon match pour que l’attaque des Patriots se réveille, surtout si elle a eu du mal contre celle des Bengals. Le mot d’ordre devrait être encore une fois de serrer les dents, de ne pas redonner de possessions faciles et de profiter de la moindre opportunité ; ce qu’elle sait faire d’ordinaire. Il est difficile de voir Sony Michel poursuivre son réveil, et ce même si les Bills autorisent 4.3 yards par course ; si on regarde les stats globales c’est 101.4 yards par match (10e) et 11 TDs (12e), donc Tremaine Edmunds et ses partenaires devraient faire le travail.

Cela laisse Tom Brady et une protection sympathique mais sans plus contre un pass-rush des Bills dont on ne parle pas beaucoup mais qui fait un sacré bruit (131 pressions dont 42 sacks) avec le duo assez improbable Jordan Phillips – Shaq Lawson ; le DT Phillips est 2e DT NFL en sacks (9.5), il est top team en pressions (23.5) et en sacks, et vous n’entendez pas un mot sur lui parce qu’il joue à Buffalo (la preuve, il n’est pas au Pro Bowl). Si en plus Julian Edelman n’est pas disponible (ou s’il est diminué), face à Tre’Davious White et ses amis de la couverture top-5 dans la ligue, cela ne sera pas plus facile pour Brady que pour Allen.

Il est sûr que si une des attaques parvient à se réveiller, on imagine plus celle de New England (par habitude), mais à moins de l’implosion générale d’une des deux équipes, ce match devrait encore être une grosse bataille défensive.

 

Los Angeles Rams (8-6) @ San Francisco 49ers (11-3)

 

Date et Heure Française Dimanche 22 Décembre, 02:15
Lieu Levi’s Stadium
Titre Avoir ou ne pas avoir son destin en main
Prévision Météo Couvert
Match aller Week 6 : San Francisco 20-7

 

49ers et Rams ont perdu en Week 15, mais leurs fortunes sont différentes : les premiers sont déjà assurés d’aller en playoffs et ont leur destin en main pour terminer en tête de la NFC West, alors que les seconds doivent l’emporter et espérer un écroulement général des Vikings pour jouer en janvier.

Et pour ne rien arranger, une attaque sur courant alternatif qui vient de se faire ratiboiser par la défense sympathique mais sans plus de Dallas va se prendre le mur de celle des californiens (ceux en rouge et or). Elle a intérêt à se retrouver dans les bonnes dispositions car on sait que San Francisco n’est pas à l’aise dans la défense au sol (4.6 yards par course) ; si Todd Gurley arrive en forme, alors les visiteurs ont la possibilité de monopoliser le ballon.

Ce sera en tout cas préférable à la solution alternative qui n’avait déjà pas marché à l’aller : laisser un Jared Goff inconstant face à une couverture qui récupère Richard Sherman + K’Waun Williams et qui n’autorise que 154.4 yards par match (top NFL). Tout cela sans oublier la ligne défensive remplie de choix de premier tour face à une ligne offensive qui continue de souffler le chaud et le froid et qui va se retrouver contre une unité redoutable qui peut prendre le match à son compte.

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Bien qu’assurés des playoffs, les 49ers ne peuvent plus se permettre de faux-pas, mais ils doivent parvenir à diversifier un peu leur attaque. On a vu contre les Falcons que quand le jeu au sol reste relativement contenu, le jeu aérien peut se reposer trop souvent sur George Kittle ; c’est exactement le genre de période dans l’année où Emmanuel Sanders doit prendre le leadership aux côtés des très prometteurs mais inconstants Deebo Samuel et Kendrick Bourne. Jimmy Garoppolo a largement ce qu’il faut pour faire mal à la passe (il l’a déjà fait), mais il faut toujours faire attention à l’effet tunnel. La couverture des Rams a ses failles mais il faut s’en méfier avec l’acquisition de Jalen Ramsey ; la menace #1 sera encore et toujours Aaron Donald dans le pass-rush.

Pour limiter cela, il faudra vaincre une bonne défense au sol des Rams (4.0 yards par course) : Raheem Mostert a pris les commandes récemment, mais Tevin Coleman et Matt Breida peuvent toujours décider de s’énerver ; c’est ce qui rend cette attaque terrestre assez imprévisible, mais rarement totalement éteinte. Ce sera un sacré duel contre Cory Littleton & Co.

Les Rams ne peuvent que se donner un peu d’espoir pendant deux jours puis devenir fans de Green Bay, mais il faut déjà commencer par battre les 49ers chez eux, ce qui est déjà arrivé deux fois. Pour cela, il faut que l’attaque sorte définitivement de sa torpeur et surtout ne perde pas la balle (23 turnovers – 22e), alors que San Francisco adore la voler (26 – 5e).