Gameday : Matchs du Dimanche Week 12

Gameday 2015

 

Sommaire

 

Cleveland Browns @ Cincinnati Bengals
Seattle Seahawks @ Carolina Panthers
Jacksonville Jaguars @ Buffalo Bills
Oakland Raiders @ Baltimore Ravens
San Francisco 49ers @ Tampa Bay Buccaneers
New York Giants @ Philadelphia Eagles
New England Patriots @ New York Jets
Arizona Cardinals @ Los Angeles Chargers
Pittsburgh Steelers @ Denver Broncos
Miami Dolphins @ Indianapolis Colts
Green Bay Packers @ Minnesota Vikings

 

Cleveland Browns (3-6-1) @ Cincinnati Bengals (5-5)

 

Date et Heure Française Dimanche 25 Novembre, 19:00
Lieu Paul Brown Stadium
Titre Battle Of Ohio, part I
Prévision Météo Quelques nuages

 

Les Bengals sont une série de 7 victoires consécutives contre leurs frères ennemis de l’Ohio (littéralement puisqu’ils ont le même père), et leur espoirs de playoffs passent par une victoire à domicile contre les Browns.

Occasion pour le Modhex de foncer à toute vapeur : si la défense de Cincinnati a seulement lâché 24 points à Baltimore, elle a réussi à concéder 200+ yards au sol à un duo rookie formé d’un QB dans sa première titularisation et d’un UDFA coureur dont personne n’avait entendu parler avant. Actuellement, la défense des Bengals est la pire de NFL en moyennes de points au 2e QT (14.6), points après 3 QTs (24.9), points encaissés suite à des pertes de balle (4.9), points par drive (2.76), first downs (26.1), actions passées dans sa moitié de terrain (36.4), yards encaissés (449.4) dont yards au sol (153.6) et yards par drive (41.6) ainsi qu’en taux de 3e tentatives autorisées (55.5%) et taux de 3&outs forcés par drive (11.1%). Nick Chubb et Duke Johnson Jr. doivent être utilisés au maximum, que ce soit au sol ou en réception, ce qui allègera la tâche de Baker Mayfield et de Jarvis Landry. Néanmoins, attention au duo Atkins – Dunlap face à une ligne offensive qui reste inquiétante sur les ailes, surtout en protection ; c’est la chose qui pourrait faire dérailler le Modhex.

http://www1.pictures.zimbio.com/gi/Joe+Mixon+Cleveland+Browns+v+Cincinnati+Bengals+fDVDPV7MTjOl.jpgUn A.J. Green vous manque et tout est dépeuplé ? : c’est un peu plus compliqué que cela ; non seulement le WR#1 d’Andy Dalton n’est toujours pas disponible, mais le Tyler Trio a perdu 2/3 de ses forces avec le seul Tyler Boyd encore debout. Tout cela mine les forces aériennes de Cincy, donc si en plus A.J. Green n’est pas là, vous avez Dalton, Boyd et Joe Mixon contre le reste du monde. La ligne offensive tient tant bien que mal (elle sera plutôt dans les points positifs à la fin de la saison), mais en face il y a Myles Garrett qui va tenter de venir chatouiller le Quarterback. Mixon aura une tâche importante contre une défense au sol de Cleveland trop perméable dans l’ensemble et où aucun joueur ne se démarque vraiment ; cela permettra peut-être aux locaux d’améliorer leur temps de possession moyen bien trop bas (26:23 – 31e). Il faudra aussi protéger le cuir, ce qu’ils font bien (11 – 9e) contre les chapardeurs de Cleveland (25 – 2e), le rookie Denzel Ward en tête (5 – top NFL).

Cincinnati n’a pas l’assise défensive lui permettant de sous-estimer qui que ce soit, même si les options aériennes de Cleveland sont toujours un peu justes. La défense des visiteurs devra faire le travail pour espérer une victoire.

 

Seattle Seahawks (5-5) @ Carolina Panthers (6-4)

 

Date et Heure Française Dimanche 25 Novembre, 19:00
Lieu Bank Of America Stadium
Titre Wild Card Fever
Prévision Météo Couvert

 

Les Panthers étaient confortablement installés à 6-2 il y a deux semaines avant de chuter par deux fois, et voilà que leur place en Wild Card est mise en danger par des Seahawks qui pourraient les dépasser en cas de victoire.

Est-ce qu’on risque d’avoir une indigestion de jeu au sol ? : Carolina est à 42.6% de courses appelées (13e), ce qui n’est pas si élevé que cela ; Seattle mène toujours la ligue avec 51%. Mais, en effet, on a deux équipes qui peuvent faire des dégâts en portant le cuir, que ce soit Chris Carson, Mike Davis, Rashaad Penny, Christian McCaffrey ou les deux QBs, Russell Wilson et Cam Newton. L’utilisation du jeu au sol va être liée à la défense en face. Pour les visiteurs, ils vont affronter une défense au sol qui n’est pas à la rue à 4.3 yards encaissés par course (15e), mais dans laquelle on a vu des failles à Detroit. Pour les locaux, la tâche sera peut-être un peu plus facile : Bobby Wagner est toujours aussi solide, mais autour de lui c’est déjà plus discutable, d’où 4.9 yards encaissés par course (28e). Les deux attaques devraient pouvoir avancer par le sol, mais Carolina plus facilement ; ce sera une des tâches de Seattle : stopper Run CMC, contenir Cam, et forcer le match dans les airs.

http://www2.pictures.zimbio.com/gi/Cam+Newton+Russell+Wilson+Divisional+Playoffs+jXcjLRKlvPvl.jpgBon, et le jeu aérien ? : le rapport de force s’inverse un peu, Seattle semble avoir l’avantage. Si la protection de Newton est meilleure que celle de Wilson, les Steelers ont montré comment la battre : par des blitz et en attaquant le côté gauche ; cela devrait nous donner un duel de Clarks entre Chris Clark et Frank Clark qui sera important. Le pass-rush des Hawks est monté en pression au fur et à mesure de la saison alors que celui des Cats reste trop discret malgré Mario Addison ; mais les soucis de la ligne offensive des visiteurs rééquilibrent un peu le duel. Si on regarde au niveau des playmakers offensifs et défensifs, la couverture des Hawks s’en sort un peu mieux que celle des Panthers ; Doug Baldwin devrait jouer, ce qui va aider aux côtés de Tyler Lockett. Norv Turner devra lâcher le playbook pour espérer contourner cette défense en utilisant un maximum D.J. Moore et Curtis Samuel en plus des passes habituelles à Greg Olsen et Devin Funchess.

C’est un affrontement entre une des équipes les plus disciplinées (Carolina – 5.6 pénalités pour 47.2 yards par match, 3e) et une des équipes les plus indisciplinées (Seattle – 7.5 pénalités pour 60.0 yards par match, 28e) ; et cela peut jouer quand cette dernière va être à l’extérieur dans un environnement hostile. Carolina maintient une courte avance si sa défense peut retrouver sa forme originelle, mais il faudra installer le jeu au sol et stopper celui des Hawks.

 

Jacksonville Jaguars (3-7) @ Buffalo Bills (3-7)

 

Date et Heure Française Dimanche 25 Novembre, 19:00
Lieu New Era Stadium
Titre Nostalgie quand tu nous tiens
Prévision Météo Couvert, < 5°C

 

Les Bills et les Jaguars étaient en playoffs l’année dernière, ces derniers ont même été jusqu’en finale AFC ; tout cela paraît loin dans une saison perdue pour les deux équipes.

Duel défensif à venir, n’est-ce pas ? : la défense des Jags a redressé la tête malgré la défaite finale (elle ne peut pas tenir indéfiniment si l’attaque ne fait rien), et la défense des Bills fait ce qu’elle peut mais elle ne peut pas tenir indéfiniment… si l’attaque ne fait rien… non plus. OK, autant parler des défenses : pour rebondir sur ce qui vient d’être dit, elles démarrent toutes les deux beaucoup trop de drives dans leur moitié de terrain (Jax 15 – 23e / Buffalo 18 – 28e) ; donc, il vaut mieux regarder les points encaissés par drive au lieu des points totaux, et là on voit 1.95 pour Jax (12e) et 2.0 pour Buffalo (14e), ce qui est déjà mieux. On remarque d’autres belles stats en first downs (Jax 18 – top NFL / Buffalo 18.7 – 4e), yards (Jax 319.5 – 4e / Buffalo 302.2 – 2e) ou 14 TDs chacune encaissés à la passe (4e). Néanmoins, si les deux pass-rushs ont quelques soucis de production, la défense de Buffalo reste meilleure en couverture via White – Johnson – Hyde – Poyer et l’activité de Matt Milano. Au sol, c’est un peu plus ténu, et il n’est pas impossible d’avancer via l’attaque terrestre… ce qui tombe bien, car cela risque d’être le moyen préféré des deux attaques.

http://www4.pictures.zimbio.com/gi/Blake+Bortles+Wild+Card+Round+Buffalo+Bills+aghRMAfnhoAl.jpgEn effet, vive les coureurs ! : on a vu que l’attaque des Jags n’était pas la même avec ou sans Leonard Fournette, et les Jags devraient encore se baser sur lui. On a aussi vu que l’attaque des Bills était bien mieux avec LeSean McCoy, même si le match contre les Jets a un peu renversé tout ce qu’on pensait savoir sur elle. Est-ce qu’elle est pour autant capable de refaire la même chose contre la défense de Jacksonville ? La tendance est plutôt à penser que, quelque soit le QB, elle va retomber dans son anémie. Des deux attaques, c’est celle des visiteurs qui a le plus de chances de survivre… sauf si Fournette est stoppé et que Blake Bortles implose à nouveau.

Vous l’avez compris, difficile d’avoir une lecture sur ce match. Dans l’absolu, les Jags ont peut-être une courte tête via une puissance offensive légèrement supérieure.

 

Oakland Raiders (2-8) @ Baltimore Ravens (5-5)

 

Date et Heure Française Dimanche 25 Novembre, 19:00
Lieu M&T Bank Stadium
Titre Baltimore, marge infime
Prévision Météo Quelques nuages

 

Les Ravens occupent actuellement le #6 en AFC, étant en tête de la meute à 5-5 ; c’est donc faux pas interdit, mais cela aide d’être à domicile et de recevoir des Raiders qui attendent 2018 avec impatience.

Comment l’attaque d’Oakland va pouvoir s’en sortir ? : à l’extérieur, avec une attaque anémique contre une défense qui mène la ligue avec 18.1 points et 300.0 yards (tous ronds) encaissés ? Bonne question. Les Ravens continuent d’être intraitables en défense, et les visiteurs vont avoir besoin de se surpasser. Le pass-rush continue de demander des efforts de tout le monde (14 sackeurs différents), ce qui va être un gros danger pour Derek Carr et sa protection qui peine, notamment chez les Tackles. Si vous rajoutez des cibles de passe en-deça à part Jared Cook contre une couverture qui limite les QBs adverses à 58.8% et 5.7 yards par passe tentée ainsi qu’aucun receveur à 100+ yards… cela risque vraiment d’être dur. Le jeu au sol a du mal à être constant, ce qui pourrait aussi être rédhibitoire face à C.J. Mosley et ses partenaires (3.9 yards par course, un seul coureur adverse à 100+ yards).http://www1.pictures.zimbio.com/gi/Alex+Collins+Baltimore+Ravens+v+Oakland+Raiders+MTit-bzH7z_l.jpg

Est-ce que la défense des Raiders relève la tête ? : la prestation contre les Bolts était plus révélatrice que celle contre les Cards qui ont une attaque encore moins efficace que la leur, mais on remarque certaines choses qui s’améliorent, oui. Bien entendu, avec Joe Flacco probablement absent, ce sera à nouveau le Lamar Jackson Show, et il va donc falloir réagir : tout d’abord, au sol ; même si Baltimore va probablement demander un peu plus de passes au rookie, il conserve des jambes de feu, surtout si on ajoute la découverte Gus Edwards. Oakland lâche 4.9 yards par course, ce qui est bien trop : non seulement Arden Key et Maurice Hurst devront s’assurer que Jackson ne parte pas en goguette, mais Tahir Whitehead et ses partenaires devront boucher les trous pour stopper le jeu au sol ; il faut forcer Jackson à passer. Certes, le pass-rush est toujours absent et la couverture pourrait dans l’absolu avoir du mal à suivre les receveurs, mais le rookie QB aura plus de chances de commettre des erreurs avec son bras.

Même avec Jackson en QB, en ayant vu ce qu’il a fait à Cincy, difficile de parier sur Oakland dans ce match.

 

San Francisco 49ers (2-8) @ Tampa Bay Buccaneers (3-7)

 

Date et Heure Française Dimanche 25 Novembre, 19:00
Lieu Raymond James Stadium
Titre Bays Blues
Prévision Météo Quelques nuages

 

Que ce soit dans la Bay Area ou à Tampa Bay, on attend la fin de la saison et la draft 2019 en faisant une revue d’effectif.

Nick Mullens va-t-il pouvoir rebondir ? : contre la pire défense qui lâche 25 TDs à la passe, 74.7% de complétion et qui n’a réussi qu’une seule INT cette saison ? OK, la protection est loin d’être idéale, et l’absence de Pierre Garçon ne va toujours pas aider, mais il y a de quoi faire. Surtout qu’il ne faut pas oublier le vrai point fort de l’attaque des visiteurs : la course avec l’Homme qui Valait 1.67 Million Matt Breida. La défense des locaux a tendance à laisser des yards aux porteurs du cuir adverse avec 4.5 yards par course ou 11 big plays, donc il pourrait en profiter. Cela permettra de protéger un peu Mullens d’un pass-rush insoupçonné mais qui peut faire du dégât avec Gerald McCoy et Carl Nassib ; en effet, c’est derrière que la couverture pêche vraiment, et autant dire qu’un joueur comme George Kittle va être en position d’engranger des yards.

http://www4.pictures.zimbio.com/gi/Matt+Breida+Kyle+Emanuel+San+Francisco+49ers+QDL5Zu-31SKl.jpgQB1 des Bucs va-t-il laisser sa place à QB2 ? : peut-être pas, car ce match est l’opposition des extrêmes ; les Bucs ont la pire attaque en ballons perdus avec 29 (dont 25 INTs), les 49ers ont la pire défense en ballons volés avec 5 (dont 2 INTs). « La Roue de Koetter » ayant affecté Jameis Winston au poste de QB1, il est donc possible qu’il finisse le match sans lancer une INT. Il sera intéressant de s’appuyer sur la forme retrouvée de Peyton Barber, même s’il faudra se méfier d’Arik Armstead et d’une défense au sol qui tient la route ; cependant il faudra surveiller les répercussions de la libération brutale (mais logique) de Reuben Foster suite à son arrestation. La couverture risque d’être plus facile à attaquer, même s’il faut toujours surveiller DeForest Buckner ou se méfier de Richard Sherman ; malgré la mise sur IR de O.J. Howard, les Bucs conservent toujours assez d’options pour faire mal, menant la ligue avec 458.5 yards dont 361.0 à la passe. On sait qu’avec eux, avancer n’est pas le souci : c’est finir.

Les Bucs sont à domicile, où ils sont toujours plus difficiles à battre, donc ils ont l’avantage.

 

New York Giants (3-7) @ Philadelphia Eagles (4-6)

 

Date et Heure Française Dimanche 25 Novembre, 19:00
Lieu Lincoln Financial Field
Titre L’autre duel de NFC East
Prévision Météo Ciel dégagé
Match aller Week 6 : Philadelphia, 34-13

 

Thanksgiving a amené un nouveau leader dans la NFC East, mais de fait il n’est pas si loin de ça de Philly ; cependant, il faut déjà se défaire des Giants pour espérer ensuite dépasser Washington.

Depuis la bye week, les Giants ont retrouvé une attaque ? : avant de tirer des conclusions hâtives, rappelons que les deux derniers matchs étaient contre les défenses des 49ers et des Bucs. Cependant, avec toutes les blessures que les locaux connaissent dans l’arrière-garde, il y aura des opportunités pour Odell Beckham, Sterling Shepard, Evan Engram et surtout Saquon Barkley qui avait fait un match monstrueux à l’aller (mais esseulé) ; cette fois, il devrait être accompagné. Tout cela va aussi dépendre de la protection, et c’est à cet endroit qu’on ne peut pas trop s’avancer encore pour les G-men : des modifications ont été faites, San Francisco et Tampa Bay ont d’excellents joueurs, mais leurs fronts-4 ne sont pas homogènes comme celui de Philly avec Brandon Graham, Fletcher Cox, Michael Bennett, Chris Long et compagnie. Si le pass-rush peut finir davantage les actions avec seulement 24.3% des pressions terminant en sacks (29e), il a accumulé 107 pressions (2e) ; il est compétent et cela pourrait suffire à dérégler un Eli Manning plus serein récemment. Si jamais la ligne offensive peut tenir sur CE match, ce sera déjà une preuve plus substantielle de son nouveau niveau.

http://www4.pictures.zimbio.com/gi/Philadelphia+Eagles+v+New+York+Giants+gpiF7rJbiq7l.jpgDepuis la bye week, les Eagles ont perdu la leur ? : certains diraient qu’ils ne l’ont pas vraiment retrouvée depuis l’année dernière. Les absences de Carson Wentz et d’Alshon Jeffery au début, et maintenant c’est un mix entre une ligne offensive moins efficace, un jeu au sol sur courant alternatif et une attaque moins créative qui n’a pas encore réussi à intégrer Golden Tate ; le départ de Frank Reich est une des sources du problème. La défense des Giants ne stoppe pas assez souvent les adversaires sur 3e tentative (44.9% – 30e), sauf quand ils arrivent en redzone (48.7% de TDs – 6e) ; du coup elle n’encaisse pas beaucoup de TDs (27 – 16e), mais trop de points (26.3 – 24e). Cela vient d’un pass-rush qui manque de mordant, trop de big plays (48 – 26e), et une défense au sol trop perméable. Les Eagles pourraient donc trouver une assise via la course et enfin d’alléger le poids de Wentz, parce qu’à chaque fois que la franchise n’a pas réussi à avancer cuir en main ces derniers temps, elle a perdu (Carolina, Dallas, New Orleans).

Malgré les bilans, les deux équipes arrivent sur ce match avec des séries complètement différentes depuis leur bye week en Week 9 : 2 victoires pour les Giants, 2 défaites pour les Eagles. Les adversaires n’étaient pas exactement de même valeur, donc Philly reste favori, mais les blessures en défense rendent ce match compliqué.

 

New England Patriots (7-3) @ New York Jets (3-7)

 

Date et Heure Française Dimanche 25 Novembre, 19:00
Lieu MetLife Stadium
Titre Enlever le goût amer de la défaite
Prévision Météo Quelques nuages

 

Toute la division était en bye week la semaine dernière ; les Patriots et les Jets ont eu deux semaines pour mariner dans leurs défaites respectives, décevantes à différents niveaux.

Est-ce qu’on peut espérer une attaque retrouvée à NE ? : ça dépend, est-ce qu’on aura une défense retrouvée aux Jets ? Parce que si les Pommiers Verts font la même performance que contre Buffalo, cela ne va pas être beau à voir, surtout avec le retour de Rob Gronkowski et un Sony Michel avec deux semaines de plus pour vraiment se remettre à niveau. Par contre, si c’est l’unité qui n’autorise que 33.3% de 3e tentatives (ce qui a posé problème aux Pats face à Tennessee), qui sait. Ce qui est sûr, c’est qu’il faudra faire un gros travail : la colonne vertébrale formée par Leonard Williams – Avery Williamson – Marcus Maye est sympathique au sol, mais ce dernier ne sera probablement pas là et la défense lâche trop de big plays (14 – pire marque NFL), même si NE n’est pas connu pour cela (4 seulement, 26e). Le pass-rush est également un peu trop limité, ce qui peut être mortel face à Tom Brady et des playmakers comme Josh Gordon, Julian Edelman ou le Gronk’. Si elle joue à son meilleur niveau, cette défense peut poser des problèmes, mais saura-t-elle le faire ?

http://www1.pictures.zimbio.com/gi/Tom+Brady+New+York+Jets+v+New+England+Patriots+2H-fmVhD34Zl.jpgLes Jets ont également des problèmes offensifs… : Robby Anderson devrait revenir mais être limité, ce qui est toujours mieux que rien. Que ce soit Josh McCown ou Sam Darnold, la perte de Bilal Powell a fait mal à une attaque qui n’avait vraiment pas besoin de perdre des armes. La défense des Pats est loin d’être parfaite, autorisant trop de 3e tentatives (43.1% – 25e), mais elle survit par des stops importants et en volant le ballon (17 – 7e). Elle a ses failles : le pass-rush est toujours insuffisant malgré Trey Flowers, et la défense au sol lâche 4.4 yards par course ; si elle poste de bonnes stats par ailleurs c’est parce que les adversaires ne courent que 38.1% du temps (24e) car ils sont très souvent derrière au score. Cela joue en plein dans la couverture menée par Stephon Gilmore et les McCourty Twins, avec les résultats que l’on imagine ; or, encore une fois, il n’est pas sûr que les locaux aient les armes pour lutter.

Sans surprise, New England est favori ; il faut que les locaux retrouvent le mojo en défense et que l’attaque soit efficace pour avoir une chance.

 

Arizona Cardinals (2-8) @ Los Angeles Chargers (7-3)

 

Date et Heure Française Dimanche 25 Novembre, 22:05
Lieu StubHub Center
Titre Tout n’est pas perdu
Prévision Météo Quelques nuages

 

Les Bolts ont fini par être rattrapés par leur manie de ne pas sceller les matchs, et cela ressemble à une belle occasion perdue avec la défaite des Chiefs face aux Rams ; néanmoins, elle leur laisse quand même un espoir d’attraper la division, mais pour cela il faut battre des Cardinals limités offensivement.

Les Cardinals peuvent-ils suivre l’exemple de Denver ? : ils ont un coureur qui peut faire mal avec David Johnson. Ils ont un receveur formidable en Larry Fitzgerald et une jeune cible intéressante en Christian Kirk. Ils ont un pass-rusher dangereux en Chandler Jones. Ils ont un redoutable CB#1 avec Patrick Peterson. Ils ont un bon ILB avec Josh Bynes. Non attendez, qu’est-ce que vous me faites faire ? Les Cards dans un ou deux ans, peut-être ; pour celle de cette année, cela risque d’être très compliqué. Déjà parce qu’il va falloir que la ligne offensive tente d’arrêter Melvin Ingram et un Joey Bosa qui aura un peu plus de rythme. Certes cette défense peut être dépassée au sol avec la mise sur IR de Denzel Perryman mais la couverture va être une autre histoire, et même si Josh Rosen fait de bonnes choses, encore une fois la ligne pourrait tout fiche par terre. Juste pour info, Week 11 était le premier match de la saison dans lequel Arizona a dépassé 20 points sans aide de la défense… et ils ont perdu quand même.

http://www2.pictures.zimbio.com/gi/San+Diego+Chargers+v+Arizona+Cardinals+KLKy820izM1l.jpgD’autant plus que les Bolts vont vouloir réagir de suite : oui mais attention, la défense d’Arizona ne rigole pas ; elle souffre seulement de l’inefficacité offensive (et de ses pertes de balle). Exemple : elle lâche 359.7 yards (17e) mais seulement 5.3 par action (8e). Elle n’a autorisé que 13 TDs à la passe grâce à Peterson, Budda Baker, Tre Boston et un pass-rush très énergique qui poste un taux de pression par action de passe de 30.6% (top NFL) et un taux de sack par action de passe de 9.3% (2e) ; cela promet un beau duel contre une ligne offensive qui limite les agressions sur Philip Rivers. C’est là où les soucis de couverture à l’opposé de P2 risquent d’être rédhibitoires contre la firme Allen, Williams & Williams ; si en plus Papy Antonio Gates ressort de sa boîte et qu’Austin « Woodcock » Ekeler fait des piges, cela va être vraiment difficile pour les visiteurs. Néanmoins, il reste à voir l’impact des pépins physiques sur Melvin Gordon.

Les Bolts n’ont pas le choix : ils ne peuvent pas laisser une once de chance à Arizona et ils doivent sceller le match s’ils en ont l’opportunité.

 

Pittsburgh Steelers (7-2-1) @ Denver Broncos (4-6)

 

Date et Heure Française Dimanche 25 Novembre, 22:25
Lieu Broncos Stadium at Mile High
Titre Un très mauvais souvenir
Prévision Météo Ciel dégagé, 5°C

 

Denver sort d’une victoire arrachée chez un concurrent sérieux aux playoffs AFC, et désormais ils vont devoir recevoir un autre concurrent sérieux aux playoffs AFC ; les Steelers sont concentrés sur le titre de la division et la conservation de leur seed #2 en AFC.

Nouveau challenge qui attend l’attaque de Pittsburgh : la défense des Broncos est plus solide qu’en début de saison, même s’il reste quelques soucis ici ou là ; après tout, les Bolts n’ont pas eu trop de mal à avancer la semaine dernière, c’est juste qu’ils ont commis quelques erreurs cruciales. Il faudra faire une performance plus sérieuse encore contre Big Ben, Antonio Brown, J2S2 et les deux Tight Ends Vance McDonald – Jesse James ; Chris Harris va avoir du travail, comme le reste de l’arrière-garde qui est, en théorie, moins efficace que lui, mais qui peut se surpasser. Il faudra bien entendu mettre la pression sur le Quarterback : c’est facile quand vous avez Von Miller ou Bradley Chubb, mais c’est plus compliqué quand vous avez une des meilleures OLs de la ligue en face ; le duel Miller vs. Matt Feiler à droite de l’attaque sera à surveiller. Mais, peut-être encore plus important, la défense des locaux devra stopper James Conner avec un groupe qui lâche 4.7 yards par course ; Derek Wolfe, Todd Davis et leurs partenaires doivent couper la voie terrestre avant même d’envisager de l’emporter.

http://www3.pictures.zimbio.com/gi/Ben+Roethlisberger+Denver+Broncos+v+Pittsburgh+6ktsqVbVF3Kl.jpgLa tâche ne sera pas facile pour Denver : la défense des Steelers fait aussi du bon travail ; la différence c’est que Pittsburgh encaisse bien moins de yards (-40 par match environ). La raison vient principalement d’un excellent taux de 3e tentatives autorisées (36.4% – 7e), à mettre en contraste avec le très mauvais taux de conversion de l’attaque de Denver (34.9% – 27e). Pour avancer, les locaux devront faire appel à leurs rookies dans tous les compartiments, Freeman – Lindsay – Sutton, pour aider Case Keenum. Denver mène actuellement la ligue avec 5.2 yards par course et devra percer un front-7 qui ne s’en laisse pas compter. Mais ce sera vital pour installer ensuite la play-action et pouvoir trouver Emmanuel Sanders et les autres cibles face à une couverture qui n’est pas sans failles malgré Joe Haden, Mike Hilton ou Sean Davis. De plus, cela aura l’avantage de ralentir le meilleur pass-rush comptable de NFL avec 111 pressions pour 37 sacks (« comptable » car en taux par action de passe ils sont respectivement 2e et 3e). La ligne offensive minée par les blessures a agréablement surpris contre les Bolts, mais contre Trent Jordan Watt & Cie cela va être un autre challenge.

Quand la défense de Denver est à son meilleur niveau, elle peut stopper les attaques prolifiques (Chiefs, Chargers). Elle aura besoin de refaire la même chose, d’être efficace en attaque et surtout de finir le travail en 4e QT pour créer une nouvelle surprise.

 

Miami Dolphins (5-5) @ Indianapolis Colts (5-5)

 

Date et Heure Française Dimanche 25 Novembre, 22:25
Lieu Lucas Oil Stadium
Titre Une victoire qui pourrait en valoir deux
Prévision Météo Stade couvert

 

Miami et Indy font partie de cette meute précitée en AFC pour la 2e Wild Card (ou la 1e si les Bolts s’effondrent) ; autant dire que ce match va être crucial pour les aspirations des deux équipes aux playoffs.

Le retour du Tannehill vengeur ! : le QB titulaire revient et se trouve face à une défense agressive qui est l’une des deux cette saison à avoir volé un ballon dans chaque match (avec Cleveland – Washington a mis fin à sa série à Thanksgiving), mais qui possède quand même certains problèmes. Cependant, il faut pouvoir en profiter : les Fins peinent à avancer avec 16.3 first downs (29e) ainsi que 313.6 yards (28e) à cause d’un pauvre taux de 33.3% de 3e tentatives converties (28e) et ils peinent à marquer avec 19.9 points (26e) à cause d’une attaque peu explosive avec 31 big plays (29e), peu de voyages en redzone avec 20 (31e) et seulement 40% de TD une fois arrivés là (pire marque).

La défense des Colts a du mal aussi sur 3e tentative (43.7% – 27e), donc Miami doit trouver le moyen de faire mieux : ce sera probablement par les airs, car Darius Leonard, Denico Autry et Jabaal Shead mènent un front-7 qui n’autorise que 3.9 yards par course ; le duo intergénérationnel Drake – Gore pourrait avoir du mal à avancer, même si la ligne n’est pas trop mauvaise dans l’exercice. Via les airs, avec les soucis de disponibilité des Cornerbacks en face et un pass-rush sur courant alternatif, Tannehill pourrait parvenir à trouver ses cibles DeVante Parker, Kenny Stills ou Danny Amendola ; c’est surtout là que la défense d’Indy doit encore travailler.http://www2.pictures.zimbio.com/gi/Andrew+Luck+Ryan+Tannehill+Miami+Dolphins+jz9J-D_PW7il.jpg

Est-ce que le maillot de Luck a été lavé récemment ? : accrochez-vous au pinceau, nous enlevons l’échelle – 55 pressions concédées (3e) dont 10 sacks (2e) soit un taux de « conversion » de 18.2% (top NFL) avec un taux de pression par action de passe de 13.6% (3e) et un taux de sack par action de passe de 2.4% (top NFL). Non, vous ne rêvez pas, nous ne parlons pas de Pittsburgh ou New Orleans mais bien de la ligne offensive d’Indianapolis ; la blanchisseuse des Colts n’en revient pas, elle n’a pas vu le maillot d’Andrew Luck depuis un bon moment. Il faudra quand même surveiller Evan Boehm qui va devoir remplacer Ryan Kelly au Centre, mais il est également vrai que le pass-rush des Fins ne fait pas assez avec 56 pressions dont 17 sacks.

En fait, c’est un peu l’ensemble du front-7 qui donne des signes de faiblesse en concédant aussi 4.8 yards par course ; avec le duo Marlon Mack – Nyheim Hines, les Colts devraient le tester dans les grandes largeurs. Cela permettra à Luck de compléter le travail avec T.Y. Hilton et la 1e Compagnie des Tight Ends, tout en se méfiant de Xavien Howard, Minkah Fitzpatrick ou Reshad Jones. Dans l’ensemble, il y a largement de quoi faire pour l’équipe qui marque 29.8 points (5e), gagne 381.5 yards (9e) et convertit 52.2% de ses 3e tentatives (top NFL).

Indy est sur une belle lancée et se retrouve logiquement favori de ce match, mais Miami fait partie de ces équipes qui vous sortent des gros matchs sans prévenir et renversent la logique. En tout cas c’est une rencontre où les pertes de balle pourraient coûter cher.

 

Green Bay Packers (4-5-1) @ Minnesota Vikings (5-4-1)

 

Date et Heure Française Lundi 26 Novembre, 02:20
Lieu U.S. Bank Stadium
Titre L’autre duel de NFC North
Prévision Météo Stade couvert
Match aller Week 2 : Match nul, 29-29 (OT)

 

Avec la victoire des Bears à Thanksgiving, ce match devient capital pour les Vikings qui semblent les seuls capables de les rattraper dans la division ; mais les Packers n’ont pas dit leur dernier mot.

Les Packers vont-ils enfin gagner à l’extérieur ? : c’est mal parti puisqu’ils n’ont jamais gagné dans le nouveau stade de Minnesota en deux matchs ; si Randall Cobb ne revient pas pour cette rencontre, l’attaque va encore devoir se reposer sur Davante Adams et les deux rookies Marquez Valdes-Scantling – Equanimeous St.Brown (vous voyez pourquoi on préfère parler de MVS et ESB ?). Jimmy Graham aura une carte à jouer dans ce match car les Vikes ne sont pas forcément très à l’aise en couverture de TE, mais pour le reste Aaron Rodgers sait ce qu’il va devoir affronter : un front-4 actif mené par Danielle Hunter et le retour d’Everson Griffen, auxquels il faut ajouter le duo Johnson – Richardson au milieu ; avec 96 pressions dont 32 sacks, il est dans le top-5 de la NFL, et la protection de Green Bay n’a pas toujours été parfaite.

La solution pourrait être de nourrir Aaron Jones en ballons, mais là aussi un problème va survenir : si le sophomore fait une remarquable saison, il va se heurter à une défense qui ne concède que 3.6 yards par course et 5 TDs au sol. Bref, avec des difficultés pour avancer au sol et un groupe de receveurs ayant perdu de l’expérience, ce match pourrait encore être compliqué pour les visiteurs ; surtout s’ils continuent de perdre des fumbles (14 concédés – pire marque NFL – dont 9 perdus – 29e).

http://www2.pictures.zimbio.com/gi/Minnesota+Vikings+v+Green+Bay+Packers+rDXFENfY5iRl.jpgLes Vikings vont-ils enfin trouver un peu d’équilibre en attaque ? : on ne parierait pas sur Minnesota pour être en tête du classement des équipes au playcall le plus tourné vers la passe (67.4%), mais les blessures et le fait d’affronter des solides défenses au sol récemment (New Orleans, Chicago) n’aident pas. Cela devrait changer contre Green Bay qui lâche 4.6 yards par course et qui n’aura pas Mike Daniels malgré le travail de Kenny Clark ou Blake Martinez. Dalvin Cook devrait voir son quota de ballons à porter dans ce match et la défense des visiteurs va devoir avant tout prouver qu’elle peut l’arrêter.

Ce sera également utile pour protéger Kirk Cousins du même désavantage que Rodgers : sa ligne manque de solidité, et le pass-rush en face est féroce avec 92 pressions dont 34 sacks de 15 sackeurs différents ; si Daniels et Nick Perry ne pourront pas ajouter à leurs compteurs, Clay Matthews et Kyler Fackrell devront être surveillés. Green Bay sait qu’il faudra mettre la pression sur le QB pour l’empêcher de trouver son trio magique Thielen – Diggs – Rudolph, auquel s’ajoutent parfois Aldrick Robinson et Laquon Treadwell ; bien que les Packers n’aient autorisé qu’un seul match d’un QB adverse à 300+, c’était Cousins à l’aller pour 425 yards, et il avait ramené « à lui tout seul » les Vikes dans le match pour forcer la prolongation. Donc la couverture risque d’avoir les mêmes difficultés.

Minnesota est logiquement favori : meilleure équipe en général, meilleur bilan, à domicile. Il faudrait un match sans erreurs techniques et mentales de la part de tout le monde (Coach y compris) pour que Green Bay l’emporte, ce que la franchise n’a pas su montrer lors de ses trois précédents déplacements périlleux.