NFL Team Honors III : Oakland

500-Raiders

Le souci avec Oakland a toujours été le fait que l’attaque couvrait les déficiences de la défense ; quand la première n’a pas plus tenu le choc à cause de méformes, de blessures ou d’une simple tendance à être prévisible, la saison est partie à vau-l’eau pour les Raiders. Comble de tout, même quand l’escouade défensive a semblé reprendre du poil de la bête, l’escouade offensive a continué à peiner, ce qui n’a rien arrangé. Jack Del Rio a fini par en payer le prix seulement un an après avoir mis fin à la disette de 14 ans sans playoffs, et c’est le retour de l’enfant terrible Jon Gruden.

À lire avec une poupée Chucky.

 

OAKLAND RAIDERS
3e AFC West ~ 6-10

 

Les prévisions de Madame Soleil 2017

 

Qu’il était cruel pour les fidèles fans d’Oakland d’avoir tellement souffert du niveau de l’équipe après le Super Bowl XXXVII et de voir enfin le bout du tunnel pour apprendre que la franchise allait déménager à Las Vegas dans le futur proche ; on imaginait la tête du Black Hole. Les Raiders sur la pente ascendante pouvaient-ils ramener le Lombardi dans la Bay avant de partir ? Pour cela, l’équipe allait compter sur le retour de son Quarterback Derek Carr après sa blessure en fin de saison dernière, ainsi que sur une force de frappe offensive qui avait vu un enfant de la ville revenir au bercail : l’ex-Seahawk et ex-retraité Marshawn Lynch. L’idée de voir Beast Mode courir derrière la fabuleuse ligne faisait saliver, même s’il est vrai que le poste de Right Tackle continuait de poser question ; Menelik Watson était parti à Denver et Austin Howard avait été libéré, laissant le peu rassurant Marshall Newhouse en titulaire aux côtés de Donald Penn, Kelechi Osemele, Rodney Hudson et Gabe Jackson. D’autres additions pouvaient être intéressantes comme l’ex-Packer Tight End Jared Cook pour remplacer Mychal Rivera ou l’ex-Viking Cordarrelle Patterson, en attaque ou sur équipes spéciales. Cook, notamment, allait enfin offrir une belle troisième cible hors Amari Cooper et Michael Crabtree.

Mais tout le monde savait que ce n’était pas l’attaque qui était à surveiller pour les Silver&Black, et l’organisation le savait aussi : les trois premiers tours de la draft avaient été dépensés en défense avec le premier tour Cornerback Gareon Conley, le deuxième tour Safety qui avait explosé au Combine Obi Melifonwu ainsi que le troisième tour Defensive Tackle Eddie Vanderdoes. Il y avait eu du remue-ménage de ce côté du ballon avec un départ massif : les Defensive Tackles Stacy McGee et surtout Dan Williams, le Linebacker Malcolm Smith, l’ancien premier tour Cornerback D.J. Hayden et le Safety Nate Allen. Défense new look donc autour des Defensive Ends Khalil Mack et Mario Edwards Jr., du Linebacker Bruce Irvin et des arrières Sean Smith, Karl Joseph et Reggie Nelson, et pas mal de questions notamment sur le front-7.

Le plus dommageable l’année dernière, c’est que la blessure de Carr avait privé les Raiders d’un vrai premier étalonnage par rapport aux playoffs en AFC. De fait, si on se doutait que l’équipe était capable de retourner en playoffs et probablement d’aller plus loin que le Wild Card Round, on ne savait pas vraiment jusqu’où cela les porterait ; les Patriots, par leur expérience, semblaient toujours au-dessus.

 

La saison

 

  • Week 1 : @Tennessee, 26-16
  • Week 2 : NY Jets, 45-20
  • Week 3 : @Washington, 10-27
  • Week 4 : @Denver, 10-16
  • Week 5 : Baltimore, 17-30
  • Week 6 : LA Chargers, 16-17
  • Week 7 : Kansas City, 31-30
  • Week 8 : @Buffalo, 14-34
  • Week 9 : @Miami, 27-24
  • Week 10 : BYE
  • Week 11 : New England, 8-33
  • Week 12 : Denver, 21-14
  • Week 13 : NY Giants, 24-17
  • Week 14 : @Kansas City, 15-26
  • Week 15 : Dallas, 17-20
  • Week 16 : @Philadelphia, 10-19
  • Week 17 : @LA Chargers, 10-30

 

Le bilan

 

  • Global : 6-10.
    • Par demi-saison : 3-5, 3-5.
    • Par quart de saison : 2-2, 1-3, 3-1, 0-4.
    • À domicile : 4-4.
    • À l’extérieur : 2-6.
    • Dans la division : 2-4.
    • Dans la conférence : 5-7.
    • Contre les équipes ayant terminé avec un bilan positif : 2-8.
    • Contre les équipes qualifiées en playoffs : 2-4.
    • Dans les matchs à une possession d’écart : 4-3.
    • En dernier quart-temps (W-L-TT-TL) : 1-2-0-0.
    • En prolongation : 0-0.
  • Calendrier projeté (avec les bilans de 2016) : 144-111-1 (0.564, 4e).
  • Calendrier réel (avec les bilans de 2017) : 131-125 (0.512, 13e).
    • Écart entre les deux : -0.052 (27e).

Non seulement le calendrier a été plus facile que prévu (l’AFC West ayant baissé de pied), mais il a été quasiment aussi compliqué que l’année dernière (0.504), donc ce n’est pas une excuse. Si vous voulez une explication à cette division par deux du nombre de victoires (mis à part cet écroulement de fin de saison), on peut commencer par le bilan dans les matchs joués à une possession d’écart : 9-2 l’année dernière contre 4-3 cette année. On peut aussi regarder les victoires acquises en deuxième mi-temps (une seule contre 6 en 2016) dont celles acquises en dernier quart-temps (une seule contre 5). Bref, vous l’avez compris : les Raiders étaient les rois du retour en AFC la saison passée, mais cela n’est pas soutenable sur la durée.

 

La réalité

 

Un nombre de points marqués divisé quasiment par deux (26 vs 18.8 !) et le crash absolu du turnover differential (de +16 à -14 !!), c’est suffisant comme introduction, non ? OK, voyons voir les autres grosses différences entre 2016 et 2017. -11 TDs marqués à 36 (19e) et +4 TDs défensifs encaissés à… 4 (tous des strips-6). -13 FGs scorés à 16 (29e) et +12 FGs encaissés à 34 (29e). -46 points marqués dans les deux dernières minutes des mi-temps à 29 (31e) et +39 points encaissés dans la même période à 61 (18e). -49.2 yards gagnés par match à 324.1 (17e). -2.9 first downs gagnés par match à 17.9 (24e). -13 big plays réussis à 57 (18e). -19 voyages en redzone adverse, mais un meilleur taux terminant en TD avec 58.8% (7e). -11 drives débutant dans le terrain adverse à 13 (21e). +14 pertes de balle à 28 (28e) dont +7 INTs à 14 (20e), +20 fumbles à 30 (32e) et +7 fumbles perdus à 14 (30e). Enfin, -2:10 de temps de possession à 28:53 (25e).

Comme vous le voyez, la majorité des grosses différences, sans surprise, sont du côté de l’attaque (et un peu des équipes spéciales). Mais cela ne veut pas dire que la défense a fait beaucoup mieux. À l’instar de l’attaque, il y a eu moins de TDs avec -7 à 39 (17e) grâce notamment à un meilleur comportement en redzone avec 49 voyages adverses (11e) dont 47.9% ont terminé en TD (9e), mais bien plus de Field Goals (+12/14 à 34/40), ce qui n’a donc pas amélioré la moyenne de points encaissés (23.3 – 20e). Il y a aussi 350.1 yards (23e), 33.43 yards par drive adverse (27e), 59 big plays (17e) dont 16 homeruns (30e), 40.9% de 3e tentatives autorisées (26e) et enfin -16 ballons volés à 14 (30e) pour boucler la boucle sur le début de cette introduction. Au moins l’équipe a fait un gros effort sur les pénalités avec 7.1 par match (23e) pour 63.1 yards (26e) ; oui, c’est l’équivalent d’un « gros effort » pour les Raiders.

Voici les récompenses de la saison :

Accrochez-vous au pinceau, nous enlevons l’échelle : le Defensive End Khalil Mack est toujours le meilleur joueur des Silver&Black.

http://www2.pictures.zimbio.com/gi/Geno+Smith+Khalil+Mack+New+York+Giants+v+Oakland+c5PtYdGW4Uzl.jpgEncore une fois il a été le moteur défensif avec 78 plaquages dont 4 run stuffs, 32.5 pressions dont 10.5 sacks, 3 passes déviées, 1 fumble forcé et 1 fumble récupéré. C’est un tout petit peu moins que l’année dernière, mais cela reste quand même des stats de haute volée pour l’ancien #5 de la draft. De plus, on peut remarquer qu’il n’a pas forcément dû se sentir seul ; la ligne défensive n’a pas été le plus gros souci de l’escouade cette saison. Mais nous en parlerons mieux dans la récompense qui arrive.

Cela va paraître probablement curieux pour certains, car il est difficile de dire qu’un ancien premier tour de draft soit sous-coté, mais c’est plus l’impact très positif du Defensive End Bruce Irvin qui est sous-coté dans la défense d’Oakland. Il n’a jamais vraiment réussi à justifier ce premier tour utilisé par les Seahawks en 2012 après une belle saison rookie, mais son arrivée dans la Bay Area a aidé à ajouter une force à l’opposé de Mack. Cette saison, il a été complet, capable de défendre contre la course et de presser le Quarterback ; il a même fini en tête des plaquages à perte avec 18 grâce notamment à 10 run stuffs. Il y a ajouté 23 pressions dont 8 sacks, sans oublier 3 passes déviées et 4 fumbles forcés.

Irvin et Mack ne sont pas les seuls éléments qui ont fait une saison notable sur la ligne défensive : Mario Edwards Jr. a accumulé 12.5 pressions dont 3.5 sacks (mais on en attend toujours un peu plus de lui). Denico Autry a connu une saison pleine avec 4 run stuffs, 14 pressions dont 5 sacks et 7 passes déviées (!!!) sans compter un PAT bloqué. Justin Ellis a été une présence souhaitable au coeur de l’unité surtout contre la course. Néanmoins, il reste un souci de profondeur de banc : au final, les Raiders n’ont réussi que 108 pressions (26e) dont 31 sacks (24e), des totaux qui sont équivalents ou tout juste un peu meilleurs que 2016. Certes, ils partaient de bas avec le pire taux de sack par action de passe à 4.4% en 2016, et ils sont 24e cette année avec 5.5%. Il y a donc du mieux, mais derrière Mack et Irvin il manque un Edwards Jr. plus costaud et une pression plus constante de l’intérieur de l’unité pour vraiment booster le pass-rush ; il n’y a que 8 joueurs, le plus faible total NFL, sur la liste des sackeurs.

L’attaque a connu un gros creux de performance, mais cela ne veut pas dire que tous les attaquants sont à mettre à la poubelle (certains ont des circonstances atténuantes). Il y en a notamment deux qui méritent d’être hors du lot : le Centre Rodney Hudson et le coureur Marshawn Lynch. Commençons par dire que la ligne a été un poil moins solide qu’à l’habitude, mais il y a des raisons plus concrètes et vérifiables que les nauséabondes rumeurs de « vengeance » de l’unité envers son Quarterback suite aux protestations contre les propos d’un certain président. Cela a logiquement eu un impact sur le jeu au sol qui a mis du temps à démarrer, sans compter l’incident qui a vu Lynch sprinter sur le terrain lors d’une échauffourée et bousculer un arbitre (même si c’était fait avec les meilleures intentions). Mais nous verrons un peu plus loin que le schéma offensif est sûrement plus à blâmer que les joueurs pour cela.

http://www4.pictures.zimbio.com/gi/Marshawn+Lynch+New+York+Giants+v+Oakland+Raiders+olQeqjExpB5l.jpgQuoi qu’il en soit, Hudson a été le monstre habituel au coeur de la ligne offensive. Autour de lui, les Guards Kelechi Osemele et Gabe Jackson ont été bons et le Left Tackle Donald Penn reste un roc, mais comme dit précédemment il y a eu quelques trous d’air qu’on n’avait pas l’habitude de voir ; les blessures n’ont pas aidé. Certes, tout est relatif : avec un taux de pression par action de passe de 14.1% (top NFL) et un taux de sack par action de passe de 4.1% (2e), les Raiders restent excellents en protection de passe… mais ce sont des taux supérieurs à l’année passée (9.9% et 2.9% respectivement).

Le problème de schéma offensif a ralenti le démarrage du jeu au sol, mais une fois lancé Lynch en a bien profité avec 207 courses pour 891 yards et 7 TDs (il a même ajouté 20 réceptions et 151 yards). Le retour de l’enfant du pays a été majoritairement réussi, bien aidé par le sémillant Jalen Richard qui a été un feu follet à 93 touches pour 531 yards et 2 TDs. Si on ajoute l’apport surprise de Cordarrelle Patterson et le sérieux du Fullback Jamize Olawale au block, on arrive à un jeu au sol qui n’a pas vu assez de snaps (23.1 courses par match, 30e) mais qui a tourné à 4.2 yards par course (13e) et 13 TDs (11e).

Parfois, la meilleure acquisition que vous puissiez faire arrive en plein milieu de la saison. Si on essaie de ne pas donner toutes les récompenses à Mack pour cette saison, alors on peut sans problème nommer le Linebacker NaVorro Bowman comme Defensive Player Of The Year.

http://www4.pictures.zimbio.com/gi/Navorro+Bowman+Kansas+City+Chiefs+v+Oakland+CEYnP8NSiaJl.jpgIl est sûr qu’Oakland a un gros souci historique au poste de Middle Linebacker, au point d’échanger pour le vétéran quand les voisins de la Bay Area l’ont libéré. De fait, le comparer aux précédents n’est pas forcément un compliment : contentons-nous de dire qu’il a fait du Bowman. Il a été titularisé dès le premier match suivant son arrivée, et le bonhomme, en ne jouant que 10 matchs, a terminé en tête des plaqueurs avec 89 (plus 5 run stuffs, 2 passes défendues, 1 INT et 1 fumble récupéré). Si on ajoute à cela l’aide d’une ligne défensive un peu plus solide contre la course, on trouve les raisons du relatif regain de forme de la défense au sol : 4.0 yards encaissés par course (13e), 11 TDs (13e), 9 big plays (10e) et 2 matchs d’un coureur adverse à 100+ yards (11e).

Néanmoins, une fois Bowman mis de côté, il y a de quoi rester un peu sceptique sur le corps de Linebackers dans son ensemble. Cela fait un peu trop longtemps que l’équipe manque d’un vrai playmaker, et Bowman doit recevoir un peu d’aide. Viendra-t-elle d’un joueur inconnu qui a poussé pour avoir du temps de jeu ?

C’est ce qui s’appelle une transition toute trouvée. Voici la draft des Raiders : les deux premiers choix sont tombés sous les blessures, le troisième tour Defensive Tackle Eddie Vanderdoes et le septième tour Defensive Tackle Treyvon Hester ont joué mais n’ont pas aidé à améliorer le pass-rush au coeur de la ligne défensive, et le cinquième tour Linebacker Marquel Lee a été essentiellement remplacé par Bowman. Difficile de trouver quelqu’un qui s’extirpe du groupe… donc pourquoi ne pas aller chercher du côté des non-draftés ?

Il n’y a pas de quoi tomber de sa chaise, mais le Linebacker Nicholas Morrow a eu du temps de jeu, et il a utilisé sa vitesse pour réussir 60 plaquages dont 5 run stuffs et 4 passes défendues. Son apport est d’autant plus impressionnant qu’il vient d’une Université de Division III, et s’il peut continuer sur cette voie, ce ne sera que du bonus pour les Raiders (mais on espère pour eux qu’il ne sera pas le meilleur joueur de la draft).

Le triumvirat Head Coach – Coordinateur Offensif – Coordinateur Défensif. Sauf si la hiérarchie est mal installée, c’est le premier, Jack Del Rio, qui a décidé de changer Bill Musgrave pour Todd Downing, et qui a conservé Ken Norton Jr. ; de plus, on a parfois senti que l’équipe n’était pas suffisamment préparée (New England après la bye week, le match retour contre Kansas City). Le nouveau Coordinateur Offensif est en partie responsable de la mauvaise saison d’une attaque trop prévisible et un schéma de block à la course totalement incompatible avec les talents de la ligne offensive. Le Coordinateur Défensif a fini par être renvoyé en cours de saison suite à l’incapacité de la défense à se sortir de l’ornière ; l’arrivée de John Pagano a eu un effet positif. Ce n’est pas étonnant que les trois ne soient pas de retour.

Et petite mention à la perpétuelle déception Aldon Smith pour sa suspension habituelle (il aurait été dommage de ne pas respecter la tradition).

La ligne offensive reste l’unité la plus efficace à Oakland, même si elle n’a pas été aidée par son Coordinateur Offensif et qu’elle a connu quelques oublis ici ou là. Néanmoins, profitons de cet instant pour y ajouter un autre groupe : l’unité de punt. Nous aurions presque pu mettre les équipes spéciales entières mais la blessure de Sebastian Janikowski et le remplacement par Giorgio Tavecchio n’a pas été totalement réussi (76.1% de Field Goals seulement). Dirigeons plutôt le projecteur sur Marquette King, qui continue son festival avec 47.4 yards bruts et 42.7 yards nets, top-5 NFL dans les deux catégories. La couverture sur les punts adverses a été bien plus compliquée, mais au moins Oakland n’a pris aucun TD sur retour. Il a aidé à ce que les adversaires n’aient pas une route trop facile vers les points.

À la décharge de Reggie McKenzie, ce n’est pas comme s’il n’avait pas essayé de renforcer la pire unité de l’équipe, la couverture. C’est juste qu’il a vu ses deux premiers choix de draft, le premier tour Cornerback Gareon Conley et le deuxième tour Safety Obi Melifonwu finir très rapidement sur IR. Si on ajoute les pépins physiques de David Amerson, il ne fallait pas attendre des miracles, surtout quand on ajoute le manque de pass-rush : un taux de complétion autorisé de 68.1% (31e), 241.1 yards (26e), 7.3 yards par passe tentée (28e), 24 TDs (18e), 5 INTs (32e) par 4 joueurs différents (32e), 101.8 de QB Rating (30e), 50 big plays (20e) dont 13 homeruns (28e) et 5 matchs d’un receveur adverse à 100+ yards (17e).

T.J. Carrie a essayé de surnager dans ce marasme et il a du courage, puisqu’il a accumulé 84 plaquages dont 4 run stuffs, 9 passes défendues et 2 fumbles récupérés. Il a été, selon la formule consacré, « le meilleur d’entre eux » ; derrière lui se trouve le Safety vétéran Reggie Nelson qui commence quand même à faire son âge, mais qui ne lâche rien : 89 plaquages, 5 passes défendues, 1 INT et 2 fumbles forcés. Sean Smith continue d’être une déception (4 passes défendues et 2 INTs) et il traîne dans une sombre affaire d’agression. Amerson a été blessé et personne ne s’est démarqué derrière Carrie et Nelson. Le question n’est plus forcément de savoir si les deux rookies vont revenir à 100%, mais surtout qui les accompagnera car il y a du ménage à faire.

http://www1.pictures.zimbio.com/gi/Jared+Cook+Oakland+Raiders+v+Kansas+City+Chiefs+KUfyVfvY3_ql.jpgNous avons déjà parlé de quelques belles acquisitions en Free Agency, nommément Lynch et Bowman ; il est temps de parler de la troisième. Le Tight End Jared Cook a terminé en tête des receveurs avec 688 yards et 10 réceptions de 20+ yards… ce qui est assez incroyable quand on y pense avec les autres armes en place. L’ex-Packer a été une signature intelligente avec ses 54 réceptions et 2 TDs, apportant enfin l’arme au poste de Tight End qui manquait à Oakland.

Mais où étaient donc les deux autres, devez-vous penser ? Michael Crabtree et Amari Cooper ont scoré 15 TDs à eux deux ; le Crab’ a fini avec 58 réceptions pour 618 yards et Cooper avec 48 réceptions pour 680 yards. Mais quand on regarde un peu plus en détail, c’est beaucoup plus moche : Cooper termine à 50% de réception, le Crab’ à 57.4%, alors que les trois cibles précitées ont chacune fait 5 drops ; et le reste n’est pas mieux, ce qui explique que les Raiders terminent avec un total de 28 drops (29e). Autre stat révélatrice : aucune cible n’a un taux de first down par réception supérieur à 65%, ce qui veut dire que le jeu offensif n’a pas été assez décisif.

Pourtant ce n’est pas le talent qui manque, mais la combinaison d’un Coordinateur Offensif de mauvaise qualité et d’un Quarterback blessé a été lourde à porter. Derek Carr a lutté contre les blessures, est probablement revenu trop tôt de sa fracture dans le dos, a vu une protection légèrement moins efficace que d’habitude, et en général n’a pas ressemblé au Carr des années précédentes. Pourtant son année est loin d’avoir été terrible à 62.7%, 3496 yards (6.8), 22 TDs, 13 INTs, 3 fumbles, 20 sacks et 86.4 de QB Rating. Dans le lot, la seule stat qui saute aux yeux est le doublement des INTs par rapport à 2016 (6 vs. 13), car plusieurs fois il a semblé forcer les choses pour essayer de retrouver la magie de l’année dernière. Cela a été suffisant pour dévoiler les manques dans le reste de l’équipe ; il va falloir qu’elle lui donne l’opportunité de ne plus avoir à jouer les héros toutes les semaines. À lui de rebondir en 2018.

On avait un peu peur quand on a vu la franchise se séparer des Right Tackles Austin Howard et Menelik Watson pour faire venir Marshall Newhouse afin de tenter de régler le problème récurrent au poste… mais au final cela ne s’est pas si mal déroulé, donc on ne peut pas dire que l’équipe ait vraiment fait de grosses erreurs en Free Agency.

La victoire 31-30 contre Kansas City en Week 7. A cet instant, la saison était en train d’échapper complètement aux Raiders qui étaient 2-4 après un démarrage à 2-0, et en plus il fallait affronter des Chiefs qui les avaient battus cinq fois de suite. Mais ce match totalement improbable avec un dernier drive de la victoire au bout du bout du temps réglementaire (et même plus) contre le futur vainqueur de la division a fait penser que les choses pouvaient s’inverser.

Les défaites 33-8 contre New England en Week 11 et 26-15 contre Kansas City en Week 14. Les deux scores sont flatteurs vu qu’Oakland n’a scoré qu’en dernier quart-temps, et surtout le premier d’entre eux vient après la bye week (quand vous êtes censé avoir DEUX semaines pour vous préparer).

Le match de Week 7. Si vous pouvez, revoyez-le, ça vaut le coup avec ce gloubiboulga de big plays, un audible fou d’un QB avec le dos touché qui amène une bagarre générale, un joueur éjecté, des coups de chance, des coups de malchance, des décisions arbitrales très controversées, des décisions arbitrales moins controversées et pas moins de quatre fins de match différentes dans les 16 dernières secondes.

 

Le futur

 

Domicile : Cleveland, Denver, Indianapolis, Kansas City, LA Chargers, LA Rams, Pittsburgh, Seattle (UK).
Extérieur : Arizona, Baltimore, Cincinnati, Denver, Kansas City, LA Chargers, Miami, San Francisco.
Matchs contre des équipes avec un bilan positif en 2017 : 8.
Matchs contre des équipes qualifiées en playoffs en 2017 : 4.
Bilan cumulé en 2017 : 121-135 (0.473, 29e).

Avec une AFC West qui est tombée et une AFC North moins relevée, forcément le calendrier est un peu plus facilité.