Gameday : Matchs du Dimanche Week 11

Gameday 2015

 

Sommaire

 

Atlanta Falcons @ Carolina Panthers
Dallas Cowboys @ Detroit Lions
Jacksonville Jaguars @ Indianapolis Colts
Buffalo Bills @ Miami Dolphins
Houston Texans @ Baltimore Ravens
Denver Broncos @ Minnesota Vikings
New York Jets @ Washington Redskins
New Orleans Saints @ Tampa Bay Buccaneers
Arizona Cardinals @ San Francisco 49ers
Cincinnati Bengals @ Oakland Raiders
New England Patriots @ Philadelphia Eagles
Chicago Bears @ Los Angeles Rams

 

Atlanta Falcons (2-7) @ Carolina Panthers (5-4)

 

Date et Heure Française Dimanche 17 Novembre, 19:00
Lieu Bank Of America Stadium
Titre Atlanta pour continuer à jouer les trublions
Prévision Météo Nuageux

 

Les Falcons sortent d’un réveil général contre les Saints et d’une victoire qui fait du bien au moral ; les Panthers vont devoir se méfier d’eux s’ils veulent continuer à croire aux playoffs.

Un des points focaux de ce match va se trouver dans l’attaque au sol d’Atlanta : elle n’aura pas Devonta Freeman, mais Dan Quinn a prouvé contre New Orleans qu’il avait confiance en Brian Hill ; il n’a aucune raison de changer d’avis face à une défense des Cats dégriffée dans ce secteur de jeu (5.2 yards par course et 17 TDs encaissés – pire marque NFL). Cela devrait permettre de rééquilibrer le playcall le plus orienté vers la passe de la ligue (68.7%) : Matt Ryan n’a rien contre porter l’attaque sur ses épaules (il a montré en être capable), mais il a perdu le leader NFL de réceptions chez les TEs, Austin Hooper. Même s’il a toujours Houlio et Calvin Ridley, cela ne lui fera pas de mal de ne pas être surexposé à un des meilleurs pass-rushs de la NFL (100 pressions dont 36 sacks – top NFL).

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Kyle Allen continue de progresser et a fait un sacré match contre Green Bay, mais il a commis deux erreurs cruciales qui ont coûté très cher. Quelle défense d’Atlanta va-t-il voir ? Il y a intérêt pour les visiteurs que ce soit celle qui s’est montrée contre New Orleans, parce qu’il y a Christian McCaffrey en face et on sait que les ballons vont passer par lui ; Deion Jones va devoir mobiliser les troupes pour stopper à tout prix le #22. Ensuite, Grady Jarrett et ses partenaires devront garder Allen dans la poche et l’attraper à coup sûr pour ne pas lui laisser la possibilité d’esquiver et de trouver ses cibles, Greg Olsen en tête.

Les deux équipes devraient se baser sur le jeu au sol (ou le screen game le cas échéant) pour faciliter la vie de leurs QBs. Atlanta a les armes pour créer une autre « surprise », donc Carolina doit régler ce problème au sol pour ensuite mettre la pression sur Ryan.

 

Dallas Cowboys (5-4) @ Detroit Lions (3-5-1)

 

Date et Heure Française Dimanche 17 Novembre, 19:00
Lieu Ford Field
Titre Avec un oeil à Philly
Prévision Météo Stade couvert

 

Les Cowboys maintiennent la tête de la NFC East devant les Eagles grâce à leur victoire au match aller, et ces derniers ont un match compliqué à venir ; mais attention, les Lions ne sont jamais faciles à jouer chez eux.

Pour continuer sur le thème du Gameday précédent, devinez ce que les Cowboys vont faire ? Enfin, sauf quand on arrivera dans les dernières secondes d’un match serré quand ils décideront d’inverser leur playcall sans raison, comme d’habitude. Ezekiel Elliott devrait voir des brèches dans une défense des Lions aux abois cette saison ; la seule chose qu’elle fait à peu près bien est de limiter le taux de complétion adverse (61%) et de forcer des fumbles (9). Raison de plus pour nourrir Zeke et le laisser faire du grabuge dans l’escouade menée par Jarrad Davis. Les Boys ont l’attaque la plus prolifique en first downs (24.4), yards (437.4) et 3e tentative (51.4%) ; aucune raison que le coureur et Dak Prescott ne trouvent pas les solutions pour avancer malgré Trey Flowers ou Darius Slay en face.

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Mais justement attention, car ces Lions (surtout à domicile) ont le chic pour rester dans les matchs quoi qu’il arrive, justement grâce aux turnovers. À l’instar de Matt Ryan, Matthew Stafford porte l’attaque avec ses cibles, ce qui ne devrait pas être très différent pour ce match : Professeur Leighton & Jayluke patrouillent pour stopper le coureur qui voudrait essayer d’avancer. Staffie devrait donc encore une fois tenter de faire des miracles avec le quatuor Golladay – Jones – Amendola – Hockenson… attendez, mais non, il est toujours blessé, et c’est donc Jeff Driskel qui va devoir faire le travail. Bon… c’est déjà plus compliqué.

Les Boys ont déjà subi une défaite embarrassante aux Jets, ils ne peuvent pas se permettre de tomber contre Detroit avec Driskel comme titulaire. Ils ont les armes pour une attaque équilibrée qui mange le chrono, et c’est la défense des locaux qui va devoir montrer la voie d’une éventuelle victoire.

 

Jacksonville Jaguars (4-5) @ Indianapolis Colts (5-4)

 

Date et Heure Française Dimanche 17 Novembre, 19:00
Lieu Lucas Oil Stadium
Titre Titulaires sur le retour
Prévision Météo Stade couvert

 

En l’absence de leur QB titulaire, les Colts ont perdu leur avance dans l’AFC South ; il est de retour pour tenter de remettre la marche avant face à Jaguars qui, eux aussi, voient leur meneur titulaire revenir.

Nick Foles revient, reléguant Fu Minshew sur le banc, et il reste à voir s’il n’est pas trop rouillé après son absence. Il y a également le facteur familier, puisqu’il aura en face de lui son ancien Coordinateur Offensif lors de l’année magique du Super Bowl, Frank Reich. Il n’est pas impossible que le playcall soit largement consacré à Leonard Fournette pour ne pas en demander trop à Foles, et ce même si la défense d’Indy risque encore de manquer certains joueurs ; cela tombe bien, Sugar Ray Leonard s’est recentré sur le football et il avance à grand pas cette saison, propulsant le jeu au sol à hauteur de 4.8 yards par course et 129.6 yards par match ; Darius Leonard doit entraîner ses partenaires pour l’arrêter avant de penser à mettre la pression sur Foles.

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Jacoby Brissett revient, et il va devoir affronter une défense des Jags respectable contre la passe sans T.Y. Hilton encore absent ; Jacksonville concède 62.1% de complétion (7e), 229.8 yards par match (13e) et 13 TDs (14e) pour 7 INTs (13e). Ce n’est plus l’unité dominante de jadis mais il y a largement de quoi embêter une attaque aérienne sans son WR#1, surtout si Eric Ebron continue de garder ses moufles en ciment dans une saison majoritairement fantomatique. Il y a cependant une porte de sortie pour Brissett : les Jags ont été transpercés au sol un peu trop souvent cette saison, ce qui veut dire que l’OL a une possibilité de se racheter d’une mauvaise passe en ouvrant la route à Marlon Mack. Ce sera plus facile que de protéger le #7 contre un pass-rush qui reste féroce (93 pressions dont 30 sacks).

Les deux équipes ont intérêt à utiliser leur jeu au sol pour protéger leurs lanceurs sur le retour. C’est un match d’AFC South donc rien n’est prévisible, mais la santé générale des équipes fait légèrement pencher la balance chez les visiteurs… ah, et les équipes spéciales aussi, bien sûr.

 

Buffalo Bills (6-3) @ Miami Dolphins (2-7)

 

Date et Heure Française Dimanche 17 Novembre, 19:00
Lieu Hard Rock Stadium
Titre Manche retour
Prévision Météo Quelques nuages
Match aller Week 7 : Buffalo 31-21

 

Depuis le match aller, les Bills continuent leur petit bonhomme de chemin mais viennent de tomber à Cleveland ; les Dolphins sont sur une série inattendue de deux victoires et se verraient bien contrecarrer les rêves de playoffs du rival de division.

Buffalo est tombé chez les Browns, mais ce n’était pas par manques défensifs : c’est bien l’attaque qui a pêché. Contre la défense des Fins, cela devrait être déjà un peu plus facile… quoi que, elle s’est un peu rebiffée ces derniers temps dans les deux victoires (même si c’était contre les Jets et les Colts sans Brissett et Hilton). Cependant, les Bills savent toujours bien courir avec le trio Singletary – Gore – Allen, et les Fins continuent de lâcher un peu trop de yards (4.6 yards par course et 146.1 yards par match) ; si Miami veut avoir une chance de l’emporter il faudra stopper l’attaque terrestre pour forcer Allen à gagner via son bras, ce qui est toujours plus risqué.

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Mais on sait que le vrai affrontement, c’est Ryan Fitzpatrick & Co. contre la défense de Buffalo. Comme dit ci-dessus cette dernière a majoritairement fait le boulot face à Cleveland… même si elle continue de montrer quelques failles au sol. Évidemment avec le pire jeu de course de NFL qui n’engrange que 3.1 yards par course et 64.4 yards par match, cela ne va pas être évident, ce qui risque de mettre encore plus de pression sur Fitz et le forcer à lancer des INTs.

Il va falloir que les locaux changent quelque chose à leur formule sinon cela va finir comme le match aller : on démarre bien mais le manque de régularité fait que Miami finit par se casser les dents sur la défense de Buffalo.

 

Houston Texans (6-3) @ Baltimore Ravens (7-2)

 

Auteur K.C.
Date et Heure Française Dimanche 17 Novembre, 19:00
Lieu M&T Bank Stadium
Titre Duel de potentiels MVP
Prévision Météo Couvert, 5°C

 

Une nouvelle semaine, et une nouvelle rencontre importante en AFC. Importante à plusieurs niveaux puisqu’outre le fait que 2 potentiels MVP soient face-à-face, cette rencontre sera aussi l’occasion pour 2 prétendants aux Playoffs de frapper un grand coup en AFC. D’un côté, on retrouve des Baltimore Ravens dont l’attaque impressionne toujours plus. De l’autre, des Houston Texans qui impressionnent et qui commencent à s’envoler dans leur division. Un gros défi donc, pour deux belles équipes.

http://www3.pictures.zimbio.com/gi/Deshaun+Watson+Houston+Texans+vs+Indianapolis+OOo_Xca-owHl.jpgLes Texans arrivent à Baltimore forts de 2 victoires consécutives. Si les Texans dominent leur division et sont bien partis pour aller en playoffs, ils le doivent grandement à leur QB, excellent depuis le début de saison et enfin libéré de ses blessures. Deshaun Watson joue à un niveau si élevé (70%, 18 TDs, 5 INTs) qu’il est parmi les 3 QBs ayant le plus de chance de remporter le titre de MVP. Les additions à son OL ont fait du bien aux Texans et permettent ainsi d’exceller en toute tranquillité. Et vu que le pass rush des Ravens est irrégulier, cela pourrait permettre au QB de continuer ses matchs impressionnants, à moins que Matt Judon ne fasse des siennes.

Pour l’épauler, Watson peut compter sur l’un des tous meilleurs WRs de NFL en la personne de DeAndre Hopkins (665y, 4 TDs). Le WR est si bon que même une double couverture n’est pas gage de réussite. Kenny Stills (367y, 1 TD) aura lui aussi un coup à jouer en l’absence de Will Fuller, surtout sur les passes longues. Et si les TEs des Texans ne sont que peu utilisés, il faudra quand même que les Ravens surveillent de près le meilleur marqueur de l’équipe Darren Fells (1 réception sur 4 = TD, soit 6 TDs). Mais la défense aérienne des Ravens est ultra performante et le duo Marlon Humphrey – Marcus Peters (4 INTs, 2 FF, 3 FR, 4 TDs à eux deux) donne des cauchemars à plus d’un QB.

Le jeu au sol est bien meilleur cette saison pour les Texans, et Carlos Hyde en est le principale responsable (704y, 3 TDs). Le RB s’est parfaitement adapté à sa nouvelle équipe, et son duo avec le RB à tout faire Duke Johnson (500+y cumulés) fait des merveilles. Les Ravens sont bons contre la course, mais joueront sans leur meilleur run stoppeur, Michael Pierce. A voir si leurs nouvelles additions seront suffisantes. Les Texans ont une très belle attaque mais auront un gros défi face à eux contre une défense de Baltimore impitoyable.

http://www3.pictures.zimbio.com/gi/Lamar+Jackson+Washington+Redskins+vs+Baltimore+OiwKIEp3r82l.jpgLes Ravens viennent d’enchainer 3 victoires très convaincantes et voudront continuer sur leur lancée. Si l’attaque des Ravens est aussi prolifique, surement la meilleure attaque de l’Histoire de la franchise, ils le doivent surtout à Lamar Jackson. Le jeune QB est incroyable et montre une progression impressionnante d’une année à l’autre. Il peut tout aussi bien passer (66%, 15 TDs, 5 INTs) que courir (702y, 6 TDs) : son dernier match en est la preuve, puisqu’il s’est permis de mettre un TD remarquable à la course tout en lançant 3 TDs. Son OL est parmi les meilleures de NFL, et cela se ressent : les Texans devront donner 200% s’ils veulent parvenir à inquiéter le QB, sans lui laisser trop d’espaces ; Whitney Mercilus (5,5 sacks) a montré qu’il pouvait le faire.

Lamar Jackson a la chance d’avoir un corps de receveurs idéal à son jeu. Il peut lancer de longues passes à Marquise Brown (454y, 4 TDs), ou assurer une passe courte et rapide à Willie Snead (250y, 2 TDs). Et s’il a le temps de lancer, Jackson choisira ses TEs adorés, menés par Mark Andrews (523y, 5 TDs) mais où Nick Boyle et Hayden Hurst ont leur coup à jouer. Les Texans ont une défense intéressante mais qui alterne le bon et le moins bon ; la défense aérienne a du mal par moment, même si l’arrivée de Gareon Conley semble porter ses fruits.

Le jeu au sol des Ravens n’est pas #1 de NFL pour rien. Outre le QB, les Ravens peuvent se reposer sur l’excellent Mark Ingram pour faire le gros du travail (619y, 8 TDs). Le RB est difficile à mettre au sol et offre aux Ravens une cible de choix. Mais les Texans sont parmi les meilleures défenses contre la course, et le duo Zach Cunnigham – DJ Reader joue parfaitement ce rôle de pilier défensif sur plusieurs niveaux. Il sera intéressant de voir si la défense des Texans sera enfin la première à limiter le jeu au sol impressionnant des Ravens.

https://2cic.nyc3.cdn.digitaloceanspaces.com/t/stories/16/football/heisman_five_pose_700.jpgHouston n’a jamais gagné à Baltimore en cinq confrontations, donc la tâche est ardue. Si l’on sait que l’attaque des Texans est capable de faire mal aux Ravens, les chances de victoire de Houston dépendront surtout de leur défense. Si cette dernière parvient à contenir Jackson, alors tout est possible. Mais si les Ravens continuent de courir sur leur adversaire, on les voit mal perdre à domicile vu la forme de Jackson. Quoiqu’il en soit, on devrait retrouver ces deux équipes en janvier. Pour une revanche possible ?

 

Denver Broncos (3-6) @ Minnesota Vikings (7-3)

 

Date et Heure Française Dimanche 17 Novembre, 19:00
Lieu U.S. Bank Stadium
Titre La parole aux défenses
Prévision Météo Stade couvert

 

Les Vikings ont l’opportunité de revenir à un demi-match derrière les Packers en tête de la NFC North, mais pour cela il va falloir battre des Broncos accrocheurs dans un duel de défenses qui devrait valoir le coup d’oeil.

Il y a un intrus dans les quatre escouades qui vont s’affronter, saurez-vous le retrouver ? OK, ce n’est pas un mystère, c’est l’attaque de Denver : Brandon Allen l’a reprise en main mais elle souffre toujours d’un manque d’efficacité criant (16.6 points et 311.4 yards) ; cela ne devrait pas s’améliorer face à une défense des Vikes qui est en forme. Et cela est d’autant plus vrai que le moyen offensif préféré des visiteurs est le sol avec le duo Freeman – Lindsay, mais la défense terrestre menée par Eric Kendricks et ses amis est un mur (91.2 yards par match et seulement 2 TDs encaissés) ; avec Allen en QB vous pouvez être sûr que Minny va mettre du monde dans la boîte pour stopper les deux coureurs et forcer le match sur le bras du jeune QB. La couverture des Vikes n’est pas imprenable (67.1% de complétion et 18 TDs), mais est-ce qu’Allen aura le temps de lancer derrière une OL en difficulté avec Everson Griffen et Danielle Hunter qui lui foncent dessus ?

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En face, c’est un sacré duel en perspective entre l’attaque des locaux et la défense des visiteurs. Denver sait que la première tâche est de stopper Dalvin Cook, quelque soit la manière dont il est utilisé ; Todd Davis et ses partenaires sont plutôt efficaces contre la course, mais Cook est un animal particulier, surtout si on rajoute Alexander Mattison derrière. Autre souci pour les visiteurs : leur pass-rush connaît toujours quelques difficultés (59 pressions dont 19 sacks), et cela pourrait être létal contre Kirk Cousins ; certes, il a repris un peu du poil de la bête, et Cousins n’aura toujours pas Adam Thielen, mais le souci c’est que si le jeu au sol marche, la play-action n’en sera que plus crédible aux yeux de la couverture. Il y a également le souci des ballons volés trop peu nombreux (7 – 29e) face à une attaque qui n’en perd pas beaucoup (10 – 6e).

Ce n’est pas très compliqué : les Broncos ne peuvent pas laisser le match dégénérer en course aux points, ils ne sont pas armés. Leur seul espoir est de forcer quelques turnovers et de manger l’horloge avec le jeu au sol… ou d’espérer que la défense marque.

 

New York Jets (2-7) @ Washington Redskins (1-8)

 

Date et Heure Française Dimanche 17 Novembre, 19:00
Lieu FedEx Field
Titre Les mauvais élèves de l’est
Prévision Météo Couvert, 5°C

 

Jets et Redskins sont au fond de la classe dans les divisions Est (et dans la NFL) ; on essaie d’arriver au bout de la saison des deux côtés afin de préparer celle à venir.

Nous avons l’impression de faire cela chaque semaine, mais voilà le « festival offensif » prévu : nous avons ici les pires attaques en points (WAS), TDs (WAS), first downs (WAS et NYJ à égalité), yards (NYJ), voyages en redzone (NYJ), 3e tentatives (NYJ), TDs à la passe (NYJ), yards à la passe (NYJ) et temps de possession (WAS)… ce qui veut dire bien sûr que cela va partir en 37-34. Remarquez, Washington a aussi la pire défense en 3e tentative (50%) et en taux de complétion (72.5%), donc Sam Darnold a la possibilité de faire du grabuge dans la couverture des locaux, mais pour cela il faudra limiter les ballons perdus (17 – 27e). C’est un match pour Le’Veon Bell.

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Dwayne Haskins est le titulaire jusqu’à la fin de la saison, et il a eu une semaine pour se préparer à affronter la seule escouade qui surnage un peu des quatre, la défense des Jets. Elle est spécialisée dans le jeu au sol, ne concédant que 3.0 yards par course et 81.9 yards par match ; cela promet un duel très intéressant contre Adrian Peterson qui ne vieillit pas et qui progresse ballon à la main. Dans les airs, vu ce qu’a montré Haskins, le doute est permis avec Jamal Adams qui maraude en face.

Les Reds sont à domicile et en sortie de leur bye week, donc ils ont un léger avantage sur les Jets, mais la défense des visiteurs est son point fort.

 

New Orleans Saints (7-2) @ Tampa Bay Buccaneers (3-6)

 

Date et Heure Française Dimanche 17 Novembre, 19:00
Lieu Raymond James Stadium
Titre Une bye week à reconquérir
Prévision Météo Nuageux
Match aller Week 5 : New Orleans 31-24

 

Les Saints ont été surpris en sortie de bye week par les Falcons et doivent repartir de l’avant sans attendre face aux Buccaneers car les 49ers et les Packers sont désormais devant dans la conférence.

On sait que ces Bucs sont un adversaire qui donne souvent du fil à retordre à Drew Brees et ses partenaires : depuis 2015, les deux équipes partagent la série chaque année. Pourtant, à la base c’est très tentant de prendre une attaque de New Orleans revancharde qui a déjà été tenue TROIS fois hors de l’endzone cette saison, ce qui correspond au total sur les TROIS années précédentes… surtout quand elle s’apprête à affronter la défense qui encaisse le plus de points (31.0). Brees protégé par une OL excellente (57 pressions dont 18 sacks) face à un pass-rush sur courant alternatif, avec Michael Thomas contre une couverture qui a dégagé Vernon Hargreaves et qui lâche 298.9 yards par match (pire marque NFL) ? Trop facile ! Oui mais voilà : cette défense des Bucs a toujours le chic pour enquiquiner les Saints à domicile, Andrus Peat est out, et le leader en sacks Shaq Barrett se verrait bien suivre l’exemple d’Atlanta.

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Bien sûr, pour l’emporter, il faudra que Jameis Winston termine le match sans perdre la balle face à une défense dont, ironiquement, le seul vrai défaut est de ne pas réussir assez d’INTs (4). Attention à ce que Eli Apple et compagnie n’augmentent pas drastiquement ce total contre un QB qui est à 17 TDs et 14 INTs. Ce dernier possède un trio redoutable Evans – Godwin – Howard qui peut faire du grabuge dans n’importe quelle arrière-garde, même celle des visiteurs qui ne lâche que 61% de complétion et qui n’aura pas Marshon Lattimore ; le pass-rush mené par Cameron Jordan peut faire mal face à une OL poreuse. Si Ronald Jones et Peyton Barber veulent sortir de leur boîte au sol, c’est le moment, mais cela risque d’être dur face à Demario Davis et une défense qui ne lâche que 90.8 yards.

On voit mal Tampa l’emporter sans remporter la bataille du turnover differential (-6 vs +4 pour NO). Un bon jeu au sol serait idéal pour laisser Brees sur le banc.

 

Arizona Cardinals (3-6-1) @ San Francisco 49ers (8-1)

 

Date et Heure Française Dimanche 17 Novembre, 22:05
Lieu Levi’s Stadium
Titre Comme on se retrouve (déjà)
Prévision Météo Ciel dégagé
Match aller Week 9 : San Francisco 28-25

 

Les 49ers n’ont fini par céder qu’au bout de 70 minutes, ce qui est tout à fait respectable ; ils sont toujours en tête de la NFC et peuvent la conserver en retrouvant, seulement deux semaines après le match aller, des Cardinals intéressants sinon limités dans leur état actuel.

Lors du match aller, les Cards avaient bien démarré avant de tomber dans un trou et de se réveiller un peu tard, preuve de leurs limitations actuelles. Cela démarre en attaque, mais c’est aussi la faute de la défense des 49ers qui fait une saison redoutable, menant la ligue en first downs (13.9), taux de voyages adverses en redzone terminant en TD (36.8%) et yards encaissés à la passe (143.8). Autrement dit, Kyler Murray va avoir du mal à trouver de l’air derrière une OL friable qui devrait encore sentir le vent du pass-rush des californiens. C’est donc le jeu au sol qui a la meilleure chance d’avancer avec le duo David Johnson – Kenyan Drake face à un front-7 qui autorise 4.6 yards par course.

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Et en parlant de jeu au sol qui avance, San Francisco en connaît un rayon avec une des attaques les plus équilibrées de NFL : le trio Breida – Coleman – Mostert engrange des yards à une moyenne vertigineuse (4.4 par course et 161.8 par match), ce qui permet à Jimmy Garoppolo de pouvoir faire le reste sans trop de pression via George Kittle et Deebo Samuel. Ironiquement, cela avait été l’inverse il y a deux semaines : Arizona avait su contenir le jeu au sol, mais Garo avait répondu avec sa meilleure performance de la début de la saison. Il va tenter de remettre ça, mais sans Breida ni Kittle, ce qui fait déjà quelques solutions en moins ; tout en espérant que Chandler Jones le laisse tranquille et que le jeu au sol fonctionne un peu mieux.

Arizona doit être plus régulier offensivement pour espérer déboulonner les californiens, mais c’est compliqué quand la défense d’en face n’autorise que 30.2% de 3e tentatives (2e).

 

Cincinnati Bengals (0-9) @ Oakland Raiders (5-4)

 

Date et Heure Française Dimanche 17 Novembre, 22:25
Lieu Oakland-Alameda County Coliseum
Titre Cincinnati, seul au monde
Prévision Météo Ciel dégagé

 

Les Bengals sont la dernière équipe avec un zéro dans leur bilan, et du mauvais côté ; ils vont tenter de l’annuler en poursuivant leur série de trois victoires consécutives contre des Raiders qui sont à l’affût des playoffs en AFC.

Que peuvent faire les Bengals pour accrocher une première victoire ? Ne pas lâcher le jeu au sol : Joe Mixon sort d’une belle performance contre Baltimore même si le résultat n’a pas été là ; la défense des Raiders ne se laisse pas faire (3.9 yards par course) mais Cincy ne peut pas demander à Ryan Finley de gagner des matchs à lui tout seul. A.J. Green n’est toujours pas là et le pass-rush d’Oakland s’est enfin réveillé contre les Bolts ; il n’y a aucune raison que Maxx Crosby et Clelin Ferrell ne continuent pas contre l’OL moyenne de l’Ohio.

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Les Raiders commencent à rêver aux playoffs en AFC, et qui sait si les Chiefs continuent de laisser échapper des victoires dans les dernières secondes. Mais avant de rêver trop grand, il faut déjà ne pas prendre les Bengals à la légère : pour cela, il faut continuer à fournir Josh Jacobs en opportunités ; le rookie va se retrouver face à une défense qui autorise 5.2 yards par course, 173.0 yards par match et 12 TDs au sol. Le pass-rush des visiteurs, lui, ne s’est toujours pas réveillé, continuant de patauger dans la mélasse avec 40 pressions dont 10 sacks, pires marques de la ligue ; Derek Carr est parfaitement protégé malgré les soucis de blessures sur la ligne, et il devrait pouvoir en profiter… encore faut-il FAIRE MOINS DE FAUTES.

Oakland a les cartes en main pour faire une bonne fin de saison (calendrier plus facile), mais pour cela il ne faut pas retomber dans ses travers au pire moment, comme perdre face à Cincy à domicile.

 

New England Patriots (8-1) @ Philadelphia Eagles (5-4)

 

Date et Heure Française Dimanche 17 Novembre, 22:25
Lieu Lincoln Financial Field
Titre Souvenirs de Super Bowl LII
Prévision Météo Couvert, 5°C

 

Dans une semaine très avare en chocs, celui-ci offre une revanche de la grande finale d’il y a deux ans : les Patriots, facilement en tête de l’AFC, se déplacent chez des Eagles à la lutte pour la tête de la NFC East.

New England sort de sa bye week avec la tête qui sonne suite à la défaite face à Baltimore. Philly propose un matchup qui ne sera pas forcément beaucoup plus facile : la défense contre la course n’est pas souvent testée, mais quand cela est le cas elle répond présent avec 3.8 yards par course et 87.3 yards par match ; or les visiteurs ont perdu l’assise offerte par leur jeu au sol l’année dernière. Sony Michel a scoré 6 TDs mais il n’a plus l’apport de 2018 et les champions en titre se traînent à 3.3 yards par course et 92.9 yards par match. Si jamais la défense stoppe Michel, alors Tom Brady va devoir prendre les choses en main avec son jeu de passe traditionnel : petites passes aux coureurs, passes courtes et intermédiaires vers Julian Edelman et Mohamed Sanu, et quelques banderilles si besoin.

L’arrivée de Sanu rentre pile dans le schéma aérien, et on peut se poser la question de la vraie valeur de la couverture des locaux (QB Rating adverse de 91.6 – 16e) : certes elle a plié sous les blessures, mais est-ce que même avec les titulaires elle peut casser le rythme de Brady ? Le pass-rush sympathique mené par Brandon Graham et Derek Barnett va se heurter à une bonne protection (62 pressions dont 16 sacks), mais ces derniers le savent : la pression générale est plus importante que les sacks face au #12, jusqu’à ce qu’on réussisse LE sack qui gagne le match.

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La défense de New England a affronté la première vraie attaque, et elle a pris un éclat… et encore, l’offensive de Baltimore ne ressemble à aucune autre dans la ligue actuellement. Celle de Philly est déjà un peu plus classique et peut-être moins dangereuse, mais si on la laisse développer un certain équilibre, elle peut manger l’horloge sans aucun problème. Le jeu au sol a repris quelques couleurs récemment derrière Jordan Howard (6 TDs), et la défense contre la course des Pats sort d’une machine à laver de marque Ravens ; son atout #1 est d’être dans une équipe dominatrice qui pousse les adversaires à surtout passer pour avancer (63.4% du playcall – 7e). En effet, elle autorise 4.7 yards par course (26e) mais seulement 99.7 yards par match (11e), donc si Philly peut avancer balle en main, cela permettra de contrôler l’horloge et d’avancer en toute sécurité… si les joueurs arrêtent les fumbles (9 – 27e).

Au niveau aérien, c’est seulement maintenant que la couverture affronte des passeurs qui se tiennent : Carson Wentz a les armes pour faire quelque chose même si Stephon Gilmore mène une arrière-garde redoutable ; elle est en tête de la NFL avec 54.1% de complétion, 3 TDs, 19 INTs et 45.8 de QB Rating adverse. Cependant, l’absence de Patrick Chung pourrait être problématique quand vous avez une équipe qui aime utiliser son duo de TE Zach Ertz – Dallas Goedert en face. Il va falloir que le pass-rush revigoré arrive jusqu’à Wentz pour ne pas lui laisser le temps.

Dans l’absolu, on ne parie pas contre Billou. Mais ce déplacement à Philly ressemble à un gros piège, même si la défense de New England voudra se refaire, ayant eu deux semaines pour mariner dans son mécontentement. Les deux équipes adorent posséder la balle (32:58 pour NE – 3e – et 32:13 pour Philly – 5e) : si les locaux peuvent protéger le cuir et gagner la bataille de l’horloge, ils ont toutes leur chances.

 

Chicago Bears (4-5) @ Los Angeles Rams (5-4)

 

Date et Heure Française Lundi 18 Novembre, 02:20
Lieu Los Angeles Memorial Coliseum
Titre Les années se suivent et ne se ressemblent pas
Prévision Météo Ciel dégagé

 

Deux franchises amorphes offensivement et loin de leur niveau de 2019 : revenir à .500 serait plutôt une bonne chose pour les Bears et une mauvaise pour les Rams, champions NFC en titre.

Pour tous les défauts que possède l’attaque de Chicago, au moins elle ne perd pas souvent le cuir (9 turnovers – 5e)… mais pour le reste, il y a largement à redire sur l’efficacité de l’escouade. Il lui a fallu une mi-temps (un peu moins) pour trouver son rythme contre la défense aux abois des Lions, donc cela n’augure rien de bon contre des Rams qui tiennent la route (voire plus). On ne sait jamais trop quoi attendre du jeu au sol de Chicago avec David Montgomery – à tous les niveaux puisque le coureur n’est même pas sûr de pouvoir jouer – alors que les californiens font un excellent travail contre la course avec 3.3 yards par course et 90.8 yards par match ; Cory Littleton mène un front-7 actif qui ferme les écoutilles.

Tout cela pourrait pousser Mitchell Trubisky à avancer par les airs, et avec le rayon d’action qu’il démontre en début de saison malgré la présence d’Allen Robinson, cela pourrait être compliqué pour lui ; surtout si Aaron Donald & Cie profitent d’une ligne offensive qui a dû se réorganiser après la blessure de Kyle Long. Le Biscuit va devoir faire plus que 35 minutes contre Detroit pour confirmer qu’il est revenu à de meilleurs dispositions, mais Los Angeles ne semble pas l’endroit idéal pour le faire.

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En parlant de blessure embêtante, celle d’Akiem Hicks a eu un impact, et celle de Danny Trevathan est venue s’ajouter dans la défense de Chicago ; Nick Kwiatkoski est un super joueur d’équipes qui peut faire des matchs complets, mais si l’équipe a drafté Roquan Smith pour le remplacer, c’est qu’il y avait une raison. En face d’eux se trouve un Todd Gurley qui est peut-être enfin lancé dans sa saison, et il faudra que le front-7 profite d’une ligne offensive elle aussi touchée par les blessures pour stopper le coureur le plus rapidement possible.

Ce n’est qu’ensuite que les pass-rushers, Khalil Mack en tête, pourront eux aussi profiter de la protection bancale de Jared Goff pour mettre un maximum de pression sur lui et le forcer à continuer une saison compliquée. Sean McVay doit se préparer à aider son QB avec des passes rapides vers Cooper Kupp qui a disparu contre Pittsburgh et dont la présence est d’autant plus importante que Brandin Cooks est toujours absent et que les deux TEs sont incertains.

Les deux défenses ont l’avantage sur les deux attaques, donc ce SNF pourrait se jouer à peu de choses. Les Rams semblent mieux équipés que les Bears pour avancer en attaque, mais encore une fois avec cette version de L.A. (Goff est déjà à 10 INTs), qui peut dire si cela suffira.