Gameday : Match de Londres Week 8

 

Philadelphia Eagles (3-4) @ Jacksonville Jaguars (3-4)

 

Date et Heure Française	Dimanche 28 Octobre, 14:30
Lieu	Wembley Stadium, Angleterre
Titre	Qui va enterrer ses espoirs à Londres ?
Prévision Météo	Ciel dégagé

 

Le titre est un peu dramatique, mais les deux équipes étaient en finale de conférence l’année dernière, l’une des deux est devenue championne, et surtout l’une des deux va repartir de Londres avec une défaite qui hypothèque ses chances d’aller en playoffs.

Pourquoi Philadelphie a autant de mal cette saison ? : +6, -6, +4, -3 (OT), -2, +21, -4. Je pense que vous comprenez le thème : à part cette large victoire contre les Giants 34-13, tous les autres matchs de Philly se sont joués à une possession d’écart. L’année dernière, les Eagles étaient 5-2 dans ce genre de match, ils sont 2-4 pour l’instant ; une action différente ici ou là, et on peut avoir 6-1 comme 1-6… c’est le signe d’une équipe qui n’a plus la marge de l’année précédente, et qui n’arrive plus à finir les rencontres de manière décisive. Le match de Carolina est frappant : tout allait bien avant cet effondrement généralisé en 4e QT, attaque ET défense.

Pourtant, cette dernière est là : 19.7 points (6e) encaissés, 15 TDs (7e), mais 355.4 yards (14e) est un peu beaucoup, et surtout elle voit le playcall adverse le plus déséquilibré vers la passe (69.1%) parce que la couverture n’a plus la même assurance (bien qu’elle soit loin d’être atroce). Le front-7 est actif, mais n’est pas exempt de tout reproche par rapport à l’année dernière : 79 pressions (top NFL) mais seulement 18 sacks (15e) et surtout 4.5 yards encaissés par course (21e), soit quelques signes un peu négatifs. De l’autre côté, malgré un temps de possession majeur (33:25 – top NFL), la ligne offensive n’est plus aussi dominatrice, ce qui freine un jeu au sol qui manque d’explosivité avec les blessures et/ou les départs ainsi qu’un jeu de passe qui a longtemps peiné sans Carson Wentz puis Alshon Jeffery.

Pourquoi Jacksonville a autant de mal cette saison ? : la frustration est palpable chez les Jags, à en croire les témoignages après le match contre Houston, et il est probable qu’elle suive un axe majeur qui part de la défense pour aller dans la tronche de l’attaque. Certes, l’escouade défensive ne réussit plus autant d’actions d’éclat, et c’est pourquoi on a l’impression qu’elle roupille ; des taux de pression (22.2% – 20e) et de sack (6.5% – 17e) par action de passe adverse trop moyens, 3 INTs (27e) ou déjà 3 coureurs adverses à 100+ yards (pire marque NFL) – elle voit énormément de courses (47% – 2e).

Mais elle se bat « avec » une attaque qui ne possède la balle que 29:08 (27e), provoque une grande partie des 13 drives commencés par la défense dans son propre camp (27e) via 17 ballons perdus (31e) dont 8 fumbles (pire marque NFL), vous voulez qu’on continue ? La défense n’est peut-être plus aussi stratosphérique que l’année dernière, mais elle reste toujours redoutable avec 301.6 yards encaissés (2e) dont 179.7 yards à la passe (top NFL) ou 13 TDs (2e). C’est juste qu’à côté, vous avez la ligne offensive et le jeu au sol qui ont perdu des éléments importants au point de signer Ereck Flowers et d’échanger pour Carlos Hyde, les receveurs qui ont du talent mais aussi des moufles, et Blake Bortles qui… est Blake Bortles, pour le meilleur et pour le pire.

Quel malade va se soigner à Londres ? Les Jags ont l’habitude d’y jouer (mais le coup de la boîte de nuit c’était nouveau), ce qui n’est pas négligeable, et Bortles est invaincu outre-Manche (3-0) ; raison de plus pour déménager la franchise là-bas. Blague à part, il faudra surveiller l’absence d’A.J. Bouye à Jacksonville, mais ce match est toujours au couteau : c’est juste qu’on s’imaginait qu’il se jouerait à 6-1 ou 5-2 et non à 3-4.